Punchline Week-End (Émission du 17/12/2023)

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Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information, la décrypter, l'analyser,
00:00:08 débattre également avec nos invités.
00:00:10 Je vous les présente dans un instant, mais avant, au sommaire de l'émission.
00:00:14 Alors que les députés et délats et sénateurs vont tenter demain de trouver un compromis
00:00:19 sur le projet de loi de migration, les Français sont très clairs, ils veulent une révolution
00:00:24 sur la question, comme le révèle aujourd'hui notre sondage CNews Europe 1, le JDD.
00:00:29 Et dans ce contexte, nous avons besoin de votre avis dans Punchline Week-end.
00:00:33 Seriez-vous favorable à un référendum sur l'immigration ? Les Français doivent-ils
00:00:38 s'exprimer dans les urnes ? Sur quelles questions on vous pose la question aujourd'hui ?
00:00:43 Réagissez en scannant le QR code, nous entendrons vos réponses à la fin de cette émission.
00:00:49 Nous reviendrons avec nos invités largement sur les attentes des Français en matière
00:00:54 d'immigration et ce, dans le détail, tout au long de cette émission.
00:00:59 Un reportage absolument bouleversant dans Punchline Week-end, notre envoyée spéciale
00:01:04 au Proche-Orient, Juan Esteve est retournée sur les lieux du festival où 270 personnes
00:01:09 ont été assassinées par les terroristes du Hamas le 7 octobre.
00:01:13 Sur le terrain, l'armée israélienne, elle, poursuit son offensive.
00:01:16 Les Israéliens qui, eux, restent sous le choc après l'annonce de la mort de trois
00:01:21 otages tués par erreur par TSAHAL.
00:01:23 Dans ce contexte, la France appelle à une nouvelle trêve par la voix de Catherine Colonna
00:01:28 en visite aujourd'hui en Israël et en Cisjordanie.
00:01:31 Alors, dans quelles conditions une trêve pourrait être envisagée alors qu'Israël
00:01:35 affiche sa volonté de poursuivre l'éradication totale du Hamas ?
00:01:39 Nous y reviendrons avec nos invités dès 17h30.
00:01:43 Et pour cela, autour de ce plateau, pour vous accompagner ce soir, Maître Muriel Wagnin-Melki.
00:01:50 Bonsoir Muriel, vous êtes avocate présidente de l'Organisation Juive Européenne.
00:01:55 Thomas Bonnet, journaliste politique CNews, est également avec nous.
00:01:59 Mon cher Thomas, bonjour.
00:02:00 Bonjour Olivier.
00:02:01 À vos côtés, Jonathan Cixous, Jonathan rédacteur en chef, causeur également, écrivain.
00:02:04 J'en profite, votre livre "Vivre en ville, pris le temps de trouver", mention spéciale
00:02:09 du jury 2023 à découvrir.
00:02:12 Très intéressant d'ailleurs.
00:02:13 Et puis, l'ancien chef du RED qu'on ne présente plus, Jean-Michel Fauverghe est avec nous.
00:02:18 Jean-Michel Fauverghe qui nous confiait il y a quelques instants, avant de prendre l'antenne,
00:02:22 qu'il avait été au Noël de Mickey.
00:02:24 C'est bien cela ?
00:02:25 Oui.
00:02:26 Et vous êtes un peu déçu ?
00:02:27 Je suis déçu, oui.
00:02:28 Bon, voilà.
00:02:29 Allez, on va parler d'un sujet un peu plus important, bien évidemment, dans un instant,
00:02:35 à savoir le projet de loi de migration.
00:02:36 Mais tout de suite, on fait un point sur les toutes dernières actualités.
00:02:38 Et c'est avec vous, Maureen Vidal.
00:02:40 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:02:42 Une manifestation pro-Palestine se déroule à Paris, à l'appel du collectif national
00:02:47 pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
00:02:50 Ils exigent un cessez-le-feu total, immédiat et permanent.
00:02:54 Plusieurs manifestants ont brandi des pancartes dénonçant un génocide à Gaza
00:02:57 et appelant à stopper le massacre des Palestiniens.
00:03:00 Les urgences de l'hôpital Al-Shifa de Gaza sont un bain de sang selon l'OMS.
00:03:06 Ce qui était le plus grand hôpital du territoire palestinien a maintenant besoin d'être réanimé.
00:03:11 Les salles opératoires ne fonctionnent plus, faute d'oxygène.
00:03:14 Les patients critiques sont transférés à l'hôpital Ali Arab pour des interventions chirurgicales.
00:03:19 Enfin, aujourd'hui se sont déroulés les funérailles d'Allon Shamriz,
00:03:23 l'un des trois otages tués par erreur par TSA à la Gaza.
00:03:26 Le jeune homme de 26 ans avait été kidnappé le 7 octobre en Israël par le Hamas.
00:03:30 Un moment de deuil national et de grande tristesse pour les familles des otages.
00:03:34 Merci beaucoup Maureen.
00:03:36 Nous reviendrons sur la situation au Proche-Orient à 17h30
00:03:38 avec un reportage tout à fait bouleversant de notre envoyé spécial sur place.
00:03:42 Merci Maureen Vidal.
00:03:43 On vous retrouve à 17h30.
00:03:45 Les Français veulent une révolution sur la question de l'immigration.
00:03:49 Voilà l'enseignement du sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD publié aujourd'hui.
00:03:55 Plus de fermeté, freiner l'immigration de travail, rupture de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
00:04:02 Voilà entre autres ce que veulent les sonder à la veille de la commission mixte paritaire.
00:04:06 Je vous le rappelle, commission qui doit trouver un compromis sur le projet de loi de migration.
00:04:11 Et dans ce contexte aujourd'hui, nous avons besoin de votre avis avec cette question.
00:04:16 Seriez-vous favorable à un référendum sur l'immigration ?
00:04:19 Les Français doivent-ils s'exprimer sur la question dans les urnes ?
00:04:23 Répondez-nous cet après-midi en scannant ce QR code qui s'affiche actuellement sur votre écran.
00:04:29 On entendra vos avis à la fin de cette émission.
00:04:31 Mais avant, retour sur l'un des enseignements majeurs de notre sondage.
00:04:36 Alors que la CEDEH multiplie les rappels à l'ordre contre la politique d'expulsion de la France,
00:04:42 les Français souhaitent faire primer le droit français sur le droit européen en matière d'immigration.
00:04:49 Les explications de Maxime Legay et on en parle ensuite.
00:04:53 C'est un résultat sans appel.
00:04:55 Consulté sur la question de faire primer le droit français sur le droit européen en matière d'immigration,
00:05:01 les Français sont 67% à y être favorables.
00:05:04 Une position qui varie selon la sensibilité politique.
00:05:07 Ainsi, le total de la droite y est favorable à 79% contre 68% pour le centre,
00:05:14 alors que l'ensemble de la gauche approuve à 45% cette primauté du droit national.
00:05:19 S'agissant de faire primer la sécurité de la France sur les droits individuels des étrangers,
00:05:23 le consensus est encore plus large.
00:05:25 Les Français sont 73% à y souscrire.
00:05:28 Le total de la droite approuve à 83% cette primauté de la sécurité du pays.
00:05:33 82% pour le centre.
00:05:35 L'ensemble de la gauche, elle, partage à 58% cette position.
00:05:39 Enfin, en matière de criminalisation des passeurs qui font venir des étrangers illégalement sur le territoire,
00:05:45 les Français sont quasi unanimes.
00:05:47 91% souhaitent que ces pratiques soient criminalisées.
00:05:51 Une prise de position des Français qui intervient dans un contexte où la Cour européenne des droits de l'homme
00:05:56 multiplie les rappels à l'ordre concernant la politique d'expulsion de la France.
00:06:02 Et nous accueillons Xavier Hofer, criminologue, qui nous a rejoint.
00:06:05 Bonsoir. On reviendra avec vous sur la question de la criminalisation notamment des passeurs.
00:06:10 Un des dossiers, un des sujets concernant le projet de loi immigration.
00:06:13 Mais avant, l'Europe qui donne donc des droits individuels aux étrangers,
00:06:17 il est impossible, pour rappel, de renvoyer un migrant, par exemple, s'il est menacé dans son pays,
00:06:23 quel que soit son comportement.
00:06:24 Mais nous l'avons constaté récemment, Jonathan Cixous, le Conseil d'État a épinglé le gouvernement français
00:06:28 pour avoir justement expulsé un ressortissant ouzbek, ressortissant soupçonné de proximité avec la mouvance djihadiste
00:06:36 en violation d'une mesure provisoire prescrite par la CEDH.
00:06:40 Le Conseil d'État dit même clairement, je le cite, de "prendre dans les meilleurs délais toute mesure utile afin de permettre le retour
00:06:47 aux frais de l'État et en plus de lui verser 3 000 euros".
00:06:50 Dans ce cas-là, on comprend que 67% des Français veuillent au fond que le droit français prime sur le droit européen,
00:07:01 que la France retrouve sa souveraineté sur cette question.
00:07:04 Et le sondage est très intéressant parce qu'on voit dans les lignes intéressantes à lire, c'est les opinions à gauche.
00:07:10 Et on voit qu'à ces questions, il y a une majorité moins franche qu'à droite et au centre,
00:07:16 mais il y a aussi une majorité qui se dessine à gauche clairement sur ces questions-là.
00:07:20 Concernant le cas de ce fameux ouzbek, il est à noter que Gérald Darmanin nous a fait comprendre qu'il ne le ferait pas revenir en France.
00:07:30 Ce qui est assez étonnant, assez intéressant de voir qu'un ministre de la République peut dire non finalement au Conseil d'État.
00:07:38 Dans quel engrenage on commence à se lancer si on a des responsables politiques qui veulent aller jusqu'au bout de leurs idées politiques,
00:07:46 c'est-à-dire en l'occurrence respecter une souveraineté nationale en matière d'immigration
00:07:52 et ne pas respecter ce que dicte un droit européen qui veut imposer des règles à la souveraineté française.
00:08:01 Je pense qu'on est au début de quelque chose de nouveau, un rapport de force nouveau,
00:08:05 qui, vu en plus le climat à l'Assemblée et au Sénat autour de ce projet de loi, est très important à suivre de près.
00:08:13 En tout cas, Thomas Bonnet, dans ce projet de loi immigration, cette attente des Français, elle ne paraît pas. Il faut être clair.
00:08:21 Oui, rien n'est prévu dans le projet de loi immigration pour que le droit national soit et la primauté par rapport au droit européen.
00:08:29 Il faudrait en fait une révision constitutionnelle. Alors ça a été proposé il y a peu de temps, c'était lors de la niche parlementaire des Républicains.
00:08:35 Ils ont fait cette proposition, mais ça a été rejeté par la majorité.
00:08:40 Les Républicains, qui, vous le savez, multiplient les réunions à Matignon depuis le début de la semaine, on va en parler un peu plus tard dans cette émission.
00:08:46 Dans le même temps, ils ont adressé une lettre au président de la République dans laquelle ils demandent de manière très explicite
00:08:51 une révision de la constitution, un référendum sur l'immigration.
00:08:55 C'est une manière pour eux aussi, justement, d'aller dans le sens de ce que veut, a priori, selon les sondages, une majorité de Français.
00:09:02 Et évidemment, on le rappelle que ça ne sera pas réglé tel quel dans le projet de loi immigration.
00:09:05 Donc, Jean-Michel Fauvet, on l'a bien compris, une seule solution pour que la France reprenne la main sur cette question migratoire,
00:09:12 une réforme constitutionnelle, ce que propose la droite, nous disait Thomas Bonnet. Vous y seriez favorable, vous, aujourd'hui ?
00:09:18 Lorsque vous voyez les attentes des Français, notamment dans ce sondage ?
00:09:21 Sur un référendum donné à la parole aux Français, c'est toujours quelque chose de...
00:09:25 Réforme constitutionnelle.
00:09:26 Oui, c'est une réforme constitutionnelle.
00:09:28 En réalité, c'est l'article 55 de la Constitution. Il faudrait réformer de cette manière-là, de faire en sorte que les juges...
00:09:34 Parce qu'il faut reprendre les choses depuis leur début. Nos juges administratifs, nos juges judiciaires, mais surtout administratifs,
00:09:40 le Conseil d'État, se réfèrent aux jurisprudences de la CEDH, de la Cour européenne des droits de l'homme.
00:09:47 Ils se réfèrent aussi à la jurisprudence de la Cour judiciaire de l'Union européenne.
00:09:55 Et se référant à cette jurisprudence-là, eh bien, ils en arrivent...
00:10:01 C'est nos propres juges, en se référant à ces droits-là. Ils en arrivent à ces situations qui sont quasiment à bras cadabrantes.
00:10:10 C'est-à-dire que l'avis du Conseil d'État qu'on a eu sur l'Ousbek, c'est quelque chose d'extraordinairement terrible.
00:10:19 Je rappelle quand même qu'en France, il y a 5 juges suprêmes qui sont là pour contredire ce que fait le gouvernement et ce que font les législatives.
00:10:30 Vous avez le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel, vous avez la Cour de cassation, vous avez la Cour de justice européenne,
00:10:36 et vous avez la CEDH, la Cour européenne des droits de l'homme, qui dépend du Conseil européen, qui n'a rien à voir avec l'Union européenne.
00:10:45 Et en plus, ce sont des cours suprêmes qui ont des jurisprudences qui sont contradictoires.
00:10:53 Donc on ne s'y retrouve plus du tout. Et les Français ont raison de demander de la clarification.
00:10:57 On ne s'y retrouve plus et on perd la main Jonathan Cixous, puisque par exemple sur cette idée de quota.
00:11:01 Cette idée de quota, on ne peut pas, c'est pas parce que c'est un manque de volonté, c'est que cette idée de quota se heurte une fois de plus à la CEDH,
00:11:10 puisque c'est le droit à la protection de la vie privée et familiale qui prime et non un nombre décidé à l'avance.
00:11:16 Pour la question des mineurs, là encore, nous sommes pieds et poings liés, alors pas avec le droit européen,
00:11:22 mais cette fois avec le droit international qui protège effectivement ces mineurs.
00:11:27 Donc on le voit bien que la marge de manœuvre finalement est très réduite.
00:11:31 La marge de manœuvre est réduite tant qu'on décide d'être pieds et poings liés avec ces décisions européennes.
00:11:38 À titre personnel, je serais très curieux de savoir qui compose cette Cour européenne des droits de l'homme.
00:11:43 Vous n'avez pas d'idée ?
00:11:44 J'aimerais voir ces hommes et ces femmes qui y siègent et j'aimerais les entendre.
00:11:50 Vous avez des juges qui viennent de la Turquie, donc pays très démocratique, d'Azerbaïdjan.
00:11:54 C'est ça, c'est les juges qui composent la Cour européenne des droits de l'homme.
00:11:59 C'est la représentation du Conseil européen.
00:12:03 Le Conseil européen, c'est 47 pays dont certains...
00:12:06 Il y avait la Russie jusqu'à pas longtemps, elle en est partie.
00:12:10 Donc sur les droits de l'homme...
00:12:13 Donc il y a cette point-là et puis il y a une dose d'idéologie aussi qui est flagrante.
00:12:18 On n'a pas besoin de démonstrations supplémentaires à faire après.
00:12:21 Vous y voyez effectivement de l'idéologie que Xavier Roffert également ?
00:12:25 Parfois, on a remarqué qu'un certain nombre des juges qui siégeaient dans différentes instances européennes
00:12:31 étaient fort proches de M. Soros et de ses moyens généreux pour convaincre les gens.
00:12:36 Donc là, on peut penser que dans le sens libéral-libertarien, il y avait peut-être un petit nudge,
00:12:41 une petite poussée dans le bon sens.
00:12:43 Ce n'est pas ça dont je voulais parler.
00:12:45 Le problème n'est pas celui d'un ouzbek par-ci ou d'un individu comme ça par-là.
00:12:50 Nous avons deux problèmes, un problème de population et un problème de situation.
00:12:56 Le problème de population, c'est que je pense, le bon sens, et même au niveau des juges européens,
00:13:02 devrait faire une exception entre les populations qui sont chassées de chez elles,
00:13:07 composées de femmes, composées d'enfants, composées de personnes âgées, etc.,
00:13:11 et des individus jeunes et aguerris, songez aux tchétchènes qui ont tué chez nous,
00:13:16 songez à d'autres individus comme ça, qui des fois, à 20 ou 25 ans, ont 10 ans de lutte armée
00:13:23 et 10 ans de guérilla derrière eux, qui sont follement dangereux, qui sont aguerris,
00:13:27 qui ont l'habitude de se servir d'armes de guerre, et qui le sont d'autant plus,
00:13:31 je passe au deuxième problème qui est un problème de situation,
00:13:34 quand il se passe des événements comme ceux de Gaza.
