Affaire Nahël : le policier à l'origine du tir mortel remis en liberté ! Que s'est-il passé ?

  • l’année dernière
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00:00 On va maintenant sur l'affaire Nahel justement puisque ça y est elle a eu une issue.
00:04 On va revenir sur l'info principale de cette journée à 20h59 en direct.
00:07 La remise en liberté du policier auteur du tir mortel sur le jeune Nahel en juin dernier.
00:11 Le policier de 38 ans mis en examen pour homicide volontaire,
00:14 dormait en prison depuis le 29 juin dernier.
00:16 Il est désormais placé sous contrôle judiciaire.
00:19 On va revenir sur tout ça. Et Jean-Mécia, vous avez créé une cagnotte pour le policier.
00:23 Vous allez nous en parler dans un instant puisque vous avez été, vous allez être entendu par la police d'ailleurs.
00:27 À cause de cette cagnotte, vous allez nous en parler dans un instant.
00:30 Reda, vous restez avec nous puisque vous allez nous dire ce qui s'est passé.
00:32 On va revoir ces images de ce qui s'est passé à Nanterre le 27 juin dernier. Regardez.
00:36 Alors Reda Belhage, lorsque vous avez appris l'annonce de la remise en liberté de ce policier,
00:52 vous avez réagi comment ? Pour vous c'était une victoire ?
00:54 Non, pas une victoire. On a été soulagé. On a été soulagé parce que pour nous,
00:58 un policier n'a pas sa place, dans le cadre d'une action, je dis bien dans le cadre d'une action de police,
01:04 n'a pas sa place en détention provisoire tout simplement.
01:07 Le collègue ne s'est pas levé le matin en disant "tiens, je vais aller tirer sur un jeune".
01:12 Ce n'est pas du tout le cas parce que j'ai vu d'autres plateaux et j'entends un peu tout et rien.
01:15 Et il faut savoir que ce collègue, quand vous faites un jugement,
01:18 la première chose qu'on fait c'est établir le profil de mise en cause.
01:22 Aujourd'hui le collègue qui est mis en cause, il a 10 ans d'administration,
01:26 il a une médaille de sécurité intérieure, ce qui est très rare dans les services de police.
01:31 Il a deux médailles d'actes courage et dévouement.
01:35 Maintenant il a voulu faire son travail. La justice dira s'il était dans le cadre légal et réglementaire ou pas.
01:41 Mais en tout cas il a essayé de faire son travail. Et normalement l'État devrait prendre en compte cette chose-là.
01:46 Et ce collègue-là, de manière rigoureuse, en a mis en place une protection fonctionnelle.
01:52 On a eu aussi d'autres problèmes. On a vu qu'il y a eu des émeutes et tout.
01:55 On a eu beaucoup de policiers qui ont été visés.
01:57 Parce qu'il faudrait tout simplement, nous l'unité de GP,
02:00 on demande à ce que tous les noms des collègues soient anonymisés au niveau des procédures, tout simplement.
02:06 – Alors Gilles, qu'est-ce qui s'est passé au procès ? Pourquoi il a été remis en liberté ?
02:09 – Alors non, les juges d'instruction l'ont entendu.
02:11 Et en fait il avait déjà fait des demandes de remise en liberté qui ont été rejetées
02:15 parce que les juges avaient peur qu'ils se concertent avec l'autre policier,
02:18 l'autre motard qui était là ce jour-là.
02:20 Comme leurs versions du point de vue du procureur peuvent diverger,
02:24 le juge voulait entendre tout le monde.
02:26 Là le juge a entendu tout le monde et le juge dit,
02:28 "Et bien maintenant on peut remettre en liberté sous condition".
02:31 Il a versé une caution, il ne peut pas aller à un enterre, il ne peut pas porter une arme.
02:35 – 5 mois. – Bien entendu, il ne peut pas rencontrer les témoins et la famille.
02:38 Il a fait 4 mois de détention provisoire.
02:40 Franchement moi je trouve que ce n'est pas scandaleux.
