Politique & Eco n°411 avec Antonio Impellizzeri - Prêt garanti par l'Etat : sortons de l'esclavage bancaire

  • l’année dernière
Avec plus de 4 000 défaillances d'entreprises par mois depuis le début de l'année 2023, la gestion gouvernementale du covid fait encore des ravages dans les entreprises françaises. La plupart d'entre elles sont dans l'incapacité de rembourser les prêts garantis par l'Etat, les fameux PGE. La dette totale des TPE-PME s'élève aujourd'hui à 37 milliards d'euros... Et quand il s'agit de remboursement, certaines grandes entreprises voient leur PGE être purement et simplement effacés quand les "petits patrons" sont toujours harcelés par leur banque. Face au cataclysme en cours, le chef d'entreprise Antonio Impellizzeri sonne la révolte et appelle tous les entrepreneurs à le rejoindre au sein d'un organisme qu'il a fondé il y a un an : le CSIERP pour Collectif syndical interprofessionnel des entrepreneurs résilients et proactifs. Son mot d'ordre : ne remboursez rien ! Lancé dans une procédure au tribunal de commerce, il observe qu'aucune banque n'a pris le soin de s'enquérir des capacités de remboursement des emprunteurs alors que la réglementation les y oblige. Antonio Impellizzeri n'a qu'une stratégie : tenir tête à l'Etat et à ses relais bancaires pour inverser le rapport dominant-dominé. La survie de son entreprise en dépend.

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Transcription
00:00 (Générique)
00:17 Bonjour à tous. Bienvenue dans Politique et économie. Ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro.
00:23 Notre invité cette semaine, Antonio Impelli-Zerri. Bonjour, monsieur.
00:26 Bonjour, monsieur Bergeron.
00:28 Antonio Impelli-Zerri, vous avez une formation d'expert comptable ainsi qu'un master 2 en management
00:33 des établissements sociaux et médico-sociaux. Vous avez été responsable comptable dans l'industrie,
00:39 puis directeur financier d'un grand hôpital et directeur d'un EHPAD, avec un passage, il faut le noter,
00:46 dans l'enseignement, comme professeur d'économie-gestion. Vous êtes aujourd'hui chef d'entreprise.
00:51 Depuis une quinzaine d'années, vous avez fondé une société d'aide à la personne, Domicile Bonheur.
00:58 L'INSEE, rentrons dans le vif du sujet avec vous tout de suite. L'INSEE recense plus de 4 000 défaillances
01:05 d'entreprises par mois depuis le début de l'année 2023. Un terme pudique, défaillance d'entreprise,
01:11 qui signifie en fait la mort d'une entreprise par dépôt de bilan. En tout cas, c'est ce qui mène
01:16 au dépôt de bilan. Une situation qui s'explique notamment par la fin des protections et des aides
01:22 accordées par l'État durant la période du Covid, avec notamment les fameux prêts garantis
01:27 par l'État, les PGE. Votre entreprise, Antonio Inpel et Zerri, n'a pas échappé à la calamiteuse gestion
01:35 du gouvernement. Votre chiffre d'affaires a baissé dès avril 2020 de 50%. De PME, votre entreprise a régressé
01:43 en TPE, retrouvant son activité de 2010. Vous avez donc créé, il y a un an, à peu près le CIRP,
01:49 Collectif Syndical Interprofessionnel des Entrepreneurs Résilients et Proactifs,
01:55 à partir de documents de la Cour des comptes, vous avez osé adresser un courrier au ministre de l'Économie,
02:02 Bruno Le Maire, préconisant l'effacement des PGE au bénéfice des petites entreprises, les TPE et les PME,
02:10 les moyennes entreprises. Avant d'aller plus loin, Antonio Inpel et Zerri, que se serait-il passé
02:15 si l'État n'avait pas accordé ces fameux PGE, prêts garantis par l'État, à toutes ces entreprises
02:21 qui étaient dans l'incapacité de gérer leur activité en raison du fait qu'il y avait eu ces confinements ?
02:31 En fait, c'est très simple. Toutes ces entreprises-là à qui on a retiré le chiffre d'affaires violemment
02:38 seraient mortes immédiatement par asphyxie. C'est aussi clair que ça. Donc en fait, on se retrouve dans une situation
02:46 où la mort par asphyxie immédiate a été remplacée par une mort à petit feu. On en est là aujourd'hui.
02:55 Donc l'État a malgré tout bien fait de lancer cette opération de prêts garantis par l'État pour sauver les entreprises.
03:05 Alors, c'était un sauvetage, on va dire, empoisonné, puisque c'était pour faire croire, puisqu'on est toujours
03:12 dans un phénomène illusoire où on fait croire des choses et en fait, il faut penser à l'inverse.
03:19 Donc ce qui s'est passé, c'est que, comme beaucoup, j'ai été sidéré de la situation qui était une situation inédite
03:28 d'un point de vue mondial. Et d'ailleurs, dans toute l'histoire de l'humanité, c'était la première fois
03:32 qu'on vivait une telle situation. Et immédiatement, quelques semaines plus tard, donc dès le mois d'avril 2020,
03:41 j'ai perdu 50% de mon chiffre d'affaires, comme vous l'avez rappelé. Et en fait, c'est ma banquière qui est venue
03:48 me solliciter, en fait, comme si elle m'avait démarché, pour me dire qu'il faudrait que je prenne un PGE,
03:55 sinon que mon entreprise, elle, ne va pas tenir.
03:58 – Oui, donc ce n'est pas vous qui êtes allé vers la banque. C'est d'ailleurs assez cocasse comme situation.
04:04 Mais on va y venir avec vous. Est-ce que vous pouvez commencer par nous expliquer le fonctionnement de ces PGE
04:10 en tenue impellidzeri ? Quelle a été la somme investie dans les PGE et qui en a bénéficié ?
04:18 – D'accord. Alors, en fait, là, j'ai repris mes notes. Donc en fait, il y a eu 140 milliards d'euros de PGE
04:26 qui ont été octroyés à plus de 682 000 entreprises. Des entreprises de toutes tailles, ça allait de la micro-entreprise
04:33 jusqu'au grand groupe international, qui avait été impacté par la crise dite "sanitaire".
04:38 Donc, sur ces 682 000 bénéficiaires, 553 000, soit 81%, sont des très petites entreprises, des TPE.
04:48 Et ensuite, vous avez 95 000 autres bénéficiaires, soit 14%, qui ont été classés par Bercy en PME.
04:58 Donc TPE, PME, ça représente quasiment 100%. En fait, ça représente 95%.
05:05 – 180 milliards, donc. – 140 milliards.
05:08 – 140 milliards, excusez-moi, accordés en PGE aux entreprises.
05:12 Est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi consiste cette garantie du PGE ?
05:17 – Alors, il faut savoir que lorsque toute entreprise emprunte à sa banque, elle doit donner des garanties à sa banque
05:30 dans le cas où elle deviendrait défaillante pour une raison ou pour une autre.
05:35 Et donc, en général, les garanties classiques, c'est que le patron, il va signer une caution solidaire.
05:40 Donc, en fait, si son entreprise n'a plus les moyens de rembourser le prêt accordé,
05:44 le banquier se sert sur les biens du patron, donc la maison, la voiture, tout ce qu'il a.
05:52 Mais là, il n'y a pas eu de caution. Donc, en fait…
05:55 – Au nom de quoi ? Au nom de quoi il n'y a pas eu de caution ?
05:58 Parce qu'il fallait aller vite ou c'est quoi, en fait ?
06:00 – Parce qu'il fallait aller vite et puis, en fait, j'expliquerai ça plus tard,
06:06 ce prêt-là a été accordé avec des vues, on va dire, un petit peu spéciales,
06:14 mais j'y viendrai tout à l'heure. Donc, en fait, c'est quoi cette garantie ?
06:17 Donc, l'État a décidé d'accorder cet argent, qui s'est avéré un argent empoisonné, à toutes ces entreprises.
06:24 Donc, le banquier a dit "oui, mais bon, c'est nous qui le versons, vous inquiétez pas,
06:29 c'est la Banque de France qui va verser ça, donc la BPI, la Banque Publique d'Investissement,
06:33 et si jamais l'entrepreneur ne peut pas rembourser,
06:37 et bien nous, l'État, on va vous rembourser 90% de ce prêt.
06:43 Et après, il y a les 10%. Alors, pour les 10%, les banques s'assoient dessus.
06:47 Parce que là, ils n'ont même pas demandé non plus au chef d'entreprise la moindre garantie.
