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00:00 ...
00:06 -20h, 21h, France Info, les informés.
00:10 Jean-François Ackilly, Bérangère Bond.
00:12 -Bonsoir à tous. -Bonsoir, Bérangère.
00:14 -Les informés jusqu'à 21h à la radio et à la télévision
00:18 pour répondre à toutes ces questions qui demeurent sur l'accord
00:21 conclu la nuit dernière entre le Hamas et Israël.
00:24 L'honneur veille, journaliste au Grand Quotidien,
00:27 la France est en ligne depuis Tel Aviv.
00:30 Elle va suivre la prise de parole dans les prochaines minutes
00:33 de Benjamin Netanyahou.
00:35 Et les questions sur la liste d'otages libérables,
00:38 la liste de prisonniers palestiniens échangées,
00:41 la trêve à suivre, également.
00:42 La pause humanitaire doit être mise à profit
00:45 pour oeuvrer à un cessez-le-feu durable.
00:48 C'est ce que dit l'Elysée.
00:49 Beaucoup de questions pour l'expert des informés,
00:52 l'ancien officier Guillaume Ancel.
00:55 Et puis ce conflit le montre encore,
00:57 l'appétit d'actualité grandit en France,
00:59 mais la fatigue informationnelle aussi.
01:01 C'est tout le paradoxe du baromètre annuel de la Croix-Cantard.
01:05 On en parle avec nos informés, qui sont ce soir
01:08 François Reynard, journaliste, écrivain et chroniqueur à l'Obs,
01:12 et Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest 13.
01:15 Bonsoir à vous et bienvenue.
01:17 - Bonsoir.
01:18 - Beaucoup de questions, donc, ce soir encore
01:21 sur cet accord trouvé entre Israël et le Hamas.
01:24 Jean-François, à qui l'île, où en est-on ce soir ?
01:27 À l'heure où on se parle, 20h15.
01:28 - Alors, l'accord en question conclut sous l'égide du Qatar.
01:32 Faut-il le rappeler pour cette trêve humanitaire
01:35 et la libération d'otages enlevée le 7 octobre ?
01:37 En échange, de prisonniers palestiniens
01:40 entrent en vigueur demain à 10h, heure locale.
01:43 Elle doit durer 4 jours avec possibilité de prolongation,
01:46 c'est ce qu'annonce le Qatar.
01:48 L'accord selon le Hamas prévoit la libération de 50 otages
01:51 pendant ces 4 jours.
01:53 Des femmes, des enfants de moins de 19 ans,
01:55 contre celles, des enfants également de moins de 19 ans,
01:59 détenus par Israël.
02:00 Israël qui a publié le nom,
02:02 donc les noms de 300 détenus palestiniens
02:04 susceptibles d'être libérés.
02:06 C'est très précis, parmi eux, 33 femmes,
02:09 123 adolescents, 144 hommes d'environ 18 ans.
02:12 Cela signifie que les listes en question, elles sont prêtes.
02:15 Israël-Hamas, la pause humanitaire doit être mise en profit
02:19 pour Evres, c'est le feu durable.
02:21 C'était le communiqué de la présidence de la République.
02:24 La trêve sur le Qatar va permettre l'entrée
02:27 d'un plus grand nombre de convois humanitaires
02:29 et d'aides d'urgence, y compris de carburant.
02:32 Au moins 200 à 300 camions vont entrer,
02:35 dont 8 de carburant et de gaz, selon un cadre du Hamas.
02:38 Le bombardement de Gaza s'est poursuivi.
02:40 Saad dit avoir intercepté avec un avion de combat
02:43 un missile de croisière qui se dirigeait vers le sud d'Israël,
02:48 sans en préciser l'origine.
02:51 Voilà pour l'essentiel.
02:52 -Bonsoir, Guillaume Ancel.
02:54 Ancien officier de l'armée française,
02:56 vous étiez avec nous hier,
02:58 lorsque les premières informations nous parvenaient.
03:01 Vous tenez le blog que je recommande ne pas subir.
03:04 Et je salue Eleanor Veil,
03:06 journaliste au grand quotidien Aretz.
03:08 Bonsoir, Eleanor.
03:09 -Bonsoir.
03:13 -Merci beaucoup d'être avec nous depuis Tel Aviv.
03:16 On va prendre les sujets les uns après les autres.
03:20 On a besoin de votre sentiment, vous, depuis Israël,
03:24 sur cet accord.
03:25 Les prisonniers palestiniens,
03:27 une liste a été publiée, déjà aujourd'hui,
03:31 pour que la population israélienne, c'est la règle,
03:34 puisse déposer des recours.
03:37 Est-ce que ça a commencé ? Qu'est-ce qu'on en sait ?
03:40 -Il y a effectivement une liste de non pas 150,
03:44 mais 300 prisonniers palestiniens qui a été publiée.
03:49 Pourquoi 300 ?
03:50 Parce qu'Israël espère qu'après les premières libérations d'otages,
03:54 au bout de quatre jours, le Hama soit enclin
03:56 à libérer davantage d'otages dans les jours à venir.
04:01 Pour les Israéliens,
04:03 dans leur immense et écrasante majorité,
04:05 pour cet accord,
04:07 l'objectif de la libération des otages
04:09 est vraiment un objectif de priorité
04:12 pour l'ensemble de la population israélienne.
04:15 On sait le prix que ça coûte,
04:17 c'est-à-dire la libération de prisonniers palestiniens,
04:19 mais il a été dit dans un premier temps
04:21 que les prisonniers palestiniens qui seraient libérés
04:23 ne sont pas des prisonniers qui ont été inculpés de meurtre,
04:27 seulement de tentative de meurtre,
04:29 et il s'agirait de femmes et de mineurs seulement.
04:33 La liste des victimes, des otages qui doivent être libérés
04:39 devrait être reçue dans la soirée par le chef du Mossad,
04:44 David Barnea, qui est en ce moment même au Qatar.
04:47 Mais les autorités israéliennes ont décidé
04:49 de ne pas révéler les noms des otages qui sont sur cette liste
04:53 de peur de mauvaises surprises demain.
04:57 Les familles des otages retiennent leur souffle,
04:59 évidemment, comme vous pouvez vous l'imaginer,
05:02 et elles n'auront de nouvelles que quand,
05:05 si les otages sont bien délivrés
05:08 aux autorités israéliennes demain dans la journée.
05:10 Alors, effectivement, il y a cette liste d'otages
05:13 qui n'est pas révélée pour l'instant, Guillaume Ancel,
05:15 mais sur les prisonniers palestiniens, 300 noms.
05:18 On a un peu de détails quand même,
05:21 du Hamas, certainement identifié, du Fatah,
05:25 beaucoup d'hommes, qu'est-ce qu'on peut en dire ?
05:29 Est-ce que certains noms retiennent l'attention ?
05:31 Vous nous disiez à quel point hier c'était important de regarder
05:33 si dans le détail, quelques noms un peu symboliques ressortent.
05:38 Pour l'instant, pratiquement aucun,
05:40 puisque ce sont essentiellement des gens qui ont moins de 19 ans,
05:42 pour une partie de la liste, et par conséquent,
05:44 ils n'ont joué aucun rôle important.
05:46 Il n'y a pas de poids lourd de la politique palestinienne.
05:48 Par contre, on voit bien une forme de déséquilibre
05:52 entre le fait qu'Israël peut faire une liste complète
05:56 et l'afficher à tout le monde, avec une grande garantie
05:58 que d'abord, ces gens sont en détention,
06:00 puis qu'ils savent les récupérer, alors qu'en face,
06:03 si la liste n'est pas révélée publiquement,
06:05 c'est que jusqu'au dernier moment,
06:06 les Israéliens ne sont pas sûrs de qui ils vont récupérer.
06:08 - Vous dites en face les otages. - Les otages.
06:10 Et ils veulent absolument s'assurer de ne surtout pas
06:13 créer une déception immense.
06:14 On a des exemples absolument épouvantables,
06:16 après la Deuxième Guerre mondiale,
06:18 de rescapés du génocide qu'on a cru accueillir
06:20 et qui ne sont jamais rentrés.
06:22 Donc, il reste ce traumatisme dans la culture israélienne
06:25 de "on n'annonce pas un otage tant qu'on n'a pas pris la personne
06:29 et qu'on ne soit pas sûr de son identité".
06:31 Ce qui est compliqué aussi, c'est qu'il faut imaginer
06:33 que ce n'est pas une sortie d'otage classique.
06:35 On a négocié, puis ils arrivent dans le hall d'un hôtel
06:37 ou sur le pont de la rivière Kouaï.
06:39 Là, il faut les faire sortir d'un champ de bataille.
06:42 Et donc, la sortie de ces otages est extrêmement complexe.
06:45 Il faut que les miliciens du Hamas puissent les récupérer
06:47 en espérant qu'ils sachent réellement où ils sont.
06:49 Et après sept semaines de combat,
06:52 la plupart des réseaux de communication
06:54 fonctionnent très, très mal.
06:55 On sait aujourd'hui que le Hamas est plutôt chaotique
06:59 dans son organisation.
07:00 Il ne sait pas tout ce qui se passe chez lui.
07:02 Et plus surtout qu'il contrôle très, très mal sa propre organisation.
07:05 C'est-à-dire que là, on discute avec des dirigeants du Hamas
07:08 qui sont au Qatar, qui ensuite essayent de communiquer
07:10 avec les chefs sur place dans la bande de Gaza,
07:13 qui eux-mêmes discutent avec des chefs, pardon,
07:15 mais parfois de bande, et eux-mêmes disent
07:17 "Ah ben, on a dispersé les otages".
07:19 Ils n'ont même pas l'assurance d'avoir ces otages en vie.