02:42 Mais je trouve normal qu'il ait fait 4 mois.
02:44 – Mais c'est normal qu'il ait fait 4 mois de détention provisoire ?
02:47 – Oui. – On l'a taboué ou non ?
02:48 – Non. – Oui ou non ?
02:49 – Non Jacques.
02:50 – Non, de toute façon, pardon, mais on n'a pas le droit de critiquer la justice.
02:55 On n'a pas le droit de… enfin il est communément admis que…
02:58 – On critique la police, pourquoi vous ne critiquez pas la justice ?
03:00 – On n'a pas le droit de critiquer la justice,
03:01 on n'a pas le droit de remettre en cause les jugements.
03:03 Mais enfin le fait est qu'on ne comprend rien.
03:05 Pardon mais on ne comprend rien.
03:07 Les affaires, les unes après les autres,
03:09 moi je ne comprends pas quelle est l'échelle de sanctions.
03:11 Et là en l'occurrence pour… je pense que cette décision a été prise
03:15 parce qu'on était dans un climat extrêmement compliqué
03:19 et que c'était une décision tout simplement politique.
03:22 Un juge il est aussi sensible à ce que peut lui dire sa hiérarchie,
03:25 il est aussi sensible à un environnement
03:27 et il n'a pas forcément envie de bousculer sa hiérarchie
03:30 en prenant une décision qui va à l'encontre de ce que attendent les politiques.
03:33 – Donc pour vous…
03:34 – Ah non, je vais trouver ça scandaleux qu'ils soient en prison.
03:37 Je trouve qu'on ne peut pas dans une société mettre sur un pied d'égalité
03:40 une personne qui a décidé de rentrer en délinquance
03:43 et de faire des braquages, de faire des vols etc.
03:46 et quelqu'un qui se lève le matin en ayant décidé de donner sa vie
03:49 à la protection des autres, à la sécurité des autres
03:52 et qui trébuche à un moment dans sa vie.
03:54 Certes c'est un drame, mais quand on trébuche,
03:56 ce n'est pas de la même façon qu'on est policier
03:58 et qu'on dévoue sa vie à la sécurité et quelqu'un qui est délinquant,
04:01 ce n'est pas la même chose.
04:02 – Donc les 4 mois pour vous, il n'y avait pas les choses ?
04:03 – Non, il allait faire quoi ? Il allait s'enfuir ?
04:05 Il allait faire comme ça ?
04:06 C'est quelqu'un qui est entraîné à respecter la loi,
04:09 foncer à autrement, il n'aurait pas fait ce métier-là.
04:11 Il aurait fait délinquant, on peut choisir un moment dans sa vie.
04:13 On fait policier, on fait délinquant, ce n'est pas le même chemin.
04:15 – Pour vous c'était normal ?
04:17 – C'est scandaleux, et d'autant plus si on le restitue
04:19 à côté de l'affaire dont on a discuté il y a quelques minutes.
04:22 Comment est-ce que quelqu'un qui traîne, qui refuse d'obtempérer,
04:25 un jeune qui refuse d'obtempérer, qui a volé un véhicule,
04:28 qui refuse d'obtempérer, qui traîne un policier sur plusieurs mètres,
04:31 qui fait un traumatisme crânien, il peut être libre le soir même ?
04:34 Libre le soir même ?
04:36 C'est-à-dire non seulement il a été jugé à rien, mais il ne fait pas de préventive.
04:39 Par contre, un policier multi-décoré, aux états de service irréprochable,
04:43 qui ne représente absolument aucune menace pour la société,
04:46 dans l'attente de son procès, comment est-ce qu'on peut
04:48 le rembastiller pendant 4 mois et demi ?
04:51 C'est absolument honteux.
04:53 Et si on doit juger les policiers, mais que Dieu entre,
04:56 pourquoi ne juge-t-on pas aussi les juges ?
04:59 Les juges qui sont responsables de ce laxisme judiciaire,
05:02 qui libèrent à tour de bras, vous voulez que je…
05:04 J'ai plein d'affaires, j'en ai quelques-unes.
