Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00 - De multiples réactions lors de cette marche contre l'antisémitisme.
00:03 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:06 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:08 Émission consacrée largement, bien évidemment, à cette marche contre l'antisémitisme.
00:13 Cet après-midi, dans la rue parisienne, elle se poursuit.
00:15 Beaucoup de monde, des dizaines de milliers de personnes.
00:18 Une marche partie il y a deux heures de l'esplanade des Invalides.
00:21 L'appel à l'unité a-t-il été entendu ?
00:23 Absence d'Emmanuel Macron, de la France insoumise.
00:26 Et également, la polémique sur la présence du Rassemblement National, encore dénoncée par la gauche en tête de cortège.
00:32 Une gauche d'ailleurs huée à son arrivée.
00:35 Les enjeux de cette marche, le contexte, on va y revenir avec nos invités autour de ce plateau.
00:40 Pour vous accompagner en cette fin d'après-midi, Alexia Germont, bonsoir.
00:44 - Bonsoir.
00:44 - Avocate à vos côtés, Nathan Devers, bonsoir Nathan.
00:47 - Bonsoir Olivier.
00:47 - Et Jean-Michel Fauvergue, l'ancien chef du RED, est également avec nous.
00:50 Le général Bertrand Cavalier, expert en sécurité.
00:53 Merci mon général d'être resté avec nous cet après-midi pour décrypter cette marche.
00:58 Merci Vincent Roy d'être avec nous également, écrivain, journaliste.
01:04 Et Tanguy Hamon, journaliste, Police, Justice et News, également avec nous pour nous donner éventuellement les derniers chiffres,
01:09 en tout cas les premiers éléments, les premières remontées de la préfecture de police dans un instant.
01:15 Il y avait donc cette inconnue, vous le voyez sur ces images, le nombre de participants.
01:20 Alors nous n'avons pas encore les chiffres officiels, mais les images de nos équipes mobilisées sur place le montrent.
01:25 Beaucoup de monde dans les rues parisiennes, comme vous pouvez le voir à l'écran.
01:29 La tête du cortège, vous l'avez vécu en direct sur CNews, qui vient tout juste d'arriver en fin de parcours.
01:35 Une tête de cortège composée de ministres, de nos deux anciens présidents, mais également d'anciens ministres.
01:41 On va tout de suite retrouver notre journaliste Élodie Huchard, justement, qui était en tête de cortège.
01:47 Élodie, des hauts représentants de l'État ont tenu à être présents pour cette marche de deux heures.
01:53 Marche qui se termine, en tout cas le début du cortège qui vient d'arriver devant le Sénat.
01:59 Oui, effectivement, pour le cortège officiel, la marche est donc désormais terminée.
02:05 Ils ont fini ici, devant le jardin du Luxembourg et les élus se sont exfiltrés.
02:10 On a maintenant le reste, évidemment, des Parisiens et des Français qui étaient présents dans cette marche qui arrive.
02:15 Et puis, vous le disiez, il y avait ce cortège de tête, un petit peu d'ailleurs, en différence par rapport au reste du cortège qui était davantage à l'arrière.
02:22 Il y a le Brune Pivet, Gérard Larcher, Nicolas Sarkozy, François Hollande, des membres du gouvernement,
02:26 les anciens premiers ministres, les anciens présidents de l'Assemblée nationale.
02:29 Et puis, tout au long de cette marche, on a entendu plusieurs Marseillaises, des personnes aussi, qui applaudissaient à leur fenêtre,
02:35 ou bien encore les personnes qui étaient massées dans les rues adjacentes.
02:38 Elles ne pouvaient pas rejoindre la manifestation, elles étaient coincées par les forces de l'ordre.
02:42 Mais elles ont quand même tenu à applaudir ce cortège, évidemment.
02:45 Et vous venez de l'entendre, on a interrogé un certain nombre de politiques.
02:48 Et les polémiques autour de l'absence de la France insoumise, de la présence du Rassemblement national,
02:52 semblaient bien loin quand on voit comment la marche s'est bien déroulée, avec une vraie ferveur populaire autour.
02:58 Beaucoup de drapeaux français, vous le disiez aussi, beaucoup d'applaudissements.
03:01 – Merci beaucoup, Elodie.
03:03 Elodie Huchard avec Laurent Célarié, donc en direct de cette manifestation, la tête de cortège qui vient d'arriver.
03:08 Tanguy Hamon, peut-être des premières remontées de la préfecture de police.
03:12 On le voit en tout cas, beaucoup de monde, cet après-midi.
03:15 – Oui, beaucoup de monde et pour le moment, comme vous l'avez dit,
03:18 on est en lien avec la préfecture de police depuis le début de l'après-midi.
03:21 Pour le moment, c'est rien à signaler d'un point de vue sécuritaire.
03:25 Tout a l'air de bien se passer.
03:27 Alors on a pu voir, notamment sur les réseaux sociaux,
03:30 un ou deux accros autour du cortège du Rassemblement national,
03:34 avec quelques individus un peu plus excités que les autres,
03:37 qui ont notamment essayé de bloquer le départ du cortège du Rassemblement national.
03:42 Les forces de l'ordre sont intervenues très rapidement
03:45 et ont mis fin à tout cela très facilement.
03:48 Le dispositif de sécurité, manifestement, fonctionne très bien, on le rappelle.
03:52 3 000 policiers et gendarmes avec des unités spéciales comme la BRI,
03:56 des CRS, des policiers en civil parmi les manifestants,
04:01 avec plusieurs bulles de sécurité.
04:04 Une bulle de sécurité plus globale autour du cortège,
04:06 une bulle de sécurité à l'intérieur du cortège pour protéger,
04:09 notamment les personnalités politiques et religieuses,
04:13 les protéger d'actions d'agression physique,
04:18 évidemment la menace terroriste aussi,
04:20 et aussi pour les protéger d'actions de revendications politiques,
04:24 notamment j'en parlais à l'instant avec ce qui a pu se passer avec les élus du RN.
04:29 Mais globalement, ce qu'il faut retenir,
04:31 c'est que niveau sécurité, tout se passe bien pour le moment.
04:33 Merci Tanguy, n'hésitez pas à nous dire,
04:37 dès que vous avez les premiers retours,
04:38 notamment concernant les marches de cette manifestation.
04:40 Premier tour de table,
04:41 je sais que certains d'entre vous étaient présents à cette manifestation.
04:45 Cet après-midi, nous avons vu ces images,
04:48 Alexia Germont, deux heures de cortège.
04:50 L'appel a-t-il été entendu ?
04:52 L'appel à l'unité nationale aujourd'hui selon vous ?
04:55 Écoutez, en tout cas, quand on manifestait,
04:58 puisque c'était mon cas tout à l'heure,
05:00 je vous confirme qu'il y avait une marche extrêmement digne,
05:06 avec des applaudissements à certains moments, dans le calme,
05:09 et beaucoup de monde,
05:11 et effectivement, des cordons de sécurité
05:15 qui, en tout cas sur le début du cortège,
05:18 étaient extrêmement présents.
05:21 Donc, pour répondre précisément à votre question,
05:23 quand vous étiez dans cette manifestation,
05:28 l'impression d'unité, elle était là.
05:30 C'est-à-dire que ce qu'on voyait, c'était des drapeaux français
05:34 et des gens extrêmement conscients de l'importance du moment.
05:40 C'est ça qui m'a frappée.
05:41 C'est intéressant ce que vous soulignez.
05:43 Il y avait des drapeaux français, pas de drapeaux israéliens d'ailleurs.
05:47 C'est vrai que ça tranche, général Bertrand Cavalier,
05:49 avec ces manifestations pro-palestiniennes,
05:52 où nous ne voyons pas de drapeaux français,
05:54 en revanche, beaucoup de drapeaux palestiniens.
05:56 Là, ce n'était pas le cas.
05:57 On voit que c'était d'un autre ordre,
05:59 ce n'était pas un soutien, comme certains ont pu le dire,
06:01 au fond, à Israël.
06:03 C'était vraiment une marche contre l'antisémitisme.
06:05 En tout cas, lorsqu'on regarde ces images, c'est ce qui ressort.
06:09 J'étais également dans cette manifestation.
06:11 Le personnel était très important,
06:13 que je puisse participer du moins au début,
06:16 parce qu'après, j'ai rejoint vos plateaux.
06:18 Il est vrai qu'il y a une différence très importante,
06:22 évidente, entre les manifestations organisées pour le Hamas,
06:26 et pour la Palestine.
06:27 Et dans celle-ci, c'est vraiment l'esprit républicain qui est premier.
06:33 C'est le souffle de Marc Bloch.
06:35 J'invite tout le monde aujourd'hui à relire "L'étrange défaite".
06:38 Je le citais tout à l'heure.
06:40 Marc Bloch était donc de confession juive,
06:42 mais qui inscrivait sa judaïté avant tout dans son identité française.
06:45 Celui qui disait "J'ai bu aux sources de la culture de la France,
06:49 j'ai fait mien son passé, je ne respire bien que sous son ciel,
06:53 et je me suis efforcé à mon tour de la défendre de mon mieux".
06:57 Là, on se retrouve, et malheureusement,
06:59 on se retrouve sur les mêmes contextes où ces populations
07:04 de confession israélite sont menacées.
07:06 Donc, c'est toute la République qui doit s'exprimer.
07:08 C'est vraiment l'élan des valeurs de la France
07:12 qui aujourd'hui animait l'ensemble de ces manifestants.
