Cyber et IA : Se former et trouver un job de rêve - Le Numérique pour Tous

  • l’année dernière
Avec Eric Feunteun, Benoît de Saint Sernin et Arnaud Fichot

Retrouvez Le Numérique pour tous avec Vanessa Perez tous les dimanches à 16h30 sur #SudRadio.
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##LE_NUMERIQUE_POUR_TOUS-2023-11-12##
Transcript
00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
00:11 Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous.
00:13 C'est aujourd'hui une émission spéciale emploi et numérique.
00:17 Alors si la cybersécurité vous fascine, si vous souhaitez vous impliquer dans des
00:21 développements d'intelligence artificielle ou tout simplement pénétrer les coulisses
00:25 des grandes entreprises nationales en étant le héros d'une expérience en réalité,
00:29 augmentée, cette émission est faite pour vous, que vous soyez au lycée, étudiant,
00:33 en phase de reconversion et dites-vous que tout cela est à portée.
00:36 Demain, il vous suffira juste de trouver la bonne formation.
00:39 Le numérique pour tous spéciale emploi et numérique, c'est tout de suite et c'est
00:42 sur Sud Radio.
00:43 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
00:47 Et pour commencer cette émission spéciale emploi et numérique, j'ai le plaisir d'accueillir
00:51 un homme qui travaille au quotidien sur les mobilités du futur.
00:55 Il collabore avec les plus grands experts internationaux dans le domaine de l'intelligence
00:59 artificielle, du numérique et de la cybersécurité.
01:02 J'ai nommé Eric Fenton.
01:04 Eric, bonjour.
01:05 Donc, vous êtes donc directeur des opérations de la Software République.
01:08 C'est un écosystème qui compte parmi ses membres des florons de l'industrie française
01:13 avec notamment Renault.
01:14 Mais vous en parlerez bien mieux que moi.
01:16 Dites-nous, Eric, en quoi consiste la Software République ?
01:19 Bonjour Vanessa.
01:20 Effectivement, la Software République, c'est un regroupement de six grands players de
01:25 la tech française, donc Renault Group, Thales, Orange, Dassault Systèmes, ST Microelectronique
01:31 et maintenant Eviden.
01:33 Et tous les six, on a décidé, sous l'impulsion de notre CEO, Lucas Déméo, il y a un peu
01:39 plus de deux ans, d'essayer de créer ensemble des produits, des services pour transformer
01:45 la mobilité de demain en alliant nos compétences et en alliant aussi celles de nos startups,
01:53 des startups qu'on incube dans notre écosystème.
01:56 Et tout ça, ça a donné lieu à déjà plus de six ou sept produits qui sont sortis sur
02:02 le marché et il y en a beaucoup d'autres dans les tuyaux.
02:04 Notamment un beau véhicule qu'on a vu l'année dernière à VivaTech, le véhicule du futur,
02:08 on peut dire.
02:09 Exactement, Human First, c'était une manière de montrer un petit peu tous les savoir-faire
02:12 à la fois des grands groupes et puis de cette startup qui était dans l'écosystème pour
02:18 ce démonstrateur.
02:19 Alors justement, cet écosystème d'entreprise, il a monté une académie qui est une initiative,
02:23 c'est-à-dire inédite en Europe et qui forme aussi bien des jeunes au lycée, des futurs
02:28 ingénieurs, mais aussi qui assure de la formation continue.
02:30 Pourquoi une telle initiative d'un regroupement industriel ?
02:33 Effectivement, je vous le disais au départ, on était là plutôt pour des activités
02:38 de business, de créer des produits.
02:40 Puis en fait, on s'est rendu compte que dans ce monde du software, on avait tous des difficultés
02:43 à trouver des talents.
02:44 Et donc, on a décidé de mutualiser nos forces.
02:48 Alors, ça ne veut pas dire qu'on n'est pas parfois en concurrence sur les talents, mais
02:51 en tout cas, on a trouvé beaucoup de domaines où finalement chasser en meute, travailler
02:55 ensemble, ça bénéficie à tous.
02:59 Et puis, accessoirement, on est aussi des acteurs engagés dans la société.
03:02 Et finalement, c'est une bonne manière de contribuer à une forme de souveraineté numérique
03:08 qu'on cherche tous.
03:09 Alors, ça veut dire que vous allez former des jeunes ou même des apprenants qui ne
03:13 pourront que rentrer dans les entreprises de cet écosystème ou alors vous formez aussi
03:17 pour des tiers ?
