Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00:00Bonsoir à tous, Élisabeth Lévigil, William Golnadel, Georges Fenech, Joseph Macescaron.
00:00:05Nous attendons d'une seconde à l'autre l'intervention du Président de la République
00:00:10qui va donc intervenir quelques heures, une journée, 24 heures après,
00:00:16la motion de censure et la démission de M. Barnier.
00:00:22A priori, je dis bien a priori, mais partons pour l'Elysée à l'instant.
00:00:27A priori, le Président de la République n'annoncera pas ce soir le nom du Premier ministre,
00:00:32mais peut-être qu'il y aura-t-il une surprise.
00:00:50Françaises, Français, mes chers compatriotes,
00:00:53hier, l'Assemblée nationale a voté à la majorité absolue
00:00:56le rejet du budget de la Sécurité sociale
00:00:59et se faisant la censure du gouvernement de Michel Barnier.
00:01:03Aujourd'hui, le Premier ministre m'a remis sa démission et celle de son gouvernement
00:01:07et j'en ai pris acte.
00:01:09Je veux ici remercier Michel Barnier pour le travail qu'il a accompli pour notre pays,
00:01:14pour son dévouement et pour sa pugnacité.
00:01:18Lui, comme ses ministres, se sont montrés à la hauteur du moment
00:01:22quand tant d'autres ne l'ont pas été.
00:01:25Le 9 juin dernier, je me suis adressé à vous pour annoncer la dissolution de l'Assemblée nationale.
00:01:30Cette décision était à mes yeux en effet inéluctable.
00:01:33D'abord, car le vote aux élections européennes avait donné une large avance au Rassemblement national
00:01:38et placé les extrêmes en tête.
00:01:40Ensuite, car de nombreux responsables politiques annonçaient déjà la censure pour cet automne.
00:01:45Cependant, je dois bien le reconnaître, cette décision n'a pas été comprise.
00:01:49Beaucoup me l'ont reproché et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher.
00:01:52C'est un fait et c'est ma responsabilité.
00:01:56Cependant, nul ne peut dire qu'en faisant cela, je ne vous ai pas redonné la parole.
00:02:01Je crois que c'était nécessaire.
00:02:03Vous avez pris vous-même votre responsabilité en allant massivement voter aux élections législatives
00:02:08en juin et juillet derniers.
00:02:10Et ce vote, ainsi que les désistements réciproques décidés par plusieurs partis,
00:02:15ont composé une Assemblée nationale sans majorité.
00:02:18Aucun parti, aucune coalition présentée aux électeurs, en effet, ne peut prétendre avoir seule la majorité.
00:02:25Et cette situation exige une nouvelle organisation politique.
00:02:29C'est inédit, mais c'est ainsi.
00:02:32Alors durant cet été, j'ai largement consulté, d'abord pour tenter de convaincre les forces politiques
00:02:37de travailler ensemble, comme cela se fait chez beaucoup de nos voisins,
00:02:41puis pour choisir un Premier ministre qui ne soit pas censuré dès sa nomination.
00:02:46C'est pourquoi en septembre, mon choix s'est porté sur Michel Barnier,
00:02:50un responsable d'expérience jusqu'alors dans l'opposition,
00:02:54parce qu'il était en effet susceptible de rassembler la majorité la plus large à l'Assemblée et au Sénat,
00:02:59de la droite républicaine au centre, en passant par les radicaux et les forces indépendantes et des territoires.
00:03:05J'ai laissé le Premier ministre gouverner, le Parlement légiférer.
00:03:10Et hier donc, le gouvernement a été censuré.
00:03:13Et cela, malgré les concessions faites par Michel Barnier à l'ensemble des groupes parlementaires.
00:03:19Il a été censuré, ce qui est inédit depuis 60 ans,
00:03:23parce que l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis dans un front anti-républicain
00:03:30et parce que des forces qui hier encore gouvernaient la France ont choisi de les aider.
00:03:36Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation.
00:03:40C'est beaucoup plus confortable.
00:03:42Mais si j'ai toujours assumé toutes mes responsabilités,
00:03:46les bonnes choses comme parfois les erreurs que j'ai pu faire,
00:03:49je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres,
00:03:52et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience
00:03:55de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël.
00:04:01Les députés du Rassemblement national ont choisi de voter une motion de censure
00:04:06qui disait le contraire de leur programme, qui insultait leurs propres électeurs.
00:04:11Ce faisant, ils ont simplement choisi le désordre,
00:04:14qui est le seul projet qui les unit à l'extrême gauche,
00:04:17et cela avec la complicité du reste du Nouveau Front populaire.
00:04:22Non pas pour faire, mais pour défaire, pour créer le désordre.
00:04:27Pourquoi ces députés ont-ils agi ainsi ?
00:04:30Ils ne pensent pas à vous, à vos vies, à vos difficultés, à vos fins de mois, à vos projets, soyons honnêtes.
00:04:36Ils ne pensent qu'à une seule chose, à l'élection présidentielle.
00:04:41Pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter,
00:04:44et cela avec le cynisme, si c'est nécessaire, et un certain sens du chaos.
00:04:51Mais ce faisant, d'abord, il se garde bien de vous rappeler la réalité de notre Constitution.
00:04:57Quoi qu'il advienne, il ne peut pas y avoir de nouvelles élections législatives avant dix mois.
00:05:02Et dans ces conditions, l'Assemblée a le devoir de faire ce pour quoi vous l'avez élue,
00:05:08travailler ensemble au service de la France et des Français.
00:05:11Ensuite, personne ne peut en fait se permettre d'attendre pour agir, pour être utile.
00:05:19Le monde, l'Europe avance, et nous avons besoin d'un gouvernement qui puisse décider, trancher.
00:05:25Et enfin, le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans,
00:05:31et je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme.
00:05:35Ma responsabilité exige de veiller à la continuité de l'État, au bon fonctionnement de nos institutions,
00:05:41à l'indépendance de notre pays et à votre protection à tous.
00:05:45Je le fais depuis le début, à vos côtés.
00:05:48À travers les crises sociales, l'épidémie de Covid-19, le retour de la guerre,
00:05:53l'inflation étant des preuves que nous avons partagées.
00:05:57À partir d'aujourd'hui, c'est une époque nouvelle qui doit commencer,
00:06:02où tous devront agir pour la France et où il faudra bâtir des compromis nouveaux.
00:06:08Parce que la planète avance, parce que les défis sont nombreux,
00:06:11et parce que nous devons être ambitieux pour la France.
00:06:14Nous ne pouvons nous permettre ni les divisions, ni l'immobilisme.
00:06:20C'est pourquoi je nommerai dans les prochains jours un Premier ministre.
00:06:24Je le chargerai de former un gouvernement d'intérêt général,
00:06:27représentant toutes les forces politiques d'un arc de gouvernement
00:06:31qui puisse y participer ou à tout le moins qui s'engage à ne pas le censurer.
00:06:35Le Premier ministre aura à mener ses consultations
00:06:38et former un gouvernement resserré à votre service.
00:06:42Sa priorité sera le budget.
00:06:45Une loi spéciale sera à déposer avant la mi-décembre au Parlement
00:06:49et cette loi temporaire permettra, comme c'est prévu d'ailleurs par notre Constitution,
00:06:53la continuité des services publics et de la vie du pays.
00:06:57Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024.
00:07:01Et je compte bien qu'une majorité puisse se dégager pour l'adopter au Parlement.
00:07:05Les services publics fonctionneront, les entreprises pourront travailler,
00:07:08nos obligations seront tenues, nos maires pourront évidemment là aussi continuer de fonctionner.
00:07:14Je les remercie encore de leur dévouement pour la Nation.
00:07:19Puis, en début d'année, ce gouvernement préparera un nouveau budget.
00:07:24C'est nécessaire pour en effet protéger les Français des hausses d'impôts mécaniques liées à l'inflation
00:07:29parce que je refuse que les Français paient la facture de cette censure.
00:07:32Et c'est aussi nécessaire d'avoir ce budget en tout début d'année prochaine
00:07:35pour permettre aux pays d'investir, comme cela a été prévu,
00:07:39pour nos armées, notre justice, nos forces de l'ordre,
00:07:42mais aussi aider nos agriculteurs en difficulté qui attendaient le budget
00:07:46ou venir en soutien à la nouvelle Calédonie.
00:07:50Vous le savez, je ne pourrai pas me représenter en 2027.
00:07:54C'est pourquoi le seul calendrier qui m'importe n'est pas celui des ambitions,
00:07:58c'est celui de notre Nation, au fond celui qui compte pour vous, pour nous.
00:08:04Nous avons devant nous 30 mois.
00:08:0730 mois jusqu'au terme du mandat que vous m'avez confié.
00:08:1030 mois pour que le gouvernement puisse agir.
00:08:14Agir pour faire de la France un pays plus fort et plus juste.
00:08:18Innover, produire, investir dans les transitions technologiques et environnementales,
00:08:23instruire nos enfants et nos jeunes, prévenir et soigner, protéger.
00:08:28Au moment où les guerres en Europe et au Moyen-Orient nous déstabilisent,
00:08:31continuer de préparer nos armées mais aussi toute la société et agir pour la paix.
00:08:36Avoir une France plus forte dans une Europe plus forte, plus indépendante
00:08:40et prête peut-être à de nouveaux conflits et à résister à toutes les pressions.
00:08:47Oui, les 30 mois que nous avons devant nous doivent être 30 mois d'action utile pour le pays.
00:08:54Et pour cela, le gouvernement devra partir du réel et non pas des fantasmes ou des contre-vérités.
00:08:59Je ne crois pas pour ma part que l'avenir de la France puisse se faire avec plus d'impôts,
00:09:04plus de normes ou avec quelques laxismes face au narcotrafic
00:09:08ou dans la multiplication des divisions ou dans l'abandon de notre ambition climatique.
00:09:13Il faudra que le gouvernement rassemble pour agir concrètement au cours de ces 30 mois pour nous et nos enfants.
00:09:22Regardez, samedi, devant le monde entier, nous allons célébrer la réouverture au public de Notre-Dame de Paris.
00:09:32La cathédrale sera rendue aux parisiennes et aux parisiens, à nous tous, aux catholiques du monde entier et aux cultes.
00:09:40Et ce chantier qu'on croyait impossible, rappelez-vous, nous tous, ce soir d'avril 2019,
00:09:48eh bien nous l'avons fait, comme nous avons aussi réussi nos Jeux olympiques et paralympiques.
00:09:54Nous l'avons fait parce qu'il y a eu un cap clair, une volonté et parce que chaque femme et chaque homme a travaillé dur,
00:10:01responsable public, fonctionnaire, salarié, compagnon, bénévole.
00:10:06Chacun a eu un rôle essentiel pour une cause plus grande que nous tous.
00:10:11C'est la preuve que nous savons faire de grandes choses, que nous savons faire l'impossible.
00:10:16Et d'ailleurs, le monde entier, à deux reprises cette année, nous admire pour cela.
00:10:22Eh bien c'est la même chose qu'il nous faut faire pour la nation.
00:10:25Avoir un cap clair pour ces 30 mois.
00:10:28L'école, la santé, la sécurité, le travail, le progrès, le climat, l'Europe.
00:10:33Des actes clairs qu'un gouvernement devra prendre au service du pays.
00:10:38Un Parlement qui saura trouver les compromis, un sens des responsabilités et du respect.
00:10:47Partout où elle est fragilisée, rebâtir la nation.
00:10:51Partout où il y a des emportements, de l'insulte, remettre de la sagesse.
00:10:57Et partout où il y a de la division, vouloir l'unité.
00:11:01Partout où les uns cèdent à l'angoisse, vouloir l'espérance.
00:11:07Nous l'avons fait, nous allons le montrer au monde entier.
00:11:11Nous sommes donc capables, nous allons donc le faire pour notre pays et notre République.
00:11:18Vive la République, vive la France.
00:11:23Emmanuel Macron, Président de la République, en direct de l'Elysée.
00:11:29Clély Mathias nous a rejoint et on va pouvoir faire, bonsoir Clély,
00:11:33on va pouvoir faire ce que nous faisons régulièrement depuis 3-4 jours, une sorte de tour de table.