06:51 – D'accord. Est-ce que vous avez des critiques à faire quant à la répartition de ces PGE
06:57 entre les différentes entreprises françaises qui y ont eu droit ?
07:00 – Ce n'est pas les entreprises qui en avaient le plus besoin qui se sont vu octroyer ces prêts-là.
07:05 Parce que, d'après les chiffres de la Cour des comptes,
07:09 sur lesquels je me suis basé et que Bruno Le Maire a eu entre les mains,
07:13 60% des montants des PGE, c'est-à-dire 84 milliards,
07:16 donc 140 milliards multipliés par 60%,
07:19 ont été octroyés aux 10% des entreprises les plus grosses.
07:24 – D'accord. Donc l'État a favorisé les plus grosses entreprises
07:27 qui ne représentent pas le tissu industriel, le tissu entreprenarial français
07:32 qui est principalement composé de TPE, PME.
07:34 – Voilà. Et en fait, il faut savoir que les grosses entreprises,
07:37 elles ont des capacités financières que les petites n'ont pas.
07:40 Donc, c'est là où commence à blesser le bas, on va dire,
07:45 puisque ces 10% des entreprises les plus grosses ont des capacités de remboursement.
07:50 Et les 40% des montants des PGE, c'est-à-dire 140 milliards multipliés par 40%,
07:57 ont été accordés aux restants des entreprises,
07:59 c'est-à-dire aux 90% des TPE, PME, qui, elles, n'ont aucune capacité de remboursement.
08:05 – D'accord. Donc, qu'est-ce qu'on peut en tirer comme conclusion
08:07 sur la stratégie de l'État de donner plus aux gros qu'aux petits ?
08:12 – La stratégie de l'État, pour moi, c'est une stratégie de favoritisme
08:20 envers les grosses structures par rapport à un plan qui dépend pas seulement de la France,
08:28 mais qui réfléchit au niveau mondial, où, effectivement,
08:31 il faut favoriser le transfert du patrimoine des classes moyennes vers les plus riches,
08:36 ou appelons ça autrement, favoriser une concentration des capitaux
08:40 entre les mains d'une petite caste les plus riches.
08:42 Je vais donner mon exemple aux auditeurs ou aux téléspectateurs.
08:48 Assez régulièrement, moi, j'ai des grosses entreprises dans mon secteur d'activité
08:52 qui m'appellent, bon, ils vous flattent, etc.
08:55 Et puis, après, à la fin, ils vous disent,
08:57 "on ne va pas vous laisser comme ça dans l'embarras, dans la difficulté, M. Impelli-Tzeri,
09:02 et on se propose de vous racheter votre entreprise.
09:06 Vous ne serez pas le patron de l'entreprise, vous ne serez plus le patron,
09:08 mais vous serez quand même le responsable de vos agences,
09:10 mais vous comprenez que votre entreprise, elle ne vaut plus rien, on le regrette,
09:16 donc on va vous la racheter."
09:17 Alors quand vous leur demandez combien, ils vous disent "un euro".
09:19 – Un euro symbolique. – Voilà.
09:21 – D'accord. – Voilà.
09:22 Donc en fait, c'est un exemple.
09:25 Moi, petit chef d'entreprise faisant partie des classes moyennes,
09:29 on veut me dépouiller, et ce PGE, c'est un super bout de type
09:34 pour permettre cet objectif funeste.
09:37 – Vous nous le disiez tout à l'heure, Antonio Impelli-Tzeri,
09:39 que ce n'est pas vous qui êtes allé vers la banque,
09:41 mais la banque qui vous a sollicité pour que vous contractiez un emprunt avec elle.
09:48 C'est quand même cocasse comme situation, c'est inédit ça.
09:51 – Oui, oui, c'était la première fois, et puis en plus, la banque vous sollicite,
09:55 elle ne vous demande même pas de garantie, bon ben vraiment.
09:58 Bon après, je me suis fait avoir, moi je suis humble,
10:03 je dis déjà à tous les internautes qui vont dire "ouais, ben voilà, c'est un patron,
10:06 il sait ce que c'est que c'est qu'un prêt, un prêt ça se rembourse, etc."
10:11 Mais non, le patron que je suis, il a des emplois à gérer,
10:16 c'était ça ou c'était la mort immédiate,
10:18 et tout mon personnel se reçoit retrouvé au chômage.
10:20 – Accorder des prêts à des entreprises sans savoir
10:23 si elles seraient en capacité de rembourser,
10:25 ça fait un petit peu penser à ce qui s'est passé avant 2007,
10:28 à savoir la crise des subprimes.
10:30 – Oui, ben voilà, je vous remercie de faire ce parallèle très pertinent,
10:34 M. Bergeron, puisque effectivement, lors de cette crise,
10:39 qu'est-ce qui s'est passé pour les téléspectateurs qui ne savent pas ce que c'est ?
10:43 Donc, ça s'est passé aux États-Unis,
10:45 on avait des personnes de classe moyenne ou de classe populaire
10:53 à qui on a fait miroiter qu'ils allaient devenir propriétaires,
10:56 et donc on leur a ouvert les vannes des crédits bancaires,
11:01 et en fait, ce qui s'est passé, ce qu'il faut préciser aussi,
11:05 c'est qu'on leur a accordé des crédits,
11:07 sachant pertinemment qu'ils ne pourraient jamais les rembourser.
11:09 – Pertinemment, on savait pertinemment.
11:11 – Oui, ben oui, puisque tous ces pauvres futurs propriétaires
11:15 se sont retrouvés à la rue.
11:18 Entre-temps, les banques ont fait ce qu'on appelle une opération de titrisation,
11:23 c'est-à-dire qu'elles ont cédé les prêts accordés aux futurs propriétaires,
11:29 aux futurs ex-propriétaires, à des sociétés faisant partie du même groupe,
11:34 qui elles-mêmes ont découpé les créances et les techniques financières,
11:38 je ne vais pas rentrer dans les détails.
11:39 – Les fameux produits toxiques.
11:40 – C'est un peu ça, oui.
11:41 Et donc, ils ont joué avec l'argent sur les marchés financiers,
11:45 ça a fait augmenter la bulle financière,
11:49 et donc on en est arrivé à cette crise des subprimes,
11:53 avec des SDF en plus aux États-Unis.
11:56 – Pour qu'on sache bien à quoi ont servi ces PGE,
11:59 est-ce que vous pouvez nous expliquer comment les entreprises les ont utilisées ?
12:04 – Alors…
12:05 – Comment vous, dans le cadre de votre entreprise, avez-vous utilisé ces PGE ?
12:10 Je crois que vous avez eu 94 000 euros de PGE.
12:13 – Tout à fait. Alors moi, ça a été simple.
12:16 Comme la majorité des entreprises, je les ai utilisées pour retarder la faillite.
12:21 Donc en fait, ça m'a permis de tenir quelques mois,
12:25 cet argent a été absorbé en quelques mois.
12:28 Et ensuite, les gens qui ne comprennent pas trop,
12:32 parce que ce n'est pas évident de comprendre
12:34 tous ces mécanismes financiers et comptables,
12:36 certains vont dire "mais comment ça se fait, il a encore son entreprise,
12:39 il vient d'expliquer que son argent a été absorbé, comment il fait à vivre ?"
12:43 C'est simple messieurs-dames, je ne me paye plus,
12:46 je n'ai plus de rémunération, j'ai pris des mesures drastiques d'économie,
12:51 j'ai pris des mesures de gestion très importantes pour mon entreprise,
12:54 pour préserver les emplois, donc je vis sur le salaire de mon épouse.
12:57 Voilà la triste réalité.
13:00 Pour le remboursement de ces...
13:01 Alors après, je voudrais dire quand même aussi,
13:04 il y a quand même eu des effets d'Aubaine,
13:07 parce qu'il faut savoir, parce qu'il y a des petits filous,
13:10 ils ont pris ce PGE alors qu'ils n'en avaient pas besoin,
13:12 donc certains se sont payés des vacances,
13:15 certains ont changé leur voiture, certains ont investi dans l'immobilier, voilà.
13:20 Alors ça, ça doit être les amis du pouvoir certainement.
13:23 Mais nous, les vrais patrons, les vrais créateurs de richesses,
13:27 nous, on en est là aujourd'hui, on est dans une très grande difficulté.
13:32 – Alors une fois qu'une entreprise a signé ce PGE,
13:37 pour ce qui concerne la phase du remboursement,
13:39 est-ce que les grandes entreprises sont traitées par l'État comme les petites ?