05:06 Dans ce cadre-là, ce n'est pas du judaïsme, justement.
05:08 Non mais juste, à Argenteuil, Samir B., suspecté d'agression sexuelle sur 2,
05:13 ne n'a génère, garde à vue, remis en liberté le 16 octobre 2023.
05:18 Un homme de 29 ans a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire
05:21 pour des menaces de mort antisémite à l'encontre de Cyril et d'Arthur.
05:25 Qu'est-ce que vous en pensez ? Il a été remis en liberté le soir même.
05:29 Un homme de 22 ans qui avait été tué par balle fin octobre à Brest.
05:33 L'un des suspects a été mis en examen pour meurtre par le juge d'instruction
05:36 et l'autre a été placé sous statut de témoin assisté.
05:39 Personne n'a fait de préventive. Alors ce sont des cas gravissimes.
05:42 Pourquoi est-ce qu'il y a une justice ?
05:44 Attendez, pourquoi… Non mais j'ai les références, on ne va pas détailler ici.
05:48 Pourquoi les… Pourquoi… Attendez, je termine par ça.
05:51 Pourquoi la police… Pourquoi quand on est policier, on a…
05:56 Il n'a pas dit Jonathan, il a dit Samir.
05:58 Comment il s'appelle le mec ?
06:00 Mais attendez, pourquoi vous vous étnicisez comme ça ?
06:06 Enfin c'est incroyable. C'est quoi ces réflexes ?
06:09 Parce qu'il s'appelle Samir, c'est pas grave.
06:11 Et quand il s'appelle Christophe, c'est…
06:13 Pourquoi vous vous êtes nommé en même temps ?
06:15 Non mais je… Parce que…
06:16 C'est pas grave, on s'en fout.
06:17 Mais ce sont vos confrères qui les nomment.
06:19 Non mais la question que je pose, c'est pourquoi quand on est policier,
06:23 on est soumis à une justice d'exception ? C'est ça la question.
06:27 Quand on est policier, la justice vous tombe dessus à bras accourcis,
06:31 au nom probablement d'une idéologie,
06:33 parce qu'on sait très bien que la magistrature est gangrénée
06:36 par une idéologie d'extrême gauche.
06:38 Le syndicat de la magistrature, pour ne pas le nommer,
06:40 représente 35% des juges.
06:42 Il était à la manif, représenté à la manifestation
06:45 contre les violences policières, ce qui était déjà une honte.
06:48 Et donc effectivement, la police, les policiers,
06:51 les forces de l'ordre de manière générale, sont jugés
06:53 pas de la même façon que les malfrats,
06:55 parce que vous comprenez, un certain nombre de justes sont là
06:57 pour juger la société et pas pour juger les coupables qu'ils ont en face d'eux.
07:00 – Vous Jean-Mésia, vous êtes là aussi.
07:02 – Je dois réagir pour les 4 mois de prison, moi, non pas ?
07:04 – Qu'est-ce qu'il y a ?
07:05 – Pour les 4 mois de prison, est-ce que vous trouvez normal qu'il ait pris 4 mois ?
07:07 Moi je pense que c'est normal qu'il ait pris 4 mois en fait.
07:09 – Pourquoi ?
07:10 – Je pense que c'est normal parce que vous me prouvez le contraire.
07:12 – T'as vu les road trip de Naël ou pas ?
07:13 – Mais attends, moi je suis toujours pour la sévérité ici.
07:15 Vous allez pas me dire que moi je suis pas pour la sévérité.
07:17 A chaque fois je dis, quand il y a un policier qui est en danger,
07:19 si c'est le policier qui a tiré en l'air, j'ai trouvé ça super bien.
07:22 Je suis toujours pour la sévérité, je suis toujours pour le respect des institutions
07:26 et on ne joue pas avec la police.
07:28 Sauf que le profil qu'on m'a dit, où je me trompe,
07:30 c'est qu'il était connu lui, de ces policiers-là, le petit Naël.
