Ukraine : Zelensky à la dérive ? - JT du lundi 14 octobre 2024

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Ce soir, au programme nous commençons avec la guerre en Ukraine. Econduit par les Etats-Unis, Volodymyr Zelensky peine à trouver du soutien pour poursuivre indéfiniment sa guerre. Heureusement, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont à cœur de ralentir sa chute.

Au Proche-Orient, la guerre se poursuit aussi au Liban où les Casques bleus font les frais des affrontements.

Et nous reviendrons en France pour faire le point sur les dysfonctionnements de l’Aide sociale à l’enfance alors qu’un procès pour maltraitance par des familles d’accueil s’est ouvert ce lundi.

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00:00["Musique du générique"]
00:14Madame, Monsieur, bonsoir, je suis très heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle édition du journal télévisé.
00:20Évidemment, je compte sur vous pour participer à la diffusion de cette vidéo.
00:24Prenez donc une toute petite seconde pour cliquer sur le pouce en l'air, relayer cette vidéo,
00:29et puis écrivez-nous dans les commentaires.
00:31Ce soir, au programme, nous commençons avec la guerre en Ukraine,
00:34et conduit par les États-Unis, Volodymyr Zelensky peine à trouver du soutien pour poursuivre indéfiniment sa guerre.
00:41Heureusement, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont à cœur de ralentir sa chute.
00:46Au Proche-Orient, la guerre se poursuit également.
00:48Au Liban, où les casques bleus ont fait les frais des affrontements.
00:52Et puis nous reviendrons en France pour faire le point sur les dysfonctionnements de l'aide sociale à l'enfance,
00:56alors qu'un procès pour maltraitance par des familles d'accueil s'est ouvert ce lundi.
01:05Ambiance de fin de règne pour le régime ukrainien.
01:08Alors que le front de l'Est se fissure et laisse avancer les troupes russes,
01:12Volodymyr Zelensky a dû encaisser l'annulation de la réunion à Ramstein, en Allemagne,
01:16et se rabattre sur l'Europe.
01:18Mais l'étau se resserre.
01:20Les jours de Volodymyr Zelensky à la tête de l'Ukraine sont-ils comptés ?
01:25Alors que le président ukrainien n'a officiellement plus de mandat légal depuis mai dernier,
01:29il est peu à peu en train de perdre le soutien américain, celui-là même qui l'a fait plonger dans la guerre.
01:34En effet, la base américaine de Ramstein, en Allemagne,
01:37ce qui permet de rappeler les servitudes germaniques,
01:39devait accueillir samedi dernier une réunion internationale pour évoquer le cas de Kiev.
01:44C'était sans compter l'agenda de Washington chahuté par les conflits au Moyen-Orient.
01:49Ainsi, Joe Biden a informé de l'annulation de la rencontre.
01:53Volodymyr Zelensky a pu décrocher un maigre lot de consolation
01:56avec les 35 milliards d'euros libérés par Ursula von der Leyen,
02:00agrémentés jeudi dernier de 3 milliards supplémentaires accordés par Emmanuel Macron,
02:04malgré les finances de Paris qui promettent aux Français de se serrer encore davantage la ceinture.
02:09Lors de son passage à l'Elysée,
02:11Volodymyr Zelensky a donc réaffirmé qu'il n'envisageait pas de cesser le feu.
02:23Le général hiver, cet argument qui a le mérite de revenir chaque année
02:35pour justifier des demandes d'argent supplémentaires
02:37afin de perfuser les malheureux soldats ukrainiens,
02:40otages d'un président illégitime qui adopte des stratégies meurtrières.
02:44Mais Volodymyr Zelensky s'est varié ses propos,
02:47car si la fuite en avant belliqueuse trouve preneur en la personne d'Emmanuel Macron,
02:51sourire séduit par les perspectives à l'appui,
02:54le dirigeant ukrainien a consenti à parler de paix une fois arrivé en Allemagne.
02:58En effet, face aux multiples sanctions prises à l'encontre de la Russie par Bruxelles,
03:03l'Allemagne a vu sa santé économique dégringolée depuis cette affaire ukrainienne.
03:07De quoi conduire Olaf Scholz à plaider pour une sortie de crise rapide depuis plusieurs semaines
03:12dans la continuation de Viktor Orban.