13:45 – Je suis obligé de dire que non.
13:48 – Enfin, traitées par les banques, puisque c'est aux banques que...
13:52 c'est les banques qui demandent aux entreprises d'être remboursées.
13:55 – Oui, mais si vous voulez, là on est au cœur de la finance étatique,
13:58 où il y a des liens, je ne vais pas aller jusqu'à dire mafieux,
14:03 mais il y a des liens entre l'État et les banques,
14:06 c'est ce qu'on appelle la finance étatique.
14:09 Et donc, c'est une de mes adhérentes que je salue,
14:13 d'ailleurs je salue tous mes adhérents, qui m'avaient donné cette information,
14:17 donc moi je l'ai lancée sur les réseaux sociaux,
14:21 et donc un de mes amis, je ne vais pas citer son nom,
14:24 il se reconnaîtra, qui est un grand lanceur d'alerte,
14:27 qui a diffusé cette information, mais en fait, c'est tout simple,
14:33 il y a une entreprise toulousaine, que je citerai,
14:36 puisque ce n'est pas moi qui le dis, c'est le canard enchaîné qui l'a révélé,
14:39 qui s'appelle Latécoère, qui se trouve en région toulousaine,
14:43 donc elle est dans l'aéronautique,
14:45 et cette entreprise toulousaine appartient à un groupe américain
14:49 qui s'appelle Searchlight, et qui a son siège social dans les îles Caïmans.
14:53 – D'accord, paradis fiscal reconnu dans le monde entier.
14:57 – Oui, oui, c'est quand même fou, il y a du hasard, le hasard fait bien les choses.
15:02 Donc ce patron de cette entreprise toulousaine,
15:06 alors peut-être qu'il mange des petits fours à l'Elysée,
15:09 ce n'est pas mon cas, je le dis à tout le monde,
15:11 et donc il a été voir son ami M. Macron, M. Macron lui a donc effacé,
15:16 tenez-vous bien chers téléspectateurs, chers chefs d'entreprise,
15:20 110 millions d'euros de PGE.
15:22 – D'accord, effacé, donc il n'a pas remboursé quoi.
15:25 – Ah ben non, on lui a effacé, voilà.
15:27 C'est comme ça que ça se passe dans ce beau pays.
15:29 – D'accord.
15:30 – Et puis il n'y a pas que cette société-là,
15:34 c'est un article qui date de novembre 2022,
15:36 "Bercy entre-ouvre la porte aux abandons de PGE".
15:40 Je ne vais pas citer les entreprises, mais c'est marqué que les…
15:43 – Ben si, allez-y.
15:44 – Un fournisseur aéronautique, BT2i, effacement de son ardoise,
15:49 fonds d'investissement TKO Capital, société de scooters électriques CityScoot,
15:54 qui compte parmi ses actionnaires la RATP,
15:56 la Banque des Territoires, filiale de la Caisse des dépôts.
15:59 Entre copains c'est bien quand même.
16:01 – D'accord.
16:01 – Salut, tu peux m'effacer pour un petit PGE ?
16:03 Par contre il y a un petit patron là sur le territoire,
16:05 lui il écrit au ministre pour son entreprise,
16:09 mais pas que, pour tous ses adhérents,
16:12 et pour toutes les entreprises de France qui sont dans la difficulté,
16:15 on l'envoie sur les roses.
16:16 Mais je vais y venir.
16:17 – Mais il y en a eu d'autres.
16:20 – Avançons avec vous Antonio Impelli-Zerri,
16:22 donc haussien de votre syndicat, le CSERP,
16:28 Collectif Syndical Interprofessionnel des Entrepreneurs Résilients et Proactifs,
16:32 où vous vous êtes penché sur la question de la médiation du crédit,
16:36 qui est donc cet organisme qui est chargé d'aider les entreprises
16:41 à gérer leur PGE, en tout cas le remboursement, via l'échelonnement.
16:45 Pourquoi dites-vous en l'occurrence que c'est un piège,
16:48 cette médiation du crédit ?
16:51 – Alors, je vais tout expliquer, et après je vais vous montrer
16:58 un document qui émane de la Banque de France que j'ai avec moi,
17:01 où c'est écrit noir sur blanc.
17:03 Bien sûr, il ne marque pas, c'est un piège.
17:04 Mais quelqu'un qui sait lire et qui va bien écouter ce que je vais dire
17:08 va comprendre tout de suite que c'est un piège.
17:09 Alors, avant de vous montrer le document de la Banque de France,
17:12 je vais vous expliquer effectivement pourquoi c'est un piège.
17:15 Donc tout d'abord, dès l'instant qu'on passe par cette procédure illusoire,
17:23 on obtient tout de suite une cotation Banque de France très négative.
17:27 Ensuite, il y a une annulation de toute possibilité du moindre crédit,
17:32 y compris une simple facilité de caisse.
17:35 Par exemple, si la petite entreprise avait ne serait-ce qu'un petit découvert
17:40 de 5 000 euros, hop, terminé.
17:42 Après, si l'entreprise a besoin de financer des décalages de trésorerie,
17:47 elle va dire "Est-ce que je peux avoir au moins une carte bancaire
17:49 avec débit différé ?" Non, non, non.
17:51 Non, non, parce que vous êtes en médiation du crédit.
17:53 Voilà.
17:54 Après, l'entreprise est placée sur surveillance étroite.
17:59 Vous devenez un paria.
18:00 Donc il y a une période minimale de probation de 12 à 18 mois.
18:04 Il n'y a pas d'annulation du risque d'être en cessation des paiements
18:07 et donc d'être en redressement judiciaire, puis liquidation judiciaire.
18:11 Donc en fait, je l'expliquerai aussi par la suite si on a le temps,
18:13 dès l'instant que vous rentrez dans ce genre de procédure collective,
18:16 c'est l'antichambre du cimetière.
18:18 Ensuite, ça je l'ai dit, je le répète,
18:21 vous avez des rapaces qui vous appellent pour vous racheter votre entreprise
18:24 pour un euro symbolique.
18:26 Alors là, j'ai fait référence au gourou, notre cher président,
18:30 qui a dit, donc M. Klaus Schwab,
18:32 "Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux."
18:34 Donc ça, c'est le président du Forum économique mondial, Klaus Schwab.
18:37 Oui, Klaus Schwab.
18:38 Il avait écrit dans son ouvrage "Covid-19, la grande réinitialisation".
18:42 Voilà, donc lui, donc nous on ne possédera plus rien et on sera heureux,
18:46 et lui il possédera tout.
18:47 Donc ça, c'est une citation qu'on peut retrouver
18:50 sur le site du Forum économique mondial.
18:51 Oui, bien sûr, bien sûr.
18:55 Donc en fait, ce PGE, quoi qu'il en coûte, ça a été un bel outil.
19:01 Puis il y a aussi quelque chose de très important aussi,
19:04 qui explique pourquoi c'est un piège,
19:05 puisque c'est également marqué dans le rapport d'un sénateur que j'ai rencontré,
19:11 M. Jean-François Husson, puisque c'est un…
19:13 je peux citer son nom, puisque c'est un sénateur
19:15 qui a été élu par les Français, je l'ai rencontré.
19:18 Et donc dans son rapport que j'ai là, page 92 si j'ai bonne mémoire,
19:25 c'est marqué que la garantie de l'État est perdue.
19:29 Donc qu'est-ce que ça veut dire ?
19:31 C'est la possibilité pour la banque
19:33 de retrouver ses outils habituels d'asservissement par la dette
19:37 des pauvres… j'ai envie de dire les pauvres gueux
19:39 que nous sommes nous, les petits chefs d'entreprise.
19:41 Caution, etc.
19:42 Alors, rapport de M. Jean-François Husson,
19:46 que j'ai rencontré, pour rien, mais bon,
19:49 il m'a quand même reçu, il m'a fait ce privilège.
19:53 Rapport d'information fait au nom de la Commission des finances
19:56 sur les prêts garantis par l'État, rapport du 12 mai 2021.
20:01 Alors, page 92, page 92, oui, alors,
20:09 "Toute restructuration de l'endettement impliquant un PGE
20:14 et conduisant à un étalement au-delà de la durée limite de 6 ans",
20:17 je vais en parler, c'est dans le document Banque de France,
20:21 "rend le prêt caduque avec une conséquence immédiate,
20:28 la perte de garantie de l'État", c'est écrit noir sur blanc.
20:31 – D'accord, donc ça expliquez-nous pourquoi l'État
20:34 se désengage de sa garantie, alors.