07:32 Il le connaissait, on m'a dit qu'il le connaissait les policiers.
07:34 Il savait où il habitait, on savait que c'était un gars de…
07:37 – Là c'était une unité particulière.
07:39 – Il le connaissait et je trouve que c'est un peu démesuré de le mettre en joue
07:43 et il démarre et on enlève la vie.
07:45 C'est un gamin qui fait des conneries, on enlève une vie.
07:47 – Non, non, non.
07:48 – Géraldine, c'est compliqué.
07:50 – T'as vu le policier de Naël ou pas ?
07:51 Parce que dans les vidéosurveillances, on a vu son périple.
07:53 Donc il roule, il manque de percuter une dame à 27,
07:55 il manque de percuter un cycliste, là il est bloqué parce qu'il y a des travaux
07:59 et là on lui demande de couper le moteur.
08:01 Il ne le fait pas.
08:02 Comment on fait en fait ?
08:03 Comment on fait s'il repart et s'il percute quelqu'un et il y a la mort de quelqu'un ?
08:07 – Mais dans les films, il a tué personne.
08:09 – Si il tue le flic, il n'y a aucun problème, tout le monde s'en fout.
08:11 – Non, non, non.
08:12 – Non, non, mais tout le monde s'en fout.
08:13 – Les mecs, là on arrête le débat parce qu'on doit parler.
08:15 Il ne faut pas tuer le flic.
08:16 – Tout le monde s'en fout, personne ne tweet, personne ne dit "mon petit ange".
08:18 Rien à foutre des flics.
08:19 Mais dans ce cadre-là, comment veux-tu que le flic fasse concrètement ?
08:23 – Tirer dans les pneus, genre.
08:25 – Non mais ça dure deux secondes, ça dure deux secondes.
08:27 – Comment tu veux ?
08:28 – Et si jamais les flics ne l'avaient pas arrêté, qu'ils avaient renversé ton gamin
08:31 et qu'ils l'avaient tué, t'aurais dit quoi ?
08:33 – Moi, s'il y a mon gamin en passager qui tue mon gamin ?
08:35 – Non, non, mais réponds à la question.
08:36 – Ah, genre, t'es content, mais je suis le premier, moi.
08:38 – Mais pas content, tu rigoles ou quoi ? T'aurais mis en cause la police en disant
08:42 "elle n'a pas fait son boulot, elle aurait dû l'arrêter un moment pour choisir".
08:44 – Sans parler du fait qu'il roule dans une voiture qui est matriculée en Pologne,
08:47 il n'a pas de permis, il a du fait de temps, elle n'est pas assurée.
08:50 – Non, mais ça fait deux jours qu'il fait le kéké, enfin tu vois, il y a un...
08:53 – Tu peux arrêter quelqu'un sans le tuer.
08:55 – Non, mais ça c'est facile à dire sur les plateaux télé.
08:57 – Voilà, exactement, il y a un principe de réalité.
08:59 Tu crois que vraiment ce policier, il se lève le matin en disant
09:01 "ouais, allez, je vais tuer, c'est bien, c'est un super métier".
09:04 Mais ils font des métiers, c'est des humains, ils font des trucs plus bien que les ficiles,
09:06 ils font presque les mêmes envers.
09:07 – Tu dis la célérité doit être la même pour un policier ou pour un délinquant,
09:10 moi je ne crois pas du tout.
09:11 – Ah non, je veux dire...
09:12 – Pardon, mais la société ne peut pas punir de la même façon un policier,
09:17 quelqu'un qui est là pour te protéger, pour faire en sorte que cette personne-là
09:22 qui a une arme dans la main, éventuellement, ne blesse pas quelqu'un d'autre après.
09:25 Enfin, je veux dire, c'est de ça dont il s'agit.
09:27 – Si un policier te tue à vous portant...
09:28 – C'est terrible, c'est une situation...
09:29 – Mais attends, mais la question, excusez-moi, mais là on est...
09:31 – On parle d'un 4 mois de préventif.
09:32 – On va être jugé, on va être jugé.