00:11:37Pour avoir votre sentiment, une sorte d'édito en direct, un éditorial en direct.
00:11:45Elisabeth Lévy, moi j'ai retenu, j'ai retenu, j'ai laissé le gouvernement gouverner et le Parlement légiférer.
00:11:53Et je me demande si ce n'est pas la phrase la plus importante, j'ai laissé.
00:11:57Oui, ça veut dire quand je fais pas tout.
00:12:00C'est pas moi, mais ce qui est vrai d'ailleurs, ce qui est objectivement vrai.
00:12:04Deux choses, c'est une petite blague, le calendrier de l'après.
00:12:09Je vais nommer un Premier Ministre, il aura tant de temps pour faire.
00:12:12Bon d'abord il n'y a pas de Premier Ministre de nommer, c'est quand même important.
00:12:15Dans quelques jours, c'est-à-dire qu'on imaginait que ce serait rapide, ça ne le sera pas.
00:12:19Et ça va être en fait très lent comme toujours.
00:12:21Et le Président inaugurera Notre-Dame et j'ai l'impression quand il a dit quelques jours, comme on est jeudi,
00:12:28quelques jours ce n'est pas donc demain et ce n'est pas après-demain.
00:12:31Quelques jours.
00:12:32Ce n'est pas avant lundi visiblement.
00:12:34Je pense.
00:12:35Il va y avoir le grand show Notre-Dame, donc là c'est trois jours de parenthèse.
00:12:39En fait je l'ai trouvé plutôt bon dans la première partie, quand il était sur la crise politique.
00:12:44Bon après tout il prend sa part quand même en revenant sur la dissolution.
00:12:49Moi il y a une chose, j'en ai assez d'eux, qui est responsable.
00:12:53On l'a dit, il est responsable mais je trouve qu'aujourd'hui il y avait encore 100 papiers qui disaient ça.
00:12:58Ça va quoi.
00:12:59Il est responsable, très bien.
00:13:00Mais avançons.
00:13:01Dans la deuxième, il aurait pu se dispenser, il aurait pu se pardonner.
00:13:05Il est quand même responsable.
00:13:06Oui mais d'accord.
00:13:07Cette rage de trouver des coupables, une fois qu'on a dit qu'il était responsable, on peut passer à autre chose.
00:13:14Pardon.
00:13:15Non mais terminé.
00:13:16Juste.
00:13:17Je termine, oui.
00:13:18J'essaye.
00:13:20J'ai remarqué que l'arc républicain avait passé le plat à l'arc de gouvernement.
00:13:25Donc l'idée c'est qu'il va essayer de faire une majorité des gens raisonnable, une sorte du MPS rénové.
00:13:31Ça vous avez parfaitement raison.
00:13:33L'arc de gouvernement c'est sans le nouveau Front Populaire et c'est sans le Rassemblement National.
00:13:40Et donc je pense qu'il n'a toujours pas compris ce qu'il fallait faire avec le Rassemblement National et qu'il va continuer.
00:13:45Par définition il ne peut pas mettre de membres du Rassemblement National dans le gouvernement.
00:13:51Il ne faut pas les ostraciser de la même façon, c'est ça que je veux dire.
00:13:54Oui, ça j'entends bien.
00:13:56Vous n'imaginez pas un ministre du Rassemblement National avec Emmanuel Macron, je ne pense pas.
00:14:00Mais il peut dire que s'il ne le censure pas c'est très bien.
00:14:04Deux choses.
00:14:05Tour de table.
00:14:06Je peux ?
00:14:07Je vous en prie.
00:14:08Deux choses rapidement.
00:14:09Le premier c'est qu'il reparle de front anti-républicain.
00:14:15Il y avait le front républicain et maintenant il y a le front anti-républicain.
00:14:20Le front républicain c'est que lorsque il fallait élire les députés macronistes, là il y avait un front républicain.
00:14:26Maintenant étrangement ce front républicain a disparu et nous avons le front anti-républicain.
00:14:30C'est-à-dire d'un côté la gauche et de l'autre côté le Rassemblement National.
00:14:35Ça c'est le premier point.
00:14:36Le deuxième point pour moi, la phrase, c'est lorsqu'il parle du mandat présidentiel et qu'il dit je l'exercerai pleinement jusqu'à son terme.
00:14:44C'est pour moi la phrase la plus importante.
00:14:46Il l'avait déjà dit ça.
00:14:47Il l'avait déjà dit.
00:14:48Il l'avait déjà dit.
00:14:49Il ne l'avait pas dit comme ça aux français.
00:14:52C'est une évidence.
00:14:53Ah bah oui c'est une évidence pour nous.
00:14:55Je vais pas dire ce soir.
00:14:56Pardonnez-moi.
00:14:57C'est une évidence pour nous.
00:14:59Il faut expliquer cette évidence en tout cas à la fois à la gauche et à la fois au Rassemblement National.
00:15:03Parce que là ce n'est pas une évidence.
00:15:04Et même à Monsieur Lyssenaar.
00:15:05Et à Monsieur Lyssenaar et à d'autres.
00:15:08En effet Hervé Morin, Élisabeth a raison.
00:15:10Et Jean-François Copé.
00:15:12Et Jean-François Copé, etc.
00:15:13Donc ce n'est pas une évidence.
00:15:15Monsieur Golnadel.
00:15:16Bah écoutez je ne suis pas du tout d'accord avec ce que vient de dire Élisabeth Lévy.
00:15:21C'est le responsable principal qui parle.
00:15:24C'est celui qui nous a mis dans la panade.
00:15:27Il ne manquerait plus que lorsqu'il s'exprime pour parler de la censure
00:15:31qui vient avant tout parce qu'il y a une majorité introuvable.
00:15:35On se permette d'oublier qu'il est le principal responsable de cette situation.
00:15:41Je ne me lasserai jamais de le dire tant qu'on restera dans cette situation.
00:15:44Moi je me lasse mais...
00:15:46Non mais Jean-Michel Williams a objectivement raison.
00:15:49C'est la conséquence de la dissolution.
00:15:52En fait ce qui se passe là c'est le résultat des élections législatives du deuxième tour.
00:15:58Il n'y a pas de majorité.
00:15:59Vous avez raison je dis juste qu'on l'a assez dit et qu'on ne peut pas dire autre chose.
00:16:02Oui mais lui dit qu'il ne veut pas être tenu pour responsable.
00:16:05L'étrange de rechercher des coupables ne nous mène pas à grand chose.
00:16:08Mais ce n'est pas une coupable c'est responsable.
00:16:10Ou des responsables pardon.
00:16:11Jean-Michel Williams.
00:16:12C'est responsable et même coupable.
00:16:14Il est coupable de la situation dans laquelle il est.
00:16:16Ou alors j'ai un problème de vocabulaire.
00:16:18Il faut le dire.
00:16:19Alors qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:16:21En fait il n'y a pas de majorité.
00:16:22Vous n'y arriverez pas.
00:16:23Il fait une allocution.
00:16:25Il parle de cela et d'ailleurs lui-même.
00:16:28Madame Lévy lui-même est pour une fois dans une posture assez humble sur la situation.
00:16:34Il constate que tout le monde le lui reproche.
00:16:36Il ne considère pas que c'est le reproche le plus invraisemblable qui soit.
00:16:42Pour le reste pardon de le dire.
00:16:45De toute façon vous savez que sans vouloir être inconvenant par rapport au chef de l'État.
00:16:49Ça fait longtemps que je n'attends rien de ce qu'il dit.
00:16:52Mais ça tombe bien parce que pour le reste il n'a rien dit.
00:16:55Il a cru devoir.
00:16:56On n'a pas de ministre.
00:16:57On n'a pas de premier ministre.
00:16:58Il a cru devoir, ce me semble, faire porter la responsabilité de la censure davantage
00:17:05sur le rassemblement national que sur l'extrême gauche.
00:17:09Ce qui n'est pas vrai.
00:17:11J'ai l'impression qu'il a mêlé les deux.
00:17:13En fait son discours c'est de dire les extrêmes se rallient.
00:17:16Et enfin et pour terminer parce que je ne veux pas être long.
00:17:20Mais c'est l'UMPS.
00:17:21C'est vraiment l'UMPS.
00:17:23C'est l'UMPS.
00:17:24C'est les gens raisonnables.
00:17:25Exactement.
00:17:26C'est l'UMPS.
00:17:27Dans le rappel qu'il fait des élections, au lendemain du succès du rassemblement national
00:17:34aux européennes, il oublie simplement le fait dont il n'est peut-être pas le premier responsable.
00:17:39Je vois davantage l'ancien premier ministre Attal sur le fait que les élections ont été
00:17:44truquées au second tour pour favoriser l'extrême gauche.
00:17:48Non vous ne pouvez pas dire truquées.
00:17:49Vous ne pouvez pas dire truquées.
00:17:51Truquées, ce n'est pas le mot qui convient.
00:17:54Alors il y a une manière, je ne sais pas comment vous le dire.
00:17:56Il y a une manière d'astuce.
00:17:57Vous voulez dire tronqué.
00:17:58Mais les gens sont, les électeurs sont des gagnants.
00:18:02Il y a une manière d'astuce, une sorte de carambouille, de désistement réciproque
00:18:08qui font que…
00:18:09C'est de la politique.
00:18:10C'est de la politique.
00:18:11Oui, alors oui c'est de la politique.
00:18:14C'est la politique aérie.
00:18:15C'est tout ce que vous voulez.
00:18:16C'est de la politique pour écarter le rassemblement national.
00:18:19Et pour avoir des sièges.
00:18:20Et pour avoir des sièges.
00:18:21Mais ce n'est pas truqué.
00:18:22Truqué, ce n'est pas ça.
00:18:23Eh bien voilà la belle ouvrage.
00:18:25Voilà le résultat madame Lévy.
00:18:27Oui mais Gilles William.
00:18:29Soyez fiers de vous.
00:18:30Gilles William.
00:18:31Les électeurs.
00:18:32Oui.
00:18:33Choisissent.
00:18:34Choisissent.
00:18:35Non mais la liberté.
00:18:36Ils peuvent faire autrement.
00:18:37Le jeu a été faussé.
00:18:38Vous ne pouvez pas le nier.
00:18:39Le jeu était faussé.
00:18:40Non il n'est pas faussé.
00:18:41Le système de comptoir était faussé.
00:18:42Il n'est pas faussé.
00:18:43C'est la question des désistements qui a toujours eu cours pour la République.
00:18:45Voilà c'est tout.
00:18:46Ensuite après on a fait les électeurs.
00:18:47C'est désisté.
00:18:48Les électeurs.
00:18:49Le tam-tam médiatique.
00:18:50Le tour de table.
00:18:51Lorsqu'ils votent un fichier.
00:18:52Oui.
00:18:53Plus le tam-tam médiatique.
00:18:54Nous terminerons par Georges Fenech.
00:18:56Tour de table.
00:18:57Analyse.
00:18:58Décryptage.
00:18:59Édito.
00:19:00Pourquoi pas de Clélie Mathiens.
00:19:01Puisqu'on rouvre avec bonheur d'ailleurs Notre-Dame de Paris samedi.
00:19:05Moi j'ai trouvé là, pour faire un parallèle, qu'Emmanuel Macron se mettait un peu comme
00:19:08une statue.
00:19:09Alors certains diront gargouille.
00:19:11Ça c'est à vous de choisir.
00:19:12Un peu en prenant de la hauteur justement.
00:19:15C'est pour ça que je dis la statue.
00:19:16C'est-à-dire qu'il a pris de la hauteur.
00:19:17Il a distribué les bons et les mauvais points.
00:19:19Il a dit j'ai laissé faire.
00:19:20Voilà la phrase que vous avez retenue.
00:19:21J'ai laissé faire.
00:19:22J'ai laissé gouverner.
00:19:23J'ai laissé les députés faire leur job aussi.
00:19:27Voilà ce qui va se passer.
00:19:29Je vous donne le mot d'emploi de ce qui va se passer dans les prochaines semaines là
00:19:33pour le budget.
00:19:34Je ne me représente pas en 2027.
00:19:36Donc vous savez que je ne suis pas animée par des ambitions personnelles mais par l'intérêt
00:19:40général de la nation etc.
