les bouchers du bayou S01E01 Terreur à Bâton Rouge

  • l’année dernière
Début 2002, Charlotte Murray Pace s'installe à Bâton Rouge, en Louisiane, une ville en apparence tranquille. Quelques mois plus tard, elle est pourtant brutalement assassinée et rejoint la longue liste de victimes de crimes d'une violence inouïe commis dans la région. Bâton Rouge devient la ville avec le taux de meurtres le plus élevé des Etats-Unis.
Transcript
00:00 ...
00:08 -Personne n'a oublié la terreur qui régnait à bâton rouge
00:11 à l'époque où c'était la ville avec le taux de criminalité
00:15 le plus haut du pays.
00:16 -Il s'en prenait à des femmes de tout âge.
00:20 ...
00:23 -Elle a été poignardée.
00:25 -Il l'a attrapée, il l'a maîtrisée
00:27 et il l'a étranglée.
00:29 ...
00:31 -Il les avait blessées à plusieurs reprises avec une lame.
00:35 ...
00:37 -Une soixantaine de femmes ont été tuées ou portées disparues.
00:41 ...
00:46 -On se demandait qui serait le prochain.
00:49 -C'était pas facile.
00:51 ...
00:53 -Et là, on a retrouvé d'autres corps.
00:56 ...
00:59 ...
01:00 -Il chassait dans tout le sud de la Louisiane.
01:03 -Chaque jour, on entendait parler du tueur en série
01:07 ou d'une nouvelle victime potentielle.
01:10 -Tant qu'il sera en liberté, la liste des victimes s'allongera.
01:14 -Bâton rouge était une ville tranquille
01:17 où il faisait bon vivre.
01:19 Tout à coup, c'est devenu un coup de gorge.
01:23 Les habitants ont vu leur vie basculer du jour au lendemain.
01:27 ...
01:30 Musique douce
01:34 ...
01:45 ...
01:50 -Il fait bon vivre à Bâton Rouge,
01:52 en particulier autour du campus de l'université.
01:56 C'était un quartier convivial
01:58 où les gens se déplaçaient beaucoup à pied.
02:01 -C'était un quartier sûr et sans histoire.
02:04 Il devait bien y avoir des crimes de temps en temps,
02:07 mais rien de bien significatif.
02:09 En tout cas, pas dans mon souvenir.
02:11 Il n'y avait que des étudiants.
02:14 ...
02:20 -Je m'appelle Suzanne Mustapha. Je suis chroniqueuse criminelle.
02:25 J'ai emménagé à Bâton Rouge en 2000
02:27 car ma soeur m'avait dit que c'était une ville sûre.
02:30 ...
02:33 Charlotte Murray Pace
02:35 venait de décrocher son diplôme de l'université de Louisiane.
02:39 Elle avait prévu de s'installer à Atlanta
02:42 à la fin de l'été de l'année 2002.
02:46 Elle venait d'emménager dans une petite maison de ville
02:51 avec sa colocataire Rebecca
02:53 quand quelqu'un a frappé à sa porte le 31 mai.
02:57 Les Louisianais sont très accueillants.
03:01 Si quelqu'un frappe à notre porte,
03:03 on ouvre avec le sourire, sans regarder par le judas.
03:06 Cet après-midi-là, le 31 mai,
03:09 Charlotte Murray Pace a ouvert la porte à son assassin.
03:13 ...
03:23 -Je m'appelle Patten Glade.
03:24 J'ai été chef de la police de Bâton Rouge
03:27 de l'an 2000 à la fin de l'année 2004.
03:31 Ce soir-là, alors que je rentrais chez moi,
03:34 j'ai reçu un appel de mon inspecteur principal
03:37 qui m'a annoncé que le corps d'une jeune femme
03:40 venait d'être découvert à côté du campus universitaire.
03:44 C'était inhabituel,
03:46 mais ce genre de choses peut se produire partout.
03:51 Il m'a donné plus de détails.
03:53 C'était un crime particulièrement violent.
03:56 -On a relevé plusieurs signes de lutte
04:00 dans l'appartement de la victime.
04:02 Charlotte s'était défendue.
04:04 -Elle a reçu plus de 80 coups de couteau.
04:07 ...
04:10 -La scène était atroce.
04:13 C'était l'un des crimes les plus violents
04:15 jamais répertoriés à Bâton Rouge.
04:18 Elle ne s'est pas laissée faire.
04:21 Le médecin légiste a dit qu'elle s'était battue
04:24 jusqu'à son dernier souffle.
04:26 -Elle a lutté pour sauver sa vie.
04:29 Elle l'a griffée.
04:31 On a retrouvé de la peau sur ses ongles.
04:33 ...
04:36 -C'était une belle jeune femme
04:39 qui ne méritait pas de mourir ainsi.
04:41 Elle vivait dans un quartier sans histoire.
04:45 La police n'avait aucune piste.
04:48 ...
04:51 -A l'époque, on était loin de se douter
04:53 de ce qui allait suivre.