07:24 D'autant que, on s'en souvient, l'armée israélienne
07:28 a récupéré plusieurs dizaines de corps
07:30 dont elle pense que ce sont des otages tués
07:32 par les bombardements ou par le Hamas,
07:35 mais les ont récupérés en particulier dans la zone nord
07:37 où ils ont investi.
07:38 Et donc, le Hamas ne sait même pas forcément
07:41 quels sont les otages qui sont déjà morts.
07:43 Donc, il y a une forme d'incertitude très forte.
07:46 Et l'accord est fait en séquencement, comme ça,
07:48 par dix otages... -Pour cette raison.
07:50 -Pour cette raison, pour s'assurer qu'on libère bien des otages
07:54 sans avoir fait une liste gigantesque
07:56 et puis s'apercevoir à la fin qu'on est incapable, en fait,
07:59 de respecter cet accord.
08:01 -On poursuit cet échange après le Fil info,
08:03 puisqu'il est 20h11. Damien Mestre.
08:06 -Le Sénat ouvre la voie à une loi mémorielle
08:08 pour réhabiliter les personnes condamnées
08:10 pour homosexualité en France entre 1945 et 1982.
08:14 Une proposition de loi à l'initiative de la gauche
08:17 adoptée à l'unanimité ce soir,
08:18 elle ne prévoit toutefois pas de réparation financière.
08:22 La disposition est retoquée par le parti Les Républicains
08:24 en raison de difficultés juridiques.
08:27 Des milliers de personnes étaient rassemblées
08:29 à Romand-sur-Isère, aujourd'hui dans la Drôme,
08:31 pour rendre hommage à Thomas,
08:32 lycéen tué le week-end dernier
08:34 à la sortie d'une fête de village.
08:36 La pause humanitaire à Gaza doit être mise à profit
08:39 pour oeuvrer un cessez-le-feu durable.
08:41 Les mots ce soir de la France et de l'Elysée,
08:44 après l'obtention d'un accord entre Israël et le Hamas
08:46 qui prévoit la libération de 50 otages.
08:49 Et puis la Suisse exportera bientôt du dioxyde de carbone.
08:53 Le gouvernement l'autorise aujourd'hui
08:55 pour une entrée en vigueur dès l'an prochain.
08:57 Ce gaz à effet de serre, principal moteur du réchauffement climatique,
09:00 sera capté à la sortie des cheminées d'usines
09:03 pour ensuite être envoyé à l'étranger
09:05 avant d'être stocké dans les fonds marins.
09:07 (Générique)
09:09 -France Info.
09:10 (Générique)
09:11 -20h, 21h, les informés.
09:14 Jean-François Ackilly, Bérangère-Bonde.
09:16 -En compagnie de François Reynard de Lopes,
09:18 Stéphane Vernet de West France, Guillaume Ancel,
09:21 l'ancien officier et l'honneur veille du quotidien.
09:24 Arrête, François Reynard, je vous voyais réagir.
09:26 -Oui, parce que dans les informations qu'on a eues tout à l'heure,
09:28 il y a une petite information qui me titillait l'oreille,
09:31 c'est le fait que je pense que la libération des otages,
09:34 si elle a lieu, comme le disait Guillaume Ancel,
09:36 ça sera évidemment une énorme nouvelle
09:38 et une très bonne nouvelle pour les familles
09:39 et qui doit réjouir le monde entier, ça c'est sûr.
09:42 Mais vous avez remarqué que là, en Israël,
09:44 il y a une particularité, on a le droit de saisir la Cour suprême
09:48 pour dire "non, je ne veux pas que ces prisonniers soient libérés",
09:51 et ceux qui s'y opposent, c'est l'extrême droite.
09:52 De la même manière, quand il y a eu la négociation
09:54 au gouvernement israélien pour savoir si on allait signer ou pas
09:57 dans ces derniers jours l'accord pour libérer les otages,
10:01 l'extrême droite s'y opposait.
10:02 Il faut juste toujours rappeler cette chose,
10:04 que le Hamas est un parti extrémiste, scandaleux, barbare, etc.
10:07 De l'autre côté, il y a des extrémistes aussi.
10:09 Pourquoi ils ne veulent pas ?
10:10 Parce que les autres peuvent crever, on ne rende pas un Palestinien.
10:14 C'est quelque chose de l'ordre du sectarisme, en fait.
10:17 - Guillaume Ancel ?
10:19 - C'est une situation très compliquée, à mon avis,
10:23 pour le gouvernement Netanyahou,
10:24 puisqu'il est au milieu de ces contradictions.
10:27 De la main droite, il affiche que son but de guerre,
10:30 c'est de détruire le Hamas.
10:31 De la main gauche, il est obligé de négocier
10:32 devant toute la société israélienne,
10:34 avec le Hamas, pour libérer les otages.
10:36 On voit bien qu'il y a une pression interne et internationale
10:40 très forte sur le fait qu'il doit faire des concessions,
10:42 alors que le parti le plus radical dit non,
10:45 surtout pas de cesser le feu durable,
10:47 comme l'appelle le président Macron,
10:50 mais une trêve la plus courte possible
10:52 pour pouvoir reprendre les opérations.
10:54 - Parce que les opérations vont reprendre 4 jours après ?
10:56 - Les opérations, d'abord, n'ont pas été interrompues.
10:58 Aujourd'hui, il y a eu des bombardements, des morts, etc.
11:01 Mais dès qu'ils vont commencer le cycle de libération,
11:04 tout ça sera basé sur le fait qu'il y a un cesser le feu temporaire,
11:08 une trêve.
11:09 On voit bien que les Israéliens,
11:10 pardon le gouvernement Netanyahou,
11:11 incisent sur le mot "trêve"
11:13 et utilisent très peu le mot "cesser le feu",
11:15 qu'utilise par contre le président Macron,
11:17 parce que "cesser le feu", ça veut dire
11:18 "est-ce qu'on est capable de discuter de la sortie d'un conflit ?"
11:21 Alors que "trêve", ça veut dire
11:22 "je suspend temporairement les hostilités,
11:25 mais je les reprends dès que j'en ai l'occasion."
11:27 Ça veut dire qu'il ne veut surtout pas en parler, en fait.
11:28 Surtout pas.
11:29 Et Léon Orveille, quel regard vous avez, vous ?
11:31 Et quel est le sentiment qui domine ce soir
11:33 dans la société israélienne sur cet accord
11:35 avec à la fois une libération d'otages, certes,
11:37 mais une libération de prisonniers palestiniens aussi ?
11:40 Écoutez, les sentiments partagés.
11:44 Je voudrais revenir un instant sur ce qui a été dit
11:45 sur cette réunion du cabinet de sécurité hier,
11:48 qui a duré jusqu'à 3 heures du matin,
11:49 une séance houleuse, où effectivement,
11:51 une petite partie de l'extrême droite,
11:54 seulement trois membres du Parlement israélien,
11:58 se sont opposés à cet accord.
12:00 Mais vraiment, je le répète, dans l'ensemble,
12:02 même les plus à droite et même l'extrême droite
12:04 est pour et a voté pour cet accord.
12:09 Je vous avoue que les prisonniers palestiniens,
12:12 pour beaucoup d'Israéliens, c'est vraiment secondaire.
12:15 Aujourd'hui, c'est encore une fois la libération de ces otages.
12:19 Tout le monde attend évidemment les noms.
12:21 Et les familles des victimes s'organisent aujourd'hui
12:23 dans leur QG, qui est près de cette grande place
12:32 qu'on a pu voir sur vos images, et attendent évidemment cette liste.
12:36 On vient d'annoncer qu'elle a été remise aux mains
12:42 des autorités israéliennes ce soir,
12:45 mais encore une fois, elle ne sera pas annoncée
12:47 aux familles des otages.
12:48 Mais c'est vraiment important de comprendre
12:50 qu'il y a un consensus quasi total aujourd'hui sur cet accord,
12:56 même si effectivement, il y aura un coup.
12:58 Et le premier, c'est ce cessez-le-feu ou cette trêve.
13:03 Bini Aminataniou qui a répété, vous le disiez à plusieurs reprises,
13:06 que ce n'est pas un arrêt de la guerre,
13:08 que la guerre reprendra après ce cessez-le-feu
13:12 qui pourrait durer plus de quatre jours.
13:14 On parle de cette possibilité aussi, ça pourrait durer jusqu'à dix jours.
13:17 Mais effectivement, la guerre,
13:20 tous les gros responsables militaires et l'échelon politique
13:25 insistent bien sur le fait qu'il s'agit seulement d'une trêve
13:29 et que ça reprendra dès lors qu'on aura récupéré
13:33 le plus d'otages possible entre 50 et 80.
13:36 - Hélène Horvath, que dit l'opinion publique,
13:39 j'imagine qu'elle est partagée en Israël,
13:41 sur la poursuite éventuelle des combats, de la guerre ?
13:47 Elle dit quoi ? Elle dit "stop" ou encore,
13:48 je rappelle qu'il y a eu tout de même 68 soldats de Tsaïl
13:53 tombés au combat depuis le déclenchement des opérations de Gaza,
13:58 après, je ne compte pas ceux qui sont morts le 7 octobre,
14:01 mais au-delà, que dit l'opinion publique ?
14:05 - On entend des voix appeler à un cessez-le-feu,
14:07 il y a eu des manifestations il y a quelques jours à Tel Aviv
14:10 et dans d'autres villes en Israël
14:12 qui appellent à une cessation des hostilités totales,
14:15 un cessez-le-feu.
14:16 Mais je dois vous dire qu'il y a quand même une majorité des Israéliens
14:20 qui sont pour que cette guerre continue et pour les objectifs affichés.
