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Retour sur la mystérieuse tuerie de Chevaline, une série d'assassinats où les enquêteurs français et britanniques sont confrontés à un labyrinthe de pistes.

La famille tuée sur le parking a été identifiée : il s'agit des Al-Hilli. Des Anglais bien installés dans une banlieue chic de Londres que rien ne prédestinait à un tel sort. Mais très vite, les enquêteurs identifient une querelle de famille qui pourrait expliquer le drame : Saad, la victime, et son frère Zaïd se sont battus à propos de l'héritage conséquent de leur père, mort quelques mois auparavant.

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00:00 ...
00:07 ...
00:14 -Cette tuerie de Chevaline, c'est 4 morts.
00:17 Il y a un cycliste français,
00:20 les 3 adultes de la famille anglaise qui ont tous été abattus,
00:23 et puis il y a les 2 fillettes, dans un état grave.
00:26 On va s'intéresser d'abord à cette famille anglaise,
00:30 les Allilly, qui séjournaient dans un camping de la région.
00:33 ...
00:36 On s'y rend dès le lendemain des meurtres.
00:38 -Les enquêteurs ont perquisitionné la caravane
00:42 et le hauvent de la famille Allilly.
00:44 Les parents, les 2 fillettes et leur grand-mère
00:46 séjournaient ici depuis le début du mois.
00:49 ...
01:00 -Et là, ils trouvent des documents, des disques durs,
01:04 des clés USB, dans lesquelles sont stockés
01:07 énormément de documents.
01:08 C'était caché dans la caravane,
01:10 c'était pas à la vue de tout le monde.
01:12 Et donc, pourquoi Saad se baladait avec ces documents ?
01:17 -Saad, peu de temps avant d'être tué, se sentait en danger.
01:20 Il avait peur de quoi ? Il avait peur de qui ?
01:23 ...
01:34 -Nous sommes parfaitement conscients...
01:36 ...
01:39 ...qu'Annecy n'est que le lieu fortuit de ce drame.
01:42 L'origine, les causes et les explications
01:46 sont ici, chez vous.
01:47 ...
01:52 ...
02:21 ...
02:32 -Le but de l'enquête,
02:34 une fois qu'on a identifié la famille Allilly,
02:36 c'est d'essayer de savoir pourquoi elle a été tuée.
02:40 ...
02:47 -On trouve beaucoup de documents dans la caravane,
02:50 vraiment beaucoup.
02:51 Il y a des papiers, des documents officiels,
02:54 il y a aussi des disques durs, des clés USB.
02:57 C'est quand même étonnant pour une petite famille en vacances.
03:00 ...
03:05 Ca nous intrigue tout de suite.
03:07 On accélère les recherches à côté de Londres,
03:09 à Claygate, où la famille réside.
03:11 ...
03:18 -On demande l'aide des policiers anglais.
03:21 C'est la règle, on ne peut pas agir à l'étranger,
03:23 ce n'est pas facile de communiquer.
03:25 Mais bon, on a les mêmes réflexes.
03:27 Ils commencent par une enquête de voisinage.
03:30 ...
03:36 -C'est une famille, vous avez tous les ingrédients.
03:39 Ils sont des Irakiens, ils vivent à Londres, ils sont très riches,
03:42 le passé est trouble.
03:44 Tout ça fait que, effectivement, pour les enquêteurs,
03:47 c'est un problème.
03:48 -Les policiers vont s'apercevoir que la maison est très bien verrouillée,
03:52 qu'il y a un système d'alarme qui est neuf,
03:55 qu'il y a des systèmes de télésurveillance.
03:57 -Les enquêteurs ont trouvé un taser dans la maison.
04:02 Ca sert à donner des chocs électriques.
04:05 C'est une arme utilisée par la police,
04:08 elle est potentiellement très dangereuse.
04:11 ...
