• il y a 9 mois
Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 -Bienvenue dans "Punchline Week-end".
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h pour vous livrer l'information,
00:00:08 la décrypter, l'analyser, débattre avec nos invités.
00:00:11 Je vous les présente dans un instant.
00:00:13 Mais avant, au sommaire de l'émission,
00:00:16 la visite de Gérald Darmanin il y a quelques minutes
00:00:19 dans le Doubs, à Besançon, après une opération placenet,
00:00:22 l'opération voulue par le gouvernement
00:00:24 pour lutter en profondeur contre les trafics de drogue
00:00:28 qui ont reparti en France. Le ministre de l'Intérieur
00:00:31 annonce 323 interpellations et 3000 contrôles en 2023 à Besançon.
00:00:34 Mais est-ce de la communication, l'avis de nos invités à suivre ?
00:00:38 Et dans ce contexte, nous vous sollicitons,
00:00:41 cet après-midi, comme chaque samedi,
00:00:43 nous vous posons cette question.
00:00:45 Avez-vous pensé à déménager pour fuir la délinquance ?
00:00:48 Est-ce que les voyous entachent votre quotidien ?
00:00:51 Racontez-nous. Nous entendrons vos témoignages.
00:00:54 Le nord de Paris, particulièrement touché
00:00:56 par les trafics de craque depuis des années,
00:00:59 les riverains alertent sur l'enfer qu'ils subissent.
00:01:02 Malgré plusieurs engagements des autorités,
00:01:04 un constat, la situation perdure,
00:01:06 ce qui est inquiétant à quelques mois des Jeux olympiques.
00:01:10 Alors, pourquoi le phénomène est si difficile à endiguer ?
00:01:13 Nous y reviendrons à 18h30.
00:01:15 Un riverain sera d'ailleurs en plateau avec nous
00:01:18 pour témoigner. Et puis, la situation insurrectionnelle
00:01:21 à Mayotte, plus que préoccupante.
00:01:23 Si le département français est géographiquement loin
00:01:26 de la métropole, ce sont nos concitoyens
00:01:29 qui souffrent et des conséquences pour la métropole.
00:01:31 Les maires de familles en tête,
00:01:33 les habitants alertent sur l'insécurité.
00:01:36 Il y a une immigration à contrôler.
00:01:38 Des bandes sèment la terreur jusqu'à tuer.
00:01:40 Les forces de l'ordre font face à une situation très compliquée
00:01:44 à tel point que Gérald Darmanin s'y rend en urgence.
00:01:47 Demain, alors ce chaos est-il insoluble ?
00:01:49 Nous en parlons dans "Punchline Weekend".
00:01:52 Pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau,
00:01:55 nous avons avec nous le maître Sarah Salman.
00:01:57 Bonjour, Sarah. -Bonjour, Olivier.
00:01:59 -A vos côtés, Clivine Bosteux.
00:02:01 Professeure d'histoire géographique en banlieue.
00:02:04 -En banlieue parisienne.
00:02:06 -Jean-Michel Fauverg, ancien chef du RAD.
00:02:09 Bonjour, Jean-Michel. -Bonjour, Olivier.
00:02:11 -Et à vos côtés, Jordan Florentin.
00:02:13 Vous êtes journaliste à Boulevard Voltaire.
00:02:16 Nous allons revenir sur cette visite de Gérald Darmanin
00:02:19 à Besançon, mais avant, un point sur les dernières actualités.
00:02:23 Bonjour, Adrien. -Bonjour, Olivier.
00:02:25 Greta Thunberg est en France.
00:02:27 Aujourd'hui, la militante écologiste suédoise
00:02:30 est dans le Tarn.
00:02:31 Le but, apporter son soutien aux opposants
00:02:34 au projet d'autoroute A69.
00:02:35 Les organisateurs espèrent rassembler
00:02:38 jusqu'à 1 000 personnes ce week-end.
00:02:40 Plus de 150 gendarmes sont mobilisés sur place.
00:02:43 Du collectif, de l'action et des résultats tangibles
00:02:46 pour nos compatriotes, ce sont les mots de Gabriel Attal.
00:02:49 Après avoir réuni l'ensemble de son gouvernement,
00:02:52 le Premier ministre a fixé le calendrier
00:02:54 et les priorités des prochains mois.
00:02:57 Et puis, l'Arabie saoudite et l'Allemagne
00:02:59 s'inquiètent d'une offensive israélienne à Rafah.
00:03:02 Les deux pays craignent une catastrophe humanitaire
00:03:05 alors que Tsaïl se prépare.
00:03:07 Rafah est l'un des derniers refuges des déplacés de la guerre
00:03:10 dans la bande de Gaza.
00:03:11 -Merci beaucoup, Adrien.
00:03:13 Nous vous retrouvons à 17h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:03:17 Je vous le disais à l'A1, cette visite de Gérald Darmanin
00:03:20 dans le Doubs, après une vaste opération de police
00:03:23 conduite ces derniers jours dans l'opération nationale,
00:03:26 l'opération Place Net, pour lutter en profondeur
00:03:29 contre les trafics de drogue, l'insécurité,
00:03:32 qui engraine de nombreux quartiers en France.
00:03:34 Mercredi dernier, 10 kg d'héroïne, un lance-roquette,
00:03:37 deux fusils d'assaut, des munitions,
00:03:40 6 000 euros saisis par la police.
00:03:42 Cet après-midi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:03:45 a donc annoncé 323 interpellations en 2023 à Besançon,
00:03:50 plus de 3 000 contrôlées.
00:03:51 Nous serons avec une ancienne habitante de cette cité.
00:03:55 Son frère est mort d'une balle perdue.
00:03:57 Elle témoignera.
00:03:58 Elle voulait interpeller Gérald Darmanin.
00:04:01 Elle sera avec nous dans un instant.
00:04:03 On va retrouver notre journaliste sur place, Olivier Madinier.
00:04:06 Bonjour, Olivier. Vous avez suivi cette visite de Darmanin.
00:04:10 Qu'est-ce qu'on peut en retenir ?
00:04:12 -Gérald Darmanin aura passé un peu plus de deux heures
00:04:17 ici, à Besançon.
00:04:19 Première étape de ce déplacement,
00:04:21 le quartier de Planoise,
00:04:23 ce quartier sensible situé en périphérie de Besançon,
00:04:28 qui est le théâtre de nombreux actes de violence
00:04:31 depuis ces dernières années,
00:04:33 et aussi qui est en proie au trafic de drogue
00:04:36 également depuis de longues années.
00:04:38 Le ministre de l'Intérieur a rencontré des habitants,
00:04:42 des représentants d'associations
00:04:44 qui n'en peuvent pas de la vie en l'orce au quotidien.
00:04:47 Il a fait le bilan de l'opération Plasnet,
00:04:49 vous en parliez,
00:04:50 cette opération qui a été menée par la police nationale
00:04:53 la semaine dernière à Besançon,
00:04:55 avec un certain succès,
00:04:57 puisque des armes ont été saisies,
00:04:59 par exemple un lance-roquette,
00:05:02 une dizaine de kilos d'héroïne,
00:05:04 également saisie par les hommes de la police nationale
00:05:07 la semaine dernière à Besançon.
00:05:09 -Merci beaucoup, mon cher Olivier, pour ces précisions.
00:05:13 Je vous entendais, Kevin Bossuet,
00:05:15 lorsque Olivier Madinier parlait,
00:05:17 vous disiez que le mot "communication",
00:05:19 c'est de la com, on a entendu des chiffres,
00:05:22 323 interpellations en 2023,
00:05:24 plus de 3000 contrôles,
00:05:25 c'est ce que nous a dit Gérald Darmanin,
00:05:27 et pourtant, vous ne semblez pas convaincu
00:05:30 par cette opération Plasnet lancée par le gouvernement.
00:05:33 -Non, je ne suis pas convaincu,
00:05:35 parce que même l'expression "opération Plasnet",
00:05:38 c'est un gadget communicationnel.
00:05:40 Je pense qu'ici, Gérald Darmanin fait tout simplement de la politique
00:05:44 et il a été en Mayotte avec l'opération Wambuchu,
00:05:47 dont on parlera un peu plus tard.
00:05:49 La vérité, c'est qu'en effet, on mobilise des policiers,
00:05:52 parfois, on saisit de la drogue, parfois, on saisit des armes,
00:05:56 mais à certains endroits, on n'a strictement rien saisi.
00:06:00 Ce qui me marque, quand même,
00:06:02 c'est que là, on parle de Besançon.
00:06:04 Besançon, c'est quand même une petite ville.
00:06:07 Imaginez, encore il y a 15 ou 20 ans,
00:06:09 jamais on n'aurait pensé qu'un trafic de drogue
00:06:12 était si important dans des petites villes de province.
00:06:15 La vérité, c'est que moi, j'ai l'impression
00:06:18 que Gérald Darmanin est un ministre empêché.
00:06:21 C'est quelqu'un de droite, en effet,
00:06:23 mais il est empêché par le dogme macronisme,
00:06:26 par exemple, sur les consommateurs.
00:06:28 Ca fait plusieurs années qu'il nous dit
00:06:30 qu'il faut sévir concernant les consommateurs.
00:06:33 On sait très bien qu'il y a eu la mise en place
00:06:35 d'amendes forfaitaires,
00:06:37 qui ne sont majoritairement pas payées.
00:06:40 Qu'est-ce qu'on attend pour augmenter
00:06:42 les sommes de ces amendes forfaitaires,
00:06:44 voire pour proposer, en effet, des peines de prison ?
00:06:47 Je suis désolé, quand vous parlez aux gens dans les quartiers,
00:06:50 ils vous diront la même chose.
00:06:52 S'il y a du trafic de drogue,
00:06:54 c'est parce qu'il y a des consommateurs qui viennent.
00:06:57 Je suis allé récemment à Saint-Ouen,
00:06:59 dans un quartier, le quartier Émile-Cordon,
00:07:02 j'ai vu, en effet, une file de consommateurs,
00:07:04 souvent en provenance des beaux quartiers parisiens,
00:07:08 qui faisaient la queue avec une espèce de pancarte
00:07:10 où il y avait le prix de la drogue.
00:07:12 J'aime bien cette communication,
00:07:14 mais de là, c'est ce qu'attendent nos concitoyens.
00:07:17 -On va peut-être comprendre
00:07:19 ce que représentent les chiffres livrés par Gérald Darmanin.
00:07:23 Quand on parle de 323 interpellations en une année,
00:07:26 de 3000 contrôles,
00:07:27 10 kg d'héroïnes saisis, c'était mercredi dernier,
00:07:30 un lance-renquête de fusils d'assaut.
00:07:32 Livrer comme ça, on a le sentiment que c'est important,
00:07:35 ce n'est pas rien, 323 interpellations,
00:07:38 ça représente quoi, en France, ces chiffres-là ?
00:07:40 Comment pouvez-vous nous les décrypter ?
00:07:43 -La première des choses,
00:07:44 c'est que, contrairement aux autres infractions,
00:07:47 les infractions sur les stups,
00:07:49 c'est ce qu'on appelle des IRAs,
00:07:51 c'est des infractions révélées par l'action des services.
00:07:54 Si les services ne travaillent pas, il n'y a pas d'infraction,
00:07:58 parce qu'il n'y a pas de plainte sur des délits de ce type-là.
00:08:02 Donc, ce que l'on voit là,
00:08:04 c'est effectivement l'action des services,
00:08:06 et elle est réelle, cette action des services.
00:08:09 C'est vrai qu'il y a des opérations,
00:08:11 c'est vrai que le nombre de saisies augmente,
00:08:14 c'est vrai que derrière ces saisies-là,
00:08:16 il y a sans doute de la communication politique,
00:08:19 bien sûr, bien évidemment, pour dire que ça travaille,
00:08:23 mais il y a du travail de fait derrière.
00:08:25 Est-ce que ce travail est suffisant ?
00:08:27 Est-ce qu'il est coordonné ?
00:08:29 Est-ce qu'il y a, depuis des années et des années,
00:08:32 je rappelle que j'étais chef des stups en Seine-Saint-Denis,
00:08:36 en 1990, la situation était déjà tendue,
00:08:38 mais moins tendue qu'à l'heure actuelle.
00:08:41 On n'y arrive pas sur les stups, aucun pays n'y arrive.
00:08:44 Pourquoi ? Parce que les trafics de stups,
00:08:46 c'est quelque chose qui se fait d'abord sur le terrain,
00:08:50 avec multitude de réseaux,
00:08:52 multitude de réseaux qui vont revendre
00:08:54 aux endroits maintenant les plus reculés
00:08:57 de notre territoire national,
00:08:59 et là-dessus, je rejoins ce que disait Kevin,
00:09:01 parce que ça rapporte beaucoup de fric,
00:09:04 ça demande d'argent, et ça ne demande...
00:09:06 C'est combien ?
00:09:07 C'est 3 milliards environ, c'est une estimation.
00:09:10 3 milliards environ par an, c'est énorme.
00:09:13 C'est beaucoup de trafic.
00:09:15 Et puis, il y a aussi la mâchoire du haut,
00:09:17 c'est les trafics internationaux,
00:09:19 c'est des milliards et des milliards
00:09:22 qui, au niveau international, circulent
00:09:24 et s'investissent maintenant, ces milliards-là,
00:09:27 dans l'économie réelle.
00:09:29 C'est-à-dire que des deux côtés,
00:09:31 on est en train d'être pris en sandwich
00:09:33 par ces trafics de stupes.
00:09:35 Il faut décider, je pense,
00:09:36 le ministre de l'Intérieur le fait,
00:09:38 mais c'est pas suffisant,
00:09:40 il faut décider d'une politique
00:09:42 et d'une stratégie nationale,
00:09:44 avec toutes les oppositions
00:09:46 qui se mettent d'accord là-dessus,
00:09:48 parce que c'est un problème
00:09:50 qui doit dépasser les clivages politiques.
00:09:52 -Maître Salmane, on le disait,
00:09:54 323 interpellations en un an à Besançon.
00:09:57 Néanmoins, derrière,
00:09:58 une interpellation, certes,
00:10:00 mais derrière, il faut que la justice suive.
00:10:03 Sur ces 323, nous ne savons pas
00:10:04 combien ont été en garde à vue,
00:10:06 combien ont été en prison derrière,
00:10:09 s'il y a eu sanction ou pas.
00:10:10 Là aussi, peut-être, cela manque de clarté.
00:10:13 -C'est ça qui est intéressant.
00:10:15 Interpellations, c'est bien,
00:10:17 mais s'ils sont relâchés,
00:10:18 qu'est-ce qu'on en a à faire ?
00:10:20 Est-ce qu'il y a garde à vue ?
00:10:22 Est-ce qu'il y a comparution immédiate ?
00:10:24 Est-ce qu'il y a ou pas
00:10:26 une peine d'emprisonnement ?
00:10:28 Il peut y avoir des peines assez lourdes
00:10:30 sur les trafics de stupéfiants,
00:10:32 sur les trafiquants,
00:10:33 sur les trafiquants de la police.
00:10:35 -C'est ça,
00:10:36 c'est ce que je voulais mentionner.
00:10:39 Mais là où on peut attirer l'attention,
00:10:41 c'est que j'ai déjà discuté
00:10:43 dans le cadre de comparution immédiate
00:10:46 avec des gens qui se livrent
00:10:47 à ces trafiqués et vous disent
00:10:49 "ça rapporte énormément d'argent.
00:10:52 "Est-ce que j'ai envie de me casser la tête
00:10:54 "à travailler pour un SMIC avec 35 heures ?
00:10:57 "Je m'assoie, je fais le gai,
00:10:59 "j'ai 500 euros par jour presque."
00:11:01 Est-ce qu'elle est assez ferme ?
00:11:03 Sur les trafics de stupéfiants,
00:11:05 elle peut avoir la main lourde,
00:11:07 mais il y a trop peu d'interpellations.
00:11:09 -Et derrière ces trafics de stupéfiants,
00:11:12 la question des trafics d'armes.
00:11:14 Gérald Darmanin a ce propos.
00:11:16 -Dans le trafic de drogue,
00:11:17 des gens de plus en plus jeunes,
00:11:19 puisque les commanditaires sont souvent
00:11:22 dans d'autres pays étrangers,
00:11:24 poursuivis par la police et la justice française,
00:11:27 laissent sur place des gens de plus en plus jeunes
00:11:30 et des armes de plus en plus nombreuses,
00:11:32 de plus en plus fortes.