00:19:42Et j'ai trouvé qu'il se mettait dans une sorte de position très en haut.
00:19:47J'observe quand même qu'il a dit l'exact contraire de Michel Barnier hier qui annonçait
00:19:50le chaos et lui a dit la continuité de l'État.
00:19:52C'est-à-dire qu'il a repris un par un tous les secteurs.
00:19:55Vous avez un premier ministre hier qui a dit la censure ce sera grave.
00:19:59La parole politique en 24 heures.
00:20:02Vous avez le premier ministre qui dit ce sera grave.
00:20:05Les policiers ne seront pas payés.
00:20:07Les agriculteurs ne seront pas payés etc.
00:20:10Vous avez 24 heures plus tard le président de la République qui dit l'exact contraire.
00:20:13Donc ce que disait M. Barnier hier pour tenter de convaincre les uns et les autres est nul
00:20:18et non avenu ce matin, ce soir par le président de la République.
00:20:22Il y aura un budget dans les délais annoncés.
00:20:24Non justement il a dit d'ici décembre là, les affaires courantes, il va y avoir une loi.
00:20:29C'est prévu exactement.
00:20:30Donc ne vous inquiétez pas ça sera fait.
00:20:32Et ensuite il y aura un nouveau budget présenté par un nouveau gouvernement et donc un nouveau premier ministre.
00:20:36Donc il a rappelé ça.
00:20:37Donc je l'ai trouvé très distant finalement des événements.
00:20:40Je n'avais pas été touchée par la grâce.
00:20:42Vous n'avez pas été touchée par la grâce.
00:20:43C'est Notre-Dame.
00:20:44C'est l'esprit de Notre-Dame.
00:20:45C'est pour ça que je vous dis que j'ai fait un parallèle avec Notre-Dame.
00:20:47Une statue de commandeur un peu.
00:20:49Carrément.
00:20:50Je ne sais pas.
00:20:51Mais de toute façon c'est bien de temps en temps de dire des choses positives sur le président Macron.
00:20:56Mais ça n'est pas positif.
00:20:57Attendez Pascal.
00:20:58Si vous dites qu'il a pris de la hauteur et qu'il est la statue du commandeur, c'est plutôt positif.
00:21:03Non justement je ne sais pas.
00:21:06Je ne sais pas si c'est si positif que ça d'être une statue du commandeur quand on est président de la République
00:21:11et qu'il y a ce qu'on voit là.
00:21:13Une crise de régime.
00:21:15Il est son job d'être la statue du président.
00:21:17Je le vaux.
00:21:18Non mais l'argument.
00:21:20Je trouve que l'argument qui est très médiocre, qui a été employé hier par M. Wauquiez notamment et M. Attal,
00:21:27de dire que le Rassemblement National mêle ses voix, comme on le dit, à la France insoumise.
00:21:34C'est simplement la Vème République qui veut ça.
00:21:36C'est la motion de censure qui veut ça.
00:21:38Ça veut pas dire qu'il va gouverner avec la France insoumise.
00:21:41Personne ne pense que Mme Marine Le Pen va travailler avec Jean-Luc Mélenchon.
00:21:45D'ailleurs les Français prennent la différence dans les sondages.
00:21:48Mais nos institutions sont ainsi.
00:21:50C'est tout.
00:21:51C'est tout.
00:21:52C'est tout.
00:21:53C'est ni plus ni moins.
00:21:56Donc c'est un argument qui ne passe pas dans l'opinion.
00:21:58Et d'ailleurs ce soir Mme Le Pen, les sondages gagnaient quelques points.
00:22:03Mais bien sûr.
00:22:04Parce que cet argument, c'est un argument de plateau de télévision.
00:22:07De dire vous avez voté avec...
00:22:09C'est vraiment...
00:22:10Ce sont des arguments de plateau de télé.
00:22:12Georges Fenech.
00:22:13Oui, Clélie a parlé de statut du commandeur.
00:22:16Moi j'ai eu le sentiment d'avoir entendu un discours de Ponce Pilate.
00:22:24Je me lave les mains.
00:22:26Vous êtes tous responsables.
00:22:28Je n'ai aucune responsabilité.
00:22:30Et il injurie de cette façon-là les électeurs.
00:22:33Il injurie les parlementaires qui ont osé voter cette motion de censure.
00:22:38Mais que je sache, la motion de censure, elle est prévue par la Constitution.
00:22:42Elle a dit solution.
00:22:43Donc il faut arrêter.
00:22:45Les chefs d'État se prennent pour Dieu le Père et injurient comme ça la représentation nationale.
00:22:51Mais là vous n'y allez pas, non ?
00:22:53Vous permettez, Elisabeth, que j'aille jusqu'au bout de mon raisonnement.
00:22:56Mais expliquez-nous.
00:22:57S'il vous plaît.
00:22:58Je pense qu'il y a un déni.
00:23:00Moi ce que je ressens, c'est un déni de réalité.
00:23:02C'est vous le commandeur.
00:23:03Un déni de réalité.
00:23:04Et en plus, il prend ses désirs pour des réalités.
00:23:08Car ce qu'il n'a pas pu faire depuis 2022, je ne vois pas comment il pourrait le faire aujourd'hui.
00:23:13Il avait déjà demandé à Mme Borne de trouver une majorité de projets dans cet hémicycle qu'elle n'a pas trouvé.
00:23:19Il l'a dissous.
00:23:20C'est une catastrophe.
00:23:22Et il est en train de nous dire, mais vous verrez.
00:23:24Je vais nommer un Premier ministre qui sera en capacité de trouver dans un arc de gouvernement une majorité je ne sais pas avec quelle tambouille.
00:23:31Et tout va repartir.
00:23:32Et bien moi je vous dis une chose.
00:23:34Je vous dis que le Président de la République, il est entre les mains de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
00:23:39Car cette alliance des contraires qui a démis ce gouvernement, démettra le prochain gouvernement dans un mois, etc.
00:23:46Jusqu'au moment où le Président de la République devra tirer la conséquence qu'il n'est plus en capacité de diriger.
00:23:53Marine Le Pen n'a pas dit ça.
00:23:55Marine Le Pen a dit l'exact contraire.
00:23:58Je ne suis pas quelqu'un qui veuille appeler à la démission.
00:24:00Vous l'avez prévu.
00:24:01Pas du tout.
00:24:02Avant la fin de l'année vous l'avez prévu.
00:24:03Factuellement, son sort, il est entre les mains des deux contraires qui pourront...
00:24:08Un ouvrant salué.
00:24:09Il n'est pas entre les mains des deux contraires.
00:24:10Regardez ce qu'il s'est passé.
00:24:11Mais non, il est dans les mains...
00:24:12Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ?
00:24:13Écoutez, il est dans les mains uniquement du Rassemblement National.
00:24:17Et de Jean-Luc Mélenchon.
00:24:18Je suis désolé de le dire.
00:24:19C'est cette alliance.
00:24:20Mais non.
00:24:21Si vous mettez...
00:24:22Elle seule, elle ne peut pas le faire tomber.
00:24:24Mais sans elle, aucune ne passe.
00:24:26Mais enfin, c'est très simple.
00:24:28En fait, c'est une équation extrêmement simple.
00:24:30Il faut un Premier ministre à droite, voire très à droite.
00:24:33Et il tient pendant trois ans.
00:24:34Avec quelle majorité ?
00:24:35Avec la majorité LR, Rassemblement National et une part de la Macronie.
00:24:39C'est le corps nu.
00:24:40Simplement le corps nu.
00:24:41Parce que vous croyez toujours en l'alliance, vous, des LR et du Rassemblement National dans l'hémicycle.
00:24:46Vous y croyez toujours.
00:24:47Je pense qu'effectivement, il n'y aura pas alliance.
00:24:50Mais il peut y avoir...
00:24:51Il y aura bienveillance.
00:24:52Je peux terminer.
00:24:53Il peut y avoir...
00:24:54C'est difficile de terminer une phrase.
00:24:57Si le RN dit...
00:24:58Par exemple, vous mettez Bruno Retailleau.
00:25:00Premier ministre.
00:25:01Croyez que Mme Le Pen va censurer Bruno Retailleau ?
00:25:04Sérieusement.
00:25:05Elle est coincée.
00:25:06Vous croyez ça ?
00:25:07Non.
00:25:08Donc l'hypothèse que je vous donne, il peut avoir des petits problèmes du côté de M. Attal.
00:25:13Pourquoi pas ?
00:25:14Des petits.
00:25:15Il peut.
00:25:17Vous croyez que M. Attal va censurer ?
00:25:19Vous croyez qu'il va censurer Bruno Retailleau ?
00:25:21Je vous pose la question.
00:25:22Je crois qu'il y a une majorité introuvable à la Chambre.
00:25:25Elle est introuvable.
00:25:26Répondez à ma question.
00:25:27Je vous dis.
00:25:28Alors, c'est quoi la question ?
00:25:29Si Bruno Retailleau est Premier ministre, vous croyez que Mme Le Pen va censurer ?
00:25:34Sur un budget, oui.
00:25:35Il pourrait arriver à un moment, si.
00:25:36Tout est possible.
00:25:37On peut imaginer en tout cas le contraire.
00:25:39Tout est possible.
00:25:40Parfois, il n'y a pas de majorité.
00:25:42Il n'y a pas de majorité.
00:25:43Mais il faut en trouver une.
00:25:44Mais Marine Le Pen n'a pas dit tout à l'heure.
00:25:47Marine Le Pen n'a pas dit tout à l'heure.
00:25:49La seule manière d'en trouver une majorité, c'est une nouvelle élection présidentielle.
00:25:51Souffrez d'abord.
00:25:52Je vais vous répondre maintenant.
00:25:53Marine Le Pen n'a pas dit tout à l'heure.
00:25:54Il n'y a pas franchement, Pascal.
00:25:55C'est la seule manière.
00:25:56Mais il n'y aura pas de présidentielle.
00:25:58Mais quand savez-vous ?
00:25:59Parce qu'il le dit.
00:26:00Mais c'est insupportable.
00:26:01Ne vous basez surtout pas sur ça.
00:26:05Je vais vous dire que je trouve que ce n'est pas une bonne chose.
00:26:08Je trouve que ce n'est pas une bonne chose.
00:26:09Et non plus, je trouve que ce n'est pas une bonne chose.
00:26:10Et je ne m'amuse pas.
00:26:11Je constate une situation catastrophique dont il y a un et unique responsable.
00:26:17Ce ne sont pas les Français qui sont responsables.
00:26:19Je suis bien d'accord avec vous.
00:26:20Mais vous écartez la solution d'émission.
00:26:23Parce qu'elle n'arrivera pas.
00:26:24Après, c'est à vous.
00:26:25Mais il peut tout arriver.
00:26:26Mais Monsieur Proulx, je vous en supplie.
00:26:28Mais vous croyez que...
00:26:30Mais attendez.
00:26:31Vous croyez que...
00:26:32Vous croyez...
00:26:33Mais vous croyez...
00:26:34Non mais attendez.
00:26:35Rien du tout.
00:26:36Vous aviez dit qu'il n'y aurait pas de censure.
00:26:38Vraiment, jamais.
00:26:39Vraiment, jamais.
00:26:40Vous croyez...
00:26:41Jamais, jamais.
00:26:42Monsieur Proulx, vous croyez que l'avenir vous appartient ?
00:26:46Vous pensez que dans deux mois ou dans trois mois,
00:26:51il ne peut pas y avoir une très importante crise sociale dans la rue ?
00:26:54Mais, mais, mais...
00:26:56On a eu les gilets jaunes par temps calme.
00:26:59Vous ne croyez pas qu'on peut avoir quelque chose comme ça dans notre période ?
00:27:03Je crois que vous faites douze illusions.
00:27:06François Hollande n'a pas pu se représenter.
00:27:08Mais vous êtes marrant.
00:27:09Je crois que le pays est comme ça au garde-à-vous.
00:27:12Non mais là, on est dans de la...
00:27:14Franchement, ça n'a pas d'intérêt en fait.
00:27:15Parce que c'est de la politique fiction.
00:27:17Vous êtes là en train d'imaginer...