20:37 – Alors, je vais y venir, mais d'abord,
20:38 il faut que les gens qui nous écoutent comprennent une chose.
20:42 Donc, je vais essayer d'être le plus pédagogique possible.
20:46 Si on passe par le médiateur du crédit, c'est pour échelonner sa dette.
20:51 Puisque, au départ, le PGE, on devait le rembourser en un an.
20:55 Et après, ils ont dit "non, il y aura un an de différé,
20:58 vous le rembourserez en 5 ans".
20:59 – Oui, c'est ce qu'a dit Bruno Le Maire.
21:00 – Voilà, c'est ce qu'il a dit Bruno Le Maire.
21:02 Il ne l'a pas écrit, mais il l'a…
21:04 Si, il l'a écrit quand même.
21:05 Bon, j'allais faire une petite allusion à autre chose dans ses écrits,
21:07 mais bon, peut-être pas maintenant, mais…
21:10 Voilà, bon, bref, je garde le sourire malgré tout.
21:16 Donc, je répète, les prix garantis par l'État
21:19 devaient être remboursés au préalable en 5 ans.
21:22 Et ensuite, vu que les fondamentaux vertueux de l'économie
21:26 ne sont très loin d'être venus,
21:28 beaucoup, beaucoup d'entreprises,
21:29 ça se compte par centaines de milliers,
21:32 ne peuvent pas le rembourser.
21:33 Donc, on leur dit "allez voir le médiateur du crédit".
21:37 Quand ils vont voir le médiateur du crédit,
21:40 on va leur dire "bon, ben ok, vous ne pouvez pas le rembourser en 5 ans,
21:43 allez, vous allez le rembourser en 10 ans".
21:45 Donc, au lieu de rembourser 2 000 € par mois,
21:46 vous allez rembourser 1 000 € par mois.
21:48 Sauf que, je le répète,
21:52 quand le remboursement du prêt doit se rembourser
21:57 avec un échelonnement au-delà de 6 ans,
21:59 la garantie de l'État est perdue.
22:02 Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
22:03 La banque, elle n'a pas du tout intérêt
22:05 à accepter qu'on aille voir le médiateur du crédit.
22:08 Parce que vous avez compris qu'elle ne pourra pas récupérer ça.
22:13 C'est 90%…
22:14 – Vous dites "les banques ont tout intérêt à mettre en défaut les emprunteurs PGE".
22:18 Donc, en fait, c'est de ça dont vous êtes en train de parler.
22:20 Et en plus, c'est marqué dans le rapport de M. Jean-François Husson.
22:23 "Dès lors", je lis, "dès lors, pour la banque,
22:26 il pourrait être préférable de mettre l'entreprise en défaut
22:29 et de bénéficier immédiatement de la garantie".
22:32 – D'accord.
22:33 – Voilà, c'est aussi clair que ça.
22:35 Alors maintenant, je vais vous…
22:37 Je prends un document qui émane de la Banque de France.
22:41 C'est un document qui date de janvier 2022,
22:45 qui a été établi par le médiateur national du crédit.
22:49 Alors, je ne sais pas si c'est encore le même.
22:50 En tout cas, là, c'est Frédéric Wynowski.
22:54 "La médiation du crédit, outil d'accompagnement de la sortie de crise".
22:57 Je ne sais pas ce qu'ils appellent "sortie de crise", mais…
23:01 Bon, on est toujours dans l'illusion, comme d'habitude.
23:02 – Donc, qu'est-ce qu'il nous raconte, ce rapport ?
23:04 – Alors, qu'est-ce qu'il raconte, ce rapport ?
23:06 Donc, déjà, ce qu'il faut savoir,
23:08 la médiation du crédit, elle n'est ouverte qu'aux PGE jusqu'à 50 000 €.
23:13 Au-delà, on va en parler après.
23:14 Mais, donc, jusqu'à 50 000 € de PGE,
23:19 vous pouvez aller voir un médiateur du crédit.
23:20 Qu'est-ce que ça implique ?
23:22 Je lis.
23:23 "Une restructuration de tout crédit a des conséquences pour l'entreprise,
23:28 avec le classement en prêts non performants
23:32 de tous les crédits dans les comptes de la banque".
23:35 Ce n'est pas seulement le PGE,
23:36 c'est tous les crédits dans les comptes de la banque.
23:38 "Des difficultés à obtenir de nouveaux financements".
23:41 Qu'est-ce que ça veut dire ?
23:42 Je prends toujours cet exemple-là.
23:44 Le restaurateur qui fait des pizzas, par exemple,
23:47 il a son four qui tombe en panne.
23:50 Qu'est-ce qu'il fait ?
23:51 Il ne peut même pas le changer s'il n'a plus d'argent.
23:54 Si déjà, il est assommé par son PGE qu'il ne peut déjà même pas rembourser.
23:56 – Et en plus, la banque va lui refuser un prêt pour réparer ce four, c'est ça ?
24:00 – C'est ça.
24:01 Parce que "difficulté à obtenir de nouveaux financements".
24:05 Je reviens sur ce que j'ai dit tout à l'heure.
24:07 "Une période de probation d'un an minimum
24:10 et potentiellement pendant toute ou partie de la durée du plan de restructuration".
24:14 Ça veut dire que vous êtes fiché Banque de France,
24:16 vous êtes un paria pendant toute la durée de la restructuration.
24:21 Et, ils le disent pudiquement,
24:23 "des possibles effets sur les relations commerciales".
24:26 Ce n'est pas des possibles,
24:26 c'est des effets très délétères sur les relations commerciales.
24:30 – D'accord.
24:31 – Donc en fait, ce n'est pas la peine.
24:35 – Toujours concernant les banques peut-être,
24:37 Anthony Impelli-Zerri, vous dites qu'elles ont joué avec l'argent des PGE
24:41 sur les marchés financiers.
24:43 Alors, est-ce que vous pouvez nous dire un mot là-dessus ?
24:45 – Tout à fait.
24:46 Alors, effectivement, on est dans le cadre d'un amusement avec l'argent des PGE,
24:54 comme nos chers banquiers le savent le faire.
24:59 Ce qui s'est passé, c'est qu'elles se sont refinancées
25:01 auprès de la Banque Centrale Européenne,
25:03 à taux zéro et même à taux négatif.
25:06 Ça a d'ailleurs été la plus grosse opération de refinancement
25:08 auprès de la Banque Centrale Européenne depuis 2012,
25:13 puisqu'en effet, il y a eu plus de 1 600 milliards d'euros en tout
25:21 qui ont été refinancés auprès de la Banque Centrale Européenne.
25:25 Alors là, j'ai un article sur lequel je me suis basé.
25:30 Il a été écrit par un comité qui s'occupe
25:34 de tout ce qui est dette illégitime.
25:36 Donc en fait, voilà ce que je vais vous lire.
25:42 "Les banques se sont précipitées au guichet ouvert
25:45 par la Banque Centrale Européenne afin de bénéficier de taux négatifs.
25:48 742 banques ont ainsi demandé plus de 1 300 milliards d'euros
25:53 à la Banque Centrale Européenne mi-juin 2020, en pleine pandémie."
25:57 Moi, j'appelle ça une "plandémie".
25:59 "Au moment où elle multiplie les PGE,
26:03 soit la plus grosse opération de refinancement
26:06 de la Banque Centrale Européenne depuis 2012.
26:09 Et l'opération a été répétée en mars 2021,
26:12 cette fois à hauteur de 330 milliards supplémentaires."
26:15 C'est là qu'on en arrive à nos 1 600 milliards d'euros.
26:18 C'est quoi la conséquence ?
26:20 C'est génial pour la banque.
26:22 Elle a renforcé ses fonds propres grâce à cette disposition.
26:26 Du coup, elle justifie d'un bilan solide.
26:28 Elle décuple leurs avoirs sur les marchés financiers.
26:32 C'est le même principe qu'avec la crise des subprimes.
26:35 Plus elles accordent de crédit, plus elles sortent finances,
26:38 plus elles jouent avec l'argent, etc.
26:40 Et là, bientôt, ça j'alerte,
26:44 là on se dirige vers une crise financière très importante.
26:47 Mais est-ce que l'État a été complice de ce détournement des banques
26:51 pour aller jouer sur les marchés financiers ?
26:53 Incontestablement.
26:55 Incontestablement, puisque l'État a légiféré
26:57 afin de favoriser la circulation des prêts garantis par l'État
27:00 sur les marchés financiers.
27:02 Arrêté gouvernemental du 6 mai 2020,
27:05 qui est venu s'ajouter aux dispositions initiales décrétées le 23 mars 2020.