03:18 Alors, en fait, ce n'est pas uniquement de la formation.
03:21 C'est à dire qu'on s'intéresse aux trois temps de la vie.
03:23 Finalement, le moment où vous êtes, on va dire collège, lycée et il s'agit d'un
03:27 peu vous orienter.
03:29 Le moment où vous êtes dans vos études d'ingénieur et pour faire les bons choix
03:33 pour la suite.
03:34 Et puis, pour des vieux comme moi, pour se requalifier au cours de carrière.
03:38 Donc, si je détaille un peu les trois moments, la priorité au moment du collège lycée,
03:43 là, ce n'est pas de recruter, c'est de créer des vocations d'ingénieur.
03:45 On sait qu'on en manque cruellement et donc là dessus, notre objectif unique, c'est
03:52 créer plus d'ingénieurs et en particulier plus d'ingénieurs chez les femmes, puisqu'on
03:54 sait que le taux d'ingénieurs féminins reste encore faible, trop faible.
04:00 Du coup, il y a un très, très gros potentiel.
04:01 Alors, ça veut dire quoi ?
04:02 Ça veut dire qu'on va régrossir ?
04:03 Alors, très concrètement, par exemple, on va, on est en train de mettre un programme
04:06 en place pour les stagiaires de troisième.
04:08 À la fois, tous ceux qui viennent en stage de troisième dans nos entreprises, ils vont
04:12 avoir un module qui leur donnera un goût des autres entreprises.
04:15 Ils auront une vision plus large de la tech.
04:17 Donc, un jeune va chez Renault, par exemple, il va savoir ce qui se passe chez Thalès,
04:21 chez Orange.
04:22 Exactement.
04:23 Donc, ça, c'est un programme qu'on met en place.
04:24 On a aussi des aides avec certaines associations, comme l'association, une association qui
04:32 permet de donner accès à des jeunes au stage de troisième.
04:37 C'est souvent un élément difficile quand on n'a pas de réseau.
04:40 Et là, on démarre une initiative autour de Bantin-Joly avec une association qui s'appelle
04:44 Crée ton avenir pour justement organiser des stages de troisième pour des gens qui
04:48 n'y ont pas accès simplement.
04:49 Très bien.
04:50 Donc, ça, c'est vraiment la première partie.
04:51 L'objectif, plus d'ingénieurs, plus de femmes ingénieurs.
04:54 Deuxième partie, vous êtes en école d'ingénieurs, vous êtes apprenti.
04:58 Et donc là, en fait, on fédère notre communauté d'apprentis.
05:01 On a aujourd'hui plus de 1000 apprentis qui participent au programme Soft Republic, donc
05:05 qui sont apprentis dans chacune des entreprises.
05:07 Et on va venir, là encore, leur créer une culture commune, leur donner une compréhension
05:12 des métiers des uns et des autres pour que quand ils vont faire leur choix, eh bien,
05:16 ils n'aillent pas forcément uniquement chez les gars femmes ou hors de France, mais qu'ils
05:19 comprennent que dans des gros acteurs tech, des gros acteurs industriels comme on est
05:22 nous, il y a des défis passionnants en matière de tech, dans l'IA, dans la cyber, comme vous
05:27 le disiez.
05:28 Et puis, dernier point, c'est au cours de la carrière.
05:31 On a tous des objectifs très ambitieux de requalification.
05:33 Environ 40 000 personnes à requalifier dans nos groupes d'ici 2025.
05:37 Et là, c'est une mise en commun des outils, des formations pour avoir une offre plus large,
05:43 aussi pour réduire les coûts d'ingénierie, parce que du coup, on met en commun et on
05:47 se cible là dessus beaucoup sur la partie cybersécurité, data en particulier.
05:52 Alors justement, pour les gens qui ne sont pas dans le milieu de l'ingénierie ou pour
05:56 le même les parents qui nous écoutent, à quel type de métier vous formez pour demain
06:00 ? Très concrètement, si on prend les métiers chez Renault, chez Orange, chez Atos ?
06:05 Clairement, les métiers qui sont nos préoccupations et là où on a le plus de manque dans le
06:09 software, on va travailler sur trois grands domaines, la cybersécurité, la data et puis
06:16 l'électronique embarquée, puisque le software embarqué, c'est des choses qui sont très
06:21 fortes.
06:22 Alors d'ailleurs, dans notre nom, on parle beaucoup de software, mais on n'oublie pas
06:24 la partie hardware qui va avec.