04:55 On a d'abord pensé à une affaire conjugale,
04:57 en tout cas isolée.
04:59 Tout ce qu'on avait, c'était le corps d'une jeune femme
05:02 assassinée brutalement et probablement violée.
05:06 ...
05:08 -J'enseignais à l'université de Louisiana.
05:11 Charlotte Murray Pace était une étudiante brillante.
05:15 Elle se destinait à une carrière prometteuse.
05:18 On lui a volé son avenir.
05:21 C'est déprimant et profondément injuste.
05:24 ...
05:31 Musique douce
05:34 -Ici, les habitants sont chaleureux.
05:36 Tout le monde s'entend bien.
05:38 -On fait confiance à ses voisins
05:40 et on laisse les enfants jouer dehors.
05:43 ...
05:45 -Ca a beau être une grande ville,
05:47 on s'y sent comme dans un village.
05:49 ...
05:51 -Baton Rouge n'est pas si sûr que ça.
05:54 On voit beaucoup d'histoires de meurtre à la télévision.
05:57 ...
06:13 ...
06:16 -La ville est entourée d'eau.
06:18 C'est une région marécageuse à cause du Bayou.
06:21 C'est l'endroit idéal pour se débarrasser d'un cadavre
06:24 sans être vu.
06:25 ...
06:27 -En 2002, on a noté une hausse significative
06:30 du nombre de meurtres.
06:32 Le mode opératoire était le même.
06:34 Un vent de panique s'est emparé de la population.
06:38 La situation était tellement tendue dans la région
06:42 que les habitants de toute la métropole
06:44 du centre de la Louisiane sont restés confinés chez eux.
06:48 ...
06:51 -On comptait près de 30 féminicides impunies.
06:54 -Soudain, Baton Rouge a eu le taux de criminalité
06:57 le plus élevé du pays.
06:59 ...
07:15 -Dans la majeure partie du pays, l'été se termine fin août,
07:19 mais pas en Louisiane.
07:21 Chez nous, il fait très chaud en septembre.
07:24 C'est la saison des ouragans.
07:28 La chaleur du golfe du Mexique remonte et génère des tempêtes.
07:33 Généralement, les habitants laissent les fenêtres ouvertes
07:37 pour combattre cette chaleur insoutenable.
07:40 ...
07:48 Gina Wilson-Green était une jeune femme belle et pleine de vie.
07:53 Elle était infirmière
07:56 et consacrait sa vie au service des autres.
07:59 Elle habitait sur Stanford Avenue à Baton Rouge,
08:04 non loin du campus universitaire.
08:07 Elle vivait seule dans une petite maison de ville
08:11 qu'elle adorait. Elle était heureuse.
08:14 Mais quelques jours avant le 23 septembre 2001,
08:18 elle a dit à sa mère qu'elle se sentait observée.
08:22 ...
08:25 Le soir du 23 septembre,
08:27 Gina Wilson-Green est allée se coucher dans sa chambre,
08:30 comme d'habitude.
08:32 ...
08:34 A 3h45, son alarme s'est activée.
08:38 La société de sécurité a appelé.
08:40 Gina a dit que tout allait bien et elle s'est recouchée.
08:44 ...
08:48 Le lendemain, elle n'est pas venue au travail.
08:51 L'un de ses collègues s'est rendu chez elle.
08:54 Il est entré dans la maison.
08:56 Alors qu'il longeait le couloir,
08:59 il a vu Gina allongée sur le lit, face contre le matelas,
09:02 et il a appelé la police.
09:04 La porte arrière était ouverte
09:06 et la police a trouvé les vêtements de la jeune femme par terre.
09:11 -Gina Green a été retrouvée nue dans sa chambre.
09:14 Elle a été tuée par strangulation, probablement dans le couloir.
09:20 Le tueur a déplacé son corps sur le lit.
09:24 ...
09:26 A priori, ce meurtre avait tout d'une attaque personnelle.
09:30 L'assassin l'avait tuée à main nue.
09:34 La police ne savait pas par où commencer l'enquête.
09:38 Qui avait pu tuer Gina d'une façon aussi abjecte ?
09:42 Le seul indice dont la police disposait,
09:45 c'était le témoignage du voisin
09:48 qui disait avoir vu un homme blanc dans un pick-up blanc.
09:52 ...
09:54 Il l'aurait vu quitter la maison de Gina cette nuit-là.
09:58 ...
10:01 Musique douce
10:04 ...
10:10 -Le Mississippi borde la ville de Baton Rouge.
10:14 Des digues ont été érigés pour protéger la ville
10:17 en cas de crues du fleuve.
10:19 C'est un endroit très prisé des joggeurs
10:22 qui aiment y faire leur footing
10:25 tout en admirant la vue sur l'eau et sur la ville.
10:28 -J'avais acheté une maison à Baton Rouge
10:31 car j'adorais courir sur les digues.
10:33 ...
10:35 Tout le monde faisait ça.
10:38 Les coureurs aguerris pouvaient courir de longues distances
10:42 sur les berges du fleuve.