00:11:33 M. le procureur a utilisé le mot "d'armes de guerre".
00:11:36 On l'a vu dans beaucoup de villes de France.
00:11:39 Notre travail de lutte contre la saisie de ces armes
00:11:42 est très important.
00:11:43 Dans le travail qu'a fait en 2023 la police et la gendarmerie,
00:11:47 30 % d'interpellations sur la drogue
00:11:49 étaient en lien avec des armes.
00:11:51 -G.Florentin, cette question du port des armes,
00:11:54 on le voit, on en parlait d'ailleurs hier.
00:11:56 C'était à Aubagne, une dame,
00:11:58 tranquillement dans son quartier,
00:12:00 qui a reçu une balle perdue.
00:12:02 On l'entendait à l'instant, Gérald Darmanin,
00:12:05 qui dit qu'il y a des armes
00:12:07 dès qu'il y a une interpellation.
00:12:09 Il faudrait-il des études à ce sujet-là ?
00:12:12 -Ce qui est dramatique, c'est que la France
00:12:14 est en train de vivre ce que vivaient avant
00:12:17 les pays d'Amérique latine, comme le Salvador.
00:12:20 C'est la situation dans laquelle on est arrivé.
00:12:22 Ce qui me gêne sur Gérald Darmanin et son opération Placenet,
00:12:26 c'est que le terme "on sente", c'est une opération de communication.
00:12:30 Il y a trois ou quatre ans, je me souviens,
00:12:33 je travaillais à Paris, où il y a,
00:12:35 même au sein de Paris intramuros,
00:12:37 on va l'évoquer sur le crac,
00:12:39 des quartiers gangrénés par le trafic de drogue.
00:12:42 Gérald Darmanin avait annoncé
00:12:43 une cellule des brigades anti-stup.
00:12:46 On n'a jamais vu personne venir dans ces quartiers,
00:12:49 parce qu'il y a aussi la problématique
00:12:51 de la possibilité d'entrer dans ces quartiers.
00:12:54 C'est la communication qui me rappelle les années Sarkozy.
00:12:58 C'est le côté Karcher, on va faire Placenet.
00:13:01 Même dans le terme, il y a un peu de ça.
00:13:03 - On veut nettoyer, a-t-il ajouté ?
00:13:05 - En fait, il y a deux problématiques plus générales.
00:13:09 Il y a la question économique.
00:13:11 Il y a un véritable commerce derrière, sous-jacent,
00:13:14 qui ne peut pas être traité avec des petites mesurettes.
00:13:17 On va envoyer quelques policiers
00:13:20 retirer des tonnes de cannabis dans un quartier.
00:13:23 C'est un phénomène économique de fond.
00:13:25 Il y a la question de l'immigration.
00:13:27 Ces personnes amènent ces comportements dans ces quartiers.
00:13:31 A Besançon, on a envoyé des migrants
00:13:33 qui ne pouvaient plus être accueillis à Paris.
00:13:36 Dans un quartier, il y a eu une attaque au couteau.
00:13:40 J'avais noté, j'ai perdu le nom du quartier,
00:13:43 mais à Besançon, attaque au couteau.
00:13:45 Plein de phénomènes comme ça sont arrivés
00:13:48 à cause de la hausse de l'immigration.
00:13:51 C'est tous ces phénomènes qui sont liés
00:13:53 et pour lesquels on n'apporte pas de réponse de fond.
00:13:56 Sur les actions, il y aurait quelque chose de très simple.
00:14:00 Le trafic de drogue se passe aussi dans les véhicules.
00:14:03 A Paris, les élus qui connaissent bien le terrain
00:14:06 ont proposé la saisie des véhicules,
00:14:09 les deux-roues, les voitures.
00:14:11 Il n'y a plus de place dans les fourrières.
00:14:14 -La question des trafics de drogue,
00:14:16 notamment des trafics de crack,
00:14:18 on va à 18h30 et vous nous le direz, Jean-Michel Fauvergue,
00:14:22 on a la possibilité de faire des opérations d'ampleur,
00:14:25 mais il faut que la population soit prête
00:14:27 à ce que ces opérations aient des conséquences.
00:14:30 Nous y reviendrons à 18h30.
00:14:32 Mais avant, à la une de l'actualité,
00:14:35 la situation quasi insurrectionnelle à Mayotte,
00:14:38 à tel point que Gérald Darmanin a décidé de s'y rendre.
00:14:41 15 gendarmes du GIGN sont attendus
00:14:43 pour renforcer notamment une antenne du RAID,
00:14:46 déjà présente sur place.
00:14:48 Le département français est géographiquement loin
00:14:51 de la métropole, mais ce sont nos concitoyens
00:14:54 qui appellent à l'aide, qui souffrent depuis le 22 janvier.
00:14:57 Des habitants, des femmes, des mères de famille,
00:15:00 ont installé des barrages routiers
00:15:02 pour protester contre l'insécurité,
00:15:05 contre l'immigration à contrôler.
00:15:07 La tension est maximale.
00:15:09 Eric Tegner, directeur de la rédaction de Livre noir,
00:15:12 est actuellement sur place et fait un point de situation.
00:15:15 -Quand on arrive ici à Mayotte,
00:15:17 ça n'a absolument rien à voir avec ce qu'on peut imaginer
00:15:21 lorsqu'on est en métropole.
00:15:22 Ici, c'est absolument chaotique et on est presque humiliés
00:15:26 de voir qu'un département français est dans un tel état.
00:15:29 C'est important de le souligner.
00:15:31 Ce matin, je me suis rendu dans le camp de Cavani,
00:15:34 qui, effectivement, dernière mois,
00:15:36 c'est une des entrées de ce camp.
00:15:38 Le démantèlement avait été promis il y a plusieurs semaines
00:15:42 par Gérald Darmanin, et pour autant,
00:15:44 il n'y a qu'un quart du camp qui a été démantelé,
00:15:47 alors que, dans le même temps,
00:15:49 tous les soirs, il y a de nouvelles arrivées de migrants.
00:15:52 -Nous avons une mère de famille qui sera avec nous
00:15:55 pour témoigner de la situation sur place.
00:15:57 Son cousin a même été tué par des migrants.
00:16:00 Elle parle d'une situation apocalyptique.
00:16:02 Elle sera avec nous à 18h.
00:16:04 On va peut-être le rappeler, Sarah Salman.
00:16:06 Au printemps dernier, le gouvernement avait lancé
00:16:09 cette fameuse opération Wambushu.
00:16:11 Grâce à elle, l'insécurité à Mayotte
00:16:14 et ses égaux devaient être expulsés,
00:16:16 et les bidonvilles détruits forcent à constater
00:16:19 aujourd'hui que l'opération est un échec.
00:16:21 Pas forcément que de la faute du gouvernement.
00:16:24 -Il y avait eu des problèmes avec le tribunal administratif,
00:16:27 mais j'aimerais rappeler qu'hormis ces news,
00:16:30 on n'en parle pas beaucoup à Mayotte.
00:16:32 Il y a un flou sur le traitement de l'information
00:16:35 qui, moi, me... Voilà, ça m'interpelle.
00:16:37 Mayotte cumule les difficultés.
00:16:39 Évidemment, il y a l'immigration, l'insécurité,
00:16:42 et ces gangrénés... Mayotte, ça nous paraît loin,
00:16:45 mais c'est aussi ce qui nous attend.
00:16:48 J'ai relevé en 2021, une analyse de novembre 2021,
00:16:51 l'Institut de la statistique relevée,
00:16:53 que près de la moitié des personnes se sentent en insécurité,
00:16:56 souvent ou de temps en temps, à leur domicile ou à leur quartier,
00:17:00 soit 5 à 6 fois plus que les habitants en Hexagone.
00:17:03 En insécurité à son domicile,
00:17:05 et ils se parquent chez eux à 19h.
00:17:07 C'est ce qui se passe.
00:17:08 Nous y reviendrons à Stalingrad.
00:17:10 On parle aussi d'immigration,
00:17:12 ce qui vient de l'extérieur.
00:17:13 J'ai fait quelques recherches et j'ai vu aussi
00:17:16 qu'indirectement, il y avait des voies d'accès
00:17:19 à la nationalité française sur place.
00:17:21 Autrement dit, il y avait un procès qui a eu lieu en 2018,
00:17:24 mis en lumière par le journal de Mayotte.
00:17:27 Il y a des personnes, des Français de Mayotte,
00:17:29 en tout cas, en situation régulière,
00:17:31 qui vont reconnaître des enfants qui ne sont pas les leurs,
00:17:35 et ça favorise les voies d'accès à la nationalité française.
00:17:38 -Ca montre que tous les moyens sont bons.
00:17:41 70 %, je précise, de taux de pourvoté
00:17:43 au deuxième trimestre 2022 sont l'All in C.
00:17:45 Il n'y a pas de raison que ça se soit amélioré.
00:17:48 -C'est vrai qu'avant, c'était les Comoriens
00:17:51 qui arrivaient sur l'île.
00:17:53 Aujourd'hui, ce sont des Africains.
00:17:55 Ils arrivent toujours plus.
00:17:57 -Essentiellement des Comoriens.
00:17:59 -Des Africains qui viennent du Congo,
00:18:01 de la Somalie.
00:18:02 Gérald Darmanin y va demain.
00:18:04 Le gouvernement, par la brugue hébréa latale,
00:18:07 va annoncer le démantèlement d'un camp
00:18:09 qui accueille ces personnes.
00:18:11 Une fois que le camp est démantelé,
00:18:13 ça ne va pas arrêter les flux.
00:18:15 C'est très problématique.
00:18:16 La situation est-elle insoluble ?
00:18:18 C'est très grave.
00:18:20 -La situation est insoluble
00:18:22 avec le logiciel idéologique d'Emmanuel Macron.
00:18:26 Qu'est-ce qui se passe à Mayotte ?
00:18:28 Vous avez 50 % d'étrangers,
00:18:30 un tiers de clandestins,
00:18:32 une incapacité à fermer les frontières
00:18:37 par idéologie.
00:18:39 Pourquoi les gens viennent à Mayotte ?
00:18:42 Pour deux raisons.
00:18:43 Il y a l'acquisition de la nationalité française,
00:18:46 avec le droit du sol.
00:18:48 Même s'il a été un peu restreint, il est actif.
00:18:51 Peut-être qu'il faudrait remettre en cause le droit du sol.
00:18:54 Ensuite, il y a une volonté de bénéficier des aides sociales.
00:18:59 Mayotte est un département,
00:19:01 qui distribue beaucoup d'aides sociales.
00:19:03 Les gens sont attirés par ça.
00:19:06 Mais si vous mettez fin à cette pompe aspirante,
00:19:09 peut-être que l'immigration, en effet, va cesser.
00:19:13 Ensuite, vous avez la grande lâcheté de la France.
00:19:16 La vérité, c'est qu'on n'ose pas s'opposer,
00:19:20 notamment au président comorien,
00:19:22 qui nous raconte que Mayotte, c'est les Comores,
00:19:26 et qu'il ne veut pas reprendre ses ressortissants,
00:19:29 même sous eau QTF,
00:19:31 alors qu'on lui verse une somme d'argent assez importante,
00:19:35 pour qu'il le fasse.
00:19:36 Ca montre aussi le déclassement de la France.
00:19:39 La vérité, c'est que, par exemple, aux Comores,
00:19:42 on a surtout des investissements qui sont réalisés
00:19:46 par la Chine, par l'Arabie saoudite,
00:19:48 et nous, c'est compliqué de faire pression là-dessus.
00:19:52 Mais pourquoi, nous, par exemple,
00:19:54 on ne séquestre pas les avoirs des dirigeants comoriens en France ?
00:19:59 Ils sont présents.
00:20:01 Il y a une forme de lâcheté politique.
00:20:03 On a un Emmanuel Macron
00:20:05 qui ne veut pas s'opposer aux Comoriens par idéologie.
00:20:10 C'est pareil avec l'Algérie.
00:20:12 -Il y a des leviers diplomatiques qu'on pourrait actionner.
00:20:15 On entend le cri d'alerte de ces mères de famille.
00:20:18 C'est important de le souligner.
00:20:20 Vous le rappeliez, Sarah Salman,
00:20:22 des mères de famille qui sont bien seules.
00:20:25 -Bien évidemment.
00:20:26 Dans ce que dit Kevin, je le rejoins sur un certain nombre de choses.
00:20:30 Là où je ne le rejoins pas,
00:20:32 c'est le logiciel éologique de Macron.
00:20:34 Si c'était comme ça,
00:20:36 ça ne durerait que depuis 7 ans.
00:20:38 Ce n'est pas la réalité des choses.
00:20:40 Mayotte a toujours été envahie
00:20:43 par des Comoriens, en particulier,
00:20:45 qui ne sont pas très loin, par des kwasa-kwasa.
00:20:48 C'est les bateaux qui arrivent sur Mayotte.
00:20:51 Il y a des retours réguliers,
00:20:53 mais qui ne sont pas de la même importance que les arrivées.
00:20:57 Ensuite, tout le reste, les aides, etc.,
00:21:00 tout ça est exact.
00:21:01 Maintenant, on a deux problèmes sur Mayotte.
00:21:04 Le premier problème, c'est cette migration
00:21:07 qui arrive des Comores,
00:21:09 depuis des années et des décennies.
00:21:11 -Et ça, ça ajoute la migration africaine.
00:21:14 -Et ça rajoute la problématique africaine,
00:21:16 qui est toute nouvelle.
00:21:18 Les Africains de la région des Grands Lacs,
00:21:20 compte tenu de la proximité de Mayotte,
00:21:23 par des passeurs comoriens,
00:21:25 qui vont chercher les Africains,
00:21:27 les ramènent à Mayotte, en particulier.
00:21:30 Et on a maintenant des gens qui viennent
00:21:32 de la région des Grands Lacs
00:21:34 et qui demandent le droit d'asile sur Mayotte,
00:21:37 et donc, après, qui demandent
00:21:39 à être transférés sur la métropole.
00:21:41 Donc, on a un vrai gros problème.
00:21:43 Et aujourd'hui, et j'en arrête là,
00:21:45 je pense que, sur Mayotte,
00:21:47 on est à la limite de ce qu'on peut faire
00:21:50 avec notre état de droit actuel,
00:21:52 avec les contre-pouvoirs des associations
00:21:55 qui sont en train de se faire
00:21:57 et des juges administratifs qui s'opposent à tout ça,
00:22:01 et effectivement, là aussi,
00:22:03 le droit du sol et le droit du sang.
00:22:05 Donc, il va falloir travailler sur du fond, là-dessus.
00:22:09 -En quelques secondes, Jordan Florentin,
00:22:11 pour conclure, il y a aussi la crise de l'eau.
00:22:14 Mais est-ce que les habitants
00:22:16 sont abandonnés par l'Etat français
00:22:18 ou est-ce que l'Etat français n'a plus les moyens ?
00:22:21 -Les élus locaux et les habitants
00:22:23 se sont complètement délissés, abandonnés par l'Etat.
00:22:27 -Vous avez raison.
00:22:28 Il y a une indifférence totale par rapport à cette île.
00:22:31 Aucun média n'en parle.
00:22:32 J'ai reçu Estelle Youssoufa, députée de Mayotte,
00:22:35 il y a quelques jours.
00:22:37 On l'a fait chez Boulevard Voltaire.
00:22:39 J'invite tous à lire cet entretien sur notre site.
00:22:42 Il y a un abandon total.
00:22:44 Ca fait deux ans, voire plus,
00:22:45 mais depuis deux ans, des pénuries d'eau totale.
00:22:48 J'avais suivi Marine Le Pen
00:22:50 si elle s'était déplacée sur place.
00:22:52 Ce sont des amoureux de la France,
00:22:55 des amoureux de la France,
00:22:56 mais qui n'ont rien de la chance que nous avons.
00:22:59 -Nous y reviendrons à 18h,
00:23:01 avec un témoignage d'une habitante
00:23:03 qui nous racontera son quotidien dans un instant.
00:23:06 Comme chaque week-end,
00:23:07 une question, nous vous sollicitons.