03:14En effet, le premier ministre hongrois a profité de sa présidence tournante à la tête de l'UE
03:19pour rencontrer les parties ukrainiennes et russes,
03:22ainsi que le président chinois pour faire avancer la paix.
03:25Pas étonnant que Volodymyr Zelensky ait donc choisi d'évoquer davantage la paix en Allemagne.
03:31Aujourd'hui, je vais présenter à Olaf Scholz un plan
03:35sur la façon dont nous pensons pouvoir forcer la Russie à la paix.
03:38C'est-à-dire comment mettre fin à cette guerre.
03:41J'aimerais que ce soit au plus tard l'année prochaine, en 2025,
03:44et garantir que l'agression ne sera pas répétée.
03:50Si l'on peut se féliciter du fait que Volodymyr Zelensky ait enfin consenti à prononcer le mot paix,
03:55chose particulièrement rare,
03:57il semble que le président ukrainien ferme toujours les yeux sur la situation réelle de la guerre.
04:02En effet, en matière militaire, il est assez rare que le vaincu
04:06puisse exiger les termes d'une sortie de conflit.
04:08Mais ce jeu de dupe est largement soutenu par Washington.
04:11C'est ce qu'il était ressorti des échanges entre les notes écrites du somnolent Joe Biden
04:15et Zelensky fin septembre.
04:18Let me be clear. Russia will not prevail in war.
04:23Russia will not prevail. Ukraine will prevail.
04:26And we'll continue to stand by you every step of the way.
04:29I raised with President Biden the plan of victory.
04:32Today we are preparing to discuss the details to strengthen the plan,
04:36coordinate our positions, views and approaches.
04:39Our teams will work together to ensure the implementation of our future steps.
04:45Une sorte de méthode couée qui ressemble de plus en plus à un disque rayé.
04:49A plus forte raison que pendant que Zelensky parle de Moscou qui ne peut pas gagner,
04:53les soldats russes avancent toujours et revendiquent à présent la prise du village de Levadne
04:58dans la zone de Zaporizhia.
05:00Ainsi, les gains territoriaux russes dans l'est de l'Ukraine se poursuivent petit à petit
05:04sur un front dégarni côté ukrainien,
05:07à plus forte raison que le pouvoir de Kiev semble avoir ordonné
05:10une contre-offensive sur la zone russe de Kursk.
05:13De nouvelles opérations de diversion pour occuper les journalistes occidentaux
05:17tout en prenant l'avis de soldats ukrainiens qui devraient à nouveau périr dans un sac à feu
05:22pour redorer le blason de Zelensky quelques semaines de plus avant la chute finale.
05:30Les tensions se poursuivent au Proche-Orient avec toujours plus de victimes.
05:34C'est à présent la finule, les casques bleus qui en font les frais.
05:38Le point avec Olivier Frèrejac.
05:41L'état d'Israël a-t-il franchi la ligne rouge alors que des dizaines de milliers de civils
05:45sont victimes de l'attaque de Tsaïl en Palestine
05:48et que le conflit s'est également étendu au Liban ?
05:50Tel aviv semble avoir franchi un nouveau cap en s'en prenant de manière répétée à la finule,
05:56la force intérimaire des Nations Unies au Liban.
05:59L'ancien général français Nicolas Richou a rappelé sur les réseaux sociaux
06:03que s'attaquer à des casques bleus peut être constitutif d'un crime de guerre.
06:08Les casques bleus dont le rôle est de faire respecter la démarcation entre les deux pays
06:12sont au nombre de 10 000 parmi lesquels on recense 700 français.
06:16Attaquer ces soldats dont la présence a une vocation pacifique
06:20constitue une grave atteinte au droit international et au droit de la guerre.
06:24Si le droit n'est pas un obstacle pour l'état hébreu,
06:27s'en prendre à des forces internationales pourrait constituer un point de bascule
06:31si ce n'est, à minima, un début de revirement
06:34pour ceux qui soutiennent encore l'action menée par Israël au Liban
06:37et en Palestine.
06:39Au Liban, deux ressortissants français ont déjà été tués par l'armée israélienne
06:44dans le silence médiatique et politique français.