07:15 - Jean-Michel Fauvergue, constats partagés.
07:18 Effectivement, cette marche, cette unité, l'appel a été entendu ?
07:23 - Oui, visiblement, les manifestants sont très nombreux.
07:28 J'ai quelques infos quasiment en direct de copains élus qui sont dans la manif.
07:35 - On parle de dizaines de milliers de personnes présentes ?
07:38 - Plusieurs dizaines de milliers de personnes, maintenant.
07:41 On verra combien ils sont.
07:43 J'ai quelques informations aussi de certains copains dans le service d'ordre,
07:47 de policiers, qui me disent qu'effectivement,
07:50 c'est une manifestation qui est très importante, très réussie,
07:54 parce qu'il n'y a quasi aucun incident.
07:56 Il n'y a pas d'incident à signaler jusqu'à présent.
07:59 Très réussie aussi parce qu'on y voit les drapeaux français,
08:02 parce qu'on entend la marseillaise.
08:03 C'est moi qui le dis, ce n'est pas mes copains,
08:05 mais je pense que tout le monde partage ça.
08:08 Effectivement, vous avez raison, Olivier, ça fait plaisir de voir les drapeaux français.
08:12 Ça fait plaisir de voir les Français de toutes parts se réunir sur cette cause-là,
08:18 qui est une des premières causes de défense des valeurs de notre République.
08:24 Parce que quand on s'attaque à des minorités,
08:27 quelle qu'elles soient, et en particulier la minorité juive qui a été,
08:31 si, et c'est un doux euphémisme que de le dire,
08:34 si malmenée durant toute l'histoire,
08:39 massacrée, malmenée et massacrée,
08:42 eh bien, c'est important aujourd'hui, effectivement, de voir tout ce monde-là.
08:48 Et il y a une certaine émotion quand même à ça,
08:50 parce que ces dernières semaines,
08:52 on a entendu que ceux qui faisaient des actes antisémites,
08:54 on a été abreuvés de ça.
08:57 En fait, en réalité, la population française, elle est là.
09:01 C'est ici les valeurs de la République.
09:04 Vincent Roy, sur cet appel de l'unité,
09:06 après, on ira sur, il s'est passé aussi beaucoup de choses,
09:09 on analysera tout ça durant ces deux heures,
09:12 mais je vous pose aussi cette question,
09:14 l'appel à l'unité, il a été entendu pour vous cet après-midi,
09:17 puisque c'est vrai qu'il n'y a pas eu énormément non plus de communication.
09:20 Il y a eu Gaëlle Brune-Pivet et Gérard Larcher qui se sont exprimés à 20h,
09:24 mais un confrère qui était hier aux cérémonies du 11 novembre,
09:27 me rapportait que finalement, certaines personnes n'étaient pas au courant
09:31 qu'il y avait cette marge.
09:32 Donc, il y a peut-être eu un échec en amont de communication
09:35 et pourtant, on voit qu'il y a du monde.
09:37 Oui, alors l'appel à l'unité, je serais plus réservé de la part de M. Larcher
09:41 et Mme Brune-Pivet, je ne sais pas si on peut appeler ça un appel à l'unité,
09:44 puisqu'ils ont bien expliqué toutes les préventions qu'ils avaient
09:47 à la présence du Rassemblement national dans les cortèges.
09:51 Bon, alors appel à l'unité, je ne sais pas comment on peut prendre ça,
09:53 mais enfin, en tous les cas, on ne peut qu'à la fois saluer et se féliciter
09:57 du fait que les Français sont venus en ombre, sont restés dignes
10:01 et que tout s'est bien passé dans la manifestation.
10:02 Enfin, là pour le coup, on ne peut qu'être heureux de ce qui vient de se passer.
10:07 – Nathan Devers.
10:09 – Oui, oui, je suis parfaitement d'accord avec vous,
10:11 le mot de manifestation, en fait, je ne sais même pas s'il est très pertinent,
10:16 parce que c'est plutôt une marche civique, davantage qu'une manifestation politique.
10:20 Et vous avez cité Marc Bloch, et en effet, c'est me semble-t-il cette question-là
10:25 qui était agissante dans cette marche.
10:28 Ce qu'on voit bien, c'est qu'il y a deux phénomènes simultanés
10:30 qu'on vit depuis le 7 octobre, la question du Proche-Orient
10:33 et la question de la montée de l'antisémitisme en France.
10:35 Et là, vous citiez le fait qu'il n'y avait pas de drapeau israélien,
10:39 que la marche était centrée sur la problématique de la montée de l'antisémitisme
10:44 sur le territoire français, il y a eu une véritable dissociation
10:48 sur ce phénomène, et ça me semble salutaire.
10:50 Derrière la question de l'antisémitisme, ce n'était pas seulement une marche
10:53 entre guillemets de citoyens juifs s'inquiétant de leur sort,
10:56 c'est une marche aussi qui a mobilisé des gens venus de tous les horizons de la République,
11:00 vous avez mentionné les deux anciens présidents
11:02 qui sont pourtant des ennemis jurés sur le plan politique,
11:05 parce qu'elle engage, derrière le sort des juifs,
11:07 elle engage la conception qu'on a de la citoyenneté.
11:10 On pourrait aussi se référer à ce beau livre de Jean-Paul Sartre
11:13 qui était "Les réflexions sur la question juive"
11:14 publié au lendemain de la seconde guerre mondiale,
11:16 où il montrait très très bien que derrière l'antisémitisme
11:19 se cachait en fait une représentation de la France,
11:22 et une certaine représentation de qu'est-ce qui nous permet
11:25 de définir un individu comme français, qui est profondément funeste.
11:29 - Et on a vu cette photo de famille au départ de cette marche,
11:33 avec ses deux anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande,
11:36 vous le rappeliez, Yael Brune-Pivet, Gérard Lachey également,
11:40 vous le voyez à l'antenne, et finalement, lorsque nous voyons ces images,
11:47 il manque une personne, c'est assez frappant, le chef de l'État.
11:50 Alors dans un instant, je vais vous demander si cette absence,
11:52 vous, vous désole ou pas, si vous la comprenez.
11:56 On va en parler dans un instant, mais tout de suite,
11:58 on va retrouver notre envoyé spécial au cœur de cette manifestation,
12:02 Michael Martin, qui est avec Raphaël Lasreg.
12:07 Michael, quelle est l'atmosphère autour de vous ?
12:09 Racontez-nous, comment avez-vous vécu cette marche
12:12 avec les français qui étaient à vos côtés ?
12:15 - Alors, la marche, comment on la vit encore,
12:20 puisqu'actuellement on est boulevard Saint-Germain,
12:22 il y a énormément de monde autour de moi,
12:25 on est passé, il y a une centaine de mètres, à peu près 200 mètres,
12:28 devant l'Assemblée Nationale, les gens ont applaudi.
12:31 Il faut dire ici qu'il y a un sentiment d'unité,
12:33 on a entendu ce mot-là en plateau,
12:34 c'est bien, c'est ce qui ressort de la présence sur place.
12:39 Une nouvelle marseillaise, comme vous pouvez l'entendre,
12:42 commence à retentir autour de moi,
12:44 il y en a beaucoup depuis le début de la journée,
12:47 depuis le début de l'après-midi, des marseillaises,
12:49 et puis des slogans aussi, "non à l'antisémitisme",
12:53 beaucoup de slogans tout au long de cette année.
12:57 - Alors, on a un problème de liaison avec Michael Martin,
13:00 Michael Martin, Aïm, qu'on remercie,
13:02 on le voit, beaucoup de monde encore,
13:03 la manifestation n'est pas terminée,
13:05 vous le voyez sur ces images, finalement,
13:09 c'était l'inconnu et beaucoup, beaucoup de Français
13:13 ont décidé de marcher cet après-midi contre l'antisémitisme.
13:17 Nous en parlions à l'instant,
13:18 il y avait cette photo de famille avant le départ de ce cortège,
13:22 et peut-être, je ne sais pas, je vous pose la question,
13:25 un grand absent, Emmanuel Macron, Alexia Germont,
13:28 est-ce que l'absence du chef de l'État vous gêne,
13:32 lorsque vous voyez ces images aujourd'hui ?
13:34 - Écoutez, il est vrai que quand on voit
13:36 ce que vous appelez la photo de famille,
13:38 on se dit qu'il manque un visage,
13:42 que ça aurait été bien d'avoir pour,
13:46 alors on n'a aucun, il n'y a évidemment aucun sujet,
13:50 on sait très bien que le président de la République
13:53 est totalement en accord, en soutien,
13:56 mais au-delà de ça, je pense qu'il y a des moments
13:59 où les symboles sont forts, et ça aurait été bien
14:02 d'avoir l'unité de la nation représentée
14:05 par le président de la République en exercice,
14:08 avec deux anciens présidents de la République,
14:11 vous l'avez souligné, Nathan, qui pourtant,
14:13 en termes politiques, sont bien opposés,
14:16 et d'anciens premiers ministres,
14:20 il y avait là vraiment, je crois,
14:22 le cœur battant de la République.