00:13:37 Donc pourquoi ne pas dire que certains individus sont plus mis sous surveillance
00:13:43 ou plus susceptibles d'être foulés, car dangereux, car aguerris ?
00:13:46 - Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. - Ben non.
00:13:48 Non, on traite de la même manière la femme enceinte qui a trois gamins avec elle,
00:13:52 et l'individu jeune et aguerri, on l'a vu à plusieurs reprises,
00:13:57 on avait vu des photos de jeunes gens qui étaient en train de tirer avec des armes de guerre en Syrie et autres,
00:14:04 et on les retrouvait sur le territoire français, ils avaient ça dans leur téléphone,
00:14:07 pourquoi acceptons-t-on cela ?
00:14:09 Et puis deuxièmement, il y a des situations qui peuvent déclencher,
00:14:13 il y a deux sortes d'individus dangereux quand il y a une situation du type Gaza,
00:14:17 c'est-à-dire une flambée de violence inouïe avec des massacres, etc.
00:14:20 La situation n'est pas drôle en pareil cas,
00:14:24 mais on peut dire quand même qu'il y a Napoléon et les fous qui se prennent pour Napoléon,
00:14:28 c'est-à-dire que d'une part il y a des gens qui sont directement engagés dans une cause,
00:14:32 et on a vu des gens du Hamas être arrêtés récemment aux Pays-Bas, en Allemagne, etc.
00:14:37 Et puis deuxièmement, il y a tous les gens agités, fragiles psychologiquement,
00:14:43 pour qui ça peut avoir un effet de décompensation,
00:14:46 et là c'est le franco-iranien, je ne sais pas trop quoi,
00:14:51 qui avait passé la moitié de sa vie en asile psychiatrique,
00:14:54 et qui brutalement devant la situation dit "ça y est, on va massacrer des musulmans", etc.
00:14:59 Donc c'est des cas particuliers qui ne sont pas envisagés.
00:15:03 Ce lien entre l'immigration et l'insécurité,
00:15:05 on y reviendra avec vous tout au long de l'émission Xavier Roffer,
00:15:08 mais avant, cet autre enseignement de ce sondage,
00:15:11 65% des Français souhaitent freiner l'immigration de travail en France.
00:15:16 Alors on le rappelle, le gouvernement qui veut régulariser les étrangers
00:15:20 qui exercent ce qu'on appelle les métiers en tension,
00:15:24 la droite parle d'un appel d'air.
00:15:27 On va en parler, si vous le voulez bien, avec Franck Delvaux.
00:15:30 Franck Delvaux, il est coprésident de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie.
00:15:35 Il est en liaison avec nous.
00:15:36 Franck Delvaux, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:15:39 On va voir un petit peu avec vous la réalité de votre profession du terrain,
00:15:44 puisque je le disais, 65% des Français souhaitent freiner l'immigration de travail.
00:15:49 Quel est, vous, votre quotidien ?
00:15:51 Est-ce que sans cette immigration de travail,
00:15:53 aujourd'hui, très clairement, vous manqueriez une main d'œuvre ou pas forcément ?
00:15:58 Oui, tout à fait. Alors moi, ce que je vais vous parler, c'est des vrais faux papiers.
00:16:01 C'est-à-dire les gens qui travaillent, qui sont intégrés dans notre société,
00:16:06 qui payent des impôts, qui payent des cotisations,
00:16:08 mais ils n'ont pas des vrais papiers.
00:16:10 Ce sont des faux papiers et on les a embauchés,
00:16:13 que ce soit en hôtellerie et restauration ou dans d'autres métiers,
00:16:16 comme le bâtiment, peut-être la distribution.
00:16:18 Et au moment du renouvellement de leurs papiers,
00:16:20 on s'aperçoit que Monsieur Y, en fait, s'appelle Monsieur X.
00:16:23 Et ça bloque le niveau de la préfecture.
00:16:25 Or, ces gens-là sont intégrés dans la société
00:16:27 et occupent des postes, notamment en cuisine ou en plonge,
00:16:31 quand même, dans nos métiers.
00:16:32 Et si on les...
00:16:34 En fait, si on les légalise pas, s'ils n'ont pas leurs papiers,
00:16:36 eh bien, effectivement, ça va poser un problème très important dans nos professions.
00:16:40 La droite parle de la crainte d'un appel d'air.
00:16:44 Est-ce que ces travailleurs immigrés, en situation irrégulière,
00:16:48 y se passe le mot, si je puis dire, pour venir travailler chez Intel,
00:16:52 chez l'un de vos collègues restaurateurs,
00:16:54 est-ce qu'il y a une sorte de filière qui s'est montée ?
00:16:59 Filière, je ne sais pas.
00:17:00 En tout cas, moi, ce que je veux dire,
00:17:01 c'est que ce ne sont pas des gens qu'on embauche, nous, sans papiers.
00:17:04 Ce n'est absolument pas la volonté de notre profession
00:17:07 et la volonté de notre syndicat, lui,
00:17:08 d'embaucher des gens qui n'ont pas de papiers.
00:17:10 Ce sont des gens qui ont des papiers,
00:17:11 simplement, ce n'est pas les leurs,
00:17:13 ou, nous, vous savez, pour les contrôler,
00:17:15 on va en devoir la préfecture, la préfecture ne nous répond pas.
00:17:17 Et donc, on ne sait pas savoir si c'est des vrais ou des faux papiers.
00:17:20 Donc, ce n'est pas un appel d'air, ce sont des gens qui travaillent déjà.
00:17:23 Au contraire, nous, on y voit aussi une façon de lutter contre le travail illégal.
00:17:27 Le travail illégal, on le condamne
00:17:29 et ça permet d'avoir des gens qui ont, qui travaillent avec des papiers.
00:17:32 Et une fois de plus, vous voulez dire,
00:17:33 c'est des gens qui cotisent pour leur retraite,
00:17:34 or, ce n'est pas leur nom, ils ne la toucheront pas.
00:17:36 Nous, on paye des cotisations patronales et salariales pour rien.
00:17:39 Donc, vous voyez, c'est important de le faire.
00:17:41 Et pourquoi les Français refusent d'occuper les postes que vous proposez aujourd'hui ?
00:17:47 Vous savez, aujourd'hui, globalement,
00:17:48 on peut dire qu'il manque sur toute la France, mais aussi à Paris-Ile-de-France.
00:17:52 On vous rappelle qu'on va avoir les JO dans environ 8 mois.
00:17:56 100 000, 100, 150 000 emplois, les chiffres diffèrent un peu, dans nos métiers.
00:18:00 Or, aujourd'hui, à Pôle emploi, il y a plus de 60 000 personnes inscrites
00:18:04 se disant prêtes à travailler en hôtellerie-restauration.
00:18:08 Après, ils ne viennent pas.
00:18:09 Donc, c'est la question, il faut se la poser, effectivement.
00:18:13 Merci à vous.
00:18:14 En tout cas, vous, vous êtes favorable à cette immigration de travail en France
00:18:20 pour pallier aux besoins, notamment dans la restauration.
00:18:23 On sait que c'est le cas.
00:18:24 Merci à vous, Franck Delvaux.
00:18:26 Je le rappelle, vous êtes le président de l'UMIH-Ile-de-France.
00:18:31 On voit bien que ce qui divise autour de cette question, c'est l'appel d'air ou pas.
00:18:36 C'est en tout cas ce que pointe du doigt la droite.
00:18:39 Éric Wörth, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin,
00:18:42 et voyez ce qu'il déclarait.
00:18:44 Nous avons besoin d'une immigration économique.
00:18:46 Ou alors tous les Français qui disent non, zéro immigration économique,
00:18:49 qu'ils ne se gênent pas pour prendre les postes disponibles.
00:18:52 Écoutez-le.
00:18:54 Nous avons besoin d'une immigration économique.
00:18:56 Nous avons besoin d'une immigration économique.
00:18:58 Gardez un peu autour de vous, vous verrez bien, nous en avons besoin.
00:19:01 Ou alors tous les Français qui disent non, non, zéro immigration économique.
00:19:04 À ce moment-là, qui ne se gênent pas pour prendre les postes qui sont disponibles.
00:19:07 Il y a plein de postes disponibles.
00:19:09 Il y a des personnes au chômage.
00:19:10 Il y a plein de postes disponibles.
00:19:11 Je serais étonné que les personnes qui répondent ça et qui sont aujourd'hui au chômage
00:19:15 ne prennent pas les postes qui sont disponibles.
00:19:17 Donc on a besoin d'une immigration, sinon notre économie, elle s'arrête.
00:19:23 Mais on n'a pas besoin de n'importe quelle immigration.
00:19:25 On a besoin d'une immigration contrôlée
00:19:27 et on a besoin d'une immigration qui respecte les valeurs de la République.
00:19:31 Jean-Michel Fauvé, on le voit, il y a des professions qui mettent la pression
00:19:34 pour effectivement accepter cette immigration de travail,
00:19:37 puisqu'il y a un manque de main d'œuvre.
00:19:39 Et une main d'œuvre qui ne...
00:19:41 Les Français ne veulent pas remplir certains postes.
00:19:43 Comment vous le comprenez ?
00:19:44 Vous avez trois types d'immigration, grosso modo.
00:19:46 Une immigration qui est agressive, c'est-à-dire aujourd'hui,
00:19:49 une immigration qui se traduit par des agressions de voie publique.
00:19:52 On en parle tout le temps sur ces plateaux-là.
00:19:54 Vous avez une immigration submersible.
00:19:56 Et là, c'est avec l'Europe qu'on arrivera à arrêter ces vagues submersives
00:20:04 d'immigration, plus que juste avec les moyens de notre pays.
00:20:09 Donc, il faut mettre ensemble nos moyens.
00:20:11 Il faut les faire évoluer, bien évident.
00:20:12 Et vous avez surtout une sélection sélective.
00:20:14 La sélection sélective, l'immigration sélective,
00:20:17 l'immigration sélective, c'est celle dont on a besoin.
00:20:20 Il a raison, Monsieur Wirtz.
00:20:22 On a besoin d'une immigration, non seulement pour la main d'œuvre
00:20:26 de ce qu'on a vu là avec le tenancier d'hôtel ou de restaurant, etc.
00:20:33 Mais on a aussi besoin d'une immigration de talent.
00:20:35 De tout temps, on a eu une immigration de talent
00:20:37 et on a eu une immigration de main d'œuvre.
00:20:39 Alors, cette immigration-là, il faut la contrôler.
00:20:41 Il faut voir.
00:20:42 Et l'histoire de l'appel d'air qui a été déclenché comme ça,
00:20:48 on voit bien que c'est un prétexte des droites extrêmes,
00:20:51 des droites extrêmes pour s'opposer à ce projet-là.
00:20:55 On a souvent entendu ces histoires d'appel d'air.
00:20:58 Là, c'est très limité.
00:21:00 Celui qui est intervenu l'a dit,
00:21:05 ça consiste en quelques milliers d'emplois de gens qui travaillent déjà
00:21:09 et qui cotisent en plus.
00:21:11 Donc, à un certain moment, il faut éviter de jeter l'ensemble d'un projet
00:21:16 qui m'a l'air intéressant juste à un seul prétexte qui est celui-là.
00:21:22 - Est-ce que vous distinguez cette immigration de travail ?
00:21:26 - Nous, on s'occupe des criminels.
00:21:28 Donc, le fait que les gens travaillent ou pas ne relève pas de notre chapelle.
00:21:31 Ce que je voulais dire, en revanche,
00:21:33 c'est que ceux qui viennent d'Afrique
00:21:36 et transportés d'Afrique à 100% par le crime organisé.
00:21:41 Il n'y a pas un migrant arrivant d'Afrique qui arrive à Lampedusa ou ailleurs sur mille
00:21:45 qui y vient par ses propres moyens.
00:21:47 C'est rigoureusement impossible.
00:21:49 Songez qu'entre l'endroit d'où vient l'immigration des pays d'Afrique
00:21:52 comme le Bénin, comme le Nigeria, etc.
00:21:55 et même la zone sahélienne et la plage de Libye,
00:21:58 il y a 3 ou 4 000 kilomètres de désert.
00:22:00 Nous avons un service de renseignement militaire.
00:22:03 Le satellite voit très bien ce qui se passe.
00:22:05 Il y a un énorme trafic organisé avec des étapes, avec de l'essence, avec de l'eau.
00:22:10 Comment voulez-vous faire travailler, traverser un désert de 3 ou 4 000 kilomètres
00:22:15 par des gens avec leurs propres moyens, les mains dans les poches ?
00:22:17 C'est naturellement impossible.
00:22:19 C'est entre les mains du crime organisé.
00:22:21 Deuxième preuve, quand un pays durcit sa politique d'immigration,
00:22:25 immédiatement, le trafic se rebascule vers le Maroc,
00:22:30 vers la Méditerranée orientale, etc.
00:22:32 - Donc ça a un impact très clair sur...
00:22:35 Lorsque un pays durcit sa loi contre l'immigration,
00:22:39 effectivement, ça a un impact chez les passeurs et sur les filières.
00:22:42 - Non seulement ça, mais ça a un impact sur les malheureux qui sont trafiqués comme ça.
00:22:46 On leur raconte des mensonges affreux.
00:22:50 Pour les filles, tu vas être esthéticienne, etc.
00:22:52 Et après ça, elles terminent prostituées.
00:22:54 Pratiquement 100 % des jeunes femmes qui viennent du Nigeria
00:22:57 et qui arrivent après ça dans des camps de réfugiés à Lampedusa,
00:23:01 on les voit, mais dans le sud de l'Italie,
00:23:03 sont récupérées par les gangs nigériens et finissent prostituées à Marseille
00:23:06 ou dans le sud de la France.
00:23:07 C'est ça, l'immigration ?
00:23:09 Je parle des malheureux, bien entendu, qui sont soumis à ça.
00:23:12 C'est quelque chose de très difficile.
00:23:14 On ne parle même pas de ceux qui se noient parce que
00:23:17 les bateaux sont totalement pourris et n'ont aucune espèce de considération
00:23:22 pour la vie des gens qu'ils transportent,
00:23:24 du racket des gens qui sont à bord.
00:23:26 Quand ils sont sur la plage en Libye,
00:23:28 on leur vend le gilet de sauvetage de 100 dollars,
00:23:30 on leur vend une petite boîte de thon ou un morceau de pain, 100 dollars, etc.
00:23:34 Parce que ceux qui quittent ne sont pas les plus pauvres en Afrique.
00:23:37 Ce sont ceux qui ont déjà les moyens d'investir dans le voyage.
00:23:40 Et donc ça, ça fait des milliers de morts tous les ans.
00:23:43 Et ce trafic criminel là, je vais vous donner une dernière précision.
00:23:47 Ceux en Italie qui s'occupent de ces gangs de migrants,
00:23:50 ce sont les unités les plus secrètes de l'antimafia.
00:23:54 Ceux qui ont l'habitude de traquer les criminels les plus dangereux.
00:23:57 On a été obligé de mettre ces policiers-là en charge
00:24:00 parce que tellement ces gangs de trafiquants de migrants sont dangereux.
00:24:04 On va y revenir sur ces gangs de trafiquants de migrants.
00:24:06 Merci, Xavier Roffeur.
00:24:07 En un mot, Jonathan Cixous,
00:24:09 après ce que nous venons d'entendre dans la bouche de Xavier Roffeur,
00:24:12 est-ce que, effectivement, ça peut créer un appel d'air,
00:24:14 cette immigration de travail, et profiter par la même aux passeurs ?
00:24:18 Après ce que nous venons d'entendre,
00:24:19 je pense qu'il y a urgence à criminaliser, effectivement, ces filières de passeurs.
00:24:24 Et il est scandaleux que nous fassions le jeu de ces passeurs,
00:24:28 qui, il n'y a pas d'autre mot que de la traite humaine.
00:24:31 Et on voit qu'avec des blocages parlementaires,
00:24:34 nous continuons de faciliter le travail de ces criminels.
00:24:37 Et nous y reviendrons à 18h30 dans un instant.
00:24:39 Restez avec nous, la situation au Proche-Orient avec un reportage.
00:24:44 Vous allez le voir absolument bouleversant.
00:24:46 Reportage de notre envoyé spécial sur place, Antoine Esteve,
00:24:49 que nous retrouverons en duplex depuis Tel Aviv.
00:24:52 Et il nous racontera les conditions dans lesquelles il a tourné ce sujet.
00:24:56 Restez avec nous sur CNN.
00:24:57 Vous êtes ensuite.