10:44 Les digues reliaient le centre-ville à la campagne.
10:47 C'était pratique en plus d'être agréable.
10:50 ...
10:53 -Christine Moore était étudiante.
10:56 Elle était sportive et aimait courir sur River Road,
11:00 dans un quartier tranquille.
11:02 Mais ce jour-là,
11:03 quelqu'un l'a interrompue pendant son footing.
11:06 ...
11:11 Elle avait garé son véhicule devant le centre équestre
11:15 avant de partir faire son footing quotidien
11:18 le long du fleuve, le matin du 23 mai.
11:21 Deux jours plus tard, sa voiture n'avait pas bougé.
11:25 Son agresseur a dû lui tomber dessus par surprise
11:29 car Christine avait de la force.
11:32 Elle était capable de se défendre.
11:34 Malheureusement, ce jour-là,
11:36 son agresseur a été plus fort qu'elle.
11:39 Il l'a enlevée, battue et tuée
11:41 avant d'abandonner son corps dans le bayou.
11:45 ...
11:47 -On a retrouvé sa dépouille ici,
11:50 à côté de l'église baptiste.
11:53 C'est une vieille église noire américaine
11:57 qui borde la digue.
11:58 C'est dans cette zone
12:00 que l'on a retrouvé le squelette de Christine Moore.
12:03 ...
12:06 -Il a fallu un mois pour la retrouver.
12:09 Le tueur de Christine a fait un pari audacieux
12:13 en abandonnant son corps là-bas
12:15 car c'est une zone très fréquentée.
12:18 De plus, chaque dimanche matin,
12:20 les paroissiens se rassemblent autour d'un pique-nique
12:24 dans le jardin de l'église après la messe.
12:27 C'est d'ailleurs l'un des diacres de l'église
12:30 qui a fait la macabre découverte
12:32 en trouvant le crâne de Christine sur le terrain,
12:35 non loin du bayou.
12:37 ...
12:40 -Christine n'était pas du genre à disparaître sans laisser de traces.
12:45 C'est ce qui a mis la puce à l'oreille des policiers.
12:49 Quelqu'un s'en était forcément pris à elle.
12:53 ...
12:57 On a commencé à recommander aux femmes
12:59 de ne pas courir seules autour des lacs,
13:02 de ne pas sortir avant l'aube, de ne pas se couvrir les oreilles.
13:06 On était appelés à la plus grande vigilance.
13:10 La peur régnait.
13:12 On était toutes en danger.
13:15 Ils s'en prenaient à des femmes de tout âge.
13:18 J'avais beau avoir plus de 45 ans à l'époque,
13:20 je restais sur mes gardes,
13:22 car je pouvais très bien être la prochaine sur la liste.
13:27 ...
13:29 ...
13:35 ...
13:42 -Connie Lynn Warner faisait du point de croix chez elle.
13:46 Sa fille, Tracy, s'était absentée pour la soirée.
13:50 Un individu s'est introduit chez Connie et tout a basculé.
13:55 On a retrouvé son corps quelques jours plus tard,
13:58 près d'un lac à bâton rouge.
14:01 -Le suspect s'est introduit dans son domicile.
14:05 Il a agressé.
14:07 Ils se sont battus jusqu'à la chambre.
14:09 L'agresseur l'a tirée à l'extérieur.
14:12 On a même retrouvé des gouttes de sang dans la buanderie,
14:16 alors que personne ne passe par là.
14:18 Le tueur a emprunté sa voiture pour transporter le corps
14:22 et il l'a rapportée devant la maison.
14:25 Le corps était abîmé.
14:27 Ouragan Andrew venait de balayer la Louisiane,
14:30 emportant avec lui la moindre preuve
14:33 qu'il nous aurait permis de retracer l'attaque.
14:36 Les meurtres de ce genre, ça n'arrive jamais dans la région.
14:41 Je n'en avais pas vu depuis au moins six ans.
14:44 Et avant cette affaire, ça faisait 20 ans.
14:47 C'est très rare.
14:49 Musique douce
14:52 ...
14:59 -Zachary est une petite ville de 3000 habitants.
15:03 Le dimanche, après la messe,
15:05 tout le monde se retrouvait autour du point d'eau pour nager.
15:09 Je connais la ville par coeur.
15:11 Ici, il y avait une route à deux voies.
15:14 Maintenant, c'est la route 64,
15:16 que l'on appelle aussi la rue de l'église
15:19 ou la route principale.
15:21 Il y avait deux voies.
15:23 D'un côté, il y avait un cinéma
15:25 et de l'autre, une petite épicerie.
15:29 C'est une rue passante.
15:31 Les habitants sont solidaires et veillent à ce que Zachary
15:35 reste une ville où il fait bon vivre.
15:37 Tout le monde s'entraide.
15:39 Je vis là depuis 69 et je m'y sens très bien.
15:43 ...
15:50 Nous sommes à Oak Shadows,
15:52 l'ancien quartier de Connie Warner.
15:55 La plupart des rues portent des noms bibliques.