06:26 STMicroelectronique, un de nos partenaires, a une dimension hardware extrêmement importante
06:31 et on sait que les deux vont ensemble.
06:33 Donc on n'oppose pas du tout hardware et software parce qu'on pense qu'il y a vraiment
06:37 besoin des deux.
06:38 Donc ça, c'est vraiment nos thèmes de prédilection.
06:40 Vous parliez tout à l'heure de la formation continue.
06:43 Je ne veux pas reprendre votre expression pour les vieux comme nous, mais pour les gens
06:46 qui ont à partir d'un âge comme nous tous autour de ce plateau.
06:50 Mais à partir d'une quarantaine d'années, si on veut se reconvertir, on peut frapper
06:54 à votre porte ou alors il y a des critères d'éligibilité ?
06:56 Alors aujourd'hui, très clairement sur la reconversion, on s'adresse d'abord à nos
06:59 collaborateurs et il y en a quand même beaucoup à vue la taille de nos groupes.
07:03 Et donc là, on essaye vraiment de leur proposer des requalifications, en particulier dans
07:08 le domaine cyber.
07:09 On a mis en place des choses avec Orange, avec l'école Polytechnique, donc une formation
07:15 plutôt de haut niveau pour des gens qui étaient déjà ingénieurs, mais dans des domaines
07:18 un peu éloignés de la cyber.
07:19 Et puis, on travaille aussi sur des formes de souveraineté en matière de certification
07:24 cyber, puisque ça ne vous aura pas échappé qu'aujourd'hui, les gros leaders de la certification
07:29 cyber, c'est des Américains.
07:31 Et on se dit qu'à nous six, peut-être avec quelques autres, on peut probablement créer
07:36 un beau champion européen dans ce domaine là.
07:39 On l'espère.
07:40 Alors pour conclure, Eric, quand on sort de chez vous, on trouve un emploi tout de suite
07:42 ou on est même embauché avant même de sortir de l'école ?
07:44 Oui, deux messages.
07:45 D'abord, on sait tous, et ça, ce n'est pas spécifique, que le marché des ingénieurs
07:51 en France est particulièrement déficitaire.
07:53 On pourrait en fait absorber, je pense, le double de ce qu'on a aujourd'hui.
07:56 Donc ça, c'est un message très clair sur les opportunités derrière ces métiers-là.
08:02 Et puis, deuxième message, c'est la tech dans l'industrie, c'est quelque chose de fun.
08:08 Il y a des défis incroyables autour de l'IA, autour de la voiture autonome, autour de la
08:12 cybersécurité.
08:13 Et du coup, là, il faut vraiment avoir tous les talents et les meilleurs talents pour
08:18 relever les défis qu'on a relevé.
08:19 Merci beaucoup, Eric.
08:20 Donc, je rappelle, sauf toi, République, si on va sur le site, on a toutes les informations,
08:24 on peut postuler.
08:25 Exactement, on peut postuler.
08:26 Très bien.
08:27 Merci beaucoup.
08:28 Restez avec nous.
08:29 Dans quelques instants, nous vous ferons découvrir comment vous formez encore plus précisément
08:31 à la cybersécurité et être embauché avant même d'avoir terminé votre formation.
08:35 Nous vous ferons également pénétrer de manière immersive dans les coulisses des entreprises
08:39 françaises avant même de postuler.
08:41 Le numérique pour tous spécial emploi et numérique, ça continue dans quelques instants.
08:45 Et c'est sur Sud Radio.
08:46 Verisur, le numéro un des alarmes en France.
08:49 Rendez-vous sur verisur.fr pour votre demande de devis gratuits.
08:52 Verisur présente Sud Radio, le numérique pour tous.
08:56 Vanessa Perez.
08:57 Et tout de suite, dans ce numérique pour tous spécial emploi et numérique, j'ai le plaisir
09:01 d'accueillir un homme qui préside un groupe composé de trois écoles.
09:04 L'école d'intelligence économique, l'école européenne de cybersécurité et l'école
09:09 de sécurité privée.
09:10 Rien que ça.
09:11 Bonjour Benoît de Saint-Cernin.
09:12 On est ravis de vous avoir aujourd'hui.
09:14 Et j'aimerais dire aussi que vous êtes président du Cercle de l'Arbalète, donc une association
09:18 qui fédère les acteurs de la défense en France.
09:20 Je n'ai rien oublié ?
09:21 Vous n'avez rien oublié.
09:22 C'est parfait.
09:23 Bon, parfait.