04:14 -Un des voisins raconte que Saad Al-Hilly était inquiet
04:17 avant son départ en vacances.
04:19 -Il m'a dit avant de partir qu'il avait des soucis,
04:22 qu'il était préoccupé.
04:24 Ca m'a inquiété.
04:25 Il m'a demandé notamment de surveiller sa maison
04:28 pendant son absence.
04:29 Cela peut paraître un détail sans importance,
04:32 mais je vais raconter à la police tout ce qu'il m'a dit.
04:35 -Il se sentait menacé,
04:36 ça, c'est quelque chose qui a été établi dans l'enquête.
04:40 -La police britannique va faire le tour des voisins,
04:43 l'environnement, et ils vont s'apercevoir
04:45 que sa plus grande crainte, c'était son frère.
04:48 ...
05:04 -Il y avait des tensions entre les deux frères,
05:06 entre Saad et son frère Zahid,
05:11 principalement à cause de l'argent.
05:13 ...
05:16 Beaucoup pensent que le motif du meurtre est l'argent.
05:19 ...
05:20 Beaucoup de familles se déchirent à cause de l'argent.
05:24 Mais combien tues pour l'argent ?
05:27 ...
05:30 -Pour moi, sa mort avec une telle violence
05:34 cache forcément un mobile puissant.
05:37 ...
05:39 Et l'argent est toujours un bon mobile.
05:42 ...
05:47 -On demande aux Anglais de gratter sur cette querelle de famille.
05:50 Ils plongent dans les dossiers administratifs,
05:53 les actes officiels, les titres de propriété,
05:56 les éventuelles procédures en cours.
05:58 ...
06:00 Nos collègues anglais ont vite une info
06:02 qui nous oriente vers les frères Alili.
06:04 Leur père est lui-même décédé un an seulement avant la tuerie.
06:08 Il s'appelait Kadem Alili, et c'était un homme riche.
06:13 ...
06:16 -Il y avait la fameuse maison de Claygate,
06:19 un autre appartement en Grande-Bretagne,
06:21 un appartement en Espagne.
06:23 On devait arriver à un patrimoine de 3-4 millions d'euros,
06:26 quelque chose comme ça,
06:28 plus des biens immobiliers dont la valeur est inestimable
06:32 au sens strict du terme, la maison de famille en Irak, à Bagdad.
06:36 -Il y a aussi un compte bancaire en Suisse,
06:39 dans une banque qui s'appelle le Crédit Agricole Suisse,
06:42 où il y a 1 million de dollars, à l'époque,
06:44 ça fait 1 million d'euros.
06:46 -Il y avait un patrimoine immobilier et financier
06:49 très, très substantiel.
06:50 -On réalise très vite que Genève est à seulement 60 km de Chevaline.
06:55 On va apprendre que Saad voulait se rendre dans la banque suisse
06:59 et vérifier les comptes ouverts par leur père.
07:01 ...
07:04 -On a deux frères et un héritage contesté.
07:07 C'est un mobile qui tient et qui est plutôt assez classique.
07:11 On va demander aux policiers anglais
07:13 d'en savoir plus sur le frère et surtout sur sa personnalité.
07:16 ...
07:18 ...
07:22 -La piste de la succession et du rôle éventuel de Zahid Al-Hilly
07:26 au regard du conflit violent de la nature humaine
07:29 ou de ce qu'est capable de faire un être humain pour de l'argent
07:32 doit être investiguée de la manière la plus approfondie possible.
07:36 -Zahid était l'aîné.
07:37 On sait que depuis le milieu des années 70,
07:40 c'était lui qui gérait le patrimoine familial
07:42 à la place de son père, qui était vieillissant.
07:45 Et Saad avait la conviction
07:47 que lorsqu'il avait commencé à gérer le patrimoine paternel,
07:50 il en avait profité pour détourner des sommes d'argent.
07:54 ...
07:57 -Je sais que Saad a surpris son frère
08:01 en train de l'enregistrer avec un magnétophone.