00:23:10 Est-ce que vous avez déjà pensé à déménager
00:23:12 face à la délinquance aujourd'hui en France ?
00:23:15 On sait qu'il touche beaucoup de quartiers.
00:23:17 N'hésitez pas à témoigner.
00:23:19 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:23:21 On marque une très courte pause.
00:23:24 Dans un instant, nous allons revenir
00:23:25 sur cette nouvelle mobilisation près de Castres
00:23:28 contre l'autoroute A69, avec Greta Thunberg,
00:23:31 qui est venue.
00:23:32 Vous savez, cette égérie
00:23:33 qui lutte contre le réchauffement climatique.
00:23:36 On en parle dans un instant.
00:23:38 ...
00:23:41 -De retour sur le plateau de "Punchline Week-end".
00:23:44 Bienvenue pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:23:46 Sarah Salman, Kevin Bossuet,
00:23:48 Jean-Michel Fauverg, Jordan Florentin.
00:23:51 Vous aussi, vous nous rejoignez.
00:23:53 Nous avons parlé, il y a un instant,
00:23:55 de l'enfer des habitants du quartier de la Planoise à Besançon.
00:23:59 C'est là où s'est rendu Gérald Darmanin.
00:24:01 Nous reviendrons à 18h30 avec un témoignage,
00:24:04 un témoin sur notre plateau,
00:24:05 sur les trafics de craques dans le nord de Paris.
00:24:08 Des années que les riverains alertent.
00:24:10 Ce soir, nous vous posons cette question.
00:24:13 Le QR code qui s'affiche, vous connaissez le principe.
00:24:16 Avez-vous déjà pensé à déménager pour fuir la délinquance ?
00:24:20 Est-ce que la délinquance entache votre quotidien ?
00:24:23 N'hésitez pas à témoigner en scannant ce QR code.
00:24:26 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:24:28 Dans un instant, nous allons revenir sur la présence de Greta Thunberg
00:24:32 à la nouvelle mobilisation près de Castres
00:24:34 contre l'autoroute A69.
00:24:36 Mais avant, un point sur l'information.
00:24:38 C'est avec vous, Adrien Spiteri.
00:24:40 -La situation est de plus en plus explosive au Sénégal.
00:24:43 Dans le pays, les manifestations se poursuivent
00:24:46 après le report de plusieurs mois de la présidentielle.
00:24:49 La même personne a perdu la vie.
00:24:51 Il s'agit d'un homme de 23 ans.
00:24:53 Il a été touché par balle à Dakar.
00:24:55 L'hommage national à Robert Badinter aura lieu mercredi.
00:24:58 Il se tiendra à midi, place Vendôme, à Paris,
00:25:01 où se trouve le ministère de la Justice.
00:25:03 Un recueil de condoléances est à la disposition du public
00:25:07 jusqu'à demain soir à la chancellerie.
00:25:09 Connu pour son combat contre la peine de mort,
00:25:12 l'ancienne avocate et ministre de la Justice s'est éteint
00:25:15 à l'âge de 95 ans.
00:25:17 -A la ville urbaine de Lyon, plusieurs policiers ont été blessés
00:25:20 après un refus d'obtempérer.
00:25:22 Il est vers 2h30 du matin.
00:25:24 Deux voitures de l'ordre ont été percutées.
00:25:26 Une troisième voiture de police a touché le véhicule des suspects.
00:25:30 Deux personnes ont été interpellées.
00:25:32 -Merci, Adrien. On vous retrouve à 18h.
00:25:35 On vient de voir ces images impressionnantes
00:25:37 de ce véhicule de police percuté par un autre.
00:25:41 Cinq policiers blessés, trois transportés à l'hôpital.
00:25:45 Pas une semaine sans un refus d'obtempérer.
00:25:49 Celui-là est particulièrement violent.
00:25:51 -Chaque 20 minutes, selon les statistiques
00:25:54 du ministère de l'Intérieur,
00:25:56 j'espère que les collègues policiers
00:25:59 ne sont pas trop sévèrement touchés.
00:26:01 Mes pensées vont vers eux et leur famille.
00:26:03 Je veux juste dire une chose qui me semble être importante.
00:26:07 Ces refus d'obtempérer,
00:26:09 il faut se poser la question de la responsabilité.
00:26:12 -Les responsabilités s'étalent de la manière suivante.
00:26:15 Le premier responsable,
00:26:17 c'est ceux qui sont au volant des véhicules,
00:26:20 et ceux qui font sur les policiers,
00:26:22 quel que soit leur âge.
00:26:24 Vous voyez à quelle affaire je veux faire référence.
00:26:27 Le deuxième responsable, c'est quand les enfants sont mineurs,
00:26:30 c'est les parents qui n'ont pas su donner l'éducation
00:26:34 et les règles nécessaires.
00:26:35 Il faut agir aussi sur les parents.
00:26:38 Le troisième responsable, c'est la justice.
00:26:40 Arrêtez-moi de vous le dire.
00:26:42 La justice, parce que la justice ne condamne pas immédiatement
00:26:47 et donc donne une autorisation,
00:26:50 à un certain moment, en remettant les gens dehors qui font ça,
00:26:54 d'agir librement de cette manière-là.
00:26:57 Quatrième responsable,
00:26:59 c'est cette espèce d'intelligentsia qu'il y a autour
00:27:03 et qui prend la défense trop systématiquement
00:27:07 de ces agresseurs-là.
00:27:09 Que ce soit dans le showbiz, dans le monde sportif, etc.
00:27:12 Avant que de rechercher les responsabilités des policiers,
00:27:16 il faut les rechercher de ces quatre strata.
00:27:19 Cinquième responsable, l'extrême-gauche aussi,
00:27:22 qui monte les gamins de banlieue contre la police.
00:27:26 Comment voulez-vous que les gamins s'arrêtent
00:27:29 quand on leur dit que les policiers sont des ennemis ?
00:27:32 L'extrême-gauche porte une lourde responsabilité là-dedans.
00:27:36 -Tout est lié.
00:27:37 On parlait de la hausse des trafics de drogue,
00:27:39 du nombre d'interpellations.
00:27:41 On reviendra sur ces trafics de crack à Paris.
00:27:44 Tout est lié.
00:27:45 Nous en reparlerons à partir de 18h30.
00:27:48 Nous nous intéressons à cette nouvelle mobilisation
00:27:51 près de Castres contre le projet de construction de l'autoroute A69.
00:27:55 Cette autoroute, vous le savez, nous en avons parlé déjà.
00:27:59 Elle doit relier Castres à Toulouse,
00:28:01 le chef lieu de l'Occitanie.
00:28:03 Greta Thunberg s'éjointe aujourd'hui
00:28:05 à un rassemblement d'opposants dans le Tarn,
00:28:07 hier, au vu des risques de tension.
00:28:10 Le préfet avait annoncé avoir pris un arrêté
00:28:12 d'interdiction de manifestation et de rassemblement
00:28:15 dans la commune de Saïx,
00:28:17 légérie mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique.
00:28:21 Greta Thunberg, imperméable fouchia,
00:28:23 capuche grise, keffier autour du cou,
00:28:26 s'éjointe au rassemblement.
00:28:27 On va retrouver sur place Jean-Luc Thomas.
00:28:30 -Elle est venue en avion ?
00:28:32 -On va se poser la même question.
00:28:34 On va se poser la même question.
00:28:36 On va retrouver Jean-Luc Thomas.
00:28:38 Il est sur place pour suivre, justement,
00:28:41 l'évolution de la situation.
00:28:42 Jean-Luc, racontez-nous,
00:28:44 quelle est l'atmosphère autour de vous ?
00:28:46 On le sait, les autorités craignaient
00:28:49 tout de même des débordements.
00:28:51 -Alors, les débordements n'ont pas vraiment eu lieu
00:28:55 pour le moment, mais il y a toujours
00:28:58 des forces de l'ordre en nombre
00:29:01 qui sont autour de la zone, ici.
00:29:04 Alors, il y a une zone
00:29:06 qui est plus particulièrement surveillée,
00:29:09 c'est la ZAD, tout simplement,
00:29:11 là où sont des activistes
00:29:14 depuis maintenant 5 ou 6 jours.
00:29:18 Et ce matin, il y a eu les premiers échauffourés.
00:29:22 Là, pour l'instant, c'est plutôt calme,
00:29:25 mais évidemment, les forces de l'ordre
00:29:28 s'attendent à avoir des ripostes
00:29:31 à un moment ou à un autre,
00:29:33 et ça, on le saura dans la soirée
00:29:35 ou voire demain matin,
00:29:37 puisque la mobilisation va encore durer
00:29:40 tout dimanche, ici,
00:29:43 aux abords de la future A69.
00:29:45 Vous parliez de Greta Thunberg.
00:29:48 Je peux vous dire que, finalement,
00:29:50 l'effet Greta n'a pas vraiment marché,
00:29:53 puisque les organisateurs
00:29:55 attendaient beaucoup de monde,
00:29:57 et là, actuellement,
00:29:58 il y a un petit peu moins de 1 000 personnes
00:30:01 sur l'ensemble du site,
00:30:03 donc il n'y a pas eu d'effet Greta Thunberg
00:30:07 qui ont fait venir du monde.
00:30:09 Et évidemment, les organisateurs étaient,
00:30:11 même s'ils ne le disent pas, un petit peu déçus.
00:30:14 Ce qui est sûr, c'est que toutes les personnes
00:30:17 qui sont là vont rester toute cette journée,
00:30:20 vont rester cette nuit, seront là encore demain,
00:30:23 et évidemment, il faut se poser la question
00:30:26 de savoir quelles réactions vont se passer.
00:30:30 Est-ce qu'il y aura des affrontements
00:30:32 avec les forces de l'ordre ou pas ?
00:30:34 On le saura dans les prochaines heures.
00:30:37 -Vous suivez tout cela pour nous.
00:30:39 Merci beaucoup, Jean-Luc Thomas,
00:30:41 pour toutes ces précisions.
00:30:42 Rassemblement marqué par Greta Thunberg.
00:30:45 Pas d'effet Greta Thunberg,
00:30:46 nous disait Jean-Luc Thomas.
00:30:48 Mais avant ces images,
00:30:50 ces images de la conférence de presse
00:30:52 de la France Insoumise,
00:30:54 regardez celles des organisateurs.
00:30:56 Ils sont masqués.
00:30:57 Ce sont des images qui font penser
00:30:59 à d'autres conférences de presse
00:31:01 de certains groupes.
00:31:02 L'interrogation, effectivement,
00:31:04 Sarah Salman, est-ce que vous y voyez
00:31:07 un effet de com ?
00:31:08 Est-ce que vous y voyez une mascarade ?
00:31:10 Ou alors, c'est révélateur,
00:31:12 on se souvient de ce terme "écoterroriste"
00:31:14 qui a pu être employé par Gérald Darmanin ?
00:31:17 -Greta Thunberg dénonce une folie.
00:31:19 Je la vois quand je regarde ces images.
00:31:22 C'est dément et ridicule,
00:31:23 mais ça pourrait faire sourire.
00:31:25 Ce qui me fait moins sourire,
00:31:27 c'est qu'aujourd'hui, 160 policiers
00:31:29 ont été mobilisés pour gérer
00:31:31 ce genre de choses.
00:31:32 Alors qu'il y a tellement de choses à faire,
00:31:35 notamment à Stalingrad.
00:31:36 On mobilise des forces de l'ordre
00:31:38 qui ont du travail pour gérer
00:31:40 des inepties pareilles.
00:31:41 Le préfet met des interdictions
00:31:43 a priori des manifestations.
00:31:45 Mais ils vont sur des terrains privés.
00:31:47 Ca déplace le problème.
00:31:49 Je comprends qu'on interdise a priori,
00:31:51 mais ensuite, ils multiplient les recours.
00:31:54 Je sais même pas s'ils savent pourquoi ils sont là.
00:31:57 Peut-être que c'est des vacances scolaires.
00:31:59 Greta Thunberg a-t-elle pris l'avion ?
00:32:02 Je les trouve ridicules et affligeants.
00:32:04 -En tout cas, on voit bien
00:32:06 quelle galaxie se rassemble
00:32:07 Kevin Bossuet cet après-midi,
00:32:09 ce week-end, en tout cas, à Saïs.
00:32:11 C'est pas la 1re fois qu'il y a eu des rassemblements.
00:32:14 Des militants s'étaient réunis en avril et octobre 2023.
00:32:17 Il y avait des élus de la gauche,
00:32:19 comme Samuel Bonparc, qui s'était invité à ces manifestations.
00:32:23 Aujourd'hui, c'est Greta Thunberg.
00:32:25 Pas d'effet Greta Thunberg.
00:32:27 On voit bien la galaxie qui est réunie.
00:32:29 -Oui, pas d'effet Greta Thunberg
00:32:31 parce que la création de l'autoroute A69
00:32:35 est soutenue par les entrepreneurs locaux
00:32:37 et est soutenue par les élus locaux.
00:32:40 La création de cette autoroute va permettre de désenclaver Castres
00:32:44 et va permettre de redonner de l'attractivité
00:32:47 au sud du département du Tarn.
00:32:49 -Et la galaxie que vous évoquez, Olivier,
00:32:52 c'est une galaxie de gens qui sont pour la décroissance.
00:32:56 Ce sont les mêmes qui embêtent nos agriculteurs
00:32:59 à l'échelle européenne, qui leur demandent de produire moins,
00:33:02 comme ils demandent à nos territoires de produire moins.
00:33:06 Ce sont des gens qui préfèrent avoir des gens au chômage
00:33:10 ou des gens dans la pauvreté
00:33:12 plutôt que, finalement, on construise ce genre de choses.
00:33:16 Ce qui m'inquiète beaucoup,
00:33:17 à part leurs activités complètement carnavalesques,
00:33:21 comme c'est mardi gras,
00:33:23 là, on a affaire à des bobos gogos
00:33:26 complètement starbés,
00:33:28 c'est, finalement, l'éco-anxiété que ça génère.
00:33:32 Je suis enseignant.
00:33:33 Je vois à quel point Greta Thunberg
00:33:35 a des conséquences néfastes sur les adolescents
00:33:38 qui, maintenant, ont peur.
00:33:40 On peure que le climat leur tombe sur la tête.
00:33:43 On peur de vivre dans un monde où ils n'auront plus de perspectives
00:33:46 car on leur dit qu'il y a un réchauffement climatique.
00:33:50 L'écologie, c'est important.
00:33:51 Lutter contre le réchauffement climatique, c'est important,
00:33:55 mais pas de cette manière, pas avec ce genre de totalitarisme.
00:33:58 Quand vous voyez des gamins qui se mettent de la colle sur la main
00:34:02 pour les coller sur une autoroute,
00:34:04 quand vous voyez des gamins sur une route
00:34:06 qui empêchent les gens de passer...
00:34:09 Récemment, on a vu nos sans-prendre, finalement,
00:34:12 qui s'ouvrent, notamment à la Joconde.
00:34:14 Vous vous dites que ces gens, finalement, ne sont pas terminés.
00:34:18 Je sombre peut-être dans l'insulte,
00:34:20 mais c'est leur...
00:34:21 Ils s'insultent eux-mêmes, en effet,
00:34:24 par un militantisme qui est complètement risible.
00:34:27 À un moment donné, l'écologie est un sujet trop important
00:34:31 pour le laisser à ces gens.
00:34:33 -Un militantisme peut-être risible,
00:34:35 mais également violent, Jordan Florentin.
00:34:37 On l'entendait dans la bouche de Jean-Luc Thomas,
00:34:41 mais pour l'instant, le risque de débordement est présent.
00:34:44 On se souvient de ces actions violentes
00:34:46 qui ont déjà été menées.
00:34:48 Notre-Dame-des-Landes, il y a eu Sainte-Sauline,
00:34:51 c'était une violence inouïe.
00:34:53 L'Etat avait d'ailleurs reculé, on pense à Notre-Dame-des-Landes.
00:34:57 C'était une erreur, selon vous ?
00:34:59 Quelle posture de l'Etat attendez-vous
00:35:01 face à ces militants extrémistes ?
00:35:04 -Plusieurs choses.
00:35:05 J'ai mis le mot de la bouche, c'est "Carnavalesque".