09:24 Avant de commencer, j'aimerais vous poser une question parce qu'on a beaucoup parlé
09:27 d'emploi, notamment dans la cybersécurité, mais là, on est à quelques mois des Jeux
09:30 Olympiques et autres manifestations de grande envergure.
09:33 Et j'ai envie de vous dire, est ce qu'on est suffisamment équipé en termes d'agent
09:36 de sécurité et d'experts cybernumériques dans le contexte actuel ?
09:39 Alors suffisamment, très certainement pas.
09:41 Néanmoins, il y a quand même de bonnes démarches qui ont été mises en œuvre grâce au JO
09:46 dans la partie ce qu'on appelle sécurité privée.
09:48 Et Pôle emploi, Île-de-France fait un super boulot.
09:50 Et en cyber, oui, on essaye de rattraper le retard.
09:53 Et de former le maximum de gens pour essayer d'irriguer nos institutions de gens formés
09:58 en cybersécurité.
09:59 Alors ça veut dire quoi ? On ne forme pas assez les structures aujourd'hui académiques
10:02 sont insuffisantes.
10:04 On ne trouve pas assez de candidats ou alors on ne paye pas assez cher à la sortie.
10:06 Alors dans notre école européenne de cybersécurité de Versailles, en fait, on n'a pas de crise
10:10 de vocation.
10:11 Ce dont on a besoin, en fait, c'est d'avoir des contrats d'alternance à proposer à
10:15 nos jeunes et que l'entreprise accepte de leur tendre la main.
10:18 Ce qu'a dit votre invité précédent, Eric Fenton, c'est absolument passionnant.
10:23 Et dès l'émission terminée, j'espère entretenir une relation avec son académie parce que
10:28 nous nous formons monsieur et madame Tout-le-Monde.
10:30 Et en fait, ça correspond exactement au titre de votre émission, c'est à dire numérique
10:34 pour tous.
10:35 Notre diplôme d'opérateur en cybersécurité, nous l'avons créé pour monsieur et madame
10:40 Tout-le-Monde, quel que soit son âge, reconversion comme jeune et on est dans Parcoursup, par
10:44 exemple, pour les amener à un niveau de bac plus deux comme opérateur en cybersécurité
10:50 pour travailler sous la coupe d'un ingénieur.
10:52 L'idée de notre école, c'était de toucher le plus grand nombre de personnes et de leur
10:57 dire en fait, la cybersécurité, ce n'est pas que du bac plus cinq.
11:00 Vous pouvez entrer et donc notre petite école est une porte d'entrée vers la cyber et
11:04 on les amène à bac plus deux.
11:06 Et aujourd'hui, moi, j'ai 300, 400 candidats sans difficulté.
11:09 Là, on prépare, je reviendrai volontiers vous en parler, une grosse opération avec
11:13 Pôle emploi en cybersécurité.
11:15 Et l'idée, c'est d'amener ces gens là dans cet univers et de les proposer typique
11:19 aux entreprises dont Eric parlait avant lors de votre émission, parce que ces gens là,
11:24 en fait, ils sont très moteurs, ils sont très intéressés, ils découvrent un univers.
11:28 Ils savent que s'ils passent par une école comme la nôtre, ils ne seront plus jamais
11:32 au chômage.
11:33 Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est des entreprises qui leur tendent la main.
11:35 D'où le grand intérêt de votre invité précédent.
11:38 Merci beaucoup.
11:39 Alors, on parle beaucoup de cybersécurité, mais parlons aussi de sécurité en termes
11:43 d'agents de sécurité.
11:44 Est ce que là, on est bien équipé et on forme correctement ? Dites nous un petit peu
11:48 ce qui se trame derrière ce truc.
11:50 Alors, en sécurité privée, je dirais, on est tous à fond.
11:54 Encore une fois, Pôle emploi fait bien le boulot, mais on a des contraintes, dont une
11:58 dont je vous ai déjà parlé à cette antenne, c'est qu'on nous impose aujourd'hui de
12:01 former les gens 12 par 12.
12:04 Et lorsque vous dépassez 12 personnes, on vous fait tomber la foudre.
12:08 C'est ridicule.
12:09 Concrètement, dites nous ce que ça veut dire.
12:10 C'est lamentable.
12:11 En deux mots, quand on fait une classe de sécurité privée, on nous interdit pour
12:16 l'instant par la loi.
12:17 Par la loi.
12:18 On nous interdit d'avoir plus de 12 élèves.