27:10 En fait, qu'est-ce qui se passe ?
27:12 Grâce à tout ça, les banques qui ont fait crédit au titre du PGE
27:16 ont pu titriser, on en revient toujours au même,
27:19 sur les marchés financiers avec un risque de perte proche du néant.
27:23 Puisque l'État continue d'assurer la majorité
27:27 du risque encouru, même en cas de titrisation.
27:30 Et moi je pense que c'est quand même irresponsable
27:34 pour un État qui gère les finances publiques.
27:37 C'est également irresponsable pour le sénateur que j'ai rencontré.
27:40 Je l'ai relancé, apparemment il ne veut pas se mouiller.
27:44 Je préfère quand même le dire.
27:47 Parce que là, le sénateur que j'ai rencontré
27:51 est quand même rapporteur général du budget.
27:53 Donc ce n'est pas rien.
27:55 Donc en fait, si ces braves messieurs dames ne bougent pas,
28:00 ils prennent un risque énorme de recréer une nouvelle crise financière
28:04 identique à celle qui s'est passée en 2007 avec les subprimes.
28:08 Et donc, c'est quand même effectivement irresponsable.
28:15 Alors on va faire une pause Antonio Impéli-Zerri.
28:18 On verra dans une deuxième partie que vous avez intenté une action en justice
28:23 contre Ventrebanque à l'aide d'un avocat.
28:26 Et in fine, vous avez dit au juge "je ne paierai pas mon PGE".
28:31 On va détailler ça tout de suite après la pause.
28:33 [Générique]
28:38 Alors pour continuer notre entretien avec Antonio Impéli-Zerri,
28:41 on va prendre le cas de son entreprise.
28:43 Puisque vous avez réussi, vous en tout cas,
28:46 à vous sortir du pétrin dans lequel l'État vous avait mis avec ce fameux PGE.
28:52 Commençons par cette première question.
28:54 Est-ce que vous pouvez nous expliquer, nous dire comment va votre entreprise ?
29:01 Quelle est votre autonomie financière aujourd'hui ?
29:04 C'est très simple.
29:05 Mon autonomie financière a été réduite à néant.
29:08 Encore une fois, je vis sur le salaire de mon épouse.
29:12 Moi, je n'ai plus de rémunération.
29:14 Et en fait, j'ai pris des mesures drastiques d'économie
29:17 de façon à faire en sorte que mon entreprise perdure pour préserver les emplois.
29:23 Alors si vous vouliez rembourser votre PGE,
29:25 est-ce que votre entreprise ne serait absolument pas en capacité de le faire ?
29:29 Non, absolument pas.
29:30 D'ailleurs, le ministre de l'Économie a une note de mon expert comptable
29:34 qui explique tout ça dans le détail.
29:35 Moi-même, qui ai une formation d'expertise comptable,
29:39 j'ai abondé la note de mon expert comptable, justement, avec encore plus de détails,
29:44 en expliquant effectivement que mon entreprise est viable.
29:47 La preuve, je suis encore là, mais avec des mesures drastiques d'économie.
29:50 Hors remboursement PGE.
29:54 Parce qu'en fait, rembourser un PGE, c'est strictement impossible.
29:59 Votre banque s'est mise en contact avec vous pour commencer le remboursement de ce PGE ?
30:07 Non, non, non.
30:08 En fait, moi, j'ai anticipé les choses, puisque je n'ai rien remboursé.
30:12 Et effectivement, je ne rembourserai rien du tout.
30:15 Puisque j'ai tout de suite perçu…
30:21 J'ai envie d'employer le terme d'escroquerie.
30:23 Après, les avocats du Cierp, on a une équipe d'avocats très compétents
30:28 qui pourront l'expliquer.
30:32 Comment dire ?
30:34 Ce prêt n'est pas remboursable, puisque…
30:38 Alors ça, on va peut-être l'évoquer dans une troisième partie,
30:42 Anthony Pellizzieri, j'aimerais, avant que l'on sache combien de TPE,
30:46 PME en France doivent encore rembourser ce PGE.
30:49 D'accord.
30:50 Alors, elles sont 400 000.
30:53 Sur les 600 000, c'est un calcul tout simple.
30:56 Vous en avez un tiers qui a remboursé.
30:59 Donc, complètement sans PGE.
31:00 Donc, en fait, c'est les deux tiers qui restent.
31:02 Donc, ça se monte à combien à peu près ?
31:05 En fait, il reste 37 milliards à rembourser.
31:08 D'accord.
31:09 La dette des entreprises ayant contracté un PGE, donc c'est 37 milliards.
31:14 Voilà. Moi, je traite les TPE, PME.
31:16 Est-ce que vous savez combien de personnes ce PGE met en risque
31:23 de se retrouver au chômage ?
31:24 Oui.
31:25 Si l'État ne fait pas ce geste d'effacement,
31:28 c'est un million de chômeurs supplémentaires.
31:31 Au bas mot, un million de chômeurs supplémentaires.
31:33 Et donc, ça représente combien de pertes par rapport aux produits intérieurs ?
31:37 Au bout de français.
31:38 Ça représente une perte de 3% du PIB, soit 75 milliards d'euros.
31:43 D'accord.
31:44 Donc, en fait, moi, c'est ce que j'ai dit au ministre de l'Économie.
31:48 Oui. Vous lui avez adressé un courrier.
31:50 Alors, en tout cas, pas à lui, mais à ses services,
31:52 que je suppose que ce n'est pas lui en personne.
31:55 En fait, je suis passé par le sénateur que j'ai rencontré.
31:58 D'accord, M. Huisson.
31:59 Qui est un ami de M. Le Maire.
32:01 Et donc, il a eu tous les documents de mon expert comptable,
32:07 ma note à moi, plus un document avec des éléments macroéconomiques
32:13 en faveur de l'effacement de ces PGE pour les TPE-PME.
32:17 Et effectivement, dans ce document que j'ai là,
32:20 ça tient sur à peine deux pages,
32:23 on lui explique qu'il pourrait faire un geste d'effacement
32:27 à hauteur de 37 milliards d'euros.
32:30 Et s'il ne le fait pas, il s'assoit sur 75 milliards d'euros.
32:33 C'est pour ça que c'est incompréhensible.
32:37 C'est quand même simple.
32:38 Mais est-ce que cet effacement pourra être prévu par le caractère juridique du PGE,
32:47 c'est-à-dire par la garantie que l'État a mis dans ses emprunts ?
32:52 Non, mais là, la garantie ne joue pas.
32:56 Là, on est dans le cadre d'un sauvetage
33:00 où on ne peut pas laisser des entreprises à qui on a supprimé du chiffre d'affaires
33:06 rembourser un crédit qu'elles ne peuvent pas rembourser.
33:09 Parce que l'État va vous dire "mais monsieur, vous avez contracté un prêt,
33:12 vous avez signé ce papier, donc pourquoi est-ce que ça serait à moi,
33:15 État, de rembourser cette dette ?"
33:18 Parce que, ce qu'il faut savoir,
33:21 c'est que l'État, ce qu'il a fait,
33:23 c'est une pure ineptie d'un point de vue économique.
33:26 Il a remplacé du chiffre d'affaires par de la dette.
33:28 C'est là où réside l'ineptie.
33:31 Mais c'est également une tromperie, puisque...
33:35 – Il va vous dire qu'il n'avait pas le choix, qu'on était en Covid,
33:38 qu'il fallait confiner tout le monde.
33:40 – Oui, mais moi je ne rentrerai pas sur ce terrain-là,
33:41 parce que le Conseil d'État a validé toutes ces mesures,
33:45 bon, je n'ai pas employé un terme, peu importe,
33:47 puisque tout le monde savait qu'il y avait un virus tellement dangereux
33:51 qu'il y avait des cadavres partout,
33:53 il fallait qu'on enjambe les cadavres dans les rues.
33:55 Donc le Conseil d'État a donné raison à l'État.
33:58 Donc ce n'est pas la peine de l'attaquer, puisque sur ce point-là, il est couvert.
34:03 Mais il faut savoir qu'il y a un droit bancaire qui existe.
34:08 Et les banques, elles devaient au minimum
34:14 s'enquérir de la capacité de remboursement de leurs emprunteurs.
34:19 Parce qu'elles ont un certain nombre de devoirs et d'obligations
34:22 envers leurs emprunteurs, devoirs de loyauté, devoirs de prudence.
34:26 Et au minimum, elles devaient demander des documents au patron,
34:30 voilà, donnez-moi votre...
