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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Olivier Dardigolle, Philippe Bilger, Gilles-William Golnadel et Philippe Guibert sont avec nous.
00:04 On va parler évidemment des attentats de Paris, de l'attentat qui a eu lieu plus exactement à Paris samedi soir dernier.
00:10 On parlera évidemment de la violence dans le football, de l'école et du niveau qui baisse.
00:15 Un mot peut-être sur Crépol. Moi j'en ai parlé ce matin, je ne voudrais pas qu'on en parle longuement ce soir.
00:20 Je pense que tout a été dit. On a compris que, je disais, le système, le système c'est assez large, commence à réécrire Crépol.
00:27 Bien évidemment à relativiser ce qui se passe. Moi j'en reste aux faits. Les faits c'est quoi ?
00:32 Des racailles munies de couteaux ont débarqué à Crépol, ils ont provoqué la mort d'un jeune homme, Thomas.
00:41 C'était le 18 novembre dernier. Emmanuel Macron lui-même a parlé d'assassinat et j'en resterai là.
00:47 Le reste, je ne veux pas dire que le reste soit littérature.
00:50 Non, ça relève de l'enquête judiciaire.
00:52 Le reste, évidemment, relève de l'enquête judiciaire. Mais la vérité, c'est qu'un homme est mort, tué, par qui ?
01:03 On le saura. On le saura.
01:06 Pour être plus exact et non déplaisant à certains, il y a neuf témoignages qui disent que certaines personnes étaient venues planter des blancs.
01:18 Et j'observe que Thomas était blanc.
01:21 Quand on lit l'enquête du Parisien, on ne peut pas dire qu'ils viennent pour tuer.
01:27 Il y a quelque chose qui se passe dans la salle, des responsabilités sur le plan de la motivation initiale qui sont différentes.
01:38 Après, ils ont des couteaux, des marteaux.
01:40 Oui, ils ont des couteaux.
01:41 C'est-à-dire que des gens qui viennent avec des couteaux dans une soirée ne viennent pas pour tuer ?
01:44 Non, ils ne viennent pas pour tuer.
01:46 Non, mais c'est une manière de voir.
01:47 Ils ne viennent pas pour tuer forcément, sinon on ne ferait pas de différence entre le meurtre et l'assassinat ou les coups mortels.
01:55 Je vais vous dire, je vais pas les terminer, j'ai vu sur les réseaux sociaux, beaucoup parlent ce soir, etc.
02:01 En fait, il n'y a pas grand-chose dans le journal Le Parisien.
02:04 Il n'y a pas grand-chose.
02:05 Si.
02:06 Pour ne pas dire... Bon.
02:07 Mais il y a cette volonté qu'on voit arriver peu à peu, de dire que ce qui s'est passé à Crépole n'a pas existé de la manière dont on l'a rencontré.
02:16 Voilà moi ce que je perçois là-dedans.
02:18 Personne ne dit que Crépole n'a pas existé.
02:20 Je perçois une manière dont...
02:21 Il y a des récits concurrentiels.
02:23 Personne ne dit que Crépole n'a pas existé.
02:25 Il y a des récits concurrentiels.
02:26 Je perçois une volonté de relativiser les choses et de dire qu'au fond...
02:31 Mais est-ce que...
02:32 J'entends par exemple racisme contre racisme. Je commence déjà à entendre cela.
02:36 J'entends cela, racisme contre racisme.
02:38 J'entends il aurait été dit de par des rugbymans des choses qui auraient provoqué...
02:44 J'entends cette petite...
02:45 Mais est-ce qu'on peut s'entendre sur le fait que l'enquête avance et elle donne des éléments complémentaires,
02:51 mais reste que certains avaient des armes blanches et d'autres n'en avaient pas ?
02:55 Mais c'est...
02:56 Je suis d'accord avec vous.
02:58 Mais...
02:59 Je suis d'accord avec vous.
03:00 Mais là encore, comme le procureur n'a pas fait de conférence de presse, comme il n'a pas voulu aller aux questions,
03:06 il y a évidemment une mise en place d'une autre...
03:10 Mais il ne peut pas dire qu'il ne bosse pas. Il a peut-être...
03:12 Mais je ne dis pas ça.
03:13 Je dis par exemple...
03:15 Je lis le Parisien.
03:17 "Les investigations des gendarmes apportent des premières réponses sur l'origine du drame et relèvent des surprises sur les responsabilités."
03:23 "Loin des fantasmes."
03:25 Oui.
03:26 Oui ?
03:27 "Loin des fantasmes."
03:28 Ça veut dire quoi cette phrase ?
03:29 C'est un parti pris idéologique.
03:31 Qui fantasme ?
03:33 Qui fantasme ?
03:34 Je ne pense pas que les enquêteurs sont dans un parti...
03:35 Donc idéologique.
03:36 Non mais je parle du Parisien.
03:38 Je ne parle pas des gendarmes.
03:40 Moi, les gendarmes, ils ont toute ma confiance.
03:42 Les enquêteurs, ils ont toute ma confiance.
03:44 Je dis que le système médiatique est en train de faire entendre une musique.
03:49 Est-ce qu'on saura un jour la vérité ?
03:51 Ce n'est pas tout à fait ce qu'on vous a dit.
03:53 C'est tout.
03:54 Je remarque que la famille n'est pas exactement sur cette position,
03:57 mais je n'ai pas envie non plus d'instrumentaliser la famille.
03:59 La famille souhaitait que le caractère raciste soit retenu.
04:03 Elle a demandé.
04:04 Vous ne l'instrumentalisez pas.
04:06 J'observe que cette demande de la famille,
04:10 ce n'est pas idéologique,
04:12 a été très peu relayée.
04:14 Mais évidemment, ça ne correspond pas à ce qu'on veut entendre.
04:19 Le narratif, le concept même de racisme anti-blanc
04:24 est odieux dans certaines oreilles.
04:27 C'est tout.
04:28 Mais là, c'est le procureur en l'occurrence qui l'avait écrit dans son communiqué.
04:32 Ce n'est pas une enquête journalistique.
04:35 C'est le procureur qui a dit.
04:36 Donc, considérer que c'est le procureur qui le dit,
04:39 c'est une certaine qualité de réalité.
04:42 En fait, le procureur laisse place à une forme de réécriture, peut-être.
04:46 Vous avez raison.
04:47 Peut-être.
04:48 Il ne communique pas assez.
04:49 C'est-à-dire que c'est au procureur...
04:51 Parce qu'on dit que la société française est inflabale.
04:53 C'est très possible.
04:55 C'est au procureur de venir faire une conférence de presse.
04:59 Entièrement d'accord.
05:00 Mais oui.
05:01 Bien sûr.
05:02 Parce que ce n'est pas aux journalistes.
05:04 D'ailleurs, les journalistes n'ont pas accès à toutes ces informations de la même manière.
05:08 C'est quand même plus compliqué.
05:10 Ils ont accès à des informations parcellaires.
05:13 Est-ce qu'on peut accepter que le temps de la justice ne soit pas le temps médiatique ?
05:16 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
05:17 Je n'aime pas cette injonction à dire au procureur.
05:19 Mais qui, ce matin, sort ça ?
05:22 C'est un débat.
05:24 Qui sort ça ?
05:26 Ce n'est pas CNews.
05:27 Qui, ce matin, fait la une en disant
05:29 « Ce qui s'est passé, ce n'est pas ce que vous avez vu. »
05:32 En fait, on va avoir le débat sur le traitement journalistique.
05:35 Mais à votre avis, pourquoi ?
05:37 Mais vous demandez au procureur de venir l'arbitrer.
05:38 Et à votre avis, pourquoi ?
05:39 Parce qu'il y a eu des fuites, évidemment.
05:41 Oui, mais pourquoi ?
05:42 Pourquoi certains journalistes, ce matin, viennent sur ce terrain-là ?
05:46 Pour des raisons idéologiques.
05:48 Mais parce que la relation qui est donnée par le Parisien
05:54 ne constitue pas une contradiction avec la relation initiale.
05:59 C'est très normalement, au bout de quelques jours, des précisions à l'effet de la France.
06:04 Je suis d'accord avec vous.
06:05 Mais je suis d'accord avec vous.
06:06 J'entends ce que vous dites.
06:08 Je trouve qu'il n'y a pas grand-chose pour vous dire dans Le Parisien.
06:11 Un petit peu.
06:12 Pas grand-chose.
06:13 Mais il y a une petite, ça s'appelle une petite musique.
06:15 Oui, mais suffisamment.
06:16 Ça s'appelle une petite musique.
06:17 Oui, mais ce que vous appelez une petite musique,
06:19 je trouve qu'elle est très péjorative.
06:21 Je trouve, voyez-vous, que effectivement, c'est là que tu vois, en plus,
06:26 les beaux-sons clairs, loin des fantasmes.