14:25 - Malgré les morts, malgré les morts.
14:26 - Malgré les soldats tombés au front, oui.
14:29 - Tout à fait, et si vous voulez, il y a vraiment une société civile
14:33 qui s'est organisée autour de l'armée,
14:35 qui part au dysfonctionnement du gouvernement aujourd'hui israélien
14:39 et qui fait un travail extraordinaire.
14:42 C'est comme un petit État qui s'est créé à l'intérieur de l'État
14:46 que ce soit en collecte de fonds, en collecte d'équipage pour les soldats,
14:52 en collecte de… voilà vraiment,
14:53 ça il faut bien comprendre ce qui est en train de se jouer ici.
14:56 Il y a ce gouvernement qui est vu pour beaucoup
14:59 comme complètement dysfonctionnel
15:02 et avec en tête évidemment Benjamin Netanyahou
15:05 qui subit vraiment un revers de confiance
15:07 même parmi ses plus fervents partisans.
15:10 Aujourd'hui c'est vraiment la société civile qui est derrière cette armée
15:14 et qui soutient cet objectif de guerre qui est le démantèlement du Hamas.
15:19 C'est vrai qu'il y a peu de discussions encore aujourd'hui sur l'après,
15:23 ça commence à éclore doucement et on comprend bien
15:27 que sans discussion politique, sans issues politiques,
15:30 cette guerre est compliquée à mener encore longtemps
15:34 et qu'il va falloir bientôt en parler.
15:37 Mais pour l'instant, côté militaire comme politique,
15:39 on dit voilà, pour l'instant on attend le retour des otages d'une part
15:44 et puis la reprise des hostilités dans un second temps.
15:48 François Reynard, vous voulez réagir ?
15:49 Je voulais réagir, je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Eléonore
15:52 qui est très bien informée.
15:53 Ce que je voulais dire c'est qu'on doit tout à fait comprendre
15:56 que la société israélienne soit véhémente contre le Hamas,
15:59 c'est normal, après la barbarie qu'elle a subie, c'est tout à fait normal.
16:02 Mais la communauté internationale, elle, elle ne doit pas être dans cette position-là
16:05 et elle, elle doit dire qu'on sortira de cette guerre
16:08 que s'il y a une issue politique.
16:11 Ça veut dire que si les Palestiniens ont enfin leur État,
16:14 et là je remarque autre chose, pendant que toutes ces affaires se passent,
16:17 les tractations d'otages, il y a un grand ballet diplomatique.
16:20 Je pense que les États-Unis perdent pied
16:22 parce qu'ils perdent pied à cause de leur soutien incontinuel à Israël,
16:25 ils sont perdus là-dedans.
16:26 Vous avez vu ce qui s'est passé lundi,
16:27 lundi, il y a les émissaires de la Ligue arabe qui sont allés voir la Chine.
16:31 La Chine, elle joue son petit jeu là-dedans.
16:33 La Chine, elle, elle attend de voir ce qui va se passer
16:35 et elle, elle essaie de ramasser les marrons du feu, comme on dit,
16:38 de ramasser les bénéfices de tout ça.
16:42 Il y a un autre petit pays qui tire son épingle du jeu pour l'instant,
16:44 c'est le Qatar, celui qui est gagnant de cette histoire.
16:46 C'est le Qatar.
16:46 Alors voilà, lui, c'est un peu normal parce que c'est ce qu'il espère faire.
16:49 C'est le pays médiateur, le pays qui est amie avec tout le monde,
16:51 le pays où on protège les chefs du Hamas et où on a une base américaine, etc.
16:55 Mais en tout cas, je pense que diplomatiquement,
16:57 il faudrait absolument que l'Europe prenne une position claire pour dire
17:01 "nous, on va pousser une solution diplomatique politique",
17:04 c'est-à-dire un État pour les Palestiniens.
17:06 C'est le moment de le faire.
17:07 On en parle après le Fil info, puisqu'il est 20h20.
17:09 Damien Mestre.
17:10 Ils étaient plus de 6 000 cet après-midi dans la Drôme
17:14 pour rendre hommage à Thomas, lycéen tué à coups de couteau
17:16 le week-end dernier à Crépeaule.
17:17 Une marche blanche alors que les gardes à vue des 9 suspects arrêtés hier
17:21 se poursuivent ce soir.
17:23 Les avocats de Cédric Jubilar assurent que leur client est innocent
17:26 et décident ce soir de faire appel de son renvoi
17:28 devant la cour d'assises du Tarmac.
17:30 Renvoi ordonné hier.
17:31 L'époux de Delphine Jubilar disparu en 2020
17:35 doit être jugé pour meurtre malgré l'absence de scènes de crime.
17:38 Les électeurs des Pays-Bas appelaient aux urnes.
17:41 Aujourd'hui, élection législative anticipée.
17:43 Les Néerlandais doivent choisir un nouveau gouvernement.
17:46 On connaîtra les premières estimations
17:47 après la fermeture des bureaux de vote dans moins d'une heure.
17:50 Et puis la justice suspend aujourd'hui la reconnaissance du créole
17:54 comme langue co-officielle en Martinique.
17:57 Une reconnaissance faite par la collectivité territoriale
18:00 dans une délibération adoptée le 25 mai dernier,
18:02 qui avait fait l'objet d'un recours par le préfet de la Martinique.
18:06 Énormément de questions sur les suites de cet accord
18:18 trouvé entre Israël et le Hamas pour libérer 50 otages
18:22 en échange de 250 prisonniers palestiniens.
18:25 On en parle avec François Reynard de Lopes,
18:27 Stéphane Vernet de West France, Guillaume Ancel,
18:29 le blog "Ne pas subir"
18:31 et depuis Tel Aviv et le Norvale, journaliste au quotidien Aretz.
18:35 Avant de parler de l'après-trêve et des conséquences diplomatiques
18:37 sur les différents pays, notamment le Qatar,
18:39 comme vous le disiez, François Reynard,
18:40 je voudrais qu'on parle avant de l'après-trêve
18:42 de la trêve elle-même. À quoi elle va servir ?
18:45 Alors, pour les uns et pour les autres.
18:47 Pour la bande de Gaza et pour le Hamas à ravitailler,
18:50 en imagines, en carburant, en vivres ?
18:53 Attention, une trêve dans un conflit de ce type
18:55 est loin d'être anodine.
18:57 Autant sur un combat qui dure pendant des années,
19:00 par exemple en Ukraine, on peut imaginer qu'à un moment,
19:02 il y ait une trêve qui dure deux jours parce que...
19:04 Et puis on reprend les combats.
19:05 Là, on se rappelle que l'objectif affiché
19:09 par le gouvernement Netanyahou, c'était de se battre sans relâche
19:12 jusqu'à détruire toutes les capacités du Hamas,
19:15 qu'il ne trouve pas d'ailleurs, mais c'est un autre sujet.
19:18 Et le fait qu'il soit obligé, à cause de cet accord sur les otages,
19:22 de s'arrêter, je pense que c'est très compliqué
19:25 pour le gouvernement Netanyahou à gérer,
19:27 parce que du coup, ça montre bien qu'en fait,
19:29 ils peuvent s'arrêter.
19:31 Et comme ça va durer sans doute plusieurs jours,
19:33 il va y avoir un espèce de suspense.
19:35 Donc là, on sait qu'il y a cinq jours de libération d'otages,
19:40 d'une dizaine, puis que ça peut se prolonger encore
19:42 pendant trois ou quatre jours.
19:44 Forcément, pendant ces temps morts...
19:45 - Ce qui veut dire plus que 50 otages, dans ce cas.
19:48 - Bien sûr, on sera entre 50 et 90.
19:50 - On dit toujours 50, mais techniquement...
19:52 - On risque d'avoir des surprises.
19:53 Je ne serais pas étonné que le troisième jour,
19:55 on n'ait pas 10 otages, mais 9 ou 7,
19:58 et que, évidemment, sur l'accord, ce soit compliqué.
20:00 - Vous dites que ça prouve qu'ils peuvent s'arrêter ?
20:02 - Ça prouve surtout que ce conflit peut très bien se stopper,
20:07 qu'en fait, Israël n'a pas besoin de mener cette guerre
20:10 pour détruire le Hamas,
20:11 puisque le Hamas continue à vivre malgré cette guerre,
20:14 et qu'à un moment, ça risque d'interroger la société.
20:17 Tout à l'heure, Eléonore nous disait que massivement,
20:19 la société est encore derrière l'armée.
20:21 Oui, mais une armée qui n'atteint aucun résultat tangible,
20:24 on n'a pas de Hamas qui a disparu.
20:25 De toute façon, les chefs sont au Qatar.
20:27 Et par ailleurs, une société israélienne
20:29 qui, légitimement, à un moment, peut se dire
20:31 "Mais attendez, est-ce que ça sert à quelque chose
20:34 d'alimenter un cycle de violence aussi inouï ?
20:37 Est-ce que demain, on attend juste que les descendants du Hamas
20:41 viennent prendre de nouveaux otages dans la société israélienne ?"
20:43 - Guillaume Ancel et Eléonore Vell aura sans doute aussi
20:46 son regard là-dessus.
20:47 Quatre jours, donc, pour une trêve,
20:50 pour échanger les otages contre les détenus palestiniens.
20:54 Est-ce à dire que pendant ces quatre jours,
20:56 que le Hamas a accepté, enfin, proposé même,
20:58 ils peuvent se réorganiser tranquillement, faire les valises ?
21:01 - Alors, attention, se réorganiser, non.
21:03 Faire les valises, ils l'ont déjà fait.
21:05 On pense que l'essentiel des miliciens du Hamas
21:07 sont déjà partis par les souterrains vers le sud,
21:09 ou sont partis tout simplement dans les flux de réfugiés.