00:35:08 Je ne comprends pas de venir avec des masques
00:35:11 à une conférence de presse qui demande du courage.
00:35:14 Ils ont du courage pour bloquer des autoroutes,
00:35:16 pour jeter de la soupe sur la Joconde,
00:35:19 mais pour s'afficher à une conférence de presse,
00:35:22 c'est des petites frappes.
00:35:23 Par contre, pour aller embêter nos forces de l'ordre,
00:35:27 là, on les voit, là, ils sont présents.
00:35:29 C'est tout ce qui est l'écologie de ces gens-là.
00:35:32 Je défends une autre vision de l'écologie,
00:35:35 mais c'est de l'écologie punitive
00:35:37 qui est la première de tout le monde.
00:35:39 Ils sont là sur un projet qui a été décidé.
00:35:42 Des élus locaux soutenus par des entrepreneurs.
00:35:45 Le projet est décidé.
00:35:47 On peut avoir un débat de fond sur ce sujet.
00:35:49 Je ne suis pas d'accord avec Kevin.
00:35:52 Il dit que c'est de la décroissance.
00:35:54 Non, je pense qu'on a un tournant de notre époque.
00:35:57 Il va falloir réfléchir à un autre modèle,
00:36:00 mais c'est un travail de fond.
00:36:02 Mais une fois qu'on a tranché, là, ça a été tranché.
00:36:05 C'est un projet d'autoroute qui est décidé.
00:36:08 Tout le monde est d'accord là-dessus.
00:36:10 Il faut que l'Etat fasse appliquer ses décisions.
00:36:13 S'il ne fait pas appliquer ses décisions ici,
00:36:16 que ce soit à Seine-Sauvigne pour retirer la ZAD,
00:36:19 ou ici pour l'autoroute,
00:36:21 l'Etat va abandonner sur tout, sur le crach à Paris,
00:36:24 à Mayotte.
00:36:25 -Il faut que l'Etat affiche sa fermeté.
00:36:28 On va peut-être revoir ces images
00:36:30 que vous qualifiez de carnavalesques,
00:36:32 Jordan Florentin.
00:36:34 Pourquoi ? Je vous observais, Jean-Michel Fauvergue,
00:36:37 vous n'étiez pas d'accord.
00:36:39 Comment vous les qualifiez ?
00:36:41 Ces images, c'est plus grave que des images carnavalesques ?
00:36:44 -On peut penser que c'est carnavalesque,
00:36:47 d'autant que c'est pas des oreilles d'âne,
00:36:50 mais des oreilles de chat.
00:36:52 -Je crois que t'es en âne.
00:36:53 -Moi, je le prendrais au sérieux, ces affaires-là.
00:36:57 Peut-être pas en l'état actuel des choses,
00:36:59 mais sur l'évolution du futur.
00:37:02 À un certain moment, nous avions un terrorisme d'extrême-gauche
00:37:06 qui s'appelait Action Directe,
00:37:08 qui a commencé comme ça à faire des petits trucs
00:37:11 qui faisaient rigoler un peu tout le monde,
00:37:14 et ensuite qui a basculé dans la radicalité.
00:37:16 Ce qui est extraordinaire avec la radicalité,
00:37:19 c'est que la radicalité devient de plus en plus radicale
00:37:23 au fur et à mesure des jours,
00:37:25 et vous trouvez plus radical que vous,
00:37:27 d'une manière générale.
00:37:29 Vous penchez assez rapidement vers des actions violentes.
00:37:33 Au départ, sans le savoir, vous envoyez un cocktail molotov,
00:37:36 un engin incendiaire sur un policier,
00:37:39 et vous le brûlez à vie, vous le marquez à vie,
00:37:42 et ça, on ne s'en rend pas compte.
00:37:44 Le manifestant ne se rend pas compte des faits qu'il fait.
00:37:49 Après, ça va encore plus loin.
00:37:51 C'est ça qui me fait pas rigoler à moi,
00:37:54 parce que je sais que c'est porteur d'une espèce de...
00:37:58 Sous un bon prétexte, l'écologie, évidemment.
00:38:01 Tout le monde est pour l'écologie et respecter notre planète,
00:38:05 et faire en sorte que ça aille mieux.
00:38:07 Mais je vois pas pourquoi ces espèces de librius
00:38:11 s'emparent de ces choses sérieuses
00:38:15 et se radicalisent de cette manière-là.
00:38:18 On va les retrouver, sans doute, pour certains d'entre eux,
00:38:21 quelques années plus tard.
00:38:23 -On verra, en tout cas, si ce week-end,
00:38:26 il y aura des débordements dans le Tarn,
00:38:29 en tout cas, l'écologie punitive,
00:38:31 on le sait, qui entache le quotidien des agriculteurs.
00:38:34 Et il y a tout juste une semaine,
00:38:36 le mouvement des agriculteurs prenait fin,
00:38:39 après les multiples annonces du gouvernement,
00:38:42 dont on ne sait toujours pas si concrètement
00:38:45 elles vont avoir un effet.
00:38:47 S'il y a la perspective du salon de l'agriculture,
00:38:50 les agriculteurs craignent d'être oubliés.
00:38:53 On en a beaucoup parlé, et du jour au lendemain,
00:38:56 peut-être qu'il y a cette peur.
00:38:58 On va en parler avec notre invité Cédric Vialmontey,
00:39:02 éleveur bovin à Sourniac.
00:39:04 Sourniac, c'est dans le Cantal.
00:39:06 Mais avant, si ce mouvement s'est estompé en France,
00:39:09 la colère des agriculteurs se poursuit partout en Europe.
00:39:13 Des blocages routiers en Italie, en Bulgarie, en Espagne,
00:39:17 pour protester, là encore, contre les normes européennes.
00:39:21 On vous parle de l'invité, et ensuite, Cédric Vialmontey.
00:39:24 -Si la manifestation des agriculteurs
00:39:27 s'est terminée en France, les actions des paysans
00:39:30 se poursuivent dans plusieurs pays d'Europe.
00:39:33 En Espagne, des milliers d'agriculteurs
00:39:35 bloquent plusieurs routes à l'aide de tracteurs.
00:39:38 Ils dénoncent la précarité dans leur secteur
00:39:41 et protestent contre la politique agricole européenne.
00:39:45 -Nous ne sommes pas contre le gouvernement,
00:39:48 mais contre la politique agricole.
00:39:50 -Même revendication en Italie.
00:39:52 Il réclame la suppression des taxes sur le carburant agricole.
00:39:56 -Nous ne sommes pas ici pour protester,
00:39:58 mais pour faire des propositions.
00:40:00 Avec les citoyens et le gouvernement,
00:40:03 nous verrons si les Européens veulent toujours
00:40:06 des agriculteurs italiens.
00:40:08 -A l'est du continent, en Pologne, les doléances sont les mêmes.
00:40:11 Les importations de produits agricoles
00:40:14 venus d'Ukraine sont particulièrement dénoncées.
00:40:17 Ces produits viennent concurrencer les producteurs locaux
00:40:21 et tirer les prix vers le bas.
00:40:22 Critiquée, la Commission européenne tente de calmer les esprits.
00:40:26 Sa présidente Ursula von der Leyen a recommandé ce mardi
00:40:30 le retrait d'un texte visant à réduire l'utilisation des pesticides.
00:40:34 -La colère, qui n'est pas terminée en Europe,
00:40:37 et même peut-être pas en France,
00:40:39 on va y revenir, nous semblait important,
00:40:41 une semaine après la fin du mouvement,
00:40:44 de contacter un agriculteur pour comprendre
00:40:47 dans quel état d'esprit le secteur est-il.
00:40:51 On est avec Cédric Vialmonteil, éleveur bovin à Sourniac.
00:40:55 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:40:58 On l'a vu, vos collègues européens, eux,
00:41:00 poursuivent le mouvement, ce n'est plus le cas en France.
00:41:04 Une semaine après l'arrêt de vos manifestations,
00:41:07 dans quel état d'esprit vous êtes aujourd'hui ?
00:41:10 -Bonjour. Me redonner la parole.
00:41:14 Il y a une grosse différence, je pense,
00:41:17 entre nos représentants syndicaux,
00:41:19 et la base des agriculteurs, qui me contactent assez souvent.
00:41:22 La base des agriculteurs, en fait, elle est découragée.
00:41:26 Pour eux, l'élevage, tout a été oublié
00:41:28 dans ce qui a été annoncé, et voilà,
00:41:30 il y a une sorte de découragement.
00:41:33 Tout le monde est un peu dégoûté. Voilà où on en est.
00:41:36 -C'est vrai que votre mouvement a révélé aussi
00:41:39 l'amour des Français pour ces agriculteurs,
00:41:41 mais est-ce que vous craignez d'être oublié ?
00:41:44 Avec vos collègues, vous vous dites
00:41:46 qu'on était au centre des attentions
00:41:48 pendant quelques jours, et tout cela va finalement disparaître.
00:41:52 -Oui, bien sûr, c'est une crainte que l'on a.
00:41:55 Après, à court terme, il y a quand même
00:41:57 l'échéance du salon d'agriculture,
00:41:59 qui, je pense, va réveiller pas mal de querelles
00:42:02 entre le monde agricole.
00:42:04 A nous de ne pas nous faire oublier.
00:42:06 Je pense que si on s'y met,
00:42:08 on est capable de rappeler à tout le monde qu'on est là.
00:42:11 -Ca veut dire que d'autres mouvements
00:42:14 seront visibles dans les prochaines semaines ?
00:42:16 -Oui, oui. Hier, j'ai vu la coordination rurale,
00:42:19 qui relançait un appel à la mobilisation
00:42:22 pour la semaine prochaine, donc à voir ce qui va se passer.
00:42:25 Mais en tout cas, on va être vigilants
00:42:27 sur ce qui sort de toutes ces annonces
00:42:30 qui ont été prononcées. Je sais que la profession y travaille,
00:42:33 mais j'espère qu'on fera attention.
00:42:36 -C'est vrai que ça fait un peu plus d'une semaine
00:42:39 que les annonces ont été publiées par Gabriel Attal.
00:42:42 Vous avez peut-être eu le temps de digérer ces mesures.
00:42:45 C'est vrai que c'était des annonces assez indigestes.
00:42:48 J'ai pu lire le document, c'était pas évident à comprendre.
00:42:52 Mais vous les avez peut-être relues, étudiées.
00:42:54 Vous en retenez quoi, finalement, aujourd'hui ?
00:42:57 -Moi, si j'en retiens trois choses,
00:42:59 pour l'élevage, je suis éleveur, je parle pour moi,
00:43:02 je parle pas pour les autres de ce que je connais pas.
00:43:05 Nous, c'est la contractualisation, la loi EGalim
00:43:08 et 150 millions d'euros.
00:43:10 150 millions d'euros, c'est un pansement sur une jambe de bois.
00:43:13 La loi EGalim, enfin, je sais pas si elle est applicable,
00:43:16 je sais pas si elle va être appliquée,
00:43:18 mais on y mise beaucoup dessus.
00:43:20 Est-ce que ça va marcher ?
00:43:22 Et la contractualisation en élevage-breveille,
00:43:25 ça marche, mais très peu.
00:43:27 Donc, voilà, nous, je sais pas ce qui leur sortira.
00:43:30 Peut-être faut se donner un délai d'un an
00:43:32 pour voir si ça marche.
00:43:34 Mais pour le moment, ça, c'est ce qui a été fait
00:43:37 depuis 2 ou 3 ans, et ça marche pas.
00:43:39 On est pessimiste.
00:43:40 -Effectivement, il y avait la perspective
00:43:43 du Salon de l'agriculture pour faire un 1er point.
00:43:46 Qu'est-ce que vous en attendez ?
00:43:47 -Le Salon, c'est une vitrine pour les éleveurs.
00:43:50 C'est vrai que les sélectionneurs mauvais,
00:43:53 les gens qui vendent de leurs produits,
00:43:55 ils comptent beaucoup dessus pour avoir une médaille.
00:43:58 Après, au niveau politique, c'est toujours pareil.
00:44:01 Tout le monde nous caresse dans le sang du poil,
00:44:04 et dès qu'ils sont sortis de là, ils nous oublient.
00:44:07 On laisse rentrer encore ces politiques
00:44:10 pour se faire une belle image sur notre dos
00:44:12 et les laisser partir tranquilles.
00:44:14 -Avant de vous libérer, une question de Jean-Michel Fauvert.
00:44:18 -Bonjour, Cédric. Merci de votre témoignage.
00:44:20 Est-ce que les manifestations
00:44:24 des autres agriculteurs européens,
00:44:26 pour vous, c'est une bonne chose
00:44:28 parce qu'ils vont agir sur les règles européennes ?
00:44:31 Est-ce qu'il y a une solidarité
00:44:34 de tous les agriculteurs au niveau de l'Europe ?
00:44:37 -Oui, bien sûr que je le vois d'un bon oeil,
00:44:39 parce que finalement, on se dit que,
00:44:41 même si on n'est pas en contact tous les jours,
00:44:44 on a un problème avec ce qui se passe à l'UE,
00:44:46 les marchés de libre-échange, de libre-commerce,
00:44:49 qui nous mettent tous face à des concurrences
00:44:52 qui nous étranglent.
00:44:53 Bien sûr que je les soutiens,
00:44:55 et je suis même un peu gêné qu'on ait arrêté nos mouvements,
00:44:58 parce qu'aujourd'hui, tous les pays se bougent,
00:45:01 et nous, on est rentrés chez nous.
00:45:03 Je suis un peu gêné pour ça.
00:45:05 Il y a plus de solidarité pour eux,
00:45:07 mais on a les mêmes revendications.
00:45:09 -Merci, Cédric, pour votre témoignage.
00:45:11 Sachez qu'il était important, et notamment Sarah Salmane,
00:45:15 qui le soulignait au début de cette émission,
00:45:17 qu'il était important qu'on prenne de vos nouvelles.
00:45:20 -Il y a beaucoup de chaînes qui sont passées à autre chose,
00:45:24 et peut-être que je me trompe,
00:45:26 mais si en France, certains agriculteurs
00:45:28 ont cessé leurs manifestations, c'est parce qu'ils ne pouvaient plus
00:45:32 laisser leur exploitation sans personne pour l'exploiter.
00:45:35 -On a entendu que la colère n'était pas finie.
00:45:37 -Bien sûr, mais comment voulez-vous
00:45:40 que les agriculteurs aient confiance en Emmanuel Macron ?
00:45:44 Il dit tout et son contraire.
00:45:46 Prenez le traité du Mercosur.
00:45:48 Il y a encore quelques mois,
00:45:50 M. Macron nous disait qu'il était pour.
00:45:52 Là, il nous raconte qu'il faut le remettre en question.
00:45:55 Quand vous allez à Paris, les élus Renaissance
00:45:58 nous racontent qu'il faut moins de normes.
00:46:00 Quand vous allez à Bruxelles, vous avez M. Canfin,
00:46:03 l'ami écolo de M. Macron,
00:46:05 qui n'a de cesse de rajouter des normes sur des normes
00:46:08 et qui embête nos agriculteurs.
00:46:10 Et surtout, il y a un dogme macroniste
00:46:12 qui est surpuissant, c'est le dogme européiste.
00:46:15 Emmanuel Macron n'a donné aucune solution
00:46:18 concernant les problèmes que pourrait susciter
00:46:21 ou que suscitera l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
00:46:25 Rien sur les oeufs ukrainiens, rien sur les poulets ukrainiens.
00:46:30 La vérité, c'est qu'on a assisté
00:46:32 à des conséquences médiatico-politiques
00:46:34 et demain, il n'en restera plus rien.
00:46:36 On n'a plus affaire à des chefs d'Etat,
00:46:39 on a affaire à des gestionnaires qui communiquent au lieu d'agir.
00:46:43 C'est dur à comprendre pour nos agriculteurs.
00:46:45 -Et ça, en tout cas, les agriculteurs
00:46:48 qui ont fait part de leurs préoccupations
00:46:50 et peut-être d'un nouveau mouvement à venir,
00:46:53 en tout cas, à entendre Cédric, qu'on remercie,
00:46:56 qui a témoigné. Restez avec nous.
00:46:58 On revient à 18h30 avec un témoignage
00:47:01 d'un riverain sur l'enfer du trafic de craques
00:47:03 dans le nord de Paris.