09:34 – Le débat est quand même assez incroyable parce que, excusez-moi,
09:38 les policiers sont là pour faire appliquer la loi.
09:41 Aucune personne au monde, lorsqu'elle obéit aux policiers,
09:46 quand les policiers demandent de vous arrêter, ne risque quoi que ce soit.
09:50 À partir du moment où vous décidez d'enfreindre la loi
09:54 en n'opérant pas à des gens qui sont dépositaires de l'autorité publique,
09:58 c'est ça l'état de droit.
09:59 On se gargarise de l'état de droit uniquement, bizarrement,
10:02 quand il s'agit de ne pas expulser des gens en dehors des frontières.
10:04 Mais l'état de droit, il commence là.
10:06 Et si vous n'opérez pas, vous mettez le doigt dans un engrenage
10:10 qui peut vous conduire à des drames.
10:12 Mais c'est la faute de qui à la fin ?
10:13 À la faute de celui qui n'a pas octempéré.
10:15 – L'état de droit n'a pas été respecté pour ce policier
10:17 qui a demandé du parloir systématiquement
10:19 et le parloir lui a été refusé depuis juin.
10:21 – Exactement.
10:22 – C'est quand même incroyable.
10:23 – Jean-Béatia, justement, pour vous, sa place n'était pas en prison,
10:26 vous avez eu des nouvelles de sa famille ?
10:28 – Je suis en contact avec sa famille, j'ai eu son épouse tout à l'heure.
10:31 – Elle vous a dit quoi ?
10:32 – Elle m'a dit qu'elle était soulagée de voir son mari libéré.
10:36 – Ils ont dû déménager d'ailleurs.
10:38 – C'est une famille qui est entrée dans la tourmente dès le 27 juin
10:45 puisque leur adresse a été dénoncée sur les réseaux sociaux,
10:48 ils ont été obligés de déménager dans un contexte
10:50 où le traitement, c'est-à-dire le salaire du policier,
10:53 et je parle sous le contrôle de M. Bellage, a été interrompu.
10:56 Donc ils ont eu des frais de déménagement,
10:58 l'adresse de leur hôtel a été à nouveau dénoncée,
11:00 ils ont été obligés de déménager dans un autre hôtel,
11:02 ils ont un enfant en bas âge et bizarrement,
11:05 la société a trouvé ça incroyable,
11:07 en tout cas une partie des médias et des politiques
11:09 a trouvé ça incroyable qu'on fasse preuve de compassion
11:12 vis-à-vis de la famille de ce policier.
11:14 Donc on était obligés d'avoir de la compassion
11:16 pour la famille d'un petit voyou, ça, ça n'avait pas de problème,
11:19 mais par contre pour la famille d'un policier, alors ça,
11:21 il ne fallait pas l'avoir.
11:23 – Vous avez créé une cagnotte Jean-Michel, pour le policier,
11:25 pourquoi vous êtes milité de cette affaire ?
11:27 – Parce que j'ai trouvé ça incroyable qu'effectivement,
11:30 on mette la famille d'un policier dans une situation pareille,
11:36 j'ai estimé que l'État, en tout cas l'administration,
11:39 au nom de laquelle il est intervenu dans la rue,
11:42 ne le protégeait pas assez, ne protégeait pas assez sa famille,
11:45 et je suis comme des millions de Français,
11:47 j'ai été scandalisé par le traitement de ce policier.
11:49 – Il y a eu combien sur la cagnotte ?
11:50 – 1 632 000 euros.
11:52 – Ah ouais, quand même !
11:53 – Pour 87 000 donateurs.
11:54 – Et qui a touché l'argent ?
11:56 – Sa femme.
11:57 – Ça y est, c'est bon ?
11:58 – Oui.
11:59 – Ah ouais.
12:00 – Donc en fait…
12:01 – Il est passé sous ses caisses par rapport à la perte.
12:03 – Il faut tuer quelqu'un pour gagner de l'argent.
12:05 – Non, non, non, je veux apporter une petite précision.