06:29 Je peux vous dire que ce soir, cette petite musique a autorisé France Inter,
06:35 à 19h, à dire que certaines informations
06:39 consistaient à relativiser un peu ce qu'on avait dit au début de l'affaire.
06:44 Mais rien qui puisse provoquer une inversion de la responsabilité.
06:46 Rien, mais ça suffit.
06:48 Je vous dis que, parce que le procureur de la République en a dit suffisamment.
06:53 Il s'agit de France Inter.
06:54 Il s'agit de France Inter.
06:55 Oui, mais bon.
06:56 Bon, écoutez, affaire à suivre, affaire à suivre, affaire à suivre,
07:00 que les choses soient claires, c'est la justice, bien sûr,
07:02 c'est les enquêteurs, bien sûr, et les gendarmes, bien sûr,
07:04 qui font leur job et magnifiquement, il n'y a absolument aucun souci.
07:08 Et c'est vrai que ce serait peut-être bien que ce procureur
07:12 prenne la parole pour mettre, effectivement, répondre simplement aux questions,
07:16 comme ça se fait dans tous les cas.
07:18 Sinon, comme vous le disiez, il laisse l'espace à des fuites,
07:20 parce que pour faire le papier du parisien, il faut des fuites.
07:23 Maintenant, c'est trop tard, à mon avis, pour un communiqué du procureur.
07:27 Il aurait dû le faire tout de suite.
07:29 Sujet qui nous intéresse, avec ce qui s'est passé samedi soir à Paris
07:36 et des échanges, je dirais, assez musclés à l'Assemblée nationale,
07:42 entre Mme Le Pen et Mme Borne, c'était cet après-midi.
07:47 À chaque attaque, les mêmes questions, car à chaque attaque,
07:52 on découvre un auteur connu, repéré, surveillé,
07:56 et à chaque attaque, les Français déplorent que rien n'a été fait pour le neutraliser.
08:01 À chaque attaque aussi, nos compatriotes assistent aux diversions médiatiques et politiques.
08:08 Quand la France est touchée, il y a ceux qui agissent en responsabilité.
08:12 Et puis il y a vous et votre parti, qui une nouvelle fois,
08:16 vous précipitez dans le seul but d'alimenter les polémiques.
08:20 Vous, qui ne respectez jamais le travail des enquêteurs et de la justice,
08:24 et tirez toujours les conclusions sans même connaître les faits.
08:28 Où étiez-vous quand nous avons donné des moyens inédits à nos services de renseignement ?
08:33 Tous ces budgets avec vos députés, vous vous y êtes opposés.
08:37 Alors, madame Le Pen, les faits sont simples.
08:39 Le Rassemblement national s'est systématiquement opposé aux mesures
08:44 pour renforcer la protection des Français.
08:47 Systématiquement opposé aux mesures pour renforcer la lutte contre le terrorisme.
08:53 Nous agissons, vous polémiquez, nous prenons des mesures,
08:57 vous êtes dans la posture, vos votes parlent d'eux-mêmes,
09:00 nous, nous sommes du côté des actes,
09:02 nous prenons nos responsabilités pour protéger les Français.
09:05 Je vous remercie.
09:07 Je trouve ça vraiment minable.
09:08 C'est minable.
09:09 On a quand même un Premier ministre, c'est vraiment...
09:11 Les réponses de madame Borne sont minables.
09:14 Celle-là, en tout cas, elle est minable.
09:16 Par moment, j'ai l'impression que le combat politique
09:22 contre le Rassemblement national, pour ce pouvoir,
09:26 est plus important que la lutte pour la survie vitale de la France.
09:31 Mais vous n'avez pas tort.
09:33 J'observe qu'il y a du tonus.
09:36 Non, mais franchement, ce tonus que je vois chez madame Borne
09:41 lorsqu'il s'agit de répondre à Marine Le Pen,
09:44 ce rictus qu'elle avait lorsque le garde des Sceaux
09:49 traitait le Rassemblement national de nazions, etc.,
09:53 ça n'est que dans ce cadre-là où je la vois véritablement,
09:58 non pas sûr d'elle-même, mais véritablement dynamique.
10:01 On parle quand même d'un assassinat islamiste
10:07 venu d'un fichier S qui était sur surveillance
10:13 et qui a tué un homme.
10:15 Une responsable de l'opposition a quand même le droit de s'en émouvoir.
10:20 Je veux vous poser, parce que le RN, et depuis cette horreur,
10:25 se drame sur le procès en incompétence concernant l'exécution.
10:29 Je veux dire qu'ils sont plutôt sur le recul noir dessus
10:32 et ils sont assez peu offensifs, comme sur Crépole, si vous les écoutez.
10:36 Le RN, assez systématiquement...
10:39 C'est un peu le contraire même.
10:41 Non, je maintiens ce que je dis.
10:43 C'est l'intervention de Jordane Bardella depuis le sommet à Rome
10:47 avec ses alliés.
10:49 Son intervention est une intervention sur l'incompétence de l'exécutif,
10:53 son incapacité à répondre à la situation.
10:56 Je maintiens ce que je dis.
10:58 La démonstration est faite que s'il y avait un gouvernement
11:02 de la couleur Marine Le Pen-Bardella,
11:05 il n'y aurait plus aucun problème avec l'Effiché S.
11:08 - Mais Olivier...
11:09 - Et avec la radicalisation.
11:11 - Non mais c'est trop facile...
11:13 - C'est assez manichéen.
11:15 - C'est trop facile de validiter le désastre du présent
11:20 en présiment que l'avenir avec d'autres serait pire.
11:24 - On demande à un Premier ministre un peu de hauteur de vue.
11:31 Pas d'être aussi cette réponse...
11:34 - Il entend le ton.
11:36 - Je pense que ça la dessert elle, ça dessert l'exécutif.
11:40 - Il faut une interpellation du RL dans le débat public sur cette affaire.
11:44 - Philippe Guibert qui n'a pas parlé.
11:46 - Oui mais...
11:48 - Marine Le Pen va un peu au canon,
11:52 mais c'est son rôle d'opposant en disant qu'elle ne...
11:55 Rien n'a été fait, ce qui n'est pas exact.
11:58 Il y a eu des moyens déployés dans la lutte contre le terrorisme.
12:01 Après si on veut aller un peu plus loin dans le débat,
12:04 si on voulait avoir un débat intéressant,
12:06 la vraie question est, est-ce qu'on veut des lois d'exception
12:09 pour faire du préventif sur le radicalisme ?
12:11 - La réponse est oui.
12:12 - Je vous réponds tout de suite, on interroge les Français.
12:15 - Oui, j'ai pas de doute.
12:17 Mais si on devait avoir un débat politique intéressant,
12:20 est-ce qu'on a fait vacciner tout le monde ?
12:23 - Mais nous sommes les législateurs.
12:25 Mais nous sommes la législation, la truc s'est arrangé.
12:28 - On a vacciné tout le monde, vous pouvez pas les fricher.
12:31 - Mais nous sommes...
12:33 - Est-ce que vous pourriez faire perdre le queue d'artigone ?
12:36 - Il y a déjà des lois d'exception dans l'état d'urgence.
12:39 - Gilles William.
12:40 - Juste, il y a déjà des lois d'exception dans l'état d'urgence.
12:43 - Non mais Olivier, vous avez beaucoup parlé.
12:45 - Oui, oui, oui.
12:46 - La question qui se rentrait dans la loi ordinaire.
12:48 - La loi centrale.
12:50 - Pour Gilles William.
12:52 - C'était une démographie.
12:54 - Voilà.
12:55 - C'est ça, le débat.
12:57 - Et il n'y en a pas d'autres.
12:59 - Non mais c'est ça, le débat.
13:01 - Monsieur Dartigold, c'est un peu saugrenu, pardon de vous le dire,
13:04 de questionner l'opposition sur son esprit critique.
13:07 Bien sûr, quand vous êtes dans l'opposition,
13:10 vous critiquez sans pouvoir donner la certitude
13:13 que vous serez meilleur.
13:15 Mais pardon de le dire que dans le rôle de Marine Le Pen,
13:20 sa sévérité, par exemple, avec ce gouvernement
13:24 et avec ce président qui est maintenant ancien,
13:27 sur le thème de l'immigration, elle est justifiée.
13:31 - Alors, avancez, parce que ce que vous dites, vous l'avez déjà dit.
13:34 - Mais non, mais c'est un peu intéressant.
13:36 - Gérald Darmanin.
13:37 - Non mais il y a beaucoup de choses à écouter.
13:39 Si c'est pour dire des choses qu'on a entendues 50 fois,
13:41 ça n'a aucun intérêt.
13:42 - Vous savez, forcément, il y a des thématiques.
13:44 - Gérald Darmanin, pardonnez-moi de le dire comme ça,
13:47 c'est quand même à un autre niveau.
13:48 - Ah oui, ça, oui.
