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Sur les bords du Rhône dans la vallée de l'Ouvèze, suivez Aurélie et Ludovic Blachier dans leur ferme en polyculture.
Toutes les infos : https://www.francebleu.fr/emissions/circuits-courts-en-drome-ardeche/au-pouzin-la-ferme-blachier-des-fruits-legumes-et-legumineuses-frais-et-transformes-4656666

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Personnes
Transcription
00:00 France Bleu Dromardèche
00:01 Sept heures et quart, il court, il court, le circuit court, Nelly Sorbier,
00:05 vous avez les jambes, c'est vrai, sportives, et le nez surtout pour les rattraper !
00:08 Alors aujourd'hui j'en ai attrapé un vraiment chouette,
00:12 aux Pousins sur les bords du Rhône,
00:14 nous avons rendez-vous avec Aurélie et Ludovic Blachier,
00:17 dans leur ferme en polyculture.
00:19 On fait des fruits et légumes de saison,
00:21 cerises, abricots, pêches, prunes, poires, pommes,
00:25 kiwis, kakis, couins,
00:27 et ensuite en légumes, c'est tout ce qui est légumes de saison et qui pousse chez nous.
00:32 Et on a également des légumineuses,
00:35 donc on fait lentilles, pois chiches, haricots secs,
00:38 rouges, noirs, blancs, berlettos, flageolets,
00:41 on fait un peu du petit épotre et du maïs pop-corn,
00:45 qui est assez rustique lui aussi.
00:47 Les légumineuses et tout ce qui est maraîchage,
00:50 il n'y a aucun désherbance, c'est tout en minage ou fait à la main.
00:53 C'est pas bio, c'est pas HVE,
00:56 c'est ma manière à moi.
00:57 La manière Ludovic Blachier quoi !
00:59 Maraîcher et arboriculteur qui s'occupe avec cœur et conscience
01:04 des 26 hectares de sa ferme pousinoise.
01:07 Je limite au maximum le phytosanitaire,
01:10 je limite au maximum les apports d'eau,
01:12 j'essaye de gérer mon exploitation sur mon ressenti par rapport à la santé,
01:16 par rapport à la biodiversité,
01:19 par rapport à l'économie d'eau,
01:21 pour pouvoir gérer les ressources.
01:23 Nous on a le Rhône, on pourrait dire qu'on s'en fout,
01:26 parce que le Rhône il y a toujours de l'eau dedans.
01:28 Moi je vois la rivière, ça fait quelques années que l'été,
01:31 avant elle séchait un mois, un mois et demi,
01:33 maintenant elle sèche six mois de l'année.
01:35 Donc je me dis que, bon c'est pas beaucoup ce que je fais,
01:38 mais si moi j'amène ma petite pierre à l'édifice,
01:41 il y en a d'autres qui le feront et ainsi de suite,
01:43 et ça pourra que s'améliorer.
01:45 La perle c'est la rivière justement dont il parlait à l'instant.
01:48 Bon, une belle philosophie de vie dans cette histoire !
01:50 Oui, et toujours pour aller dans ce sens-là,
01:51 Philippe Aurélie et Ludovic ont à la ferme Blachier
01:55 trois serres photovoltaïques de 1000 m² chacune.
01:58 Entre guillemets c'est une opportunité.
02:00 On m'a proposé des serres gratuitement à monter,
02:03 je fournis le terrain, ils me fournissaient le bâtiment,
02:05 et je peux cultiver dessous, ils récupèrent l'électricité.
02:08 Point de vue écologique, c'est intéressant,
02:10 parce que ça a lieu l'utile à l'agréable,
02:12 parce qu'avant je faisais beaucoup de légumes en plein champ,
02:15 c'est-à-dire tomates, courgettes, aubergines, tout ça,
02:17 mais j'étais voué aux aléas climatiques.
02:19 Dans les serres, c'est plus précoce,
02:21 je peux gérer l'arrosage tout au goutte-à-goutte et beaucoup mieux,
02:25 tout en étant en pleine terre.
02:26 C'est pas en hydroponie, moi c'est tout plein de terre,
02:28 plein champ, c'est-à-dire les racines dans la vraie terre.