21:12 La question pour Israël, c'est plutôt qu'elle sait très bien
21:15 qu'elle a une autonomie opérationnelle qui est réduite.
21:18 Contrairement à ce que dit le gouvernement Netanyahou,
21:21 elle ne peut pas se permettre de prolonger ses combats
21:23 pendant des mois pour deux raisons.
21:25 Un, les Américains sont de plus en plus hostiles à cette opération
21:28 et on voit bien qu'ils pèsent de tout leur poids pour dire,
21:30 "Attendez un moment, il faut sortir."
21:32 OK, vous avez voulu flanquer une raclée de colère aux Palestiniens,
21:36 mais pour l'instant, le Hamas n'est pas si atteint que ça.
21:38 Et surtout, à quoi ça sert de continuer ?
21:40 Mais surtout, beaucoup plus grave, vis-à-vis de la société israélienne,
21:44 mobiliser 400 000 hommes pour une société de 10 millions d'habitants,
21:47 mais c'est comme si en France, on avait mobilisé 2 millions d'hommes.
21:50 Ce n'est pas soutenable économiquement et socialement
21:52 au-delà de deux mois, trois mois.
21:55 En réalité, ils savent très bien qu'ils sont jusqu'en décembre ou janvier
21:58 et qu'après, ils seront obligés de faire un choix crucial,
22:00 soit on ruine la société israélienne pour poursuivre des fantômes,
22:03 soit on choisit une autre option.
22:05 Et cette option, il faut commencer à y réfléchir pendant la trêve,
22:08 parce que là, ils ne seront plus animés par les bilans quotidiens
22:11 de "on a tué un sous-chef du Hamas",
22:13 mais par "on espère avoir des otages",
22:15 et c'est quand même une joie d'accueillir des vies épargnées
22:18 plutôt que d'en prendre tous les jours.
22:19 Et là, Norvay, même question qu'a Guillaume Ancel,
22:22 mais en lâchant 50 otages, il en reste plus de 200 potentiellement,
22:26 ça veut dire qu'en fait, c'est comme si rien ne changeait.
22:28 Détenir au moins 200 otages israéliens,
22:31 ça veut dire que quatre jours plus tard, rien n'a bougé en réalité.
22:35 – Il y a un aspect quand même qui est important,
22:37 c'est qu'il y a cette idée dans la société israélienne
22:41 et qui a été répétée à plusieurs reprises ces derniers jours,
22:45 c'est que cet accord des otages n'aurait pas pu être possible
22:50 si Israël n'avait pas resserré les taux autour du Hamas.
22:54 Donc en fait, ces deux objectifs,
22:56 et ça c'est vraiment un leitmotiv qui est répété, répété, répété
22:59 dans toutes les réunions et dans toutes les prises de parole
23:02 des membres du cabinet de guerre, c'est que ce deal est possible,
23:06 ces otages ont été libérés parce qu'il y a eu cette offensive terrestre,
23:10 parce que l'armée israélienne a frappé fort
23:12 et a donc réduit les capacités du Hamas.
23:16 Donc si vous voulez, ces deux objectifs de guerre,
23:18 qui en tout cas c'est ce qui se dit aujourd'hui en Israël,
23:20 qui ne sont pas antinomiques et qui au contraire marchent l'un avec l'autre.
23:25 Donc oui, il y a cette idée que tant que l'ensemble des otages
23:30 ne sera pas libéré, il faut continuer de frapper sur Gaza.
23:37 – Vous avez le sentiment ici autour de la table
23:39 que c'est effectivement le Hamas qui cède,
23:41 là où on a sans doute plutôt l'impression…
23:44 – On a le sentiment que la société israélienne essaie de se rassurer,
23:48 c'est ça ce qu'on peut bien comprendre,
23:49 et toute l'opération, toute cette opération elle est là,
23:52 mais tout le monde a bien compris, il me semble-t-il,
23:55 dans le monde entier a bien compris que ce but de guerre
23:58 qui est on va éradiquer le Hamas, il est inatteignable,
24:01 on ne pourra pas éradiquer le Hamas, ce n'est pas possible.
24:03 Souvenez-vous de l'Afghanistan, les Américains,
24:06 on va en finir avec le terrorisme à jamais,
24:08 on va envahir l'Afghanistan,
24:09 20 ans plus tard ils sont plus puissants que jamais,
24:11 ils retiennent l'Afghanistan.
24:13 Chaque bombe israélienne qui tombe sur Gaza,
24:15 elle crée des militants du Hamas dans l'ensemble du monde arabe,
24:20 donc ça en crée encore plus.
24:22 – Et chaque libération de prisonniers palestiniens crée aussi…
24:25 enfin, est à mettre au crédit du Hamas, non Guillaume Asselineau ?
24:29 – Moi je vais faire un équilibre qui est horrible,
24:31 c'est qu'aujourd'hui on est focalisé sur une cinquantaine d'otages
24:34 qui on espère vont être libérés, mais ce n'est pas complètement fait,
24:37 et jusqu'au moment de la libération totale des otages,
24:39 il faut être très prudent avec ce sujet.
24:41 Par ailleurs, les cadavres qui ont été retrouvés dans les tunnels du Hamas
24:47 représentent à priori une cinquantaine d'otages
24:49 qui ont été tués par les bombardements israéliens.
24:51 Donc on voit bien que ce n'est absolument pas une solution complémentaire,
24:55 elle est totalement contradictoire,
24:56 soit on bombarde et on tue les otages, soit on discute,
25:00 mais à ce moment-là on ne peut pas dire qu'on veut détruire l'adversaire
25:02 puisqu'on discute avec lui,
25:03 donc tout ça est pour moi une impasse, ou plutôt c'est un tunnel.
25:07 – Pardon mais je rebondis simplement sur ce que vous dites là,
25:09 comment peut-on être sûr que ces personnes apparemment décédées
25:13 ont été tuées dans les bombardements et que ce ne sont pas des victimes du Hamas ?
25:18 – On ne sera jamais sûr, mais d'après mes informations,
25:20 elles ont été retrouvées dans des tunnels qui ont été bombardés,
25:24 et donc ce n'est pas tout à fait…
25:25 je ne voudrais pas aller dans les détails,
25:27 mais les gens ne sont pas dans le même état
25:29 quand ils ont pris une balle dans la tête
25:30 et quand ils ont été écrasés par une explosion.
25:33 Donc c'est pour ça que les premières constatations qui sont rapides,
25:36 c'est le fait que ces otages ont été tués dans les bombardements.
25:40 Après c'est le Hamas qui les a fait tuer,
25:42 mais c'est les Israéliens qui techniquement les ont tués.
25:44 – Et le Norvège.
25:46 – Oui, alors excusez-moi, mais on a entendu ces informations
25:52 qui sont des informations relayées uniquement par le Hamas,
25:54 je pense que vraiment personne n'a pu vérifier ces informations
25:57 à part les autorités du Hamas,
26:01 et c'était effectivement un argument qui avait été avancé
26:05 en pleine campagne de frappes israéliennes sur le Hamas
26:10 pour les faire cesser et pour aussi,
26:11 c'était une manière de faire pression sur l'opinion publique
26:14 pour que l'opinion publique demande l'arrêt des bombardements dans le Gaza.
26:18 Donc si vous voulez réutiliser aujourd'hui cet argument
26:21 pour montrer que c'est Israël qui tue les siens,
26:24 je trouve que c'est un peu rentré dans le jeu et dans le cynisme du Hamas
26:28 et aujourd'hui on n'a vraiment aucun moyen de savoir si c'est vrai,
26:33 il y a très peu de personnes qui peuvent entrer à Gaza et dans ces tunnels
26:36 et vérifier qui a été tué et par quels moyens à part le Hamas.
26:41 – Guillaumon, c'est juste d'un mot ?
26:42 – Mes sources sont militaires israéliennes.
26:45 – Bon, voilà pour les informations qu'on peut donner de part et d'autre,
26:50 merci beaucoup en tout cas Hélène Hervé,
26:52 je crois qu'on vous libère pour vous retrouver sans doute
26:57 dans les prochains jours, journalistes au quotidien.
26:59 Aretz, merci beaucoup d'avoir été en ligne,
27:01 on poursuit cet échange bien sûr après le point sur l'info,
27:03 mais il est 20h30 sur France Info.
27:05 [Musique]
27:11 Et bonsoir Mathilde Romagnon.
27:12 – Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous, plusieurs ONG,
27:15 dont Amnesty International, appellent à un cessez-le-feu à Gaza,
27:19 elle qualifie d'insuffisante la trêve de 4 jours
27:23 prévues dans l'accord entre Israël et le Hamas,
27:25 dans cet accord également la libération de 50 otages
27:28 aux mains du mouvement islamiste,
27:30 en échange de 150 détenus palestiniens.
27:33 Environ 6000 personnes a romansurisé cet après-midi,
27:37 pour une marche blanche en hommage à Thomas,
27:39 l'adolescent de 16 ans tué le week-end dernier à Krépol dans la Drôme,
27:43 un terrible assassinat qui nous a tous marqué,
27:46 a réagi ce soir Emmanuel Macron,
27:48 dans cette affaire 9 personnes ont été interpellées,
27:51 leur garde à vue a été prolongé aujourd'hui.
27:55 La reconnaissance pour la première fois de la responsabilité de la France
27:58 dans la condamnation de personnes pour leur homosexualité,
28:02 le Sénat adopte ce soir un projet de loi
28:04 pour reconnaître une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle,
28:08 mais aussi pour réhabiliter et indemniser ces anciens condamnés
28:12 entre 1942 et 1982.