00:27:18Vous ne nous posez pas la question.
00:27:20La politique fiction, vous nous expliquez tranquillement derrière votre...
00:27:24Qu'il n'y a pas de problème.
00:27:25Il n'y a pas de problème.
00:27:26On a un an, on a deux ans.
00:27:28Avec Rodailleau et le Rassemblement national, c'est le ciel bleu.
00:27:32Je ne vous dis pas ça.
00:27:34Je vous dis que vous êtes, vous, sur une politique du pire.
00:27:38En expliquant que le président de la République...
00:27:41Et je pense qu'il ne démissionnera pas.
00:27:43En revanche, vous avez d'autres solutions avant la démission.
00:27:47Bien sûr, il y a plein d'autres solutions.
00:27:49Il y en a d'autres avant la démission et qui peuvent finir.
00:27:52Je suis sûr qu'il ne vous a pas échappé qu'en janvier, Emmanuel Macron doit nommer le président du Conseil constitutionnel.
00:28:00Voilà, en janvier.
00:28:02Pourquoi c'est intéressant ?
00:28:04Parce que c'est intéressant que s'il nommait un Premier ministre et que le Premier ministre, par exemple, en mars,
00:28:10était finalement tombé de la même manière que Michel Barnier,
00:28:14il y aurait naturellement le recours, parce qu'il y a tous les éléments pour ça,
00:28:18il y aurait le recours à l'article 16.
00:28:20Et je vais même dedans, dans cet article, dans ce recours, dans ce recours...
00:28:24Non, c'est de l'analyse.
00:28:25Dans ce recours à l'article 16, c'est la différence entre nous.
00:28:28Le recours à l'article 16, il y a une chose en plus, il y a l'induction de la proportionnelle.
00:28:37Et à mon avis, je ne crois pas qu'Emmanuel Macron se gênera pour le faire.
00:28:40Est-ce qu'on peut réécouter le passage qui vous a tous marqué du Président de la République ?
00:28:47C'est Benjamin Manot qui me le propose, sur ce que vous avez appelé le front anti-républicain.
00:28:52Essayons de ne pas aller sur de la politique fiction, c'est ça que je veux vous dire.
00:28:58Vous me parlez d'une crise, il est possible que...
00:29:01Essayons d'être un peu concrets, parce qu'autrement on n'en sortira pas.
00:29:05Vous ne mesurez pas la gravité.
00:29:07Mais donc, ils avaient raison de parler du chaos, alors ?
00:29:09Il va s'effondrer demain.
00:29:11C'est pas uniquement une question de gouvernement, c'est le budget.
00:29:13C'est la confiance dans toutes nos institutions qui est en jeu.
00:29:16Mais arrêtez cette...
00:29:17Il va nommer un nouveau ministre, vous allez voir, tout va bien aller.
00:29:20Arrêtez cette...
00:29:22C'est vous qui êtes dans la fiction, pardon.
00:29:24Mais quand vous dites que le pays peut s'effondrer demain matin, excusez-moi, Georges...
00:29:28Le pays peut s'effondrer demain matin.
00:29:30Ça veut dire quoi ?
00:29:31Ça veut dire que vous pouvez avoir un raz-de-marée social dans les rues demain.
00:29:34Il peut ?
00:29:35Oui.
00:29:36D'accord.
00:29:37Tous les ingrédients sont là.
00:29:38Mais arrêtez, je ne comprends pas pourquoi vous voulez absolument...
00:29:41Vous avez dit tout à l'heure, la censure c'est dans la Constitution, la dissolution aussi.
00:29:47Moi je ne vois pas pourquoi c'est impossible.
00:29:49C'est impossible de refaire une majorité.
00:29:51Je ne comprends pas ce truc.
00:29:53On va écouter.
00:29:54Et je vais vous dire quelque chose.
00:29:55Si vraiment ce que vous dites est juste, à ce moment-là Michel Barnier est un incendiaire.
00:30:00Parce que pour une indexation de retraite, il aurait dû céder au Rassemblement National.
00:30:05Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:30:07Il n'y a pas de question de sensibilité.
00:30:08Elle l'a expliqué lors de l'interview.
00:30:10À l'arrivée c'est ça.
00:30:11La remontation des charges dans les entreprises.
00:30:12À l'arrivée c'est ça.
00:30:13Il ne faut pas caricaturer non plus.
00:30:15Écoutez, à l'arrivée, si hier soir il était arrivé M. Barnier en disant je reviens sur l'indexation retraite,
00:30:20Mme Le Pen était obligée d'accepter ça.
00:30:23Donc si vraiment la situation était aussi grave que vous le dites,
00:30:28et elle l'est globalement mais précisément il y a discussion,
00:30:31je pense que Michel Barnier a une lourde responsabilité.
00:30:34Très lourde.
00:30:35Parce qu'il aurait pu céder à Mme Le Pen pour 3 milliards.
00:30:38On n'en est plus là.
00:30:39Ajoutez bien l'optimiste.
00:30:42C'est la première fois qu'on me dit que je suis optimiste sur la situation de la France.
00:30:53On passe notre temps avec extrêmement critique sur la politique d'Emmanuel Macron,
00:31:02sur les déficits, sur ce qui s'est passé, etc.
00:31:06Simplement je pense qu'il y a une autre solution.
00:31:10Je dis la nomination par exemple de Bruno Retailleau est une possibilité.
00:31:13Celle de M. Loucorde aussi.
00:31:15En fait, avec un gouvernement un peu plus malin,
00:31:18Sans majorité, oui bien sûr.
00:31:20Majorité relative.
00:31:21Avec une majorité négative.
00:31:22Il n'y a même pas de majorité relative.
00:31:24Mais avec une majorité négative, s'il n'y a pas de majorité pour le censurer,
00:31:27c'est comme Michel Barnier.
00:31:29Enfin je ne comprends pas, pourquoi tout d'un coup on vit dans le drame ?
00:31:31Est-ce qu'on peut écouter ?
00:31:33Qu'est-ce qu'on écoute Benjamin Nau ?
00:31:35Qu'est-ce que nous écoutons ?
00:31:36Le Frontier en public, allons-y.
00:31:38Un peu de Mozart.
00:31:39J'ai laissé le Premier ministre gouverner.
00:31:45Ah, là il est convaincant.
00:31:51J'ai laissé le Premier ministre gouverner.
00:31:53Je trouve que c'est la phrase effectivement la plus intéressante.
00:31:56Et ce que vous avez dit est juste sur Ponce-Pilate.
00:31:58Ce côté, ça vous avez parfaitement raison.
00:32:00Et ça, ça m'a frappé aussi.
00:32:02C'est pas moi.
00:32:03Oui, mais c'est lui.
00:32:05Vous croyez que c'est Barnier qu'on a censuré hier, franchement ?
00:32:08Au fond de vous-même.
00:32:10Je suis pas dans la tête de Marine Le Pen.
00:32:14Je suis pas dans la tête de Marine Le Pen.
00:32:16Vous croyez ça ?
00:32:18Vous croyez pas que c'était la censure de M. Macron ?
00:32:20Non, parce que je sais que Marine Le Pen
00:32:22ne peut pas imaginer que le Président de la République démissionne.
00:32:24Alors en revanche, que Jean-Luc Mélenchon joue,
00:32:27ce que vous dites, le chaos dans la rue,
00:32:29le grand bordel et tout ça, ça vous avez raison.
00:32:31Lui il joue sur le chaos.
00:32:32Moi c'est pas mon cas.
00:32:33Je le crains.
00:32:34C'est pas pareil, je ne le souhaite pas.
00:32:36C'est toute la différence.
00:32:37Excusez-moi, ça fait quand même un certain temps
00:32:39qu'à chaque fois qu'il nous annonce un déferlement et un raz-de-marée,
00:32:42on ne voit pas ce déferlement et ce raz-de-marée.
00:32:46Mais c'est quand il les annonce pas qu'ils viennent.
00:32:48Là je parle de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:50Est-ce qu'on peut y réécouter cette fois-ci le Président de la République ?
00:32:54J'ai laissé le Premier ministre gouverner,
00:32:57le Parlement légiférer.
00:33:00Et hier donc, le gouvernement a été censuré.
00:33:03Et cela, malgré les concessions faites par Michel Barnier,
00:33:06à l'ensemble des groupes parlementaires.
00:33:09Il a été censuré, ce qui est inédit depuis 60 ans,
00:33:12parce que l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis
00:33:17dans un front anti-républicain.
00:33:20Et parce que des forces qui hier encore gouvernaient la France
00:33:23ont choisi de les aider.
00:33:26Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation.
00:33:30C'est beaucoup plus confortable.
00:33:32Mais si j'ai toujours assumé toutes mes responsabilités,
00:33:35les bonnes choses comme parfois les erreurs que j'ai pu faire,
00:33:38je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres.
00:33:42Et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience
00:33:45de faire tomber le budget et le gouvernement de la France
00:33:48à quelques jours des fêtes de Noël.
00:33:51Les députés du RN ont choisi de voter une motion de censure
00:33:55qui disait le contraire de leur programme,
00:33:58qui insultait leurs propres électeurs.
00:34:01Ce faisant, ils ont simplement choisi le désordre.
00:34:04On a envie de dire que de la même manière,
00:34:07ces députés ont voté avec la France insoumise,
00:34:10qui l'insultait lui et Emmanuel Macron.
00:34:13C'est exactement pareil.
00:34:16Et par ailleurs, ils ont beaucoup insulté tous le RN,
00:34:19ce qui est écrit dans la motion de censure.
00:34:22Oui, mais ils insultaient.
00:34:25C'est-à-dire que Gabriel Attal a demandé le front républicain
00:34:28avec des gens qui insultaient et qui demandaient la tête d'Emmanuel Macron.
00:34:31C'est difficilement audible.
00:34:34Quand il dit que le gouvernement a fait,
00:34:37on a plutôt l'impression qu'il dit
00:34:40que dès que je ne m'occupe pas de quelque chose, ça ne marche pas.
00:34:43On s'en dédouane.
00:34:46Nous sommes capables de restaurer Notre-Dame en 5 ans.
00:34:49Nous gagnons des médailles.
00:34:52Il nous a bien remonté le moral.
00:34:55Au mois de janvier, il y aura un nouveau Premier ministre
00:34:58et je serai président jusqu'à la seconde.
00:35:01C'est le monde merveilleux des bisonnours.
00:35:04Ce n'est pas ce qui se passe dans le pays.
00:35:07C'est Georges qui va être le plus critique.
00:35:10J'ai du mal à vous suivre.
00:35:13Ce n'est pas le sujet, cher Georges.
00:35:16Vous êtes sérieux ?
00:35:19Je veux bien.
00:35:22C'est quoi votre proposition ?
00:35:25Je comprends ce que disent Hervé Brun.
00:35:28Vous vous dites qu'il faut que le président démissionne.
00:35:31Pour retrouver une majorité,
00:35:34il faut un nouveau président qui incarne l'espoir.
00:35:37Emmanuel Macron n'incarne plus la vie.
00:35:40Mais ça n'arrivera pas.
00:35:43Ce n'est pas parce que vous ne voulez pas que ça arrive
00:35:46que ça n'arrivera pas.
00:35:49Vous n'êtes pas maître de votre destin
00:35:52Je pense même que c'est une erreur.
00:35:55Si chacun commence à demander à ce qu'un président parte
00:35:58avant la fin de son mandat,
00:36:01lorsque Mme Le Pen ou M. Attal...
00:36:04Tous les 6 mois,
00:36:07quand quelqu'un sera élu,
00:36:10on viendra dire qu'il faut qu'il parte.
00:36:13Il aura sa majorité.
00:36:16Le monde des bisonnours reviendra.
00:36:20Ce qui m'étonne,
00:36:23c'est de quelqu'un qui est attaché aux institutions.
00:36:26Le problème n'est pas Emmanuel Macron.
00:36:29Si le Parlement pousse Emmanuel Macron à la présidence,
00:36:32c'est fini.
00:36:35Il n'y a plus de 5e République
00:36:38et il n'y a plus de président de la République
00:36:41qu'il y ait de nos institutions.
00:36:44Je suis plutôt légitimiste.