00:47:05 Paris est touché, mais pas seulement.
00:47:07 On l'a vu avec Besançon en début d'émission.
00:47:10 A cette occasion, vous scannez le QR code
00:47:12 qui s'affiche en l'antenne.
00:47:14 La question est la suivante.
00:47:16 Avez-vous déjà pensé à déménager face à la délinquance
00:47:19 qui touchait votre quartier ou votre ville ?
00:47:22 N'hésitez pas à nous envoyer vos témoignages.
00:47:25 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:47:27 Restez avec nous sur ces news.
00:47:29 On ira également à Mayotte,
00:47:31 avec un témoignage d'une mère de famille,
00:47:33 Liliane, qui sera avec nous depuis Mayotte.
00:47:36 A tout de suite.
00:47:37 ...
00:47:41 -Oui.
00:47:42 -Bonsoir à tous. Bienvenue dans "Punchline Weekend".
00:47:45 Bienvenue à vous si vous nous rejoignez.
00:47:47 Nous sommes revenus en début d'émission
00:47:50 sur l'enfer des habitants du quartier de la Planoise,
00:47:53 où s'est rendu Gérald Darmanin.
00:47:55 Nous reviendrons tout à l'heure à 18h30.
00:47:57 Nous reviendrons sur les trafics de craques
00:48:00 dans le nord de Paris.
00:48:01 Des riverains alertent.
00:48:04 Rien ne change sur place.
00:48:06 Et ce soir, comme chaque samedi, nous vous sollicitons.
00:48:09 Avez-vous déjà pensé à déménager pour fuir la délinquance ?
00:48:13 Est-ce que la délinquance, elle entache votre quotidien ?
00:48:16 N'hésitez pas à scanner le QR code qui s'affiche,
00:48:19 vous le voyez actuellement sur votre écran.
00:48:22 Racontez-nous. Nous entendrons vos témoignages
00:48:25 en fin d'émission.
00:48:26 Nous allons vous accompagner jusqu'à 19h.
00:48:29 Sarah Salman, Kevin Bossuet-Jordan-Florentin
00:48:32 et Jean-Michel Fauvergue.
00:48:33 La parole à vous.
00:48:35 Nous reviendrons sur la situation à Mayotte
00:48:37 avec un témoignage de Liliane.
00:48:39 Elle est sur place, elle alerte, elle nous racontera tout,
00:48:42 tout de son quotidien qui est devenu un enfer.
00:48:45 Mais avant, nous retrouvons Adrien Spiteri.
00:48:48 Rebonsoir, mon cher Adrien.
00:48:49 Point complet avec vous sur les dernières informations.
00:48:53 -Bonsoir, Olivier.
00:48:54 -7 rebelles houthis ont été tués aujourd'hui
00:48:56 dans des frappes américaines au Yémen.
00:48:59 Ces frappes sont une réponse aux attaques.
00:49:01 Continuent des houthis contre le trafic maritime international
00:49:05 affilié de près ou de loin à Israël,
00:49:07 et ce, depuis le 7 octobre dernier.
00:49:09 Dans le reste de l'actualité,
00:49:11 un responsable du Hamas aurait échappé aujourd'hui
00:49:14 à une frappe israélienne au sud du Liban.
00:49:16 Information transmise par le mouvement islamiste palestinien.
00:49:20 Deux personnes ont perdu la vie dans ce raid
00:49:22 et partent sale dans le village de Jadra.
00:49:25 Et puis, dans le même temps, la guerre se poursuit
00:49:27 entre Kiev et Moscou.
00:49:29 7 personnes ont été tuées, dont 3 enfants, à Kharkiv.
00:49:32 Conséquence d'une frappe nocturne de drones russes
00:49:35 sur une station service,
00:49:37 elle a provoqué le déversement de carburants en flotte.
00:49:40 -Merci beaucoup, mon cher Adrien.
00:49:43 Dans l'actualité, également,
00:49:44 des riverains du nord de la capitale
00:49:47 alertent, cela fait des années que ça dure,
00:49:49 les trafics de trac et leurs conséquences,
00:49:52 notamment l'ERIC, c'est devenu un véritable enfer.
00:49:55 Alors, nous vous posons la question,
00:49:57 ce soir, nous vous sollicitons, vous scannez le QR code,
00:50:00 vous avez-vous déjà pensé à déménager ?
00:50:02 Et vous ? Pour fuir la délinquance.
00:50:04 Est-ce que la délinquance entache votre quotidien ?
00:50:07 N'hésitez pas à nous raconter, témoigner.
00:50:10 Nous vous entendrons en fin d'émission.
00:50:12 Mais avant, autre situation particulièrement préoccupante,
00:50:15 la situation quasi insurrectionnelle à Mayotte.
00:50:18 À tel point que Gérald Darmanin s'y rend en urgence demain,
00:50:22 le gendarme du GIGN est également attendu
00:50:24 pour venir en renfort, notamment à ceux du RAID,
00:50:27 une antenne qui est déjà présente sur place.
00:50:29 C'est vrai que le département français
00:50:32 semble géographiquement loin de chez nous,
00:50:34 pourtant, ce sont nos concitoyens qui alertent,
00:50:37 qui souffrent aujourd'hui de la situation
00:50:39 et des conséquences aussi sur la métropole.
00:50:42 On va en parler dans un instant,
00:50:44 mais avant, un rappel,
00:50:45 puisque depuis le 22 janvier, des habitants, des femmes,
00:50:48 ont installé des barrages routiers
00:50:51 pour protester contre l'insécurité,
00:50:53 pour protester contre l'immigration incontrôlée.
00:50:55 La tension est donc maximale.
00:50:57 On fait un état des lieux avec Chloé Tarka,
00:51:00 et puis Liliane sera avec nous depuis Mayotte dans un instant.
00:51:03 -A Mayotte, la colère semble avoir atteint
00:51:06 un point de non-retour pour ses citoyens.
00:51:08 Le département français, déjà touché par une crise de l'eau,
00:51:12 est quasiment à l'arrêt depuis près de trois semaines,
00:51:15 suite aux barrages routiers installés par les habitants,
00:51:18 excédés de la situation sur place.
00:51:20 -Quand la population paralyse l'île,
00:51:24 on la prive de son droit de manifester
00:51:27 parce qu'eux se mêlent à eux, des gangs,
00:51:29 et là, on est quand même à trois morts violentes à Mayotte
00:51:33 en l'espace de quelques jours.
00:51:36 -Dans le viseur de la population,
00:51:38 une insécurité croissante et une immigration incontrôlée.
00:51:41 Selon l'INSEE, en 2017, 48 % de la population
00:51:44 était de nationalité étrangère,
00:51:46 dont la moitié se trouvait en situation irrégulière.
00:51:49 Des chiffres qui ne cessent d'augmenter depuis
00:51:51 et des violences qui paralysent la vie quotidienne.
00:51:54 -On est tous désespérés de ne plus pouvoir vivre normalement.
00:51:58 Tous les fonctionnaires qui doivent nous aider à construire l'île
00:52:01 fuient parce que cette vie est invivable.
00:52:04 Quand vous avez vos enfants qui vont à l'école
00:52:07 sous protection des gendarmes, qui ont des gaz acrymogènes
00:52:10 dans la cour, qui ont des affrontements
00:52:12 tous les jours, c'est plus possible.
00:52:15 -Précarité, immigration, violence.
00:52:17 Gérald Darmanin et la nouvelle ministre des Outre-mer
00:52:20 se rendront demain à Mayotte pour aborder ces crises.
00:52:23 -Et Liliane est avec nous depuis Mayotte.
00:52:25 Bonsoir, madame. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:52:28 Vous êtes une mère de famille et vous êtes en première ligne
00:52:32 aujourd'hui pour alerter sur ces barrages, notamment.
00:52:35 Peut-être pour bien comprendre la situation,
00:52:38 pour bien comprendre ce que vous vivez,
00:52:40 quel est votre quotidien ? Vous faites face à quoi ?
00:52:43 Face à la délinquance ou face à de la criminalité ?
00:52:46 -Aujourd'hui, nous ne faisons plus face à la délinquance,
00:52:53 soyons clairs. Aujourd'hui, les actes qui se passent à Mayotte,
00:52:56 c'est des actes criminels.
00:52:58 C'est des actes qui sont, je peux le qualifier,
00:53:01 comme des actes de barbarie.
00:53:03 On attaque des enfants en plein milieu de l'école
00:53:07 avec des armes blanches, des barres de fer,
00:53:09 des machettes et autres armes blanches.
00:53:14 On coupe des enfants, des enfants ont été tués.
00:53:17 On a eu un enfant tué dans le lycée de mes enfants.
00:53:21 Les enfants sont traumatisés.
00:53:23 Aujourd'hui, on ne peut plus parler de délinquance.
00:53:26 Aujourd'hui, concrètement, c'est de la criminalité,
00:53:29 voire même de la barbarie qui se passe à Mayotte.
00:53:32 -Une situation épouvantable que vous nous décrivez.
00:53:35 Qui sont ces voyous, ces criminels, même ?
00:53:38 Pardonnez-moi, ces criminels aujourd'hui qui agissent à Mayotte ?
00:53:41 -Ecoutez, peut-être que je vais être un peu forte,
00:53:46 parce que certaines personnes nous qualifient de xénophobes ou autres,
00:53:51 mais il est clair, et parlons peu, mais parlons clair,
00:53:56 c'est des personnes, pour la plupart, qui arrivent...
00:54:00 C'est des clandestins,
00:54:02 qui arrivent de nos voisins à côté, de l'Afrique et d'ailleurs,
00:54:07 et qui se mélangent et qui créent une bande armée
00:54:10 qui, aujourd'hui, sème la panique et la terreur sur l'île.
00:54:14 La liberté de circuler, elle n'est plus.
00:54:17 Les enfants ne vont plus à l'école en toute sécurité.
00:54:20 Les gens ne vont plus au travail.
00:54:22 Nous, mères de famille, on a la boule au ventre le matin
00:54:25 quand nos enfants vont au travail,
00:54:27 on ne sait pas si on va arriver sur nos lieux de travail,
00:54:31 on ne sait pas si on va rentrer en toute sécurité.
00:54:34 C'est invivable. C'est invivable.
00:54:36 Moi-même, je suis mère de famille,
00:54:39 mes enfants ont été victimes de ces actes de barbarie
00:54:42 au sein de leur lycée. C'est pas normal.
00:54:44 -Et pourtant, vous vous levez aujourd'hui,
00:54:47 puisque ce cri d'alerte, il vient de vous,
00:54:50 femmes de Mayotte,
00:54:52 ce sont des femmes qui se mobilisent aujourd'hui.
00:54:55 Est-ce que vous avez le sentiment d'être soutenues ?
00:54:57 -Clairement, non.
00:55:01 Moi, je comprends pas le silence de Paris.
00:55:04 Moi, je comprends pas le silence de Paris.
00:55:06 On est majoritairement des femmes,
00:55:09 mais on a des hommes aussi qui sont avec nous
00:55:11 dans les forces vives,
00:55:13 et on comprend pas, justement, le silence de Paris.
00:55:16 Notre député vient de le dire.
00:55:18 On vit une situation insoutenable,
00:55:21 et aujourd'hui, ma question, c'est
00:55:24 si cette situation se passait en plein Paris ?
00:55:27 Si ces bandes armées rentraient dans un lycée en plein Paris,
00:55:30 que serait la réponse de notre cher président ?
00:55:33 J'aimerais bien qu'il me réponde.
00:55:35 J'ai perdu mon cousin juste parce qu'il n'avait pas
00:55:38 quoi à leur donner dans ses poches.
00:55:40 Un enseignant, père de deux enfants, il est décédé.
00:55:43 J'ai perdu aussi mon oncle, qui était gardien de PMI.
00:55:46 Il est mort sur son lieu de travail parce qu'ils sont rentrés.
00:55:49 Ils avaient des choses à prendre, ils ont pas trouvé.
00:55:52 Ils lui ont demandé de l'argent, il en avait pas, ils l'ont tué.
00:55:54 Comme ça. Je suis en deuil depuis,
00:55:57 et c'est des situations... J'ai dû faire partir mes enfants
00:56:00 en métropole pour qu'ils puissent avoir une scolarité normale.
00:56:03 C'est pas normal qu'une mère de famille comme moi
00:56:06 soit obligée d'aller scolariser mes enfants en métropole
00:56:09 et que je sois à Mayotte,
00:56:11 juste parce que mes enfants ne peuvent pas avoir
00:56:13 une scolarité normale dans un territoire français
00:56:16 à l'heure d'aujourd'hui. C'est inacceptable.
00:56:19 C'est inacceptable.
00:56:20 -Aujourd'hui, ce que vous nous dites,
00:56:22 c'est que dans un département français,
00:56:25 la situation se rapproche d'une guerre civile,
00:56:27 au fond, à vous entendre.
00:56:29 C'est ce qui se passe réellement, aujourd'hui ?
00:56:32 -C'est pas ce qui se passe vraiment,
00:56:34 mais c'est bientôt ce qui va se passer.
00:56:36 Monsieur, je vous explique.
00:56:37 Lorsque vous sortez de chez vous le matin pour aller travailler
00:56:41 et que vous arrivez en plein milieu d'un barrage
00:56:45 où vous avez une cinquantaine de gamins,
00:56:47 parce que c'est pas des adultes,
00:56:49 c'est des gamins qui ont entre 15 et 17 ans,
00:56:53 qui sont armés, qui vous entourent,
00:56:56 qu'est-ce que vous allez faire, si vous pouvez ?
00:56:59 À un moment, vous allez vous défendre par tous les moyens,
00:57:02 parce que là, c'est votre vie ou la leur.
00:57:05 À un moment donné, aujourd'hui, les Marocains sont très pacifiques,
00:57:08 mais là, aujourd'hui, on arrive à un point
00:57:11 où les gens ont des pensées un peu meurtriers dans la tête.
00:57:14 C'est-à-dire que les gens viennent à penser, à dire,
00:57:16 "Moi, si je tombe dessus, je fonce dans le tas."
00:57:19 Comprenez un peu la situation dans laquelle on est.
00:57:21 Les gens sont prêts à foncer sur des gamins
00:57:25 pour avoir la vie sauve,
00:57:26 parce qu'aujourd'hui, c'est pas des adultes qui nous attaquent.
00:57:29 Vous dites que ce sont des mineurs isolés,
00:57:33 des migrants qui viennent d'Afrique, des Comores,
00:57:37 mais des mineurs...
00:57:39 Voilà, tout à fait.
00:57:42 Votre témoignage est très fort, absolument poignant.
00:57:47 Peut-être, avant de vous libérer, cette dernière question,
00:57:50 nous en parlions tout à l'heure,
00:57:51 cette opération Wambushu, opération du gouvernement,
00:57:54 qui avait été lancée au printemps dernier.
00:57:57 Visiblement, aucun résultat, au fond.
00:57:59 Aucun résultat, parce que, justement,
00:58:03 il y a ici des associations humanitaires
00:58:06 qui, à chaque fois, nous traitent de xénophobes.
00:58:09 Ils disent que, oui, voilà, on attaque des gens pauvres,
00:58:13 on attaque des gens qui sont pauvres, qui vivent la pauvreté.
00:58:16 Mais est-ce qu'au nom de la pauvreté,
00:58:18 on peut excuser des actes tels que celle-ci ?
00:58:20 Au nom de la pauvreté, est-ce que Mayotte est le seul pays pauvre ?
00:58:23 Je sais pas, il y a des pays au tiers-monde
00:58:25 qui sont plus pauvres que nous,
00:58:27 et ils n'agissent pas comme ça.
00:58:29 Ils n'agissent pas comme ça.
00:58:30 Donc, au nom de la pauvreté,
00:58:32 ces associations se permettent de nous traiter de xénophobes,
00:58:35 et ils ont tout mis en oeuvre pour empêcher le plan Wambushu.
00:58:38 Donc, aujourd'hui, nous, le ministre arrive,
00:58:40 la seule chose qu'on attend de lui,
00:58:42 c'est qu'il nous protège, parce que c'est de leur responsabilité.
00:58:46 C'est de leur responsabilité.
00:58:48 -Un grand merci, Liliane, d'avoir témoigné.