14:24 - Nous échangeons, Jean-Michel Fauvert,
14:26 hier avec vous, justement, sur l'absence d'Emmanuel Macron,
14:29 puisqu'on le rappelle aux téléspectateurs,
14:31 le chef de l'État qui a décidé de publier une lettre
14:33 dans les colonnes du Monde, où il appelle les Français
14:36 à se lever contre l'insupportable résurgence
14:38 d'un antisémitisme débridé, je le cite,
14:41 il attaque d'ailleurs antisémitisme de quelque nature que ce soit,
14:44 religieux, social, identitaire, racial,
14:47 l'antisémitisme est toujours tel que le représentait Emile Zola,
14:49 odieux, ce sont donc les mots, hier, d'Emmanuel Macron,
14:53 cela ne vous choquait pas, hier, que le chef de l'État,
14:55 et vous le compreniez, d'ailleurs, qu'il ne soit pas présent,
14:58 lorsque vous voyez ces images, vous avez la même réaction, ce soir ?
15:02 - Ce que j'ai dit exactement hier, c'est que, moi, à titre personnel,
15:05 j'aurais souhaité qu'il soit là,
15:08 néanmoins, je comprends qu'il n'y soit pas
15:11 en tant que président de la République,
15:15 effectivement, vous citiez l'article qu'il y a eu sur le Monde,
15:19 oui, je crois, dans lequel il donne son positionnement,
15:25 - Dans le parisien, - Dans le parisien,
15:28 et il fait clairement, comme l'a fait Nathan tout à l'heure,
15:31 la différence entre le conflit qui se passe au Proche-Orient
15:35 et les actes antisémites qui se produisent en France,
15:40 et cette lutte contre l'antisémitisme que l'on doit porter tous les jours,
15:44 alors, oui, moi, j'aurais aimé le voir, malgré tout, ici,
15:49 mais je comprends qu'il n'y soit pas, voilà mon positionnement.
15:54 Marion Maréchal, Vincent Roy, s'est exprimée,
15:56 on l'entendra tout à l'heure dans cette émission,
16:00 justement, sur cette absence du chef de l'État,
16:02 et pour elle, elle regrette que le président ne soit pas présent,
16:06 et je la cite au prétexte de préserver l'unité nationale.
16:09 Cela signifie que les ingrédients de la guerre sont là, ajoute-t-elle.
16:14 Est-ce que, effectivement, cette absence du chef de l'État
16:17 interroge dans le sens où il n'est pas là pour ne pas avoir à choisir un camp ?
16:23 Or, il semble qu'il n'y a pas de camp à choisir, c'est toute l'interrogation.
16:26 – Oui, je ne sais pas si cette analyse est très performative,
16:31 parce que j'ai entendu que Nathan aimait beaucoup ce terme,
16:33 alors finalement, je vais décider de le faire mien aussi,
16:36 ils appartiennent à tout le monde, les mots, alors profitons-en.
16:38 Écoutez, non, je pense qu'il y a, de toute façon,
16:43 chez le président de la République, une volonté de ne pas enflammer,
16:47 d'un côté, elle est louable, cette volonté,
16:49 il y a peut-être aussi une peur de ce qu'on a beaucoup appelé la rue arabe,
16:54 peut-être qu'il a cette peur, vous disiez tout à l'heure
16:57 que dans les colonnes du Parisien, effectivement,
16:59 il ne faisait pas de lien entre l'antisémitisme
17:03 que l'on avait vu surgir et la guerre.
17:07 – Il ne nomme pas la nature, clairement, de l'antisémitisme
17:10 qui touche la France aujourd'hui.
17:12 – Écoutez, quand on ne nomme pas les choses, vous savez,
17:15 c'est toujours un peu dangereux, moi je pense qu'il ferait mieux de les nommer,
17:18 puisque parfois il les nomme.
17:19 Il y a peu, il a fait une déclaration en disant, par exemple,
17:22 qu'il n'y avait pour Israël aucune légitimité à poursuivre la guerre.
17:26 Il a dit ça en anglais, mais on l'a quand même parfaitement compris.
17:30 Donc, vous savez, le "en même temps" a des limites,
17:35 on ne peut pas jouer sur tous les tableaux.
17:37 En tous les cas, qu'Emmanuel Macron, pour moi,
17:40 ne soit pas dans cette manifestation,
17:42 devant la résurgence de cet antisémitisme,
17:45 qu'importe, que le chef de l'État, le président de la République,
17:48 n'y soit pas, c'est une autre question.
17:50 – Et si vous nous rejoignez sur CNews,
17:52 vous voyez ces images encore du moment de la manifestation
17:54 contre l'antisémitisme qui se poursuit dans les rues parisiennes,
17:57 mon général, l'absence d'Emmanuel Macron,
18:00 est-ce qu'on peut imaginer qu'il a choisi de ne pas s'y rendre
18:04 parce que la situation en France est compliquée
18:08 et que sa présence aurait pu embraser, quelque part, le territoire ?
18:13 Est-ce que c'est quelque chose d'envisageable ?
18:17 – Il est vrai que la situation au sein de la société française
18:22 est devenue de plus en plus complexe,
18:23 comme Alec Bouty dit qu'il y a un phénomène de masse
18:26 s'agissant de la montée de l'islam radical,
18:29 de l'islam dithondamentaliste,
18:31 qui est consubstantiellement antisémite.
18:33 C'est-à-dire que là, vous avez raison,
18:35 il faut bien dissocier ce qui se passe en Israël
18:39 et cette manifestation qui entend manifester
18:45 contre toutes ces dérives, tous ces phénomènes antisémites
18:49 mais qui ne sont pas nouveaux.
18:50 Ça fait plus d'une vingtaine d'années.
18:52 Je lisais Georges Ben Soussan dans les années 2000,
18:56 mais c'était même avant.
18:58 Et donc le sujet, à mon avis, est très complexe
19:01 pour le président de la République parce que…
19:03 – Mais c'est une erreur, pardonnez-moi, je vous coupe,
19:05 de ne pas nommer la nature de l'antisémitisme
19:07 qui touche aujourd'hui la France.
19:08 – Ecoutez, on tourne autour des…
19:10 Aujourd'hui, il y a quand même une clarification intellectuelle
19:12 et certains politiques osent dire les choses.
19:14 Il est vrai qu'il faut dire qu'aujourd'hui,
19:17 il y a un antisémitisme tout à fait résiduel
19:20 au sein de ce qu'on appelle la droite dite populiste,
19:22 puisqu'il y a eu quand même des racines antisémites
19:25 mais qui étaient, je dirais, très importantes
19:28 et même structurantes sociologiquement dans la France
19:32 de la fin du Xe siècle, du début du XXe siècle.
19:35 Tout cela s'est totalement dissipé.
19:37 Aujourd'hui, le véritable problème, c'est d'une part
19:40 l'islam fondamentaliste qui aujourd'hui imprègne,
19:44 confère le rapport de la DGSI, imprègne de plus en plus massivement
19:48 la jeunesse dite musulmane avec cette collusion
19:52 des islamo-gauchistes qui font un calcul électoraliste
19:55 et qui sont dans cette théorie sur laquelle
19:57 le nouveau prolétariat, les nouveaux danylidataires
19:59 sont les musulmans.
20:00 Donc le président de la République est face à un sujet
20:03 déjà un sujet quand même très complexe et qui en plus se situe
20:06 dans un environnement qui est de plus en plus travaillé également
20:09 par le fondamentalisme.
20:10 On voyait en tout cas l'antisémitisme ouvert,
20:13 ce qui se passe en Tunisie, en Algérie.
20:17 La très grande prudence également du roi Mohamed VI
20:20 qui pourtant avait intégré la judaïté dans l'identité globale marocaine,
20:25 sans compter ce qui se passe dans la rue dite arabe.
20:27 J'emploie volontairement ce terme, cette expression de Kamel Daud
20:32 parce que c'est très réducteur de parler que des arabes.
20:34 Donc là on est devant je pense un problème très complexe
20:38 que doit résoudre le président de la République,
20:40 ce qui explique peut-être pourquoi de son absence
20:42 lors de cette manifestation.
20:44 Vous parliez de la France insoumise également,
20:48 autre absence de cette manifestation.
20:51 On va y revenir dans un instant.
20:52 Je vous donne la parole tout de suite Nathan Devers,
20:54 mais on va écouter justement Marion Maréchal,
20:56 je l'évoquais tout à l'heure, et Éric Ciotti
20:58 qui ont réagi à cette absence du chef de l'État.
21:01 Je regrette et je déplore l'absence du président de la République.
21:06 C'est une faute.
21:08 Je trouve que ce sera une faute devant l'histoire.
21:11 Je l'ai entendu dire de façon un peu étonnante
21:13 que sa présence aurait pu remettre en cause l'unité de la nation.
21:17 Mais c'est son absence qui aujourd'hui remet dangereusement en cause l'unité de la nation.
21:24 Nous déplorons d'ailleurs, je crois qu'on peut le dire,
21:26 le fait que le président de la République ait refusé de venir
21:28 au prétexte soi-disant de préserver l'unité nationale.
21:31 S'il refuse de venir à une manifestation contre l'antisémitisme
21:34 pour préserver l'unité nationale, ça veut donc dire,
21:36 comme nous le disons Éric et moi depuis longtemps,
21:38 que tous les ingrédients de la guerre civile sont donc là.
21:40 Parce que ça veut dire que sur notre sol, il y a aujourd'hui des populations
21:43 qui refusent de communier autour de cette idée simple
21:46 de la protection de nos compatriotes juifs.
21:48 Nathan Devers, on entendait, nous entendions, Éric Ciotti
21:51 parler de faute en qualifiant l'absence d'Emmanuel Macron.
21:55 C'est le cas selon vous ?
21:57 Je ne suis pas dans la tête d'Emmanuel Macron,
21:58 je ne sais pas pourquoi il a décidé de ne pas venir.