12:08 – Attendez, c'est important là.
12:09 – Une petite précision, il faut savoir qu'aussi l'Amicale des motards du 92
12:13 a ouvert une quête qui elle n'a que…
12:16 Nous on l'a fait pour la famille parce que malheureusement,
12:18 on a plusieurs cas où les femmes et les enfants se retrouvent seuls,
12:21 on a récolté, l'Amicale des motards des Hauts-de-Seine a récolté 85 000 euros.
12:26 – Là pour l'instant…
12:27 – La famille peut les utiliser par contre.
12:29 – D'accord, mais l'autre, le mignon, il est sous ses caisses ?
12:32 – Non, il n'est pas sous ses caisses, c'est-à-dire que comme il y a une procédure,
12:35 la famille préfère pour l'instant ne pas y toucher, mais ils l'ont touché.
12:39 – Ils l'ont touché.
12:40 – Oui.
12:41 – Vous êtes convoqué par la police, pourquoi ?
12:44 – Alors, quand j'ai ouvert cette cagnotte, évidemment la gauche et l'extrême gauche,
12:48 les parlementaires etc. vous avez des débats homériques à l'Assemblée nationale,
12:52 se sont offusqués de cette cagnotte et donc on saisit d'abord le procureur
12:58 et la famille de Nahel a porté plainte contre moi,
13:02 "tenez-vous bien pour escroquerie en bande organisée".
13:05 Donc évidemment, moi le motif, je suis tombé des nuges, je me dis, je le parquais…
13:09 – Vous n'avez pas touché un euro, vous, de la cagnotte ?
13:10 – Moi en fait, quand on ouvre une cagnotte, ceux qui ouvrent des cagnottes le savent,
13:14 on est obligé de donner la pièce d'identité du bénéficiaire
13:16 et le relevé d'identité bancaire du bénéficiaire, qui en l'occurrence, ce n'était pas moi.
13:21 Donc l'argent n'a pas transité par moi ni par aucun tiers.
13:24 L'argent de la cagnotte a été versé directement sur le compte du bénéficiaire,
13:27 c'est-à-dire l'épouse du policier, ça c'est la première chose.
13:30 La deuxième chose, c'est qu'elle n'a pas été ma surprise
13:33 que le parquet, sur des motifs aussi fallacieux, a décidé en 24 heures d'ouvrir une enquête.
13:39 Donc moi je me suis dit, bon, si c'est ça, je vais porter plainte, moi,
13:42 contre la cagnotte ouverte pour la famille de Nahel,
13:45 pour les mêmes motifs, dans une forme de sémétrie.
13:47 – Vous risquez quoi ?
13:48 – Jusqu'à aujourd'hui, le parquet ne m'a toujours pas répondu.
13:50 Donc après, quand on veut me vendre l'idée d'une justice indépendante et impartiale,
13:54 excusez-moi, j'en ai eu ma coupe.
13:56 – Vous risquez quoi ?
13:57 – Pour l'instant rien, parce que je suis convoqué en audition libre.
14:01 – Ah d'accord, donc ça va.
14:02 – Voilà, si vous voulez, parce que le problème il est quoi ?
14:04 Escroquerie en bande organisée, j'ai escroqué qui ?
14:07 Quel bénéfice j'en ai tiré personnellement, moi, financier ?
14:10 Rien.
14:11 Si j'ai escroqué les 87 000 donateurs de la cagnotte,
14:14 c'est à eux de porter plainte pour escroquerie.
14:16 Bizarrement, personne ne l'a fait.
14:18 À moins qu'ils considèrent que les 87 000 personnes, c'est la bande organisée,
14:21 auquel cas les donateurs vont porter plainte pour diffamation.
14:24 – En fait Jean-Mésias ce qu'il a fait, c'est qu'il a pris des informations confidentielles
14:27 du traitement des antécédents judiciaires.
14:29 – C'est faux, c'est pas prouvé ça, arrêtez d'éfamer, c'est faux.
14:31 – C'est ce pour quoi vous allez être entendu, on est d'accord.