13:49 - La barre n'est pas très haute, non, c'est la politique.
13:51 - Sauf sur le fiasco qui s'intrigue.
13:53 - Alors, écoutez sa réponse et les questions qu'il pose,
13:57 parce que lui fait de la politique et répond précisément
14:00 à ce qu'il peut se poser.
14:01 On est légitimes quand même de poser des questions.
14:03 Écoutons M. Darmanin.
14:05 - Il y a dans cet attentat islamiste,
14:08 plusieurs questions qui se posent.
14:10 Avons-nous tous les moyens de suivi judiciaire
14:13 après la condamnation en 2016 et une peine qui a été
14:16 intégralement effectuée par cette personne ?
14:19 Nous le pensons, c'est pour ça que nous avons fait
14:21 la loi de 2021 avec le garde des Sceaux.
14:23 Et je regrette, je regrette que tout le monde ici n'ait pas souhaité,
14:26 y compris Mme Le Pen, voter ce texte qui nous aurait permis,
14:30 sans doute, pour les personnes qui concernent
14:32 les sorties de prison après 2021,
14:34 d'être dans le suivi judiciaire et suivre cette personne.
14:37 Nous pouvons en effet nous poser des questions
14:40 sur l'injonction, sur le suivi psychiatrique,
14:43 et nous connaissons le travail des médecins psychiatres
14:45 et des médecins, et la difficulté que nous avons,
14:47 et je remercie le ministre de la Santé,
14:49 désormais de mettre dans tous les groupements autour des préfets
14:51 des médecins psychiatres qui aident et qui aident la DGSI.
14:53 Et bien sûr, lutter contre l'islam radical,
14:55 et il ne faut pas trembler pour lutter contre la haine sur Internet,
14:58 pour lutter contre la haine dans les lieux de culte,
15:00 pour lutter contre la haine dans les associations.
15:02 Et je m'excuse, mais là, quand je vois que des gens
15:04 nous combattent sur ce point et ne votent pas la loi séparatisme,
15:06 je me dis qu'en effet, des gens cherchent à nous diviser
15:09 et plutôt à gagner les élections qu'à faire gagner la France.
15:11 - Bon ben ça c'est de la réponse.
15:13 - C'est une réponse. - On n'est pas au même niveau.
15:15 Pardonnez-moi, c'est... - C'est de la politique,
15:17 Mme Borne est une techno. - On peut pas être d'accord,
15:19 mais c'est de la vraie réponse politique.
15:20 C'est pas Mme Borne.
15:22 - Emmanuel Macron n'a pas voulu un politique. - C'est effrayant.
15:24 - Emmanuel Macron n'a pas voulu un politique à Matignon.
15:27 - On se demande ce qu'il a voulu.
15:29 - Il a voulu une technologie. - Il a voulu quoi ?
15:30 - Il veut quelqu'un qui ne lui fasse pas d'ombre.
15:32 - Oui ben il... - Il n'a pas la guerre.
15:34 - Oui mais il n'est pas dans la technocratie.
15:36 - Une techno qui fait dans l'esprit partisan de manière candidatoire.
15:39 - Elle n'est même pas dans la technocratie.
15:41 - Mais il n'est pas dans l'éthique. - Pardon de le dire.
15:43 - Allez, Laurent Nunez.
15:45 Laurent Nunez, toujours excellent Laurent Nunez d'ailleurs.
15:48 - Oui c'est certain. - Toujours excellent.
15:50 Je trouve que Laurent Nunez, il incarne effectivement
15:53 ce qu'on disait souvent les grands serviteurs de l'État.
15:56 - Les grands commis. - Par le temps, les grands commis de l'État.
15:58 - On peut le respecter. - Exactement.
16:00 - Il est irrespectable.
16:02 - Et c'est intéressant de l'écouter justement dans ces cas-là,
16:04 sur ces hommes qui agissent seuls, parce qu'il dit une vérité.
16:07 Bien sûr qu'un homme qui agit seul, c'est quasiment impossible.
16:10 - Impossible. - Voilà, c'est ça.
16:12 - Préoccupé. - Bien sûr. Un homme qui agit seul, tu peux mettre...
16:14 - Ah non, ah non. - Je voudrais qu'on écoute.
16:16 - Oui mais d'accord, mais vous avez déjà les conclusions vous-même.
16:19 - Mais il est insupportable. - Il est insupportable.
16:23 - Allons-y. - Laurent Nunez.
16:26 - C'est ce que nous craignons le plus, effectivement,
16:28 des actes d'individus qui agissent seuls,
16:31 qui ont des profils radicalisés,
16:34 et qui, dans le contexte international qu'on connaît,
16:36 il y a une propagande forte de l'État islamique,
16:38 d'al-Qaïda dirigée contre la France,
16:40 et dans le contexte international du surcroît,
16:43 ces individus, effectivement, peuvent passer à l'acte.
16:45 C'est ce qui s'est passé avec cet individu.
16:47 Donc il y a eu une enquête, moi je ne ferai pas de commentaire, évidemment,
16:49 mais de surcroît dans ce cas-là, on avait un individu
16:52 qui, en plus, souffrait de troubles psychiatriques,
16:55 et pour nous, ce sont toujours les individus
16:57 qui sont les plus difficiles à suivre,
16:59 car il faut être capable de faire la part des choses
17:01 entre la radicalisation islamiste violente potentielle
17:05 et le facteur psychiatrique, qu'est-ce qu'il emporte des deux,
17:08 et ce n'est pas toujours simple pour les services de renseignement et de police.
17:11 - Voilà une parole nuancée, intelligente, précise.
17:16 Voilà ce qu'on attend d'un homme politique,
17:18 la crédibilité, la puissance de ce qu'il a dit.
17:21 Voilà ce que doit être un exécutif et un gouvernement.
17:24 - Mais il n'est pas interdit de répondre avec respect à une personne respectable.
17:31 - Oui, mais je pense qu'il a raison.
17:33 - Non, pardon de vous le dire.
17:35 - Il n'a pas raison sur quoi ?
17:38 - Il va le dire.
17:40 - On va le savoir, c'est un mot intolérable.
17:43 - Vous le saurez après la pause.
17:45 - C'est dur pour toi cette émission.
17:47 - C'est très dur.
17:49 - Vous avez fait de mensonge, vous n'êtes pas auprès de toi.
17:51 - Pourquoi ? Parce que l'explication psychiatrique, très sincèrement, ne le tient pas.
17:57 Je vous dis qu'un juge qui se respecte, un juge qui comprend la vie,
18:03 quand il voit un type comme le type en question arriver en ayant tenté de faire un ententement,
18:10 il lui met 10 ans de taule.
18:12 - Et ça s'entend.
18:13 - C'est tout ce que je veux dire.
18:14 - Mais ça, ce n'est pas de la faute de M. Nunez.
18:15 - Mais ce n'est certainement pas de la faute de M. Nunez.
18:17 - Ce que dit Laurent Nunez, c'est qu'il n'y a pas de loup solitaire.
18:20 Il faut étudier les réseaux, le climat.
18:23 - Écoutons maintenant Manuel Valls.
18:26 Ce que Manuel Valls dit est extraordinaire.
18:28 Il dit que c'est une menace sans précédent que l'islamisme.
18:30 Les mots ont un sens.
18:31 Sans précédent pour la France.
18:33 Ça veut dire quoi ? Que la France est en danger ?
18:35 J'ai dit ce matin, il dit la même chose qu'Éric Zemmour, en fait.
18:38 - Il n'y a pas eu d'équivalent dans les décennies précédentes ?
18:40 - Sans précédent.
18:41 C'est-à-dire que la France est attaquée ? La France est prête à mourir ?
18:43 Écoutez Manuel Valls.
18:48 - J'ai toujours tenu ce discours de vérité pour dire aux Français
18:52 vous vivez et nous allons vivre longtemps avec cette menace.
18:56 Pas pour nous décourager, pas pour donner un sentiment d'impuissance.
19:00 Mais pour dire à nos compatriotes qu'aujourd'hui, plus que jamais,
19:04 il faut une mobilisation nationale.
19:07 Il faut faire de la lutte contre le terrorisme islamique une cause nationale.
19:11 Parce que nous sommes face à une menace sans précédent.
19:14 - Oui, je pense qu'il fait une menace.
19:17 - Non, parce qu'il y a 300 morts français depuis 2012 sur les terroristes islamistes.
19:22 - Oui, oui, sauf que...
19:24 - Non, mais il y a 300 morts depuis 2012.
19:26 Nous sommes passés en alerte attentat.
19:28 L'exécutif, l'ADGSI, place la menace terroriste islamiste
19:33 en numéro 1 de la menace depuis une décennie.
19:36 - Philippe Hubert.