12:20 Donc, au lieu de faire des promos de 20 ou de 30 personnes, on doit les faire 12 par
12:24 12.
12:25 Donc, on perd un temps dingue.
12:26 Donc, moi, j'ai accepté de prendre un risque de former 20 personnes.
12:29 Donc, je suis un grand délinquant en sécurité privée puisque j'ose former 20 personnes
12:34 et je ne cesse de demander au ministère de l'Intérieur de nous permettre dans la période
12:38 des JO maintenant, au lieu de faire des classes de 12, de faire des classes de 20.
12:42 Mais à la minute où nous parlons, je n'ai pas encore reçu cet accord.
12:46 C'est vital si on veut essayer d'atteindre les fameux entre 17 000 et 22 000 agents pour
12:51 les JO.
12:52 Les JO, ce n'est plus que dans 258 jours, quelque chose comme ça.
12:55 Il faut qu'on aille très vite.
12:57 Il y a des gens qui sont prêts à prendre ce job.
12:59 Il faut qu'on puisse les former plus que 12 par 12.
13:02 Une petite question, c'est une formation certifiante.
13:04 Est-ce qu'on analyse un casier parce que c'est quand même un métier à risque dans
13:08 un contexte actuel sans être paranoïaque ?
13:09 Non, mais vous avez raison.
13:11 Personne ne peut entrer dans une formation de sécurité privée sans avoir fait l'objet
13:14 d'une enquête préalable auprès d'une structure qui s'appelle le CNAP, le Conseil national
13:18 des activités privées de sécurité.
13:20 Tout le monde est passé au fichier.
13:21 Et là aussi, il y a quelque chose de passionnant.
13:24 C'est que pour quelqu'un qui va regarder le sac à main d'une femme et voir s'il
13:27 n'y a pas une arme dedans, on fait un contrôle phénoménal.
13:30 Par contre, en cybersécurité, il n'y a aucun contrôle.
13:34 Et on sait très bien qu'au moment des JO, nous allons être l'objet d'attaques numériques.
13:38 Et il y a un pays qui ne s'en est pas caché, qui l'a dit clairement, c'est la Russie,
13:42 pour nous faire payer le soutien à l'Ukraine.
13:44 Ils l'ont dit que la France, au moment des JO, sera l'objet d'attaques numériques.
13:49 Et chaque fois qu'il y a des grosses enquêtes sur des systèmes numériques français, on
13:53 trouve déjà ce qu'on appelle des sondes, des pré-pièges qui sont déjà installés.
13:57 Donc moi, je n'arrête pas de plaider pour que les gens en cybersécurité soient l'objet
14:02 d'une enquête de moralité de même nature que les agents privés de sécurité, ceux
14:07 que vous verrez à l'entrée des stades, à l'entrée des concerts, etc.
14:09 C'est en fait un point clé.
14:11 Et là, pour vous, il y a une sorte de fin non non recevoir ou c'est un sujet qui est
14:13 intéressé par le gouvernement.
14:14 Non, c'est qu'en fait, le gouvernement, quand on leur pose la question, au ministère
14:17 de l'Intérieur, vous dit "mais ce n'est pas prévu par la loi".
14:19 Donc pour l'instant, dans ce qu'on appelle la loi JO, il y a eu une loi JO avec beaucoup
14:22 de choses, l'enquête de moralité sur les gens en cybersécurité ne fait pas partie
14:27 des sujets.
14:28 Donc aujourd'hui, ce n'est pas possible.
14:29 Je pense qu'il y a une urgence absolue à ce que les gens qu'on forme en cyber puissent
14:34 être contrôlés à 20.
14:36 Bon, à bon entendeur auprès de nos instances.
14:38 A volontier.
14:39 Très concrètement, dites-moi, à la sortie de l'école, donc on a un diplôme certifiant,
14:43 il est reconnu, comment ça se passe ?
14:44 Alors nous, en fait, notre diplôme est reconnu par l'État.
14:46 C'est ce qu'on appelle un titre RNCP d'opérateur en cybersécurité.
14:50 Donc c'est grâce à ça que l'on peut proposer des contrats d'apprentissage, etc.
14:54 Mais c'est effectivement ça très bien contrôlé par l'État, par une structure qui s'appelle
14:57 France Compétences, qui fait honnêtement un très bon boulot.
14:59 Et donc nous, on a un diplôme tout à fait officiel de l'État et qu'on délivre dans
15:03 le cadre de la formation.