02:31 Pour avoir une qualité gustative et tout,
02:34 il faut que les plantes soient ancrées dans la terre.
02:36 Voilà, donc des plantes bien ancrées dans la terre
02:38 pour avoir de bons légumes et légumineuses en bouche,
02:41 vendues dès qu'elles sont récoltées.
02:43 À la ferme à Blachier, ce sont aussi des fruits cueillis à maturité
02:46 et des produits transformés.
02:47 Et donc ça c'est l'affaire d'Aurélie.
02:48 - Elle a commencé à en faire, d'abord pour la famille,
02:50 avant de les proposer à ses clients.
02:52 Donc des produits maison, des confitures, jus de fruits, pâtes de coin,
02:56 ou encore des légumineuses au naturel en bocaux prêtes à consommer.
03:00 Tout cela vendu sur place, dans des magasins en circuit court.
03:03 Ils livrent aussi des restaurateurs.
03:05 Et à Gris, c'est un grossiste lyonnais pour les restaurants étoilés,
03:09 c'est pour dire, d'ailleurs les lentilles de la ferme
03:12 sont parfois sur les tables d'Anne-Sophie Pic.
03:14 - Alors au départ, c'est une exploitation familiale.
03:16 - Oui, Ludovic est installé ici depuis 1998,
03:20 mais il représente la cinquième génération de la famille.
03:23 - Voilà, c'est ça.
03:24 Ça a beaucoup évolué depuis la première génération,
03:26 qui était sur l'exploitation.
03:28 C'est-à-dire que mon arrière-arrière-grand-père et mon arrière-grand-père
03:31 faisaient plutôt entreprise agricole.
03:34 Et mon grand-père est parti sur l'arboriculture avec mon père.
03:37 Mon père est parti sur l'arboriculture et des céréales.
03:40 Et moi je suis parti sur maraîchage, arboriculture et légumineuses.
03:44 On a fait une évolution suivant le cours de la vie,
03:48 suivant les demandes et puis par rapport au manque de main-d'oeuvre aussi.
03:52 L'arboriculture est très compliquée dans la région
03:54 par rapport au manque de main-d'oeuvre,
03:55 par rapport au climat actuel.
03:57 Faire du maïs qui demande beaucoup d'eau,
03:59 et je préfère faire des légumineuses
04:01 qui demandent beaucoup moins d'eau et beaucoup moins de soin.
04:03 - Oui, alors on ne le dira jamais assez.
04:05 Soutenez les circuits courts.
04:07 N'hésitez pas à venir ici à la ferme Blachier,
04:10 directement au Pouzin, vous serez les bienvenus.
04:13 - Moi ce que je dirais aux gens, c'est ne jugez pas les agriculteurs.
04:17 Venez les rencontrer, venez discuter avec eux,
04:19 venez voir comment ils travaillent,
04:21 avant de choisir un label ou quoi que ce soit,
04:23 d'acheter par rapport à du bio ou une certification quelconque.
04:27 Je dis venez rencontrer les agriculteurs,
04:28 venez discuter avec eux, venez voir comment ils travaillent,
04:31 parce qu'ils travaillent peut-être très bien
04:32 malgré qu'ils n'aient pas de certification.
04:34 Il y a beaucoup d'informations qui désinforment les gens en fait.
04:37 Et chaque label ou autre ont des avantages et des inconvénients aussi.
04:42 Le meilleur label qui puisse exister,
04:43 c'est d'aller rencontrer la personne en physique.
04:45 - Il a tellement raison !
04:46 - C'est vrai !
04:47 Et donc pour rencontrer justement Ludovic et Aurélie Bial Blachier,
04:52 rendez-vous au Pouzin, 656 chemins de l'île de Brancassy.
04:57 Vous retrouvez également leurs produits dans les magasins de producteurs
05:00 La Cagette à Verras, L'Arc Paysan au Thaïs
05:03 ou encore Brins de Terroir à Vaunau-Véla-Rochette.
05:05 - Francebleu.fr pour retrouver tous les circuits courts
05:08 qu'on vous présente tout au fil des semaines
05:10 avec Nelly Sorbier, il est 7h20.

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