06:47Il ne s'agissait cependant pas de casques bleus.
06:50Concernant ces derniers, cinq ont été blessés en cinq jours
06:53sous le feu de l'armée israélienne dont deux Sri Lankais,
06:56un pays pas assez important dans l'ordre international
06:59pour que cette violation du droit tourne au scandale.
07:0240 pays ont néanmoins apporté samedi leur soutien
07:05à la force intérimaire des Nations Unies déployée dans le sud du Liban
07:09et exhortée à protéger les casques bleus.
07:12Ce à quoi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou
07:15a tout bonnement répondu qu'il fallait mettre les casques bleus à l'abri
07:19provoquant une nouvelle fois un tollé sans pour autant être inquiété.
07:24La question qui semble désormais se poser est la suivante.
07:27Jusqu'où ira Israël ?
07:29Lundi, 25 personnes auraient été tuées lors de frappes de Tzal sur un hôpital et une école,
07:34cette fois en Palestine, à Gaza.
07:36L'armée affirme avoir visé un QG qualifié de terroriste.
07:40En Palestine et au Liban, les frappes touchent indifféremment
07:43musulmans et chrétiens, cibles militaires et victimes civiles.
07:46Lâchée par la dite communauté internationale,
07:49Beyrouth connaît désormais une grave crise humanitaire.
07:52Emmanuel Macron a certes témoigné de sa grande inquiétude
07:55avec l'intensification des frappes sur le pays au Cèdre
07:58en appelant également le Hezbollah à cesser ses frappes.
08:01Le poids de Paris semble aujourd'hui bien trop faible pour peser dans le conflit.
08:06Les Etats-Unis, soutiens de Tel Aviv, appellent à un cesser le feu du bout des lèvres,
08:10mais ont annoncé fin septembre une aide militaire de près de 9 milliards
08:14à destination de l'Etat hébreu.
08:16Difficile d'imaginer sur ce dossier un revirement de Washington
08:19avec l'élection présidentielle, même si une victoire démocrate
08:22serait probablement plus favorable à un apaisement dans la région
08:26qu'un succès de Donald Trump.
08:28Tout l'inverse du dossier ukrainien en somme.
08:30En France, le dossier divise politiquement entre une droite largement favorable à Israël
08:35et incapable de formuler une critique du comportement de l'Etat hébreu
08:39et une gauche insoumise et ses alliés,
08:42or une partie du PS, favorable à la Palestine,
08:45pour des raisons idéologiques parfois, électorales souvent.
08:49Paradoxalement, la droite, qui s'agit beaucoup sur la question migratoire,
08:52ne s'inquiète pas de la bombe à retardement en matière d'immigration
08:55que constituent les conflits en cours.
08:58Par ailleurs, alors que beaucoup à droite se sont émus
09:01de la situation des chrétiens d'Orient, qui sont des arabes,
09:04persécutés par Daesh il y a quelques années,
09:06ils semblent aujourd'hui complètement perdus dans un logiciel idéologique anti-arabe,
09:11à l'image du maire de Nice, Christian Estrosi.
09:13Pardon, moi j'ai eu 86 morts sur la promenade des Anglais.
09:17C'était pas l'Etat islamique et Daesh, les alliés du Hamas et du Hezbollah
09:23qui sont à l'origine de cette tragédie que j'ai connue en France, en ma propre ville.
09:29Une grosse bêtise de Christian Estrosi, il convient de rappeler
09:32que l'Etat islamique n'était en rien un allié du Hamas
09:35et qu'il s'est battu contre le Hezbollah ainsi que contre l'Iran.
09:39Le Hezbollah et l'Iran ayant soutenu la Syrie, défendant ainsi les chrétiens d'Orient.
09:44Les liens entre Israël et l'Etat islamique sont par ailleurs très troubles,
09:47l'organisation terroriste ayant largement épargné l'Etat hébreu,
09:51qui ne l'a pas vraiment inquiété lors de son éphémère ascension.
09:54Reste à savoir désormais jusqu'où les opinions publiques occidentales
09:58tolèreront les exactions israéliennes auprès de ses voisins.
10:06L'aide sociale à l'enfance sur le banc des accusés.
10:09Depuis ce lundi matin, des familles d'accueil comparaissent devant le tribunal.