08:03 Et c'est là où il y a eu, effectivement,
08:06 un début de bagarre qui a été stoppé par la police.
08:10 ...
08:14 -Ils ont même venu aux mains, puisqu'il y aurait eu des bagarres.
08:18 Pour les enquêteurs, ça mène directement vers la piste du frère.
08:21 -Saad m'a dit qu'il avait des problèmes avec son frère.
08:25 Dans les derniers mois de sa vie,
08:30 il ne se parlait plus directement.
08:33 Il a fait appel à un médiateur entre lui et son frère.
08:38 Il m'a demandé de témoigner en sa faveur,
08:43 si jamais l'affaire finissait au tribunal.
08:45 ...
08:48 Je lui ai dit que l'argent, c'est l'argent, la famille, c'est la famille.
08:52 Et la famille, c'est plus important que l'argent.
08:55 Il m'a répondu "Saad était-il vraiment mon frère ?"
08:59 ...
09:01 -Pour une famille aussi proche que la leur,
09:04 c'était une accusation sérieuse.
09:06 -Nous trouvons des preuves d'une tension tangible
09:09 entre les deux frères.
09:11 Il est tôt ce resserre autour de Zahid, l'aîné.
09:14 -On s'aperçoit que Zahid est un menteur professionnel.
09:18 D'emblée, il va tout minimiser.
09:21 On l'a décrit comme machiavélique, on peut peut-être le penser.
09:24 Zahid, en fait, a des problèmes financiers
09:27 qui n'ont pas, je dirais, le succès de son frère,
09:30 qu'il est à l'aise, il a une jolie maison,
09:33 il a une vie de famille,
09:35 tandis que Zahid, en fait, il a tout raté,
09:37 il vit quasiment dans une chambre de bonne.
09:40 C'est le raté de la famille.
09:41 -Pour nous, enquêteurs français,
09:44 on a ce qu'il faut concernant Zahid.
09:46 On a un frère jaloux qui envoulait à l'une de nos principales victimes.
09:50 On veut l'interpeller pour lui poser des questions,
09:53 mais on peut pas, on n'a pas le droit, il n'est pas en France.
09:57 ...
10:00 -Ca peut paraître surprenant, mais on n'a pas les moyens juridiques
10:04 de faire venir quelqu'un de force.
10:06 Le seul moyen d'entendre Zahid, c'était de l'entendre.
10:09 -Alors, très clairement,
10:11 il y a eu des tensions entre la gendarmerie
10:14 et la police du Kent.
10:16 Ce n'a pas été simple, les gens ne se comprenaient pas,
10:19 les méthodes de travail ne sont pas les mêmes.
10:21 -Les mots "junior officers",
10:24 "les policiers, les moins gradés" s'entendaient très bien.
10:27 C'était plutôt au niveau de leur hiérarchie
10:32 que les approches étaient différentes.
10:34 -S'il n'y a pas de différences entre Européens
10:37 pour parler musique, football ou sport en général,
10:39 c'est beaucoup plus compliqué quand on parle droit,
10:42 régime juridique, droit de l'homme,
10:44 savoir ce qu'on peut ou pas faire.
10:46 ...
10:49 -Chez vous, en France, Eric Mayo, le procureur,
10:53 faisait publiquement des déclarations audacieuses,
10:56 dirons-nous, sur l'enquête.
10:58 Je pense que ça a mis tout le monde en colère, ici.
11:02 ...
11:04 -Pour les Français, il fallait placer en garde à vue
11:07 le frère de la victime, ce que refusaient les Anglais.
11:10 Pour eux, il n'y avait pas de preuves,
11:12 donc il n'y avait pas de raison de le placer en garde à vue.
11:15 Ils ont eu du mal à avancer dans cette enquête.
11:17 ...
11:21 ...