00:24:58 De retour sur le plateau de Punchline Weekend.
00:25:04 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous accompagner jusqu'à 19h
00:25:08 pour décrypter l'actualité autour de ce plateau.
00:25:10 Muriel Ouagnin, Melki, Jean-Michel Fauvert,
00:25:13 Xavier Roffert, Thomas Bonnet et Jonathan Cixous.
00:25:16 Dans un instant, la situation au Proche-Orient avec,
00:25:19 vous allez le voir, un reportage absolument bouleversant.
00:25:22 Mais tout de suite, on fait un point sur les toutes dernières informations.
00:25:25 Et c'est avec vous, Maureen Vidal.
00:25:27 Le pape François déplore la mort de deux femmes dans une paroisse catholique à Gaza.
00:25:32 Le souverain pontife a déclaré que des civils sans défense
00:25:35 sont la cible de bombardements et de tirs.
00:25:37 Une mère et sa fille ont été tuées hier par un soldat israélien
00:25:40 dans la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza,
00:25:42 abritant l'unique église catholique de la ville.
00:25:46 La chef de la diplomatie française Catherine Colonna, en visite en Israël,
00:25:49 a déclaré que les attaques en mer Rouge perpétrées par des rebelles houtis du Yémen
00:25:54 ne peuvent rester sans réponse.
00:25:55 Plusieurs géants du transport maritime mondial ont annoncé vendredi
00:25:59 et samedi suspendre en raison du danger le passage de leur navire en mer Rouge,
00:26:03 une route commerciale majeure.
00:26:05 Enfin à la question, faut-il continuer ou arrêter l'acquisition automatique
00:26:10 de la nationalité française des étrangers nés en France ?
00:26:13 60% des sondés sont pour l'arrêt de cette mesure
00:26:16 et 39% sont favorables à continuer selon un sondage CSA.
00:26:20 Pour CNews.
00:26:21 Merci beaucoup Maureen.
00:26:25 On vous retrouve à 19h et vous lisiez à la une
00:26:28 alors que les députés et sénateurs vont tenter de trouver un compromis
00:26:30 sur le projet de loi immigration demain.
00:26:32 Les Français sont très clairs, ils veulent une révolution sur la question
00:26:36 comme le révèle notre sondage CNews Europe 1, le JDD.
00:26:38 Et dans ce contexte, nous avons besoin de votre avis.
00:26:42 Ce soir, avec cette question, seriez-vous favorable à un fait référendum sur l'immigration ?
00:26:47 Les Français doivent-ils s'exprimer dans les urnes ?
00:26:50 Si oui, sur quelles questions ?
00:26:52 On vous pose la question ce soir.
00:26:54 Alors n'hésitez pas à réagir en scannant le QR code qui s'affiche actuellement à l'écran
00:26:59 et puis nous entendrons vos réponses à la fin de cette émission.
00:27:02 Mais avant, la situation au Proche-Orient.
00:27:05 Alors que l'armée israélienne poursuit son offensive dans la bande de Gaza,
00:27:08 les familles des otages maintiennent la pression sur le gouvernement
00:27:13 après l'annonce tragique de trois otages tués par erreur par des soldats israéliens.
00:27:17 Nous allons y revenir, sachant que de son côté, la France, par la voix de Catherine Colonna,
00:27:21 appelle à une nouvelle trêve.
00:27:23 Mais avant, je vous le disais, ce reportage bouleversant.
00:27:26 Notre envoyé spécial, Antoine Estève, est retourné à Reims,
00:27:29 lieu du festival où les terroristes, souvenez-vous, ont commis un massacre le 7 octobre.
00:27:34 270 personnes y ont été torturées, massacrées, assassinées.
00:27:40 Plus de 35 personnes kidnappées.
00:27:42 Aujourd'hui, Reims est devenu un lieu de mémoire. Antoine Estève.
00:27:47 Des chemins ensablés, un paysage de forêt, des bruits sourds de canons et de bombes.
00:27:53 Nous arrivons sur le site du festival de musique Nova.
00:27:56 Au milieu de l'ancienne piste de danse,
00:27:58 les familles des victimes ont installé des grands portraits de tous les jeunes,
00:28:01 morts ou kidnappés.
00:28:03 « Je pense que ce lieu devra devenir un lieu de mémoire,
00:28:06 pour qu'on se souvienne toujours de ce qu'il s'est passé.
00:28:09 Ce sera plus facile quand la frontière sera sécurisée.
00:28:11 C'est très compliqué de venir ici, parce que c'est dangereux. »
00:28:16 « Je suis venue avec ma mamie qui habite ici.
00:28:18 Ça ne peut pas avoir existé tout ça. Ils ont tous été assassinés. »
00:28:22 Visiter le site du festival, c'est une épreuve.
00:28:25 Ici, les morts nous regardent, droit dans les yeux.
00:28:28 Parfois, on croit entendre encore la musique et les cris.
00:28:32 Et on revoit ces images tant diffusées à la télévision.
00:28:34 La jeunesse insouciante.
00:28:36 Joseph s'approche, doucement, puis s'effondre en larmes.
00:28:40 C'est la première fois qu'il vient à Reims depuis le 7 octobre.
00:28:43 Sa fille est morte ici, en dansant.
00:28:46 « Le moteur. »
00:28:48 « Il est tombé. »
00:28:55 « Aucune information. »
00:28:57 « On n'a aucune information sur ce qu'il s'est vraiment passé. »
00:29:00 « Je viens pour rencontrer éventuellement quelqu'un qui aurait des choses à me dire sur la mort de ma fille. »
00:29:07 « Je ne sais pas. »
00:29:09 Au milieu des photos des victimes, Arnon joue du saxophone.
00:29:13 Il nous explique qu'il veut chasser les cauchemars.
00:29:16 « Ici, on entend les canons qui bombardent la bande de Gaza.
00:29:21 On a encore plus de 120 otages kidnappés de l'autre côté.
00:29:25 Ils doivent revenir.
00:29:26 Vous vous rendez compte ? Ils sont à quelques centaines de mètres d'ici.
00:29:30 Pas plus. »
00:29:32 Des habitants de Reims aimeraient construire un mausolée.
00:29:36 D'autres affirment que le site et les photos suffisent à honorer les jeunes qui sont morts dans ces clairières.
00:29:42 Antoine Esthève, qui était à Reims, qui a tourné ce reportage, est en liaison avec nous.
00:29:50 Merci d'accepter d'être avec nous pour nous décrire ce que vous avez vécu.
00:29:56 Vous parlez d'une épreuve. On vous entendait dans le reportage.
00:30:00 Quel a été votre ressenti quand vous êtes arrivé sur place ?
00:30:03 « Oui, effectivement, c'est une épreuve pour toutes les personnes qui se rendent sur place.
00:30:10 Parce que déjà, c'est compliqué d'y aller. On est dans une zone d'opération militaire intense.
00:30:14 Ça se trouve juste à la frontière avec Gaza, tout près de ce grillage qui a été franchi dans un sens et dans l'autre.
00:30:19 Par les belligérants depuis le 7 octobre.
00:30:22 Et puis, il y a ces opérations qu'on entend. On entend les bruits des bombes,
00:30:25 on entend les bruits des claques des mitraillettes qui se trouvent juste à côté.
00:30:28 Les combats sont vraiment intenses ces derniers jours, encore plus peut-être hier,
00:30:32 parce qu'il y a eu un regain de combat dans le nord de la bande de Gaza hier.
00:30:35 Et puis, il y a ces familles qui essayent de se glisser un passage au milieu de tout ça,
00:30:38 qui prennent des petits chemins dans la forêt pour pouvoir s'approcher du site de Reims.
00:30:42 Il y a ce site qui est extrêmement calme, extrêmement doux, avec ces bruits au loin des bombes.
00:30:46 Et puis, il y a ces personnes qui viennent essayer de prier ou tout simplement,
00:30:49 elles viennent de comprendre ce qui s'est passé, comme ce papa que j'ai pu rencontrer.
00:30:52 C'est donc un double sentiment, cette guerre qui fait rage d'un côté.
00:30:55 On ne peut pas ignorer et on ne peut pas non plus oublier ce qui se passe de l'autre côté de la bande de Gaza,
00:31:00 avec ces immeubles détruits, avec ces familles, avec ces enfants, avec les bombes qui tombent tous les jours.
00:31:04 Et en même temps, on ne peut pas non plus oublier toutes ces personnes
00:31:07 qui ne peuvent pas venir faire leur deuil à Reims parce qu'elles ne peuvent pas accéder.
00:31:11 Alors, il y a plusieurs projets.
00:31:12 Il y a un projet de mausolée par des instances gouvernementales locales
00:31:16 qui aimeraient faire un mausolée pour que les gens puissent venir se recueillir dans l'avenir.
00:31:20 Mais ça, ce n'est pas pour tout de suite.
00:31:21 Et puis, il y a ces personnes qui ont installé ces portraits.
00:31:23 Vous avez vu certainement dans le reportage.
00:31:25 C'est très dur parce que les portraits, ils sont vraiment à taille réelle, à taille humaine.
00:31:28 Ils sont en face de vous, ces portraits d'enfants, de jeunes, d'adolescents, de jeunes femmes
00:31:33 qui vous regardent droit dans les yeux.
00:31:34 Et c'est vraiment ça, quand on se balade dans Reims, ce sont ces morts qui vous regardent dans les yeux.
00:31:38 C'est assez saisissant.
00:31:40 Et en même temps, on imagine que ce lieu doit devenir un lieu de mémoire à l'avenir.
00:31:45 Et le sera certainement parce que tout le monde a envie que ça le soit.
00:31:48 Que ce soit les familles qui veulent arrêter la guerre, comme les familles les plus pacifistes
00:31:51 qui veulent négocier pour la réédition et pour le retour des otages.
00:31:55 Tous sont d'accord. Il faudra que ça devienne un lieu de mémoire.
00:31:58 Merci beaucoup Antoine d'avoir accepté notre invitation ce soir pour témoigner.
00:32:04 Après ce reportage, on l'a vu tout à fait bouleversant.
00:32:08 Merci à vous Muriel ou à Knine Melki.
00:32:10 C'est un devoir de faire de ce lieu un lieu de mémoire, justement pour ne pas oublier,
00:32:17 puisque c'était le 7 octobre dernier.
00:32:19 Et c'est vrai qu'aujourd'hui on a l'impression que c'était il y a si longtemps.
00:32:23 Et pourtant, Antoine Estève le rappelait, le massacre a été terrible sur le lieu de ce festival.
00:32:28 C'est un massacre terrible, sans précédent, qui a frappé Israël et sa population.
00:32:35 Moi je n'ai pas l'impression que c'était si longtemps que ça.
00:32:38 J'ai le sentiment depuis le 7 octobre que le temps s'est arrêté, le temps est suspendu.
00:32:43 Je vous le dis avec des mots très simples.
00:32:45 La perspective que 134 personnes sont encore retenues captives m'empêche d'avancer.
00:32:52 Ça m'empêche de me dire que c'était le 7 octobre, c'est déjà loin.
00:32:56 Et il n'y a pas un instant, il n'y a pas un jour, il n'y a pas une nuit.
00:33:02 Sans penser à toutes ces personnes qui sont retenues dans les conditions terribles que l'on connaît maintenant,
00:33:08 de manière très précise, par l'intermédiaire des otages qui ont été récupérés par TSAHAL.
00:33:14 Donc on sait à quel point cette captivité est difficile, à quel point les conditions de cette captivité sont inhumaines.
00:33:24 On sait le traitement qui est réservé aux femmes, on sait le traitement qui est réservé aux enfants,
00:33:29 puisque les enfants ont parlé et que le Jeannetan Ayaloumi, que je représente avec certains de mes confrères,
00:33:38 a parlé et a expliqué les conditions dans lesquelles il avait été détenu.
00:33:43 Vous pouvez nous en dire plus sur les conditions ?
00:33:45 Oui, bien sûr. C'est un enfant qui est resté 15 jours dans une obscurité totale, dans un tunnel, seul.
00:33:51 Sans personne avec qui parler, sans personne avec qui échanger pendant 15 jours.
00:33:55 15 jours c'est long. Pour un enfant c'est une éternité.
00:34:00 Et ensuite, cet enfant, on lui a fait visionner des vidéos des exactions qui ont été commises.
00:34:08 Toutes les vidéos qui ont été produites par les terroristes du Hamas ont été montrées à cet enfant de 12 ans.
00:34:16 Et après, il a fallu qu'il continue à vivre avec ça et qu'il attende avec ça son retour,
00:34:20 ne sachant pas s'il pourrait revoir sa famille ou pas.
00:34:24 Et au moment où je vous parle, Oad, qui est son papa et qui est franco-israélien, est toujours retenu en captivité.
00:34:31 Alors oui, le 7 octobre, pour certains, ça peut paraître loin.
00:34:36 Pour ceux qui attendent le retour de pied ferme des otages qui sont retenus en captivité, c'est comme si c'était hier.
00:34:44 Donc c'est aussi pour ça que la position de la France et la position du gouvernement,
00:34:50 notamment de la ministre Colonna, qui appelle à un cessez-le-feu, qui appelle maintenant à une trêve,
00:34:55 qui varie en fonction de son interlocuteur sur les termes qu'elle choisit pour appeler à l'arrêt des combats,
00:35:01 c'est aussi pour ça que cette position est difficile à entendre.
00:35:05 J'aurais tellement souhaité que ces premiers mots soient pour les otages.
00:35:09 J'aurais tellement aimé que la ministre Colonna soit présente dans les médias,
00:35:15 soit présente dans les négociations pour venir parler clairement et appeler clairement au retour des otages,
00:35:22 qu'ils soient français ou non d'ailleurs.
00:35:24 Il y a clairement un sentiment d'abandon.
00:35:26 Il y a un sentiment d'abandon, il y a un sentiment de décalage total avec la réalité,
00:35:31 le cauchemar que vivent toutes ces familles, le cauchemar que vivent les gens qui attendent le retour de ces personnes.
00:35:36 Un peu comme si finalement la captivité de ces 134 personnes,
00:35:42 ça ne concernerait finalement que les familles et les amis proches, mais pas du tout.
00:35:46 Ces 134 personnes, elles concernent l'humanité d'une manière générale.
00:35:50 Et je l'avais dit au tout début, je l'avais dit lorsque sur certains plateaux,
00:35:55 on nous répondait "ce qu'Israël est en train de faire c'est terrible, ce sont des bombardements,
00:35:58 ce sont des civils que Israël assassine".
00:36:01 Ce n'est pas dans ces termes-là que ça se pose.
00:36:03 La guerre qui est menée en Israël est une guerre extrêmement dure.
00:36:05 Israël perd des soldats aussi.
00:36:07 Israël perd des jeunes, ce sont souvent des soldats qui ont 18, 19, 20 ans qui sont morts au combat.
00:36:13 Israël fait des sacrifices également.
00:36:15 Et les sacrifices qu'Israël fait, la bataille qu'Israël fait, ce n'est pas uniquement pour Israël,
00:36:19 c'est pour l'humanité tout entière.
00:36:20 C'est une démocratie qui est en train de se battre contre des forces obscures.
00:36:24 Et ce combat-là, ce combat-là est mené pour l'humanité, dans sa globalité.
00:36:28 C'est cela le service que rend Israël aujourd'hui au monde entier.
00:36:32 Et lorsqu'on a des positions comme celle de la ministre Colonna,
00:36:35 qui sont des positions qui se veulent un peu supposer être équilibrées,
00:36:39 moi je ne les entends pas.
00:36:40 Je ne les entends pas, je pense qu'il aurait fallu un soutien massif et inconditionnel
00:36:44 à la position nécessaire, juste, légitime d'Israël à se défendre et à protéger sa population,
00:36:51 encore une fois, protéger l'ensemble de l'humanité.
00:36:53 On va entendre justement Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, dans un instant.
00:36:57 Mais avant, nous allons retrouver notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquier,
00:37:00 puisque les familles des otages, elles aussi maintiennent la pression sur le gouvernement.
00:37:04 Après l'annonce tragique de trois otages, je vous le rappelle,
00:37:07 tués par erreur par des soldats israéliens.
00:37:10 L'armée israélienne qui a joué la transparence.
00:37:12 Mais ce n'est pas sans conséquence Stéphanie Rouquier.
00:37:15 Entre deuil et colère, les Israéliens restent sous le choc après cette annonce.
00:37:20 Oui, effectivement, vous le disiez, toute Israël est encore sous le choc
00:37:25 après l'annonce de la mort de ces trois otages tués par erreur par des soldats de Tsaïl.
