Reconnaissance faciale, géolocalisation : construction d'un futur commissariat à Élancourt
Avec Jean-Michel Fourgous, Maire d’Élancourt et Président de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines
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Transcript
00:00 - C'est bon à savoir 6h50 comme chaque matin, et bien il va y avoir un commissariat du futur
00:06 qui va utiliser la reconnaissance faciale et bien d'autres techniques.
00:10 Nous sommes avec Jean-Michel Fourgousse qui est maire d'Elancourt, président de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
00:16 Bonjour !
00:18 - Bonjour.
00:19 - Parce que ce bâtiment est en cours de construction chez vous à Elancourt dans les Yvelines.
00:23 Alors c'est quoi le commissariat du futur ?
00:28 - Écoutez, c'est surtout un commissariat hyperconnecté entre trois commissariats.
00:37 Entre eux, bien sûr, il y a environ 360 policiers concernés,
00:46 donc beaucoup plus hyperconnectés avec leurs véhicules, avec les policiers en général.
00:51 Donc un meilleur suivi, un déplacement qui est beaucoup mieux maîtrisé, qui est plus précis.
00:57 Je dirais aussi avec une accélération des relations avec la justice pour que tout se passe beaucoup plus vite.
01:08 Également des aides à la rédaction.
01:15 Je dirais que les policiers passent 40% de leur temps en contrainte administrative,
01:20 donc il faut simplifier ça, donc des outils technologiques beaucoup plus simples.
01:24 - C'est-à-dire par exemple, Jean-Michel Fongo, de la retranscription automatique des auditions, c'est ça ?
01:31 Et là c'est un peu plus simple, il n'y aura pas besoin de taper,
01:36 parce qu'on a toujours l'image du policier qui est derrière son ordinateur,
01:40 avant c'était la machine à écrire, pour taper des auditions par exemple.
01:47 - Bien sûr, avec des assistants aujourd'hui qui vous font gagner un temps considérable.
01:54 D'abord, qui retranscrivent la parole, donc il n'y a pas besoin de se mettre dans une vieille machine à frapper.
02:03 Donc un gain de temps, et ça leur permet de passer plus de temps sur le terrain.
02:10 Donc c'est bien sûr ça, donc la technologie là-dessus est quand même très importante.
02:14 Ça simplifie les tâches administratives, et donc ils retrouvent le cœur de leur métier.
02:19 En plus, aujourd'hui la demande, il faut voir que les collectivités sont confrontées à cette augmentation
02:26 de la demande de nos administrés qui veulent plus de sécurité, qui veulent vivre tranquillement.
02:31 On est à 50 ans de Nivelline, on est à 30 minutes de Paris,
02:36 vous arrivez même sans feu rouge à 50 ans de Nivelline.
02:40 Donc voilà, on a beaucoup d'entreprises, et bien sûr on doit essayer d'être un peu un modèle en matière de sécurité.
02:50 Je vous rappelle que le premier devoir de l'État, c'est d'assurer la sécurité.
02:54 Et aujourd'hui, on voit que les trois quarts de nos administrés, bien sûr, viennent nous voir et disent
03:01 "c'est une priorité absolue", enfin les sondages, vous les connaissez tous,
03:04 ils sont publiés suffisamment régulièrement dans la presse.
03:08 C'est une priorité aujourd'hui, on ne peut pas différer ça.
03:12 - Quand est-ce qu'il va ouvrir ce nouveau commissariat avec géolocalisation des voitures,
03:19 avec toute cette utilisation de reconnaissance faciale, d'intelligence artificielle
03:24 pour la gestion de la vidéoprotection ? C'est quand l'ouverture ? Et qui finance d'ailleurs ?
03:29 - Dans un an et demi. Alors la reconnaissance faciale pour l'instant,
03:33 sur ce projet, ils sont équipés, mais ils ne peuvent pas le déclencher
03:41 parce qu'il y a encore un vide juridique là-dessus, donc on ne l'utilise pas pour l'instant.
03:45 Mais si demain, bien sûr, les députés confirment bien clairement,
03:52 comme déjà dans un certain nombre de pays, la conversion est très facile.
03:59 Le prix, vous me l'avez demandé, c'est environ une trentaine de millions.
04:05 La première étape, c'est 24 millions, mais c'est un commercial qui se veut aussi très évolutif
04:11 parce que les technologies évoluent très vite.
04:13 Il y a aussi le problème des victimes.
04:19 Avant, dans les commissariats, ils étaient quand même très étroits,
04:22 on mélangeait les victimes avec l'agresseur quasiment pendant une heure, deux heures.
04:26 Là, bien sûr, les process de gestion interne sont complètement différents,
04:32 donc il y a une meilleure protection de nos victimes, on s'en occupe beaucoup mieux.
04:35 - Les cellules désinfectées, etc. C'est ça, j'ai vu, automatiquement.
04:41 C'est ce qui est prévu à terme.
04:43 - Et bien sûr, c'est quand même beaucoup mieux maîtrisé.
04:47 Les victimes, on s'en occupe beaucoup mieux.
04:49 Et puis la formation des policiers également, qui est importante.
04:55 Avec les systèmes, on peut faire des simulations de situations de tension,
05:01 ils peuvent s'améliorer encore leur maîtrise des situations de tension,
05:07 parce que c'est un métier très particulier.
05:09 - Très particulier, oui.
05:10 Merci Jean-Michel Forgous, maire d'Ellencourt, président de l'agglomération de 50 ans en Iviline.
05:16 On y reviendra plus longuement, bien sûr, pour ce commissariat du futur
05:20 qui est en train de sortir de terre du côté d'Ellencourt
05:23 et qui concerne les effectifs de police de Trappes, de Guyancourt et d'Ellencourt.
05:27 *Musique*