22:00 En tout cas, ce qu'on peut voir, c'est l'argumentation qu'il a donnée publiquement,
22:03 notamment auprès de la arrière petite fille de Dreyfus,
22:07 quand il a dit "si je commençais à aller manifester aujourd'hui,
22:11 je devrais manifester tous les jours".
22:13 Cette argumentation, elle est clairement jupitérienne.
22:15 C'est en référence, il y a eu plusieurs stratégies de communication
22:18 et de relations publiques chez Emmanuel Macron,
22:20 mais il y en a une qui est la stratégie jupitérienne,
22:22 en référence à ce que faisait François Mitterrand sur les conseils de Pilan,
22:26 qui était le président comme ça, comme une sorte de quasi-dieu,
22:29 qui est au-dessus de la mêlée civique.
22:31 Mais si c'est le cas, c'est une erreur absolue,
22:33 parce que François Mitterrand, le premier,
22:35 savait que la grandeur de Jupiter, ça doit être aussi de descendre dans la rue
22:40 quand le moment est important.
22:41 François Mitterrand l'a fait au moins deux fois,
22:43 il l'a fait après son élection dans la même rue Soufflot qu'on voit sur l'écran,
22:47 et il l'a fait surtout, en tout cas s'agissant de ce dont on parle aujourd'hui,
22:51 dans la marche qui a suivi l'affaire de Carpentras.
22:54 Donc si vous voulez, c'est une erreur absolue,
22:56 si c'est une réaction d'orgueil face à l'impératif ou aux pressions
23:01 qu'il a pu avoir de gens qui voulaient qu'il vienne.
23:04 Si en revanche, il s'agit d'estimer que sa présence peut être dangereuse
23:08 pour l'unité du pays, ce qu'on peut remarquer,
23:10 c'est que dans ce cas-là, il tomberait dans l'amalgame
23:13 dont nous disions tout à l'heure qu'il fallait précisément l'éviter,
23:16 à savoir l'amalgame entre la question de ce qui se passe au Proche-Orient
23:20 et la question de ce qui se passe en France,
23:22 à savoir une explosion absolue des actes, des paroles et des menaces antisémites.
23:28 Mais enfin, cette manifestation a quand même bien lieu
23:30 parce qu'il se passe des choses au Proche-Orient.
23:32 Elle a lieu précisément parce que ce qui a déclenché la guerre au Proche-Orient,
23:38 c'est une multiplication des actes antisémites.
23:42 Donc il y a un lien réel entre le fait qu'on doive manifester
23:47 contre cette recrudescence d'actes antisémites et la guerre au Proche-Orient.
23:52 Il ne faut pas souhaler la face, on ne peut pas déconnecter les deux.
23:54 Enfin, qu'est-ce que ça veut dire ?
23:56 Il y a une potentialisation, mais le phénomène est structurel.
24:00 Non, mais le phénomène existait avant.
24:02 Simplement, là, vous avez mille actes ou des centaines d'actes en très peu de temps.
24:07 C'est la multiplication de ces actes qui amène à...
24:11 Mais quand je disais qu'il n'y avait pas de lien, Vincent,
24:13 c'était pour dire que l'explosion des actes antisémites est liée à ce qui se passe au Proche-Orient.
24:18 En revanche, cette marche n'était pas une marche de soutien à la politique israélienne.
24:23 La preuve est que dans cette marche, il y avait des personnalités publiques
24:26 dont on sait qu'elles critiquent la riposte de Dessal à Gaza, etc.
24:29 Mais il n'y avait pas de drapeau israélien, on l'évoquait aussi tout à fait.
24:35 Il y avait auparavant, avant le conflit et avant le 7 octobre,
24:39 il y avait quand même un antisémite, ce que Keppel appelle un antisémite.
24:43 Lui, c'est pour l'islamisme, mais c'est l'antisémitisme d'ambiance.
24:48 Et avec des faits antisémites qui progressaient déjà.
24:52 Et effectivement, le conflit au Proche-Orient a servi de catalyseur, a fait monter ces faits-là.
25:00 Et bien sûr que la montée de ces faits-là, elle est due à ça.
25:05 Mais la tendance était largement dans ce sens-là auparavant.
25:10 Et on le voit sur ces images, la marche civique contre l'antisémitisme
25:15 qui se poursuit encore du monde dans les rues parisiennes.
25:18 Le cortège continue de rejoindre le Sénat.
25:22 Nous irons dans un instant retrouver nos envoyés spéciaux sur place.
25:26 Mais avant, réaction. Nous parlions de LFI tout à l'heure.
25:30 Réaction de Jean-Luc Mélenchon. Il y a quelques minutes, sur les réseaux sociaux,
25:33 je vous propose de la découvrir avec moi.
25:36 "Toute la droite et l'extrême droite pourtant unies ont échoué à reproduire les mobilisations générales du passé.
25:42 Le rejet de l'antisémitisme est plus large en France.
25:45 Ils l'ont rabougri et rendu ambigu.
25:48 Le peuple français restera uni malgré ces dirigeants."
25:53 Jean-Luc Mélenchon qui parle d'unité alors que la France Insoumise fait bande à part, Alexia Germont,
25:58 depuis plusieurs jours, plusieurs mois maintenant.
26:01 Oui, enfin ce dernier tweet de Jean-Luc Mélenchon est proprement incompréhensible.
26:06 Pardon, mais si vous, vous arrivez à comprendre quelque chose.
26:10 Non mais LFI est depuis le début...
26:14 Moi là où je suis très sévère, c'est que je crois, on a beaucoup entendu dire,
26:19 que c'était par électoralisme et uniquement par électoralisme.
26:23 Je ne suis pas persuadée que ce soit aujourd'hui que par électoralisme pour certains députés LFI.
26:30 Il y a aujourd'hui des prises de position de certains d'entre eux qui vont au-delà de ça.
26:35 C'est-à-dire que c'est une chose de donner des gages, c'est déjà tout à fait condamnable,
26:41 mais c'est une chose de donner des gages et c'en est une autre d'aller un pas de côté en plus.
26:46 Et ce qui fait qu'aujourd'hui ils sont totalement disqualifiés.
26:51 L'unité, la France, telle qu'en tout cas on espère qu'elle existe,
26:58 elle existe et elle se bat toujours debout, elle était digne là dans cette marche.
27:05 Après, je ne sais pas si on viendra sur le sujet,
27:08 mais ce sera intéressant de voir le positionnement aussi des différents corps constitués religieux.
27:14 On va y venir puisqu'on a vu effectivement le grand ramain de France, Arim Korsia,
27:18 il y avait l'évêque de Nanterre également, Mgr Mathieu Rouget qui était à ses côtés.
27:22 On va en parler bien évidemment, peut-être un mot sur la France insoumise.
27:26 On le rappelle qu'ils n'ont pas souhaité participer à cette marche civique,
27:33 mais qu'ils ce matin avaient organisé un rassemblement près de l'emplacement de l'ancien Veldiv.
27:38 Ils ont déposé une gerbe, un rassemblement qui a été empêché par des manifestants,
27:43 des manifestants qui ne touchent pas à la mémoire, ne touchent pas au Veldiv.
27:47 C'est vrai que quand la France insoumise, Jean-Michel Fauverg,
27:51 dit "je ne défilerai pas parce qu'il y a le Rassemblement National",
27:54 quand on voit les dernières sorties, les dernières polémiques,
27:58 on pense à David Guiraud, le député du Nord, on en a beaucoup parlé hier.
28:02 Il comparait, il dit ses déclarations "le bébé dans le four",
28:06 cela a été fait par Israël. La justice est saisie d'ailleurs après ses propos.
28:10 Mais on comprend bien que ce n'est pas simplement la présence du Rassemblement National
28:16 qui empêche ces personnes de venir à cette marche civique aujourd'hui.
28:20 C'est clairement un prétexte, mais il faut quand même qu'on arrive à constater,
28:24 et ça a été dit par le général ici même,
28:29 qu'aujourd'hui l'antisémitisme a changé de camp.
28:33 Alors ce n'est peut-être pas d'aujourd'hui d'ailleurs,
28:35 parce qu'il y a une tradition aussi antisémite dans les mouvements anarchistes et d'extrême gauche.
28:42 Mais aujourd'hui, quand on a un parti dit d'extrême droite
28:46 qui défile pour défendre les juifs en France,
28:51 et bien ce parti d'extrême droite n'est plus antisémite.
28:54 Et s'il n'est plus antisémite, une des composantes de son extrême droite diminue.
29:01 De l'autre côté, vous avez à une extrême gauche des déclarations de plus en plus antisémites,
29:08 des comportements qui vont dans ce sens-là.
29:11 Aujourd'hui l'antisémitisme et le danger de l'antisémitisme vient clairement de l'extrême gauche
29:16 et de cette partie politique de notre pays.
29:21 On ne comprend pas.
29:22 Et les gens ne comprennent pas, on verrait bien qu'ils ne comprennent pas.
29:24 Le grand bouger, c'est comment réconcilier la prise d'opposition d'Emmanuel Macron au départ,
29:29 quand il explique qu'il va monter un collectif pour combattre le terrorisme,
29:36 contre le Hamas, précisément,
29:40 et on arrive aujourd'hui à cette position qui est un pas de côté.
29:45 Vous diriez en langage journalistique un bouger.
29:48 On pourrait dire il tourne kazakh aussi.
29:50 105 000 personnes ont défilé à Paris, il est presque 18h30.