34:30 – Est-ce qu'elles l'ont fait ?
34:31 – Ah ben non ! – Mais pourquoi elles ont violé la réglementation ?
34:35 – Parce que... Vous savez comment ça se passe.
34:39 Les gros patrons de banque, son copain avec M. Bruno Le Maire et M. Macron,
34:44 bon ben ok, allez, accordez-leur le PGE à ces pauvres petits patrons-là,
34:47 ils ne pourront jamais le rembourser.
34:49 Et puis après voilà, après vous leur faites croire qu'ils vont devoir en médiation du crédit,
34:53 et puis il n'y a pas de problème, on va les aider.
34:55 Comme M. Le Maire me l'a écrit,
34:57 on ne va pas vous laisser tomber M. Mpellizzeri,
34:59 allez voir un médiateur du crédit, d'ailleurs M. Mpellizzeri,
35:03 voici le numéro de deux conseillers départementaux à la sortie de crise,
35:08 je les ai spécialement mandatés pour vous, je vous fais un grand privilège.
35:12 Il n'a pas écrit ça, mais c'est ce que ça voulait dire.
35:14 – Mais est-ce que vous pensez qu'en conscience, le ministre de l'économie sait que
35:18 ces médiateurs ne vous seront d'aucune aide ?
35:21 – Mais bien sûr, puisque...
35:22 – Mais quel est l'intérêt alors pour l'État de mettre des entreprises françaises en faillite ?
35:28 – L'intérêt, c'est de suivre le plan de M. Klaus Schwab,
35:32 c'est-à-dire le transfert des patrimoines des classes moyennes vers les plus riches,
35:36 et favoriser la concentration des richesses entre les mains d'une petite caste,
35:42 une caste égoïste et cupide.
35:47 C'est ça, et donc en fait, le médiateur du crédit,
35:51 en fait moi c'était un conseiller départemental à la sortie de crise,
35:55 donc il m'a appelé, il m'a dit "voilà, M. Impellizzeri",
35:59 je ne vais pas dire son nom parce que ce monsieur était sympa,
36:01 j'ai passé une heure avec lui au téléphone, et donc il a besoin de manger,
36:05 je ne vais pas le citer.
36:08 Donc en tout cas, pendant une heure au téléphone, on a discuté,
36:11 et il m'a dit "M. Impellizzeri, j'ai vu les chiffres que vous avez envoyés à M. le ministre,
36:15 vous avez parfaitement raison, je trouve ça étonnant quand même qu'on ne vous ait pas suivi,
36:20 je suis vraiment désolé, il m'a dit de vous appeler, je vous appelle,
36:23 mais vous avez parfaitement raison, je n'ai aucune solution pour vous,
36:25 la médiation du crédit ce n'est absolument pas une solution".
36:28 Je lui ai dit "je suis content de vous l'entendre dire,
36:31 effectivement, ce que nous a demandé le ministre, c'est d'organiser notre propre mort".
36:35 Il m'a dit "malheureusement, vous avez raison".
36:37 Alors après, il me fait les chiffres...
36:39 – C'est dingue. – Oui, c'est dingue.
36:41 Les chiffres... je voudrais juste te dire,
36:44 quand je lui ai dit les chiffres qu'on a dit maintenant,
36:47 soit effacer 37 milliards d'euros, ou s'asseoir sur 75 milliards d'euros de PIB,
36:52 je lui ai dit "voilà, monsieur le conseiller départemental à la sortie de crise,
36:59 moi, vous savez, je ne suis qu'un petit chef d'entreprise,
37:02 j'ai pris les chiffres qui existaient, la cour des comptes, etc.
37:06 et j'en ai fait une synthèse, ça tient sur un peu moins de deux pages,
37:10 et voilà, moi je ne suis pas ministre, mais je vais envoyer ces chiffres au ministre,
37:14 moi pourquoi je sors ces chiffres ?
37:17 D'accord, j'ai quelques notions d'économie, ok, mais bon, voilà,
37:19 n'importe qui aurait été capable de sortir ces chiffres-là
37:24 et d'en tirer les conséquences.
37:25 Moi, je ne suis pas ministre.
37:27 Vous savez ce qu'il m'a dit ? Et j'en fais pas une gloire.
37:29 Il m'a dit "c'est bien dommage, monsieur".
37:32 – D'accord.
37:33 – Voilà, c'est pour ça que je ne veux pas le citer,
37:35 ce brave conseiller départemental à la sortie de crise.
37:38 – Antonio Ippelidzeri, venons-en aux solutions que vous proposez dans votre syndicat,
37:43 donc en quoi consiste ce que vous proposez dans votre CIRP,
37:48 je répète, l'intitulé "Collectif Syndical Interprofessionnel
37:51 des Entrepreneurs Résilients et Proactifs".
37:54 – Alors, je propose tout d'abord une méthode d'autodéfense,
38:00 parce que si les chefs d'entreprise ne se défendent pas,
38:04 c'est la mort qui les attend,
38:06 puisque je pense que tout le monde commence à comprendre
38:09 que la médiation du crédit, c'est un piège monumental.
38:12 Donc c'est terminé.
38:14 Donc en fait, ce qu'il faut faire, c'est faire comme j'ai fait,
38:17 je me suis donné un exemple, là maintenant j'ai quelques adhérents,
38:19 ça commence à être de plus en plus nombreux, qui ont fait comme moi.
38:23 Donc qu'est-ce que j'ai fait ?
38:25 Il faut écrire à son banquier, il y a des modèles de lettres.
38:28 – Déjà il faut commencer par s'inscrire dans votre syndicat.
38:32 – Oui, parce que pour avoir accès au modèle de lettres,
38:36 il faut s'inscrire dans le syndicat.
38:37 – Il faut avoir un avocat, et donc votre adresse c'est csirp.fr
38:41 – Tout à fait.
38:43 – D'accord, donc vous proposez aux entrepreneurs qui vous rejoignent
38:47 d'envoyer une lettre à leur banque.
38:50 – Voilà, alors il y a un modèle, il y a deux modèles.
38:52 Un modèle pour les entrepreneurs qui n'ont pas encore remboursé leur PGE,
38:57 bon là il y en a de moins en moins, et un autre modèle…
39:01 – Pour ceux qui ont commencé.
39:02 – … qui ont commencé mais qui ne peuvent plus le rembourser.
39:04 Voilà, donc en fait, c'est une simple demande de renseignement,
39:07 on pose des questions, on fait comprendre au banquier
39:10 qu'on a encore un cerveau, et en même temps on gagne du temps.
39:14 – Comment va réagir la banque alors ?
39:16 – Ben, pas très bien, au départ elle va faire semblant de rien,
39:20 elle va vous prendre pour un imbécile comme d'habitude,
39:22 puis elle va dire "oui, oui, mais voilà,
39:24 on a bien noté que vous avez des difficultés, monsieur ou madame,
39:28 mais je voudrais quand même vous informer que le fait de ne pas rembourser votre PGE
39:35 implique des conséquences qui peuvent être quand même très dures
39:39 pour votre entreprise.
39:40 – C'est-à-dire une action en justice, on va vous poursuivre.
39:43 – C'est-à-dire qu'on peut vous poursuivre en justice,
39:45 parce qu'ils vous disent que, si je comprends bien,
39:49 vous voulez vous engager dans une opération de restructuration de votre dette,
39:53 et donc ça, ça implique des conséquences importantes,
39:55 et ils ne vous disent pas quoi.
39:56 – Parce que dans votre courrier, qu'on comprenne bien, Antonio Impellizzeri,
39:59 vous conseillez aux entrepreneurs qui vous rejoignent
40:03 de ne pas payer le remboursement du PGE.
40:06 – Ah ben non, parce que moi je ne suis pas…
40:09 – Ou alors de l'arrêter s'il a commencé ce remboursement.
40:12 – Moi je ne dis pas aux gens ce qu'ils ont à faire,
40:14 moi je suis là pour les aider, humblement.
40:18 – Non mais après s'ils s'engagent, il faut qu'ils suivent la procédure,
40:21 votre procédure qui a été gagnante pour vous.
40:23 – Ah oui, gagnante, gagnante, vraiment,
40:25 cette procédure que j'ai suivie a été couronnée d'un grand succès.
40:30 Alors, moi en fait, ce que je leur dis aux gens,
40:33 si vous ne pouvez plus rembourser,
40:36 n'allez pas voir le médiateur du crédit puisque c'est un piège.