15:58 Saul, Elie, Levitique, Job.
16:00 Voici la maison qu'elle occupait.
16:04 Sa voiture était sous l'abri.
16:06 Cette porte mène à la buanderie.
16:08 C'est par là qu'il est sorti.
16:10 Il a traîné son corps dans la voiture
16:12 et l'a emmené à bâton rouge.
16:14 Connie ne recevait jamais de visite.
16:17 Elle a été élevée par un homme.
16:19 C'est un homme qui a été élevée par un homme.
16:22 Il a été emmené à bâton rouge.
16:24 Elle ne recevait jamais de visiteur.
16:26 L'individu a dû ruser pour entrer.
16:28 Des agresseurs ont souvent des phrases toutes faites
16:32 dans ces cas-là.
16:34 "Ma voiture vient de tomber en panne.
16:36 "Je pourrais emprunter votre téléphone ?"
16:38 C'est bien connu.
16:41 -Personne ne savait réellement
16:43 ce qui était arrivé à Connie Lynn Warner.
16:46 La police a mené l'enquête tant bien que mal
16:49 pour identifier le coupable.
16:51 Mais le tueur n'avait laissé aucune trace derrière lui.
16:54 L'affaire a été classée.
16:57 ...
16:59 ...
17:06 Lors d'une sombre nuit de novembre,
17:08 deux adolescents se sont garés dans le cimetière de Buller Plains,
17:12 près du quartier Dog Shadows.
17:14 ...
17:16 Il y avait de l'orage ce soir-là.
17:18 En Louisiane, on a beaucoup de tempêtes
17:21 très violentes, comparables à des ouragans.
17:24 Les deux jeunes s'embrassaient
17:26 quand un individu a ouvert la portière
17:28 et les a attaqués à coups de hache.
17:30 ...
17:32 ...
17:34 ...
17:37 ...
17:39 ...
17:41 -Un policier passait par là.
17:43 Il a vu de la lumière et il est allé voir.
17:46 Il a vu les adolescents
17:48 couverts de sang.
17:50 Le tueur les avait blessés à plusieurs reprises
17:54 avec une lame.
17:56 C'était violent.
17:58 Ils avaient plusieurs entailles.
18:00 Le tueur avait même entaillé le plafond
18:02 en essayant de prendre plus de repos.
18:04 ...
18:07 Ils s'étaient garés là,
18:09 sur le petit chemin à côté de la croix.
18:11 A droite, on a retrouvé des cannes à pêche,
18:14 une veste et la lame dont l'agresseur s'est servi.
18:17 Il a surgi par le bois
18:19 tandis que le couple était dans la voiture.
18:23 ...
18:25 ...
18:27 ...
18:29 ...
18:31 -Les deux adolescents
18:33 ont été profondément traumatisés.
18:36 Tout ce qu'ils voulaient, c'était profiter de la vie,
18:39 mais ce fou a tout fait basculer.
18:41 -Il les a frappés au visage et à la jambe
18:44 et n'avait pas l'intention de les tuer.
18:47 -Il a eu le temps de s'arrêter là.
18:49 Le policier s'est garé derrière la voiture des deux victimes.
18:52 L'assaillant l'a remarqué.
18:55 Il s'est empressé d'attraper les clés du véhicule
18:58 et s'est enfui vers le sud.
19:00 Il est passé à l'acte en voyant la jeune fille.
19:03 Il s'est dit qu'il arriverait à les tuer tous les deux
19:06 et à satisfaire ses pulsions sexuelles.
19:09 Par chance, le policier est arrivé
19:13 et il a mis fin à cette boucherie.
19:15 ...
19:17 -Étant donné que la police est arrivée sur les lieux
19:20 au moment de l'attaque, l'affaire a été prise très au sérieux,
19:23 mais aucun lien n'a été fait entre l'agression des adolescents
19:26 et le meurtre de Conny Lynn Warner.
19:29 L'attaque avait eu lieu non loin du quartier
19:32 où résidait Conny Lynn Warner,
19:35 mais les deux crimes étaient très différents.
19:38 À part leur localisation, ils n'avaient aucun point commun.
19:41 La police n'a pas fait le lien.
19:43 -Il y a eu des cas de violences
19:46 et des violences de violence.
19:48 ...
19:50 -Randi Meebrouer était jeune et belle.
19:53 Elle vivait dans le quartier Dog Shadows,
19:56 à un pas des maisons de là où habitait Conny Lynn Warner,
19:59 six ans plus tôt.
20:01 Randi était infirmière à domicile.
20:04 Elle venait de divorcer et elle élevait seule son fils de 3 ans,
20:07 qui s'appelait Michael.
20:09 Le soir du 18 octobre 1998,
20:12 elle a disparu.
20:14 Le lendemain matin,
20:16 sa voisine a trouvé Michael couvert de sang dans le jardin.
20:20 ...
20:25 -Voici la maison de Randi Meebrouer.
20:28 Son fils est allé chez la voisine.
20:31 Il lui a demandé s'il pouvait jouer avec ses enfants.