19:38 - Je pense qu'il a raison d'insister sur un point, c'est que ce type de menace,
19:41 avec des gens qui sortent avec un couteau et un marteau
19:45 et qui tuent quelqu'un dans la rue, en plein centre-ville,
19:49 on n'a pas, je ne vois pas d'équivalent.
19:51 Il y a déjà eu du terrorisme.
19:53 On peut remonter à l'OAS, on peut remonter en 95.
19:58 Mais ce type de menace est bien sans précédent.
20:01 - Est-ce que vous diriez, pardonnez-moi de le dire comme ça,
20:03 que vous avez changé d'avis ?
20:04 Il y a deux mois, vous m'aviez dit que personne n'était sur le sol de France en sécurité.
20:09 On m'a dit non. Est-ce que vous avez changé d'avis ?
20:11 - Vous avez dit que dans les quartiers relativement aisés,
20:14 on était plus à la rue qu'ailleurs.
20:16 - Et là, ça s'est passé au lacorde volontiers.
20:18 - Ce qui est terrible dans ce que dit M. D'Artigolle,
20:21 en disant qu'Emmanuel Valls était dans la banalité…
20:25 - Oui, je dis que ce qu'il dit, vous pouvez l'appeler Manuel.
20:28 - Oui, Manuel.
20:29 - Parce qu'Emmanuel, c'est quelqu'un d'autre.
20:31 - Manuel. Vous savez pourquoi il est détesté, Manuel Valls ?
20:36 Par l'ensemble de la gauche ?
20:38 - Pas l'ensemble, arrêtez d'être caricatures.
20:41 - Ah non, d'accord.
20:42 - L'ensemble de la gauche est moins de 2 % aujourd'hui.
20:46 - Il est détesté parce que ça fait 10 ans qu'il dit ça.
20:53 Ça fait 10 ans qu'il s'en prend à l'islamisme.
20:56 Et du coup, il était haï. En plus, il défend Israël.
20:59 Il a tout pour plaire.
21:00 - On va marquer une pause.
21:01 Il est quand même à l'origine de la circulaire Valls,
21:04 qui a fait à peu près 350 000 régularisations.
21:07 - Je parle de ce qu'il a fait.
21:08 - Oui.
21:09 - Non, il a fait ses actes sur le terrain.
21:11 - Vous n'avez rien à dire.
21:12 - C'est vrai que...
21:13 - Ce que Valls dit à l'époque, c'est ce que Valls dit.
21:15 - Pour tout vous dire, moi, je salue ce qu'il dit.
21:17 Je pense que c'est un homme de bonne volonté, Manuel Valls.
21:19 Et c'est quand même important, les hommes de bonne volonté.
21:21 - Dans ce domaine, il est très bon.
21:22 - Mais au-delà de tout, les hommes de bonne volonté,
21:26 voilà, c'est important.
21:28 On peut ne pas être d'accord les uns avec les autres,
21:30 mais se retrouver peut-être sur l'essentiel
21:33 et peut-être même trouver des moyens d'entente,
21:35 même si on ne partage pas tout.
21:37 C'est ça, la négociation.
21:38 - Je dirais plus que les hommes de bonne volonté,
21:40 j'aime les hommes lucides, ce qui n'est pas tout à fait pareil.
21:44 - Il regarde cette réalité.
21:45 - Mais vous pensez que vous êtes lucide ?
21:46 Chacun pense qu'il est lucide, Philippe.
21:48 Vous pensez que vous êtes lucide ?
21:50 - Oui, mais...
21:51 - Sur certains points, je le suis, je crois.
21:53 - Oui, bah oui.
21:55 Mais par définition, tout le monde le pense.
21:58 Jean-Luc Mélenchon, il pense qu'il est lucide.
22:00 - Mais d'ailleurs, il l'est aussi parfois.
22:02 - Ah bon ? Non, mais...
22:03 - Parfois, mais bien sûr.
22:04 - Je mets en doute votre lucidité.
22:06 - Oui, mais c'est lui ou vous ?
22:07 - Mais attendez, vous, on n'est pas obligé de détester en gros.
22:12 - Mais on ne parle pas de détester, on parle de juger quelqu'un,
22:14 on parle d'apprécier quelqu'un.
22:16 - Les cyniques, il y en a, mais ils ne sont pas si fréquents.
22:18 Les cyniques, il y en a.
22:19 Il y a beaucoup de gens qui pensent ce qu'ils disent.
22:21 - Oui, bien sûr.
22:22 - Bah, ils sont lucides.
22:24 - Mais il y avait quelque chose dans votre expression de bonne volonté.
22:28 - Oui, moi, j'aime bien cette expression.
22:30 - Il y a toujours un zeste d'impuissance dans la bonne volonté.
22:33 Tandis que la lucidité, elle peut être opératoire.
22:37 - Oui, c'est un discours...
22:39 - Oui, j'entends.
22:40 - Ça se tient.
22:41 - Oui, oui, j'entends.
22:42 - La bonne volonté, la brave bête, il fait ce qu'il peut.
22:44 - Ce n'était pas ce que je voulais dire de la brave bête en parlant de M. Béel.
22:50 - Non, je veux dire...
22:51 - Je trouve que c'est un état d'esprit.
22:53 - Oui.
22:54 - Non, non, les hommes de bonne volonté, c'est un grand compliment.
22:56 - C'est un état d'esprit auquel on peut être sensible.
22:57 - C'est un grand...
22:58 - La bienveillance, c'est un état d'esprit.
22:59 - Exactement.
23:00 - La volonté de bien faire, c'est un état d'esprit.
23:03 - Oui.
23:04 Je vous rejoins.
23:05 - Je vous en prie.
23:06 - C'est beau de vous voir.
23:07 - On est à un assez haut niveau ce soir.
23:09 - La pause.
23:10 - Sincèrement, sans vouloir me vanter.
23:11 - La pause.
23:12 - Un mot de la maire de Massayan, c'est...
23:20 Alors ça, c'est très intéressant parce que ça renvoie à ce que nous sommes tous.
23:26 Tout le monde se pose la question, plus ou moins, bien sûr, puisqu'elle a parlé de son fils.
23:30 Elle a dit "je n'ai plus de fils et je demande pardon à la France".
23:33 Évidemment, c'est la célèbre phrase de Camus, "entre ma mère et la justice, j'ai choisi ma mère".
23:40 Qui n'est pas tout à fait celle-là d'ailleurs, parce qu'il faudrait faire une exégèse de la phrase.
23:44 Mais bon, "je demande pardon à la France, je n'ai plus de fils".
23:46 Et je ne vous dirai pas exactement ce que je pense.
23:51 - C'est très fort ce qu'elle dit.
23:53 - Oui.
23:54 - Mais parce que...
23:56 C'est curieux de dire ça d'une mère, pour le coup, c'est étrange qu'une mère dise ça de son fils.
24:02 - Surtout que les deux sont compatibles.
24:04 On peut dire "je demande pardon à la France et j'ai un fils".
24:08 - Oui.
24:09 - C'est beaucoup plus...
24:10 - C'est ce que la plupart des personnes disent.
24:11 - Ce que je connais de l'histoire des parents, c'est qu'ils ont fui le régime des mollas en Iran
24:16 pour venir se réfugier en France.
24:18 Et qu'ils se retrouvent...
24:19 - Mais c'est une vraie question, est-ce qu'on défend son fils, sa fille, quoi qu'il arrive ?
24:23 C'est une question que chacun peut se poser.
24:25 - Je crois qu'il ne faut pas porter un jugement de valeur.
24:29 C'est horriblement triste.
24:31 - Bien sûr.
24:32 - C'est tout.
24:33 - C'est terrible.
24:34 - Voilà, moi je ressens de la compassion par rapport à la douleur de cette mère.
24:36 C'est tout.
24:37 Mais maintenant, juger ce qu'elle pense, je m'en sors totalement à caché.
24:42 - Bon.
24:43 Jean-Luc Mélenchon.
24:44 Jean-Luc Mélenchon.
24:45 Vous voyez cet échange entre Stéphane Voretta, qui est un député Renaissance,
24:51 et M. Darmanin aujourd'hui, sur le cas Routel-Krief.
24:55 - Ce dimanche, Routel-Krief faisait tout simplement son métier de journaliste,
25:00 soumettant à ces questions sans concession le député Bonpar.
25:04 Jean-Luc Mélenchon a réagi immédiatement sur X Twitter,
25:09 en taxant Mme El-Krief, je cite, de manipulatrice et de fanatique qui méprisent les musulmans.
25:15 Avons-nous déjà oublié, Charlie Hebdo,
25:18 ce qui attaque ainsi des journalistes non-tirs, donc rien appris des mécanismes de la haine ?
25:22 Ne nous y trompons pas.
25:24 L'incitation à la haine et à la violence n'a rien à voir avec la liberté d'expression, chers collègues.
25:28 Il s'agit d'une infraction punie par nos lois et qui constitue même un délit soumis à des peines d'emprisonnement,
25:33 si cette incitation est publique.
