Guy Carlier : "Ayons une pensée pour Manuel Valls, Jean-Vincent Placé et Ségolène Royal"

  • il y a 3 mois
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##GUY_CARLIER-2024-06-17##

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Transcript
00:00Alors ce matin, Guy a consacré sa chronique au splendeur et aux misères, attention, des téléphones portables.
00:06Bonjour Guy !
00:08Bonjour, vous voyez, je vous écris des lancements balsaciens.
00:12Bonjour Laurie, bonjour Benjamin, bonjour à tous.
00:16Si j'ai décidé effectivement de vous parler de la splendeur et de la misère des appels téléphoniques,
00:21c'est quand ce lundi matin, nombreux sont ceux qui attendent en tremblant des appels décisifs.
00:27Par exemple, ayons une pensée pour ceux qui attendent de savoir s'ils figurent sur les listes des candidats investis pour les élections.
00:36Bon les gars, si on vous a rien dit, c'est que ça sent pas bon, ça pue la loose.
00:40Alors je pense notamment à Manuel Valls, Jean-François Plassé, Ségolène Royal,
00:45qui sur la table du petit-déjeuner ont dû poser leur portable à côté des tartines et ne cessent de regarder l'écran de leur smartphone.
00:53On leur a dit « Ah, je vois ça et je reviens vers vous ».
00:57Elle est terrible cette phrase « je reviens vers vous » très vite.
01:00Car ceux qui disent « je reviens vers vous » ne reviennent jamais, il faut le savoir.
01:04« Je reviens vers vous » ça signifie « je n'ai pas les couilles de vous dire la vérité,
01:08à savoir que je n'ai ni le pouvoir ni l'envie de donner suite à votre demande,
01:11et j'ai même bloqué votre numéro au point que vous tomberez systématiquement sur mon répondeur,
01:16on appelle ça une Montebourg. »
01:18Ça y est, le gars qui appelle, votre nom s'inscrit sur l'écran de son téléphone,
01:23tu réponds pas à ce loser, alors le loser laisse un message,
01:27comme s'il était dans le jeu, il n'est pas dupe, mais il le fait.
01:30Tiens, souvenez-vous, Montebourg.
01:32Bonjour Jean-Luc, c'est Arnaud Montebourg.
01:34Parlons-nous dans la journée, ce serait vraiment utile. Amitié.
01:41Ce « amitié » à la fin est terrible.
01:44Il y en a tant ce matin qui attendent un appel où se joue leur avenir.
01:47Les étudiants en médecine qui ont passé le concours de fin d'études,
01:50donc après 5 ou 6 ans d'études, ils doivent recevoir aujourd'hui leur classement.
01:54C'est-à-dire qu'ils sauront s'ils ont une note suffisante pour choisir leur hôpital et leur spécialité,
01:59ou s'ils devront se contenter, vu la faiblesse de leur note,
02:03de ce qui reste et qui n'a pas été choisi par ceux qui sont classés devant eux, évidemment.
02:08Donc ce qui reste, généralement, c'est « médecine du travail ».
02:117 années d'études pour passer une vie dans un camion de couleur crème
02:15qui va d'entreprise en usine, où des personnels rechignent à aller passer la visite
02:20parce qu'ils ont toujours une bonne raison, genre le pot de départ de Michel Delaconta.
02:24Alors, ces médecins du pauvre résigné diront, comme m'a dit mon voisin de table,
02:30« désabusé samedi soir à ce dîner d'anniversaire, c'est mort ».
02:34Ce voisin de table que je connaissais à peine, avec lequel j'essayais de lier la conversation,
02:39et qui, sans me regarder, tout en restant concentré sur la découpe de sa souris d'agneau à la polenta tiède,
02:46et oui, je vous l'ai dit, c'était un loser, a répondu, même sans me regarder, « c'est mort ».
02:51Je n'ai pas osé lui demander ce qui était mort, mais j'imagine que le type a craqué,
02:55lassé de guerre, de pandémie, du cirque politique.
02:59Il ne croit plus à rien, aussi bien sur le plan collectif que sur le plan individuel.
03:03C'est mort.
03:04Je ne sais pas pourquoi cette phrase de mon voisin de table, à cette soirée d'anniversaire,
03:07m'est revenue à l'esprit en regardant hier le match Danemark-Slovakie,
03:11et en voyant le joueur Eriksen.
03:13Souvenez-vous, en juin 21, il s'effondrait sur la pelouse lors de Danemark-Finlande,
03:17victime d'un arrêt cardiaque.
03:19Sur le coup, je me souviens avoir pensé « c'est mort ».
03:22Eh bien hier, il a marqué un but superbe, il a amorti la balle de la poitrine,
03:25comme s'il l'accueillait sur son cœur, l'a relâché, l'a laissé rebondir une fois,
03:30un peu comme le dessin d'un cœur qui bat sur un électrocardiogramme.
03:33Il est reprise, magnifique, dans le petit filet.
03:36Nous sommes tous des Eriksen.
03:38Alors ne lâchez rien, ne dites pas « c'est mort ».
03:41Vous avez encore des buts sublimes à marquer dans votre vie.
03:44Nous sommes tous des Eriksen, comme cette femme.
03:47Elle a 62 ans aujourd'hui, elle assume, c'est ride, le temps qui passe.
03:51C'est une femme debout quand un homme la voulait à genoux.
03:54On l'écoute.

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