00:36:47Moi aussi, je suis légitimiste.
00:36:50Vous pouvez être légitimiste
00:36:53et dire droit dans les yeux devant n'importe qui
00:36:56que ça ne serait pas une catastrophe nationale
00:36:59si, de son propre chef,
00:37:02le chef de l'Etat décidait de partir.
00:37:05Ça ne me paraît pas révolutionnaire comme discours.
00:37:08Compte tenu des événements assez exceptionnels
00:37:11qu'il a déclenchés, Mme Lévy.
00:37:14C'est un peu révolutionnaire comme discours.
00:37:17Je suis d'accord avec ce que vous dites,
00:37:20mais ça n'arrivera pas.
00:37:23Contrairement à mon ami Fenech,
00:37:26ça n'est pas mon pronostic.
00:37:29On est dans un monde
00:37:32où souvent les gens disent les choses telles qu'elles soient.
00:37:35Je pense qu'il n'a pas le caractère
00:37:38de partir avant la fin de son mandat.
00:37:41Il n'y a pas d'autre solution.
00:37:44Est-ce qu'on peut avoir quelques réactions ?
00:37:47Est-ce qu'on peut avoir quelques réactions ?
00:37:50Mathilde Panot, le peuple de France
00:37:53mérite définitivement mieux que Macron.
00:37:56Elle est d'accord avec vous.
00:37:59Vous êtes d'accord avec Mathilde Panot.
00:38:02Vous êtes sur la ligne de la France.
00:38:05Vous avez le droit d'ailleurs.
00:38:08Vous avez mal lu la lettre de M. Zemmour hier.
00:38:11Vous lisez mal ce que dit Mathilde Panot aujourd'hui.
00:38:14Elle n'est pas sur votre ligne.
00:38:17Je lis mal.
00:38:20Le peuple incapable de reconnaître sa responsabilité,
00:38:23de dépasser son narcissisme maladif,
00:38:26de comprendre la colère qui secoue le pays,
00:38:29Macron doit s'en aller, c'est inéluctable.
00:38:32C'est la phrase exacte que Georges a prononcée.
00:38:36Vous m'avez regardé dans les yeux devant la clientèle.
00:38:39Je ne dis pas que Macron doit s'en aller.
00:38:42Si jamais il décide de son propre chef de parfum,
00:38:45je n'en ferai pas une maladie.
00:38:48Fabien Roussel, insupportable mépris d'Emmanuel Macron
00:38:51pour les Français, la représentation nationale,
00:38:54l'intérêt général, c'est d'entendre les salariés, les retraités,
00:38:57les jeunes, les collectivités qui ont rejeté sa politique.
00:39:00J'appelle un pacte social pour répondre aux attentes du pays.
00:39:03Parce que M. Roussel n'a aucune envie
00:39:06de voir Jean-Luc Mélenchon reprendre la main.
00:39:09Chacun est dans son coordonnage.
00:39:12C'est normal.
00:39:15Le seul qui est sûr d'être content d'une élection anticipée,
00:39:18c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:39:21Chacun est dans son coordonnage.
00:39:24Quand Hervé Morin dit qu'il est pour la dissolution,
00:39:27c'est parce qu'il pense à son ami David Lysnard.
00:39:31Quand Jean-François Copé est pour qu'il parte,
00:39:34Macron, c'est parce qu'il pense à son ami Édouard Philippe.
00:39:37Ils ont tous ces arrières-pensées.
00:39:40Pourquoi vous êtes autant mépris vis-à-vis de ces personnalités politiques ?
00:39:43Ce n'est pas du mépris.
00:39:46Ces gens-là sont motivés par leurs intérêts personnels.
00:39:49C'est pas possible.
00:39:52C'est pas vrai.
00:39:55Parce qu'ils n'ont pas d'intérêt ?
00:39:59Je connais Hervé Morin.
00:40:02Je connais Jean-François Copé.
00:40:05Je sais les décisions qu'il a prises à des moments difficiles.
00:40:08Il s'est effacé l'intérêt général.
00:40:11En quoi est-ce condamnable de penser à son intérêt personnel ?
00:40:14Malheureusement, nos institutions sont faites ainsi.
00:40:17Pour ne penser qu'à la présidentielle.
00:40:20À la valeur de certains hommes.
00:40:23En politique, ça existe encore.
00:40:27La différence de nos débats, c'est que...
00:40:30Vous parlez là comme un homme politique.
00:40:33Je vous demande de parler comme un commentateur et un observateur.
00:40:36C'est ça, la différence.
00:40:39Vous parlez au nom peut-être de vos amis...
00:40:42Aucunement.
00:40:45Je ne parle au nom de personne.
00:40:48Je n'ai aucun mandat politique.
00:40:51Ce que j'attends, c'est un commentaire et une observation du monde tel qu'il est.
00:40:54Pas tel qu'il devrait être.
00:40:57Vous étiez un peu méprisant au début.
00:41:00Sur les plateaux de télévision.
00:41:03Vous avez commencé comme ça.
00:41:06Sur les plateaux de télévision.
00:41:09C'est un argument de dire...
00:41:12Il arrive que l'on n'ait pas tort sur les plateaux de télévision.
00:41:15On peut dire ça.
00:41:18Et M. Fenech a une certaine expérience politique.
00:41:21Je répète.
00:41:24Ce qui est intéressant dans nos discussions,
00:41:27c'est l'absence de militantisme.
00:41:30Et c'est l'observation, la synthèse, l'intelligence, le décryptage.
00:41:33Et l'observation.
00:41:36Si vous dites qu'il devrait faire ça, ce n'est pas un commentaire.
00:41:39C'est une volonté.
00:41:42Mais il ne le fait pas au nom d'un parti.
00:41:45Il le fait sur son propre.
00:41:48Le météorologue de la soirée.
00:41:51Jean-Luc Mélenchon.
00:41:54Mais en revanche, la parole que vous avez est d'un homme d'Etat.
00:41:57Ce n'est pas contradictoire.
00:42:00Ce que vous dites, c'est une parole d'homme d'Etat.
00:42:03Je ne suis pas sûr que ce soit une parole de commentateur.
00:42:06J'ai entendu un bavardage creux et prétentieux donner des leçons à tout le monde.
00:42:09Ça c'est une parole de commentateur.
00:42:12M. Mélenchon.
00:42:15J'ai vu que M. Retailleux avait donné aussi dans Le Figaro une interview aujourd'hui.
00:42:18Je suis prêt à continuer à terminer mon travail à Beauvau.
00:42:21Jusqu'au bout, j'ai cru que nous resterions dans un cadre rationnel.
00:42:24Qui aurait pu imaginer que le RL mène sa voix aux insoumis ?
00:42:27Je le répète, je ne suis pas sûr que cet argument porte vraiment.
00:42:30Qui aurait pu imaginer que Marine Le Pen voterait une motion de censure
00:42:33qui insulte son propre parti ?
00:42:36Ce qui est toujours intéressant, c'est quand tout le monde parle pareil.
00:42:39Et moi, ça me titille toujours.
00:42:42C'est-à-dire que les éditorialistes de Paris,
00:42:45les journalistes, les hommes politiques, tout le monde dit la même chose.
00:42:48J'ai toujours indiqué que cette dissolution était inexplicable.
00:42:51M. Retailleaux.
00:42:54Nous ne devons pas céder à la mécanique insurrectionnelle de ceux qui veulent envoyer la Vème République à l'échafaud.
00:42:57Marine Le Pen a rui les 10 années de responsabilisation
00:43:00en cédant à une mélenchonisation de son parti.
00:43:03On verra. Il se trouve que, visiblement, elle a pris quelques points ce soir dans les sondages.
00:43:06Mais ils sont marrants quand même de se préoccuper du mal bondi du RN.
00:43:09Mais ils devraient être très contents d'un coup.
00:43:12Ils sont très inquiets tout d'un coup. Ils ont tous lu la motion.
00:43:15Mais ils devraient être très contents si ça ne marche pas.
00:43:18Oui, on va vous écouter. Je n'ai pas seulement théorisé une ligne, je l'ai appliquée.
00:43:21Je savais parfaitement qu'il n'y avait pas de majorité au Parlement.
00:43:24J'ai eu deux mois pour mes essais de politique de la majorité nationale.
00:43:27Et j'ai déjà des premiers résultats. Quand je suis arrivé à Beauvau,
00:43:30je me suis promis de ne jamais m'installer dans cette espèce de torpeur qui peut produire le pouvoir.
00:43:33J'ai bousculé les conformismes et l'immobilisme.
00:43:37Mais c'est vrai que chacun a découvert Bruno Retailleau.
00:43:40Et en fait, le grand vainqueur des 90 jours qui viennent de s'écouler, c'est lui.
00:43:46Oui, c'est le seul.
00:43:48C'est lui le grand vainqueur.
00:43:50Mais pourquoi ce ne serait pas un nom crédible ?
00:43:52A juste titre.
00:43:53Pourquoi ce ne serait pas un nom crédible, Georges, alors ? Je ne comprends pas.
00:43:56Monsieur Retailleau, moi je considère que c'est un homme de bonne foi, de bonne volonté,
00:44:01de bon sens.
00:44:04Mais malheureusement, il est face à ce mur que vous ne pouvez pas détruire,
00:44:09qui est l'absence de majorité.
00:44:11Et il ne pourra pas mettre en œuvre ce qu'il souhaiterait mettre en œuvre.
00:44:15Il peut agir à la marche, sur des décrets, sur des préfets, sur des circulaires,
00:44:19mais il ne peut pas refaire une loi sur l'immigration.
00:44:21Comment voulez-vous qu'il en fasse une loi ?
00:44:23Eh bien, j'ai à vous répondre. LR, plus RN, plus…
00:44:26Rassurez-vous, ce n'est pas Jean-François Copé et Édouard Philippe qui les feront non plus.
00:44:31Ils les feront avec une majorité ?
00:44:33Je connais ces positions d'Édouard Philippe et Jean-François Copé.
00:44:38Alors, Jean-François Copé, je ne sais pas, mais Édouard Philippe n'en attendait rien sur l'immigration.
00:44:42Surtout, n'en attendait rien.
00:44:45C'est un homme qui préfère, entre le Parti communiste et le Rassemblement national,
00:44:48voter pour le Parti communiste.
00:44:50Un parti qui a tué 70 millions de personnes.
00:44:53Donc, n'en attendez surtout rien.
00:44:55Oui, je crois que je n'ai pas tort, en tout cas.
00:44:59C'est un parti qui a soutenu, bien évidemment, vous l'avez compris,
00:45:04un régime qui a tué 70 millions de personnes.
00:45:06Et il votera comme un seul homme pour le Parti communiste.
00:45:08Ça, c'est Édouard Philippe.
00:45:10Et il va, à la fête de l'humanité, se faire applaudir.
00:45:12Si c'est votre candidat, très bien.
00:45:14En même temps, ils ont rompu avec le passé, quand même.
00:45:16Pardon ?
00:45:17Oui.
00:45:18Pardon ?
00:45:19Tu ne peux pas reprocher à Fabien Roussel aujourd'hui ?
00:45:22À moi, un parti qui continue à s'appeler Parti communiste…
00:45:26Bon, je ne voulais pas lancer ce débat, pardon.
00:45:28Je m'autorise à tout lui reprocher.
00:45:31D'accord.
00:45:32Et quand je vois encore les positions de l'humanité dans certains domaines…
00:45:36D'accord, d'accord, je ne voulais pas lancer ce débat, désolé.
00:45:38Ceci est quand on a tellement… Non mais attends, Georges.
00:45:41On a un besoin, justement, par rapport à la politique légitime de M. Ratailleau.
00:45:46On a tellement besoin, déjà, d'une majorité totale.
00:45:50Puisqu'on a des contre-pouvoirs.
00:45:53Si bien même nous aurions la majorité, nous avons des contre-pouvoirs plus importants,
00:45:57je le dis toujours, que le pouvoir politique, le pouvoir médiatique, le pouvoir judiciaire,
00:46:02conseil constitutionnel, Cour européenne des droits de l'homme.
00:46:05J'en passais des meilleurs.
00:46:07Mais il n'y a pas de majorité en France.