10:13Elles sont suspectées d'avoir maltraité des dizaines d'enfants.
10:17Un fait divers qui relance le débat sur les dysfonctionnements de l'ASE,
10:21le point de Renaud de Bourleuf.
10:22Des enfants placés au cœur du procès de la honte.
10:25À partir de ce lundi, 19 personnes sont jugées au tribunal correctionnel de Châteauroux
10:29pour violence et maltraitance sur des enfants placés par les services sociaux.
10:33Pendant 7 ans, de 2010 à 2017,
10:36des familles dans l'Indre, la Haute-Vienne et la Creuse ont accueilli,
10:39sans autorisation, des dizaines d'enfants suivis par l'aide sociale à l'enfance du Nord.
10:44Des coups de pied, de poing, de cravache, la tête mise dans les toilettes avant tirer la chasse,
10:47des menaces et même des agressions sexuelles,
10:50ainsi que des surdoses de certains médicaments comme le neuroleptique Risperdal.
10:53C'est en 2017 que l'affaire a fini par éclater.
10:56Un garçon de moins de 15 ans a été transporté au CHU de Limoges
10:59par l'assistant familial qui prétextait une chute de vélo.
11:02L'adolescent est resté 6 jours dans le coma avant de se réveiller
11:05et dit avoir été frappé comme si sa tête était un ballon de football.
11:08Il a alors supplié de ne pas être à nouveau confié à l'homme qui l'avait déposé.
11:11Alerté, le personnel médical fait part de ses réserves aux autorités
11:14qui vont ouvrir une enquête. Une enquête qui va donc conduire à une affaire
11:17mêlant près d'une vingtaine de personnes soupçonnées.
11:20Certains accusés soulèvent des questions.
11:23Il n'avait pas l'agrément assistant familial, appelé avant famille d'accueil,
11:26et nécessaire pour se voir confié des mineurs par l'aide sociale à l'enfance.
11:29On trouve parmi eux une femme qui avait perdu son agrément
11:32après que son mari a été condamné pour agression sexuelle sur des mineurs placés dans sa famille.
11:35Comment de pareils profils ont-ils pu échapper à la vigilance
11:38et au service départemental d'aide sociale à l'enfance ?
11:41Récemment, une autre défaillance a mis ce sujet sur la table.
11:44En septembre, un assistant familial, pourtant agréé par le département de Loire-Atlantique,
11:47a été mis en examen pour viol et torture d'une fille handicapée âgée de 4 ans.
11:50Pierre-Alain Cotineau, âgé de 32 ans,
11:53militant LGBT et membre de la France Insoumise,
11:56avait obtenu de l'aide sociale à l'enfance la garde de la fille handicapée
11:59à son domicile en décembre 2023.
12:02C'est sur un lit médicalisé qu'il lui aurait infligé des sévices sexuels et des actes de torture
12:05filmés et diffusés en ligne.
12:08L'individu a reconnu en garde à vue avoir des penchants pédophiles.
12:11Autant de défaillances aux conséquences dramatiques
12:14qui soulèvent des questions sur ces services.
12:17Laurence Brunet-Jeanbut, fondatrice d'une association de protection de l'enfance,
12:20considère que la faute n'est pas imputable au personnel de ces services
12:23mais plutôt à l'ensemble de ce système.
12:26Ce n'est pas que l'aide sociale gère si mal ces dossiers,
12:29c'est que l'aide sociale à l'enfance ne gère plus les dossiers.
12:33L'aide sociale à l'enfance, aujourd'hui en France,
12:36ce n'est que dysfonctionnement sur dysfonctionnement.
12:39Vous pouvez prendre un département plus qu'un autre,
12:42ils sont en train de s'écrouler, le système s'écroule
12:45et malheureusement c'est les enfants qui sont les premières victimes.
12:48Ceux qu'on est censé protéger, encore une fois,
12:51sont les premières victimes d'un système qui est obsolète.
12:54Vous pouvez appeler la CNAB, vous pouvez appeler tous les partenaires,
12:57tout le monde sait que le système est mort
13:00et qu'il y a une urgence vitale, c'est une question de vie ou de mort.
13:04Mercredi 9 octobre, les députés ont approuvé à l'unanimité
13:07la création d'une nouvelle commission d'enquête
13:09sur les manquements des politiques publiques de protection de l'enfance.