14:33 – C'est une acquitte, vous avez…
14:35 – Je peux même pas placer le sac.
14:37 – Attention à ce que vous dites, n'affirmez pas.
14:39 – Ce qu'on vous reproche d'avoir fait,
14:41 ce que la famille de Nahel vous reproche d'avoir fait,
14:43 c'est d'avoir pris des informations,
14:45 avoir divulgué ces informations confidentielles, Cyril,
14:48 pour criminaliser Nahel, et donc les donateurs ont donné
14:52 en croyant que Nahel était un criminel multirécidiviste.
14:56 – Pourquoi ils ont pas apporté plainte ?
14:58 – Ils ont donné pour une raison fallacieuse, c'est ce qu'on lui reproche.
15:01 – Il n'y en a aucun qui a apporté plainte ?
15:03 – Non, c'est la famille, et l'avocat de la famille,
15:06 donc, a déposé une plainte qui a été jugée recevable,
15:09 et il y a eu une enquête autour de ça.
15:11 – Mais c'est quoi ?
15:13 – Vous avez présenté Nahel sous un jour qui n'est pas le sien selon la famille,
15:16 c'est oui ou non ?
15:17 – C'est cousu de fil blanc, pas du tout, j'ai pris les informations
15:19 qui étaient disponibles à l'instant T, d'ailleurs je ne suis pas convoqué
15:21 pour ces motifs-là.
15:22 – Vous êtes convoqué pour quoi alors ?
15:24 – Je suis convoqué uniquement sur le chef d'accusation
15:26 d'escroquerie en bande organisée parce que le reste ne tient pas la route.
15:28 – C'est ça l'escroquerie en bande organisée, je viens de vous la définir,
15:30 c'est incroyable ça.
15:31 – Mais non !
15:32 – Vous faites le boss sur une affaire et maintenant vous vous présentez
15:34 comme la victime, c'est impossible.
15:36 – Si vous dites que j'ai trompé les donateurs, est-ce que…
15:39 – Non, c'est la justice qui le dira.
15:41 – Est-ce qu'un seul donateur a porté plainte ?
15:44 – Je vous parle de la justice, je ne vous parle pas des donateurs.
15:46 – Mais ce n'est pas ça, quel est l'intérêt de la famille à agir
15:49 pour le compte de donateurs ?
15:50 Est-ce que les donateurs ont donné procuration à la famille de Nahel
15:54 pour porter plainte contre moi pour escroquerie ?
15:56 – Et pourquoi…
15:58 – Et deuxième question, si ouvrir une cagnotte vous vaut d'être accusé
16:06 d'escroquerie en bande organisée, moi j'ai porté plainte
16:09 contre la famille de Nahel pour escroquerie en bande organisée.
16:12 Pourquoi le parquet ne m'a toujours pas répondu ?
16:14 – La plainte elle est bidon alors que la leur elle est recevable.
16:16 – Elle n'est pas recevable, elle est recevable politiquement,
16:18 voilà la vérité, c'est pour calmer les zones de non-France après les émeutes.
16:21 – Lundi, vous serez entendu lundi.
16:23 – Voilà, c'est tout, c'est ça la vérité.
16:25 – Vous serez entendu lundi.
16:26 – Je serai entendu lundi, oui.
16:27 – Vous viendrez me raconter si vous voulez bien.
16:28 – Pour moi c'est une convocation politique,
16:29 et même l'acceptation de la plainte par le parquet,
16:32 à l'époque on était encore dans les émeutes,
16:34 le parquet probablement sous l'influence de journalistes gaucho-progressistes
16:40 dont vous êtes, d'accord, il a décidé effectivement d'envoyer un signal
16:45 aux zones de non-France pour les calmer, parce que c'est politique, c'est tout.
16:49 – Merci Jean-Michel, vous nous direz lundi, d'accord ?
16:51 – Je vous dirai lundi.
16:52 – Merci Ray Davéla, j'allais tout de suite, c'est mon cheville.
16:55 [Musique]

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