MARQUES & STRAT - Nouvelle identité pour un symbole

  • l’année dernière
Le Comité Champs-Elysées a revu son identité de marque. Objectif dépoussiérage avec un nouveau logo polymorphe qui se modifie en fonction des objectifs et des thématiques de communications. Et c’est un événement puisque c’est seulement la 3e fois en 110 ans d’existence que le Comité procède à un tel changement.

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Transcription
00:00 Et dans Marquez-moi cette semaine Marc-Antoine Jammet, président du comité des Champs-Elysées.
00:08 Bonjour.
00:09 Bonjour.
00:10 Les Champs-Elysées c'est un symbole national et même international on peut le dire.
00:13 On peut le dire.
00:14 La plus belle avenue du monde.
00:15 Exactement.
00:16 Est-ce que c'est une marque comme les autres pour autant ?
00:18 Ce n'est pas une marque comme les autres parce qu'on n'a pas beaucoup de produits,
00:21 on n'a pas énormément de réseaux de distribution, on n'est pas en entreprise avec des milliers
00:25 de salariés et pourtant on vend.
00:27 On vend et on valorise.
00:28 On valorise une avenue.
00:30 Aujourd'hui j'ai vu un chiffre disant que l'avenue valait 18 milliards d'euros, ce
00:33 qui n'est pas tout à fait rien.
00:34 Ce n'est pas une PME si on était une entreprise et si on était valorisé.
00:38 On ne serait pas un grand fabricant de médicaments contre le diabète que le président de la
00:42 République vient de voir en chartes mais on ne serait pas si mal.
00:44 Et également on est une capacité de plus de 200 000 salariés, on est également quand
00:52 même un chiffre d'affaires journalier absolument exceptionnel.
00:55 Donc on est néanmoins une puissance économique, une puissance culturelle, une puissance du
01:00 soft power français au service de tous ceux qui y sont, gastronomie, sport, luxe, numérique
01:04 et qui sont là.
01:05 Donc oui on est une marque, on est une représentation, on a une valeur, on a un prix, on a une dimension
01:10 commerciale et une dimension économique et en même temps c'est vrai qu'on n'est
01:13 pas une marque.
01:14 Mais comme Cannes n'est pas une marque, comme Versailles n'est pas une marque, je crois
01:16 que ces villes ou quelques autres rues ont déposé elles aussi leurs marques.
01:19 Comment est-ce que vous avez choisi de travailler sur votre identité de marque ? Parce que
01:23 j'imagine qu'effectivement au regard de ce que vous posez, au regard du symbole que
01:28 c'est, on doit y toucher avec beaucoup de précautions.
01:30 Oui d'une main tremblante comme on disait de la constitution.
01:32 On y a touché trois fois, on y a touché il y a très longtemps, il y avait un profil
01:36 de médaille, c'était très comité troisième république, on a changé ça je crois à
01:39 peu près au début des années 2000.
01:40 Et puis on était très institutionnel, très le comité des puissants de l'avenue qui
01:45 s'exprimait avec les pouvoirs publics.
01:47 Et là on a décidé de s'exprimer vers les parisiens, vers les touristes, vers nos adhérents
01:53 et de trouver quelque chose d'un fois plus jeune, plus moderne, plus changeant, plus
01:57 évolutif, de correspondre davantage au mix de demandes et de volontés que sont les Champs-Elysées,
02:02 du tourisme, du travail, de la promenade, du commerce, du shopping et en même temps
02:06 au mix de personnes qui sont les parisiens, les franciliens, les provinciaux et les touristes
02:10 étrangers.
02:11 Et d'avoir cette image un peu plus universelle, un peu plus directe, un peu plus compréhensible
02:15 qu'un logo avec un bloc au milieu qui est fort, avec des couleurs bleu, blanc, rouge
02:19 qui rappelle que c'est la plus belle avenue du monde mais qu'elle est française.
02:22 Et puis surtout cette dimension évolutive.