40:40 Faites comme j'ai fait, écrivez-leur,
40:46 et si vous pensez que de toute façon, ce n'est pas la peine de leur écrire,
40:51 passez à la phase supérieure,
40:52 parce que peut-être que là, il va falloir qu'ils passent à la phase supérieure,
40:55 parce que ce qu'il faut savoir,
40:56 et ça c'est très important à dire à nos téléspectateurs,
40:59 c'est que la banque, du jour au lendemain,
41:01 elle peut prononcer ce qu'on appelle la déchéance du terme du PGE,
41:05 et donc rendre immédiatement exigible le remboursement de la totalité du prêt.
41:11 C'est-à-dire qu'ils vont vous envoyer une première mise en demeure,
41:14 à la rigueur deux mises en demeure, moi ils m'ont envoyé deux,
41:16 mais heureusement, j'aurais pu couper l'herbe sous le pied.
41:18 Justement, je propose à mes adhérents de couper l'herbe sous le pied aux banques,
41:22 parce qu'en fait, à la deuxième mise en demeure,
41:25 ils m'ont laissé huit jours pour leur rembourser les 94 000 euros,
41:29 alors que je leur avais expliqué, ils s'en fichent complètement,
41:31 que je ne pouvais pas.
41:33 Donc, si vous ne les mettez pas en demeure,
41:37 ben là, ce n'est même pas la peine,
41:38 ils vont vous envoyer devant un tribunal de commerce,
41:40 et c'est terminé pour vous.
41:42 Donc en fait, c'est très simple.
41:45 – Mais est-ce que vous, vous vous êtes allé en justice, Anthony Pellizzari ?
41:47 – Oui, bien sûr.
41:48 – Vous avez été avec un avocat en justice,
41:50 et comment est-ce qu'il vous a sorti de cette procédure ?
41:54 – Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que,
41:57 avant d'attaquer votre banque devant un tribunal de commerce,
42:03 et je vais répondre à votre question, M. Bergeron,
42:06 donc vous faites une mise en demeure.
42:08 J'assiste sur ce point, et c'est ce modèle de courrier de mise en demeure,
42:11 et sur le site.
42:13 Il est accessible après adhésion.
42:16 Vous laissez 15 jours à votre banque
42:19 pour vous indemniser à hauteur du montant du PGE au minimum.
42:24 Et vous leur dites, voici le préjudice que vous m'avez créé.
42:28 C'est quoi ce préjudice ?
42:29 – Attendez, vous nous dites que la banque va devoir vous indemniser quelque chose ?
42:32 – Oui, puisqu'elle n'a pas respecté les règles de droit qui lui incombaient.
42:37 – C'est-à-dire ?
42:38 – C'est-à-dire vérifier au minimum
42:40 les capacités financières de remboursement de son emprunteur.
42:43 – Et vous, vous avez eu une indemnisation de votre banque ?
42:45 – Bien sûr que non.
42:46 – D'accord.
42:46 – Donc c'est pour ça que je les ai attaqués.
42:48 Mais on ne sait jamais, révons un peu.
42:50 Là c'est pareil, ça permet de gagner du temps.
42:52 Et en plus, vous pourrez après produire votre mise en demeure
42:55 devant le tribunal de commerce avec l'avocat du CIRP.
42:58 – D'accord.
42:58 – Il n'y en a pas qu'un, maintenant il y en a plusieurs.
43:00 Donc en fait, c'est quoi la nature du préjudice ?
43:03 Il y en a beaucoup.
43:05 C'est un soutien bancaire abusif, c'est un prêt léonin,
43:09 c'est un prêt qui est irremboursable,
43:13 puisqu'en fait on a obligé une entreprise à prendre un prêt
43:18 alors qu'elle n'avait pas de capacité de remboursement.
43:20 – Alors qu'on n'a même pas vérifié qu'elle avait de capacité de remboursement.
43:22 – C'est un abus de position dominante.
43:24 – On peut dire ça, bien sûr.
43:25 – C'est le fait de dénoncer que la banque,
43:27 voyant votre position de faiblesse, a usé de cette faiblesse
43:33 pour vous faire signer un contrat, alors qu'elle savait très bien
43:37 que vous n'auriez jamais les capacités de rembourser.
43:39 – Bien sûr, puisqu'il n'y a pas besoin d'avoir fait l'ENA,
43:42 l'École Nationale des Abrutis, pardon,
43:45 l'École Nationale d'Administration,
43:48 pour comprendre que quand on supprime un chiffre d'affaires
43:51 qu'on empêche une entreprise de travailler pendant plusieurs mois,
43:55 il n'y a pas besoin d'avoir fait cette école
43:57 pour comprendre qu'on ne pourra jamais rembourser un prêt.
44:01 Ce n'est pas possible, un prêt qui a remboursé un chiffre d'affaires
44:04 qu'on nous a supprimé.
44:05 Et donc en fait, c'est quoi le préjudice ?
44:07 Votre entreprise, elle ne vaut plus rien,
44:10 vous êtes en surendettement,
44:12 vous êtes coté Banque de France de façon très négative,
44:14 vos perspectives de développement et même de survie
44:17 sont très durement entravées, voire même compromises.
44:21 Dès lors, et là je cite les articles qu'il faut,
44:25 donc encore une fois, les adhérents ont ce modèle de courrier
44:31 à leur disposition et depuis mon avocat,
44:33 il l'a bondé avec encore plus d'arguments,
44:37 vous leur laissez 15 jours et si au bout de 15 jours
44:38 ils ne vont pas rembourser, indemniser en dommages et intérêts
44:41 par rapport au préjudice, à hauteur minimum du PGE,
44:44 vous les assignez, comme j'ai fait, devant le tribunal de commerce.
44:47 Alors après, pour répondre à votre question,
44:49 comment ça s'est passé ?
44:50 Très bien, très bien, voilà, donc ma banque, elle a pris un avocat,
44:55 bon bah, le mec, excusez-moi du terme,
44:58 mais bon, il n'a aucun argument, quoi, il est très embêté
45:02 et donc voilà, moi je suis tranquille.
45:04 – Mais le tribunal de commerce, il a pris une décision sur vous ?
45:07 – Ah non, non, non, maintenant on est parti pour au moins un an, là.
45:10 – D'accord, mais vous gagnez du temps, mais in fine,
45:12 est-ce que vous n'avez pas la preuve aujourd'hui que…
45:15 – Ah bah non, parce que je suis le premier à avoir fait ça.
45:17 – D'accord.
45:18 – Voilà, et donc en fait, là maintenant,
45:21 ces procédures sont en train de se multiplier partout en France
45:24 et donc j'invite les chefs d'entreprise français
45:27 qui ont compris qu'ils étaient face à un État prévaricateur
45:33 et à des banquiers cupides, même si c'est un pléonasme,
45:38 qu'il ne faut pas se laisser faire, on ne va pas se laisser assassiner comme ça,
45:41 je les invite à nous rejoindre et notre équipe d'avocats,
45:46 des gens très très très compétents, avec des valeurs morales
45:51 et des qualités humaines très développées,
45:53 sont là pour soutenir l'ensemble des adhérents du syndicat
45:57 et on va gagner, parce que le but de tout ça,
46:00 je vous remercie M. Bergeron, c'est que la procédure que j'ai initiée,
46:04 encore une fois, qui est en train de se multiplier
46:06 avec de très nombreux adhérents,
46:09 que ces procédures se multiplient partout en France,
46:11 il faut savoir aussi que j'ai des adhérents dans les territoires d'outre-mer,
46:14 dans les départements d'outre-mer, Guadeloupe, La Réunion…
46:18 – Et in fine, vous n'avez pas la preuve que l'État ou la banque
46:23 ne va pas vous saisir votre entreprise en réalité ?
46:27 – Ah ben non, elle ne peut pas, elle ne peut pas me saisir.
46:30 – Est-ce que vous êtes sûr que dans votre cas, tout va se résoudre ?
46:33 – J'en suis sûr à 100% puisque on est encore dans un État de droit,
46:39 le droit bancaire, oui oui c'est sûr,
46:41 mais en tout cas, les règles bancaires qui n'ont pas été respectées,
46:45 – Oui, ils ont violé leur propre règlement.
46:47 – N'ont pas été abrogées. – Appliquées.
46:50 – Elles n'ont pas été appliquées et donc elles auraient dû appliquer
46:53 des règles qui existent toujours.
46:55 C'est pour ça que je dis, ces règles-là n'ont pas été abrogées.
46:58 Donc du coup, voilà, en tant que chef d'entreprise,
47:01 on a encore un cerveau, pour certains on a fait du droit, c'est mon cas,
47:06 et bien, il y a un droit bancaire, il faut respecter les règles.