00:37:30 Alors d'un côté, il y a de nombreuses familles des victimes
00:37:33 qui réclament un cessez-le-feu immédiat, car selon ces Israéliens,
00:37:38 ces combats engagés dans Gaza, ils mettent en péril la vie des 129 otages
00:37:44 qui sont encore présents au sein de la bande de Gaza.
00:37:47 Ces Israéliens demandent également que toutes les parties se mettent autour de la table
00:37:51 pour signer le plus rapidement possible un nouvel accord pour faire sortir en vie ces otages de la bande de Gaza.
00:37:58 Vous le voyez, vous le comprenez, une grogne est en train de monter ici contre le gouvernement,
00:38:03 mais aussi contre ces combats qui sont engagés dans la bande de Gaza depuis plus d'un mois à présent.
00:38:08 Mais de notre côté, il y a le Premier ministre Benjamin Netanyahou qui a encore pris la parole aujourd'hui
00:38:14 et il campe sur ses positions. Il a déclaré "Nous continuerons à nous battre jusqu'au bout
00:38:19 au nom de ceux qui sont tombés, nous atteindrons nos objectifs,
00:38:22 éliminer le Hamas et libérer les otages". Un discours immuable depuis le début du conflit.
00:38:28 Effectivement, sur le terrain, dans la bande de Gaza, les combats se poursuivent.
00:38:32 Belle et bien, un de ces salles a annoncé qu'en moins de 24 heures,
00:38:36 200 cibles stratégiques du Hamas ont été ciblées.
00:38:39 Des combats qui se concentrent désormais dans un quartier nord de Gaza City,
00:38:44 mais aussi dans la région de Cagnes.
00:38:46 Merci beaucoup Stéphanie, merci de nous faire vivre au plus près la situation sur place.
00:38:52 Stéphanie Roux qui est notre envoyée spéciale à Tel Aviv.
00:38:55 Muriel Oueknin-Melki, l'armée israélienne a donc assumé cette tragique erreur.
00:39:00 Elle a joué la transparence et en même temps, Benjamin Netanyahou l'a affirmé hier soir,
00:39:05 il ira jusqu'au bout pour éradiquer totalement le Hamas.
00:39:10 C'est un but aujourd'hui assumé, donc pas de trêve. Vous qui défendez des familles d'otages.
00:39:16 Quand vous voyez cette pression que l'on voit à Tel Aviv en ce moment des familles d'otages,
00:39:20 et en même temps la volonté affichée de Benjamin Netanyahou de continuer cette opération militaire,
00:39:25 quel est votre regard ?
00:39:27 Alors d'abord, l'opération militaire qui est menée, elle a deux objectifs.
00:39:31 L'éradication du Hamas.
00:39:33 Et la libération des otages.
00:39:35 Et la libération des otages et la perspective aussi de capter du renseignement.
00:39:38 C'est cela en fait.
00:39:40 La grosse difficulté, on le sait maintenant, puisque c'est pareil,
00:39:43 on a des informations qui nous arrivent depuis la région.
00:39:47 On sait que le Hamas a préparé plein de pièges pour les soldats.
00:39:50 Et que ces pièges sont compliqués à déjouer.
00:39:53 On a vu des poupées qui pleurent, on a des enregistrements d'appel à l'aide en hébreu,
00:39:59 on a des corps qui sont laissés, laissant croire que d'autres corps pourraient être trouvés à côté.
00:40:06 Donc il y a toute cette stratégie macabre qui est mise en place par les terroristes du Hamas
00:40:12 pour pousser les soldats de Tsaïla à faire des erreurs.
00:40:15 Encore une fois, ce qui s'est passé, là aussi les mots sont très durs à trouver,
00:40:21 parce que je pense qu'il n'y a rien de pire pour un soldat qui est engagé,
00:40:27 qui met sa vie en danger pour aller chercher, récupérer des otages,
00:40:32 que de tirer sur l'un d'entre eux.
00:40:34 Je n'ose imaginer le retour de ces jeunes dans leur famille ensuite,
00:40:39 et la vie qu'ils auront, sachant ce qu'ils ont commis par erreur.
00:40:44 Et ça, quand on dit que Tsaïla est une armée morale, il y a un sens derrière cela.
00:40:50 Ça signifie quoi ? En France, on a oublié ce qu'était le service militaire,
00:40:54 parce que le service militaire n'est plus imposé.
00:40:56 Donc finalement, le service militaire en France, il est réservé à certaines personnes
00:40:59 qui décident de faire carrière dans l'armée.
00:41:01 En Israël, ce n'est pas la même chose. Ce sont tous les jeunes du pays,
00:41:04 les femmes, les hommes, âgés de 18 ans jusqu'à 21 ans,
00:41:08 qui vont donner trois ans de leur vie et qui après reprendront leurs études
00:41:11 ou reprendront une vie professionnelle.
00:41:13 Et sur ces trois années-là, on leur demande véritablement
00:41:17 d'être avec une morale infaillible et des valeurs infaillibles.
00:41:20 Les valeurs qu'ils ont reçues, on les demande de les appliquer encore plus fort
00:41:23 au sein de l'armée. Donc ce qui s'est passé, c'est particulièrement terrible.
00:41:26 C'est terrible, évidemment, pour les otages qui ont perdu la vie.
00:41:30 C'est terrible pour les soldats qui ont ôté la vie à ces otages.
00:41:33 Mais j'ai aussi en tête l'idée que cette situation,
00:41:39 elle n'a pas été générée par les soldats de Tsaïl.
00:41:42 Cette situation, elle résulte du ramasse.
00:41:44 Ces personnes qui ont été tuées, sont des personnes qui ont été tuées
00:41:47 parce qu'elles ont été prises en otage par le ramasse.
00:41:49 Et la première responsabilité, bien évidemment, c'est celle du ramasse.
00:41:52 Et c'est cette responsabilité-là qu'il ne faut pas éluder.
00:41:54 Je vous propose d'écouter Catherine Colonna.
00:41:57 Vous avez évoqué tout à l'heure la prise de position
00:42:00 d'un ministre des Affaires étrangères.
00:42:02 Pour elle, il faut revenir à une trêve humanitaire. Écoutez-la.
00:42:05 Trop de civils sont tués. Nous le voyons, nous le savons,
00:42:10 nous le disons depuis plusieurs semaines.
00:42:12 Et je suis venue également ici rappeler l'importance
00:42:16 d'une nouvelle trêve humanitaire. Il faut revenir à une trêve durable.
00:42:22 Et une trêve qui doit nous permettre, devrait, dès maintenant,
00:42:27 d'aller vers un cessez-le-feu humanitaire.
00:42:31 Jonathan Sixou, au lendemain du 7 octobre, la France,
00:42:35 qui a effectivement apporté son soutien infaillible à Israël
00:42:38 dans sa riposte et qui, aujourd'hui, demande une trêve.
00:42:42 On a vu une évolution peut-être dans la posture française aujourd'hui.
00:42:46 Évolution que Muriel Ouagnin-Melki, on le rappelle, avocate d'otage,
00:42:49 ne comprend pas aujourd'hui. Qu'est-ce que vous entendez, vous, aujourd'hui ?
00:42:54 Qu'est-ce que vous observez dans cette posture française ?
00:42:56 Comment vous comprenez cette demande de trêve aujourd'hui ?
00:42:58 C'est pour moi une illustration du "en même temps" macronien
00:43:01 auquel on est malheureusement habitué depuis six ans maintenant.
00:43:04 On vous dit "faites la guerre, mais en même temps, ne tirez pas trop".
00:43:08 Bien sûr qu'il y a des drames humanitaires qui se passent en ce moment à Gaza.
00:43:14 C'est une guerre sale, c'est une guerre très sale qui est menée actuellement.
00:43:18 Mais il est nécessaire qu'elle soit menée, cette guerre.
00:43:21 Je pense notamment aussi à Joe Biden, qui la semaine dernière a critiqué
00:43:26 Benjamin Netanyahou dans cette offensive.
00:43:29 Mais les Américains continuent d'envoyer des armes régulièrement,
00:43:33 plusieurs fois par semaine à Israël, pour continuer de mener cette guerre.
00:43:38 Donc d'un côté, vous avez un discours politique,
00:43:40 et derrière, une réalité de soutien militaire.
00:43:44 On entend aussi ces appels à une riposte proportionnée.
00:43:49 Et on nous brandit le droit international, qui impose une riposte proportionnée.
00:43:56 Or, quand on lit ce droit international,
00:43:58 cette riposte proportionnée est demandée entre deux États.
00:44:01 Le Hamas n'est pas un État. Le Hamas est une entité,
00:44:04 c'est un groupe terroriste, mais le Hamas n'est pas un État.
00:44:09 Donc il y a une complexité qui se greffe en plus à l'horreur humaine, si vous voulez.
00:44:14 C'est qu'il n'y a pas de règles en droit, pour le coup.
00:44:19 On nous agite le droit, mais le droit ne qualifie pas cette situation-là.
00:44:24 C'est vrai que vous rappelez que le Hamas, ce sont des terroristes.
00:44:27 Ça peut paraître évident pour beaucoup, mais faut-il encore le rappeler,
00:44:30 puisqu'on va entendre tout à l'heure le député LFI, Thomas Porte,
00:44:34 qui met dos à dos, au fond, une démocratie et un groupe terroriste.
00:44:39 On va y revenir. Mais avant, Xavier Hofer,
00:44:41 comment est-ce que vous percevez cette diplomatie française dans ce contexte ?
00:44:44 L'évolution, finalement, de la prise de parole, à la fois d'Emmanuel Macron et du quai d'Orsay.
00:44:48 Elle me paraît un petit peu considérée les choses sous cloche, au niveau franco-français.
00:44:53 Ce que je voulais vous dire touche à la dimension internationale de l'affaire,
00:44:58 et notamment à la dimension internationale aux États-Unis.
00:45:01 Il sont parus hier deux ou trois sondages aux États-Unis, hallucinants.
00:45:05 J'ai été obligé de les relire et de les vérifier dix fois avant de me persuader que c'était vrai.
00:45:11 Ce sont des sondages qui ont été faits auprès de la jeunesse.
00:45:14 Vous savez qu'on a beaucoup parlé des jeunesses dans les universités américaines, etc.
00:45:18 Le sondage, je crois, du New York Times, hier,
00:45:21 dit que sur un sondage, sur les 18-24 ans,
00:45:25 tenez-vous bien, 51% sont pour l'abolition complète d'Israël
00:45:30 et le fait de donner les clés au Hamas.
00:45:33 51%.
00:45:34 - C'est incroyable comme chiffre.
00:45:36 - Le bouleversement est incroyable.
00:45:39 Nous vivions sur la légende qu'il y avait un lobby là-bas qui contrôlait tout, etc.
00:45:43 Vous avez vu le résultat.
00:45:45 51%.
00:45:47 Mais ce n'est pas "oui, on pourrait un peu de ceci, un peu de cela".
00:45:50 C'est non, non, non, abolition complète de l'État d'Israël et donner la terre au Hamas.
00:45:54 - Muriel Wagnil-Mellicky,
00:45:56 comment est-ce que vous décryptez cette information que nous livre Xavier Auffert ?
00:46:00 - Alors, je suis comme vous, je suis atterrée, mais je ne suis pas surprise, en fait.
00:46:04 Je ne suis pas surprise parce qu'on a vu dans les facultés américaines,
00:46:07 dans les universités américaines, monter des mouvements pro-Hamas terribles.
00:46:10 On a eu une quantité d'informations et d'incidents
00:46:14 qui se sont déroulés au sein de ces universités
00:46:16 où les étudiants de confession juive
00:46:18 ne peuvent plus suivre les enseignements en étant tranquilles.
00:46:22 Et je ne suis pas surprise de ces chiffres-là.
00:46:28 Ensuite, vous avez raison, ça remet complètement à plat le fameux fantasme,
00:46:34 le concept selon lequel le lobby juif new-yorkais est tellement puissant.
00:46:38 Voilà de quoi répondre pour nos prochaines audiences à nos adversaires habituels.
00:46:42 On voit bien qu'il y a une bascule qui a été faite.
00:46:46 Et quand, après le 7 octobre,
00:46:48 on aurait pu s'attendre à avoir un sentiment général d'empathie
00:46:53 à l'égard des populations israéliennes,
00:46:56 on observe finalement exactement l'inverse.
00:46:59 Ce qui est terrible.
00:47:00 On observe aussi des prises de parole comme celle du député LFI Thomas Porte,
00:47:05 puisqu'il a affirmé qu'au regard des crimes de guerre,
00:47:07 je le cite, commis par l'armée israélienne,
00:47:09 il est inacceptable que des citoyens français y participent.
00:47:14 Et il appelle à la justice française à prendre en compte ce dossier.
00:47:18 Écoutez-le.
00:47:19 Ce que j'ai demandé, c'est que les gens qui sont en danger de l'armée israélienne,
00:47:24 s'ils se rendent coupables de crimes de guerre, soient traduits par la justice.
00:47:27 C'est ça que j'ai demandé.
00:47:28 Aujourd'hui, on a une armée israélienne qui commet des crimes de guerre.
00:47:31 Les indices de génocide sont multiples.
00:47:33 C'est les représentants des Nations unies qui le disent.
00:47:35 Donc il est inacceptable que des citoyens de nationalité française
00:47:38 se livrent à des crimes de guerre.
00:47:40 C'est ça le véritable fond du problème.
00:47:41 Donc je demande à le ministre de la Justice,
00:47:44 si des gens se sont livrés à des crimes de guerre,
00:47:46 après des enquêtes, après un dossier, après des éléments,
00:47:48 s'il y a des faits avérés de participation à des crimes de guerre,
00:47:51 qu'ils soient sanctionnés et jugés par la justice française.
00:47:53 Muriel Wagnon-Melki, une fois de plus, Thomas Porte, un député LFI,
00:47:57 renvoie les terroristes du Hamas avec les soldats de l'armée régulière d'une démocratie.
00:48:02 Quand vous l'entendez demander de juger des soldats franco-israéliens pour crimes de guerre,
00:48:08 comment est-ce que vous réagissez ?
00:48:10 J'ai juste envie de lui rappeler que les propos qu'il peut tenir à l'extérieur de l'hémicycle
00:48:14 ne sont pas couverts par son imité.
00:48:16 Donc il serait bien inspiré de faire attention aux propos qu'il peut tenir sur la scène,
00:48:21 en dehors de l'hémicycle, premièrement.
00:48:24 Et deuxièmement, de manière moins ironique, mais tout aussi concrète,
00:48:28 les propos que ce type de député LFI tiennent depuis le 7 octobre
00:48:34 contribuent de manière inéluctable à la vague d'antisémitisme
00:48:38 qui nous frappe et qui nous déborde de partout,
00:48:41 et qui conduisent certains esprits faibles à faire des passages à l'acte,
00:48:45 dont on a parlé aussi sur votre antenne cette semaine.
00:48:48 Je pense à la directrice de crèche que nous représentons et que nous assistons à l'OGE,
00:48:53 qui a été, au sein de sa crèche, menacée d'un couteau au nom de ce qu'il se passe à Gaza,
00:48:59 en lui disant qu'on allait la violer et la tuer comme on avait fait à Gaza,
00:49:02 et qu'on reviendrait à plusieurs pour le faire.
00:49:04 Ce type de propos que les LFI tiennent, ça exactement, ces propos qui incitent,
00:49:09 ce sont des propos qui, on verra si on arrive à les caractériser pénalement
00:49:12 pour voir si on peut ou non déposer des plaintes pour les poursuivre,
00:49:15 on fera très attention et on reprendra chaque partie des propos tenus,
00:49:18 mais ce type de propos fonctionne comme des incitations, des provocations pour certains
00:49:24 à passer à l'acte et à commettre des actes violents.
00:49:27 C'est pour ça que c'est très dangereux et c'est pour ça que c'est très insidieux.
00:49:30 Moi j'observe que chaque prise de parole de ces députés à l'Efiste
00:49:34 est de plus en plus libérée et tend de plus en plus à se rapprocher de la provocation à la haine.
00:49:39 Et donc je le redis de manière très claire, attention,
00:49:41 parce qu'à un moment donné c'est la justice qui va s'occuper des propos de M. Portes avant de s'occuper
00:49:45 des soldats qui éventuellement auraient la double nationalité
00:49:49 et seraient partis faire leur service militaire en Israël.
00:49:51 On va marquer une très courte pause, mais avant Xavier Rofeur,
00:49:54 ça rejoint finalement les conséquences du conflit israélo-palestinien,
00:49:57 qu'on les voit très concrètement aujourd'hui sur notre sol français,
00:50:01 avec ces délits, ces crimes qui sont commis depuis le 7 octobre.
00:50:04 Bien sûr, et juste un mot sur la définition même des choses.