15:04 Pour tous nos auditeurs, si on veut vous rejoindre, on va sur quel portail ?
15:07 Eh bien, il faut aller sur l'école eecs.fr, ou cybersécurité plus le mot Versailles.
15:12 Et encore une fois, c'est vraiment pour tous.
15:14 On ne vous demande pas d'être déjà ingénieur, on ne vous demande pas d'être bon en maths
15:18 ou autre.
15:19 Vous venez à l'école, quel que soit votre âge.
15:20 La clé, la clé, mais c'est peut-être votre invité précédent qui la détient, c'est
15:25 que des entreprises acceptent de tendre la main en proposant un contrat d'apprentissage.
15:28 Et là, on va fournir des gens.
15:30 Honnêtement, on est capable d'en fournir beaucoup.
15:31 De la solidarité avant tout.
15:33 Merci beaucoup, Benoît de Saint-Cernain.
15:34 Et tout de suite, un invité qui va nous faire rentrer dans les coulisses des usines des
15:38 plus grandes entreprises françaises sans même vous déplacer.
15:41 Arnaud Fichaud, bonjour.
15:42 Vous êtes directeur général de la société Inertio.
15:45 Et comme je le disais, grâce à votre technologie, vous permettez à quiconque de venir découvrir
15:49 et visiter les usines de notre territoire.
15:51 Racontez-nous tout ça.
15:52 Oui, bonjour Vanessa.
15:53 Bonjour.
15:54 Merci de me recevoir.
15:55 Donc, en effet, nous concevons des visites immersives des entreprises du savoir-faire
16:00 industriel français en vidéo 360 que nous allons rendre interactives.
16:05 Alors, pour nos auditeurs, dites-nous, pour être très visuel, ça veut dire quoi ? On
16:08 met un casque, on va sur une page internet ?
16:10 Alors, justement, on peut aller sur notre plateforme franceimmersive.com sur laquelle
16:14 vous allez pouvoir visiter gratuitement beaucoup d'entreprises qui produisent en France avec
16:18 votre téléphone, une tablette, un ordinateur et le casque de réalité virtuelle si on
16:24 veut aller jusqu'à l'immersion complète.
16:26 Donc, ça veut dire que vous pouvez vous déplacer, circuler avec un curseur.
16:29 Et puis, alors là, vous voyez toutes les arcanes, vous avez des interviews de gens
16:32 qui vont vous faire découvrir un petit peu l'environnement et le métier ?
16:35 Exactement.
16:36 Vous allez vous promener dans une usine, vous allez être téléporté dans une usine.
16:38 Et donc, dans cette usine, vous allez pouvoir voir les machines, les hommes, les femmes
16:43 qui travaillent et vous allez pouvoir vous arrêter à des endroits particuliers qui
16:48 vous intéresseront et sur lesquels vous pourrez comprendre ce que chacun peut faire dans cette
16:53 usine.
16:54 Alors, expliquez-nous, d'où est née cette idée ? Parce que, quelque part, on aurait
16:56 pu faire un film tout simplement.
16:57 Alors, cette idée est née en 2018, où nous avons compris que la réindustrialisation
17:03 devenait un enjeu majeur.
17:04 Et nous avons vu la corrélation, en fait, entre le besoin des consommateurs de pouvoir
17:12 comprendre comment et où sont produits les articles qu'ils achètent.
17:16 Et en même temps, les entreprises qui ont besoin de montrer les hommes et les femmes
17:22 qui fabriquent ces produits parce qu'ils ont compris qu'ils allaient pouvoir augmenter
17:25 leur ventre et mieux les vendre.
17:27 Et il n'y a pas, quelque part, une façon de faire réaimer, on va dire, l'industrie
17:32 parce qu'on se dit aujourd'hui qu'il faut aller vers les métiers de la tech, voilà.
17:35 Mais il y a des métiers qui sont passionnants, il y a des savoir-faire qui sont extraordinaires.
17:38 Il y a cette ambition aussi derrière ?
17:40 C'est exactement ça.
17:41 Alors, il y a un côté RSE parce qu'on favorise le consommer local, le circuit court et on
17:49 crée de l'emploi parce que nous allons donner envie à des jeunes, à la nouvelle génération,
17:53 de pouvoir apprendre, découvrir des métiers de personnes qui, potentiellement, pourraient
17:58 disparaître ces métiers si on ne les met pas en valeur.
18:01 Donc nous, nous participons à ça, à essayer de mettre en valeur ces gens dans ces usines,
18:07 dans ces entreprises.