20:34 La voisine a demandé à voir sa mère d'abord.
20:37 Michael a dit qu'elle n'était pas là.
20:41 La voisine a voulu qu'elle se réveille.
20:44 -La voisine a voulu en avoir le coeur net.
20:47 C'est elle qui a découvert le bain de sang à l'intérieur de la maison.
20:50 Elle est sortie et elle a tout de suite appelé la police.
20:55 ...
20:58 -Une fois sur place,
21:01 les policiers ont été confrontés à l'horreur de la scène.
21:04 Il y avait du sang dans la chambre.
21:07 Ils ont trouvé une empreinte de main ensanglantée
21:10 sur la porte de la chambre du petit.
21:12 Il y avait du sang dans le salon.
21:15 -C'était violent.
21:17 On voyait où la victime était tombée.
21:21 Elle avait été traînée à travers la maison.
21:24 Le tueur avait utilisé sa voiture.
21:27 Les clés avaient disparu.
21:30 On a fouillé la zone à l'aide d'hélicoptères et de bateaux.
21:33 On a ratissé la campagne environnante
21:36 pendant des semaines, mais on n'a jamais retrouvé son corps.
21:40 ...
21:43 -Pour la police, l'affaire était déjà réglée.
21:46 Randy venait de divorcer.
21:49 Comme c'est souvent le cas,
21:52 la séparation ne s'était pas faite à l'amiable.
21:55 La police a rapidement soupçonné son ex-mari, Michael.
22:01 Ils entretenaient une relation particulière.
22:04 Ils avaient divorcé, mais continuaient à se voir de temps en temps.
22:07 Ca ne les empêchait pas de se disputer pour autant.
22:10 -On l'a soumis au détecteur de mensonge.
22:13 Il a échoué au test.
22:16 Je n'arrêtais pas de me dire,
22:20 "Si il a commis le meurtre, comment a-t-il pu laisser
22:23 "son enfant seul sur la scène de crime ?"
22:26 Il y avait du sang partout.
22:29 Le petit était traumatisé.
22:32 ...
22:35 -Je m'appelle Todd Morris.
22:38 Je suis capitaine du bureau du shérif.
22:42 A l'époque, j'étais enquêteur au parquet de Louisiane.
22:45 La police de Zachary m'a appelé en renfort
22:48 dans une affaire de disparition inquiétante.
22:51 Il s'agissait de Randy Nebrouer.
22:54 Ils avaient besoin d'aide pour enquêter
22:57 sur le meurtre de Connie Lee Wilder.
23:01 Les deux femmes vivaient dans le même quartier.
23:04 Ils étaient en train de se battre.
23:07 Zachary est une petite ville.
23:10 Les deux femmes habitaient non loin l'une de l'autre.
23:13 Le corps de Randy Nebrouer n'avait pas été retrouvé.
23:16 On a passé un temps considérable à interroger sa famille
23:20 et ses amis en quête d'indices.
23:23 On essayait de découvrir ce qui lui était arrivé.
23:26 Ses proches avaient besoin de réponses.
23:29 Ils voulaient savoir où elle se trouvait
23:32 et ce qui s'était passé.
23:35 Certaines personnes pensaient à une disparition volontaire,
23:39 mais moi, je n'y croyais pas.
23:42 Elle n'aurait jamais abandonné son fils de l'assaut.
23:45 -Je m'appelle Natacha Poe.
23:52 J'ai travaillé pour la police scientifique de Baton Rouge.
23:55 J'ai étudié la criminalistique.
23:58 Pour obtenir mon diplôme, j'ai effectué un stage
24:02 en laboratoire.
24:04 J'ai fait mon stage au laboratoire de Jacksonville,
24:07 dans le Mississippi, et j'ai adoré.
24:09 C'était lors du procès d'O.J. Simpson.
24:12 C'est l'un des premiers grands procès télévisés
24:15 qui a mis en avant les techniques de la police scientifique
24:18 aux Etats-Unis.
24:20 Ca a boosté le secteur.
24:22 Au départ, on m'a affectée au service d'épreuves matérielles.
24:27 Ca comprenait la sérologie,
24:30 qui était le précurseur de l'ADN.
24:32 Je travaillais aussi bien sur la scène de crime
24:35 qu'en laboratoire, où j'analysais les empreintes digitales,
24:38 les traces de pneus et les empreintes de pas.
24:41 C'était très complexe.
24:43 Au début des années 90,
24:45 on ignorait tout du pouvoir de l'ADN.
24:48 Certains laboratoires,
24:50 tels que ceux du FBI et quelques laboratoires publics,
24:54 avaient déjà accès à ce genre de ressources,
24:56 mais pas ceux de Louisiane.
24:59 On s'est replongés dans les affaires de victimes
25:02 qui étaient décédées dans des circonstances particulières.
25:06 On les a classées par secteur.
25:08 On a ressorti les dossiers pertinents
25:11 pour voir si l'on retrouvait de l'ADN,
25:14 et le dossier de Gina Green s'est imposé.