00:58:52 Témoignage très fort.
00:58:53 On a très bien compris la situation,
00:58:55 situation particulièrement inquiétante.
00:58:58 Jordan Florentin, vous vous êtes rendu déjà sur l'île de Mayotte.
00:59:02 Voilà, c'est très clair.
00:59:03 Tout a été dit dans ce témoignage de Liliane.
00:59:05 -Son cri de détresse, en fait,
00:59:07 il témoigne vraiment du fait que la situation,
00:59:09 elle est chaotique, mais vraiment chaotique.
00:59:11 Cette femme, il n'y a pas plus France Nestlé.
00:59:13 C'est des habitants qui aiment notre hexagone, notre métropole,
00:59:16 qui ont demandé à intégrer la France
00:59:19 et qui, aujourd'hui, ont le sentiment d'être humiliés,
00:59:22 abandonnés, et nous, j'ai envie de dire,
00:59:24 où est notre dignité et notre amour de notre pays
00:59:26 pour laisser dans cette situation un département qui est français ?
00:59:29 Vous savez, la députée de Mayotte que j'ai reçue me disait même,
00:59:32 "Est-ce que c'est parce qu'on est des gens de couleur
00:59:33 "qu'on nous laisse nous entretuer ?
00:59:34 "C'est parce qu'on est noir, en fait, on s'en fout,
00:59:35 "ça a 8000 km de Paris, personne ne regarde."
00:59:37 C'est une situation vraiment qui fait froid dans le dos
00:59:39 parce que c'est une île qui, au moment, est magnifique.
00:59:41 Vous allez sur la plage, vous avez des petits singes,
00:59:43 des maquis qui viennent sur vous, tout ça.
00:59:44 Il y a des paysages qui pourraient être magnifiques.
00:59:45 C'est un joyau et on a laissé tomber ça.
00:59:48 - Juste un historique. Mayotte, ça devient français en 1861
00:59:50 et ça devient un département en 2011.
00:59:52 Ils ont espéré sur le département d'utilisation
00:59:54 qu'ils allaient avoir les mêmes droits que nous.
00:59:56 Or, à Mayotte, la situation économique et sociale,
00:59:58 elle est épouvantable.
00:59:59 Il n'y a toujours pas les mêmes aides sociales,
01:00:00 les mêmes allocations que nous.
01:00:02 Ils en ont la moitié.
01:00:03 Ils ont des pénuries d'eau.
01:00:04 Vous voulez prendre une douche à 15h, vous ne pouvez pas.
01:00:06 Les commerces ne sont pas alimentés,
01:00:08 encore moins en ce moment avec les barrages.
01:00:10 Et puis surtout, ce qui pêche à Mayotte,
01:00:12 c'est que l'INSEE vous dit 300 000 habitants
01:00:15 et dans le même temps, crise Covid,
01:00:17 le préfet distribue 450 000 masques,
01:00:19 ce qui veut bien dire que la population,
01:00:21 elle est beaucoup plus importante que ce que le dit l'INSEE.
01:00:23 Sur place, tous les élus sont d'accord
01:00:24 sur le fait qu'il y a presque 500 000 habitants.
01:00:26 La moitié sont étrangers, un tiers sont délinquants
01:00:30 et c'est aujourd'hui la première maternité d'Europe.
01:00:32 90 % des naissances à Mayotte sont le fait d'étrangères.
01:00:35 Nos femmes françaises, à nous, vont accoucher à La Réunion
01:00:40 ou vont se faire soigner sur d'autres îles
01:00:42 parce que des étrangers viennent ici.
01:00:44 Et les étrangers viennent d'où ?
01:00:45 Afrique et les Comores.
01:00:47 Et on nous mène une véritable guerre.
01:00:48 C'est-à-dire qu'en France, il y a une guerre dont t'es le nom.
01:00:51 C'est une guerre de colonisation des Comores.
01:00:53 C'est une guerre d'expansion du territoire des Comores
01:00:55 qui veut récupérer cette île.
01:00:56 Et je vous dirais même que cet abandon de l'État,
01:00:58 à mon avis, c'est parce que la situation est tellement dramatique
01:01:00 et les habitants le pensent sur place
01:01:02 que l'État souhaiterait même abandonner Mayotte
01:01:04 en disant "laissez-les, les Comores sauront faire".
01:01:06 Et quand on entend l'Ilia, on n'a pas envie de l'abandonner.
01:01:08 C'est très clair, Kevin Bosphèze.
01:01:10 Ce qu'on peut retenir, c'est effectivement
01:01:12 l'amour de son île, l'amour de la France.
01:01:15 Elle se sent seule.
01:01:17 Pas de soutien, cette fois, des féministes.
01:01:19 Ah, mais pas de soutien, évidemment, de cette gauche morale.
01:01:23 Je veux dire, cette gauche morale prétend défendre les plus pauvres.
01:01:27 Sauf qu'on voit bien qu'en important toute la misère de Nonde,
01:01:30 on importe la culture de la machette
01:01:33 et on importe la destruction de nos services publics
01:01:35 qui sont pourtant utiles pour les plus pauvres.
01:01:37 Moi, ce qui m'a le plus marqué
01:01:39 dans le témoignage de Liliane,
01:01:40 ce sont les conséquences de l'immigration
01:01:43 et de l'insécurité sur l'école.
01:01:46 Des gamins qui restent chez eux parfois
01:01:50 parce qu'ils ont peur d'aller à l'école,
01:01:52 des bus scolaires qui sont caillassés,
01:01:54 des attaques à la machette,
01:01:56 des intrusions, comme récemment dans le collège de Khungu,
01:01:59 où des espèces qu'on appelle des dacous,
01:02:03 c'est-à-dire des délinquants,
01:02:05 ont failli s'introduire avec des machettes
01:02:07 dans l'établissement, des professeurs qui ont peur,
01:02:09 des professeurs qui quittent Mayotte,
01:02:11 des difficultés à recruter
01:02:13 et surtout une surpopulation scolaire
01:02:15 qui fait que parfois,
01:02:17 il y a des enfants qui n'ont cours que le matin
01:02:19 ou qui n'ont cours que l'après-midi
01:02:21 et avec un nivellement par le bas que constatent les professeurs
01:02:24 parce que forcément, quand vous intégrez
01:02:26 des gens qui manient mal la langue française
01:02:28 et vous les mettez avec des gens qui la manient plutôt bien,
01:02:31 forcément, vous ne pouvez pas créer
01:02:33 une forme d'émulation.
01:02:35 La vérité, c'est que cette gauche,
01:02:37 qui pour des raisons morales,
01:02:38 en nous disant qu'il est impossible
01:02:40 de remettre en cause le droit du sol,
01:02:42 en nous disant qu'on ne peut pas arrêter
01:02:44 toute la misère du monde,
01:02:45 est en train de creuser le tombeau
01:02:48 de la population la plus pauvre
01:02:50 qui ne peut pas s'extraire de ce carcan.
01:02:53 Donc, à un moment, il va falloir bouger
01:02:55 parce que c'est ce qu'on disait en début d'émission.
01:02:57 M. Darmanin nous a déjà fait
01:02:59 tout un sketch communicationnel la dernière fois
01:03:02 avec "Rouen, bout de chou 1", pour quel résultat ?
01:03:05 Avec des constructions illégales
01:03:07 qui n'ont même pas été démantelées,
01:03:09 il y en a eu très peu,
01:03:10 avec des renvois, par exemple, aux Comores,
01:03:13 qui n'ont pas été vraiment effectives,
01:03:15 et surtout, une population qui en a ras-le-bol.
01:03:18 -Il a été embouché par le géologiste.
01:03:20 -Il y a juste une chose qui est révélateur.
01:03:22 Marine Le Pen, au premier tour de la présidentielle,
01:03:24 elle fait 40 %.
01:03:26 Au second tour, elle fait 60 %.
01:03:28 Donc, quand Emmanuel Macron nous raconte
01:03:30 qu'il faut lutter contre l'extrême droite,
01:03:32 qu'il commence déjà par essayer de résoudre
01:03:35 les problèmes avec des mesures fermes,
01:03:37 et là, en effet, il luttera contre le rassemblement.
01:03:39 -Ce qui interpellait aussi,
01:03:41 dans ce que nous racontait Liliane,
01:03:43 c'est la posture des associations, Sarah Salman.
01:03:45 C'est-à-dire que les associations qui accueillent ces migrants,
01:03:49 ces mêmes migrants qui, aujourd'hui,
01:03:51 on l'a bien entendu, agressent de manière terrible
01:03:54 les habitants, les enfants,
01:03:56 ces associations traitent les mères de famille,
01:03:59 les maores, de xénophobes.
01:04:01 Il y a un réel problème qu'il va falloir, un jour,
01:04:04 éclaircir. -Vous avez raison de le souligner,
01:04:07 mais ces associations font du business,
01:04:09 ni plus ni moins.
01:04:10 Ces associations se réfugient
01:04:12 sous une idéologie morale bien pensante, humaniste.
01:04:14 Est-ce qu'accueillir les gens dans ces conditions,
01:04:17 c'est la dignité ?
01:04:18 La gauche nous dit qu'il faut accueillir
01:04:21 toute la misère du monde, mais dans quelles conditions ?
01:04:24 Je ne trouve pas que ce soit des conditions dignes.
01:04:26 Ca va terminer en guerre civile.
01:04:28 Voilà comment ça va terminer.
01:04:30 Je le pense.
01:04:31 -C'est ce que nous disait Liliane,
01:04:33 pour le moment, ça ne bouge pas, mais il y a un risque.
01:04:36 -On voit ça de loin, mais ça peut être ce qui nous attend,
01:04:39 à force de laisser des territoires à l'abandon.
01:04:42 C'est l'abandon le plus total.
01:04:44 Ces associations jouent contre eux, pas pour eux.
01:04:46 Elles font en sorte qu'il y ait un maximum d'immigration
01:04:49 qui va entraîner une insécurité grandissante
01:04:52 et eux ne pourront plus sortir de chez eux.
01:04:54 Ces associations, il faudrait se remettre en question
01:04:57 plutôt qu'au nom de la bien-pensance,
01:04:59 on va accueillir...
01:05:01 -Jean-Michel Fauvéric et Jordan Florentin,
01:05:03 on conclura ensuite.
01:05:04 -Rajouter à tout ce qui a été dit,
01:05:06 on a parlé des associations,
01:05:08 il faut parler aussi des juges administratifs
01:05:11 qui ont pêché l'action de Gérald Darmanin et de l'Etat.
01:05:15 On arrive à la limite de ce qu'on peut faire
01:05:18 dans un Etat de droit,
01:05:20 à l'heure actuelle,
01:05:21 tout en respectant l'Etat de droit,
01:05:24 mais de changer quelques règles dans ce domaine-là.
01:05:28 On parlait du droit du sol et du droit du sang.
01:05:32 Il y a déjà une première exception
01:05:34 sur le droit du sol et du droit du sang,
01:05:37 sur Mayotte, de quelques mois,
01:05:40 il faudrait creuser ce système-là
01:05:42 parce que la situation le réclame.
01:05:45 Aujourd'hui, vous avez un département
01:05:47 qui est occupé pour sa moitié de sa population
01:05:50 par des étrangers, dont la plupart des étrangers
01:05:53 sont des délinquants, des criminels.
01:05:55 Donc, à un certain moment,
01:05:57 il va falloir trouver des règles différentes.
01:05:59 -On voit bien la situation.
01:06:01 -Ils ne peuvent pas se soumettre
01:06:04 à la volonté des associations
01:06:06 et à la volonté de quelques juges
01:06:08 qui empêchent l'action de l'Etat.
01:06:10 -Je voulais vous entendre sur un autre sujet.
01:06:13 Il nous reste plus de 4 minutes.
01:06:14 Faisons les choses bien.
01:06:16 -Justement, sur les 500 000 habitants,
01:06:19 il y a 750 policiers à Mayotte.
01:06:21 Avec la situation qu'on connaît,
01:06:23 c'est pas suffisant.
01:06:24 Ça a été évoqué
01:06:26 par les juges administratifs.
01:06:28 Catherine Vanier, juge administratif de Mayotte,
01:06:31 a fait l'opération Wambushu.
01:06:32 Des juges ont vu arriver en bas de chez eux
01:06:35 des attaques à la machette.
01:06:36 On veut être localisés en Hexagone.
01:06:38 On a créé cette situation.
01:06:40 J'en veux aussi à tous ceux de gauche,
01:06:42 la France Insoumise et compagnie,
01:06:44 qui sont les premiers à aller pleurer sur le sort,
01:06:47 à juste titre, des civils palestiniens, etc.
01:06:50 Mais "couid" des Français, maorais,
01:06:52 on les entend pas là-dessus ?
01:06:54 Mayotte, c'est juste le laboratoire
01:06:56 de toutes les problématiques migratoires
01:06:59 et c'est ce qui risque d'arriver demain.
01:07:01 -Les français maorais,
01:07:02 complètement abandonnés.
01:07:04 -J'aimerais dire, j'aime beaucoup Jean-Michel.
01:07:07 J'ai beaucoup d'estime pour Jean-Michel,
01:07:09 qui a été député en effet,
01:07:11 René Chans. -Oui, mais...
01:07:12 -Mais quand il nous dit qu'on se bute en marche,
01:07:15 qu'on se bute à l'état de droit,
01:07:17 mais Jean-Michel, l'état de droit,
01:07:20 ça se change.
01:07:21 Comment voulez-vous que des citoyens
01:07:23 qui croient encore en la démocratie,
01:07:25 croient encore à la politique,
01:07:27 croient encore à la démocratie,
01:07:29 quand on leur dit que c'est pas possible ?
01:07:32 -Oui, c'est la justice.
01:07:33 -La justice, ça change la vie.
01:07:35 -Je voudrais citer...
01:07:37 -Je voudrais citer un grand auteur.
01:07:39 "Il ne s'agit plus de réformer le système judiciaire
01:07:42 "comme on radoube un vieux vaisseau,
01:07:45 "c'est l'idée même de la justice
01:07:47 "qu'il faut restaurer en France."
01:07:49 Qui a dit ça ? C'est Baninter.
01:07:51 -Ceux qui congéssent le vaisseau.
01:07:53 -On verra les annonces de Gérald Darmanin,
01:07:55 qui est à Mayotte, peut-être une nouvelle opération d'annoncer.
01:07:59 On va suivre tout ça de très près, bien évidemment.
01:08:02 Il nous reste un peu plus de deux minutes
01:08:05 sur cette nouvelle controverse
01:08:06 avec au centre le rappeur Frisk Orléone.
01:08:09 Il est habitué au dérapage dans ses titres.
01:08:11 Cette fois, il fait référence implicite
01:08:14 à l'attentat terroriste de 2016.
01:08:16 Voilà ce qu'il dit, je vous le cite.
01:08:18 "En défense, je suis Calidoute et l'Anglaise,
01:08:21 "burberry comme un grand-père anglais,
01:08:23 "comme un camion qui bombarde à fond sur là."
01:08:26 Il ne dit pas la suite,
01:08:27 mais la phrase ne se termine pas, donc.
01:08:29 On comprend l'insinuation, grâce aux deux rimes précédentes,
01:08:33 qui riment avec "promenade des Anglais".
01:08:35 Les réactions politiques n'ont pas tardé
01:08:38 pour défendre la mémoire des 86 morts
01:08:40 et des 318 blessés, victimes de l'attentat terroriste,
01:08:43 celle d'Eric Ciotti, que vous voyez à l'antenne.
01:08:46 "Une nouvelle étape vers l'infâme a été franchie
01:08:49 "par le rappeur Frisk Orléone."
01:08:51 "L'attentat de Nice est immonde."
01:08:53 "86 anges ont été fauchés par un barbare islamiste."
01:08:56 "Ce rappeur doit être poursuivi pour apologie du terrorisme."
01:08:59 On va voir la réaction de Christian Estrosi,
01:09:02 également, qui a condamné
01:09:04 une provocation ignoble.
01:09:07 Le procureur, Sarah Salmane, a ouvert une enquête préliminaire.
01:09:10 Dans les éléments dont nous disposons à cette heure,
01:09:13 puisqu'on comprend ce que veut dire le rappeur,
01:09:16 à quoi il fait référence,
01:09:18 mais il ne prononce pas clairement les mots.