25:35 Alors, monsieur le ministre, ma question est la suivante.
25:37 Comment pouvons-nous collectivement défendre la liberté de la presse ?
25:40 Et que peut faire le gouvernement pour protéger toutes celles et ceux qui l'incarnent ?
25:45 Et une question subsidiaire, à défaut de poursuites judiciaires,
25:48 faudrait-il que monsieur Mélenchon et les responsables politiques qui incitent à la violence soient déjà méfichés ?
25:54 Madame Rutte El-Krief a déjà été sous protection policière par le passé.
25:58 Elle a déjà été menacée par des menaces extrêmement sérieuses,
26:02 analysées par la DGSI, par le service particulier qui regarde les menaces pour déclencher les protections, qui s'appelle LUCLAT.
26:09 Elle a eu de très nombreuses menaces de mort.
26:11 Et pendant des jours et des nuits, elle et sa famille, comme d'autres journalistes, j'ai dit, ont pu être protégées.
26:16 Ces menaces se sont amoindries avec le temps et sa protection a été levée.
26:21 Il est certain que d'après les analyses du ministère de l'Intérieur,
26:25 les propos de monsieur Mélenchon qui lui met ni plus ni moins qu'une cible sur le dos méritent la protection de la République.
26:34 Et j'appelle chacune et chacun ici à mesurer les propos publics que l'on peut tenir.
26:42 Et ce sera le cas pour toute personne, quelles que soient ses opinions, qui sera menacée.
26:47 Ce sera l'honneur de la police de les protéger, y compris quand c'est dirigeant de la France Insoumise.
26:52 Y compris de la France Insoumise, là encore, c'est une intervention à laquelle on peut adhérer, bien sûr.
27:01 – Moi, comment dire ? Je trouve un peu lassant qu'on appréhende toutes les interventions qui sont souvent scandaleuses de Jean-Luc Mélenchon
27:15 en les plaçant sous l'opprobre général de l'antisémitisme.
27:21 – Quand tu attaques El Mouazivé, Routel-Krief, à chaque fois, ce sont des juifs qui sont visés.
27:28 – C'est-à-dire que quand Jean-Marie Le Pen faisait ça, il a été condamné.
27:32 – Mais vous avez votre raison, il est très juste.
27:36 – Attendez, je déconne avec vous, mais tout le monde ne connaît peut-être pas.
27:38 Quand il attaque en son temps Anne Sinclair, Jean-François Kahn, Jean-Pierre Elkabache et le patron du Nouveau Lobs, Jean Daniel,
27:48 il est condamné pour antisémitisme insidieux.
27:53 – Sans évoquer les juifs.
27:55 – Là, comme par hasard, ça tombe sur quelqu'un de confession juive.
27:59 – Non mais ce n'est même pas ça, pardon de le dire, mais ce n'est même pas ça.
28:03 C'est le contexte. Enfin, c'est le contexte.
28:07 Le contexte, c'est que la France, évidemment compte tenu du conflit à Gaza extrêmement nerveuse,
28:16 il y a l'augmentation de l'antisémitisme et d'exact antisémite,
28:20 il y a une manifestation à Paris où M. Mélenchon dit "Vive la résistance à Gaza"
28:29 et puis le matin, elle l'interroge, et puis il sort un tweet dans lequel il explique qu'elle déteste les musulmans.
28:39 "Mettez-vous à la place des responsables policiers", je ne parle même pas de…
28:43 Il n'y a pas un risque là, il n'y a pas véritablement un risque compte tenu justement des fous qui circulent dans Paris
28:49 qu'effectivement on s'en prenne à quelqu'un qui déteste les musulmans et qui de surcroît est juif.
28:55 Vous ne pensez pas que c'est effectivement extrêmement dangereux ?
28:59 – Autre passage que je voulais vous faire écouter avec Mathilde Panot.
29:02 La question a été posée par notre excellent confrère Frédéric Aziza, qui est, comment dire, produit et anime RadioJ.
29:09 Il a posé la question à Mathilde Panot, cette question il l'a posée. Je vous propose de l'écouter.
29:13 – En 1986, Jean-Marie Le Pen avait été condamnée pour antisémitisme insidieux
29:21 après avoir ciblé de manière sale 4 journalistes, Jean-François Kahn, Jean-Pierre Ecabache, Jean Daniel et Yvan Leval.
29:31 37 ans après, Jean-Luc Mélenchon suit le cible des journalistes, Ruth E. Pierre-Dimanche,
29:37 des personnalités souvent d'origine juive, comme Yael Brown-Pivet.
29:41 Et puis en 2013, avec Pierre Moscovici, il a ciblé aussi le président Ducriff et d'autres personnalités.
29:47 De quoi s'agit-il ? D'un antisémitisme insidieux, d'un antisémitisme tout court
29:53 ou la volonté de fidéliser un électorat mobilé par la Haïti-Israël et l'Inde-Julie.
29:59 – Vos insinuations sont infamantes, Monsieur.
30:03 – C'est une question.
30:04 – Oui, non, non, ce n'est pas une question, c'est infamant.
30:06 Et je vais vous dire, vous l'avez dit, Jean-Marie Le Pen a été condamnée à de plusieurs reprises.
30:11 Personne chez nous n'a jamais été condamné pour appel à l'aide, contrairement à l'extrême droite,
30:17 contrairement à M. Zemmour par exemple.
30:19 Et nous, nous ne ciblons jamais les personnes pour ce qu'elles sont. D'accord ?
30:24 – Et ça me ressemble.
30:26 – Non, non, nous demandons aux journalistes de faire correctement leur travail.
30:30 Et je crois que ça va aussi pour vous.
30:32 – Ta boif a été condamnée pour injure raciale, je le rappelle quand même.
30:37 Et de la France insoumise ?
30:39 – Elle a été gâchée.
30:40 – Oui, elle est partie. Enfin, on l'a fait partie.
30:43 – Non mais c'est évident que Mélenchon cible du fait des origines.
30:47 – Mais tout ce qu'a dit Zemmour n'est pas contradictoire à ce que j'ai dit.
30:51 – Alors devant des hommes de loi et de justice, il le fait avec une certaine forme de cynisme
30:56 puisque rien ne peut être attaqué en justice, il semblerait.
31:00 – Oui alors, l'antisémitisme en a un sidieux.
31:05 – On pourrait.
31:07 – Écoutez M. Roussel, qui était avec Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Mélenchon.
31:13 – C'est indigne d'avoir de tels propos à l'encontre de qui que ce soit
31:18 et à l'encontre d'une personnalité publique, journaliste comme Ruth Elkrief,
31:22 à qui j'ai apporté mon soutien.
31:25 Et d'ailleurs, à cause de ça, à cause de ses propos,
31:29 elle est obligée de bénéficier d'une protection de la police,
31:32 parce qu'elle subit des menaces, parce que Jean-Luc Mélenchon
31:36 est suivi par plus de 2 millions de personnes sur Twitter
31:38 et quand il produit des tweets de cette nature,
31:40 il y a des desservelés qui s'en vont produire des menaces.
31:43 – Il ressemble à Trump ?
31:45 – Il y a du Trumpisme, oui, dans la manière de faire, certainement.
31:48 Je ne dis pas dans les idées, mais dans la manière, certainement.
31:50 En tout cas, ça provoque.
31:52 – Il a raison.
31:55 – Que puis-je vous dire dans l'actualité ?
31:58 – C'est bien, si je peux me permettre,
32:00 c'est bien que quelqu'un de gauche dise que vient de Dérousselle,
32:04 parce qu'on ne les entend pas assez.
32:06 – Mais il le fait systématiquement ?
32:07 – Oui, mais on ne l'entend pas assez.
32:08 – Non, on ne parle pas de Rousselle, je dis "à gauche" de manière générale.
32:12 – Ah ben oui, c'est sûr qu'à gauche, la gauche…
32:15 – On ne l'entend pas tous les jours.
32:16 – Oui, ça je…
32:17 – Vous savez pourquoi ?
32:18 Parce que Rousselle a gagné sa circonscription,
32:20 avec un candidat insoumis face à lui.
32:22 Il ne doit rien à l'accord législatif NUPS.
32:25 Par contre, d'autres sont un peu plus préoccupés par l'avenir électoral.
32:30 Ce qui fait que ce n'est pas qu'ils sont dans l'autocensure,
32:33 ils sont dans une forme de manque de courage politique.
32:37 – Voilà.
32:38 – Bon, un drame aujourd'hui, on en a assez peu parlé d'ailleurs,
32:40 parce que ça devient tellement banal, c'est un nouveau drame.
32:42 Un adolescent de 15 ans a été tué hier d'un coup de couteau.
32:45 Vous le savez ça, par exemple ?
32:47 – Oui.