11:23 -La justice britannique garde de très mauvais souvenirs,
11:26 de très mauvaise coopération avec la justice française,
11:29 qu'elle trouve beaucoup trop offensive.
11:32 La gendarmerie veut simplement l'entendre
11:34 pour essayer de comprendre quel est le litige,
11:37 quel est le sens du litige.
11:39 Donc très vite, il va faire comprendre,
11:41 il va faire savoir à la gendarmerie qu'il ne viendra pas,
11:44 il ne mettra pas un pouce en France, très clairement.
11:47 Il les désavoue d'emblée, il les met sur la touche.
11:50 -Ces désaccords avec la police anglaise,
11:52 ça devient un problème pour nous,
11:54 parce que la piste du frère est très convaincante,
11:56 mais on n'a pas le droit de l'interroger.
11:58 C'est très frustrant pour un tel crime.
12:01 Alors, on fait appel au sommet de l'Etat
12:03 et on crée une cellule commune d'enquête entre les deux pays,
12:06 et c'est rarissime.
12:08 ...
12:20 -Nos polices coopéreront autant qu'il sera possible.
12:23 Nous le devons.
12:24 -On est sur une négociation européenne
12:26 avec une signature très solennelle,
12:28 les Anglais d'un côté de la table, les Français de l'autre.
12:31 C'était impressionnant, et on n'est pas spécialement formés pour ça.
12:36 -Thank you.
12:37 -You're welcome.
12:38 -Thank you.
12:40 ...
12:43 -Ce matin, on apprend que la police britannique
12:45 annonce l'arrestation du frère du chef de famille,
12:48 monsieur Alili.
12:49 On n'a pas d'autres débris.
12:51 ...
12:54 -Lorsqu'il est interrogé par la police britannique,
12:57 il va dire qu'il est ignorant de tout,
13:01 qu'il ne s'est jamais rendu dans les Alpes.
13:04 Il veut très vite se dégager de cette histoire.
13:08 Il ne veut pas du tout y être mêlé,
13:11 parce qu'il sait qu'un moment donné,
13:13 les rapprochements vont être faits.
13:15 Il y a une procédure judiciaire
13:17 pour un héritage en Grande-Bretagne.
13:20 Donc voilà. Il essaie de...
13:22 de noyer le poisson.
13:24 -Il a admis être à l'origine du décès de son frère.
13:29 Il a même considéré que l'enquête était naissante,
13:32 qu'il ne cherchait pas la bonne piste,
13:34 qu'il était désolé de cette situation
13:36 et qu'on faisait fausse route.
13:38 Ou est-il d'ailleurs l'inverse ? Evidemment que non.
13:41 -On sait qu'il a pu être entendu dans des conditions normales.
13:45 Il a pu s'expliquer.
13:47 ...
13:50 Il a cessé de clamer son innocence depuis le débat.
13:53 Il fait l'objet de toutes les intentions judiciaires.
13:56 D'abord, qui peut se mettre à sa place
13:58 et comprendre que ça a suscité chez lui,
14:00 un taux élevé ?
14:02 -La police anglaise décide de laisser Zahid repartir chez lui, libre.
14:06 Le frère a donné sa version. Il n'y connaît rien en armes.
14:09 Il ne peut pas être le tueur. Mais nous, on n'est pas convaincus.
14:13 On pense qu'il a pu jouer un rôle, enfin, un autre rôle dans la tuerie.
14:16 ...
14:19 On décide de le garder à l'oeil.
14:21 ...
14:30 ...
14:53 ...
15:06 -J'ai refusé d'aller en France parce que je n'ai pas confiance en eux.
15:10 Je n'ai pas confiance en la police française.
15:13 Je n'ai pas confiance dans les enquêteurs.
15:16 ...
15:21 Nous sommes à Claygate, ici.
15:23 ...
15:25 J'y ai vécu longtemps, donc j'ai beaucoup de souvenirs.
15:28 ...