28:15 Une enquête préliminaire ouverte pour viol sur mineurs,
28:18 entre autres après une plainte visant Sébastien Coé,
28:22 l'animateur star de Energy,
28:23 a arrêté son émission jusqu'à nouvel ordre,
28:26 la radio l'a annoncé aujourd'hui.
28:28 Cédric Jubilar va faire appel de son renvoi
28:31 devant la cour d'assises du Town pour le meurtre de son épouse Delphine.
28:35 Ses avocats l'annoncent ce soir et clament toujours l'innocence de leurs clients.
28:39 Cela fait 3 ans que Delphine Jubilar a disparu.
28:42 400 000 nouveaux billets pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris
28:46 seront mis en vente dès jeudi prochain, le 30 novembre.
28:49 Pas de tirage au sort cette fois, la vente débutera à 10h jeudi prochain.
28:54 Sur le site ticket.paris2024.org,
28:58 un tiers de ces billets seront garantis à 50 euros ou moins.
29:02 (Générique)
29:04 -France Info.
29:05 -20h, 21h, France Info, les informés.
29:10 Jean-François Ackilly, Bérangère-Bont.
29:12 -On poursuit nos réflexions et nos éclairages
29:15 sur cet accord trouvé entre Israël et le Hamas la nuit dernière
29:18 pour libérer au moins 50 otages dans les prochains jours.
29:22 François Reynard est là pour l'OPS.
29:25 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France.
29:28 Guillaume Ancel, auteur du blog "Ne pas subir".
29:32 J'ai une question, sur les otages.
29:34 On a bien compris qu'il n'y a pas de liste, on ne sait pas qui ils sont.
29:38 Ils vont être débriefés, on imagine.
29:40 Comment ça va se passer ? Ce sont à priori des femmes et des enfants.
29:43 On ne va pas faire parler des enfants.
29:45 -Qu'est-ce qu'on peut imaginer ?
29:46 -On fait trois choses quand on peut sortir des otages de cible.
29:49 On s'assure qu'ils sont en bonne santé.
29:51 En général, ils ne le sont pas.
29:53 Il y a un soin médical immédiat de dire dans quel état physiologique ils sont.
29:57 Le deuxième, c'est le renseignement qui s'en occupe.
30:00 Ils essayent d'avoir des informations immédiates.
30:02 On peut le faire très peu de temps,
30:05 parce qu'en réalité, des otages qui ont été détenus 7 semaines
30:08 sont complètement traumatisés, et encore plus des enfants.
30:12 -On ne peut pas les faire parler tout de suite ?
30:14 -Très peu de temps.
30:15 On peut les faire parler à chaud pendant une demi-heure,
30:19 en leur faisant boire quelque chose de chaud
30:21 et en les amusant par ailleurs.
30:23 Après, les médecins vont mettre des semaines, voire des mois,
30:26 pour leur permettre de revenir dans un état normal,
30:30 parce que 7 semaines de détention dans une zone de guerre
30:33 avec les bombardements quotidiens,
30:34 c'est un traumatisme assuré pour la suite de sa vie.
30:37 -Ca veut dire que ce ne sont pas des sources
30:39 pour les prochaines semaines pour les services israéliens ?
30:43 François Reynard ?
30:44 -Je me tourne vers l'effet. Je ne sais pas ça.
30:48 J'ai juste vu avec effroi que dans les otages
30:51 qui, j'espère, vont être libérés,
30:53 il y a une fillette qui a 3 ans et qui a perdu ses 2 parents,
30:56 qui ont été massacrées par le Hamas.
30:58 C'est effroyable.
31:00 -Les sources, Guillaume Ancel,
31:02 ce sont les militaires, pardon, les combattants du Hamas
31:06 qui ont été capturés par les militaires israéliens
31:08 et ramenés en Israël pour interrogatoire, j'imagine.
31:12 Les Israéliens et les Égyptiens ont toujours eu beaucoup d'informations
31:15 sur ce qui se passe sur la bande de Gaza.
31:18 Ils sont juste surpris à ce stade parce qu'ils espéraient trouver,
31:21 ce que je vais dénommer comme le porte-parole de l'armée israélienne,
31:25 des complexes militaires du Hamas.
31:27 Or, en fait, ils n'en trouvent pas.
31:29 Ca commence à ressembler de plus en plus
31:31 aux armes de destruction massive que poursuivait les Américains.
31:35 Ils se sont mis ça en tête, mais ils ne les trouvent pas.
31:38 Faut-il les inventer ou les trouver à tout prix ?
31:40 A la fin de l'offensive terrestre israélienne,
31:43 on parlera, un peu comme un fantasme,
31:46 de ces complexes militaires du Hamas.
31:48 A mon sens, ils n'existent pas,
31:50 parce que ce que j'ai, moi, comme information,
31:52 c'est que le Hamas est totalement chaotique
31:55 et qu'il n'y a jamais eu d'organisation de grande ampleur.
31:58 Il n'y a pas d'unité militaire, comme on l'entend,
32:01 par exemple dans le Hezbollah, qui a une véritable armée,
32:04 mais pas le Hamas.
32:05 - François Reynard parlait tout à l'heure, à juste titre,
32:08 du rôle du Qatar, qui est central.
32:10 On en a parlé au fil des semaines,
32:12 mais le hasard veut qu'on en ait aujourd'hui le 22 novembre.
32:16 Et il y a pile un an, le Qatar ouvrait sa Coupe du monde de foot.
32:19 Ça n'a a priori rien à voir,
32:21 sauf qu'aujourd'hui, un an plus tard,
32:23 Doha fait libérer des otages.
32:25 Ils attendent quelque chose, en retour, les Qataristes.
32:28 C'est quoi, la reconnaissance de leur statut d'interlocuteur ?
32:31 - Ça a tout à fait à voir,
32:33 parce que, pour résumer très brièvement,
32:36 le Qatar, c'est un tout petit pays très riche
32:38 et très peur d'un très gros voisin, l'Arabie saoudite.
32:41 La terreur du Qatar, c'est qu'il leur arrive
32:44 ce que Saddam Hussein avait fait au Koweït, l'invasion.
32:47 Et donc, la stratégie du Qatar,
32:49 depuis l'actuel chef, dont le nom m'échappe,
32:51 Al-Thani, mais je sais son prénom,
32:53 son père disait qu'il ne fallait pas parler de nous.
32:56 Le fils est arrivé au pouvoir par un coup d'état en 90,
32:59 en disant qu'il fallait parler de nous.
33:02 C'est la stratégie du Qatar, qui est de tous les côtés.
33:05 À la fois du côté soft power,
33:07 on achète des clubs de foot, on organise une coupe de foot, etc.
33:10 On achète des grands hôtels et tout ça.
33:12 Et d'autre part, on veut être comme la Suisse,
33:15 chez nous, tout le monde vient parler et on est copains.
33:18 Donc, le Qatar, dans la région,
33:20 c'est là où il y a la plus grande base américaine dans le Golfe,
33:24 et d'autre part, c'est là où il y a les chefs du Hamas.
33:26 Et déjà, et par exemple, vous vous souvenez,
33:29 quand les Américains ne savaient plus comment sortir de l'Afghanistan,
33:33 avec les talibans, les discussions américaines, talibans,
33:36 ça, c'est leur rôle.
33:38 Donc là, pour eux, c'est tout bénef.
33:40 Ils apparaissent comme les faiseurs de paix,
33:43 on essaie de faire la trêve, etc.
33:45 On est copains, tout le monde vient chez nous, etc.
33:47 C'est ce dont ils rêvaient.
33:49 Celui qui doit être très jaloux, c'est MBS, le patron de l'Arabie saoudite.
33:53 Il espérait avoir un rôle à jouer, il ne le joue pas.
33:55 - Mais on est bien au-delà du rêve de cet émir,
33:58 qui était qu'on puisse pointer sur une carte du doigt
34:01 ce petit Qatar que personne ne connaissait.
34:04 Aujourd'hui, je repose ma question.
34:06 Ils attendent quelque chose en retour de ce qu'ils ont fait,
34:09 des efforts produits ?
34:10 C'est pas l'armée du salut, ils sont pas là juste pour faire plaisir.
34:14 - Je pense que c'est leur stratégie.
34:16 Ils existent parce que le monde entier passe par le Qatar.
34:20 Quand vous êtes une pointe d'aiguille sur une carte,
34:23 c'est une manière d'exister,
34:24 c'est une manière de se protéger, en quelque sorte.
34:27 - Comme l'a très bien expliqué François,
34:30 je pense que le Qatar se réjouit
34:32 de devenir indispensable dans ce conflit.
34:34 Il n'a aucun rôle, par ailleurs.
34:36 Le fait qu'il soit indispensable soit l'intermédiaire
34:39 de tout le monde, y compris du Hamas,
34:42 des Américains, de l'Egypte.
34:44 C'est remarquable pour le Qatar.
34:46 Après, qu'est-ce qu'ils cherchent ? L'Iran, bien sûr.
34:49 Qu'est-ce qu'ils cherchent à en tirer ?
34:51 Le fait de pouvoir exister sans se sentir menacé
34:54 par leurs voisins gigantesques.
34:56 Pour un petit pays comme ça, c'est étonnant
34:58 de voir le surdimensionnement du rôle dans cette crise.
35:02 - Il y a eu des moments où Israël fut plus audacieux.
35:05 Je me tourne vers l'historien François Reinhardt,
35:08 de mémoire, quand le Mossad est allé chercher
35:10 Adolf Eichmann en Argentine pour le ramener en Israël.
35:14 Les leaders du Hamas sont installés au Qatar.
35:16 Ce n'est pas loin.
35:18 Ce ne sera pas compliqué d'aller les prendre,
35:20 mais Israël n'y va pas.