29:56 Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews Punchline Weekend.
29:59 On entendait Jonathan Arfi, le président du CRIF, déplorer le manque de jeunes dans cette manifestation.
30:06 Et constat également du général Bertrand Biavallier.
30:10 C'est le constat que je me suis fait.
30:12 Non, non, c'était plus de 50 ans. Bon, 40-50 ans.
30:15 Alors justement, il y a un jeune présent qui souhaitait répondre au président du CRIF.
30:20 Il est avec vous, Mickaël Martin, ce soir, toujours présent à la fin de cette manifestation.
30:26 On est effectivement à la toute fin de la manifestation et je suis avec Mickaël.
30:32 Mickaël, il a 25 ans. Pourquoi c'était important pour vous d'être là aujourd'hui ?
30:36 Aujourd'hui, venir à la manifestation contre l'antisémitisme, c'est super important parce qu'on est juif.
30:43 On a beaucoup souffert dans ce pays. Il y a 80 ans, il y a eu une grosse époque de la Shoah.
30:48 Et aujourd'hui, il fallait que les Français se rassemblent pour soutenir les Juifs de France.
30:52 Il y a un climat en ce moment qui est assez tendu en France.
30:55 Vous portez l'akipa, est-ce qu'au quotidien, vous la portez ? Est-ce que vous avez des craintes ?
30:58 Aujourd'hui, j'ai toujours porté l'akipa. Je suis juif, je suis fier. Fier aussi d'être Français.
31:03 Mon père m'appelle tous les jours "Enlève ta kipa". Ma femme, quand je pars de chez moi, me dit "Faut enlever l'akipa".
31:08 Mais bon, pour moi, il y a Dieu et c'est Dieu qui nous protège avant tout.
31:12 Aujourd'hui, on a assisté à la fin peut-être d'une polémique toute la semaine, politique-politicienne.
31:17 Polémique-politicienne, principalement l'absence d'Emmanuel Macron aujourd'hui. Qu'est-ce que ça vous fait ?
31:22 Est-ce que vous êtes choqué ?
31:23 Alors, choqué, oui, parce qu'on a eu 105 000 personnes aujourd'hui qui sont venues.
31:27 Le président de la République, on a eu plusieurs partis qui sont venus.
31:30 Le parti Reconcaillette, le parti de droite.
31:32 Bon, LFI, ils sont pas venus et c'est normal, et on veut pas forcément d'eux, parce que...
31:37 c'est que des contradictions dans leur discours.
31:39 Et que Macron ne soit pas venu aujourd'hui, je trouve que c'est... une sorte de... de faiblesse...
31:45 du côté de la communauté juive qu'il soit pas venu.
31:48 Je vais finir par une question en deux. 105 000 personnes, est-ce que vous trouvez ça bien ?
31:52 Et qu'est-ce que vous retiendrez de cette marche aujourd'hui ?
31:54 105 000 personnes, je trouve ça beau. 180 000 en France, d'après les derniers chiffres.
31:59 Ce que je retiens aujourd'hui, c'est que ça s'est passé dans un climat super serein.
32:03 On a eu beaucoup de personnes, vu que je porte l'équipage de la manifestation,
32:06 qui m'ont apporté leur soutien. Ça, ça m'a beaucoup touché.
32:09 Mais aussi, ce qui est important, c'est qu'il y a eu aucune... aucune arrestation par la police.
32:14 Aucune infraction par toutes les personnes qui ont manifesté.
32:18 Alors que hier, par exemple, à République, il y a eu pas mal d'arrestations
32:21 par rapport à la manifestation pro-paestunienne.
32:23 Merci beaucoup, Mickaël.
32:25 Donc, la présence des jeunes était, certes, pas nombreuse,
32:29 mais à noter, ils étaient présents, quand même, dans cette manifestation.
32:32 Merci beaucoup, Mickaël Martin-Aïm.
32:34 Avec Raphaël Azreg, effectivement, une manifestation, Général Bertrand Cavalier,
32:40 dans la bienveillance, en tout cas, même s'il y avait des escadrons de gendarmerie mobile,
32:46 des compagnies républicaines de sécurité, très mobilisées aujourd'hui,
32:50 qu'on peut saluer également.
32:52 Non, mais il y avait un dispositif de sécurité qui était très important,
32:56 avec une forme d'encagement de la manifestation,
32:58 de façon à s'opposer à toute menace qui serait venue de l'extérieur.
33:02 C'est-à-dire un individu malveillant, un acte isolé, voire une voiture bélier.
33:09 Donc, 17 escadrons de gendarmerie mobile, des CRS, bien sûr, la préfecture de police,
33:12 la BRI, les services de protection également, d'autres personnalités.
33:16 Donc, c'était un contexte très sensible et une opération très complexe à mener,
33:21 et qui s'est déroulée de la meilleure façon.
33:23 Vous notez également qu'il y avait des drapeaux français,
33:25 c'était très centré sur les valeurs républicaines,
33:28 la défense d'une certaine idée de la France.
33:30 Bon, alors, vous avez évoqué la faible proportion de jeunes,
33:35 ça c'est un vrai sujet, mais c'est peut-être là la vraie question aujourd'hui à se poser,
33:42 quand on parle de l'antisémitisme, et je vous rejoins,
33:44 c'est comment arriver à toucher toute cette France,
33:48 la France de la nouvelle génération, cette France de demain,
33:51 pour qu'elle vive ses grandes idées de cette France républicaine ?
33:57 C'est un vrai sujet, c'est un vrai débat.
34:00 Je pense que ça va être compliqué.
34:02 Monsieur le député, le mot de la fin, on va vous libérer dans un instant,
34:05 Meyrabib sera notre invité dans quelques minutes,
34:10 mais le mot de la fin peut-être sur le défi pour la jeunesse aujourd'hui,
34:15 cette jeunesse française qui était assez peu représentée dans cette manifestation,
34:19 un constat partagé autour de ce point.
34:21 Mais comme elle était assez absente des cérémonies patriotiques du 11 novembre,
34:25 on a un vrai défi aujourd'hui de l'engagement citoyen.
34:28 Et si vous me donnez le mot de la fin,
34:30 moi j'aimerais vous livrer cette citation du pasteur allemand Martin Niemöller,
34:34 vous savez, qui avait cédé aux nazis pour après se rappeler de son aveuglement,
34:37 et après la seconde guerre mondiale, il avait eu cette phrase,
34:41 "Quand les nazis sont venus pour les syndicalistes, je n'ai pas protesté,
34:44 parce que je n'étais pas syndicaliste.
34:46 Quand ils sont venus pour les socialistes, je n'ai pas protesté, car je n'étais pas socialiste.
34:49 Quand ils sont venus pour les juifs, je n'ai pas protesté, car je n'étais pas juif.
34:52 Quand ils sont venus me chercher, il n'y avait plus personne pour protester.
34:56 Aujourd'hui la France aurait dû être toute entière dans la rue,
34:59 et je le redis, je regrette qu'une partie de la gauche française ne l'ait pas été.
35:03 Jérémy Patrier-Lettuce, merci d'avoir été avec nous dans Punchline Weekend,
35:08 Punchline Weekend qui continue, le député Meyrabib, député des Français établis hors de France,
35:13 sera avec nous tout de suite, il nous rejoint.
35:16 Mais avant, je vous propose d'écouter le président du Sénat, Gérard Larcher,
35:20 et également la première ministre, Elisabeth Borne.
35:23 La République doit protéger tous ses citoyens, que nul ne peut être inquiété
35:29 en raison de son origine et de sa religion,
35:32 et qu'avec le gouvernement, avec tous les ministres,
35:35 nous voulons dire à nos concitoyens de religion juive
35:38 que nous sommes à leur côté, que nous sommes mobilisés,
35:41 nous ne laisserons rien passer.
35:43 Ce que je peux vous dire, c'est que les policiers, les gendarmes, les magistrats
35:47 sont très mobilisés pour ne laisser passer aucun message de haine,
35:51 pour ne laisser évidemment pas passer aucune violence à l'égard d'un de nos concitoyens,
35:56 parce qu'il est de religion juive, donc on ne laisse rien passer,
36:00 on est aux côtés de nos concitoyens de religion juive.
36:02 Nous pensons que la République, les valeurs dans lesquelles nous croyons,
36:09 nous les avons menacées, et que nous avions besoin collectivement d'un sursaut.
36:15 Nous avons souhaité incarner ce sursaut,
36:18 permettre à tous de se rassembler autour de nous,
36:21 et je voudrais remercier l'ensemble des personnes qui nous accompagnent aujourd'hui
36:25 et qui ont répondu extrêmement rapidement à cet appel.
36:29 Je suis heureuse, nous sommes heureux,
36:31 que nos concitoyens aient répondu très largement à cet appel,
36:35 car c'est avant tout pour eux que nous avons marché.
36:39 Et nous vous accueillons dans Punchline Weekend.
36:41 Meyer Habib, bonjour. Bonsoir.
36:43 Bonsoir monsieur le député, député des Français établis hors de France.
36:46 On connaît votre engagement contre l'antisémitisme,
36:48 notamment depuis le 7 octobre, le massacre sur le territoire israélien par les terroristes du Hamas.
36:54 Vous êtes très engagé depuis, peut-être, votre première réaction.
36:58 182 000 personnes mobilisées dans toute la France cet après-midi,
37:02 105 000 à Paris.
37:05 L'appel à l'unité nationale était entendu, selon vous ?