47:09 – Alors, il y a quand même un fait notable, c'est que l'Allemagne a remboursé les banques,
47:15 donc a effacé les PGE pour les entreprises et a remboursé les banques.
47:21 Donc en fait, pourquoi aujourd'hui Bercy refuse de faire comme l'Allemagne,
47:27 à savoir renflouer ses banques ? Est-ce qu'il y a des raisons inavouées ?
47:30 – Bah oui, il y a des raisons inavouées, parce que c'est tellement…
47:36 il y en a qui vont dire c'est irrationnel, effacer 37 milliards d'euros
47:40 ou 75 milliards d'euros, c'est irrationnel qu'ils ne le font pas.
47:43 Non, ce n'est pas irrationnel, c'est tout simplement malveillant.
47:47 Parce que n'importe qui, n'importe qui qui a le sens du bien commun,
47:52 c'est quand même un ministre, c'est quand même un président de la République.
47:56 Moi je suis un citoyen, je martèle effacer 37 milliards d'euros
48:02 ou s'asseoir sur 75 milliards d'euros de produits intérieurs bruts,
48:05 un million de chômeurs, ils s'en fichent complètement.
48:07 Donc ce n'est pas de l'irrationalité, c'est de la pure malveillance.
48:11 – Mais pour se mettre à la place de l'État, ces 37 milliards d'euros,
48:15 comment l'État pourra les récupérer ?
48:17 Puisque les 37 milliards d'euros, c'est bien les dettes des entreprises sous PGE aujourd'hui.
48:21 – Tout à fait.
48:22 – Comment, si l'État donne ces 37 milliards aux banques pour les rembourser,
48:28 lui, il va se retrouver avec un trou de 37 milliards dans ses caisses.
48:31 Donc comment il pourra récupérer cette somme ?
48:34 – Rien qu'avec la TVA, c'est 80 milliards d'euros.
48:37 – Donc en laissant ces entreprises continuer à faire leur travail,
48:41 elles vont dégager de la TVA et l'État va pouvoir récupérer ces sommes,
48:45 c'est ce que vous êtes en train de nous dire.
48:46 – Bien sûr, je suis en train de rechercher la source des 80 milliards d'euros,
48:52 oui voilà, je l'ai retrouvée, voilà ici.
48:59 Alors, oui, oui, oui, voilà.
49:01 Donc effectivement, rien qu'en matière de TVA,
49:06 les TPE, PME représentent près de 80 milliards d'euros de recettes,
49:10 c'est-à-dire 53% du total, donc c'est énorme.
49:14 J'invente pas ces chiffres, c'est donc, j'ai tiré ça d'un ouvrage
49:19 qui s'appelle "Statistique DGFIP de septembre 2021, numéro 3,
49:24 la taxe sur la valeur ajoutée en 2020".
49:26 Donc déjà 80 milliards d'euros de recettes rien que pour les TPE, PME.
49:32 Donc en fait, c'est malveillant,
49:36 est-ce que je vais employer le terme de criminel ?
49:39 Je me pose la question.
49:40 On ne peut pas laisser des TPE, PME dans de telles difficultés,
49:46 alors que l'Allemagne l'a fait.
49:48 Donc moi, je me pose la question, pourquoi ils ne le font pas ?
49:51 Qu'est-ce que vous auriez à dire aux auto-entrepreneurs
49:54 et aux entrepreneurs qui nous regardent aujourd'hui
49:57 pour garder espoir et éventuellement vous rejoindre ?
50:01 Moi, je leur dirais, il ne faut pas se laisser absorber
50:10 par la peur et il ne faut pas avoir peur des gens qui nous gouvernent.
50:19 Vous êtes les forces vives du pays,
50:22 c'est vous qui faites tourner le pays, vous avez des familles.
50:26 Ça fait pour la plupart d'entre vous,
50:28 ça fait des années que vous gérez votre entreprise du mieux que vous pouvez.
50:32 Là, on vous a supprimé votre chiffre d'affaires,
50:35 vous en seriez bien passé,
50:37 vous n'avez jamais demandé à ce qu'on vous empêche de travailler.
50:39 Donc maintenant, vous avez pris ce prêt pour ne pas mourir,
50:43 ce prêt est irremboursable, vous êtes dans un état,
50:47 vous contribuez grandement.
50:48 – Plutôt que de faire faillite, essayez de vous battre.
50:51 – Battez-vous, qui se bat peut perdre certes,
50:55 mais moi je vous le dis, vous n'allez pas perdre,
50:57 tous ensemble on va gagner, parce que l'union fait la force.
51:00 Qui se bat peut perdre, mais qui ne se bat pas a déjà perdu.
51:04 – Vous êtes sûr aujourd'hui que le tribunal de commerce
51:09 qui s'est chargé de votre dossier va vous donner raison ?
51:14 – Bien sûr, sinon c'est un tribunal mafieux.
51:18 Je le dis, il y a des règles de droit, je n'ai pas peur de le dire.
51:22 Mesdames et messieurs les magistrats, si vous me regardez,
51:25 vous avez prêté serment, alors oubliez votre serment à la franc-maçonnerie,
51:29 pour certains, je ne dis pas que vous êtes tous en la franc-maçonnerie,
51:32 mais vous avez prêté serment pour rendre la justice.
51:34 Donc la justice, c'est de respecter le droit bancaire
51:39 et donc d'indemniser les pauvres petits patrons,
51:42 qui vous donnent à manger d'ailleurs, puisque vous êtes fonctionnaire,
51:45 je vous le rappelle, donc il y a des règles de droit,
51:48 vous avez étudié le droit, donc ils devaient respecter
51:52 un certain nombre de règles, dont s'enquérir, pardon,
51:56 des capacités financières de remboursement de l'emprunteur,
51:59 les banques ne l'ont pas faite, elles doivent être punies.
52:01 – Aujourd'hui, Antonio Impelizzeri, vous refusez donc de rembourser,
52:06 excusez-moi, ce PGE, est-ce que vous avez de l'espoir
52:10 quant au redressement de votre entreprise aujourd'hui ?
52:14 – Bien sûr que je vais la redresser, je ne sais pas quand,
52:17 mais moi je suis un battant, et les adhérents du CERP
52:20 ce sont tous des battants, et les gens qui m'entourent,
52:23 que ce soit des avocats, des juristes, des économistes,
52:25 ce sont tous des battants, et surtout des gens qui ont du cœur,
52:29 et qui ont des valeurs morales et des qualités humaines très développées.
52:32 Est-ce que c'est le cas de nos dirigeants ?
52:35 – Donc, c'est la fin de cet entretien, Antonio Impelizzeri,
52:39 je rappelle à nos téléspectateurs qu'ils peuvent vous retrouver
52:43 dans votre syndicat à l'adresse suivante csierp.fr,
52:49 merci à vous monsieur, vous avez un mot de conclusion
52:53 pour terminer notre entretien ?
52:56 – Moi j'ai envie de dire que j'ouvre la voie, le CERP ouvre la voie,
53:05 on a plusieurs futurs qui s'offrent à nous,
53:07 le CERP ouvre la voie d'un futur désirable,
53:11 et ce qu'il faut savoir c'est que ce futur désirable
53:15 il vous tend les bras, mesdames et messieurs les chefs d'entreprise,
53:18 en fait il suffit juste de prendre le bon chemin,
53:22 je vous propose le bon chemin,
53:24 ou les problèmes de remboursement du PGE,
53:26 ça ne sera plus qu'un lointain souvenir.
53:29 – Bon, écoutez, merci à vous de nous avoir suivis.
53:32 – Je ne voulais pas quand même mettre en avant, donc, si vous le souhaitez.
53:37 – Oui, alors vous avez un projet de former un musée sur le linceul de Turin.
53:43 – Oui, oui, donc j'ai un ami qui est à la tête de ce projet,
53:47 qui souhaite ouvrir un musée consacré au linceul de Turin,
53:52 et donc je soutiens ce projet, je tenais à le dire à votre antenne, M. Bergeron.
53:56 – Merci à vous, M. Impelli-Tziri, d'avoir été avec nous pour cet entretien,
53:59 merci à vous de nous avoir suivis,
54:02 vous pouvez évidemment nous laisser vos commentaires,
54:04 partager un maximum cette entreprise,
54:06 et laisser un pouce en l'air en dessous de cet écran,
54:09 merci à vous, et on se retrouve la semaine prochaine.
54:11 [Musique]

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