13:12Le député socialiste Isabelle Santiago considère que des dizaines de milliers d'enfants
13:15sont victimes des dysfonctionnements de l'ASE.
13:17Laurence Brunet-Jeanbut juge que l'État devrait reprendre la main sur le secteur.
13:20Nos enfants, c'est l'avenir de demain.
13:23Donc comment est-ce qu'on a pu laisser tout ça partir à volo ?
13:28Si vous êtes en Ile-et-Vilaine, vous n'êtes pas traité de la même façon
13:32qu'un enfant qui est victime à Marseille.
13:35On ne sait pas pourquoi.
13:37Si vous êtes dans le Nord, vous n'êtes pas traité comme un enfant dans les Côtes-d'Armor.
13:43Moi, je ne mets pas le doigt sur les personnels,
13:47je mets le doigt sur le système.
13:49C'est mort.
13:51Le système a 50 ans.
13:53À un moment donné, il ne fonctionne plus.
13:55Il faut se mettre sur une table et dire qu'il y a une urgence.
13:58On ne peut pas avoir une crippe qui fonctionne de telle façon dans le Finistère
14:02et avoir une autre crippe qui fonctionne d'une autre façon dans le 59.
14:06Ce n'est pas possible.
14:08Et croyez-moi, l'argent des collectivités disparaît, il s'amenuise.
14:12Et on voit bien qu'il faut repenser tout le système.
14:16Il y a des enfants qui ne devraient pas être placés,
14:18qui sont placés au nom du conflit familial,
14:21ou de l'aliénation parentale ou du lien finitionnel,
14:24dès que les mères ou les enfants parlent de choses qu'ils ont vécues.
14:28On ne veut pas les entendre.
14:30Et d'autres enfants qui devraient être placés en urgence et qui ne le sont pas.
14:34Il faut que ça s'arrête.
14:36Maintenant, il va y avoir des victimes, il va y avoir des morts.
14:39Il y a des enfants qui ne sont pas protégés.
14:41Il y a des enfants qui sont violés dans l'institution.
14:44Comment est-ce qu'on peut tolérer ça ?
14:46On peut surtout se demander pourquoi les signalements sont si tardifs
14:49et comment une situation comme celle du procès de Châteauroux
14:51a duré 7 ans sans réaction de la part des services.
14:54Je crois que le système est tellement étendu, à des ramifications.
14:59Vous savez, c'est la complexité française.
15:02On a plein de choses, on crée plein de commissions,
15:06on met plein de cadres à gérer les chefs et les sous-chefs,
15:09et on en oublie l'essentiel, c'est-à-dire que les gens doivent être sur le terrain.
15:13C'est comme les policiers, ils font du monde sur le terrain.
15:15Et on a oublié qu'il fallait des gens de terrain.
15:18Et des gens qui connaissent la protection de l'enfance.
15:20Vous avez des travailleurs sociaux qui ne sont pas formés aux violences.
15:24Évidemment, quand un enfant révèle des choses, on ne l'entend pas
15:26parce qu'on n'a pas compris ce qu'il voulait dire.
15:28Ou alors on pose des questions fermées alors qu'on n'a plus le droit de poser des questions fermées.
15:33Ce ne sont que des questions ouvertes à un enfant.
15:35C'est, est-ce que tu peux m'en dire plus ?
15:37Est-ce que tu peux me dire ce qui ne va pas ?
15:39Comment ça s'est passé ?
15:40On ne lui dit pas, est-ce que tu as eu mal ? Est-ce qu'on t'a frappé ?
15:42Non, on ne dit plus ça.
15:44Mais tout ça, cette formation, elle est passée à côté.
15:46Pourquoi ? Parce qu'ils sont formés par leur propre père.
15:49Évidemment, il y a une idéologie derrière, et elle est récurrente, et on continue, et voilà.
15:55Oui, il y a de quoi être en colère quand on lit ce qu'on lit sur les enfants de Châteauroux.
15:59C'est dramatique qu'on ait pu faire ça à des enfants, en fait.
16:02Qu'on était censés protéger.
16:04On devrait avoir honte.
16:05Mais collectivement, il faut avoir honte collectivement.