00:50:08 Ça fait 70 ans que l'ONU essaye de trouver une définition du terrorisme.
00:50:12 Elle ne l'a jamais trouvée, elle ne la trouvera jamais,
00:50:14 puisque le terrorisme n'est pas un mot de la science politique, c'est un mot de la propagande.
00:50:18 C'est toujours le type d'emphase qui est le terroriste.
00:50:20 En revanche, tout le monde s'est mis à peu près d'accord pour dire que
00:50:24 les actes étaient qualifiés de terroristes.
00:50:26 Et le fait de déventrer des femmes, et le fait de dégorger des enfants,
00:50:29 et le fait de tuer de manière indiscriminée,
00:50:32 non pas de militaire à militaire, ce qui est parfaitement normal dans une guerre,
00:50:37 ce sont des actes qui sont terroristes.
00:50:39 Il n'y a pas à revenir là-dessus. Les actes sont terroristes.
00:50:42 Et il fallait le préciser, effectivement.
00:50:44 On va marquer une très courte pause.
00:50:46 Dans un instant, nous allons largement revenir sur la question de l'immigration.
00:50:51 Ce sondage, les Français sont très clairs.
00:50:54 Il faut une révolution en termes d'immigration.
00:50:56 Nous vous posons une question ce soir.
00:50:58 N'hésitez pas à participer.
00:51:00 Nous avons besoin de votre avis.
00:51:02 Vous scannez ce QR code et vous répondez à la question.
00:51:05 Seriez-vous favorable à un référendum sur la question de l'immigration ?
00:51:10 Et si oui, sur quelles questions ?
00:51:13 Nous attendons vos réponses.
00:51:15 Vous êtes déjà très nombreux à participer à ce sondage.
00:51:18 Restez avec nous sur CNews.
00:51:21 Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:51:29 Si vous nous rejoignez, c'est la volonté du président Emmanuel Macron.
00:51:32 Il veut un compromis intelligent sur le projet de loi immigration.
00:51:35 Après son rejet, vous le savez, en début de semaine,
00:51:38 le texte arrive demain en commission mixte paritaire.
00:51:41 A voir donc si députés et sénateurs s'entendront.
00:51:44 Quoi qu'il arrive, un constat, le texte ne répondra pas aux aspirations des Français.
00:51:49 Ils veulent une révolution.
00:51:51 C'est l'enseignement du sondage du CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD,
00:51:56 publié aujourd'hui.
00:51:57 Plus de fermeté, freiner l'immigration de travail,
00:52:01 rupture de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
00:52:04 Voilà, entre autres, ce que veulent les sondés.
00:52:07 Et ce soir, nous vous posons la question.
00:52:09 Nous avons besoin de votre avis.
00:52:11 Seriez-vous favorable à un référendum sur l'immigration ?
00:52:14 Les Français doivent-ils s'exprimer sur la question dans les urnes ?
00:52:17 Répondez-nous en scannant le QR code qui s'affiche,
00:52:20 vous le voyez actuellement sur votre écran.
00:52:22 On attend tous vos avis.
00:52:24 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:52:27 Et nous allons y revenir largement avec nos invités autour de la table
00:52:31 pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:52:33 Muriel Ouagnin, Melki, avocate, président de l'Organisation juive européenne.
00:52:37 À vos côtés, Jean-Michel Fauvergue, l'ancien chef du RAID.
00:52:40 Xavier Roffert, le criminologue, est également avec nous.
00:52:43 Tout comme Jonathan Cixous, journaliste, rédacteur en chef à Causer,
00:52:48 également écrivain, je présenterai votre livre d'ailleurs à la fin de cette émission.
00:52:51 Et Thomas Bonnet, journaliste CNews.
00:52:54 Dans un instant, nous allons donc revenir sur ce projet de loi immigration.
00:52:58 Est-ce qu'il colle aux attentes des Français ?
00:53:00 On va voir tout cela avec vous, Thomas Bonnet.
00:53:02 Mais avant, le rappel des titres.
00:53:04 Il est 18h. Un point sur les dernières actualités.
00:53:06 Avec vous, Maureen Vidal.
00:53:07 De nouvelles frappes israéliennes sur la bande de Gaza.
00:53:11 Alors que les dirigeants israéliens font face à une pression croissante
00:53:14 pour négocier et obtenir la libération d'otages.
00:53:17 Des pressions fortes sur le gouvernement de Benyamin Netanyahou
00:53:20 après la mort de trois otages tués par erreur par l'armée.
00:53:23 Le Qatar a confirmé hier des efforts diplomatiques en cours
00:53:26 concernant une trêve et la libération des otages.
00:53:29 La ministre française des Affaires étrangères a appelé en Israël
00:53:33 à une nouvelle trêve immédiate et durable dans la bande de Gaza.
00:53:36 Se disant préoccupés par la situation des Palestiniens et des otages israéliens.
00:53:40 Trop de civils sont tués, a déclaré Catherine Colonna à l'issue d'une rencontre
00:53:44 avec son homologue israélien Eli Cohen,
00:53:46 qui a lui martelé la position du gouvernement israélien
00:53:50 qualifiant un appel au cessez-le-feu comme cadeau pour le Hamas.
00:53:53 Enfin à Paris, Paris a condamné hier un bombardement israélien
00:53:57 dans la bande de Gaza qui a causé la mort d'un agent du ministère français
00:54:01 des Affaires étrangères.
00:54:03 Le Quai d'Orsay exige que toute la lumière soit faite sur cette affaire
00:54:07 dans les plus brefs délais.
00:54:08 La maison où s'était réfugié l'agent a été frappée par un bombardement israélien
00:54:12 mercredi soir faisant une dizaine de victimes.
00:54:15 Merci beaucoup Maureen.
00:54:17 On vous retrouve à 18h30 pour un point sur l'actualité.
00:54:21 La une donc ce soir, alors que les députés et sénateurs vont tenter
00:54:24 de trouver un compromis sur le projet de loi immigration demain.
00:54:28 Les Français eux sont très clairs, ils veulent de la fermeté sur la question.
00:54:31 C'est ce que révèle notre sondage du CSA pour C News, Europe 1 et le JDD.
00:54:36 Nous vous sollicitons ce soir à cette occasion, on vous pose la question.
00:54:40 Vous réagissez en scannant le QR code qui s'affiche actuellement sur votre écran.
00:54:45 Cette question est la suivante.
00:54:47 Est-ce que vous seriez favorable à un référendum sur l'immigration ?
00:54:49 Est-ce que les Français doivent s'exprimer dans les urnes ?
00:54:52 Et si oui, sur quelles questions ?
00:54:54 Nous entendrons vos réponses à la fin de cette émission.
00:54:57 Mais avant, sur le volet politique, Elisabeth Borne, dans ce contexte,
00:55:00 va recevoir ce soir des dirigeants des Républicains à Matignon
00:55:04 pour arracher, si je puis dire, des concessions pour parvenir à une version du texte
00:55:09 qui sera votée par la commission mixte paritaire.
00:55:12 Elle se retrouve demain aux alentours de 18h.
00:55:15 Mais les Républicains, eux, montrent une nouvelle fois leur intransigeance.
00:55:21 Juliette Sada.
00:55:23 Avant leur rendez-vous à Matignon ce dimanche soir,
00:55:25 les Républicains démontrent une fois encore leur intransigence.
00:55:28 Pas question de voter une autre version du texte que celle du Sénat.
00:55:32 Cette loi doit écouter le message des Français qui veulent voir l'immigration stoppée.
00:55:36 Seul le texte du Sénat en prend la mesure.
00:55:38 C'est donc ce texte et lui seul que nous voulons voter.
00:55:41 Dans cette version, des points non négociables pour la droite.
00:55:44 Les mesures sur la déchéance de nationalité, la restriction de l'AME
00:55:48 et le rejet de l'article 4 bis sur la régularisation au cas par cas
00:55:52 des sans-papiers dans les métiers en tension.
00:55:54 Le sujet est trop important pour laisser une faille.
00:55:57 Si et seulement si ces conditions sont réunies, je voterai le texte.
00:56:01 En amont de la CMP ce lundi, le député du Lot Aurélien Pradié metta en garde.
00:56:05 Attention au syndrome du ramollissement qui contamine souvent les commissions mixtes paritaires.
00:56:10 Ce n'est pas le moment de flancher.
00:56:12 L'intransigence n'est pas une posture politique.
00:56:14 C'est le seul chemin possible pour redresser le pays.
00:56:17 Dans ce contexte, Elisabeth Borne reçoit pour la troisième fois les Républicains à Matignon.
00:56:22 Objectif, arracher des concessions, même minimes,
00:56:25 pour parvenir à une version du texte qui sera votée par la commission mixte paritaire ce lundi.
00:56:30 Thomas Bonnet, au-delà de la tambouille politique,
00:56:34 si je puis dire, au-delà de certaines mesures assez techniques,
00:56:37 mettons en parallèle ce qu'expriment les Français aujourd'hui
00:56:41 dans le sondage CNews Europe 1, le JDD,
00:56:45 et ce que contient ou ce que pourrait contenir ce projet de loi immigration.
00:56:49 Je vous pose donc la question.
00:56:50 67% des sondés sont pour que le droit français prime sur le droit européen.
00:56:54 Thomas Bonnet, la question est-elle abordée dans le projet de loi immigration ?
00:56:57 Non, la question n'est pas abordée dans le projet de loi immigration.
00:57:00 Pour faire primer le droit français sur le droit européen,
00:57:04 il faudrait une révision de la Constitution.
00:57:06 Pourquoi pas un référendum d'ailleurs ?
00:57:08 C'est l'objet de votre question que vous posez ce soir.
00:57:10 Pourquoi pas un référendum ?
00:57:12 En tout cas, ce n'est pas du tout prévu dans le projet de loi immigration en tant que tel.
00:57:16 Autre question. 60% des Français contre l'acquisition automatique de la nationalité.
00:57:20 Thomas, là encore, cette question est-elle abordée ou pas dans le projet de loi immigration ?
00:57:24 Alors, elle l'est, mais dans la version du Sénat.
00:57:26 C'est-à-dire que dans le texte du Sénat, on enlève cette automaticité
00:57:30 de l'acquisition de la nationalité française.
00:57:32 Désormais, il faudra faire une démarche pour obtenir la nationalité
00:57:36 lorsqu'on est dans le cadre du droit du sol.
00:57:38 Donc, c'est dans la version uniquement telle qu'elle a été réécrite au Sénat par la droite.
00:57:43 65% des Français veulent freiner l'immigration de travail.
00:57:46 Nous en parlions au début de cette émission d'ailleurs.
00:57:48 Là, on le sait, cette immigration de travail pour les métiers en tension,
00:57:57 elle est dans ce projet de loi immigration.
00:57:59 Oui, mais alors, elle a été modifiée parce que dans le texte initial,
00:58:02 on parlait de cet article 3 pour régulariser les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.
00:58:07 Et il y avait en fait une forme, là encore, d'automaticité.
00:58:09 C'est-à-dire qu'en fait, si vous répondiez aux différents critères,
00:58:13 vous obteniez de fait le droit à une naturalisation.
00:58:16 Cet article a été modifié.
00:58:18 Ça a été très compliqué au Sénat.
00:58:19 On a suivi ça de près et ça a été très compliqué.
00:58:21 C'est désormais un autre article qui s'appelle l'article 4 bis,
00:58:24 qui reprend en fait peu ou prou le même dispositif, à une exception notable.
00:58:28 C'est que c'est le préfet qui aura la main à la fin.
00:58:30 Et donc, il y a encore une fois la discrétion du préfet qui est en jeu.
00:58:34 Le séjour illégal considéré comme un délit.
00:58:37 61% des Français sont pour. Qu'en est-il ?
00:58:40 Là encore, dans la version du Sénat, ce délit de séjour irrégulier fait son retour.
00:58:44 On rappelle qu'il avait été supprimé ce délit lors du mandat de François Hollande.
00:58:48 On sait que c'est une mesure qui devrait rester, a priori, dans le texte final,
00:58:52 parce qu'elle a les faveurs de Gérald Darmanin.
00:58:54 Il l'a exprimé sur notre antenne cette semaine.
00:58:56 Donc, le séjour illégal, le délit de séjour irrégulier devrait être maintenu dans la version finale du texte.
00:59:02 Et pour terminer, nous y reviendrons d'ailleurs tout à l'heure avec nos invités.
00:59:06 61% des Français souhaitent la rupture de l'accord de 1968 avec l'Algérie.
00:59:11 Là, ce n'est pas dans ce projet de loi Immigration.
00:59:13 Non, ce n'est pas dans le projet de loi Immigration, mais ça a été discuté en revanche il y a quelques jours.
00:59:18 C'était lors de la niche parlementaire des Républicains.
00:59:20 Ils avaient la liberté de choisir les textes à mettre à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale.
00:59:24 Ils ont donc mis une proposition de résolution pour sortir de cet accord franco-algérien de 1968.
00:59:30 La majorité ne s'est pas prononcée en faveur de cette résolution, à l'exception quand même du parti Horizon,
00:59:36 parce que, vous le savez peut-être, Édouard Philippe, l'ancien Premier ministre,
00:59:39 a pris publiquement position, lui, pour une révision de cet accord franco-algérien.
00:59:44 Ce que dit le gouvernement, c'est que ce n'est pas à l'Assemblée nationale de fixer la politique étrangère de la France.
00:59:50 Mais on comprend quand même qu'il y a des voix au sein de la majorité qui ne sont pas opposées à la révision de cet accord.
00:59:55 Conclusion, Thomas, entre les aspirations des Français qui se sont exprimées aujourd'hui dans notre sondage
01:00:01 et les propositions des membres du gouvernement ?
01:00:04 Il y a un décalage, parce que même si la version durcie, c'est le mot qu'on emploie souvent,
01:00:09 la version la plus dure du texte, donc celle du Sénat, a été adoptée telle quelle,
01:00:13 il y aurait encore un démanque aux yeux des Français qui se sont exprimés dans les différents sondages,
01:00:18 qui veulent visiblement qu'on aille plus loin sur un certain nombre de sujets en matière d'immigration,
01:00:22 et qui ne sont pas couverts.
01:00:24 Ça veut dire très concrètement que le sujet va revenir très vite, dans la campagne des européennes,
01:00:28 il va être beaucoup question d'immigration, c'est sûr.
01:00:31 Et puis même peut-être dans l'actualité, on va parler de la ME tout à l'heure,
01:00:34 le sujet va se représenter à nous dans le courant du mois de janvier.
01:00:37 Jean-Michel Fauvert, on voit cette volonté de fermeté des Français sur le sujet de l'immigration,
01:00:43 on a le sentiment aussi que ce projet de loi immigration ne va pas assez loin.
01:00:47 Comment vous expliquez ce décalage ?
01:00:49 On le rappelle, vous avez été vous-même un député sur les bancs de l'Assemblée nationale.
01:00:53 C'est effectivement une envie de fermeté, qui n'est pas nouvelle, de l'opinion publique, des Français, mais pas que.
01:01:00 Quasiment la plupart des peuples européens, et on voit ce qui se passe en particulier dans les peuples nordiques,
01:01:08 et on voit les positions qui ont été prises, et en particulier par le chancelier allemand,
01:01:13 qui voulait plus de, et ça c'était nouveau, plus de retour frontière et plus de fermeté.
01:01:19 Donc on est sur une position de plus en plus ferme de nos opinions publiques,
01:01:23 quelquefois des gouvernements, quelquefois des parlements pour certains pays de l'Europe.
01:01:31 Et c'est quelque chose qui, moi, me semble important, c'est un mouvement qui, d'une manière générale, me semble irréversible.
01:01:37 Et effectivement, je suis d'accord avec vous Thomas, je pense qu'on le reverra dans les votes des européennes assez rapidement, de cette manière-là.
01:01:45 Alors, bien sûr que le projet qui est présenté actuel, même dans sa version entre guillemets "durcie" du Sénat,
01:01:53 ne reflète pas tout ce qui a été dit dans le sondage que vous venez de citer,
01:01:59 mais ce projet-là, dans sa version durcie, comme dans l'autre version d'ailleurs,
01:02:05 propose aussi des avancées qui sont, moi, qui me semblent être majeures,
01:02:10 en particulier pour pouvoir expulser plus facilement des gens ou des jeunes qu'on n'a pas la possibilité d'expulser maintenant.
01:02:18 Et ça, ça serait dommage de s'en passer parce que, tant il est vrai que...
01:02:22 Mieux vaut une petite avancée qu'un statu quo, c'est ce que vous dites.
01:02:24 Exactement. Mieux vaut une avancée, elle n'est pas petite l'avancée, mieux vaut une avancée qu'un statu quo actuel pour pouvoir...