25:17 -Je m'appelle Angela Ross.
25:19 Au début des années 2000,
25:22 j'étais analyste d'ADN en Louisiane.
25:25 Il y avait suspicion de viol, donc j'ai procédé à l'examen.
25:30 Je n'ai identifié aucun profil génétique masculin
25:33 sur son corps.
25:35 J'ai donc décidé d'analyser sa chemise.
25:38 Pendant les examens,
25:40 j'ai repéré une petite tache de sang
25:44 sur la manche au niveau du coude.
25:47 J'ai analysé le sang
25:49 et j'ai identifié un profil génétique masculin.
25:52 -Un jour, Angela Ross et Julian Ellore
25:55 se sont retrouvés pour boire un café
25:58 et discuter de leurs affaires en cours.
26:02 -Jim Churchman, qui avait de nombreuses années d'expérience,
26:06 nous a dit "Et si vous compariez vos profils ADN ?"
26:09 Je les regardais comme s'ils étaient dingues.
26:12 -Les meurtres n'avaient pas eu lieu la même année.
26:15 Les circonstances et le mode opératoire
26:18 n'étaient pas les mêmes.
26:21 Les affaires n'avaient rien en commun.
26:24 -Gina a été étranglée,
26:26 tandis que Charlotte a été poignardée.
26:29 Je ne vois aucun point commun.
26:32 "Essayez quand même."
26:34 "Pourquoi pas, après tout ?"
26:37 On a fini notre café tranquillement,
26:40 puis on est retournés au labo.
26:43 J'ai sorti mon profil génétique et Julia a sorti le sien.
26:46 On les a comparés sans grande conviction.
26:49 Et très vite, on s'est aperçus qu'ils s'agissaient du même profil.
26:54 Musique douce
26:57 ...
27:11 -Je suis le chef adjoint
27:13 du bureau du shérif de Feliciana West.
27:17 En 1999, j'étais policier à Saint-Francisville.
27:22 Une femme est venue déposer plainte
27:25 contre un homme qu'il observait à travers sa fenêtre.
27:29 Sa voisine, Diane Holloway, lui avait dit
27:33 que ce n'était pas la première fois
27:36 qu'elle voyait cet homme dans la résidence.
27:39 Il l'observait toujours à travers les fenêtres.
27:42 -Je m'appelle Colette Dwyer.
27:44 En 1999, j'habitais à Saint-Francisville.
27:47 ...
27:51 Je l'ai vue pour la première fois
27:54 alors que je rentrais du travail vers 23h.
27:57 On s'est croisés.
27:59 Il m'a demandé si je voulais boire un verre.
28:02 Il s'est présenté.
28:05 J'ai refusé, je suis rentrée chez moi
28:09 et il a continué son chemin.
28:13 Après ça, je le croisais 2 à 3 fois par semaine.
28:18 Un soir, alors que je rentrais chez moi,
28:21 il s'est glissé à l'intérieur.
28:24 Je n'ai pas eu le temps de réagir
28:27 qu'il était déjà dans ma cuisine
28:30 en train de se servir à boire.
28:34 Je me suis figée. Je ne savais pas quoi dire.
28:37 Il voulait discuter. J'ai accepté.
28:40 Je me suis assise à côté de la porte
28:43 et il s'est assis sur le canapé.
28:46 Plus tard, j'ai réalisé qu'il connaissait mon appartement
28:49 comme s'il y vivait.
28:53 On a discuté un moment.
28:56 Il voulait qu'on emménage ensemble.
28:59 Mais je ne connaissais pas ce type.
29:02 Il voulait apprendre à me connaître et prendre soin de moi.
29:05 C'est ce qu'il m'a dit.
29:09 Je n'avais pas besoin d'un homme.
29:12 Je voulais me consacrer à mes enfants.
29:15 Il avait un comportement bizarre.
29:18 J'ai jugé prudent de le signaler à la police.
29:21 -C'était alarmant.
29:28 On a tout de suite pris l'affaire très au sérieux.
29:31 On a convoqué Colette pour l'interroger dans les règles.
29:35 Elle nous a donné un nom
29:38 et on a fait 6 portraits.
29:41 Elle a tout de suite identifié la photo du suspect.
29:44 On a procédé de la même façon avec sa voisine, Diane Holloway.
29:47 Elle a identifié le même portrait.
29:50 On connaissait officiellement les traits de l'homme
29:53 qui rôdaient dans la résidence
29:57 et regardaient par les fenêtres.
30:00 Au mois d'août 1999,
30:03 j'ai obtenu un mandat d'arrestation.
30:06 On l'a appréhendé quelques jours plus tard,
30:09 autour du 19 août.
30:12 On l'a arrêté chez lui.
30:16 Il a résisté en disant qu'on n'avait pas de mandat contre lui.
30:19 On a fini par le mettre en cellule.
30:22 Il a été libéré sous caution au bout de quelques mois.
30:25 Au moment du procès,
30:28 il s'est rendu compte
30:31 qu'on avait un dossier solide contre lui.