16:08Ils ne sont pas responsables tous seuls d'être social à l'enfance.
16:11C'est-à-dire qu'on a un système qui ne fonctionne plus,
16:13puis on le laisse continuer, et on colmate.
16:15On est dans le palliatif aujourd'hui.
16:17Une bureaucratie, une complexité administrative, un personnel déconnecté du terrain.
16:21Les Français connaissent tout cela, mais dans ce cas particulier,
16:24des enfants, parfois très jeunes, en sont les victimes.
16:31Et on part à présent en compagnie de Mathilde Davénia pour l'actualité en bref en France.
16:39Loi Immigration, nouvel épisode.
16:41Dimanche, le porte-parole du gouvernement Maude Brejon a annoncé qu'un projet de loi
16:46devrait être présenté au Parlement en début d'année prochaine.
16:49Un plan qui s'inscrit dans la volonté du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
16:53de donner une image d'homme d'action.
16:55Dans le projet de loi prochainement débattu,
16:57devrait figurer l'allongement de la durée maximale de rétention,
17:00passant de 90 à 210 jours.
17:03L'idée est d'éviter que des clandestins,
17:05n'ayant pas encore eu le laisser-passer consulaire nécessaire pour être envoyés dans leur pays,
17:09soient relâchés dans la nature, à la star du meurtrier présumé de la jeune Philippine.
17:13L'ancien Premier ministre Gabriel Attal s'est déjà positionné contre cette éventuelle réforme,
17:17affirmant que l'allongement de la durée maximale de rétention n'est pas nécessaire,
17:21d'autant plus que les macronistes l'ont déjà fait passer de 45 à 90 jours.
17:25Le président du RN Jordan Bardella a quant à lui affirmé qu'un nouveau projet était positif,
17:30mais qu'il se méfiait des effets d'annonce.
17:32D'autres soufflent que ce texte sur l'immigration pourrait servir de gage
17:35pour que le RN accepte de voter le budget.
17:37Affaire à suivre.
17:40Un an après le meurtre de Dominique Bernard, l'inquiétude grimpe chez les enseignants.
17:44Selon le ministère de l'Education nationale,
17:46les demandes de protection fonctionnelle déposées par les professeurs ont été deux fois plus nombreuses qu'en 2023.
17:51Un sujet remis sur la table alors que dimanche, dans le Pas-de-Calais,
17:55les habitants d'Arras ont rendu hommage à Dominique Bernard,
17:58l'enseignant tué un an plus tôt jour pour jour par Mohamed Mogouchkov,
18:02terroriste in-gouche et ancien élève de son collège.
18:05À cette occasion, Isabelle Bernard, veuve du professeur de lettres,
18:08s'est exprimée devant la presse,
18:10affirmant que depuis l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty,
18:13décapité par un Tchétchène le 16 octobre 2020,
18:16de nombreux enseignants vivaient dans la crainte.
18:18Dominique Bernard avait ainsi confié à son épouse
18:21que devant ses élèves, il devait faire attention et ne pouvait pas dire tout ce qu'il voulait.
18:25Du côté de Michael Paty, la sœur de Samuel Paty,
18:28on fustige toujours l'inaction du rectorat de Versailles
18:31après les menaces avérées dont l'enseignant avait fait l'objet.
18:34Mercredi, un livre intitulé « Le cours de M. Paty » va paraître.
18:38Cet ouvrage coécrit par la sœur du professeur retrace les derniers jours avant le meurtre.
18:46Quelques jours après l'annonce du rachat de la marque de Paracetamol
18:49par un fonds d'investissement américain,
18:51le nouveau ministre Antoine Armand fait mine de bomber le torse.
18:54Lors de sa visite lundi matin sur le site de production des cachets de Sanofi,
18:58à Lisieux dans le Calvados,
19:00le successeur de Bruno Le Maire a menacé de bloquer l'opération
19:03de vente si le produit n'était plus produit en France.
19:06En d'autres termes, le Doliprane pourra être vendu si les emplois en France sont maintenus.
19:11Le genre de conditions qui ne sont tenues que quelques mois après les rachats.
19:14C'est d'ailleurs ce qui s'était passé avec Alstom.