01:02:31 Une avancée, on peut ensuite essayer d'aller plus loin avec notre projet.
01:02:35 Je vous propose que nous nous arrêtions une nouvelle fois sur la question de la primauté du droit français sur le droit européen.
01:02:43 67% des Français sont pour. Un cas concret, nous en parlions tout à l'heure, impossible de renvoyer un migrant,
01:02:49 par exemple, s'il est menacé dans son pays, quel que soit son comportement.
01:02:53 Autre impossibilité, c'est la Convention internationale des droits de l'homme qui interdit cette fois.
01:02:58 Impossible d'envisager le retour de mineurs isolés.
01:03:02 Et on le sait, ils sont de plus en plus nombreux en France, pour certains répartis dans nos campagnes.
01:03:08 Nous allons d'ailleurs en parler avec Cyril Malbert.
01:03:11 Cyril Malbert, il est signataire de la pétition contre le centre d'accueil à Châteauneuve-Grâce, c'est dans le sud.
01:03:18 Alors en quelques mots, depuis le mois de mars, un hôtel s'est progressivement transformé en camp de migrants pour mineurs isolés.
01:03:25 L'hôtel, le seul qui existe dans la zone, est à présent donc un centre d'accueil.
01:03:30 Les touristes ne viennent plus et les riverains sont excédés.
01:03:33 Merci Cyril Malbert d'être en liaison avec nous.
01:03:35 Vous avez témoigné sur notre antenne, notamment la semaine dernière,
01:03:40 pour nous dire combien vous étiez désemparé, vous et les autres habitants de cette commune de 3500 habitants,
01:03:48 par la situation qui n'a toujours pas évolué en une semaine, on imagine ?
01:03:53 Alors non, absolument pas, elle n'a pas évolué, elle n'a pas empiré, c'est déjà une bonne chose.
01:03:58 On continue à faire ce qu'il faut.
01:04:01 J'ai écrit cette semaine au maire de la commune en lui demandant une réunion avec toutes les personnes concernées,
01:04:05 avec la gendarmerie également, avec le département,
01:04:09 je l'ai adressé à M. Charles Dinesy qui finance l'association OULR,
01:04:13 et j'ai demandé aussi à ce que le préfet ou son représentant soit là,
01:04:17 parce que si le département n'est pas au courant des problèmes de sécurité,
01:04:20 parce que dans l'interview de la semaine dernière du Figaro, le département n'était pas au fait de troubles ou de nuisances,
01:04:27 donc si personne n'est au courant, c'est soit la gendarmerie qui ne remonterait pas l'information,
01:04:31 soit le département qui ne fait pas ce qu'il faut.
01:04:35 Donc j'ai demandé une réunion avec toutes les autres.
01:04:38 Vous parlez de danger, lorsque vous parlez de violence, très concrètement,
01:04:42 pour que les téléspectateurs comprennent bien, qu'est-ce que vous vivez au quotidien ?
01:04:48 Alors le petit rappel, il faut savoir que Châteauneuf c'est encore un petit village,
01:04:51 3200-3400 habitants, tout est construit autour d'une charmante petite place,
01:04:56 des petits bâtiments de deux étages, et l'hôtel Campanile se trouve sur cette place-là,
01:05:01 avec des petites maisons jumelées qui sont le bout du jardin de la maison jumelée et la cour suivre de l'hôtel.
01:05:07 Donc vous avez des jardins qui font 20 mètres carrés, 25 mètres carrés.
01:05:11 Je prends l'exemple d'un petit couple qui a acheté charbant,
01:05:14 qui sont arrivés en février avec un petit bébé,
01:05:16 leur but c'était de le mettre dans ce petit lopanterre de 25 mètres carrés,
01:05:19 aujourd'hui ils ne peuvent plus le faire,
01:05:21 ils ne peuvent plus parce que vous avez des migrants qui sont bruyants,
01:05:25 et puis si vous leur demandez de faire moins de bruit,
01:05:27 évidemment vous avez des insultes basiques, racistes, fascistes, tout ce que vous voulez,
01:05:31 de la part des encadrants, c'est surtout ça, eux se permettent,
01:05:34 et donc ces gens ne vivent plus, ils ne peuvent plus vivre,
01:05:37 ils ont acheté un bien, ils sont détés sur 30 ans parfois,
01:05:40 et ils sont obligés de fermer leur volet, de ne pas profiter de leur petit jardin,
01:05:45 et maintenant ça encourage évidemment un trafic de drogue,
01:05:48 parce que sur cette petite place, le soir il y a des gens qui viennent pour dealer,
01:05:53 peut-être recruter du migrant aussi, pour s'en venir de fin de mois,
01:05:58 enfin bon, c'est l'engrenage, et ça, ça ne change pas, c'est toujours pareil.
01:06:02 Alors peut-être une septe dernière question,
01:06:04 c'est le thème qui occupe notre émission ce soir,
01:06:08 demain il y a une commission mixte paritaire sur le projet de loi immigration,
01:06:12 au vu de votre réalité, de ce que vous vivez,
01:06:14 qu'est-ce que vous demandez très clairement, très concrètement à nos gouvernants, aux autorités ?
01:06:19 Je veux dire que si on prend en global l'immigration passée,
01:06:24 on va dire qu'elle a été plus ou moins réussie,
01:06:26 parce qu'on avait les mêmes valeurs, les mêmes besoins,
01:06:29 et on avait les moyens de le faire.
01:06:32 Aujourd'hui on n'a plus de moyens,
01:06:34 on n'a jamais prélevé autant d'impôts aux Français,
01:06:36 et il n'y a rien qui marche,
01:06:38 donc on n'a pas les moyens d'accueillir des gens dignement,
01:06:40 donc d'en faire des bons citoyens,
01:06:42 et c'est malheureusement notre tradition, notre France qui va disparaître,
01:06:46 et la France qui a créé cette immigration réussie,
01:06:50 il y a 30, 40, 50 ans, 60 ans ou plus même,
01:06:53 si demain elle disparaît, la France ne sera plus ce qu'elle est,
01:06:58 c'est-à-dire la France,
01:06:59 donc les Français seront tous des étrangers chez eux.
01:07:01 Merci en tout cas Cyril Malbert d'avoir une nouvelle fois accepté de témoigner,
01:07:04 nous suivons de près la situation à Châteauneuf-Grasse,
01:07:08 dans cette petite commune, merci à vous Xavier Hoffer.
01:07:11 Ma question a longtemps été taboue,
01:07:13 notamment chez les politiques, elles les moins,
01:07:15 Gérald Darmanin a d'ailleurs fait le lien entre immigration et trafic de drogue,
01:07:19 au vu de vos travaux,
01:07:20 aujourd'hui le lien entre immigration, délinquance, criminalité,
01:07:23 il est clair, il est établi ou pas ?
01:07:25 Alors d'abord un avertissement,
01:07:27 comme je vous l'ai dit,
01:07:28 ceux qu'on a vus là sur le film,
01:07:31 là, en train de jouer au football dans la cour,
01:07:34 considérés comme mineurs isolés,
01:07:36 oui, oui, c'est un disciple assez méconnu d'Emmanuel Kant,
01:07:42 qui s'appelait Lichtenberg,
01:07:44 parlait du couteau sans lame à qui on a retiré le manche,
01:07:47 et bien c'est à peu près la même chose,
01:07:49 ils ne sont ni mineurs ni isolés,
01:07:51 parce que ce sont plus de 70% des faux mineurs,
01:07:54 et en plus ils chassent en meute,
01:07:56 vous voyez que ce ne sont ni des mineurs ni des isolés,
01:07:58 dans une majorité des cas,
01:08:00 je parle pour tous les pays du monde,
01:08:01 nous avons des chiffres en Suède, en Grande-Bretagne, en Allemagne,
01:08:04 beaucoup sont des faux mineurs,
01:08:06 voilà, donc qui prétendent ça,
01:08:08 parce que chaque analyse des os des poignets,
01:08:12 ou quoi que ce soit, coûte cher,
01:08:13 et donc ils pensent passer comme ça en douce,
01:08:17 pour mineurs, alors que dans la majorité des cas,
01:08:20 et des fois d'énormes majorités,
01:08:22 je crois que sur les 900 premières vérifications
01:08:25 faites par la préfecture de police de Paris,
01:08:28 il y avait quelque chose comme 56 vrais mineurs,
01:08:30 et les autres ne l'étaient pas,
01:08:31 voilà, donc c'est déjà problématique,
01:08:33 mais le plus grave, c'est la suite,
01:08:36 parce que comme je vous l'ai dit,
01:08:37 une majorité de ce genre-là sont transportés,
01:08:40 transbahutés dans des conditions parfois affreuses
01:08:42 et traumatisantes vers l'Europe par des criminels,
01:08:45 quelle est l'attitude des gangs de passeurs ?
01:08:48 Quelle est l'attitude de ces gangs ?
01:08:50 Elle est toujours et partout la même,
01:08:52 à savoir qu'aucun gang n'a les moyens
01:08:54 de s'affronter directement à l'appareil d'État,
01:08:57 et donc leur stratégie constante
01:08:59 est celle qu'on appelle de l'effet de déplacement,
01:09:02 s'ils ne peuvent pas aller ici,
01:09:03 eh bien ils vont là, ils s'en fichent,
01:09:05 du moment qu'ils laissent quelque part en Europe, c'est bon.
01:09:07 Donc à mesure où les pays durcissent,
01:09:09 eh bien si nous ne durcissons pas,
01:09:11 nous allons hériter de tout le reste, évidemment,
01:09:14 c'est-à-dire que ça va se déporter vers chez nous.
01:09:17 Ça, c'est le premier point.
01:09:19 Le deuxième point...
01:09:20 - Pour la question du lien entre...
01:09:21 - Eh bien évidemment, il est évident,
01:09:23 il est massif,
01:09:24 comment voulez-vous faire venir des gens ?
01:09:26 Alors, une précision importante,
01:09:28 ce que je dis vaut absolument
01:09:31 quelle que soit l'ethnie d'origine du migrant.
01:09:34 Vous avez un exemple classique, énorme,
01:09:37 celui de l'énorme migration vers la côte Est des États-Unis
01:09:41 des Irlandais, vous savez,
01:09:42 les Irlandais, Rouca, avec les yeux bleus, là.
01:09:44 Quand ils sont arrivés vers 1900 et 1910 aux États-Unis,
01:09:49 ils ont collé un tel bazar,
01:09:51 leur criminalité était tellement explosive au New York
01:09:54 qu'encore qu'aujourd'hui, encore aujourd'hui,
01:09:57 vous savez, le mot familier pour désigner le panier à salade,
01:10:00 là où on met les ivrognes qu'on ramasse dans la rue,
01:10:03 là où on met les gens qui sont blessés,
01:10:04 à New York, ça s'appelle "Padiwagan",
01:10:06 le fourgon des Irlandais.
01:10:07 - D'accord.
01:10:08 - Encore aujourd'hui, c'est passé, c'est devenu légendaire.
01:10:10 Alors, c'est pas une question de couleur de peau,
01:10:12 vous mettez des gens dans un pays
01:10:14 où ils ne comprennent pas la langue,
01:10:16 dont ils ne connaissent pas les traditions,
01:10:17 sans encadrement,
01:10:19 et puis vous les laissez dans des situations
01:10:21 où parlant peu ou pas la langue,
01:10:23 même la parlant, comme c'était le cas des Irlandais,
01:10:26 ils n'ont pas d'opportunité de travail,
01:10:28 comment voulez-vous qu'ils vivent ?
01:10:30 C'est enfantin à comprendre.
01:10:31 Voilà, donc oui, le lien est direct,
01:10:33 mais il n'est pas connoté ethniquement.
01:10:35 - Jonathan Sikfu, en entendant Xavier Roffert,
01:10:38 en entendant les témoignages de ce monsieur
01:10:40 tout à l'heure à Château-Neuf-Grâce,
01:10:42 on a quand même le sentiment que le politique,
01:10:43 aujourd'hui, tourne autour du pot,
01:10:45 n'ose pas regarder la réalité en face,
01:10:48 mais pas de manière très concrète,
01:10:51 des solutions pour, justement,
01:10:54 venir au secours,
01:10:56 notamment de ces gens qui vivent dans la terreur,
01:10:59 avec ce centre de migrants.
01:11:01 Est-ce qu'on tourne autour du pot depuis des années, finalement ?
01:11:03 - Oui, vous avez raison, on tourne autour du pot depuis des années.
01:11:06 On voit bien l'extrême frilosité
01:11:08 avec laquelle les responsables politiques de tous bords
01:11:11 abordent, quand ils abordent le sujet,
01:11:14 un manque de courage,
01:11:17 qui s'illustre dans quasiment tous les domaines,
01:11:20 s'illustre dans celui-ci aussi.
01:11:22 Je note, monsieur Hoffer a parlé de New York,
01:11:25 les États-Unis, c'est intéressant,
01:11:28 comme exemple à citer, c'est une démocratie,
01:11:31 c'est un pays qui s'est construit sur l'immigration,
01:11:33 qui s'est construit sur le travail des immigrés,
01:11:36 mais les États-Unis, c'est un pays où,
01:11:38 si vous rentrez illégalement,
01:11:39 vous ne serez jamais naturalisé,
01:11:41 aujourd'hui encore.
01:11:43 Donc, il n'est pas antidémocratique,
01:11:45 ce n'est pas sombrer dans la pire
01:11:48 des dictatures qui soient,
01:11:50 que d'exiger, d'être exigeant,
01:11:52 envers les personnes qui viennent chez nous.
01:11:55 Et il y a un nombre de filières possibles,
01:11:58 comme je crois que Gérald Darmanin
01:12:01 le détaillait ici même, il y a quelques jours,
01:12:04 il parlait par exemple des visas étudiants,
01:12:07 il y a plus de 100 000 visas étudiants
01:12:09 qui sont délivrés chaque année.
01:12:10 Et sur ces 100 000, le ministre de l'Intérieur
01:12:12 faisait comprendre très clairement
01:12:14 que tous ne respectent pas
01:12:17 la validité de leur visa.
01:12:20 Vous avez un communiqué très intéressant
01:12:23 des présidents d'universités ce dimanche,
01:12:26 qui s'opposent à ce projet de loi,
01:12:28 en disant "mais il n'y a pas assez
01:12:30 de visas étudiants, on veut faire payer
01:12:32 les étudiants avec un gage de billets retour, etc."
01:12:35 C'est scandaleux, la France manque
01:12:37 à tous ses engagements, etc.
01:12:38 Donc d'un côté, vous avez les universités,
01:12:40 vous avez le MEDEF,
01:12:42 mais ça c'est une marotte de tous les patronats
01:12:44 à travers le monde,
01:12:46 vous demandez toujours plus de main-d'oeuvre étrangère.
01:12:48 Donc si vous voulez, vous avez tout un contexte
01:12:52 qui s'articule très bien d'ailleurs,
01:12:54 mais qui permet de ne pas gratter,
01:12:57 de ne pas toucher là où ça gratte.
01:12:59 Jean-Michel Fauvergne, c'est vrai qu'on a des lois
01:13:02 qu'on n'applique pas au fond finalement non plus en France.
01:13:05 On ne montre pas notre fermeté,
01:13:07 et ça crée un appel d'air.
01:13:09 Alors c'est vrai qu'on a cette problématique-là,
01:13:12 c'est-à-dire que des lois on en a dans tous les domaines,
01:13:15 on en a pris dans le domaine de l'immigration,
01:13:17 et c'est vrai qu'on les applique peu ou on ne les applique pas.
01:13:19 Parce qu'on a une opinion publique aussi derrière
01:13:21 qui contraint le...
01:13:23 On dit que le politique est lâche, certes,
01:13:27 mais il y a l'opinion publique derrière
01:13:29 qui va de droite et de gauche
01:13:31 et qui contraint à un certain moment...
01:13:33 Aujourd'hui, on est sur une position de fermeté
01:13:36 de nos opinions publiques,
01:13:38 et pas que des nôtres de l'ensemble des pays européens,
01:13:40 je le disais tout à l'heure.
01:13:42 Pourquoi ? Parce qu'on arrive à un seuil
01:13:45 qui n'est plus acceptable par l'ensemble de la population.
01:13:49 Et donc, on doit arriver sur des mesures importantes.
01:13:52 Et la première des mesures importantes,
01:13:54 c'est effectivement, on parlait tout à l'heure
01:13:56 de la connotation du lien entre l'immigration et la criminalité.
01:14:01 Il existe, évidemment,
01:14:03 il n'y a pas que des criminels étrangers,
01:14:05 il y a aussi des criminels français,
01:14:07 mais il y a des criminels étrangers.