15:30 Ma famille, Saad aussi, vivait ici.
15:33 Je venais souvent les voir.
15:35 ...
15:39 Je suis mélancolique.
15:41 ...
15:49 Saad avait 3 ans de moins que moi.
15:51 On était très proches. On se connaissait par coeur.
15:54 ...
16:02 On a vécu en Irak jusqu'en 1971.
16:07 ...
16:09 Ma mère était institutrice
16:11 et mon père était entrepreneur.
16:16 Kadem Lalili, qui était un chef d'entreprise,
16:19 qui avait plutôt une fortune personnelle assez importante
16:22 et qui était un industriel assez diversifié.
16:25 Il avait un élevage de poulet, une fabrique de papier.
16:28 Il travaillait également dans le bâtiment.
16:31 ...
16:35 -En 1971, on a déménagé en Grande-Bretagne.
16:38 J'avais 12 ans et demi quand je suis parti.
16:41 Saad avait 9 ans et demi.
16:43 Il avait 3 ans de moins que moi.
16:46 On a vécu à Londres pendant quelques années
16:50 avant de déménager dans le Surest.
16:53 ...
17:03 On a toujours été proches. On était toujours foués ensemble.
17:07 On partageait la même chambre à Putney.
17:11 On partait en vacances au ski ensemble.
17:14 ...
17:20 Dans les années 70, on a voyagé dans le sud de la France.
17:24 On est partis en Italie tous les deux.
17:27 ...
17:34 On est allés en Espagne aussi.
17:37 On était très proches.
17:40 ...
17:44 -J'ai rencontré Zahid quelques fois
17:47 parce qu'il vivait techniquement dans la même maison.
17:50 C'était une maison de famille au sens large.
17:53 Petit à petit, il s'en est éloigné.
17:56 -On s'est disputé à propos de la facture de téléphone.
18:00 Elle est encore à mon nom.
18:03 Je lui ai envoyé un message en janvier 2012.
18:06 Ce message lui demandait de retirer mon nom de la facture
18:09 et de prendre en charge les coûts.
18:12 C'était mon dernier échange avec lui.
18:16 ...
18:20 ...
18:26 -Quand Zahid a commencé à déménager,
18:29 il a laissé derrière lui des papiers.
18:33 Saad a trouvé quelque chose
18:36 qui ressemblait à un testament à compléter.
18:39 Leur père avait signé en haut et en bas d'un document viage.
18:43 Il faisait confiance à Zahid, l'aîné,
18:46 pour remplir le reste du document.
18:49 A ce moment-là, Saad a eu des doutes.
18:53 Il s'est demandé si son frère était vraiment honnête.
18:56 -On avait trouvé plein de documents officiels
18:59 dans la caravane de la famille.
19:02 Certains sont des preuves qui concernent l'héritage
19:05 et qu'il avait voulu emporter avec lui en vacances.
19:09 Notamment ces fameux testaments.
19:12 L'analyse graphologique ne laisse pas de doute.
19:15 Ces documents sont des faux.
19:17 -Zahid était l'unique héritier du père.
19:20 Le père avait deux fils.
19:23 Il n'y a aucune raison pour que son fils hérite de tout.
19:26 On a établi un certain nombre d'éléments
19:29 qui montrent que Zahid voulait récupérer le patrimoine de son père
19:34 sans s'en ouvrir à son frère Saad.
19:37 ...
19:45 -Qui dit que c'est un faux testament ?
19:48 C'est facile d'accuser les gens.
19:50 Quelqu'un a réussi à le prouver ? Non.
19:53 -Je sais ce que disent les expertises graphologiques.
19:57 Les enquêteurs ont la conviction que les deux testaments étaient les siens.
20:01 Mais c'est logique qu'ils soient dans une logique
20:04 à essayer de se dédouaner...
20:07 Je ne voudrais pas dire que c'est suspect.
20:10 Mais c'est humainement parfaitement compréhensible.