37:09 À part certains, à part ceux qui ont, hélas, et je le dis, un fonds antisémite,
37:15 on va appeler un chat un chat.
37:16 Vous pensez à la France Insoumise ?
37:17 Pas partout, parce que je crois qu'il y avait certaines personnes de la France Insoumise qui étaient là.
37:21 Je crois que le député Corbière était là, Mme Garrido était là,
37:24 je crois même que Mme...
37:27 Il y en avait quelques-uns et tant mieux.
37:29 C'est une manifestation républicaine.
37:32 Pour combattre l'antisémitisme, je suis heureux que beaucoup de Français,
37:35 et pas seulement de confessions juives, soient dans... étaient dans la rue.
37:38 C'était important.
37:39 C'était important aussi de rappeler les otages.
37:41 Je ne peux pas, moi, les oublier.
37:42 Je suis obligé d'en parler aussi chez vous.
37:44 C'est vrai qu'on a dit contre l'antisémitisme.
37:45 Le moment où je vous parle, on a huit Français, huit Français,
37:48 qui sont à 30 mètres sous terre, dont des enfants,
37:50 un gosse qui n'est pas français, mais qui me touche autant et qui vous touche tous aussi,
37:54 qui s'appelle Kfir, qui a fêté son 10e anniversaire du 10e mois en prison.
37:58 Il a des couches. Est-ce qu'il a du lait ? Est-ce qu'il peut vivre ?
38:00 Donc c'était important.
38:02 Et je crois que j'étais touché de voir ces gens dans la rue
38:07 qui ont apporté leur soutien à la lutte contre l'antisémitisme,
38:11 mais aussi leur soutien à Israël.
38:13 Parce que c'est vrai que ce n'était pas l'intitulé de la manifestation.
38:17 Mais moi, j'ai écouté les gens.
38:18 C'est vrai que je suis assez identifié, en tant que député,
38:20 notamment des Français d'Israël.
38:22 Et je crois qu'aujourd'hui, la France peut être fière d'être descendue dans la rue.
38:27 Je regrette que le président de la République n'était pas là.
38:29 Je suis obligé de vous le dire.
38:30 Alors voilà, j'allais vous poser la question.
38:31 Puisqu'on voit à côté de vous ces images,
38:33 derrière cette banderole en tête de cortège,
38:35 nous voyons Nicolas Sarkozy, François Hollande,
38:37 également présent à côté de la présidente de l'Assemblée nationale,
38:40 Yann Brault-Pivet à côté du président du Sénat.
38:43 Vous regrettez l'absence d'Emmanuel Macron aujourd'hui ?
38:46 Je regrette d'autant plus qu'il a été en Israël.
38:48 Je l'ai accompagné et il a eu des paroles très fortes.
38:51 Il a vu les images et je pense que le symbole de sa venue
38:55 aurait été extraordinaire.
38:57 François Mitterrand a été dans une manifestation.
38:59 François Hollande a été à une manifestation.
39:01 Nicolas Sarkozy, je ne suis pas sûr en tant que président de la République,
39:04 mais il a été en tant que ministre,
39:06 je ne suis pas sûr en tant que président de la République.
39:08 Je pense que sa venue aurait eu un symbole très particulier,
39:12 en particulier après l'interview à la BBC hier
39:15 que beaucoup n'ont pas comprise en Israël,
39:17 sur ce sur laquelle il m'a dit d'ailleurs...
39:19 Vous ne l'avez pas compris non plus,
39:21 cette inflexion, le terme inflexion finalement de la posture française,
39:25 c'est quelque chose que vous ne saisissez pas.
39:27 De quoi on parle ? Si vous me permettez de parler de cela.
39:29 Allons-y.
39:30 Mais nous à l'époque, lorsqu'on a écrasé l'État islamique,
39:33 parce que demain, ça ne vous a pas échappé, c'est 13 novembre.
39:36 13 novembre, c'est Bataclan.
39:38 Après Bataclan aussi, c'est parce qu'on a écrasé l'État islamique.
39:40 Vous savez combien il y a eu de victimes collatérales ?
39:42 13 000, 14 000. Est-ce que le monde a demandé à la France d'arrêter ?
39:45 Il fallait écraser l'État islamique.
39:47 Le Hamas, c'est le pire, moi j'ai vu.
39:49 Il y aura un, avec le groupe d'amitié France-Israël et Mathieu Lefebvre,
39:53 et là c'est très difficile à voir.
39:55 Mais on va voir, visionner de façon très restreinte.
40:00 Moi j'ai vu, le président l'a vu, on l'a vu dans le bureau de M. Netanyahou.
40:03 Je l'ai accompagné.
40:04 Ce qu'on peut, c'est inimaginable, irracontable, immontrable.
40:08 C'est très difficile à voir.
40:10 Je déconseille à beaucoup de gens de voir.
40:12 Donc il fallait,
40:14 Israël est en état de légitime défense, c'est la seule démocratie du Moyen-Orient
40:17 qui se défend et qui fait le pire attention.
40:19 Est-ce qu'il y a des victimes collatérales ?
40:21 Hélas, il y en a toujours.
40:22 Est-ce qu'il peut y avoir des enfants qui soient tués ?
40:24 Bien sûr qu'il y en a, hélas.
40:25 Et on le regrette tous.
40:27 Parce que le peuple palestinien est aussi la victime du Hamas.
40:30 Et les Israéliens vont terminer avec le Hamas.
40:32 Et donc, d'avoir ces mots, alors que le président a dit,
40:35 ouvertement, Israël a le droit à l'autodéfense.
40:38 Il l'a dit.
40:39 Et de dire trois semaines après l'inverse, j'arrive pas à comprendre.
40:42 Et après, il le recorrige encore aujourd'hui.
40:45 On peut pas.
40:46 Vous savez quoi ?
40:47 On se bat pour des valeurs.
40:49 La guerre, parfois, c'est un mal nécessaire, un mal qui est...
40:51 Personne ne veut la guerre.
40:53 Mais à un moment donné, écoutons notre hymne national
40:56 qu'on n'a pas arrêté de chanter.
40:58 Entendez-vous dans nos campagnes,
40:59 "Mugir ces ferrants sautera", j'ai déjà dit sur votre antenne.
41:02 Aux armes citoyennes, on est obligés,
41:04 je le dis devant un patron du RED, l'ancien patron du RED,
41:06 qui a été un collègue que j'ai beaucoup apprécié à l'Assemblée nationale.
41:09 À un moment donné, quand vous êtes patron du RED,
41:10 vous êtes obligés de rentrer et de tuer.
41:12 Et il peut y avoir aussi...
41:14 Parce que pour préserver la vie, pour préserver nos valeurs,
41:17 pour préserver...
41:18 On a trouvé, je sais pas si vous le savez,
41:20 le président d'Israël l'a montré aujourd'hui,
41:23 dans certaines chambres d'enfants,
41:25 il y avait "Maykhanf" traduit en arabe.
41:27 Je ne sais pas si vous en avez parlé sur vos antennes aujourd'hui.
41:29 C'est le président Herzog qui a montré le livre "Maykhanf" en arabe.
41:33 Ils sont dans leur biberon de certains enfants.
41:36 C'est pas pour autant qu'on doit tuer les enfants,
41:38 quels enfants que ce soit.
41:39 Et bien évidemment, aucun enfant palestinien.
41:41 Voilà, donc aujourd'hui...
41:42 - Donc effectivement, il y aura le visionnage de ces images terribles
41:46 que nous, journalistes, on a pu voir,
41:48 de ces attaques terroristes terribles du 7 octobre.
41:50 Conséquence en France, donc,
41:52 augmentation des actes antisémites depuis le 7 octobre.
41:55 Cette marche, aujourd'hui, contre l'antisémitisme à Paris.
41:59 Et maintenant, qu'est-ce que vous attendez ?
42:01 C'était aussi la demande du président du Sénat, Gérard Larcher,
42:05 après la marche, les démarches.
42:08 C'est un devoir.
42:09 Concrètement, qu'est-ce que vous attendez ?
42:10 - Concrètement, d'abord, si vous me permettez,
42:12 merci à Gérard Larcher et merci à Elbrande Piveja.
42:15 Elle était une femme extraordinaire.
42:16 Je l'ai accompagnée en Israël.
42:17 Elle a décidé, elle prend ses responsabilités.
42:19 Pareil pour le président du Sénat.
42:21 Aujourd'hui, ce qu'il faut,
42:23 évidemment, lutter contre l'antisémitisme.
42:25 Mais il faut libérer nos otages.
42:27 On a 8 otages.
42:28 J'aurais aimé que tous les journaux télévisés
42:30 commencent à égrener, jour après jour,
42:31 le nombre de minutes où nos otages...
42:34 8 otages français, 40 morts français.
42:37 Et je parle aussi des 840.
42:38 Permettez-moi aussi de parler,
42:39 pour ceux qui ne sont pas franco-israéliens,
42:42 mais qui sont des enfants, des femmes et des enfants.
42:44 Il semblerait qu'il faut en parler très peu.
42:47 Certaines avancées, le Qatar a un rôle énorme.
42:50 Le président de la République, elle,
42:51 je sais qu'il œuvre là-dessus.
42:52 Et la France peut aider.
42:53 Et j'espère qu'on aura des bonnes nouvelles.
42:54 Ça, c'est un.
42:55 Puis après, c'est le droit.
42:57 Donner le droit à Israël à se défendre.
43:00 Et un minuscule État juif.
43:02 24 000 km².
43:04 Même pas de département français.