35:22 - Dans toute guerre, vous avez besoin d'un pays
35:24 où vous pouvez faire les transactions.
35:27 Nos amis suisses, qui nous écoutent,
35:29 pensent qu'ils n'ont pas été dans la Seconde Guerre mondiale,
35:32 à part envahir la Suisse,
35:33 car c'est l'armée la plus forte du monde.
35:36 Non, Hitler pouvait l'envahir en 10 minutes.
35:38 Vous avez besoin d'un pays où tout le monde peut parler.
35:41 Dans toutes les guerres,
35:43 un pays est neutre car il sert à ça.
35:45 Le Qatar pense que c'est son rôle historique.
35:47 Ce ne serait pas compliqué d'aller les saisir,
35:50 comme vous disiez, Jean-François.
35:52 Mais Israël a besoin d'un endroit où on puisse discuter.
35:55 - Là aussi, on voit qu'il y a quelque chose
35:58 de complètement incohérent dans la politique affichée
36:01 de Netanyahou, qui dit qu'il veut détruire le Hamas,
36:04 alors que tous les chefs du Hamas sont au Qatar.
36:06 Donc, hors de portée pour lui.
36:08 On voit bien que son objectif affiché est juste inatteignable.
36:11 - Il y a beaucoup de questions.
36:13 On s'est souvent posé cette question.
36:15 Jean-Yves Le Drian, sur France Info, ce matin,
36:18 l'ancien ministre des Affaires étrangères,
36:21 qui est le représentant personnel du président de la République
36:24 pour le Liban, posait lui aussi, d'une certaine façon,
36:27 cette question.
36:29 - D'abord, il ne faut jamais oublier
36:31 ce qui s'est passé le 7 octobre.
36:33 Le massacre de la part du Hamas
36:37 contre une population civile israélienne
36:39 est insupportable,
36:41 mais, d'un autre côté,
36:43 il ne faudrait pas que la volonté d'éradiquer le Hamas,
36:47 qui est affiché,
36:48 ne joue l'effet boomerang.
36:51 C'est-à-dire, fasse en sorte qu'un peuple palestinien,
36:54 sans avenir, sans horizon, sans perspective, sans destin,
36:58 puisse se réfugier dans la violence.
37:00 Quel est l'objectif ? Éradiquer le Hamas, oui,
37:02 mais ce n'est pas uniquement une organisation.
37:05 On ne va pas sortir les 2 millions de Palestiniens
37:08 qui habitent dans la zone de Gaza à l'extérieur.
37:11 A quel moment on s'arrête ?
37:13 A quel moment on dit que le Hamas est éradiqué ?
37:15 - A quel moment on considère que le Hamas est éradiqué ?
37:18 Vous avez une minute pour réfléchir à ça.
37:21 Le temps du Fil info, 20h40 d'Amiens Mestre.
37:23 - Le Parlement européen rejette une loi
37:26 visant à réduire la quantité de pesticides
37:28 utilisés au sein de l'Union.
37:30 Un texte qui prévoyait une réduction de moitié d'ici 2030.
37:34 Les syndicats agricoles majoritaires
37:36 se félicitent de cette décision,
37:38 qui enterre un texte purement idéologique.
37:40 Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs,
37:43 c'est manquer de dignité.
37:44 Les mots d'Elisabeth Borne, la Première ministre,
37:47 après la mort de Thomas,
37:49 aujourd'hui une marche blanche
37:51 a réuni plus de 6 000 personnes à Roman-sur-Isère.
37:54 De nouvelles personnes sont mortes dans la Manche,
37:57 alors qu'elles tentaient de rejoindre l'Angleterre.
37:59 Ce sont un homme et une femme âgés d'une trentaine d'années.
38:03 Sébastien Coé est suspendu jusqu'à nouvel ordre
38:06 de l'antenne de NRJ,
38:07 alors que le parquet de Bourg-en-Bresse
38:09 annonce l'ouverture d'une enquête pour viol sur mineurs.
38:12 Suite au dépôt de plantes d'une jeune femme,
38:15 l'animateur de radio évoque, lui,
38:17 "une lamentable entreprise de déstabilisation".
38:20 ...
38:21 -France Info.
38:23 ...
38:24 -20h, 21h, les informés.
38:27 Jean-François Ackilly, Bérangère Bonde.
38:29 -En compagnie de Guillaume Ancel, François Reynard,
38:32 Stéphane Vernet, on s'interroge,
38:34 et on entendait à l'instant Jean-Yves Le Drian.
38:37 Stéphane Vernet, à quel moment,
38:39 c'est vrai que c'est la question qui est complexe,
38:42 à quel moment on considère que le Hamas est éradiqué ?
38:45 C'est le but d'Israël.
38:46 -Ca a été longuement dit et clairement dit
38:49 dans l'émission, je pense que cet objectif-là
38:51 n'est pas réalisable, n'est pas atteignable.
38:53 Par contre, il y a peut-être un moment
38:55 qui peut permettre de sortir du conflit
38:58 ou de passer à autre chose,
38:59 c'est la libération des otages.
39:01 Le fait de libérer déjà 50 otages,
39:03 je reviens à ce qui a été dit,
39:05 je pense que pour Israël et pour la société israélienne,
39:08 ça a un rang de victoire militaire.
39:10 Je pense qu'en termes de symbolique,
39:12 c'est quand même fondamental.
39:14 50, c'est pas tout, c'est pas assez.
39:16 De toute façon, il ne sera pas possible
39:18 de passer à une autre phase,
39:20 c'est-à-dire qu'on peut parler de la solution à deux États,
39:23 d'une phase politique, de négociation,
39:25 moi je veux bien,
39:26 mais tant que le préalable de la libération des otages
39:29 ou tant que cette question-là ne sera pas réglée,
39:32 je pense que ce ne sera pas possible
39:34 de passer à un autre stade.
39:36 Ce qui est intéressant,
39:37 et juste pour répondre à une autre question
39:40 que vous posiez tout à l'heure,
39:42 sur l'intérêt du Qatar dans l'intervention,
39:44 et sur les Français qui sont là-bas,
39:46 on pense que certains d'entre eux
39:48 pourraient faire l'objet d'une libération par 2050.
39:51 – En fait, il y a 8 disparus dont certains sont otages.
39:54 – Voilà, donc il y a une preuve de vie pour une,
39:57 les autres c'est quand même très flou,
39:59 et ça c'est vrai pour l'ensemble des otages,
40:01 ça a bien été expliqué tout à l'heure,
40:04 mais je ne crois pas, je peux me tromper,
40:06 mais je serais étonné que la France ait un canal direct
40:09 de négociation avec le Hamas aujourd'hui
40:12 pour pouvoir dire "on voudrait telle ou telle libération,
40:15 on voudrait que vous fassiez tel ou tel effort", etc.
40:17 Du côté israélien, je pense que les Israéliens
40:19 ils mènent leur barque à leur façon,
40:21 je ne suis pas sûr qu'ils soient très sensibles
40:23 à l'expression, à la parole française,
40:25 par contre, je suppose, je pense qu'il est beaucoup plus facile
40:29 pour la diplomatie française d'avoir des échanges informels
40:32 avec les Qataris pour que eux jouent les médiateurs
40:36 dans des négociations très complexes.
40:38 Et si c'est le cas, derrière, à partir du moment
40:41 où vous avez ce type de service qui vous est rendu,
40:43 vous êtes toujours redevable, et ça, sur le long terme,
40:46 ça sert.
40:48 C'est le sens de la tournée de Sébastien Lecornu
40:51 ces derniers jours dans la région, Guillaume Monsel ?
40:54 Oui, bien sûr, de Sébastien Lecornu et de Jean-Yves Le Drian.
40:57 Ce qui est assez étonnant, c'est que ce ne soit pas Catherine Colonna
41:00 qui soit plutôt en première ligne.
41:01 Maintenant, pardon d'être aussi trivial,
41:03 mais dans ces pays arabes, souvent, ils ont beaucoup de mal
41:05 à négocier avec une femme, ce qui est parfaitement regrettable.
41:07 Ça peut être une partie de la réponse, ça, vous pensez ?
41:09 Oui, notre ministre est vraiment absolument remarquable
41:12 dans les négociations.
41:13 Je pense qu'elle aurait pu jouer un rôle clé.
41:15 Le fait qu'on envoie des vieux crocodiles pour discuter
41:19 ne m'étonne pas dans ce genre de culture.
41:23 Mais ce qui est clair, c'est ce qu'a rappelé Stefan tout à l'heure,
41:26 c'est que le rôle que joue le Qatar aujourd'hui
41:32 nous vaudra quelques services à rendre,
41:33 au même titre que quand il y a eu les crises d'otages au Liban.
41:36 À chaque fois, on faisait croire qu'on les avait obtenues
41:38 par l'action du Saint-Esprit,
41:40 et qu'évidemment, on les avait libérées
41:42 contre beaucoup d'autres services.
41:44 Donc, on est dans un monde de réseaux qui se rendent service,
41:48 et c'est ce que font les ministres actuellement sur place,
41:51 c'est d'essayer d'agiter le réseau pour dire,
41:52 "Mais on est bien d'accord,
41:53 vous allez défendre les intérêts de la France.
41:55 Attention, les intérêts vont bien au-delà des huit personnes,
41:58 parce que sur ces huit otages,
42:00 comme le rappelait Jean-François tout à l'heure,
42:01 en fait, on n'a pas de preuve de vie pour même pas la moitié."
42:06 - Jean-François, vous avez de la force sur ce sujet ?
42:07 - Je voulais juste rebondir d'un mot sur ce que disait,
42:09 très justement, à mon avis, Jean-Yves Le Drian.