32:48 – À Aizenville, lors d'une rixe, je ne sais pas si le mot est…
32:53 Rixe, je ne suis pas sûr que ce soit le mot qu'il faille employer d'ailleurs,
32:55 entre bandes rivales dans le Val d'Oise.
32:58 Mais en fait, ça devient tel…
32:59 Il y a quand même un gosse de 15 ans qui est mort.
33:01 – Oui.
33:02 – Personne n'en parle.
33:04 Personne n'en parle.
33:05 – Si on en a un peu parlé.
33:06 – Un peu.
33:07 – Moi je ne l'ai pas vu.
33:08 – Bon, il y a eu des articles, d'accord, je veux bien.
33:10 Mais c'est tous les jours…
33:11 Alors je voudrais qu'on écoute Aude Riberto,
33:13 et après on écoutera le maire d'Aizenville,
33:15 parce que c'est en fait, c'est terrifiant ce qui se passe sur nos terrains.
33:18 Tous les jours.
33:19 Vous vous rendez compte que sur les trois derniers jours,
33:21 vous avez un supporter des cédentes qui est mort d'un coup de couteau,
33:25 vous avez un Allemand qui est mort d'un coup de couteau,
33:27 vous avez un jeune hier qui est mort d'un coup de couteau.
33:30 Tous les jours, il y a un mort d'un coup de couteau en France,
33:32 et visiblement, ça n'est mieux.
33:34 – Et vous avez quelque chose qui n'est pas directement relié à ça.
33:38 Je suis frappé de voir, depuis quelque temps,
33:41 le nombre de crimes qui sont commis par des mineurs et qui tuent leurs parents.
33:47 – Alors en plus, il y a effectivement ce soir, vous avez parfaitement raison,
33:50 on n'en parle pas, il y a un jeune qui a tué sa mère de je ne sais combien de coups de couteau.
33:55 – Écoutez Aude Riberto.
33:57 – Le profil d'un d'évêques libre absolu.
33:59 – Aude Riberto.
34:01 – C'est ici, juste derrière moi, qu'a eu lieu hier soir cette altercation
34:06 entre deux bandes de jeunes de deux communes, Limitrove, Daumont et Aizanville.
34:12 Et c'est donc à Aizanville, sur ce parking, qu'a eu lieu le drame hier soir.
34:17 Deux communes qui s'affrontent régulièrement, selon le maire d'Aizanville.
34:22 A priori, trois jeunes seraient venus ici, dont Kendy, l'adolescent qui a été tué,
34:29 avec deux de ses copains.
34:31 Ils sont venus ici pour régler une histoire, a priori, de basket.
34:35 Face à eux, il y avait cinq jeunes, originaires de Daumont.
34:39 Et la tension serait donc montée jusqu'à ce coup fatal, porté à l'arme blanche,
34:45 envers Kendy, qui a donc perdu la vie très peu de temps après.
34:50 Alors nous avons rencontré, échangé avec des riverains d'Aizanville.
34:55 Vous allez l'entendre, ils n'en reviennent pas.
34:58 Et surtout, ils nous expliquent qu'il y a vraiment une réelle montée de la violence ici, à Aizanville.
35:04 - Je dis à monsieur Darmanin, démissionnez ou faites quelque chose !
35:09 - C'est une nouvelle génération, c'est comme ça.
35:12 On est avec les réseaux, on se croit tout permis, et après on redescend sur terre, mais c'est trop tard.
35:17 - C'est pas normal, mais qu'est-ce que tu veux ? Il n'y a pas de sécurité, il n'y a rien.
35:21 - Ils n'ont rien à craindre maintenant. Ils se prennent pour des adultes maintenant.
35:27 Maintenant, ce ne sont plus les points, ce n'est plus rien, maintenant, ce sont que les coups de couteau.
35:32 Je suis un peu triste pour ce gamin.
35:34 - Voilà, donc forcément, ici, beaucoup d'émotions.
35:38 Trois personnes ont été tuées dans le Val d'Oise, lors de Rix, en seulement quatre jours.
35:44 Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire.
35:47 - Les témoignages sont absolument incroyables, les quatre personnes, parce que c'est les gens du terrain qui témoignent de la réalité.
35:53 C'est quatre témoignages complémentaires, d'ailleurs un poil différents.
35:57 Il y en a, d'ailleurs, comme toujours, certains témoignages, aujourd'hui, on montre, on filme les pieds,
36:04 parce que les gens ne veulent plus apparaître.
36:06 C'est très intéressant, ça aussi.
36:08 On est dans une société où les témoins, on voit leur basket et leur soulier.
36:13 Et donc, c'est quand même très intéressant.
36:15 Écoutez, le maire, le maire qui est effondré, et on le comprend, monsieur le maire, écoutez-le.
36:22 - Alors, depuis hier soir, donc effectivement, moi, j'ai passé une partie de la nuit à l'extérieur.
36:27 Aujourd'hui, tout le monde a beaucoup d'appels, j'en ai beaucoup de personnes, beaucoup de soutien aussi, de messages.
36:32 [soupir]
36:34 On... Je suis ému, mais...
36:37 On ne s'attendait pas à ça.
36:40 Faux, hein ?
36:42 Pour moi, c'est un échec. J'ai loupé quelque chose.
36:45 Pourtant, on est très proche des jeunes, mais là, il s'est passé quelque chose.
36:49 J'en parlais avec mon homologue, Frédéric Bourdin, ce matin.
36:52 Il me dit, tu sais, on n'y peut rien.
36:55 C'est un désenviloi, ça aurait pu être un domontoir.
36:58 On fait tout ce qu'on peut faire, nous, avec nos pouvoirs de maire.
37:01 Et on est limités.
37:03 Qu'est-ce qui leur passe par la tête ? L'état d'esprit qu'ils ont actuellement ?
37:06 C'est comme ça. Et c'est vraiment le mauvais rôle.
37:08 La maire subir un décès dans ces conditions, c'est compliqué.
37:12 15 ans, c'est pas un âge. Même plus tard, bien entendu.
37:14 Surtout comme ça, c'est un meurtre, c'est pas un accident.
37:17 C'est ça qui est difficile.
37:19 - Ça vous énerve, même ?
37:21 - Pfff... Énerver, c'est peut-être pas le terme.
37:24 C'est que... Comment faire pour éviter ça ?
37:27 Si je suis pas énervé en soi, je suis abattu.
37:30 Abattu, tout simplement. Voilà.
37:33 - Éric Bataglia, interrogé par Audrey Perreault.
37:36 - Oui, bien sûr.
37:37 - C'est important de s'attendre lors des prochaines élections municipales
37:39 à ce que, dans un très grand nombre de communes,
37:41 bien supérieur à ce qu'on a vécu sur les dernières élections,
37:45 les maires sortants de Miro ne repartent pas
37:48 et qu'il n'y ait pas de personnes pour prendre cette charge.
37:50 Parce que ce qu'il y a de très touchant dans son témoignage,
37:52 c'est qu'il sent un sentiment de responsabilité,
37:54 quasiment de culpabilité, en disant "Qu'est-ce que j'aurais pu faire ?"
37:57 - Et d'impuissance. - Bien sûr.
37:59 - C'est là qu'ils sont au bout.
38:00 - Une violence dont on a déjà parlé plusieurs fois,
38:02 qui est en train de se diffuser dans une partie de la jeunesse,
38:04 où le port du couteau devient une sorte de banalité,
38:08 complètement banalisée.
38:10 - Avec des motifs de plus en plus dérisoires.
38:13 - Quand Audrey a dit "des baskets",
38:16 en fait, ce n'est pas le sport basket,
38:18 c'est sur les souliers, sur les chaussures.
38:22 Des baskets, donc. Je ne sais pas précisément ce que c'était.
38:24 Mais c'est pour ça qu'il y a eu ce jeune homme de tué.
38:28 Parce que pour des baskets.
38:31 - Et donc la question du port d'armes et des portes des armes blanches
38:34 est tout à fait essentielle dans la jeunesse.
38:36 Sinon, on continuera à avoir...
38:38 - Mais on l'a dit l'autre jour.
38:40 Il faut absolument prendre des mesures.
38:42 - Je ne sais pas. Je ne sais pas s'il faut interdire...
38:44 Est-ce que ça changera si on interdit les couteaux à la vente ?
38:47 Je n'en sais rien.
38:49 - Mais aujourd'hui, que prévoit la loi sur le port d'une arme blanche ?
38:52 - Un an de prison et 15 000 euros d'amende.
38:55 C'est jamais appliqué. Et c'est jamais appliqué.
38:58 Ou quasiment jamais.
39:00 - Mais parce que... Vous imaginez le nombre de couteaux
39:02 qu'il y a en circulation ?
39:04 - Déjà, quand on s'en sert, c'est rarement appliqué
39:06 ou faiblement appliqué.
39:08 Donc le simple port du couteau,
39:10 tu imagines bien qu'on ne va pas mettre les gens en prison pour ça.