30:35 ...
30:38 -Nous sommes au tribunal de Feliciana West.
30:41 Il a été bâti au début du 20e siècle.
30:44 Voici la salle d'audience.
30:47 C'est là que s'est tenu le procès en 1999.
30:50 On a exposé nos recherches préliminaires.
30:54 J'ai témoigné, Colette aussi.
30:57 Le suspect a directement plaidé coupable pour éviter le procès.
31:00 Ca a marqué le début de son règne de la tétété.
31:03 ...
31:06 ...
31:09 ...
31:12 ...
31:16 ...
31:19 ...
31:22 ...
31:25 -Je m'appelle Tony Clayton.
31:28 En 2002, j'occupais le poste de procureur spécial
31:32 à Baton Rouge Est.
31:35 La ville de Broussard se trouve à 80 km de Baton Rouge.
31:38 Une femme du nom de Diane Alexander
31:41 possédait un mobile home dans le secteur.
31:44 C'était sa résidence principale.
31:47 Un jour, quelqu'un a frappé à la porte.
31:50 Diane s'est contentée d'entr'ouvrir
31:54 pour voir ce qu'on lui voulait.
31:57 Un homme se tenait sur le seuil.
32:00 Elle a répondu que le nom ne lui disait rien.
32:03 Il a demandé s'il vivait bien sur ce terrain.
32:06 Comme elle ne savait pas,
32:09 il lui a dit de demander à son mari.
32:13 Et là, grosse erreur, elle a dit que son mari n'était pas là.
32:16 L'homme lui a dit de demander à ses enfants.
32:19 Ce à quoi elle a répondu,
32:22 "Je suis seul chez moi et je ne connais pas de Montgomery."
32:25 Dès qu'il a su qu'elle était seule chez elle,
32:28 elle a dit qu'il était seul chez elle.
32:31 Il a changé du tout au tout.
32:35 Il a retiré son masque d'homme gentil et avenant.
32:38 Et soudain, il s'est transformé en monstre sanguinaire.
32:41 Il est entré de force et s'est mis à l'abattre.
32:44 Il a attrapé, la maîtrisé,
32:47 l'a étranglé, violemment battu.
32:50 Et il a même tenté de la violer.
32:54 Il a tenté de l'agresser sexuellement.
32:57 Pardon de parler si crûment,
33:00 mais disons qu'il n'a pas réussi à le satisfaire.
33:03 Il avait enroulé le câble du téléphone
33:06 autour du cou de sa victime.
33:09 Il avait très certainement l'intention de l'étrangler.
33:13 Diane Alexander était à deux doigts
33:16 de devenir la prochaine victime du tueur.
33:19 Mais son fils est arrivé alors que l'agresseur
33:22 était sur le point de l'achever.
33:25 Il a pris un bout du câble téléphonique
33:28 et il s'est enfui.
33:32 Le fils l'a poursuivi en voiture sur plusieurs kilomètres
33:35 avant de perdre sa trace.
33:38 Il a remarqué un accroc sur la carrosserie
33:41 de la voiture du suspect.
33:44 Une fois sur place, les officiers ont été choqués.
33:47 L'attaque avait été violente.
33:50 Elle avait les yeux gonflés.
33:54 Elle était complètement traumatisée.
33:57 Ils l'ont tout de suite emmenée à l'hôpital.
34:00 Une fois prise en charge,
34:03 elle a aidé la police à dresser un portrait robot
34:06 de son agresseur.
34:09 -Grâce à ce portrait, la police connaissait
34:17 les traits de l'agresseur.
34:20 -Pourtant, ils ne se sont pas tellement attardés dessus.
34:23 L'homme ne correspondait pas à la description
34:26 du tueur blanc au pick-up blanc
34:29 qui sévissait déjà un bâton rouge depuis un moment.
34:33 Deux mois après le meurtre de Charlotte Murray Pace,
34:45 un nouveau meurtre est venu changer la donne.
34:48 Pam Kinnamore gérait une boutique d'antiquité à Denham Springs.
34:51 Elle avait nommé son magasin "Les Joies simples",
34:54 à l'image de sa personnalité.
34:57 -Un passant l'a aperçue dans sa boutique à 22h30.
35:00 Elle devait sûrement faire de la paperasse
35:03 avant de rentrer chez elle.
35:07 -Pam Kinnamore a été interrogée par un agent de la police.
35:10 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:13 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:16 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:19 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:22 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:26 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:29 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:32 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:35 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:38 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:41 -Elle a été interrogée par un agent de la police.
35:45 -Elle a ouvert la porte, elle est entrée en portant les boîtes
35:48 et elle a refermé la porte avec le pied
35:51 en oubliant les clés dans la serrure.
35:54 Elle est allée dans sa chambre,
36:04 elle s'est déshabillée et elle s'est fait couler un bain chaud
36:07 pour se détendre après une longue journée de travail.
36:10 Soudain, un intrus est introduit dans la chambre
36:14 et la sortie de la baignoire de force.