19:16Le ministre de l'économie de l'époque, Arnaud Montebourg,
19:19avait d'abord bloqué la vente à l'américain Général Électrique,
19:22puis son successeur, un certain Emmanuel Macron,
19:25l'avait ensuite validé avec de prétendues garanties.
19:28Résultat, près d'un millier d'emplois avaient été supprimés.
19:31Le tout avec une perte significative de souveraineté.
19:34Doliprane devrait donc suivre la même voie.
19:38Nouveau coup de serpette dans l'histoire de France.
19:40La célèbre avenue Bougeot, dans le 16e arrondissement de Paris,
19:43a été rebaptisée en avenue Huber-Germain, un compagnon de la Libération.
19:47C'est le conseil de la capitale qui a pris la décision de vaporiser
19:50le maréchal Bougeot des plans de la ville,
19:52en raison de son action lors de la colonisation en Algérie.
19:56En 2023, l'essayiste Olivier Lecour-Grandmaison
19:59et l'innénarrable journaliste qui voulait raser le château de Versailles,
20:03Jean-Michel Apathy, avaient signé une tribune dans Le Monde
20:06pour faire retirer les mentions au maréchal Bougeot,
20:09car, disait-il, il ne méritait plus d'être honoré par la République.
20:13Une nouvelle démonstration d'auto-flagellation,
20:16qui, contrairement au dire des progressistes,
20:18ne devrait pas améliorer le famoso vivre ensemble.
20:22Un groupe de citoyens contre les cancers pédiatriques,
20:25possiblement imputés aux pesticides.
20:27Dans la plaine d'Ony, près de la Rochelle,
20:29l'association Avenir Santé Environnement a pris l'initiative
20:33de faire des analyses sur 70 enfants entre 3 à 17 ans,
20:37après une recrudescence de cancer chez les jeunes.
20:40Des traces de néonicotinoïdes, y compris certaines substances normalement interdites,
20:46ont été retrouvées dans ces analyses.
20:4814 dans les urines et 45 dans les cheveux des enfants.
20:51Certains produits détectés sont considérés comme cancérigènes,
20:54possibles par l'Agence de Protection de l'Environnement et de la Santé aux Etats-Unis.
20:58Frank Ringer-Girolet, le président de l'association,
21:02déplore que certains produits soient autorisés alors qu'ils sont dangereux.
21:06De son côté, l'ANSES, l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire,
21:10qui a brillé par son absence pendant la crise du Covid-19,
21:13considère que ces données sont intéressantes,
21:15mais que leur interprétation sanitaire est difficile
21:18dans la mesure où il n'existe pas de seuil pour les résidus dans les urines ou les cheveux.
21:33Trump est décidément la nouvelle cible à abattre.
21:35À trois semaines de l'élection américaine,
21:37une nouvelle tentative d'assassinat a été déjouée contre Donald Trump
21:41lors d'un meeting à Coachella, dans le sud de la Californie, samedi.
21:44Le suspect, Van Miller, habitant de Las Vegas, âgé de 49 ans,
21:48était en possession de plusieurs passeports sous différents noms
21:51et d'armes à feu chargées dans un véhicule enregistré
21:53avec une fausse plaque d'immatriculation,
21:55d'après le shérif du comté de Riverside, Chad Bianco.
21:58Le service secret a estimé que l'ex-président Trump n'a pas réellement été en danger.
22:02Van Miller doit comparaître le 2 janvier devant un tribunal local
22:05pour les délits de possession d'une arme chargée
22:07et possession de chargeur à haute capacité.
22:10Succès pour Elon Musk.
22:11C'est le cinquième vol test de son vaisseau Starship depuis le Texas,
22:14réalisé par SpaceX lundi 14 octobre à 7h25.
22:17L'entreprise spatiale privée américaine est parvenue,
22:19lors d'une manœuvre spectaculaire,
22:21à rattraper le booster Super Heavy après un vol d'environ 9 minutes.
22:24Le lanceur Super Heavy, équipé de 33 moteurs,
22:27a non seulement propulsé le vaisseau,
22:29mais a aussi réussi un retour impressionnant sur son pas de tir
22:31grâce à ses bras mécaniques Mechazilla.
22:33Les deux étages du lanceur doivent, au terme de leur développement,
22:35être récupérés et réutilisés après chaque vol.