39:13 - Il n'y a pas de rapport de cause.
39:15 Il y a un rapport de cause à effet avec le sujet dont on va parler maintenant.
39:18 C'est les rapports PISA.
39:20 Et là encore, le rapport PISA...
39:22 On admet aujourd'hui que le niveau baisse.
39:24 Qu'est-ce que je n'ai pas entendu pendant 30 ans ?
39:27 C'était effrayant, en fait.
39:29 Quand on dit qu'on paye toutes les factures en même temps,
39:31 on t'expliquait que le niveau de baisse n'est pas à l'école.
39:36 40 ans ! Tu payes toutes les factures !
39:39 40 ans d'instructions gâchées !
39:42 En maths, on est nul ! En français, on est nul !
39:44 En histoire, on est nul !
39:46 En culture générale, on est nul !
39:48 On emmène des gens au bac qui sont nuls !
39:50 En tout cas, qui n'ont pas le niveau bac !
39:52 Tout le monde le sait, tout le monde le voit, tout le monde le disait !
39:55 - Mais... - Vous voulez voir le sujet ?
39:57 - Ah oui ! - Avant d'en parler ?
39:59 De Corentin Briault et...
40:01 Alors, Gabriel Attal, au moins,
40:04 il regarde la réalité.
40:06 - Ah oui, c'est clair !
40:08 - Corentin Briault, voyons le sujet.
40:10 C'est une baisse historique pour la France.
40:14 Les résultats du rapport PISA,
40:16 le programme international de suivi des acquis des élèves,
40:19 annoncent que le niveau en mathématiques est en forte chute.
40:23 Si tous les pays sont concernés,
40:25 en France, la baisse est plus significative.
40:27 La moyenne constate un recul de 15 points,
40:30 alors que la France observe une baisse de 21 points.
40:33 Elle se classe entre la 15e et 29e place en mathématiques et sciences
40:37 sur les 38 pays de l'OCDE.
40:40 L'indice de performance, publié tous les 3 ans,
40:42 se base sur 3 domaines particuliers.
40:45 La culture mathématique,
40:47 la culture scientifique ainsi que la compréhension de l'écrit.
40:50 Si les difficultés en mathématiques ne sont pas une surprise,
40:53 ce qui inquiète, c'est que les difficultés scolaires
40:56 chez les enfants continuent de grandir.
40:58 Un problème est notamment identifié.
41:00 Le temps de lecture a été troqué contre celui devant les écrans.
41:04 « Les systèmes dans lesquels on a le plus numérisé
41:06 sont les systèmes dans lesquels les enfants ont le moins progressé.
41:08 En gros, plus les systèmes numérisent,
41:10 moins les enfants progressent et moins les résultats scolaires sont bons.
41:12 Alors qu'on nous dise qu'on n'arrive pas à recruter d'enseignants
41:14 et des tablettes et ce genre de choses,
41:16 et ces outils-là, c'est mieux que rien, je peux l'entendre.
41:18 Qu'on nous dise que c'est une plus-value pédagogique
41:20 par rapport à des enseignants qualifiés,
41:22 la réponse est non.
41:23 Et ce qui est fascinant, c'est qu'un enseignant qualifié
41:25 plus ces outils, c'est vraiment pas très différent
41:27 à l'enseignant qualifié tout seul. »
41:29 La France veut dorénavant trouver des solutions
41:31 pour remonter ce niveau et pouvoir espérer
41:33 atteindre l'excellence des pays asiatiques,
41:35 où les sept premières places du test des compétences en mathématiques
41:39 sont trustées par des pays de ce continent.
41:42 « Vous voyez ça, c'est le sujet le plus important.
41:45 C'est LE sujet.
41:47 Je trouve que le ministre regarde la réalité,
41:53 mais je trouve qu'il ne nous a pas donné un diagnostic.
41:55 Pourquoi ? En 20 ans, en 15 ans,
41:58 on a un niveau de mathématiques,
42:00 parce qu'on enseigne les maths depuis longtemps.
42:02 C'est pas un problème de démocratisation de l'enseignement,
42:05 parce que l'essentiel se fait dans le primaire.
42:07 Depuis Jules Ferry, tout le monde est aux primaires.
42:09 Donc, quel est le diagnostic ?
42:11 Quelle est la raison pour laquelle les maths,
42:14 ça passe beaucoup moins dans les nouvelles générations ?
42:17 Moi, j'aimerais que le ministre nous donne quand même un diagnostic,
42:21 parce qu'il pose la question des redoublements.
42:23 C'est sans doute une très bonne question,
42:25 mais elle ne concerne pas que les maths.
42:27 Et donc, est-ce que c'est la façon dont on enseigne les maths
42:30 qui aujourd'hui pose problème, ou est-ce que ce sont d'autres causes ?
42:33 J'aimerais que le ministre nous dise quel est son diagnostic.
42:37 Il n'y a pas que les maths.
42:39 D'abord, pendant des années,
42:42 on a nié la baisse enregistrée maintenant.
42:46 Il y a un type qui s'appelle Brighelli
42:48 qui a écrit « La fabrique du crétin ».
42:50 Il y a peut-être 10 ou 15 ans qu'il avait déjà créé le bon diagnostic.
42:54 Il y a la baisse de la capacité de lire.
42:58 Pardon de le dire, ça va être mon obsession,
43:01 c'est encore la gauche qui a fait le plus de mal.
43:04 Les syndicats de gauche nous expliquaient
43:06 qu'il n'était pas question de donner des mauvaises notes,
43:09 il n'était pas question de faire redoubler les élèves.
43:13 En vérité, c'était une question de nivellement par le bas,
43:17 parce que la droite a été intoxiquée par la faussette gauche.
43:24 Madame Vallaud-Belkacem a juste été un drame à l'éducation nationale.
43:30 Un drame absolu.
43:32 M. Papendiaïe a été un drame.
43:35 Il n'y avait plus de mots.
43:38 Vous avez un président de la République qui nomme Blanquer,
43:41 qui nomme Papendiaïe, qui nomme Attal,
43:43 c'est dire sa cohérence,
43:45 qui nomme tout et son contraire.
43:47 C'est des gens qui n'ont rien à voir.
43:49 -Lorsqu'on regarde les expériences étrangères,
43:53 notamment Singapour, l'Estonie, par exemple,
43:56 on se rend compte que la France appartient d'abord
43:59 d'une faillite de l'éducation familiale, c'est clair.
44:03 Deuxième élément, une instabilité politique absolue.
44:07 Quand on voit le nombre de ministres, c'est colossal.
44:11 Et troisième élément, on ne sait pas,
44:14 on n'a jamais su quel était le projet de l'éducation nationale.
44:18 J'ai entendu ce matin sur une excellente radio
44:21 une syndicaliste qui venait critiquer les groupes de niveau
44:25 en disant qu'on allait faire perdre l'estime de soi aux mauvais.
44:30 Alors qu'en réalité, avec cette philosophie,
44:34 on noie les meilleurs dans un naufrage général.
44:37 -C'est le nivellement par le bas.
44:39 -Vous l'avez dit de manière plus simple.
44:42 -Ce pays est vraiment par terre.
44:44 Pardonnez-moi de vous dire ça.
44:46 De quelques côtés que tu te tournes,
44:48 la médecine, c'est un drame.
44:50 L'éducation nationale, c'est un drame.
44:53 La justice, c'est un drame.
44:55 Ces domaines-là...
44:57 -Ital, c'est pas brillant.
44:59 -Ces domaines-là étaient parmi les plus performants.
45:02 L'instruction, on avait fabriqué une élite de très haut niveau.
45:06 L'émancipation par le travail, par la méritocratie,
45:10 avec Pompidou, fils de paysan,
45:13 et fini président de la République,
45:16 Alain Juppé, pareil.
45:18 C'était vraiment la méritocratie.
45:21 -Qui a décidé la dévalorisation de ce pays ?
45:24 -68, chère amie.
45:26 68, la déconstruction, bien sûr.
45:28 -Qui a décidé, ces dernières années,
45:30 il y a encore 15 ans, quand vous étiez en série,
45:33 il y a encore 15 ans, et là 68.
45:35 Est-ce que je peux parler, Pascal ?
45:37 J'entends votre réponse.
45:39 -1968 a une responsabilité
45:41 dans le fait qu'un enseignant, il y a 15 ans,
45:44 commençait à 2 SMIC en début de carrière,
45:46 alors qu'aujourd'hui, il est à 1,4 SMIC,
45:48 et parfois, il n'arrive même pas à vivre de ça.
45:51 -C'est une honte.
45:53 -Est-ce normal que les paramédicaux dans l'hôpital,
45:56 les petites mains de l'hôpital,
45:58 soient payées au bout de 20 ans de carrière
46:01 à un peu plus que le SMIC ?
46:03 Qui a décidé que le SMIC n'était pas rémunéré ?