00:46:08Il n'y a pas une majorité sociologique en France qui est d'accord sur un programme.
00:46:13Si, mais ça ne suffit pas pour changer les lois.
00:46:16Et ça ne suffit encore moins pour appliquer les lois que l'on voterait.
00:46:20Qu'a dit Jean-Luc Mélenchon ? Parce qu'il est en train de parler en ce moment.
00:46:25Je pense qu'il a dit quelque chose qui va vous plaire, Georges Fenech.
00:46:28Ce n'est pas M. Barnier qui a été censuré, c'est M. Macron qui a été censuré.
00:46:32C'est mon intime conviction aussi.
00:46:34M. Mélenchon pense la même chose que moi.
00:46:36Ah, j'aimerais pas être à votre place.
00:46:38Mais bon, oui, je pense que c'est la quatrième fois que le président de la République est censuré par le pays.
00:46:44C'est la quatrième fois et il n'en tire pas les conséquences.
00:46:46Mais il a gagné deux élections présidentielles.
00:46:49Non, mais là, c'est sûr.
00:46:52Mais, quand même.
00:46:53Mais, non, mais bien sûr.
00:46:55Ça, ce sont des faits.
00:46:56Vous avez raison.
00:46:57Et vous avez raison en plus de les mettre l'un à côté de l'autre.
00:46:59Vraiment, là, on est dans l'analyse.
00:47:01Mais simplement, le président de la République ne démissionne pas.
00:47:04Et voilà.
00:47:05Mais sur le fond, vous avez raison.
00:47:08Il n'y a aucun moyen de le démissionner.
00:47:12S'il veut squatteriser, analyser 100 personnes à Matignon et que le pays s'effondre, là, vous parlez comme le monde.
00:47:20C'est sa décision.
00:47:21Je ne pense pas que le pays...
00:47:22C'est sa décision.
00:47:23Le pays ne s'effondrera pas.
00:47:25La Ve République, l'esprit de la Ve, c'est de Gaulle.
00:47:28Nous sommes tout à fait d'accord.
00:47:29Quand tu es désavoué par le peuple, tu démissionnes.
00:47:31Bon.
00:47:32Première fois, Georges.
00:47:33Je suis d'accord avec vous.
00:47:34Il se trouve que Jacques Chirac, lorsqu'il a perdu les élections législatives, il n'est pas parti.
00:47:37Parce qu'il y avait une majorité en face.
00:47:38La cohabitation.
00:47:39Non.
00:47:40Il n'est pas parti.
00:47:41Il a été désavoué par le peuple.
00:47:42Oui.
00:47:43Il a avoué la cohabitation.
00:47:44Personne ne parle jamais depuis Charles de Gaulle.
00:47:45Non.
00:47:46Personne ne parle jamais.
00:47:47C'est la première fois que ça se produit.
00:47:48Le pape est parti.
00:47:49Il préférait bunkériser.
00:47:50Pardon, il manque...
00:47:51Vous avez dit quoi ?
00:47:52Le pape ?
00:47:53Benoît XVI a renoncé.
00:47:54Oui, mais...
00:47:55C'est vrai ?
00:47:56Ça nous avait beaucoup étonnés.
00:47:57Le pape est parti.
00:47:58Il y en a un qui est parti, oui.
00:47:59Oui, mais le pauvre pape, Benoît XVI, là où il est...
00:48:04J'avais été très étonné.
00:48:07Je pense que le pape, le Père, Benoît, avait moins de narcissisme que M. Macron.
00:48:18Et je pense que M. Macron préférait être bunkérisé plutôt que de partir avant terme
00:48:23et avouer son terrible échec.
00:48:25Et la dernière seconde.
00:48:26Il nous a dit la dernière seconde.
00:48:28Il l'a dit.
00:48:29Plusieurs fois.
00:48:32Bon.
00:48:33Est-ce qu'on peut parler ?
00:48:35Clélie, est-ce qu'on peut parler des...
00:48:37Je vais juste rajouter quelque chose pour soutenir un petit peu Georges.
00:48:40Non, vas-y.
00:48:41Non, mais ça, c'est...
00:48:42Xavier Pascal, j'ai besoin de renfort.
00:48:44Non, mais je...
00:48:45Non, mais...
00:48:46Et Joseph aussi l'a dit.
00:48:47C'est-à-dire que je pense que oui, il y a eu derrière la censure de Michel Barnier,
00:48:50c'est Emmanuel Macron qui a été censuré.
00:48:52Et je pense aussi que Marine Le Pen et son parti auraient de toute façon censuré.
00:48:56Parce que quand elle a dit, voilà, vous avez le choix.
00:48:59Vous cédez sur les déremboursements ou sur l'indexation des retraites.
00:49:02Finalement, il a cédé sur le déremboursement des médicaments.
00:49:04Et ensuite, elle a fait, ah oui, mais c'est...
00:49:06Et aussi, en fait, sur les retraites.
00:49:08Donc, il aurait aussi cédé sur l'indexation des retraites.
00:49:11Elle aurait dit, ah oui, mais il y a aussi...
00:49:13Donc, la liste, elle pouvait être longue.
00:49:14Donc, je pense que derrière, la décision était déjà prête.
00:49:17Et ça risque d'être la même chose la prochaine fois.
00:49:19Oui, effectivement.
00:49:20En tout cas, c'est la quadrature du cercle de retrouver...
00:49:22Non, mais j'entends bien.
00:49:23Je vous assure, j'entends ce que vous dites.
00:49:25On n'est pas une majorité dans ce problème.
00:49:27D'abord, on peut imaginer...
00:49:29Parce que le 15 juillet, il y a de nouvelles élections législatives.
00:49:33On peut imaginer.
00:49:35Donc, on peut imaginer que les Français ont tiré les leçons de cette période-là
00:49:40et que la majorité, qu'une majorité, existe à l'Assemblée nationale.
00:49:46On peut l'imaginer.
00:49:47C'est pas possible.
00:49:48Pourquoi c'est pas possible ?
00:49:49Tant que...
00:49:50Vous savez, vous, qui n'aura pas...
00:49:51Vous connaissez le résultat des futures élections législatives.
00:49:54Je suis pas une pitié.
00:49:55Vous m'avez traité de pitié l'autre jour.
00:49:56Je ne suis pas une pitié, Pascal.
00:49:58C'est plutôt une...
00:49:59C'est pas une insulte en même temps.
00:50:00Non, j'aimerais bien être une pitié.
00:50:02Vous avez une politique qu'on appelait le macronisme.
00:50:05Je vous parle au passé.
00:50:06Qui était la politique du en même temps qui s'est effondrée.
00:50:09Et donc, si vous avez un tripartisme aujourd'hui,
00:50:12une tripolarisation de la vie politique,
00:50:15c'est parce qu'il y a toujours ce parti qui est au moins fantôme aujourd'hui
00:50:19qui est le macronisme.
00:50:20Le jour où le macronisme s'effondre, vous retrouvez le bipartisme,
00:50:23c'est-à-dire la gauche et la droite.
00:50:25Une vraie démocratie.
00:50:26Et là, vous retrouvez effectivement...
00:50:28Et que devient l'URN dans votre affaire ?
00:50:29Et l'URN, qu'est-ce qu'il fait ?
00:50:30L'URN, peut-être qu'il gagnera les élections.
00:50:32Non, mais vous dites bipartiste.
00:50:33Bipartiste, ça veut dire deux parties.
00:50:35Oui, ça m'a pas échappé.
00:50:36Droite, gauche.
00:50:37Mais c'est quoi ?
00:50:38Le jour où M. Macron s'en va, il n'y a plus de macroniste.
00:50:41Je pense, oui.
00:50:42Et Edouard Philippe, vous le mettez où, alors ?
00:50:43Je pense qu'il n'y aura plus de macronisme.
00:50:45Oui, mais il est où, Edouard Philippe ?
00:50:46Je ne sais pas, posez-lui la question.
00:50:48Mais le RN, vous le mettez à droite.
00:50:50Il n'y a déjà plus.
00:50:51Il n'y a plus de macronisme.
00:50:52Et le RN, vous le mettez à droite ?
00:50:54Je le mets à droite, bien sûr.
00:50:55Ce n'est pas quoi, le National ?
00:50:57Ce n'est pas ce qu'elle dit.
00:50:58Ce n'est pas ce qu'elle dit.
00:50:59Ils appellent un réseau.
00:51:00Ce n'est pas ce qu'elle dit, elle l'a répété ce matin.
00:51:01Bon, alors le RN est à gauche, ok.
00:51:02Non.
00:51:03Non, ce n'est pas du tout ce qu'elle dit.
00:51:04On va faire croire à l'opinion publique que le RN est à gauche.
00:51:06Non, ce n'est pas ce qu'elle dit.
00:51:07Mais si le RN est à droite, il faut que l'ALR s'allie avec lui dans ces cas-là.
00:51:11Votre logique dans ces cas-là, il faut faire l'union des droites.
00:51:14Il y a encore du chemin.
00:51:15Il y a encore du chemin.
00:51:16Non, mais si le RN est à droite, pourquoi vous n'alliez pas ?
00:51:19Pourquoi l'ALR ?
00:51:20C'est un autre sujet, ça.
00:51:21Ah oui.
00:51:22J'ai du mal à vous suivre sur l'équation politique.
00:51:25Depuis 30 ans, c'est bien le sujet.
00:51:27Depuis 30 ans.
00:51:28Bon.
00:51:29Le futur Premier ministre.
00:51:31Est-ce qu'on peut, Clély, imaginer ?
00:51:33Puisque, visiblement, Monsieur Lecornu était en pointe.
00:51:36Mais Gabriel Attal a dit non.
00:51:39Il y a des doutes dans son propre camp.
00:51:41C'est plutôt Gabriel Attal qui ne veut pas voir Monsieur Lecornu,
00:51:44parce que Monsieur Lecornu est trop proche du chef de l'État.
00:51:49Et ça l'ennuie, parce que Gabriel Attal, lui, veut s'éloigner du chef de l'État.
00:51:54Apparemment, ce serait ça qui se joue.
00:52:00Après, derrière, est-ce qu'il y avait des petits calculs et d'autres intentions ?
00:52:05Ils se haïssent.
00:52:06Parlons clair.
00:52:07Ils se haïssent.
00:52:08Qu'il Lecornu Attal ?
00:52:09Non.
00:52:10Entre le chef de l'État et son ancien Premier ministre, ils se haïssent.
00:52:15Mais c'est un élément important, parce qu'on parle…
00:52:17Juste une seconde.
00:52:18On parle de…
00:52:19Il y a trois blocs.
00:52:20Il y a trois blocs.
00:52:21Mais ce n'est pas simplement le fait qu'il y ait trois blocs.
00:52:24Il y a quand même le patron du député macroniste.
00:52:28D'ailleurs, ce groupe EPR, je parle sur le canton de Clély,
00:52:31est lui-même extrêmement divisé.
00:52:33Quand on fait des mécanos, on oublie qu'il y a 30% à droite et 70% à gauche
00:52:41dans le groupe des députés macronistes, EPR.
00:52:46Donc déjà, ça complique quand même la situation.
00:52:49Mais il y a en effet cet antagonisme qui est extrêmement fort
00:52:53entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
00:52:56C'est ce que je pose.
00:52:58La question que je pose vraiment au premier degré, de manière naïve,
00:53:02compte tenu justement d'une sorte de dissolution interne du groupe des macronistes.
00:53:08D'ailleurs, je plains ces gens-là quand ils vont se représenter à nouveau aux élections.
00:53:12Ça ne sera pas une marque…
00:53:13Ça sera une marque un peu déceptive.
00:53:15Que vaut, mais premier degré, que vaut aujourd'hui l'appui ou l'opposition d'un M. Attal
00:53:22à, par exemple, à M. Lecornu ?
00:53:24On n'en sait rien.
00:53:25Je ne sais pas.
00:53:26Mais il y a un groupe de députés.
00:53:27Oui, mais est-ce qu'il a encore une certaine influence sur certains ?
00:53:31Vous n'en savez rien.
00:53:32Je ne sais pas.
00:53:33Je pose la question.
00:53:34Pardon, juste comme information, je parle aussi encore une fois sur le contrarié.