43:06 Aujourd'hui, il y a eu plusieurs victimes
43:08 dans le nord d'Israël.
43:09 Le Hezbollah, le doigt sur la gâchette.
43:11 L'Iran est derrière.
43:13 Et souhaitent détruire Israël.
43:15 Ils le disent.
43:16 Israël, c'est un cancer qu'on va détruire un jour ou un autre.
43:18 - Le pouvoir iranien.
43:19 - Le peuple iranien est un immense peuple.
43:21 Je parle évidemment des mollahs
43:23 qui oppressent leur peuple,
43:26 pendent leurs femmes,
43:28 lapident les femmes adultères,
43:30 tuent leurs homosexuels, etc.
43:32 Je parle bien évidemment...
43:33 Le peuple iranien et perse,
43:35 c'est une immense civilisation,
43:36 c'est un immense peuple.
43:37 Mais je parle beaucoup d'Iraniens
43:39 qui nous disent qu'il faut se débarrasser.
43:40 Mais c'est très compliqué à ce stade.
43:42 Mais je veux dire par là qu'Israël
43:43 est entouré de points hostiles,
43:46 que ce soit dans le nord,
43:47 que ce soit au Yémen.
43:48 Vous le savez,
43:49 la ville d'Eilat a été bombardée
43:51 avec des outils,
43:52 téléguidés par les Iraniens.
43:54 Donc c'est un billard à six bandes
43:56 et toujours Israël.
43:57 La haine du juif se dé...
43:59 Pourquoi ?
44:00 Je suis heureux aujourd'hui
44:01 qu'on ait quand même eu
44:02 180 000 personnes dans la rue.
44:03 Après, on peut toujours dire,
44:04 c'est vrai, après Charlie,
44:05 on en avait 3 millions.
44:06 On ne va pas faire la fine bouche.
44:07 Je suis très heureux qu'il y ait eu
44:08 beaucoup de Français dans la rue.
44:09 Je reçois énormément de messages
44:10 à l'Assemblée,
44:11 des Français de toutes parts,
44:12 de toute ma circonscription,
44:13 d'Italie, de Grèce.
44:15 J'ai même reçu des messages de Turquie,
44:17 j'étais surpris.
44:18 Mais aujourd'hui,
44:20 il faut ouvrir les yeux,
44:22 et j'en terminerai là
44:23 sur ce premier propos,
44:24 c'est que Samuel Paty,
44:25 le professeur Bernard,
44:27 ce ne sont pas des colonies,
44:28 c'est Arras,
44:29 ce qu'on appelle des colonies,
44:30 moi j'appelle ça des implantations juives.
44:32 Mais c'est Arras,
44:33 c'est à Saint-Etienne du Rouvray,
44:35 le Père Hamel,
44:36 c'est à Nice, c'est à Paris, etc.
44:38 Donc ils sont chez nous.
44:39 Et si on n'ouvre pas les yeux,
44:41 c'est notre civilisation.
44:42 On n'a rien contre les musulmans.
44:44 Il faut terminer avec l'islamisme,
44:46 hier avant demain,
44:48 c'est une priorité.
44:49 Mais ce qui n'a rien à voir,
44:50 moi ce qui me fait de la peine,
44:51 c'est qu'il n'y a pas des masses musulmanes
44:53 dans la rue pour venir manifester
44:54 avec nous contre l'antisémitisme.
44:56 C'est vrai que c'est une interrogation,
44:58 c'est mon général,
45:00 cette question civilisationnelle
45:02 qu'on l'a un peu évoquée aujourd'hui,
45:04 c'est un risque très clairement identifié,
45:08 ce choc civilisationnel sur le territoire français,
45:11 une importation du conflit israélo-palestinien
45:14 ici en France, mais de manière violente.
45:16 Il y a les deux phénomènes qui se croisent aujourd'hui.
45:19 Le choc civilisationnel,
45:21 il ressurgit environ 40 ans, 50 ans,
45:25 avec tout ce travail de fond du Wahhabisme,
45:27 de la Conférence Islamique Mondiale,
45:29 des fréristes,
45:30 et il va imprégner l'immigration française,
45:33 avec parallèlement tout un processus
45:37 de vie spirituelle, de vie du sacré
45:39 dans la société française.
45:41 Donc en fait, ils ont le terrain qui est libre.
45:44 Donc on a aujourd'hui, qu'on le veuille ou non,
45:47 une confrontation sur une certaine idée de l'homme,
45:49 une certaine idée de la société,
45:51 et c'est vrai que l'islam diffondamentaliste
45:53 qui est quand même l'islam aujourd'hui dominant,
45:55 c'est-à-dire que quand vous relisez le rapport de la DGSI
45:58 sur l'état de la pénétration de l'islam fondamentaliste
46:01 dans la société française, il est extrêmement clair.
46:03 Donc nous sommes devant maintenant
46:06 des rendez-vous majeurs pour la République,
46:08 pour la France,
46:09 mais il ne s'agit plus de défendre,
46:11 il s'agit de combattre,
46:12 il s'agit de prendre l'initiative.
46:13 - Du courage politique.
46:14 - Mais attendez, le courage politique,
46:16 bon, M.Larcher a évoqué le fait que depuis 40 ans,
46:19 bon, ils avaient été relativement passifs.
46:21 Maintenant, que va-t-on faire concrètement
46:22 pour qu'un jeune qui porte une kippa
46:24 puisse circuler dans Villeurbanne sans risque ?
46:28 Et là, les questions vont être très claires.
46:31 Qui a sa place dans la société française
46:34 et qui n'a pas sa place ?
46:35 Ceux qui refusent l'identité française,
46:38 la citoyenneté française,
46:39 dans toutes ses valeurs fondamentales,
46:41 ceux qui les combattent, il faut les combattre.
46:44 Et on n'est qu'au début de cet affrontement.
46:47 - Je vous propose de faire un dernier détour
46:50 par la manifestation.
46:51 On va retrouver Charles Pousseau
46:53 qui a suivi cette marche civique contre l'antisémitisme.
46:57 Charles, vous avez pu croiser tout au long de l'après-midi
47:00 de nombreuses personnalités publiques.
47:03 - Oui, exactement, Olivier,
47:07 la mobilisation qui vient tout juste de se terminer
47:09 sur la place Edmond-Rostand.
47:11 La circulation vient de reprendre.
47:13 Donc forcément, une forte présence politique
47:16 mais aussi de personnalités publiques,
47:17 des personnes de la télévision comme Arthur ou Thierry Radisson
47:20 qui déambulaient dans les rues de Paris.
47:22 Des larmes aux yeux des humoristes,
47:24 des acteurs à l'image de Philippe Lelouch,
47:26 touchés par la mobilisation,
47:27 mais qui auraient aimé ne jamais avoir à la faire.
47:30 Pascal Helbet, lui, nous expliquait
47:31 qu'il ne se sent plus en sécurité en tant que juif.
47:34 Il espère qu'il y aura une conscience qui va s'éveiller.
47:37 Mais en voyant le monde aujourd'hui,
47:38 il est rassuré de savoir que la population est là
47:40 pour défendre notre République et nos valeurs.
47:43 Tous étaient donc très émus de voir
47:44 qu'autant de monde a répondu à l'appel.
47:46 Mais beaucoup regrettent une chose,
47:47 c'était l'absence du président de la République, Emmanuel Macron.
47:50 Ils partagent tous l'idée qu'il aurait dû être ici
47:52 parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas une mobilisation politique,
47:55 mais bien un moment d'union nationale.
47:58 Merci beaucoup Charles Pousseau,
48:02 en direct de la fin de cette manifestation.
48:04 Manifestation marche civique,
48:07 plus précisément contre l'antisémitisme,
48:09 qui s'est terminée.
48:10 182 000 manifestants partout en France,
48:13 105 000 à Paris.
48:15 Monsieur le député, nous évoquions ce courage
48:19 pour faire face maintenant,
48:21 ici sur le territoire français,
48:23 à la montée de l'islamisme.
48:25 Courage politique, mais pas seulement, finalement.
48:28 J'employais cette expression,
48:29 Alex Sallia, Germont et Jean-Michel Fauvert me le soufflaient,
48:32 ce n'est pas seulement du courage politique,
48:33 c'est le courage de tout un peuple finalement qu'il faut aujourd'hui.
48:36 Toute la société civile.
48:38 Il faut se réveiller.
48:39 Vous savez, quand je vois qu'il y a des gens
48:41 qui ont été fonctionnaires, profs à Sciences Po,
48:43 qui arrachent avec délectation
48:46 des petites affiches où il y a des photos d'enfants,
48:51 où on va ?
48:53 Vous avez vu ces films ?
48:55 Lorsque j'en vois qu'il y a une blogueuse,
48:57 plutôt une jolie fille,
48:59 qui a sans doute un certain talent,
49:01 qui est en train de se moquer de parler de sel,
49:03 de poivre, de thym,
49:05 quand un bébé a été mis dans un four,
49:07 mais où on va ?
49:08 J'ai été au tribunal, je voulais voir son visage.
49:10 Le problème c'est que ça a été décalé,
49:11 j'irai le 22 novembre,
49:12 parce que j'ai immédiatement décidé de partir.
49:14 Et puis je vois qu'il y a un député de la République,
49:16 un collègue à moi,
49:18 à qui j'étais déjà sur des plateaux,
49:20 j'étais sur des plateaux de chaîne,
49:22 il y a quelques mois,
49:24 en train de raconter des délires.