42:11 Vous savez, on a beaucoup moqué Macron pour le "en même temps".
42:14 Là, le Proche-Orient, c'est le pays du "en même temps".
42:18 C'est "en même temps" land, si vous voulez.
42:19 C'est-à-dire qu'en même temps,
42:20 là, il faut tenir deux choses ensemble,
42:22 qui est d'une part, il y a cet acte de barbarie du 7 octobre,
42:26 et donc, il faut châtier le Hamas pour ça, on l'entend tous.
42:28 Mais d'autre part, le carburant qui a nourri ça,
42:31 c'est le fait que les Palestiniens sont laissés dans un État misérable
42:34 et n'ont pas de dignité depuis des décennies,
42:37 et que tant qu'on n'aura pas donné une dignité au peuple palestinien,
42:41 ce genre de choses recommenceront.
42:42 Il faut ces deux choses-là, c'est ce que disait Le Drian,
42:44 c'est la position de la France, et ça me paraît une position très juste.
42:47 - Guillaume Encel, juste pour le dire.
42:49 - C'est le cœur du sujet.
42:50 Le fait qu'Israël veuille faire la guerre au Hamas,
42:53 elle est parfaitement légitime, personne ne le conteste.
42:55 Le fait que pour faire la guerre au Hamas,
42:57 ils détruisent la bande de Gaza
42:59 et une partie des Palestiniens qui vivent entassés
43:02 dans ce camp de réfugiés est juste inacceptable.
43:04 Et cette confusion, en même temps, du Hamas et du peuple palestinien
43:08 est très dangereuse, parce que ça voudrait dire
43:10 que le Hamas est réellement le représentant du peuple palestinien,
43:13 ce qu'il n'avait jamais réussi à faire jusque-là.
43:15 - Et il ne faut pas oublier qu'en même temps,
43:17 l'extrême droite israélienne en profite pour aller du côté de la Cisjordanie
43:20 et essayer de faire selon tel rêve,
43:22 c'est-à-dire de chasser les Palestiniens de la Cisjordanie,
43:24 ce qui aboutira à une guerre encore plus effroyable.
43:28 C'est des attitudes suicidaires.
43:30 - Bon, on va refermer cette page pour ce soir.
43:32 C'est passionnant.
43:33 Je rappelle qu'on attend aussi une prise de parole de Benjamin Netanyahou
43:37 et on suivra ça évidemment ce soir sur France Info.
43:41 Allez, toute autre chose,
43:42 encore que la guerre israél-palestine est une période porteuse
43:46 en termes d'intérêt pour l'actualité et précisément,
43:49 on va dire que c'est le grand paradoxe de ce 37e baromètre de la Croix
43:55 et avec l'Institut Cantart sur la confiance des Français dans les médias,
43:59 c'est l'intérêt du grand public pour l'actualité
44:01 qui n'en finit plus de grandir
44:03 et en même temps, pour le coup,
44:05 une fatigue informationnelle constante, Jean-François.
44:08 - Oui, alors il y a une avalanche de chiffres,
44:10 mais très intéressant dans ce baromètre de la Croix Cantart public,
44:15 parmi les objets de la défiance.
44:17 Vous savez, on dit souvent que les Français
44:20 se méfient de plus en plus des médias, des journalistes que nous sommes.
44:23 59% des personnes sondées, ça m'a frappé,
44:26 ça considère qu'ils ne sont pas indépendants, les journalistes,
44:29 aux pressions des partis politiques et du pouvoir,
44:32 et 56% pensent qu'ils ne résistent pas aux pressions de l'argent.
44:37 Vous voyez l'image qu'on a qui n'est pas terrible vis-à-vis du public.
44:41 Pour autant, 67% font confiance aux journaux télévisés,
44:45 ça existe encore, pour s'informer sur ce qui se passe dans l'actualité.
44:50 61% à la presse régionale, coucou Ouest-France,
44:54 et 60% aux journaux d'information à la radio,
44:57 donc on va dire qu'il y a une belle majorité des Français
45:00 qui font confiance, ils se méfient des journalistes,
45:03 mais ils font confiance aux informations
45:05 que les mêmes journalistes délivrent dans leurs propres médias.
45:07 Encore un petit chiffre, si vous le permettez, Bérangère,
45:10 75% des personnes interrogées disent suivre l'actualité
45:14 avec un grand intérêt, on est à 15 points de plus par rapport à 2022,
45:20 je pense que les crises successives, les guerres produisent effectivement,
45:23 vous avez raison de le souligner Bérangère,
45:25 une forme d'appétence de la part des publics qui en redemande.
45:31 Et concernant les...
45:32 Alors ça, ça amuse toujours dans le baromètre,
45:34 et j'arrête là-dessus, après il y a trop de chiffres.
45:36 Concernant le traitement médiatique de certains sujets d'actualité,
45:38 alors 1 sur 2, 50% considèrent que les médias ont trop parlé des émeutes,
45:43 pourtant les chaînes d'info continue ont fait des scores records avec ça,
45:47 41% de la guerre en Ukraine a bon,
45:50 et en revanche plus de la moitié, 55% estiment que les médias
45:53 n'ont pas assez parlé des, et pourtant nous le faisons,
45:55 des difficultés des services publics,
45:57 et le débat sur la fin de vie à 53%,
46:00 voilà pour ces données essentielles de ce baromètre toujours intéressant.
46:03 Stéphane Vernet, Ouest France, donc,
46:06 la PQR toujours bien placée effectivement en termes de confiance,
46:08 mais globalement vous retenez quoi vous ?
46:10 En fait, moi je trouve que cet exercice est toujours très intéressant,
46:14 et il ne cesse de confirmer ou d'affirmer des choses
46:18 qui se répètent, des grandes tendances qui sont là depuis plusieurs années.
46:23 Moi ce que je vois, je trouve que l'aspect positif
46:27 qui a été souligné par Jean-François, c'est la confiance dans la radio par exemple,
46:31 ou la presse quotidienne régionale,
46:33 ou quand les sondés disent qu'en réalité ils ont confiance dans leurs médias,
46:37 c'est-à-dire ceux qui pratiquent.
46:38 En réalité, moi je pense que c'est une histoire de proximité,
46:41 proximité dans la consommation, entre guillemets, de ces sources d'infos,
46:45 mais aussi proximité entre les journalistes qui parlent
46:47 et leurs lecteurs ou leurs auditeurs,
46:50 c'est ce qui fait la force de la presse quotidienne régionale.
46:52 Les journalistes de ce qu'on appelle à Paris la PQR,
46:56 en fait ils sont sur le terrain, ils vivent au milieu des gens,
46:58 et ils sont comme eux.
47:00 – C'est-à-dire si ils disent une bêtise le lendemain,
47:02 ils se font gueuler directement.
47:03 – Ah ben ça, je vous confirme.
47:05 – C'est votre cas ?
47:05 – Oui bien sûr, en fait la proximité chez nous, elle va jusque-là.
47:09 Le rapport en fait, le rapport à nos lecteurs est peut-être un peu le moins…
47:15 est beaucoup plus proche, beaucoup moins distant,
47:17 et beaucoup moins théorique ou rhétorique que le rapport
47:20 que peuvent entretenir les gens avec les grands médias parisiens.
47:24 Et ça, je pense que ça fait partie, c'est une des bases de cette confiance.
47:31 – Ça c'est, on va dire, une source d'espoir,
47:32 on se demandera juste après le Fil-Info ce qui vous inquiète peut-être aussi
47:37 dans cette photographie, et Guillaume Lancel tenu à rester
47:39 parce que ça l'inspirait également.
47:41 20h50, Damien Mest pour le Fil-Info.
47:42 [Musique]
47:44 – Le Premier ministre canadien Justin Trudeau
47:46 évoque à l'instant une situation très grave ce soir
47:49 après l'explosion d'un véhicule à la frontière avec les États-Unis.
47:52 Explosion, on vient de l'apprendre, qui a fait au moins deux morts,
47:55 on ne connaît pas encore l'origine de cette explosion, le FBI est sur place.
47:59 L'accord entre Israël et le Hamas doit être amplifié selon la France
48:03 ce soir qui appelle à un cessez-le-feu durable
48:05 au-delà de la trêve humanitaire, déclaration de la présidence
48:08 alors qu'Emmanuel Macron a reçu cet après-midi
48:10 les ministres des Affaires étrangères des principaux pays arabes.
48:14 Emmanuel Macron qui prend par ailleurs la parole concernant la mort de Thomas
48:18 tué à la sortie d'une fête de village ce week-end dans la Drôme.
48:20 "Un terrible assassinat", dit le président de la République
48:23 qui a marqué "conclut-il toute la population française".
48:26 Et puis un texte pour reconnaître la responsabilité de l'État français
48:31 mais pas de réparation financière.
48:33 Le Sénat adopte ce soir une proposition de loi
48:35 sur la condamnation de personnes pour homosexualité entre 1945 et 1982.
48:40 Un texte adopté à l'unanimité.
48:42 Avec ce soir Stéphane Vernet de West France,
48:54 François Reynard de Lopes et Guillaume Ancel du blog
48:58 "Ne pas subir François Reynard".
49:00 Qu'est-ce qui vous inquiète ?
49:02 En tout cas, comment vous comprenez à la fois cet intérêt grandissant
49:06 du grand public pour l'actualité et cette fatigue informationnelle
49:09 dont il parle ?
49:10 Alors du côté de la presse écrite, ce qui est assez inquiétant,
49:13 c'est que les jeunes, tous les sondages montrent ça
49:16 et celui-là comme les autres, de moins en moins,
49:18 ils veulent accepter de payer pour l'information.