02:23 Puis quelques rappels, on a la chance d'avoir une avenue qui est commencée par un nobellisque
02:26 égyptien et qui est finie par un arc de triomphe napoléonien.
02:29 Et donc de reprendre un tout petit peu dans l'OM de Comité, l'OM de l'arc de triomphe,
02:35 c'était pas si mal donc.
02:36 De le rendre plus chaleureux, plus symbolique, plus proche, plus efficace, plus économique
02:40 et en même temps plus moderne et plus jeune.
02:41 Sur cette évolutivité, je ne sais pas si le mot est correct, mais disons-le, comment
02:47 ça se traduit concrètement ? Parce que le logo effectivement change en fonction de
02:51 vos objectifs de communication.
02:52 Il y a des choses qui changent, c'est les couleurs et les pictos.
02:54 Et on s'aperçoit que pour le défilé du 14 juillet, pour le Tour de France, notre
03:00 logo devient très bleu, blanc, rouge, très fête nat d'une certaine façon.
03:04 Et puis quand on a un événement qui est beaucoup plus business, il devient… Et donc
03:08 ce qui change c'est que vous allez voir arriver dans le logo, remplacer les lettres,
03:13 toute une série de petits pictogrammes.
03:14 Alors quand c'est de la culture, c'est le masque de la comédie, c'est le ballet.
03:19 Quand c'est évidemment le défilé, je crois même qu'il y a un char qui se promène,
03:22 etc.
03:23 C'est-à-dire on voit une route vélo quand c'est… Ou les lunettes de ceux qui courent
03:27 le Tour de France.
03:28 Voilà, c'est dans les pictogrammes, instiller quelque chose qui fait penser à la catégorie
03:32 d'événement.
03:33 Et comme ça change à chaque fois, mais qu'il n'y a pas plus d'une dizaine de
03:35 changements, montrez bien qu'il y a une dizaine de catégories de demandes, d'offres,
03:40 de propositions, de fêtes, de joies dans l'échange.
03:42 Il disait la joie sportive, la joie militaire s'il y en a une, ou nationale pour le défilé,
03:47 la joie culturelle, la joie commerciale.
03:48 Il y a plein de joies.
03:49 Ce petit rafraîchissement là, grand rafraîchissement, il intervient juste avant les JO, j'imagine
03:55 que ce n'est pas un hasard.
03:56 Ça va être un grand moment les Jeux Olympiques pour les Champs-Elysées.
03:58 Grand moment parce que c'est dans les jardins des Champs-Elysées qu'il va y avoir un certain
04:01 nombre de pavillons.
04:02 Grand moment parce que c'est sur la place de la Concorde, qui est quand même l'atterrissage
04:05 des Champs-Elysées, qu'il va y avoir tous les sports urbains, les sports nouveaux.
04:08 Et puis c'est aussi sur les Champs-Elysées que pour les Jeux paralympiques, la grande
04:12 cérémonie d'ouverture va avoir lieu.
04:13 Et puis c'est là que nous allons inviter le monde.
04:16 Le monde va être sur les Champs-Elysées.
04:17 On le voit bien, il y a des vieux américains, des jeunes néo-zélandais, des chinois en
04:21 goguette, des japonais curieux, des français et des parisiens également.
04:24 C'est une avenue du monde, c'est une avenue qui est une avenue mondiale.
04:27 Il y a des villes qui sont des villes-mondes, il y a des avenues-monde.
04:30 Il y a Umentesando au Japon, il y a peut-être Oxford Street, Madison Avenue la 5e, je n'en
04:33 suis pas sûr.
04:34 Il y a certainement les Champs-Elysées.
04:35 Tout le monde connaît les Champs-Elysées.
04:37 Mais justement, vous avez une cible de communication qui est à minima triple.
04:43 Vous avez effectivement les parisiens déjà, ceux qui y travaillent et puis les touristes.
04:49 Comment on s'adresse à toutes ces cibles en même temps ?
