Patrick Bruel était invité hier soir de "C à vous" sur France 5 et il est bien sûr revenu sur la situation en Israël, mais également sur les conséquences en France et en particulier la hausse de l'antisémitisme. Le chanteur s'est félicité de la marche de dimanche dernier contre l'antisémitisme mais s'est interrogé sur l'absence du chef de l'Etat :
"La venue d'Emmanuel Macron à cette marche aurait dû être une évidence. Ça fait une semaine, je me pose la question et je me dis "pourquoi il n'est pas venu ?' J'essaie de trouver toutes les raisons possibles et je n'en trouve aucune de recevable avec tout le respect que je porte à notre président et je n'ai aucun doute sur son engagement. Mais là ça m'a manqué, ça a manqué à beaucoup de gens".
Patrick Bruel interrogé sur la présence du Rassemblement National a également indiqué que cette présence en le choquait à partir du moment où on appelait tous les Républicains à venir manifester contre l'antisémitisme et d'ajouter "libre à chacun de marcher à côté de qui il souhaite".
"La venue d'Emmanuel Macron à cette marche aurait dû être une évidence. Ça fait une semaine, je me pose la question et je me dis "pourquoi il n'est pas venu ?' J'essaie de trouver toutes les raisons possibles et je n'en trouve aucune de recevable avec tout le respect que je porte à notre président et je n'ai aucun doute sur son engagement. Mais là ça m'a manqué, ça a manqué à beaucoup de gens".
Patrick Bruel interrogé sur la présence du Rassemblement National a également indiqué que cette présence en le choquait à partir du moment où on appelait tous les Républicains à venir manifester contre l'antisémitisme et d'ajouter "libre à chacun de marcher à côté de qui il souhaite".
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00:00 Et M.Macron, lui, n'était pas le dimanche. Ça vous a manqué ?
00:03 Bien sûr.
00:05 Il aurait dû venir.
00:07 Ça me semble une évidence.
00:09 Ça fait une semaine que je me pose la question. Je me dis pourquoi.
00:15 Pourquoi est-ce qu'il n'est pas venu ?
00:17 Quelle est la raison ? Est-ce qu'il y a une raison ?
00:19 J'essaie de trouver toutes les raisons possibles.
00:22 Et je n'en trouve aucune de Reuseau-Valbes.
00:25 Avec tout le respect que je porte à notre président, je n'ai aucun doute sur son engagement.
00:30 Mais là, ça m'a manqué. Ça a manqué à beaucoup de gens.
00:35 Le président de la République n'était pas présent.
00:37 En revanche, le Rassemblement national y était.
00:40 Est-ce que, comme Olivier Véran, vous considérez qu'il n'avait pas sa place dimanche ?
00:44 Non, absolument pas.
00:46 A partir du moment où on appelle à un rassemblement républicain,
00:51 tous les éléments de la République sont conviés.
00:55 Après, libre à chacun de défiler à côté de qui il veut.
00:58 Libre à chacun d'analyser les raisons plus ou moins bonnes,
01:03 plus ou moins stratégiques des uns et des autres d'être présents.
01:06 C'est autre chose. C'est un autre débat.
01:08 Mais je préfère qu'on pointe du doigt plutôt ceux qui n'y étaient pas, plutôt que ceux qui y étaient.
01:13 Il manquait ? Il n'y avait pas assez de monde ? Il n'y avait pas assez de diversité ?
01:16 Il n'y avait pas assez de jeunes, notamment ?
01:18 Oui, à la fois, il n'y avait pas assez.
01:21 Et à la fois, je me réjouis de voir qu'il y avait quand même 150 000 personnes quasiment à Paris,
01:26 peut-être un peu moins, je ne sais pas, et plus de 200 000 personnes en France.
01:30 Alors bien sûr, on pourrait vouloir plus de diversité,
01:33 on pourrait vouloir plus de jeunes, plus de ci, plus de cela.
01:36 On pourrait vouloir un peu plus de la France insoumise, par exemple.
01:40 Mais imaginez qu'il y avait quand même 200 000 personnes sans tout ça.
01:45 Ça représentait quelque chose, c'était fort. Et c'était émouvant.
01:48 C'était émouvant parce que c'était une manifestation extrêmement digne,
01:51 dans laquelle on n'a rien vu d'autre que des drapeaux français,
01:54 avec une grande banderole contre l'antisémitisme. Je trouvais ça fort.
01:57 Quand l'antisémitisme est là, la République est menacée.
02:01 Et c'est une première porte à une suite en général violente et nauséabonde.
02:10 Oui, c'est une marche qui doit devenir une démarche, a dit le président du Sénat, Gérard Larcher.
02:14 Vous souscrivez au fait que ça ne reste pas une marche et que le sursaut soit suivi des faits.