18:08 Et aujourd'hui, c'est un service que vous proposez aux grandes entreprises de venir
18:10 mettre un module sur leur site internet pour découvrir l'intérieur ?
18:13 Ou alors comment vous utilisez très concrètement et comment vous trouvez ?
18:16 Alors, de plusieurs façons.
18:17 En effet, on va pouvoir, par exemple, Bleu Forêt a très bien compris le principe.
18:23 Bleu Forêt, c'est une usine de chaussettes, si je ne suis pas bêtise.
18:25 Exactement.
18:26 Ils fabriquent des chaussettes dans les Vosges.
18:27 Et donc, Bleu Forêt va QR coder une certaine gamme de leurs chaussettes.
18:31 Et en fait, en scannant le QR code, vous allez pouvoir voir la chaîne de production qui
18:36 a fabriqué ce modèle de chaussettes.
18:38 D'accord.
18:39 Donc vous allez pouvoir vous projeter concrètement dans la fabrication de cette chaussette.
18:43 Donc vous achetez votre paire de chaussettes, il y a un petit QR code.
18:44 Là, vous prenez votre téléphone mobile, vous l'appliquez dessus et puis vous rentrez
18:47 dans l'univers de fabrication de votre chaussette.
18:49 Exactement.
18:50 Tout le monde pourra faire ça avec son téléphone.
18:52 Après, on a d'autres moyens de pouvoir immerger les gens.
18:55 Nous proposons des outils justement à nos clients pour faire en sorte qu'ils puissent
18:59 se déplacer avec leur usine, avec eux.
19:01 Par exemple, s'ils vont voir un prospect à l'autre bout du monde, ils vont pouvoir
19:05 alors avec un casque de VR pour vraiment être complètement dans l'immersion, mais aussi
19:08 avec des téléphones portables ou d'autres outils, permettre de montrer la réalité
19:13 de ce qui est leur usine.
19:15 Parce qu'on sait que quand les gens vont voir l'usine, tout va se dérouler dans le
19:21 cerveau pour pouvoir justement comprendre exactement comment ça se passe concrètement
19:25 la production des pays.
19:27 On s'en sert aussi dans le recrutement pour donner envie à des nouvelles recrues de pouvoir
19:31 rentrer dans l'entreprise parce qu'on va pouvoir leur montrer concrètement ce que
19:36 sera leur envie de travail et l'univers dans lequel ils vont pouvoir évoluer.
19:40 Bon, une annonce à nous partager Arnaud avant la fin de cet entretien ?
19:43 On est en train de terminer le salon du Made in France qui s'est déroulé sur 4 jours
19:48 à la porte de Versailles où on a pu faire visiter plus de 100 000 m2 d'entreprise
19:52 à des centaines de visiteurs.
19:53 Et oui, c'est pratique aussi.
19:54 Oui, tout à fait.
19:55 Voilà.
19:56 Et si j'ai une vraie annonce à vous faire là dessus, c'est que nous avons été sélectionnés
20:00 pour participer au CES de Las Vegas, qui est le grand salon de l'innovation du monde.
20:06 Et nous allons pouvoir montrer, enfin, aller apporter en tout cas de l'autre côté de
20:10 l'Atlantique nos innovations et montrer que tous les pays occidentaux ont un besoin
20:15 de réindustrialiser malgré le fait qu'ils ont beaucoup désindustrialisé ces 30 dernières
20:20 années.
20:21 Arnaud Fichaud, merci.
20:22 Je rappelle que vous êtes le directeur général d'Inerso et on peut vous trouver sur franceimmersive.com.
20:26 Très bien.
20:27 Merci Vanessa.
20:28 Benoît Sassanin, je vous voyais réagir au propos d'Arnaud.
20:32 Parce que tout à l'heure, vous avez présenté aussi ma fonction de directeur du Cercle de
20:36 l'Arbalète, qui est la fédération des équipementiers des forces spéciales.
20:39 Et dans le cadre de notre R&D au bénéfice des forces spéciales, du GIGN, du RAID, etc.
20:44 on va au CES chaque année.
20:45 Donc on viendra vous voir et on vous enverra une petite photo de nous deux à Las Vegas
20:50 au CES.
20:51 Et Eric qui sera aussi.
20:52 On y sera tous.
20:53 On y sera tous.
20:54 La Vegas est extraordinaire.
20:55 Le mot de la fin, Benoît, il y a des métiers passionnants, il y a des défis qui sont extraordinaires.
