Que cache le retour de David Cameron ?

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ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, direction le Royaume-Uni, il s'intéresse à la nomination de David Cameron aux Affaires étrangères.   Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 l'édito international sur Europe 1 comme chaque matin. Bonjour Vincent Herouet. - Good morning.

00:03 - Vincent, vous revenez ce matin sur David Cameron, l'ancien premier ministre britannique, et de retour au pouvoir.

00:09 Et oui, il entre dans le nouveau gouvernement de Richie Slounac. - Oui, alors c'est un comeback totalement inattendu.

00:15 Et il vaut bien celui des Beatles avec leur nouveau morceau venu d'outre-tombe.

00:18 On avait quitté David Cameron en 2016 au Parlement, applaudi debout par les députés conservateurs et de nombreux travaillistes,

00:26 démission pleine de panaches, d'un homme désavoué par un référendum.

00:30 Il était déjà le plus jeune premier ministre du royaume, il entre dans l'histoire comme le premier ministre du Brexit.

00:37 En France, on aime les belles défaites,

00:39 et David Cameron, avec sa désinvolture de fils de famille, a été pardonné. Au Royaume-Uni, on préfère ceux qui réussissent.

00:46 Il n'avait pas 50 ans, il était beaucoup plus jeune que le prince Charles. Pour une deuxième vie,

00:53 David Cameron s'est goinfré. Il a commencé en laissant une liste de gens à décorer ou à en oublier,

00:58 long comme un annuaire. Il n'a oublié personne, pas même la coiffeuse de sa femme. Il a ensuite abusé de son carnet d'adresses,

01:05 harcelant les cabinets ministériels

01:08 pour la banque d'affaires qu'il employait et dont la faillite a fini en scandale.

01:11 Et puis ensuite, il s'est fait un peu plus discret. On l'avait enterré, on avait tort.

01:15 Il aurait fallu d'abord lui planter un pieu dans le cœur. Un homme politique n'est pas mort tant qu'il n'est pas froid.

01:21 - Alors donc David Cameron prend en main le portefeuille des affaires étrangères.

01:25 - Oui, a priori, quelle bonne idée. Il appartenait à la vaste confrérie des hommes d'État. Il connaît le monde, tout le monde le connaît.

01:31 C'est un capital avec la Russie en guerre aux portes de l'Europe et le Proche-Orient en ébullition,

01:36 l'Amérique en campagne, la Chine en embuscade, des otages à Gaza.

01:41 L'époque réclame des hommes d'expérience. Dehors, c'est la jungle. En France,

01:46 la Troisième République, la Quatrième, De Gaulle aussi avait confié le quai d'Orsay à d'anciens premiers ministres. Et depuis 15 ans,

01:53 c'est plutôt

01:55 leur pension de famille avec Laurent Fabius, Alain Juppé, Jean-Marc Ayrault.

01:59 David Cameron, lui, n'est pas en pré-retraite et les Britanniques ne regrettent pas le Brexit au point

02:05 de rembobiner l'histoire et de rendre justice à celui qui les avait mis en garde.

02:09 Mais Cameron a du métier. Le parti conservateur qui a vu se succéder

02:14 Theresa May, Boris Johnson, Lestrusse, Richie Sounak, ne sait plus à quel sein se vouer. Et surtout, surtout, ce retour

02:22 spectaculaire fait oublier le limogéage

02:25 de Svella Braverman. - Alors, la ministre de l'Intérieur qui est remplacée donc par son collègue des affaires étrangères

02:31 et c'est celui-là qui abandonne sa place à David Cameron. - Alors, Braverman, c'est l'anti-Cameron.

02:36 Elle n'a pas fait étonner Oxford, elle est fille d'immigrés, elle n'est pas centriste,

02:41 elle est la vedette de la droite populaire, elle donne des coups de pied dans les portes, elle ne fait pas partie de l'establishment,

02:46 elle est anti-woke et pour la famille elle dénonce

02:49 aussi

02:51 l'invasion, l'ouragan migratoire qui vient, c'est son expression, la lutte contre l'immigration clandestine est son cheval de bataille, une vraie politique

02:59 pénale. Son idée fixe, c'est l'enfant terrible du parti conservateur.

03:04 Le défilé, samedi, à Londres, le 11 novembre en plus, de 300 000

03:10 manifestants, dont les gros bataillons de gauchistes et d'immigrés conduits par les frères musulmans,

03:15 l'a vraiment scandalisé. On a ainsi entendu une ministre de l'intérieur

03:20 critiquer la complaisance de la police qui avait autorisé la manifestation.

03:25 Alors, en remplaçant cette fille turbulente par un garçon des beaux quartiers, la droite dure par la droite toute molle, le parti conservateur

03:32 court évidemment le risque de perdre l'électorat populaire qu'il avait rallié, réponse l'an prochain.

03:39 Mais d'ores et déjà, le comeback de Cameron illustre parfaitement ce que disait Churchill,

03:43 le succès, c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme.

03:48 - Ah, ça c'est vraiment, pour la vie, on le garde ce précepte. Merci Vincent Hervoët, Signature Europe.

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