36:17 Il l'a transportée, toujours en vie,
36:23 jusqu'à son véhicule.
36:25 Il s'est inséré sur l'autoroute.
36:28 La conductrice qui roulait derrière eux a remarqué
36:31 que quelque chose ne tournait pas rond.
36:33 Elle a dit aux enquêteurs qu'elle avait vu la passagère
36:37 se retourner et qu'elle avait l'air en détresse.
36:40 Cette conductrice a relevé une partie de son véhicule
36:43 et a relevé une partie du numéro d'immatriculation.
36:46 Malheureusement, elle a perdu le véhicule de vue
36:49 à ce moment-là.
36:51 -Un autre témoin a suivi le même pick-up sur l'autoroute.
36:57 Il a dit avoir vu un homme blanc au volant.
37:00 D'après lui, la passagère n'était pas dans son état normal.
37:03 Elle avait l'air inconsciente ou endormie.
37:07 En tout cas, sa position n'était pas naturelle.
37:10 -Le pick-up a été vu sur la route 10.
37:13 Un chauffeur routier a lui aussi aperçu une jeune femme nue
37:16 affalée sur le tableau de bord.
37:19 Il a appelé la police.
37:22 -On se retrouvait donc avec trois témoins
37:25 qui s'accordaient tous pour dire qu'ils avaient vu un homme blanc
37:29 au volant d'un pick-up blanc.
37:32 L'homme aurait pris la sortie vers le haut.
37:35 Il a dit qu'il avait vu un homme blanc
37:38 et qu'il avait vu un homme blanc.
37:41 L'homme aurait pris la sortie vers Whiskey.
37:44 -Le tueur a traîné Pam Kinnamore
37:47 à travers les bois près de la baie.
37:51 Il l'a violée, il l'a frappée et il l'a poignardée.
37:54 Puis il l'a égorgée avec une violence telle
37:57 qu'il l'a presque décapité.
38:05 -C'est là qu'on a retrouvé le corps de Pam Kinnamore.
38:08 C'est un endroit particulièrement lugubre et isolé,
38:11 idéal pour un tueur.
38:15 On est loin de tout.
38:18 Il fait sombre, c'est dangereux.
38:21 C'est l'endroit parfait pour commettre un crime.
38:24 Le corps était en partie décomposé,
38:31 mais ça ne nous a pas empêché de l'identifier
38:35 et de trouver des preuves.
38:38 Quel dommage qu'une si belle femme ait fini dans cet endroit sordide.
38:41 ...
38:44 ...
38:47 -J'écoutais la radio dans ma voiture
38:50 quand j'ai appris la mort de Pam Kinnamore.
38:53 Je ne saurais l'expliquer, mais au fond de moi,
38:56 je savais qu'il l'avait tuée.
39:00 J'ai tout de suite appelé le numéro d'urgence
39:03 pour vérifier les soupçons.
39:06 L'opérateur ne m'a pas donné de numéro
39:09 pour procéder à l'identification.
39:12 Alors, je leur ai dit ce que je savais et j'ai raccroché.
39:15 Je n'ai jamais eu de nouvelles.
39:19 On ne m'a pas rappelé.
39:22 -Le meurtre de Pam Kinnamore a contribué à faire avancer l'enquête.
39:25 Malheureusement, et on devait s'y attendre,
39:28 ça a aussi bouleversé la population.
39:32 -On avait retrouvé de l'ADN sur Charlotte.
39:35 Nous avons jugé qu'il était pertinent
39:38 de transmettre cette information au bureau du shérif.
39:42 A ce moment-là, nous enquêtions chacun de notre côté.
39:45 Je me revois dire au shérif
39:48 qu'une autre femme blanche venait d'être assassinée.
39:51 Les scènes de crime étaient très similaires,
39:54 mais il fallait comparer l'ADN pour confirmer cette hypothèse.
39:57 A mon sens,
40:01 c'était le meilleur moyen d'établir un lien entre les meurtres
40:04 et d'identifier le coupable.
40:07 Ça ne pouvait que nous aider.
40:10 -Le corps de Pam Kinnamore
40:13 avait atteint un stade de décomposition avancée,
40:16 mais on a décelé de l'ADN dans son prélèvement original.
40:19 C'était le même profil que dans notre base de données.
40:23 -La police avait fait le lien
40:26 entre les meurtres de Gina et Charlotte.
40:29 Rapidement, le meurtre de Pam Kinnamore
40:32 est venu s'ajouter à la liste.
40:35 On avait officiellement affaire à un tueur en série.
40:38 ...
40:42 ...
40:45 ...
40:48 ...
40:51 ...
40:54 ...
40:58 -Il chassait dans tout le sud de la Louisiane.
41:01 -Est-ce que ça pouvait être quelqu'un
41:04 avec qui on avait déjà parlé ?
41:07 -Il m'a dit qu'ils avaient trouvé une correspondance.
41:10 Je n'arrivais pas à le croire.
41:13 -Ils étaient loin d'imaginer la suite.
41:16 ...
41:19 [SILENCE]

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