01:09:20 Nous sommes dans le champ de l'apologie du terrorisme ?
01:09:23 -J'ai découvert ce rappeur pour les besoins de l'émission.
01:09:27 Ma culture musicale me faisait défaut.
01:09:29 C'est vraiment un fin poète.
01:09:31 M. Estrosi a parfaitement raison.
01:09:34 Cette insinuation est déplorable.
01:09:36 M. Ciotti l'a dit aussi.
01:09:38 Après, juridiquement, c'est une construction intellectuelle
01:09:41 que de penser qu'il a voulu dire ça,
01:09:43 même si on est tous d'accord là-dessus.
01:09:46 Mais juridiquement, il ne l'a pas dit.
01:09:48 C'est là où j'ai une incertitude,
01:09:50 parce qu'il pourra toujours dire en défense
01:09:53 que c'est son interprétation.
01:09:55 Ce qu'on veut, ce sont des éléments probatoires.
01:09:58 Est-ce qu'il y aura un faisceau d'indices suffisant
01:10:01 pour estimer qu'il a voulu dire ça ?
01:10:03 On peut le déduire ou pas.
01:10:04 Nous verrons, mais à ce stade...
01:10:06 -Notons qu'il avait été accusé en 2020.
01:10:09 -J'ai juste une question.
01:10:10 C'est un ami de Médine et de Nicorade
01:10:13 qui a appelé à tuer des Blancs.
01:10:14 -Il y a un faisceau d'indices.
01:10:17 Vous avez peut-être des éléments à nous apporter.
01:10:19 -Je vois à quel point le rap et certains rappeurs
01:10:22 peuvent avoir des effets dévastateurs
01:10:25 sur la jeunesse.
01:10:26 Quand vous avez Frisk Orléone qui dit dans la chanson "So Congo"
01:10:30 "Raphe de la choix",
01:10:31 rien à foutre de la choix.
01:10:33 On entre dans une concurrence mémorielle.
01:10:35 On est dans une négation d'un crime contre l'humanité.
01:10:38 Beaucoup de jeunes des banlieues sont bi-bronnés
01:10:41 dans l'antisionisme qui n'est que le fauné de l'antisémitisme.
01:10:45 Et ça, ça participe à créer chez eux
01:10:48 un antisémitisme d'atmosphère.
01:10:50 Je trouve ça très grave pour nos valeurs républicaines.
01:10:53 Il doit y avoir une sanction.
01:10:55 -Allez, une courte pause.
01:10:57 -Aïana Tchamoura, révélation féminine française de l'année.
01:11:00 Aïana Tchamoura, tchadjanie, révélation française de l'année.
01:11:04 -On va marquer une courte pause.
01:11:06 Dans un instant, nous allons revenir sur la situation
01:11:09 dans le Nord de la capitale.
01:11:11 Une situation absolument infernale pour les riverains.
01:11:14 Frédéric Françel sera avec nous sur ce plateau dans un instant.
01:11:17 Dans ce contexte-là, nous vous posons cette question.
01:11:21 Le QR code s'affiche.
01:11:22 Avez-vous déjà pensé à déménager face à la délinquance
01:11:25 qui gangrène votre quartier ou même votre ville ?
01:11:28 N'hésitez pas à témoigner.
01:11:30 Nous vous entendrons en fin d'émission.
01:11:32 Frédéric Françel sera sur ce plateau.
01:11:35 Il habite dans le quartier de Stalingrad,
01:11:37 gangréné par les trafics de drague.
01:11:39 C'est épouvantable, ce qui s'y passe.
01:11:41 Restez avec nous.
01:11:43 ...
01:11:45 -De retour sur le plateau de "Punchline Weekend".
01:11:48 Bienvenue pour cette dernière partie.
01:11:50 Pour vous accompagner, Sarah Salman,
01:11:52 Kevin Bossuet, Jean-Michel Fauvergue,
01:11:55 Jordan Florentin, nous accueillons également
01:11:57 Frédéric Françel, porte-parole du Collectif 9.
01:12:00 Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:12:02 Vous allez témoigner dans un instant sur l'enfer
01:12:05 que vous vivez au quotidien dans le Nord de Paris
01:12:08 à cause des trafics de craques.
01:12:11 Justement, à cette occasion, nous vous sollicitons,
01:12:14 chers téléspectateurs, nous vous posons cette question.
01:12:17 Avez-vous déjà pensé à déménager face à la délinquance
01:12:20 qui gangrène votre ville ou bien votre quartier ?
01:12:23 N'hésitez pas à témoigner.
01:12:25 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
01:12:27 La parole à vous dans un instant.
01:12:29 On fait un point sur les dernières informations.
01:12:32 C'était avec Adrien Spiteri.
01:12:34 -Greta Thunberg en France.
01:12:36 Aujourd'hui, la jeune militante écologiste suédoise
01:12:39 était dans le Tarn.
01:12:40 Le but, apporter son soutien aux opposants
01:12:43 au projet d'autoroute A69.
01:12:45 Plusieurs centaines de personnes sont présentes ce week-end.
01:12:48 Une cinquantaine de policiers ont fait face à des activistes
01:12:52 occupant une ZAD pour empêcher la poursuite du chantier.
01:12:55 A Villorbane, près de Lyon, plusieurs policiers ont été blessés
01:12:59 après un refus d'obtempérer.
01:13:00 Il a eu lieu vers 2h30 du matin.
01:13:02 Deux voitures des forces de l'ordre ont été percutées.
01:13:05 Une troisième voiture de police a, elle, touché le véhicule.
01:13:09 Deux personnes ont été interpellées.
01:13:11 Huit policiers blessés.
01:13:13 Et puis, l'Arabie saoudite et l'Allemagne
01:13:15 s'inquiètent d'une offensive israélienne à Rafah.
01:13:18 Les deux pays craignent une catastrophe humanitaire.
01:13:21 Tzahal se prépare.
01:13:22 Rafah est l'un des derniers refuges des déplacés
01:13:25 de la gare dans la bande de Gaza.
01:13:27 -Merci beaucoup, Adrien.
01:13:28 Nous vous retrouvons à 19h
01:13:30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
01:13:33 Je vous propose que nous nous intéressions à présent
01:13:36 à ce fléau qui semble insoluble à Paris,
01:13:38 mais pas seulement, d'ailleurs, celui des trafics de drogue,
01:13:41 particulièrement les trafics de crack.
01:13:44 En septembre dernier, Gérald Darmanin parlait
01:13:46 de la bataille de Stalingrad,
01:13:48 en référence à cette place du nord de Paris
01:13:51 gangrénée par le crack.
01:13:52 Mais depuis 2019, le plan mis en oeuvre
01:13:54 pour lutter contre cette drogue ravageuse
01:13:57 n'a pas les résultats escomptés.
01:13:59 Une situation inquiétante à quelques mois des Jeux olympiques,
01:14:03 mais surtout, ce sont les riverains
01:14:05 qui doivent supporter tous les jours
01:14:07 les drogués dans le quartier de Stalingrad à Paris.
01:14:10 L'un d'entre eux est avec nous, Frédéric Francel.
01:14:13 Vous allez témoigner dans un instant
01:14:15 de la situation invivable et effrayante
01:14:17 que vous vivez au quotidien.
01:14:19 Mais avant, je vous propose de regarder ce reportage
01:14:22 signé Fabrice Esner et Célia Grier
01:14:24 sur l'enfer des riverains.
01:14:26 -A Stalingrad, les drogués sont partout,
01:14:31 comme cette femme de 45 ans
01:14:33 qui va se cacher dans les toilettes publiques
01:14:36 pour prendre du crack.
01:14:37 Elle a commencé il y a six ans et tente maintenant de lâcher prise.
01:14:41 -J'essaye d'arrêter.
01:14:42 L'autre fois, pendant trois semaines,
01:14:44 je suis venue presque tous les week-ends.
01:14:47 Sur un mois, je suis venue trois week-ends.
01:14:49 Et là, pendant deux semaines, je suis pas revenue.
01:14:52 La semaine dernière, le week-end, le vendredi.
01:14:55 -Le quartier est gangréné par la drogue.
01:14:57 Et pour les riverains, c'est un véritable enfer.
01:15:00 -Maintenant, je sens plus.
01:15:02 Je rentre plus à la théâtre.
01:15:04 Je rentre plus à la théâtre.
01:15:05 C'est plus possible, parce qu'ils sont en bas de l'immeuble.
01:15:09 Et puis, ils demandent toujours de l'argent.
01:15:11 C'est des zombies.
01:15:13 -J'évite de passer seule
01:15:15 ou j'essaye d'être accompagnée par des collègues.
01:15:17 Ca m'a déjà arrivé,
01:15:19 de faire agresser mon quartier, notamment,
01:15:21 c'était un garçon qui prenait du crack.
01:15:24 -Selon ces habitantes, ces crises viennent par vagues.
01:15:27 Les drogués sont plus ou moins nombreux, selon les périodes.
01:15:30 -Frédérique Francell,
01:15:32 vous habitez dans ce quartier de Stalingrad,
01:15:34 dans le nord de Paris.
01:15:36 On a entendu quelques témoignages.
01:15:38 On a vu la réalité dans ce reportage.
01:15:40 Pouvez-vous nous raconter, au quotidien,
01:15:42 ce que vous vivez, au fond ?
01:15:44 -Au quotidien, c'est ça.
01:15:45 Le matin, on sort pour prendre le métro,
01:15:49 pour aller travailler.
01:15:51 On se retrouve face à des zombies
01:15:53 qui ont passé toute la nuit à consommer,
01:15:55 qui, le matin, sont particulièrement...
01:15:58 Comment dire ? Vaporeux.
01:16:02 Mais en même temps, très agressifs,
01:16:04 parce qu'ils veulent pouvoir récupérer de l'argent.
01:16:07 C'est tous les soirs, aussi,
01:16:10 quand on rentre, quand on arrive,
01:16:13 on arrive et on vient de subir déjà une journée de travail
01:16:18 et on se retrouve devant des gens
01:16:19 qui sont soit en train de consommer déjà,
01:16:22 soit en train de faire des choses
01:16:24 qui sont plus ou moins pathétiques,
01:16:26 c'est-à-dire uriner, défaquer,
01:16:29 en plein milieu du métro,
01:16:30 où, en fait, ils se hurlent dessus,
01:16:33 c'est des insultes, des invectives,
01:16:35 ça, c'est dans le métro.
01:16:36 Et quand le métro ferme,
01:16:38 donc toute la nuit, sur les quais de Seine,
01:16:41 ce sont des cinquantaines de personnes
01:16:43 qui se hurlent dessus, qui se battent,
01:16:45 qui se poursuivent, qui hurlent.
01:16:47 Les habitants des quais de Seine,
01:16:49 surtout particulièrement eux,
01:16:51 sont particulièrement impactés.
01:16:52 En fait, leurs enfants n'arrivent pas à dormir,
01:16:55 même avec des doubles vitrages, ils les entendent.
01:16:57 C'est catastrophique.
01:16:59 Je connais aussi des lieux de vie,
01:17:01 une péniche, par exemple,
01:17:04 où les employés ont très peur de sortir,
01:17:07 parce que les drogués sont juste en face d'eux,
01:17:10 et c'est très compliqué pour eux.
01:17:12 Ils ont subi plusieurs fois des agressions,
01:17:15 des drogués qui rentrent
01:17:17 pour embêter leur client,
01:17:18 ou pour essayer de prendre la caisse.
01:17:21 C'est très compliqué pour nous.
01:17:23 On a l'impression de ne pas être forcément écoutés.
01:17:26 C'est vrai que le préfet a mis en place
01:17:29 un certain nombre de patrouilles de police, etc.
01:17:32 Il nous en promet cinq fois plus pour les JO.
01:17:35 Magnifique.
01:17:36 Par contre, ce qui nous inquiète,
01:17:38 c'est que déjà, pourquoi que pour les JO ?
01:17:41 D'ici là, si on a besoin de 700 pour les JO,
01:17:44 pourquoi y en a besoin que 150 actuellement ?
01:17:47 Et surtout, après, les JO, qu'est-ce qui va se passer ?
01:17:49 C'est terminé, maintenant, on abandonne.
01:17:52 -On verra d'ailleurs la difficulté du travail des policiers
01:17:55 dans un reportage dans un instant.
01:17:57 Pour les riverains que vous représentez,
01:17:59 pour bien comprendre l'impact sur votre quotidien,
01:18:02 vous ne sortez plus le soir,
01:18:04 mais on imagine aussi qu'il y a un impact sur votre moral.
01:18:07 Ca doit être épuisant,
01:18:08 puisque ça fait des années que ça dure.
01:18:11 Nous en parlions il y a cinq ans.
01:18:13 -C'est ça qui nous épuise le plus,
01:18:15 c'est qu'on voit cette misère.
01:18:17 On milite en plus pour que ces personnes soient prises en charge,
01:18:21 qu'elles soient sorties de la drogue, etc.
01:18:24 Les personnes nous écoutent.
01:18:26 Tout ce que les pouvoirs publics font,
01:18:28 c'est les déplacer de lieu en lieu
01:18:30 pour que, justement, les associations se taisent
01:18:34 et évitent de faire trop de bruit ou s'éteignent d'elles-mêmes.
01:18:38 Et ce qu'on voit, c'est que plus ils les déplacent,
01:18:41 plus ils sont nombreux,
01:18:42 parce qu'il n'y a pas de prévention en plus.
01:18:45 C'est ça qui nous inquiète,
01:18:46 à chaque fois qu'ils les déplacent dans un nouveau quartier,
01:18:50 les dealers qui les accompagnent trouvent de nouveaux consommateurs,
01:18:54 et ça amplifie le problème.
01:18:55 Tant qu'on n'essaye pas de sortir ces personnes de l'addiction
01:18:59 et de les sortir de la drogue, de leur consommation,
01:19:02 pour les réhabiliter, on n'y arrivera pas.
01:19:05 -J'ai été faire un tour sur la page de la mairie de Paris,
01:19:09 et il y avait un bilan qui date de décembre 2023,
01:19:11 donc il n'y a pas si longtemps,
01:19:13 qui rappelait les objectifs du plan CRAC.
01:19:16 C'est donc écrit noir sur blanc.
01:19:18 "Accompagner les usagers pour réduire les risques
01:19:20 "et favoriser les parcours de soins,
01:19:22 "renforcer les capacités d'hébergement et d'espace de repos,
01:19:26 "intervenir dans l'espace public à destination des usagers
01:19:29 "et des habitants, améliorer la connaissance des publics concernés."
01:19:33 Il y a quelques chiffres de révélés concernant l'espace de repos
01:19:36 Porte de la Chapelle, on appelle ça un espace de repos
01:19:39 pour accueillir les personnes droguées.
01:19:42 36 741 passages en 2023,
01:19:43 5 500 passages supplémentaires par rapport à 2022,
01:19:46 3 565 personnes prises en charge,
01:19:49 380 femmes,
01:19:50 3000 actes infirmiers ont été réalisés
01:19:52 et 1000 actes d'accès aux droits.
01:19:54 Beaucoup de présentations concernant les consommateurs,
01:19:58 mais on a le sentiment qu'il n'y a pas de réelle volonté,
01:20:01 en tout cas, je ne sais pas ce que vous en pensez,
01:20:04 peut-être pas suffisamment de policiers,
01:20:06 pas suffisamment de suivis,
01:20:08 vous n'êtes pas suffisamment entendus,
01:20:10 prise en charge des personnes droguées, oui,
01:20:12 mais peut-être pas prise en charge des riverains.
01:20:15 - Le problème, c'est que les riverains
01:20:17 ne sont pas particulièrement pas du tout écoutés,
01:20:20 et surtout, en fait, sur tous ces résultats
01:20:22 que vous avez montrés, c'est très beau, d'accord,
01:20:25 ils ont été accompagnés,
01:20:27 ils ont reçu des soins infirmiers, etc., très bien.
01:20:29 Par contre, combien de personnes ont été orientées
01:20:32 vers un sevrage ?
01:20:33 Combien de personnes en sont ressorties
01:20:36 sur les 25 millions d'euros investis ?
01:20:38 Qu'est-ce qui a été vraiment produit ?