20:13 La seule chose qui m'intéresse, c'est la vérité judiciaire
20:17 et scientifique s'agissant d'expertises graphologiques.
20:20 ...
20:26 -La seule chose que l'on sait, c'est que Zahid n'était pas en France
20:29 le jour des faits.
20:31 -Il est en Angleterre, il n'a pas quitté l'Angleterre.
20:34 Il reste à savoir s'il n'est pas le commanditaire de cette exécution.
20:37 ...
20:40 ...
20:55 ...
20:59 -On sait maintenant que l'enquête progresse.
21:02 En tout cas, du côté de la balistique,
21:04 les enquêteurs connaissent désormais
21:07 quel type d'arme a été utilisée, grâce aux projectiles
21:10 trouvés sur place.
21:12 ...
21:14 -L'hypothèse qui tient le plus, c'est le contrat.
21:17 Pour un tel acharnement, le nombre de victimes,
21:21 l'attention criminelle farouche,
21:24 c'est pour moi l'hypothèse qui tient le plus.
21:27 ...
21:29 Il a tiré 21 cartouches, et malgré ça,
21:32 il frappe l'enfant
21:35 de façon violente et terrible.
21:38 Alors qu'il aurait pu lui tirer une autre balle.
21:41 A priori, il lui restait des cartouches dans le chargeur.
21:44 ...
21:48 -Zahid Al-Hilly aurait-il pu engager un tueur à gage ?
21:53 ...
21:55 -Les enquêteurs vont découvrir
21:57 que quelques semaines avant l'assassinat,
22:00 le frère de la victime a passé plusieurs coups de fil en Roumanie.
22:04 On va chercher, on va essayer de trouver qui est cette personne
22:09 à qui il passe des coups de fil.
22:11 Les enquêteurs ne le trouveront jamais.
22:13 -Il a passé des coups de fil en Roumanie.
22:16 Pourquoi ? On n'a jamais su ce qu'il avait dit.
22:19 ...
22:21 -Ses appels se sont arrêtés autour du 5 septembre,
22:25 juste avant la fusillade.
22:28 ...
22:30 Ca laisse penser que ses appels ont été passés
22:33 à quelqu'un en Roumanie qui aurait pu être l'assassin,
22:37 que cette personne aurait pu être payée
22:40 pour mener à bien la mission à la place de quelqu'un d'autre.
22:45 Et donc, ça a légitimé l'idée
22:47 que Zahid pouvait être derrière l'assassinat de son frère.
22:51 ...
22:53 -La famille décide de partir fin août.
22:56 Ils en parlent à leurs amis.
22:59 Ils se disent qu'on met le break, la caravane,
23:02 et on descend en France.
23:04 Quitte à faire manquer le début de l'école aux enfants,
23:07 c'est des vacances surprises.
23:09 -On fait une simple déduction logique.
23:12 Seule une personne très proche d'Ehalili pouvait savoir qu'il serait là.
23:16 -Reste maintenant une dernière inconnue.
23:20 Ce 4x4 sombre aperçu par des témoins sur le petit chemin de la Combrode d'Ire.
23:25 Mais sur ce point-là encore,
23:27 les enquêteurs n'ont que des questions et aucune réponse.
23:30 -Cette voiture, on va en trouver une
23:32 avec une matriculation de sa plaque,
23:35 qui a été identifiée dans un péage non loin de Chevaline, à Viry.
23:39 Et cette voiture est immatriculée en Angleterre.
23:42 Donc là, on se dit,
23:44 est-ce que la famille Halili n'aurait pas été suivie
23:49 par un commando ?
23:51 Est-ce que cette voiture n'était pas celle des tueurs ?
23:54 ...
23:58 Musique sombre
24:01 ...
24:12 ...
24:22 ...
24:32 ...
24:40 ...
24:50 ...
25:00 ...
25:04 ♪ ♪ ♪

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