01:14:09 Et cette connotation-là, c'est ce qu'on appelle
01:14:11 l'immigration agressive, celle qui vient pour faire des délits
01:14:15 ou parce que, pour se maintenir sur le territoire,
01:14:17 elle est obligée de faire des délits,
01:14:19 cette immigration-là, il faut travailler dessus
01:14:22 et travailler sur les expulsions.
01:14:24 Et ce projet de loi, en termes d'expulsion,
01:14:26 c'est quelque chose d'intéressant.
01:14:28 Donc, ce serait dommage de ne pas le...
01:14:30 Muriel Wakin-Melki.
01:14:32 Moi, juste une petite observation,
01:14:34 j'apporte à mon petit niveau.
01:14:37 J'ai une expérience en droit pénal des mineurs.
01:14:39 Donc, je vois à peu près comment ça fonctionne
01:14:41 sur la délinquance,
01:14:43 sur les difficultés qu'on a en France
01:14:45 à encadrer les jeunes mineurs au niveau délinquance.
01:14:48 Et pour ceux qui font aussi des passages à l'acte criminel.
01:14:50 Ça veut dire quoi, en clair ?
01:14:52 On manque de moyens financiers, de manière certaine.
01:14:55 On a véritablement un problème de moyens financiers,
01:14:58 un problème de moyens humains également,
01:15:00 puisqu'on manque d'éducateurs, on manque de centres,
01:15:02 on manque de magistrats, on manque de greffiers.
01:15:04 Et toute cette problématique-là, elle existe encore plus
01:15:07 en matière de mineurs isolés.
01:15:09 C'est-à-dire que pour prendre en charge des mineurs isolés,
01:15:12 il faut également des moyens financiers,
01:15:15 si tant est qu'on ait envie de les prendre en charge.
01:15:17 Après, pour répondre à la question que vous posiez
01:15:19 sur la corrélation entre les mineurs isolés
01:15:22 et la délinquance et la criminalité,
01:15:24 il y a un problème de valeurs.
01:15:26 Il y a un problème de valeurs que ces mineurs isolés n'ont pas,
01:15:29 qui ne sont pas des valeurs communes
01:15:31 avec nos valeurs occidentales.
01:15:32 Et c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles
01:15:34 on observe autant de passages à l'acte délinquants
01:15:36 ou criminels chez eux.
01:15:37 - Nous marquons une très courte pause.
01:15:39 Nous revenons dans un instant et nous entendrons vos réponses.
01:15:42 Vous avez été très nombreux à participer,
01:15:44 à répondre à notre demande.
01:15:46 Et cette question, seriez-vous favorable
01:15:48 à un référendum sur l'immigration ?
01:15:50 Les Français doivent-ils s'exprimer dans les urnes ?
01:15:52 Sur quelles questions vous nous avez répondu ce soir ?
01:15:55 Vos réponses dans quelques instants,
01:15:57 dans la quatrième partie de Punchline Weekend.
01:15:59 Nous revenons dans un instant à tout de suite sur CNews.
01:16:01 [Musique]
01:16:05 - Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend.
01:16:07 Bienvenue, si vous nous rejoignez, pour cette dernière partie.
01:16:10 Pour vous accompagner ce soir, Muriel Ouagnin-Melki,
01:16:13 entourée de Jean-Michel Fauvert et de Xavier Roffert.
01:16:15 Thomas Bonnet est également avec nous, tout comme Jonathan.
01:16:18 Sigsou, dans un instant, nous poursuivons notre échange
01:16:21 sur l'immigration, mais avant, le rappel
01:16:24 des toutes dernières informations.
01:16:26 C'est avec vous, Maureen Vidal.
01:16:28 - Une manifestation pro-Palestine se déroule à Paris,
01:16:31 à l'appel du Collectif National pour une paix juste et durable
01:16:34 entre Palestiniens et Israéliens.
01:16:36 Ils exigent un cessez-le-feu total, immédiat et permanent.
01:16:40 Plusieurs manifestants ont brandi des pancartes
01:16:42 dénonçant un génocide à Gaza et appelant à stopper
01:16:44 le massacre des Palestiniens.
01:16:46 Cinq Palestiniens ont été tués dans le camp de réfugiés
01:16:49 de Tulkarem, en Cisjordanie, lors d'un raid de l'armée israélienne.
01:16:53 Ça a l'indiquer avoir mené des opérations aériennes
01:16:56 sur plusieurs groupes terroristes armés qui ont tiré,
01:16:58 lancé des explosifs et mis les troupes en danger.
01:17:01 Au cours de l'opération, au moins quatre terroristes ont été tués
01:17:04 et d'autres ont été blessés, affirme l'armée israélienne,
01:17:07 qui précise aussi avoir arrêté quatre personnes
01:17:09 et saisi des armes.
01:17:11 La chef de la diplomatie française, Catherine Colonna,
01:17:14 en visite en Israël, a déclaré que les attaques en mer rouge
01:17:17 perpétrées par des rebelles outils du Yémen
01:17:19 ne peuvent rester sans réponse.
01:17:21 Plusieurs géants du transport maritime mondial
01:17:23 ont annoncé vendredi et samedi suspendre en raison du danger
01:17:26 le passage de leur navire en mer rouge,
01:17:28 une route commerciale majeure.
01:17:30 - Merci beaucoup, Maureen Vidal,
01:17:33 que vous retrouverez à 19h, l'heure de votre rendez-vous
01:17:37 du dimanche soir, le face-à-face avec Gilles,
01:17:39 William, Goldnadel et Julien Drayan.
01:17:41 Pas manquer sur CNews dans une demi-heure.
01:17:44 Maintenant, nous poursuivons notre échange
01:17:46 sur la question de la loi immigration,
01:17:48 à la veille de la commission mixte paritaire,
01:17:50 sous le regard d'une autre situation.
01:17:52 Nous sommes revenus cette semaine sur l'enfer
01:17:55 des habitants de Calais qui voient des flux de migrants
01:17:58 souhaitant rejoindre le Royaume-Uni,
01:18:01 et ce depuis des années maintenant.
01:18:03 Gérald Darmanin s'y est rendu vendredi,
01:18:05 vous avez pu le suivre sur notre antenne,
01:18:07 et il a soulevé la question cruciale des passeurs.
01:18:09 Question qui est en jeu.
01:18:11 91% des Français estiment que ces passeurs
01:18:14 qui aident les étrangers à venir en France
01:18:16 de manière illégale doivent être considérés
01:18:18 comme des criminels.
01:18:20 C'est d'ailleurs ce qu'a annoncé Gérald Darmanin vendredi.
01:18:23 C'est sa volonté en tout cas.
01:18:25 Hier soir, l'avocat Vincent de Lamorandière
01:18:27 décrivait sur notre antenne l'ampleur du phénomène,
01:18:31 puisque lui-même a été amené à défendre des passeurs.
01:18:34 Écoutez-le.
01:18:35 Quand les chefs de ces réseaux de passeurs
01:18:38 se font attraper, la réaction pénale
01:18:40 est déjà assez forte.
01:18:42 C'est-à-dire qu'on est très loin des critères
01:18:44 habituels de détermination de la peine.
01:18:46 On commence avec des peines fermes de 3 ans, 4 ans,
01:18:48 même pour des personnes qui sont simplement
01:18:50 à la limite entre des migrants qui espèrent
01:18:54 eux-mêmes faire passer une soeur, une cousine
01:18:57 en Angleterre ou passer eux-mêmes un peu plus tard
01:18:59 et qui font un peu le relais téléphonique
01:19:01 entre une partie de la population et les passeurs.
01:19:04 Donc il y a déjà une réaction pénale, c'est vrai.
01:19:07 Mais en fait, il est impossible de stopper
01:19:10 ce mécanisme-là parce qu'il y a un tel engouement
01:19:14 pour l'Angleterre, il y a quelque chose
01:19:16 d'un miroir aux alouettes, si vous voulez,
01:19:19 un désir de chez les migrants d'aller en Angleterre.
01:19:22 Peut-être pour bien comprendre ce qui se joue,
01:19:24 Xavier Roffert, quand on parle des passeurs,
01:19:27 on est face à une véritable mafia au fond,
01:19:29 c'est ça dont il s'agit.
01:19:31 Il faut faire attention au terme.
01:19:33 Une mafia, elle existe dans la profondeur historique.
01:19:36 Il y en a 10 dans le monde.
01:19:37 Elles sont enracinées, pratiquement indéracinables
01:19:40 et personne n'a jamais réussi à les déraciner.
01:19:44 Mais rassurez-vous, il y en a une dizaine dans le monde
01:19:46 et pas plus.
01:19:47 Ce sont des trafics criminels, mais on est en plein
01:19:50 dans la définition même du crime organisé transnational.
01:19:55 Plus de trois individus partagent des responsabilités,
01:19:58 partagent du butin.
01:19:59 Nous avons pour l'essentiel affaire
01:20:02 à deux populations criminelles.
01:20:04 La première, quand je vous parlais des gens
01:20:06 qui ont été aguerris, vous savez,
01:20:08 et qui ont acquis une...
01:20:09 C'est des Kurdes d'Irakiens, des gangs Kurdes Irakiens,
01:20:13 anciens guerrieros, Peshmerga ou autres,
01:20:16 qui sont venus s'installer là et qui font tout un travail
01:20:20 de propagande sur les réseaux sociaux
01:20:23 avec des publicités alléchantes.
01:20:25 "Venez, vous allez voir tout de suite,
01:20:27 vous aurez un job, etc."
01:20:28 Il y a de la concurrence entre ces gangs-là,
01:20:31 parce que contrairement à la formule utilisée maintenant
01:20:34 un peu trop facilement, ce ne sont pas des réseaux.
01:20:36 L'EDF, c'est un réseau.
01:20:38 OK, mais là, ce sont des gangs avec des bandits,
01:20:40 des bandits, des gens qui tirent 100% de leurs ressources
01:20:43 d'activités criminelles.
01:20:45 Le trafic des êtres humains est un crime prévu
01:20:49 par le code pénal français,
01:20:52 qui vous conduit, si tant est que la justice
01:20:55 fasse bien son boulot, à une cour d'assise.
01:20:58 Donc voilà, c'est ça.
01:20:59 Donc on a des affaires à des gangsters.
01:21:01 Ces gens-là, regardez les images,
01:21:03 on a 50 ou 60 individus,
01:21:06 gagnent des millions d'euros par mois,
01:21:08 et après ça, tout cela retourne au pays
01:21:11 pour y bâtir des villas ou des palais somptueux.
01:21:14 C'est ça, pour les têtes de réseau,
01:21:16 pour les pauvres malheureux qui sont utilisés à la base.
01:21:18 Donc c'est une activité criminelle organisée,
01:21:21 et ça n'est rien d'autre.
01:21:23 Ça n'est rien d'autre.
01:21:24 Deuxième catégorie de criminels, les Albanais.
01:21:27 Et maintenant, la migration est tellement énorme
01:21:30 entre la Grande-Bretagne,
01:21:32 enfin de l'Albanie aux États-Unis,
01:21:34 que des villages albanais entiers,
01:21:36 c'est tout petit l'Albanie,
01:21:38 c'est plus petit que le département de la Gironde,
01:21:40 et il doit rester encore 3 millions et quelques d'habitants là-dessus,
01:21:44 et tout ça est en train de passer par villages entiers
01:21:47 jusqu'à la Grande-Bretagne.
01:21:48 À l'heure actuelle, dans la presse britannique de ce matin,
01:21:52 il y avait des photos et des vidéos
01:21:56 prises sur les réseaux sociaux,
01:21:58 on voit des gangs avec le drapeau albanais,
01:22:00 10 kilos de cocaïne devant eux,
01:22:02 des liasses de billets,
01:22:03 en train de narguer la police britannique,
01:22:05 parce que les pauvres ne sont vraiment pas à niveau.
01:22:08 C'est ça, c'est un trafic criminel
01:22:10 contre lesquels les polices européennes
01:22:12 sont encore trop désarmées.
01:22:14 Europol n'est qu'une aimable agence de coordination,
01:22:19 si vous voulez.
01:22:20 Donc une police désarmée, Jean-Michel Fauver,
01:22:22 ça veut dire que criminaliser les passeurs,
01:22:24 aujourd'hui c'est un délit,
01:22:25 ça ne changerait pas grand-chose finalement.
01:22:27 Alors une police désarmée,
01:22:29 permettez-moi de revenir là-dessus,
01:22:31 je vais parler pour la France,
01:22:33 la France possède un office central
01:22:35 qui s'appelle l'Ultim,
01:22:36 l'office de lutte contre le trafic des migrants.
01:22:38 Vous y avez travaillé ?
01:22:39 Il s'appelait autrement à l'époque,
01:22:41 mais je l'ai commandé.
01:22:42 Elle a des brigades mobiles de recherche
01:22:44 dans tout le territoire national,
01:22:46 qui travaillent en coordination avec l'office central,
01:22:49 et chaque année il y a des résultats
01:22:51 probants en matière d'arrestation.
01:22:53 En plus, il y a une vraie coopération européenne,
01:22:57 y compris sous l'égide d'Europol,
01:22:59 au Régiste,
01:23:00 une vraie coopération européenne avec tout le monde,
01:23:02 sauf, sauf, avec le Royaume-Uni.
01:23:05 Le Royaume-Uni n'a jamais coopéré.
01:23:07 Et pourtant, dans le Royaume-Uni,
01:23:08 en tout cas, pendant que j'y étais,
01:23:10 ça date d'il y a 12-13 ans,
01:23:12 et en tout cas, pourtant,
01:23:13 le Royaume-Uni avait les financiers
01:23:15 qui se trouvaient chez eux,
01:23:16 et l'organisation venait de chez eux.
01:23:18 Je rajoute aussi que les étrangers
01:23:22 sont trafiqués par des gens
01:23:24 globalement de la même origine qu'eux.
01:23:27 Les Chinois trafiquent les Chinois,
01:23:29 les Kurdes, les Kurdes, etc.
01:23:31 Mais c'est un trafic international.
01:23:33 Et Xavier Reffert a raison de le dire.
01:23:36 Maintenant, pour l'instant,
01:23:38 on est sur du délit.
01:23:41 Et les peines, contrairement aux témoins qu'on a vus,
01:23:46 moi, je n'ai jamais vu des peines extraordinaires.
01:23:49 Trois ans, quatre ans de prison,
01:23:50 vous n'avez jamais vu ça ?
01:23:51 Oui, je n'ai jamais vu ça.
01:23:52 Je veux dire, il y a 12 ans de ça,
01:23:54 alors peut-être que les choses ont changé,
01:23:55 mais je le saurais, je n'ai jamais vu ça.
01:23:58 Et le travail de moi et de moi d'enquêteur policier
01:24:02 n'était pas récompensé par des peines de ce type-là,
01:24:05 à part quelques cas exceptionnels.
01:24:07 Donc, criminaliser ça, je suis d'accord,
01:24:12 parce qu'il s'agit quand même de la vie d'êtres humains,
01:24:15 c'est du trafic d'êtres humains.
01:24:16 Donc, criminaliser ça, je suis tout à fait d'accord.
01:24:18 Sauf qu'une fois qu'on aura criminalisé ça,
01:24:21 il faudra que la justice applique ces lois-là
01:24:25 et de manière ferme.
01:24:28 Et c'est toujours la même problématique.
01:24:30 Et on aura besoin aussi d'une coopération internationale.
01:24:33 Oui, évidemment.
01:24:34 Au niveau justice.
01:24:36 Intéressons-nous à présent peut-être à un autre angle mort
01:24:40 de cette loi immigration.
01:24:41 Nous l'évoquions tout à l'heure avec vous, Thomas.
01:24:44 Une mesure pourtant plébiscitée par les Français
01:24:47 dans le sondage CNews Europe 1, le JDD.
01:24:49 71% des sondés souhaitent la rupture de l'accord de 1968
01:24:54 avec l'Algérie.
01:24:55 Alors, c'est un accord, rappelons-le,
01:24:57 qui relève du droit international et non de la loi ordinaire.
01:25:00 Thomas Bonnet, c'est ce qui explique aussi
01:25:02 qu'il n'est pas dans ce projet de loi immigration.
01:25:04 Il facilite l'installation des Algériens sur le sol français
01:25:07 signé en 1968, alors que la France manquait de main-d'oeuvre.
01:25:11 C'est un peu ça qu'on peut retenir, Thomas Bonnet,
01:25:13 pour grossir le trait.
01:25:15 Oui, il s'agit pour résumer d'une exemption
01:25:17 pour les ressortissants algériens d'un certain nombre
01:25:19 de dispositifs légaux.