49:26 Mais le problème c'est que ce ne sont pas des mots,
49:28 ça a des influences.
49:30 On a tué à Toulouse des enfants,
49:32 en rappelant le conflit historique,
49:34 à bout portant...
49:35 Il s'adresse à qui David Guiraud très concrètement ?
49:37 A tous ceux qu'on a laissés pendant 20 ou 30 ans
49:39 rentrer dans ce pays et qui n'auraient jamais dû y mettre les pieds.
49:41 C'est ça, monsieur le député ?
49:43 A tous ceux qui sont rentrés et qui n'adhèrent pas...
49:45 A la République, aux valeurs de la République ?
49:47 Aux valeurs de la France.
49:49 A tous ceux qui ont bénéficié du laxisme politique par les référendums que l'armée a fait ?
49:51 Le fonds de commerce de la France insoumise,
49:53 hélas, c'est souvent certaines populations dites "l'immigration" et autres.
49:59 Mais moi, au contraire, je voudrais qu'il y ait un réveil,
50:01 et je le dis à nos frères musulmans français,
50:05 réveillez-vous, vous êtes dans un pays magnifique.
50:08 La France vous a tout donné, il faut arrêter de faire mes accouples.
50:10 Aucun pays n'a fait plus que la France pour toutes ses populations.
50:14 Et aujourd'hui, on peut vivre ensemble, sur les valeurs de la République.
50:18 Autrement, on n'y arrivera pas.
50:20 C'est pour ça que cette manifestation était importante,
50:22 et il y a eu des compatriotes musulmans qui étaient là,
50:24 et c'était important, mais trop peu.
50:26 Beaucoup trop peu.
50:27 Jean-Michel Fauvergne, est-ce que c'est fini au fond la question de l'immigration,
50:31 derrière toute cette problématique de l'antisémitisme,
50:35 ou davantage la question de l'intégration,
50:37 pour reprendre ce que dit Nicolas Sarkozy ce matin ?
50:41 Pour lui, ce n'est pas vraiment la question d'immigration,
50:43 mais plus celle de l'assimilation, de l'intégration.
50:45 De l'immigration en tant que telle, non.
50:47 Vous avez une immigration qui s'intègre assez rapidement.
50:51 Vous parliez de l'intégration, oui, certainement.
50:54 Il faut partager les valeurs de la République,
50:56 partager les valeurs de la France,
50:58 et puis combattre, si j'ose m'exprimer ainsi,
51:02 parce que là, on parle du flux,
51:04 mais combattre le stock, c'est-à-dire ce qu'on a chez nous,
51:06 cet islam politique, ces islamistes,
51:10 il faut les combattre pied à pied,
51:12 et il faut combattre aussi le terreau du terrorisme
51:15 qui se trouve un peu partout dans notre pays.
51:18 Il ne faut pas, et vous l'avez rappelé,
51:21 demain c'est le triste anniversaire du Bataclan,
51:25 du Bataclan et des Terrasses.
51:27 Où vous étiez, on le rappelle aux téléspectateurs.
51:29 Ça n'est pas fini, il faut le combattre.
51:32 Et pour éviter ça, effectivement,
51:34 que d'un côté les terroristes du Hamas
51:37 doivent être détruits complètement,
51:39 mais de l'autre côté, de notre côté à nous,
51:42 il faut qu'on arrive aussi à identifier ces défis-là
51:46 et à travailler dessus, de manière à...
51:48 Et ça n'est pas suffisant.
51:50 Il faut aussi réinculquer aux tout-petits
51:53 les valeurs de la République.
51:55 Ça commence très jeune, très tôt.
51:57 Il faut tout repeindre de haut en bas.
51:59 - Mais faut-il encore, mon général,
52:01 que les personnes qui arrivent souhaitent également...
52:04 - Très clair. Si elles ne le souhaitent pas,
52:06 elles ne viennent pas.
52:08 - Mais elles viennent quand même.
52:10 - On est face à l'histoire aujourd'hui.
52:13 Ce qui se passe là révèle des fractures profondes,
52:17 une vulnérabilité majeure de notre nation.
52:20 Que doit-on faire ?
52:22 Là, si on ne fait rien, les choses vont s'aggraver.
52:25 Il y a des gens qui arrivent,
52:27 qui sont... qui ont un imaginaire,
52:29 qui ont un passé, qui ont une idéologie,
52:31 qui sont totalement hostiles, contraires
52:33 à ce que vous évoquez.
52:35 On va les accepter ?
52:37 Bon, s'ils ne partagent pas cela, ils restent dehors.
52:39 Si on a... et je vais aller encore plus loin.
52:41 Ceux qui, aujourd'hui, pensent que
52:43 un ordre législatif vient de Dieu
52:46 et prime les lois de la République,
52:48 ceux qui sont sur un imaginaire
52:50 qui relève de l'islam originel,
52:52 qui est totalement transfiguré,
52:54 mais qui va contre notre roman national,
52:57 contre nos valeurs,
52:58 ceux qui nourrissent l'antisémitisme,
53:00 qui sont nourris parce qu'ils ont été éduqués
53:03 dans cette idéologie, qui est l'idéologie islamique.
53:05 Il faut dire les choses telles qu'elles sont.
53:06 Bon, que va-t-on faire dans l'avenir ?
53:08 La confrontation, elle est inévitable.
53:10 Elle a déjà commencé.
53:12 Il faut... attendez, le Bataclan,
53:14 tout ce que vous avez évoqué,
53:15 les gens ouvrent les yeux.
53:16 Or, vous avez aujourd'hui une masse...
53:19 C'est ce que dit Malek Bouti,
53:20 on est sur un effet de masse,
53:21 c'est pas que des individus...
53:23 c'est pas une individualité,
53:24 nous sommes un effet de masse
53:25 qui est travaillé par cette idéologie.
53:28 Bon, et quand vous avez un député
53:30 qui ose cautionner cela
53:32 au travers de cette déclaration à Tunis,
53:35 mais qui est totalement suéaliste,
53:37 c'est encore... c'est un doux euphémisme,
53:39 mais là, on est sur la trahison.
53:41 Là, c'est les vieux relents de 1940.
53:45 C'est très grave, ce qui se passe aujourd'hui.
53:47 - Votre camarade de l'armée de terre,
53:49 le général Vincent Desportes,
53:50 ici sur ce plateau même,
53:52 hier soir le disait clairement,
53:53 de toute façon, la guerre,
53:54 elle va arriver sur notre territoire.
53:55 - Mais moi, j'ai commencé ma carrière,
53:57 je le dis souvent,
53:58 de lieutenant en banlieue parisienne.
54:00 En banlieue lyonnaise, je veux dire.
54:02 Dans les années 80.
54:03 Bon, à l'époque, il y avait la DST,
54:05 l'ERG,
54:06 les services de renseignement de la gendarmerie, etc.
54:09 Tout était déjà perceptible.
54:11 Et ça fait plus de 40 ans.
54:13 - Et pendant 40 ans, rien n'a été fait.
54:14 - Bon, alors quand M. Larcher
54:17 évoque le fait qu'ils ont été passifs,
54:19 c'est un doux euphémisme.
54:21 - Bah oui, mais...
54:22 - On va arriver au terme de cette émission.
54:24 - Ceux qui sont capables de...
54:25 - Je crois qu'il ne faut pas avoir peur de la confrontation.
54:28 La confrontation, elle aura lieu, je suis assez d'accord.
54:30 Alors, je ne pense pas que ce soit une guerre extérieure qui arrive,
54:33 enfin, on verra bien.
54:34 Mais à l'intérieur, on va avoir une confrontation,
54:36 elle est claire, elle a déjà commencé.
54:38 - On arrive au terme de cette émission.
54:40 Un grand merci à tous les six.
54:41 M. le député Méli-Rabib,
54:43 le mot de la fin maintenant.
54:44 Qu'est-ce qu'on fait après cette marche ?
54:46 Comment est-ce qu'on poursuit ce combat contre l'antisémitisme ?
54:48 - On garde espoir.
54:49 On s'unit.
54:50 On éradique partout où il veut, y compris en France,
54:53 tous les foyers d'islamisme radical,
54:57 y compris, je dis, les frères musulmans
54:59 qui travaillent de façon cachée,
55:01 sont un danger pour la République.
55:02 Je rejoins parfaitement ce qu'a dit le général.
55:04 Ouvrons les yeux avant qu'on n'y ait trottoir.
55:06 Mais nos valeurs gagneront parce qu'on n'a pas le choix.
55:08 - Un grand merci à tous les six.
55:10 L'actualité continue sur CNews.
55:12 Dans un instant, Julien Dreyf, Gilles William, Golden Adel
55:14 continuent de revenir, d'analyser, d'écripter
55:17 cette marche contre l'antisémitisme.
55:19 C'est tout de suite le tour orchestré par Elliot Deval.
55:22 Restez avec nous sur notre antenne.
55:24 A très vite.
55:26 - Un plaisir.
55:27 (Applaudissements)
55:50 (Chant)
56:19 (...)
56:33 (...)
56:54 (...)
57:07 - La Marseillaise a donc résonné dans les rues de Paris
57:10 pour lutter contre l'antisémitisme.
57:12 Les Français au rendez-vous de l'histoire.
57:14 Bonsoir à tous les deux.
57:16 Gilles William, Golden Adel, Julien Drey.
57:18 105 000 participants selon la préfecture de police de Paris.
57:22 Paris. Alors j'ai regardé les chiffres, il y en avait 80.