04:50 Il y en a une qu'on va privilégier, il y en a deux qu'on va privilégier.
04:53 Il est clair que ceux qui y travaillent, ceux qui sont obligés d'y aller, c'est peut-être
04:56 d'ailleurs notre boulet, représentent une large partie de ceux qui s'y promènent.
05:01 Ceux qu'on voudrait séduire et ramener, je suis très heureux que plein de gens travaillent
05:04 aux Champs-Elysées, mais ceux qu'on voudrait ramener, c'est les parisiens.
05:06 Vous savez qu'il y a un sondage qui est épouvantable.
05:09 Sur 100 personnes qui sont sur les Champs-Elysées à l'instant T, il n'y a que deux parisiens
05:13 qui ont envie de se promener, flâner le nez au vent.
05:15 C'est tout ?
05:16 C'est tout.
05:17 C'est-à-dire, si vous n'êtes pas salarié, si vous n'avez pas une obligation, si vous
05:19 n'êtes pas touriste, si vous n'êtes pas provincial, vous allez aux Champs-Elysées,
05:23 vous êtes parisien et vous n'y venez pas.
05:24 Parce que l'avenue, elle a déçu, parce que l'avenue, elle a inquiété, parce que
05:27 l'avenue, elle a été moins belle.
05:28 C'est pour ça qu'on lance un grand programme de travaux avec la ville de Paris, les jardins
05:32 plus beaux, la sécurité davantage assurée dans les traversées, la chaussée, les trottoirs
05:35 refaites, le mobilier transformé, et qu'on a une étude qu'on propose à la mairie de
05:39 Paris.
05:40 On est en train, avec Anne Hidalgo, avec nos sponsors qui sont beaucoup les foncières,
05:44 avec le préfet de police, bien sûr, avec les autorités publiques, je crois qu'il
05:47 y a un riverain qui s'appelle le président de la République, de regarder ce qu'on peut
05:50 faire.
05:51 Mais on va remettre en décembre, janvier, cette étude qui a coûté 5 millions d'euros,
05:54 qui est une étude qui permet aux Champs-Elysées d'affronter toutes les transitions écologiques,
05:58 technologiques, géopolitiques, numériques, et de se présenter sous un jour nouveau.
06:01 Donc comment on fait revenir ? Eh bien en étant plus beaux, en étant plus agréables.
06:05 Déjà, les 30 millions de travaux que la ville a fait avant les Jeux olympiques ont
06:08 quand même beaucoup changé les choses.
06:10 Et puis on s'aperçoit qu'on va changer les terrasses, avec nos amis les cafetiers, restaurateurs,
06:14 hôteliers.
06:15 On va arriver, il y a un designer belge que je vous recommande, qui est extraordinaire,
06:19 il s'appelle Rami Fischler, et bien qui a dessiné toutes les terrasses pour qu'elles
06:22 ne soient pas toutes pareilles, pas toutes identiques, mais qu'il y ait une sorte de
06:25 cohérence et d'homogénéité, pour que ce ne soit pas l'avenue qui part dans tous
06:28 les sens, mais une avenue qui a une certaine cohérence, qu'on promène en voyant des repères.
06:32 Donc, réenchanter les Champs-Elysées, les nouvelles terrasses, le nouveau logo, peut-être
06:36 même une nouvelle communication.
06:37 Eh bien voilà, on essaye de se transformer et de s'améliorer.
06:40 Merci beaucoup Marc-Antoine Jammat, je rappelle que vous êtes président du comité des Champs-Elysées.
06:44 C'est la fin de cette émission, merci de nous avoir suivis bien évidemment.
06:47 On se retrouve la semaine prochaine, d'ici là vous pouvez revoir cette émission en
06:50 replay sur le site de Bismarck, Bismarck.fr, mais aussi la découvrir, la réécouter en
06:55 podcast sur toutes vos plateformes d'écoute.
06:57 À la semaine prochaine.
06:58 [Musique]

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