• l’année dernière
Face aux évaluations nationales « inquiétantes » dans les collèges, Gabriel Attal promet des mesures rapides. Dans ses déclarations en début de semaine sur le site du  Parisien, « plus de la moitié des élèves de 4e ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie », constate le ministre de l'Éducation, après la publication des résultats des évaluations sur les élèves de collège réalisées en septembre.

Alors, cette situation est-elle inquiétante pour les élèves, ou pour les professeurs qui seraient éventuellement en manque de science de la pédagogie ? Gabriel Attal insiste sur le fait que la responsabilité ne repose ni sur les élèves ni sur les enseignants : « la question, c'est notre organisation et les moyens que l’on met pour agir, pour réduire les écarts et élever le niveau général. » Une déclaration qui met en lumière la nécessité de repenser la répartition des ressources pour une meilleure efficacité pédagogique, « cela veut dire qu'il faut continuer à agir et à investir, et notamment sur le collège ».

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Transcription
00:00 Il y avait une équipe très dynamique, très engagée.
00:03 Tout à fait.
00:04 Un collège qui a formé en plus notre ministre.
00:07 Tout à fait.
00:08 Madame Iralès qui fait partie d'ailleurs des partenaires importants de l'établissement.
00:13 La capacité à porter des projets qui ne sont pas toujours classiques,
00:20 à se déplacer en dehors de l'établissement,
00:22 c'est aussi ce qui permet d'agir sur la motivation,
00:24 sur la persévérance scolaire pour des élèves qui en ont besoin.
00:29 Tout ça va avec l'élévation du niveau.
00:31 Ce n'est pas uniquement être dans la salle de classe avec un cours classique.
00:34 Évidemment c'est très important, c'est le rôle de l'école,
00:36 mais c'est aussi ses activités et ses projets.
00:39 Gabriella Tal vous avez qualifié les résultats de ces évaluations d'inquiétantes.
00:44 Elles sont inquiétantes pour les élèves ou pour les professeurs
00:47 éventuellement en manque de science de la pédagogie ?
00:49 Non, vous savez, c'est ni la responsabilité ou la faute des élèves, des enseignants.
00:55 La question c'est notre organisation et les moyens qu'on met pour agir,
00:58 pour réduire les écarts et élever le niveau général.
01:01 C'est quand même ça le cœur de ma mission, élever le niveau général.
01:04 Ça veut dire qu'il faut continuer à agir et à investir,
01:07 et notamment sur le collège, je pense qu'à travers les organisations nouvelles.
01:12 J'en parlais avec certains enseignants ce matin en arrivant ici,
01:16 sur notamment le français et les mathématiques,
01:18 pour organiser les groupes peut-être plus en fonction des besoins des élèves,
01:22 quitte à réduire la taille des groupes pour les élèves les plus en difficulté.
01:25 Je pense que ça peut être des pistes intéressantes pour élever le niveau général.
01:28 Vous évoquiez le faible niveau des enseignants en master,
01:32 est-ce qu'il n'y a pas une corrélation finalement entre le niveau qui baisse et le...
01:38 Ce que j'ai dit hier, c'est qu'on était en train de revoir la formation initiale des enseignants,
01:43 notamment pour renforcer aussi l'attractivité du métier.
01:46 En fait, le passage du concours à Bac+2 a quand même eu un impact
01:49 sur la motivation de beaucoup d'étudiants,
01:51 parce qu'aujourd'hui, l'année 2M2, vous cumulez les cours,
01:55 la préparation du concours, l'alternance, la rédaction d'un mémoire.
01:58 C'est une année qui est épuisante et parfois vous avez des démissions.
02:01 Donc on est en train de revoir la formation initiale des enseignants,
02:04 à la fois pour renforcer l'attractivité du métier par la formation,
02:08 mais aussi pour renforcer effectivement sur un certain nombre de disciplines clés
02:14 la formation des enseignants, en recréant finalement les écoles normales du 21e siècle.
02:19 Je le dis régulièrement, je crois que la pédagogie peut renverser la sociologie.
02:23 Ça veut dire que je crois qu'à travers ce qui se passe dans nos établissements scolaires,
02:27 on peut changer des destins qui semblaient écrits par avance,
02:30 notamment pour des raisons sociales.
02:32 C'est ça le rôle de l'école.
02:34 Notre enjeu, c'est de continuer à investir pour que ça puisse le faire encore davantage.
02:37 On a encore trop d'inégalités sociales qui se reproduisent en inégalités scolaires.
02:41 C'est pour ça qu'on met le paquet, qu'on investit massivement pour l'éducation prioritaire,
02:44 dont on aura doublé le budget depuis 2017.
02:47 Mais il faut continuer.
02:49 Quand on voit des projets comme ceux qu'on a vus ce matin et des équipes aussi engagées,
02:53 ça donne envie de continuer.
02:55 [Musique]

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