49:22 Du côté de la presse écrite, nous on vit de ça,
49:25 on vit du fait d'être acheté par des lecteurs.
49:26 Si les lecteurs ne nous achètent plus,
49:28 on ne pourra plus faire une presse de qualité.
49:30 Ça, c'est un paradoxe chez les jeunes, parce que je vois qu'il y en a beaucoup
49:33 qui ne veulent plus acheter un journal parce qu'ils sont nés dans l'Internet,
49:36 dans le tout gratuit, etc.
49:38 Et il y en a, j'ai vu, une proportion considérable qui disent
49:41 "Plus qu'aux journaux, je fais confiance aux influenceurs".
49:44 Mais c'est extraordinaire, faire confiance à un influenceur,
49:46 c'est une blague.
49:48 Mais vous faites confiance à...
49:49 Ça, pardon, mais dans le genre fatigue.
49:51 Oui, alors parce que les influenceurs, il faut quand même savoir,
49:53 c'est des gens qui sont payés pour vous entuber,
49:55 pour vous vendre ce que les marques leur ont demandé de vous vendre
49:59 pour toucher de l'argent sur votre dos.
50:00 C'est quand même surréaliste.
50:03 Je le dis en plaisantant, mais eux, ça ne les fatigue pas,
50:05 là où la génération, la nôtre et au-dessus, ça les fatigue ?
50:08 Il y a une espèce de génération perdue
50:12 pour l'information telle qu'elle se faisait avant ?
50:14 Je ne crois pas, mais ils la trouvent autrement.
50:16 Moi, je regarde souvent TikTok, vous allez rire,
50:18 parce que j'ai plus l'âge, d'accord ?
50:20 Mais il y a des choses très intéressantes
50:22 et je vois beaucoup de choses qui sont de l'ordre...
50:25 Je ne sais pas si on dit du blog pour ce qui est des vidéos,
50:28 mais avec des gens qui ont un regard critique sur les médias, etc.
50:30 Bon, là, évidemment, il y a un déchaînement depuis un mois
50:32 avec les questions Israël-Palestine dans les deux sens, d'ailleurs,
50:35 où tout le monde accuse l'autre d'être trop pro-palestinien, pro-israélien, etc.
50:39 Mais en tout cas, il y a aussi des tas de jeunes
50:42 qui ont un sens du regard critique sur ce qu'on dit à la télé, à la radio, etc.
50:46 Ça, je trouve ça formidable.
50:47 Mais moi, je leur dirais à eux, appuyez-vous aussi
50:50 sur le fait qu'il y ait des choses qui s'appellent des reportages,
50:53 qui donnent des faits, etc.
50:55 Et ça, vous allez les trouver dans les grands médias
50:57 comme la Radio France, bien sûr,
50:59 mais aussi dans les grands journaux de la presse écrite.
51:02 On est là pour ça, mais encore une fois, ça a un coût, tout ça.
51:06 - Guillaume Ancel.
51:07 - C'est un sujet qui me tient à cœur
51:09 parce que j'ai été formé à Saint-Cyr dans une culture du silence.
51:15 Et que je suis frappé de voir qu'aujourd'hui,
51:18 où la société est confrontée en pleine figure à des sujets de guerre,
51:21 l'Ukraine depuis deux ans, la guerre en Israël aujourd'hui,
51:25 notre société n'a plus de culture militaire
51:27 et qu'il y a aussi peu d'anciens militaires
51:30 qui viennent simplement expliquer ce qui se passe.
51:32 Après, les Français décident ce qu'ils veulent.
51:34 Moi, je trouve assez remarquable qu'une chaîne comme France Info
51:37 m'invite pour simplement donner cette vision-là,
51:40 c'est-à-dire une vision d'une culture particulière,
51:42 cette culture militaire, pour permettre aux gens de comprendre
51:45 et de juger par eux-mêmes de ce qu'on est en train de leur montrer,
51:48 sachant que un sur deux dans le sondage le disent,
51:51 ils ont l'impression d'être confrontés à des fausses nouvelles,
51:53 parce que sur les réseaux sociaux, il n'y a pas de régulation
51:56 et que finalement, c'est le rôle des journalistes professionnels
51:59 de dire "on donne la parole à un tel
52:01 et on équilibre avec la parole de truc mûche".
52:03 Et ça, c'est fondamental dans notre société.
52:05 - Alors, ce qu'il y a d'inquiétant, si je puis me permettre,
52:07 dans le sondage, il dit beaucoup de choses
52:09 sur les pratiques des Français, sur leur niveau de confiance.
52:12 Je rappelle quand même que des médias comme France Info,
52:14 nous le revendiquons et à juste titre,
52:16 mais d'autres le font, West France, L'Obs et les autres.
52:20 Nous pratiquons ce qu'on appelle le fact-checking,
52:22 nous essayons de... nous vérifions les informations,
52:25 nous ne précipitons pas pour jeter les choses à l'antenne,
52:27 ça, c'est plutôt une bonne chose, ça nous est d'ailleurs reconnu.
52:31 Moi, ce qui m'inquiète aujourd'hui,
52:32 c'est pas le virage de la presse, en réalité,
52:35 c'est l'opinion qui est en train de muter,
52:37 littéralement sous nos yeux, je vais faire court,
52:39 c'est ce que nous appelons la post-vérité,
52:41 c'est-à-dire que désormais, vous pouvez écrire des choses
52:42 qui sont documentées, vous pouvez les expliquer
52:44 dans tous les sens, les prouver dans tous les sens,
52:46 vous avez de plus en plus des publics de plus en plus larges
52:49 qui décrètent désormais que cette vérité-là ne leur convient pas
52:52 et que c'est la leur, c'est l'autre vérité
52:54 qui tient lieu et place de vérité, de la bonne vérité,
52:57 c'est-à-dire, on avait vu démarrer ça
52:59 sous le moment des Gilets jaunes,
53:00 "Nous sommes notre propre média", disaient certains,
53:02 et aujourd'hui, nous avons des individus
53:04 qui sont capables de vous dire que la terre est plate,
53:05 mordicus, et la post-vérité, je pense,
53:08 va être en train de faire beaucoup de mal
53:09 à l'opinion publique en général.
53:11 - La réponse là-dessus, c'est les sources, les faits,
53:13 les sources, les faits, on le doute, c'est ça, François Rennart ?
53:16 - Pour les gens qui nous écoutent, il y a quelque chose de tout simple à faire,
53:18 c'est un réflexe tout bête, tout simple.
53:19 Quand ils voient une info qui les étonne,
53:21 qui voudrait croire,
53:23 eh bien, ils mettent cette info sur un moteur de recherche,
53:26 quoi, Google ou ce que vous voulez,
53:28 et ils voient quels médias répercutent cette info.
53:31 Si dans les...
53:32 Si cette info est confortée par Radio France,
53:35 par les grandes chaînes de télé,
53:38 par le Figaro, Libération, Le Monde,
53:41 l'Obs, l'Express, etc.,
53:42 c'est-à-dire des journaux qui ont pignon sur rue,
53:44 eh bien là, ils peuvent croire cette info
53:46 parce qu'il y a des professionnels,
53:47 si elle n'est réperquée que par des sites
53:49 dont ils n'ont jamais entendu parler, etc.,
53:51 qu'ils se méfient.
53:52 C'est quelque chose de tout simple.
53:53 Je le dis toujours aux étudiants que j'ai,
53:54 faites cette chose-là, toute bête,
53:56 faites vous-même le travail qu'on essaie de faire nous,
53:58 c'est-à-dire, en anglais, on dit "une source, c'est pas une source",
54:03 "one source is no source".
54:04 Une source, c'est... Voilà, il faut toujours deux sources.
54:06 - Absolument.
54:07 Et les Français le font aussi, mais...
54:09 - C'est bien.
54:10 - Vraiment d'un mot, Guillaume ?
54:12 - Il y a vraiment un sujet aussi,
54:13 c'est d'arriver à interpréter les silences.
54:15 Et je trouve que dans l'information,
54:17 c'est extrêmement important de s'arrêter aussi
54:19 sur ce qui n'est pas dit.
54:20 Voilà, parce que c'est ça qui permet de comprendre,
54:22 pendant qu'on nous anime sur un sujet,
54:23 ce qui se passe à côté,
54:25 qui n'est pas forcément très visible, mais très important.
54:26 - Ça tourne bien, Guillaume Ancel, il faut s'arrêter, donc, c'est l'heure.
54:30 La une des journaux... - On prend pas le silence pour autant.
54:32 - François Reynard, la une de l'Obs.
54:33 - Alors, c'est une une sur Total,
54:35 et Pouyanné, le prestigieux patron de Total,
54:39 en fait, qui fait tout ce qu'il peut pour continuer,
54:41 pour faire fi totalement de ce qu'on demande sur le climat,
54:44 et donc de continuer à sortir du pétrole
54:48 et à gagner beaucoup d'argent,
54:49 au mépris de tous les impératifs climatiques.
54:52 - Total, Pouyanné, la une de l'Obs,
54:54 la une de Ouest-France, demain, avec vous, Stéphane Vernet.
54:57 - Les détails de l'accord entre Israël et le Hamas.
55:00 - L'accord entre Israël et Hamas, la une de Ouest-France,
55:02 le rappel pour Guillaume Ancel.
55:04 Ne pas subir le blog, c'est long. Voilà.
55:07 - Et le livre de François Reynard, "La grande histoire de la Russie",
55:09 qui vient de sortir aux éditions.
55:11 Flammarion, tout est dit. Merci à tous.
55:13 Demain, les informés sont là à 9h, avec Salia Brakliha et Renaud Dely.
55:16 Nous, on sera là dès 20h. Bonne soirée.
55:18 ...
55:21 ...