00:53:38Il y a bientôt le congrès.
00:53:39Oui.
00:53:40Il y a bientôt leur congrès.
00:53:41Il est le seul candidat.
00:53:42Il est le seul candidat.
00:53:43D'accord.
00:53:44Alors qu'Emmanuel Macron voulait susciter la candidature…
00:53:46Bon, Mme Le Pen était tout à l'heure chez Christine Kelly.
00:53:49On peut peut-être écouter ce qu'elle disait sur cette journée particulière hier.
00:53:53Il y a eu une interrogation.
00:53:54Est-ce qu'elle a marqué des points ou pas ?
00:53:56Est-ce qu'elle a gagné son bras de fer ou pas ?
00:53:57L'avenir le dira.
00:53:58Elle a gagné, c'est d'ailleurs son bras de fer, pour le meilleur ou pour le pire.
00:54:01Là aussi, il y a des interrogations.
00:54:03En tout cas, elle parle à Bloomberg.
00:54:04Ça se passe bien.
00:54:05C'est un élément important.
00:54:06Je suis d'accord avec vous.
00:54:08Moi, je suis frappé que les analystes sont divergentes.
00:54:11Certains disent qu'elle a perdu la présidentielle parce qu'elle a effrayé une partie de son électorat.
00:54:16J'ai entendu ça.
00:54:17Et puis d'autres…
00:54:18M. Regnier a dit ça.
00:54:19Comment ?
00:54:20M. Regnier.
00:54:21Oui, voilà.
00:54:22Dominique Regnier a dit ça.
00:54:23C'est intéressant de l'écouter.
00:54:25Elle a imposé son rapport de force.
00:54:26Les choses ne seront plus jamais pareilles désormais.
00:54:29On l'apprendra au sérieux, si j'ose dire.
00:54:33Les gens se méfieront d'elle.
00:54:35Elle ne bluffe pas.
00:54:36Et elle a imposé son rapport.
00:54:37Mais tout dépend, en fait.
00:54:38On verra laquelle des deux branches de cette alternative en fonction des événements.
00:54:43Si finalement…
00:54:44C'est vrai, je ne pense pas qu'il y aura un premier…
00:54:48Supposez qu'à la fin, ça donne beaucoup plus de pouvoir à LFI dans le jeu politique.
00:54:52Les gens vont lui reprocher.
00:54:53Donc, c'est compliqué de dire maintenant.
00:54:55Mais en réalité, vu qu'aujourd'hui, ce n'est pas le chaos, en fait,
00:54:59que les taux ne sont pas montés en flèche aujourd'hui, vous avez peut-être…
00:55:07Je vous propose d'écouter Mme Le Pen.
00:55:09Depuis la première fois de son histoire, le RNN a posé un acte politique.
00:55:15C'est la première fois.
00:55:16C'est peut-être pas la première fois.
00:55:18Ah si, c'est la première fois.
00:55:19Je ne parle pas du fait de se présenter à une élection.
00:55:21C'est la première fois qu'il pose un acte politique.
00:55:23Pardonnez-moi.
00:55:24Un acte politique où il compte.
00:55:26C'est la première fois qu'il définit le jeu en tous les cas.
00:55:28Je vous propose d'écouter ce que dit Mme Le Pen sur l'axe central, sur le bloc central.
00:55:37Nous avons fait une alliance avec Eric Ciotti.
00:55:40Elle fonctionne d'ailleurs extrêmement bien.
00:55:42C'est une alliance respectueuse.
00:55:44On travaille très bien ensemble.
00:55:46Et on avance.
00:55:48Et c'est une très bonne chose.
00:55:50Mais avec qui d'autre ?
00:55:52Vous avez entendu M. Wauquiez hier ?
00:55:54Vous l'avez vu.
00:55:55Vous avez vu la haine dans son regard, dans ses mots.
00:55:58Moi, je ne suis pas là pour réunir la droite.
00:56:01Je suis là pour réunir les Français.
00:56:05Les Français pour sauver leur pays qui est leur patrimoine.
00:56:09Et qui est, je crois, la structuration de leur bonheur futur.
00:56:14Elle n'a pas tout à fait tort.
00:56:15C'est-à-dire qu'il y a quand même des passerelles
00:56:17entre le Rassemblement National et les Républicains.
00:56:20Vous le disiez tout à l'heure, même à l'aide gauche,
00:56:24quand on vous a dit à l'aide droite.
00:56:26Non mais sur le plan régalien, évidemment.
00:56:28Là où elle n'a pas tort, c'est que,
00:56:32c'est vrai aussi pour Xavier Bertrand,
00:56:34de taper comme le fait la droite, les LR,
00:56:38sur le Rassemblement National depuis des années,
00:56:40ça n'a pas beaucoup de sens.
00:56:42Ça n'a pas beaucoup de sens.
00:56:44Parce que les électorats, d'abord, ne suivent pas, sans doute, les LR.
00:56:48C'est peut-être pour ça que Mme Pécresse a fait moins de 3% la dernière fois.
00:56:51Et évidemment, il y a des passerelles.
00:56:53Donc tant qu'il peut très bien exister, avec des différences,
00:56:57une sorte de programme commun de la droite,
00:56:59comme il y a eu un programme commun de la gauche.
00:57:00Il ne s'agit pas d'être d'accord sur tout.
00:57:02Mais il s'agit d'avoir une alliance pour essayer de gagner.
00:57:05Et ça, les Républicains, manifestement,
00:57:07n'ont pas cette maturité-là aujourd'hui.
00:57:09Éric Ciotti, là, puisqu'il est passé de l'autre côté.
00:57:11Bruno Retailleau, il ne doit pas être loin, à mon avis.
00:57:13Mais tout le monde n'est pas sur cette ligne-là,
00:57:15chez les Républicains.
00:57:16Et surtout pas Édouard Philippe et Jean-François Copé,
00:57:20qui sont sur des lignes différentes.
00:57:21Les émeaux qu'il a tentés, qu'il n'a pas réussi.
00:57:23Non, mais ce n'est pas ça.
00:57:24C'est qu'on peut ne pas être d'accord avec eux,
00:57:27mais passer son temps à dire qu'on n'a rien de commun.
00:57:29Alors que c'est évident qu'il y a des choses en commun.
00:57:31C'est terrible.
00:57:32Il faut arrêter de faire la morale.
00:57:34C'est ce qu'a fait Laurent Vervaulx hier.
00:57:36Il faut arrêter de faire la morale.
00:57:37C'est ce qu'il a fait.
00:57:38Quand il dit ressaisissez-vous, tu as envie de lui dire
00:57:40mais pour qui vous vous prenez ?
00:57:42Et que vient faire le président de la République
00:57:44en parlant de l'extrême droite, etc.
00:57:46Mais on n'a pas approuvé le président de la République.
00:57:50Il avait censé Mme Banque lui dire d'arrêter ce genre de choses.
00:57:52Moi je regardais ça hier.
00:57:53J'entendais Laurent Wauquiez dire à Mme Le Pen
00:57:55ressaisissez-vous.
00:57:56D'abord je trouvais que c'était,
00:57:57et puis effectivement ce qu'elle a dit tout à l'heure,
00:57:59un peu misogyne quand même.
00:58:00Tu as envie de dire...
00:58:01C'est un excellent passage.
00:58:04Je trouvais ça très étonnant pour tout vous dire.
00:58:07Et malaisant, comme disent les...
00:58:09Misogyne, franchement non.
00:58:11Pas cet argument.
00:58:12Donc on ne peut pas dire ressaisissez-vous à une femme, en gros.
00:58:16Je trouvais que ce n'était pas le plus délicat.
00:58:18On va le dire comme ça.
00:58:19Bon.
00:58:21Nous avons terminé, je pense.
00:58:23Qu'est-ce qui se passe ?
00:58:24Nous avons terminé.
00:58:25Il reste 40 secondes.
00:58:26M. Pasquet est là.
00:58:27Donc il va pouvoir prendre notre place.
00:58:29À Jérémy Guilleux, que je remercie pour la réalisation.
00:58:33Comment ?
00:58:34J'allais parler mais plus jamais.
00:58:35Pardon ?
00:58:36J'allais parler là.
00:58:37Ah bah dites quelque chose.
00:58:39Non mais vous rigolez.
00:58:40Je maintiens.
00:58:41Vous voyez, je continue de maintenir.
00:58:45Bien sûr que je ne prendrai pas du tout le vocabulaire de M. Wauquiez.
00:58:49Je maintiens néanmoins que de manière tactique.
00:58:53Ce n'est pas du tout, je ne pense pas comme l'excellent M. Renier,
00:58:55qu'elle a perdu les élections.
00:58:57Je maintiens que je ne suis pas sûr que sur le plan tactique,
00:59:00elle ait fait une bonne affaire en termes d'image
00:59:03de refuser la main tendue par M. Barnier.
00:59:07Ça aurait évité par exemple à M. le Président de la République
00:59:12de renvoyer dos à dos l'extrême gauche et l'extrême droite.
00:59:16Et vous dites vous-même que personne ne l'écoute et que personne ne le croit.
00:59:19Vous dites vous-même que cette parole est dévaluée.
00:59:22Pardon M. Prot.
00:59:23Il n'y a pas que sur les plateaux de télévision qu'on considère encore
00:59:27que le Rassemblement National c'est l'extrême droite.
00:59:30Elle avait peut-être une balle de match au filet pour accepter la main tendue
00:59:35et être considérée, être adoubée à tout jamais.
00:59:38Donc c'est une simple différence tactique.
00:59:41D'ailleurs dans l'intérêt bien compris de ce parti que je ne déteste pas,
00:59:45je ne suis pas persuadé.
00:59:47Mais vous avez peut-être raison.
00:59:49Je n'exclus pas d'avoir raison.
00:59:53Manifestement quand même les sondages…
00:59:57Écoutez, arrêtez avec les sondages.
01:00:00On reparlera des sondages dans un mois.
01:00:02On va attendre quelques jours pour savoir qui a raison.
01:00:04Vraiment révélateur ce sont les marchés quand même.
01:00:06Les marchés par exemple.
01:00:07Alors si les marchés…
01:00:09Ce sont les marchés, c'est bien connu que ce sont les marchés
01:00:12qui vont voter aux élections législatives et présidentielles.
01:00:16Là, c'est un peu de mauvaise foi.
01:00:19Comme si on dit juste que c'est un signe que le chaos qu'on craignait…
01:00:23Ça n'est pas du tout en termes de chaos.
01:00:25Je parle en termes d'image.
01:00:27Je ne parle pas du tout en termes de chaos.
01:00:28Je ne parle pas de chaos par rapport à ce qu'elle a voté.
01:00:30Rien à voir.
01:00:31Julien, parce qu'il y a dans une seconde…
01:00:33Merci, c'était jeudi.
01:00:34Demain, ce sera notre camarade…
01:00:37Vendredi.
01:00:38Eliott Deval.
01:00:39Non, ce sera vendredi.
01:00:41Eliott Deval, j'appelle Sylvain.
01:00:43Comment vous l'appelez ?
01:00:44Vraiment, c'est jeudi.
01:00:46Eliott Deval.
01:00:47Eliott Deval qui sera là, comme tout le week-end.
01:00:50Jérémy Guyot était à la réalisation.
01:00:51Philippe était à la vision.
01:00:52Guillaume Marceau était au son.
01:00:53Merci à Benjamin Nau et à Louis Vauvre.
01:00:55Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:00:57Je remercie Kelly, parce que vous êtes venue.
01:01:00Je crois que c'est la première fois que vous venez nous voir le soir.
01:01:02Ça serait bien que vous veniez régulièrement, au nom du service politique.
01:01:06Merci grandement de votre présence.
01:01:08Et puis, Julien Pascal, qu'est-ce que je vois ?
01:01:10Il est assis, Julien.
01:01:11Qu'est-ce que je dis, Julien ?
01:01:12On écoute le président Macron et c'est Julien Pascal qui prend la place.
01:01:18Bonne soirée.
01:01:21Nous sommes là pour dire aux dirigeants, vous ne pouvez plus continuer dans cette voie.
01:01:26Il faut une rupture avec les 50 dernières années.