01:25:20 Si bien que, encore une fois, ce projet de loi immigration,
01:25:23 pour certains de ses points, ne s'appliquera pas
01:25:25 aux ressortissants algériens.
01:25:27 C'est pour ça qu'on a remis, évidemment,
01:25:28 l'accord franco-algérien sur le devant de la scène récemment,
01:25:31 parce qu'il y a aussi, évidemment, beaucoup de ressortissants
01:25:33 algériens dans les filières de migration.
01:25:36 Lorsqu'il a été débattu, ce qui est ressorti des débats,
01:25:39 c'est que c'était, évidemment, du ressort plutôt du chef de l'État
01:25:42 que de l'Assemblée nationale de légiférer,
01:25:44 en tout cas de décider s'il fallait revenir ou pas
01:25:46 sur cet accord franco-algérien.
01:25:48 Accord qui a été signé, évidemment, dans les années 60,
01:25:51 dans un contexte très particulier et très différent d'aujourd'hui.
01:25:54 Contexte différent, Jonathan Cixous.
01:25:56 Alors, à l'heure où le projet de loi promet de durcir
01:25:59 la vérification des conditions d'intégration,
01:26:01 est-ce que, justement, le moment n'est pas venu
01:26:04 de renégocier cet accord ?
01:26:05 Est-ce que le chef de l'État français pourrait s'en emparer, Emmanuel Macron ?
01:26:09 Évidemment que la réponse est oui,
01:26:11 mais vous imaginez bien que la force,
01:26:14 la charge symbolique de ce texte
01:26:17 est hautement explosive.
01:26:20 Parallèlement à ça, paradoxalement à cela,
01:26:23 plus la France est faible vis-à-vis de l'Algérie,
01:26:26 plus on se fait insulter, plus on se fait traîner dans la boue.
01:26:29 Et il y a un rapport de force
01:26:32 qui l'est une obligation, une nécessité d'inverser
01:26:35 ou du moins d'équilibrer, pour être diplomate,
01:26:39 afin que la France ne soit plus le paillasson de l'Algérie.
01:26:43 On comprend qu'en 68, pour diverses raisons,
01:26:46 ça a été signé,
01:26:48 mais aujourd'hui c'est un absolu bêtise, me semble-t-il.
01:26:53 J'en profite pour ajouter juste un point
01:26:56 sur l'une des questions que pose le sondage,
01:26:59 qui montre que beaucoup de Français souhaitent la fin du droit du sol.
01:27:02 Vous l'est simplement rappelé en quelques secondes,
01:27:05 que le droit du sol n'existe pas partout en France.
01:27:09 À Mayotte, le droit du sol n'existe pas.
01:27:12 Et c'est pourtant la France.
01:27:13 Et on m'a appris que la République est une et indivisible.
01:27:16 Vous voulez nous dire par là que ce serait possible sur le sol français ?
01:27:19 Si c'est possible à Mayotte, effectivement.
01:27:21 Ça existe déjà dans la loi française.
01:27:23 Il n'y a aucune raison de ne pas demander l'application
01:27:26 sans autre département.
01:27:29 Mayotte étant le 101ème.
01:27:31 Problématique. Intéressant de soulever par Jonathan Sixou.
01:27:34 Peut-être pour revenir sur l'accord franco-algérien,
01:27:36 vous l'y réagir, Jean-Michel Fauvert,
01:27:38 je vous donnerai la parole, Xavier Hofer.
01:27:39 Vous connaissez bien l'Algérie, justement.
01:27:41 Peut-être appuyons-nous sur cette rencontre de Benoît Payan,
01:27:45 le maire de Marseille, avec l'ambassadeur Saïd Moussi.
01:27:48 Dans ce contexte-là, il a rappelé les liens très forts
01:27:51 entre Marseille et l'Algérie.
01:27:52 Voilà ce qu'il a déclaré aujourd'hui au journal La Provence.
01:27:55 Je pense que la France doit regarder aujourd'hui son passé
01:27:57 de manière très claire et aussi son avenir,
01:27:58 qui passe par une coopération et des liens forts avec l'Algérie.
01:28:02 Donc pas question de rupture de cet accord pour Benoît Payan.
01:28:06 C'est ce qu'on comprend.
01:28:07 En regardant sincèrement notre passé, en connaissant notre présent,
01:28:10 nous sommes capables de préparer l'avenir en se tenant la main
01:28:12 dans le cadre des liens économiques, culturels
01:28:14 ou encore universitaires.
01:28:16 Et pour terminer, quand on est Français, quand on est Marseillais,
01:28:18 il faut se dire qu'on a des choses à apprendre de l'Algérie.
01:28:21 Marseille est la plus grande ville algérienne de France
01:28:23 car elle a été fabriquée par cette histoire-là.
01:28:25 Est-ce que ce n'est pas un peu naïf tout cela, Jean-Michel Fauvéry ?
01:28:28 C'est des choses qu'on a déjà entendues de la part d'autres hommes politiques
01:28:32 ou d'une manière plus générale.
01:28:35 Moi, ce qui me semble important, c'est qu'à un certain moment,
01:28:39 il y a eu des accords qui ont eu lieu en 68.
01:28:43 C'était des accords avec des avantages réciproques.
01:28:47 C'est-à-dire, d'un côté, on récupérait de la main-d'œuvre.
01:28:50 De l'autre côté, comme quoi déjà à l'époque,
01:28:52 on avait besoin de main-d'œuvre extérieure.
01:28:54 Et de l'autre côté, on facilitait les passages
01:28:58 et la vie des Algériens sur notre territoire national.
01:29:02 Mais c'était à une autre époque, à une époque où ces accords étaient respectés.
01:29:06 J'ai essayé de voir le contrepoids de ces avantages
01:29:10 que l'on donne aux Algériens.
01:29:12 J'ai gratté un peu partout sur Internet.
01:29:14 Je n'ai pas trouvé quel est ce qu'on demande aux Algériens
01:29:19 en échange de ce don, de cet avantage qu'on leur donne.
01:29:25 - 885.100 ressortissants algériens en 2021,
01:29:28 la communauté introgère la plus importante de France.
01:29:31 - Sauf que ce qu'on pourrait leur demander, ce qu'on leur a demandé,
01:29:33 c'est quand même de faire des laissés-passer consulaires
01:29:36 pour qu'on puisse renvoyer nos OQTF chez eux d'une manière générale.
01:29:40 - Et s'y opposent formellement.
01:29:42 Donc à un certain moment, il faut se poser la question.
01:29:43 - Xavier Roffert, vous connaissez bien l'Algérie.
01:29:45 Je le disais il y a un instant, vous y avez travaillé,
01:29:48 notamment installé en tout cas des écoles là-bas, me semble-t-il.
01:29:51 - Enseigné et fait des conférences.
01:29:55 - Enseigné et fait des conférences, pardonnez-moi pour être plus précis.
01:29:59 En tout cas, on voit un sujet hautement sensible diplomatiquement.
01:30:02 Est-ce que la France est le paillasson de l'Algérie ?
01:30:05 Je reprends ce que disait Jonathan Cixous il y a un instant.
01:30:08 - Quand on va là-bas, nous, alors premièrement,
01:30:11 j'ai eu un nombre important d'Algériens à l'Institut de Criminologie comme étudiants.
01:30:19 Plusieurs ont acquis des positions importantes dans le pays
01:30:24 et même très importantes pour certains d'entre eux,
01:30:27 de rang quasiment ministériel, voyez-vous, dans des services de l'État important.
01:30:33 J'ai été sur place, je les ai vus.
01:30:36 En ce qui me concerne, vous savez, les criminologues,
01:30:39 on ne passe pas notre temps à voir des gentils comme tous ceux qui sont autour de cette table.
01:30:43 On voit aussi des méchants, donc nous ne sommes pas naïfs.
01:30:46 Mais jamais en Algérie, jamais une seule fois,
01:30:50 que ce soit des magistrats, des policiers, des gens du renseignement,
01:30:53 des militaires, des gendarmes, des gens du régime,
01:30:56 jamais une fois on est revenu sur les histoires du passé colonial.
01:31:00 Je crois qu'ils s'en foutent à 99%.
01:31:04 Une fois où j'étais à l'académie où on forme la gendarmerie nationale algérienne
01:31:09 pour taquiner le colonel qui m'accompagnait pour visiter,
01:31:12 je lui ai montré des bouquins sur la table qui étaient tous écrits en français.
01:31:17 Alors je lui ai dit "ah bon, alors l'arabisation etc."
01:31:19 Il me dit "oui parce que les colonels ils ont de la politique,
01:31:21 nous on s'en fout, on fait comme on a l'habitude de faire etc."
01:31:24 Je crois qu'il y a un cinéma mémoriel qui sert naturellement à impressionner les gens
01:31:29 parce que ça marche, hein.
01:31:31 Vous voyez la première chose que fait M. Macron quand il arrive par là,
01:31:34 il précipite en disant "oh là là, génocide etc."
01:31:37 Les gens sont éberlués.
01:31:39 Ils se disent "on n'avait jamais demandé ça".
01:31:41 Sur place, ça ne se passe pas du tout pareil.
01:31:44 Et deuxième point qui est important, c'est que je crois avoir compris,
01:31:49 mais c'est très discret, qu'il y a au niveau du président de la République française
01:31:55 et de son homologue algérien, un système de correspondance et d'échange
01:32:00 qui n'existe qu'entre la France et l'Algérie,
01:32:04 qui fait l'ambassade d'Algérie à Paris.
01:32:06 C'est quelque chose de spécial par rapport aux autres.
01:32:09 D'accord, secret si je puis dire ?
01:32:11 Je ne suis pas le président de la République, ça se saurait,
01:32:15 et encore moins, mais on croit, voilà, il y a des échanges qui existent.
01:32:20 Et deuxièmement, n'oublions pas une chose,
01:32:23 que sur le continent africain, l'Algérie a été le premier grand pays africain
01:32:28 à obtenir son indépendance, qu'il a invité chez lui par la suite
01:32:32 tous les mouvements de libération qui eux-mêmes ont pris le pouvoir
01:32:36 dans les pays africains, et pour parler gentiment,
01:32:39 l'influence de l'Algérie, quelle qu'elle soit, j'espère être assez clair,
01:32:45 est très importante sur le continent africain,
01:32:47 c'est un pays qui a une grande influence géopolitique.
01:32:50 Donc il faut réfléchir à deux fois avant de se fâcher avec.
01:32:55 Voilà, ce que je dis n'est pas politique, c'est technique.
01:32:59 Je voulais juste faire une remarque concernant l'une des citations
01:33:02 de Benoît Payan que vous avez montré.
01:33:04 Il dit que Marseille est la plus grande ville algérienne de France,
01:33:08 ça passe comme une lettre à la poste, je trouve ça assez extraordinaire.
01:33:13 Le maire socialiste de Marseille peut tenir ses propos,
01:33:16 dit par d'autres, si d'autres d'ailleurs pouvaient le dire.
01:33:20 Marseille est la plus grande ville algérienne en France,
01:33:22 c'est vrai que lorsque Marine Le Pen, si c'était Marine Le Pen
01:33:25 qui avait tenu ses propos, ou M. Darmanin, effectivement,
01:33:28 on imagine les réactions.
01:33:30 Il nous reste quelques minutes, le temps d'écouter nos téléspectateurs.
01:33:34 Vous avez été très nombreux à nous répondre ce soir,
01:33:37 nous vous posions la question dans le contexte de ces débats
01:33:41 autour du projet de loi immigration.
01:33:43 Nous vous avons posé cette question.
01:33:45 Est-ce que vous seriez favorable à un référendum sur l'immigration ?
01:33:48 Est-ce que les Français doivent s'exprimer dans les urnes ?
01:33:51 On écoute quelques-unes de vos réponses.
01:33:54 Au point où nous en sommes arrivés, la parole de venir au peuple,
01:33:58 c'est un sujet de société, c'est un sujet de civilisation.
01:34:02 Il n'est absolument pas admissible que l'on n'aille pas vers le peuple
01:34:05 pour une décision aussi importante.
01:34:07 On doit y arriver, il faut absolument que les Français
01:34:10 prennent position, que cette loi soit votée,
01:34:12 mais qu'elle soit constitutionnelle, de façon à ce qu'on n'y revienne plus.
01:34:18 Je suis favorable à ce qu'on soit interrogé sur l'immigration.
01:34:23 Il faut qu'on puisse dire, s'arrêter, prendre le temps de réfléchir,
01:34:28 mettre dehors ce qu'on ne veut pas, réfléchir à ce qu'on veut
01:34:32 et comment les faire venir.
01:34:34 Nous avons besoin d'un référendum, ça ne peut pas être en catémini.
01:34:38 Revenons aux questions essentielles pour arrêter d'alimenter ces réseaux de passeurs.
01:34:44 Je pense que l'ensemble des Français seraient contre l'immigration,
01:34:47 qui actuellement appauvrit notre pays plus que l'enrichit.
01:34:52 L'immigration dessert plus l'Etat français qu'autre chose.
01:34:57 Merci à tous les téléspectateurs de CNews d'avoir joué le jeu
01:35:01 et souvent de beaucoup de bon sens dans les réponses.
01:35:03 Est-ce qu'on observe aussi des téléspectateurs qui sont assez éclairants,
01:35:06 qui demandent effectivement, au vu des enjeux, un référendum,
01:35:12 qui n'est pas à l'ordre du jour, on le rappelle.
01:35:14 Oui, alors ce qu'on entend parfois comme argument pour s'opposer à un référendum,
01:35:18 c'est que les Français auraient tranché lors de l'élection présidentielle
01:35:20 et qu'en clair, ils auraient choisi le programme d'Emmanuel Macron.
01:35:24 C'est oublier un peu rapidement les conditions de la dernière élection présidentielle.
01:35:27 Beaucoup ont aussi choisi un peu par défaut et donc je crois qu'il serait de bon ton
01:35:33 de consulter une bonne fois pour toutes les Français sur ce sujet qui est majeur.
01:35:36 Un dernier mot, Thomas Bonnet, nous arrivons au terme de cette émission.
01:35:39 Pour se projeter, Elisabeth Borne, qui va recevoir ce soir des dirigeants républicains à Matignon,
01:35:43 elle va essayer d'arracher des concessions pour parvenir à une version du texte,
01:35:47 je vous le rappelle, qui sera voté demain en commission mixte paritaire.
01:35:50 Quel scénario possible en quelques secondes, Thomas ?
01:35:53 Alors ce soir, c'est la réunion de la dernière chance à Matignon.
01:35:56 Elisabeth Borne va tenter d'obtenir un compromis avec la droite
01:35:59 pour faire bouger le texte dès qu'il a été adopté par le Sénat,
01:36:03 essayer de ne pas fracturer sa majorité.
01:36:06 Demain, 17h à l'Assemblée nationale, à huis clos,
01:36:09 7 sénateurs, 7 députés qui représentent les sensibilités politiques du Parlement vont se réunir,
01:36:14 tenter d'obtenir un texte. Ce ne sera pas à la fin du chemin.
01:36:18 Si jamais cette commission mixte paritaire aboutit à un texte, il faut encore qu'il soit voté,
01:36:22 à la fois au Sénat et à l'Assemblée.
01:36:24 Ce sera mardi si jamais cette commission mixte paritaire est conclusive.
01:36:28 On va suivre ça demain.
01:36:30 Difficile aujourd'hui de se prononcer sur l'issue de cette crise politique.
01:36:34 On entend un peu tout et son contraire.
01:36:35 - Et vous resterez, mon cher Thomas, bien évidemment très attentif à tout cela pour les téléspectateurs de CNews.
01:36:40 Un grand merci, ma chère Muriel Ouekny, Melki d'avoir été avec nous.
01:36:43 Merci Jean-Michel Fauvert, Xavier Ruffert, un grand merci.
01:36:46 Merci à vous, mon cher Thomas, vous avez tous été passionnants.
01:36:49 Jonathan Cixous également. J'en profite, je rappelle votre dernier livre,
01:36:52 "Vivre en ville", Jonathan Cixous, vous a reçu le prix de "Temps retrouvé",
01:36:56 mention spéciale du jury. Bravo.
01:36:59 - Merci Olivier. - C'est passionnant.
01:37:01 - Effectivement, "Vivre en ville", non merci. Et pourtant, lisez le livre de Jonathan Cixous.
01:37:05 Excellente soirée sur notre antenne. Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:37:10 L'actualité continue. Rendez-vous à ne pas manquer tout de suite, Julien Drey, Gilles William, Golnadel.
01:37:15 C'est le face-à-face, le tout, orchestré par Elodie Huchard.
01:37:18 Restez avec nous sur notre antenne. À très vite.
01:37:20 ...

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