22:38Une stratégie visant à pouvoir lancer davantage d'engins plus rapidement
22:41et, pour beaucoup, moins cher.
22:43Elon Musk ambitionne de faire de Starship et de l'étage Super Heavy
22:46les chevilles ouvrières des futures missions vers Mars.
22:49Regain de tension en mer de Chine.
22:51C'est devenu une habitude dans la région,
22:52la Chine et Taïwan se regardent en champ de faïence
22:54et cette fois c'est une manœuvre militaire de Pékin qui semble inquiétée.
22:57En effet, lundi, la Chine a déployé des avions de chasse et des navires de guerre
23:00et Taïwan a mis l'île et ses îles périphériques en état d'alerte renforcée.
23:03Les Etats-Unis avaient tenté d'empêcher la manœuvre chinoise vendredi,
23:06mais n'ont, semble-t-il, pas trouvé les arguments suffisants.
23:09Pékin a, de son côté, qualifié ces nouveaux exercices de sérieux avertissements
23:12face à ce que la Chine nomme des actions séparatistes des forces de l'indépendance de Taïwan.
23:16Depuis 2016, les relations entre la Chine et Taïwan se détériorent.
23:19Beaucoup avaient estimé que Pékin profiterait de la guerre en Ukraine pour récupérer l'île,
23:22mais pour l'heure, il n'en est rien.
23:25Le record du monde de marathon battu de près de deux minutes chez les femmes.
23:28La Kenya de Rutchagatik s'est imposée dimanche sur les 42 à Chicago
23:32en galopant les 22 km et 195 m en moins de 2h10
23:35et plus précisément 2h09 et 57 secondes.
23:38C'est la troisième fois qu'elle remporte le marathon de Chicago.
23:41Âgée de 30 ans, elle avait déjà brillé dans la discipline lors des championnats du monde d'Owar en 2019
23:45en un peu plus de 2h30, mais avec des conditions climatiques difficiles.
23:49L'athlète, qui mesure 1m65 pour 48 kg, a dédié cette victoire à un autre champion kenyan,
23:53Calvin Kidpum, qui avait également battu le record du marathon à Chicago un an plus tôt
23:57et qui a trouvé la mort dans un accident de voiture en février.
24:01Et voilà, c'est à présent la fin de cette édition.
24:03Merci à tous pour votre fidélité.
24:06Retrouvez dès à présent Politique Éco, Pierre Bergeron, le soi, l'analyste économique,
24:10Sylvain Tiger pour évoquer le risque de flamber du prix du pétrole
24:14avec le conflit au Moyen-Orient et ses conséquences sur l'avenir de l'UE.
24:19La chose à retenir du gouvernement que forme Michel Barnier
24:23et du plan de redressement budgétaire qu'il va appliquer,
24:28c'est que c'est clairement un plan d'austérité.
24:34C'est un plan d'austérité à la grecque.
24:36On va nous remettre au pas.
24:38Et d'ailleurs, c'est le ministre des Finances, l'actuel ministre des Finances, qui l'a dit.
24:42Il a dit que nous allons mettre en place et suivre les règles budgétaires
24:46préconisées par l'Union européenne.
24:47Donc, on y est.
24:48On a dépensé de façon dispensieuse après le Covid.
24:51Je vous rappelle que le Covid, le fait de cloisonner la France,
24:55ça a coûté 300 milliards d'euros.
24:56Plus tous les chèques énergie, plus toutes les entreprises qu'on a mis sous perfusion,
25:00les 800 milliards, ils sont là.
25:03Donc, cette note, cette addition qui est extrêmement salée, on la paye aujourd'hui.
25:09Pour le Zoom du jour, l'essayiste et journaliste Rodolphe Carte
25:12appelle aux sursauts patriotes et populaires.
25:15C'est à présent le moment de retrouver la chronique Les Affranchis.
25:18Philippe Béchat dénonce la fraude budgétaire organisée par Bruno Le Maire.
25:22Et c'est à présent la fin de cette édition.
25:24Merci à tous pour votre fidélité.
25:26On se retrouve demain.
25:27En attendant, portez-vous bien.
25:29Bonsoir.
25:30– Sous-titrage Société Radio-Canada

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