21:00 Il y a une crise d'évocation aujourd'hui en France ou alors il y a une sorte de dissonance
21:04 on va dire entre l'offre et la demande ?
21:05 Non, il y a une crise d'évocation du côté ingénieur, ça c'est vrai.
21:08 Enfin Eric l'a dit avant, il est bien mieux placé que moi pour le dire.
21:12 En cybersécurité, dans la démarche qui a été la nôtre, honnêtement là on ne la
21:16 voit pas la crise d'évocation.
21:17 Parce qu'on en a des candidats.
21:19 Et des candidats de tous âges.
21:20 Notre moyenne d'âge cette année ça doit être 29 ans dans notre promotion.
21:23 Il y a deux personnes qui ont plus de 50 ans.
21:26 Mais ils sont en reconversion professionnelle et Eric en parlait tout à l'heure et ça
21:29 c'est un axe très fort.
21:30 Des gens qui peut-être s'embêtent dans leur job aujourd'hui et à qui on va dire
21:34 ben ok vous allez changer complètement de voie.
21:36 Et nous l'école qu'on a créée c'est vraiment la porte d'entrée.
21:39 C'est pour permettre à quelqu'un qui n'est pas de cet univers.
21:41 Je le prends par la main si je puis dire et je l'amène au bout de 1000 heures de
21:44 cours quand même, 2 fois 500 par année.
21:46 Je l'amène à un titre d'opérateur en cybersécurité.
21:49 Et là en fait d'un coup ça intéresse beaucoup de gens.
21:52 Parce que c'est plus un monde inaccessible.
21:54 On n'est pas pour faire de la cyber aujourd'hui en tant qu'adjoint d'ingénieur.
21:58 C'est pas forcément obligatoire de passer par Polytechnique ou par Centrale ou autre.
22:02 On peut être une petite main de la cyber pour commencer.
22:05 Et peut-être comme nous c'est un diplôme d'état.
22:07 Après ces deux années là d'opérateur en cyber, quelques 1 ou 2 ans en entreprise.
22:12 Eh bien je vais partir en licence 3 puis en Master 1 puis en Master 2.
22:16 Le meilleur exemple, et je finirai là-dessus, c'est sur notre première promo.
22:19 On avait deux personnes qui venaient de l'univers médical, qui avaient un peu souffert du Covid.
22:23 C'est un brancardier et un ambulancier.
22:26 Ils ont quitté le monde médical parce qu'ils ont mal vécu le Covid.
22:29 Ils sont arrivés à l'école.
22:30 Autant dire qu'ils étaient complètement à zéro dans la matière.
22:33 Ces deux personnes-là, ils ont suivi la formation en alternance.
22:36 Ça a été les deux premiers à trouver de l'alternance.
22:39 Parce qu'en cyber, on attend aussi un peu de maturité de la part des gens.
22:42 Un gamin de 18 ans qu'on met tout de suite en cyber,
22:44 je comprendrais que Eric vous dise "Chez Renaud, ça nous inquiète".
22:47 Par contre, quelqu'un qui a 35 ans, qui est un peu mature,
22:50 il va moins faire de bêtises en cyber.
22:53 Eh bien ces deux personnes que j'avais eues de l'univers médical,
22:57 ces deux personnes ont été chassées avant la fin de l'école.
23:00 Elles sont toutes les deux en job.
23:01 Elles ne seront plus jamais au chômage.
23:02 Encore une success story à nous partager peut-être ?
23:04 Non, mais celle-là, c'est une dont on est très fiers.
23:06 C'est toujours une question qu'on se pose.
23:08 Eh bien, pour exceptionnement, je contredirais ce qu'a dit Eric tout à l'heure,
23:12 puisque dans nos promos de l'école, nous avons 30% de femmes.
23:15 30% de femmes.
23:16 Mais je lui propose avec joie ces candidats.
23:18 Merci beaucoup Eric Fenton pour la Sorte de la République,
23:21 Benoît de Saint-Cernin pour le Cercle de la Barrette
23:23 et les écoles de sécurité,
23:25 et Arnaud Fichaud pour France Immersive.
23:28 Le numérique pour tous, c'est fini pour aujourd'hui.
23:30 Merci de nous avoir suivis.
23:32 On se retrouve pour prolonger la discussion sur vos réseaux sociaux.
23:34 Préférez et je vous souhaite une excellente fin de week-end
23:37 avant de vous retrouver la semaine prochaine.
23:40 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
23:44 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
23:47 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.

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