46:06 -Les hommes politiques.
46:08 -C'est une irréligie aussi.
46:10 -Vous avez raison.
46:12 -Il y a une institution que vous n'avez pas critiquée
46:15 et qui marche, on l'a vu encore
46:17 relativement récemment, c'est la police.
46:20 La police, alors que les flics ne sont pas
46:22 spécialement bien payés, c'est une institution
46:24 qui est décriée.
46:26 Celle-là le tient debout.
46:28 Il faut peut-être s'interroger sur la motivation des gens.
46:31 -Avec des moyens qui ont été donnés aux policiers ?
46:34 -Avec des démissions massives d'un ministre,
46:37 un gendarme.
46:39 -C'est un état d'esprit, le pédagogisme.
46:42 -Il y a une énorme responsabilité.
46:44 -Et de vouloir emmener toute une génération au bac,
46:46 c'est ridicule.
46:48 Tout le monde ne peut pas suivre des études.
46:50 C'est parce que tu ne suis pas d'études
46:52 que tu n'es pas intelligent.
46:54 -Qui a décidé qu'on enlevait une année sur les bacs pro ?
46:57 -Le redoublement, tu vas redonner de l'autorité aux profs.
47:01 -Je pense pas que l'immigration ait fait beaucoup de bien
47:04 à l'éducation nationale.
47:06 -Ce que vous venez de dire, c'est le sujet tabou.
47:10 -Celui-là que vous venez de dire, c'est tabou.
47:14 -Comme il n'était pas question,
47:17 à cause de ce système de nivellement par le bas,
47:22 de mettre en difficulté des élèves qui pouvaient l'être,
47:26 alors à ce moment-là, il valait mieux
47:28 que la médiocratie triomphe généralement.
47:32 Je suis désolé, c'est un système mécanique.
47:35 -Il y a des contre-exemples ?
47:37 -Pourquoi en Grande-Bretagne, en Allemagne,
47:39 où il y a largement autant de migrés,
47:41 en France, on ne constate pas les mêmes ?
47:43 -Parce que j'ai commencé par dire
47:45 que nous, on a un mammouth exceptionnel.
47:47 -Le français.
47:49 -Je pense qu'il y a une spécificité française dans le mammouth.
47:54 -Est-ce que vous voulez qu'on termine sur une...
47:57 D'abord, il y a le prix de l'humour.
47:59 -Le prix de l'humour politique.
48:01 -Après, j'ai un petit ADG.
48:03 -C'est un petit anniversaire aujourd'hui.
48:05 Parce que deux anniversaires qui m'intéressent
48:07 de deux artistes assez différents.
48:09 Edouard Philippe a eu le prix de l'humour politique,
48:13 l'ancien Premier ministre.
48:15 Qu'a-t-il dit ?
48:17 Si vous pensez qu'il faut être un playboy en France
48:19 pour être élu, j'ai quand même quelques contre-exemples,
48:22 dit-il.
48:24 La phrase récompensée, si vous êtes...
48:26 Voilà, on vient de la lire.
48:28 Edouard Philippe était interrogé sur la transformation
48:30 en France du fait d'une allopécie et d'un vitigo.
48:35 Voilà.
48:37 Je l'ai mal dit, d'ailleurs.
48:39 D'un vitigo, ça...
48:41 Fabien Rousseau l'a dit,
48:43 il ne suffit pas de s'abandonner à pif
48:45 pour connaître les intentions du gouvernement.
48:47 Il faut aussi s'abonner à Playboy.
48:49 -Oui, parce que Macron avait donné un interview à pif.
48:51 Et après, Marlène Schiappa...
48:53 -Si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place rouge,
48:55 je vendrais des rillettes sur la place rouge.
48:57 -Ca, c'est Fillon.
48:59 "Mme Born est aussi experte en justice que moi,
49:01 je suis expert en régime à mains assaisissantes",
49:03 avait dit Xavier Bertrand.
49:05 "La nupse est morte, elle est en soins palliatifs depuis juin,
49:07 elle est au stade du prélèvement d'organes."
49:09 Ca, Claude Malluret est toujours extrêmement fin.
49:11 Bon, il y a deux anniversaires aujourd'hui.
49:13 -Mozart.
49:15 Qui est mort à 35 ans.
49:17 Vous vous rendez compte ?
49:19 -Ce qu'on a perdu.
49:21 -C'est possible.
49:23 35 ans.
49:25 Il est mort en 1791.
49:27 -Ces génies,
49:29 beaucoup sont morts.
49:31 Schubert, Mozart...
49:33 -C'est pour ça que...
49:35 -Nous, on a déjà passé le cap.
49:37 -C'est le cas du génie.
49:39 -Alors, écoutez, Mozart.
49:41 Le Dies Irae, le Requiem.
49:45 -Le Requiem.
49:47 Qui est composé à la fin de sa vie.
49:49 -Bien sûr, qui est magnifique.
49:51 -Même inachevé.
49:53 -Vous pouvez voir
49:55 Amadeus.
49:57 -C'est magnifique.
49:59 -Le film de Forman.
50:01 -Exactement.
50:03 -Il y a tout le monde.
50:05 -Il y a 30 notes.
50:07 -Cyr.
50:09 -Il y a 30 notes.
50:11 -Il est contesté par d'autres.
50:13 -Et puis,
50:15 un autre anniversaire,
50:17 très différent, puisque c'était en 2017.
50:19 C'était le 5 décembre.
50:21 C'est Johnny Hallyday.
50:23 -C'est magnifique.
50:25 -C'est magnifique.
50:27 -Donc, un jour...
50:29 -Passe.
50:31 -Sans qu'on entend une de ses chansons.
50:33 Et celle-là est peut-être
50:35 une des plus belles.
50:37 -On rend hommage aussi à ses paroliers.
50:39 -A Goldman.
50:41 -C'est Goldman, je pense.
50:43 Il y a Gilles Thibault, bien sûr.
50:45 Il y a Pierre Millon.
50:47 -Il y a eu Labraud aussi.
50:49 -Je crois qu'il a fait hommage à Lissara.
50:51 -Il y a eu l'Uneux.
50:53 -Vous m'avez demandé de ne pas être en retard aujourd'hui.
50:55 Donc, je serai en avance.
50:57 -Vous êtes très sympa.
50:59 A propos de Johnny Hallyday,
51:01 6 ans après, le conflit familial
51:03 n'est toujours pas réglé.
51:05 -Pas su.
51:07 -David ne veut toujours pas venir
51:09 à voir l'exposition qui démarre fin décembre.
51:11 Une très belle exposition.
51:13 -Il est très sympa, David Hallyday.
51:15 Il est vraiment très sympathique.
51:17 -Merci pour avoir...
51:19 -Merci.
51:21 -On a une émission plus courte ce soir.
51:23 On va rediffuser l'interview de Clément Beaune.
51:25 Une émission un peu plus resserrée.
51:27 On va parler de tous ces meurtres
51:29 au couteau en France.
51:31 On les a listés.
51:33 En moins de 4 semaines, il y en a eu plus de 6.
51:35 On va revenir là-dessus.
51:37 Ils sont très différents, évidemment.
51:39 Jean-Christophe Couvy sera là pour donner
51:41 son regard de policier.
51:43 -J'aurais pu citer Jean Dormeson
51:45 qui est mort également un 5 décembre.
51:47 -Et Louise Grandval, qui est une supportrice
51:49 de la littérature en France,
51:51 que vous connaissez peut-être.
51:53 -Que je connais peut-être.
51:55 -Une nantaise que vous avez connue dans une autre vie
51:57 qui me transmet ce message.
51:59 -Je n'arrête pas de croiser des personnes
52:01 qui me disent qu'ils étaient à l'école avec vous.
52:03 À Montparnasse, il y a encore 2 jours.
52:05 J'étais à l'école avec Pascal Praud.
52:07 Quand je vous donne les noms,
52:09 vous n'avez aucun souvenir.
52:11 -Ils prétendent qu'ils se vantent.
52:13 -D'après moi, la classe devait faire
52:15 un réot.
52:17 -Moi j'y étais souvent.
52:19 -Mais comment vous expliquez ça ?
52:21 -Je n'explique pas.
52:23 Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
52:25 David de Tonnelier était à la vision.
52:27 Merci à Guillaume, à Benjamin Naud,
52:29 à Marouane Saïr, à Florian Doré.
52:31 Toutes ces émissions seront retrouvées sur cnews.fr.
52:33 Olivier dans une seconde, Julien Pasquette
52:35 22h à minuit, Romain Desarbres demain matin.
52:37 Et nous on se retrouve à 9h.
52:39 Merci d'être de plus en plus présents.
52:41 C'est vrai que chaque soir,
52:43 nous sommes 850 000, 900 000,
52:45 avec des pointes à 1 million.
52:47 Merci grandement de votre confiance.
52:49 A demain.