01:20:40 OK, d'accord, en fait, ils les ont accompagnés
01:20:43 sur le sevrage, ils ont trouvé des logements,
01:20:45 ce qui ne résout pas le problème, puisqu'on les voit,
01:20:48 ils sont quand même de nuit un petit peu partout.
01:20:51 La question, en fait, nous, c'est ça,
01:20:53 c'est pourquoi, en fait,
01:20:55 enfin, toutes ces associations, en fait,
01:20:57 de réduction des risques,
01:20:58 elles sont subventionnées, en fait, globalement,
01:21:01 jusqu'à 1 milliard d'euros quasiment par an.
01:21:04 - Donc énormément d'argent pour rien.
01:21:06 - C'est beaucoup d'argent, et on n'a jamais un seul retour
01:21:09 nous disant qu'on a réussi à sortir tant de personnes.
01:21:12 - On va parler des uns les autres,
01:21:14 puisqu'il y a beaucoup de réactions.
01:21:16 Je vous le disais, nous avons suivi une patrouille de policiers,
01:21:19 et on voit que ce n'est pas évident pour eux,
01:21:22 puisqu'il faut prouver le flagrant délit,
01:21:24 que ces policiers sont en face de dealers.
01:21:27 Regardez ce reportage, on le comprend très bien.
01:21:30 - Paris, en pleine journée, métro Stalingrad.
01:21:35 Deux hommes courent dans les couloirs.
01:21:37 Un policier cherche à les rattraper.
01:21:41 En vain.
01:21:43 Un peu plus loin, dans la station,
01:21:47 des agents sûretés de la RATP ont réussi à intercepter
01:21:50 deux individus.
01:21:52 Après une première fouille, aucune trace de craque,
01:21:56 hormis une liasse de billet retrouvée dans une banane.
01:21:59 - La plupart de ces personnes-là ont le craque dans la bouche.
01:22:02 C'est des cailloux qui sont enroulés dans du cellophane,
01:22:05 qu'ils mettent entre les dents.
01:22:07 S'ils sentent un risque important,
01:22:09 que ce soit de nous ou de la police, ils vont l'avaler.
01:22:11 Après, s'il s'est mal protégé, ils peuvent faire une overdose.
01:22:15 - Les consommateurs sont prêts à tout pour obtenir leur dose.
01:22:18 Et tous les moyens de paiement semblent être acceptés,
01:22:21 y compris les tickets restaurants.
01:22:23 - Les craqueurs, ils font la manche, ils récupèrent ce qu'ils peuvent.
01:22:26 Et après...
01:22:27 - C'est presque une preuve...
01:22:29 - Ils payent avec ça.
01:22:30 - Ils payent avec ça.
01:22:32 - Et en plus, ça, c'est des tickets restaurants
01:22:34 qui sont tracés.
01:22:35 - N'ayant aucune drogue sur eux,
01:22:37 les agents sont contraints de laisser repartir les individus.
01:22:40 Malgré les efforts de la RATP et de la police nationale,
01:22:44 les usagers se sentent toujours abandonnés face à ce fléau.
01:22:47 - On voit la complexité, Kevin Bossuet,
01:22:49 pour les forces de l'ordre d'arrêter ces dealers
01:22:52 en possession de drogue.
01:22:53 On l'a très bien vu dans ce reportage,
01:22:55 des dealers qui se débarrassent vite de la drogue.
01:22:58 En tout cas, pour les usagers, vous le disiez,
01:23:01 pendant le sujet, vous empruntiez ce métro,
01:23:03 vous ne l'empruntez plus.
01:23:05 - J'emprunte de temps en temps encore,
01:23:07 mais ce qui se passe à Stalingrad, c'est quand même quelque chose.
01:23:10 Moi, je le prenais généralement entre 6h30 et 7h,
01:23:13 quand j'allais travailler.
01:23:15 J'ai vu des agressions horribles.
01:23:16 J'ai vu une migrante sauter sur une jeune fille
01:23:19 qui était sur un quai, qui a fait tomber la jeune fille,
01:23:22 qui l'a traînée par les cheveux, qui a pris son sac
01:23:25 pour lui balancer son portable dans la figure.
01:23:28 J'étais également dans une rame où il y a un migrant
01:23:31 qui m'a demandé de l'argent.
01:23:32 Je lui dis "non, monsieur".
01:23:34 Il a menacé, par exemple, de me couper.
01:23:36 J'ai vu quelqu'un se masturber de manière très peu élégante,
01:23:40 également dans la rame,
01:23:41 au vu des enfants.
01:23:43 Il y a des agents de sécurité qui sont apparus, certes,
01:23:46 mais on a l'impression qu'ils ne sont pas toujours là.
01:23:49 Et quand ils sont là, il y a une forme d'impuissance,
01:23:52 parce qu'eux aussi ont peur.
01:23:54 On parle de Stalingrad, mais il n'y a pas que là.
01:23:56 Pour prendre le tramway T3B,
01:23:58 qui passe porte de la Villette, porte de la Chapelle,
01:24:01 porte de la Chambre,
01:24:03 qui passe porte de la Villette, porte de la Chapelle,
01:24:06 mais également Rosa Park, là.
01:24:09 Pendant plusieurs mois,
01:24:12 il y avait beaucoup de craqueux, notamment à porte de la Chapelle.
01:24:15 Il y a eu les constructions pour les Jeux olympiques,
01:24:18 et les craqueux se sont déplacés à Rosa Park.
01:24:21 On constate le même problème,
01:24:23 avec des gamins qui, parfois,
01:24:25 prennent des seringues et se blessent,
01:24:28 comme il y a quelques mois à Rosa Park,
01:24:30 où une jeune fille de 11 ans s'est retrouvée à l'hôpital
01:24:33 et n'avait pas chopé le VIH,
01:24:35 ou une maladie sexuellement transmissible.
01:24:37 Bref, tout ça pour dire, c'est un sentiment d'impuissance.
01:24:40 Et surtout, M. Darmanin nous avait promis
01:24:43 de nous débarrasser de tous les craqueux.
01:24:45 À Paris, ça n'a pas été le cas.
01:24:48 Je vais peut-être sombrer dans un populisme
01:24:50 qui va en agacer plus d'un,
01:24:53 mais on paye des nuits d'hôtel à ces personnes-là.
01:24:56 Nuits d'hôtel que, parfois, ceux qui travaillent le matin
01:24:59 ne seront jamais capables de se payer.
01:25:01 Le problème, c'est l'immigration.
01:25:03 À Rosa Park ou à Stalingrad,
01:25:05 ce sont des migrants qui sont là
01:25:07 et qui, souvent, n'ont pas le droit d'être là.
01:25:10 Quand on a démantelé le square dans le 19e arrondissement,
01:25:13 c'était Forceval, je crois,
01:25:15 il y a eu des arrestations avec des OQTF qui ont été prononcées.
01:25:19 J'aimerais savoir le nombre de gens
01:25:21 qui ont été virés de notre territoire.
01:25:23 -Je vous donne la parole, M. Déclenche.
01:25:26 -Sur le profil de ces craqueux,
01:25:27 ce sont des gens, des migrants,
01:25:30 qui sont arrivés sur le territoire ?
01:25:32 -C'est difficile à définir.
01:25:34 C'est des gens de toutes sortes, quand on les voit.
01:25:39 C'est surtout ça qui nous inquiète.
01:25:41 Au départ, on pouvait dire
01:25:42 que c'était plutôt des personnes plus ou moins marginales,
01:25:46 des migrants, des choses comme ça.
01:25:48 Mais le problème, c'est que ça se diffuse tellement
01:25:51 qu'on voit qu'il y a de plus en plus de personnes
01:25:53 qui consomment ces produits et qui se retrouvent à la rue.
01:25:57 -Oui, parce que l'addiction est terrible.
01:25:59 -Il faut le rappeler, le craque, Sarah Salmane,
01:26:02 c'est la 1re prise et c'est terminé ensuite.
01:26:04 -C'est ce que j'ai compris.
01:26:06 On a le sentiment que ce qu'ils veulent,
01:26:08 c'est tout déplacer avant les JO.
01:26:10 Mais ce que les Français veulent, c'est l'éradiquer.
01:26:13 Ce problème de craque repose sur un triptyque assez simple
01:26:17 avec des problématiques liées.
01:26:18 Le 1er problème, c'est l'immigration.
01:26:21 Nous avons des personnes qui n'ont rien à faire
01:26:23 sur le territoire français, sans droits ni titres,
01:26:26 qui tombent dans le craque par facilité
01:26:29 et sans motivation.
01:26:30 Il faut financer ce craque.
01:26:31 Une galette de craque, c'est entre 10-30 euros.
01:26:34 C'est bon marché, mais comment on a 20 euros
01:26:37 si on ne travaille pas ?
01:26:38 On va tomber dans l'insécurité pour financer
01:26:41 sa consommation de craque, qui est une addiction très violente.
01:26:44 -On vole, on agresse.
01:26:45 -On va commettre des atteintes aux biens
01:26:48 aux personnes de plus en plus violentes.
01:26:50 C'est une escalade.
01:26:51 -Avec les risques.
01:26:52 -Tant qu'on ne résoudra pas ce problème d'immigration,
01:26:56 nous aurons les problématiques de craque
01:26:58 qui seront décuplées au détriment des riverains.
01:27:00 Imaginez, vous payez un loyer, un crédit
01:27:02 pour rembourser un emprunt,
01:27:04 et on vient vous embêter comme ça.
01:27:06 C'est une honte.
01:27:07 Je compatis avec vous, je trouve ça scandaleux.
01:27:10 Vous travaillez tous les matins pour payer votre loyer
01:27:13 et on vient vous embêter comme ça en France.
01:27:16 C'est scandaleux.
01:27:17 -Avec des risques de nuit, des nuits blanches,
01:27:20 vous le disiez tout à l'heure.
01:27:21 -Je veux revenir sur les mesures d'accompagnement.
01:27:24 Ca m'a toujours fait sourire.
01:27:26 Les élus d'opposition au Conseil de Paris,
01:27:29 Rachida Thi, la première,
01:27:30 s'étaient opposés au salle de shoot.
01:27:32 J'ai l'impression que c'est votre ex-femme
01:27:35 qui va vous dire qu'on est séparés,
01:27:37 mais on va passer des moments ensemble
01:27:39 pour te faire du bien.
01:27:40 Vous vous rendez compte ?
01:27:42 Déjà, sur le principe, la salle de shoot, ça ne marche pas.
01:27:45 -Ex-femme non plus.
01:27:46 -C'est dans combien de temps les JO ?
01:27:48 J-170 ? -Oui.
01:27:49 -Et on paye 2,15 euros pour prendre le métro.
01:27:52 Il y avait un type qui faisait le poirier
01:27:54 à la sortie du métro.
01:27:56 J'ai une autre anecdote, sur l'insécurité.
01:27:58 Il y avait un type africain
01:28:00 qui était complètement craqué dans le métro
01:28:02 et qui agressait une femme à deux doigts.
01:28:05 Visiblement, heureusement que j'étais là,
01:28:07 car j'étais le seul à intervenir.
01:28:09 Personne ne voulait intervenir.
01:28:11 C'est comme les policiers.
01:28:13 C'est une question d'immigration.
01:28:15 Les policiers n'ont pas la possibilité
01:28:17 de rentrer dans ces quartiers,
01:28:19 car derrière, c'est des types qui sont cindelés,
01:28:22 qui mettent des coups de couteau
01:28:24 et qui risquent de vous tuer.
01:28:25 -Jordan Florentin, il nous reste 2 minutes.
01:28:28 Vous aurez le mot de la fin.
01:28:30 On l'a posé à nos téléspectateurs.
01:28:32 Avez-vous songé à déménager ?
01:28:34 -Personnellement, non.
01:28:35 Je ne pense pas que ce soit à moi de déménager.
01:28:38 Ce que je veux, c'est que ce soit ces personnes-là
01:28:41 qui soient soignées, qui soient prises en charge,
01:28:44 qu'elles soient réinsérées.
01:28:45 C'est pas à moi de déménager.
01:28:47 -On vous a posé la question.
01:28:49 Vous avez songé à déménager face à la délinquance
01:28:52 qui pourrait gangréner votre quartier.
01:28:54 Merci d'avoir participé.
01:28:56 Je vous propose d'écouter les témoignages.
01:28:59 Jean-Michel ?
01:29:00 -Je pense tous les jours à déménager.
01:29:02 Ici, à Grenoble, il y a beaucoup de délinquances.
01:29:05 Les transports ne sont pas sûrs.
01:29:07 Les délinquants jouissent d'un sentiment d'impunité.
01:29:10 Ils ne sont pas arrêtés.
01:29:11 Nous, malheureusement, nous devons fuir.
01:29:14 -J'ai déjà songé à déménager à cause de la délinquance.
01:29:17 Et cela ne date pas d'hier,
01:29:19 puisque ça fait maintenant plus de 10 ans.
01:29:22 J'habitais en région parisienne.
01:29:24 Et j'habitais à Saint-Germain-en-Laye,
01:29:26 qui est pourtant pas un quartier, enfin, une ville défavorisée.
01:29:30 Mais la délinquance et l'atmosphère
01:29:32 commençaient déjà à devenir pénibles.
01:29:34 Donc, j'ai fini par déménager.
01:29:36 -Alors, oui, j'ai non seulement pensé à déménager,
01:29:39 mais j'ai déménagé.
01:29:41 J'ai fui la région parisienne
01:29:43 après la cessation d'activité pour la Vendée,
01:29:47 une des rares régions françaises
01:29:49 qui protège encore sa culture, sa religion, son patrimoine.
01:29:54 -Bien sûr que j'y ai pensé.
01:29:55 Non seulement j'y ai pensé, mais je l'ai fait.
01:29:58 Il y a quelques années, j'habitais à Villiers-le-Bel,
01:30:01 une commune qui s'est distinguée par des émeutes terribles.
01:30:05 J'avais trois enfants, trois filles à élever.
01:30:07 Quand j'ai vu ce qui se passait, un jour, j'ai retrouvé du sang,
01:30:11 une main ensanglantée sur ma porte.
01:30:13 J'ai eu peur. J'ai dit à mon mari que je n'élève pas mes enfants.
01:30:17 On a été très contents.
01:30:18 -Voilà Jean-Michel Fauvergue, des Français qui déménagent
01:30:22 pour fuir la délinquance.
01:30:23 -On n'est pas étonnés des témoignages.
01:30:26 Je voulais rajouter quelque chose sur le krach.
01:30:29 J'ai bien connu en tant que chef de la police à Cayenne.
01:30:32 Le krach, c'est pas qu'une affaire d'immigrés.
01:30:36 A Cayenne, c'était des Français, des gens qui habitaient sur place.
01:30:40 C'est terrible, parce que vous êtes pris dedans à la première prise.
01:30:44 Il n'y a pas de retour en arrière.
01:30:47 Il y a très peu de retour en arrière.
01:30:49 C'est difficile.
01:30:50 Mais si vous avez aimé le krach, vous allez adorer la drogue des zombies,
01:30:54 qui est arrivée... -C'est vrai.
01:30:56 -Qui est sur Philadelphie et qui arrive petit à petit.
01:30:59 -On en reparlera avec vous. -Il faudra en parler.
01:31:02 -On fera des retardages.
01:31:04 Frédéric Francel, merci d'avoir accepté de témoigner
01:31:07 sur notre plateau, je le rappelle, porte-parole du collectif 9...
01:31:11 -19. -19, pardon. Je me suis trompé.
01:31:14 Un grand merci à tous les quatre.
01:31:16 L'actualité continue sur C News. Mathieu Bocote,
01:31:19 c'est avec Arthur de Batrigan, le tout orchestré par Eliot Deval.
01:31:23 Merci à Sabrina Slimani et Luna Daudi
01:31:26 de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:31:28 Très vite sur notre antenne, vous voulez me dire un dernier mot ?
01:31:32 -Je voulais dire que l'équipe de France de rugby a gagné.
01:31:35 -Voilà. -Nous étions impatients de savoir.
01:31:38 -Jean-Michel Fouvert, grand passionné de rugby.
01:31:41 C'est ce que vous me souffliez. L'équipe de France a gagné.
01:31:44 -Une excellente soirée. A 22h, face à Bocote.
01:31:48 ...

Recommandations