01:01:30Michel Barnier était attendu qu'en mettant cette rupture,
01:01:34il arrive en nous présentant un budget socialiste.
01:01:37En gros, un budget socialiste.
01:01:39Je suis désolé, mais on a beau prendre ça dans tous les sens,
01:01:42si M. Cazeneuve avait été nommé Premier ministre,
01:01:45et s'il avait présenté un budget tel que celui qui a été présenté par M. Barnier,
01:01:50la droite aurait été en PLS, en train de hurler au retour de l'Union soviétique.
01:01:55J'ai laissé le Premier ministre gouverner, le Parlement légiférer,
01:02:00et hier donc, le gouvernement a été censuré.
01:02:03Et cela, malgré les concessions faites par Michel Barnier à l'ensemble des groupes parlementaires.
01:02:09Il a été censuré, ce qui est inédit depuis 60 ans,
01:02:12parce que l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis dans un front anti-républicain,
01:02:20et parce que des forces qui, hier encore, gouvernaient la France ont choisi de les aider.
01:02:26Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation.
01:02:30C'est beaucoup plus confortable.
01:02:32Mais si j'ai toujours assumé toutes mes responsabilités,
01:02:35les bonnes choses comme parfois les erreurs que j'ai pu faire,
01:02:39je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres.
01:02:42Nous avons devant nous 30 mois.
01:02:4530 mois jusqu'au terme du mandat que vous m'avez confié.
01:02:4830 mois pour que le gouvernement puisse agir.
01:02:52Agir pour faire de la France un pays plus fort et plus juste.
01:02:56Innover, produire, investir dans les transitions technologiques et environnementales,
01:03:02instruire nos enfants et nos jeunes, prévenir et soigner, protéger.
01:03:06Au moment où les guerres en Europe et au Moyen-Orient nous déstabilisent,
01:03:09continuer de préparer nos armées, mais aussi toute la société.
01:03:13Et agir pour la paix.
01:03:15Avoir une France plus forte dans une Europe plus forte, plus indépendante.
01:03:19Et prête peut-être à de nouveaux conflits et à résister à toutes les pressions.
01:03:25Oui, les 30 mois que nous avons devant nous doivent être 30 mois d'action utile pour le pays.
01:03:32– Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver en ce jeudi soir 100% politique
01:03:37parce qu'évidemment tout est politique.
01:03:39On va très largement débriefer cette séquence des dernières heures
01:03:43et bien évidemment cette allocution présidentielle.
01:03:45Et Cléli Mathias, toujours présente du service politique de CNews.
01:03:48Rob, bonsoir. Cher Cléli, rebonsoir aux téléspectateurs et bonsoir entre vous et moi.
01:03:52Alexandre Devecchio, merci d'être présent.
01:03:54Journaliste Le Figaro, merci à Sabrina Medjéber de nous accompagner ce soir.
01:03:58Essayiste, sociologue. Pierre Lelouch, ancien ministre.
01:04:01Merci beaucoup d'être là, tout comme Constance Legrippe
01:04:04que je remercie de nous honorer de sa présence.
01:04:06Député Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
01:04:09La France va-t-elle s'enfoncer durablement dans la crise politique ?
01:04:13Le président face aux Français, 24 heures après la censure du gouvernement Barnier.
01:04:17Emmanuel Macron, qui pêle-mêle a exclu une démission,
01:04:20assure qu'il exercera son mandat pleinement jusqu'à son terme.
01:04:23Il nommera dans les prochains jours un gouvernement d'intérêt général.
01:04:27Le gouvernement qui sera chargé d'abord d'élaborer un budget pour 2025.
01:04:31Le chef de l'État qui assure également que les services publics
01:04:33continueront à fonctionner malgré l'instabilité politique.
01:04:37On va longuement débriefer tout cela, mais d'abord un premier extrait
01:04:41à commenter sur sa lecture de la situation des derniers jours
01:04:45et ce péché originel que chacun lui reproche,
01:04:49que d'aucuns lui reprochent depuis deux, trois mois maintenant.
01:04:52Cette dissolution qui, selon lui, n'a pas été comprise par les Français.
01:04:57Le 9 juin dernier, je me suis adressé à vous
01:04:59pour annoncer la dissolution de l'Assemblée nationale.
01:05:02Cette décision était à mes yeux en effet inéluctable.
01:05:05D'abord, car le vote aux élections européennes avait donné
01:05:08une large avance au Rassemblement national
01:05:10et placé les extrêmes en tête.
01:05:12Ensuite, car de nombreux responsables politiques
01:05:14annonçaient déjà la censure pour cet automne.
01:05:17Cependant, je dois bien le reconnaître,
01:05:19cette décision n'a pas été comprise.
01:05:21Beaucoup me l'ont reproché et je sais,
01:05:23beaucoup continuent de me le reprocher.
01:05:25C'est un fait et c'est ma responsabilité.
01:05:28Tour de table sur la prestation du chef de l'État.
01:05:31Pierre Lelouch, je vois le sourire aux lèvres. Pourquoi ?
01:05:33Est-ce que vous étiez à l'auteur de cette séquence politique historique,
01:05:36Emmanuel Macron, ce soir ou pas ?
01:05:38J'ai trouvé que c'était incroyablement cool.
01:05:42Cool ?
01:05:44Ça n'a rien passé.
01:05:46J'ai cru comprendre que certains dans son propre camp,
01:05:49en tout cas du gouvernement sortant,
01:05:51annonçaient le chaos immédiat dans toute la France
01:05:54à partir d'aujourd'hui ou demain.
01:05:56Et là, le Président nous a rassurés, il nous va bien.
01:05:59Il y aura une loi de finances, puis après un autre budget.
01:06:02Il n'y a zéro problème.
01:06:04Il y a deux trucs à retenir.
01:06:05Ce n'est pas ma faute et tout va bien.
01:06:07Voilà.
01:06:08Et puis en plus, naturellement, ce n'est pas moi.
01:06:11D'abord, c'est le peuple qui a mal voté aux Européennes.
01:06:14Puis après, ils ont mal voté à nouveau au moment de la dissolution.
01:06:17Et puis après, c'est ces parlementaires qui ne se mettent pas d'accord.
01:06:21Pauvre Barnier, il a fait ce qu'il a pu.
01:06:23Et puis voilà, merci Barnier.
01:06:25C'est un non-événement.
01:06:27Donc, on continue comme avant.
01:06:29Et ceux qui m'interrogent sur la suite des opérations,
01:06:31moi, je suis là, tranquille, on va faire 30 mois.
01:06:34J'ai le cap, voilà les sujets.
01:06:36Tout y est passé, la défense, la santé, les investissements.
01:06:39Il ne s'est rien passé.
01:06:41– J'ai l'impression que c'est une allocution pour faire parler
01:06:43les éditorialistes parisiens.
01:06:45– Qui croit qu'il y a un problème ?
01:06:47Il y a une crise horrible ? Où est la crise horrible ?
01:06:49Il n'y a même pas une crise parlementaire.
01:06:50Il suffit que les parlementaires se mettent d'accord,
01:06:52il n'y a aucun problème.
01:06:53Voilà.
01:06:54La France en a vu d'autres.
01:06:56Moi, je suis au-dessus de tout ça, au-dessus de la mêlée.
01:06:59Je suis président de la République.
01:07:01Les institutions tiennent.
01:07:03Un peu de patience.
01:07:04Moi, je suis exactement comme lui.
01:07:06Je suis absolument zen.
01:07:08Et je suis rassuré parce qu'il ne se passe rien.
01:07:10Donc tout va bien.
01:07:11Aucun problème.
01:07:12– Lecture un poil ironique, voire cynique de Pierre Lelouch.
01:07:16– Cynique, non.
01:07:17– Ironique, allez, je vais garder ironique.
01:07:19– Je ne suis pas cynique avec l'état de mon pays
01:07:21qui est à l'inverse de ce qui vient d'être décrit,
01:07:24avec un petit peu d'acide.
01:07:26Mais c'est ce que j'ai entendu et ce que les Français ont entendu.
01:07:28– Alors, on va évidemment continuer ce tour de table.
01:07:30Je voudrais qu'on entende ce deuxième extrait
01:07:32qui donne encore plus, je trouve, le ton de cette allocution générale.
01:07:35Où donc là, il décrit la censure d'hier.
01:07:38Il parle de cette alliance des contraires NFP-RL.
01:07:41Il parle d'un front anti-républicain et fuit donc toute responsabilité.
01:07:46Écoutez, c'est peut-être l'extrait, je pense, le plus important de cette soirée.
01:07:50– J'ai laissé le Premier ministre gouverner, le Parlement légiférer.
01:07:56Et hier donc, le gouvernement a été censuré.
01:07:59Et cela, malgré les concessions faites par Michel Barnier
01:08:03à l'ensemble des groupes parlementaires.
01:08:05Il a été censuré, ce qui est inédit depuis 60 ans,
01:08:09parce que l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unis
01:08:13dans un front anti-républicain.
01:08:16Et parce que des forces qui, hier encore, gouvernaient la France
01:08:19ont choisi de les aider.
01:08:22Je sais bien que certains sont tentés de me rendre responsable de cette situation.
01:08:26C'est beaucoup plus confortable.
01:08:28Mais si j'ai toujours assumé toutes mes responsabilités,
01:08:32les bonnes choses comme parfois les erreurs que j'ai pu faire,
01:08:35je n'assumerai jamais l'irresponsabilité des autres.
01:08:38Et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience
01:08:41de faire tomber le budget et le gouvernement de la France
01:08:44à quelques jours des fêtes de Noël.
01:08:47Les députés du Rassemblement national ont choisi de voter une motion de censure
01:08:51qui disait le contraire de leur programme,
01:08:54qui insultait leurs propres électeurs.
01:08:57Ce faisant, ils ont simplement choisi le désordre.
01:09:00Pourquoi ces députés ont-ils agi ainsi ?
01:09:02Ils ne pensent pas à vous, à vos vies, à vos difficultés,
01:09:05à vos fins de mois, à vos projets, soyons honnêtes.
01:09:08Ils ne pensent qu'à une seule chose, à l'élection présidentielle.
01:09:12Pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter.
01:09:16Et cela avec le cynisme, si c'est nécessaire,
01:09:20et un certain sens du chaos.
01:09:23Un certain sens du chaos, c'est la faute des Français, des parlementaires,
01:09:28mais absolument pas du président de la République.
01:09:31Il y a quelque chose qui me choque.
01:09:34J'en ai marre d'abord de cette rhétorique du chaos.
01:09:37On entend ça avec le Covid, avec les gilets jaunes, ça continue.
01:09:42La démocratie, ce n'est pas moi ou le chaos,
01:09:45c'est projet contre projet, vision du monde contre vision du monde.
01:09:48La deuxième chose qui me choque, c'est de parler de fonds antirépublicains.
01:09:51Je suis désolé, je suis un adversaire de LFI,
01:09:54mais les électeurs de LFI ont voté pour des représentants
01:09:58qui ont un vote, qui ont une voix légitime,
01:10:01et je pense qu'on ne peut pas exclure de la démocratie comme ça,
01:10:04non seulement le RN et LFI, mais leurs électeurs.
01:10:08En fait, le problème politique aujourd'hui,
01:10:11c'est qu'on veut éjecter de la vie démocratique 50% des électeurs.
01:10:16Je ne crois pas que c'est comme ça qu'on va réparer les fractures du pays.
01:10:21Le président de la République parle de fonds antirépublicains,
01:10:24et moi je trouve, depuis très longtemps déjà,
01:10:27ce n'est pas nouveau qu'Emmanuel Macron est anti-démocrate en réalité.
01:10:31Pour lui, le champ de la démocratie se réduit au centre droit et au centre gauche,
01:10:35et aujourd'hui, si vous êtes contre le budget de Michel Barnier,
01:10:38vous pouvez être pour, vous pouvez être contre,
01:10:40mais si vous êtes contre, vous vous êtes exclu du champ de la république.
01:10:43Vous êtes antirépublicain.
01:10:44C'est ridicule.
01:10:45C'est un budget.
01:10:46Les parlementaires se sont prononcés.
01:10:48Les parlementaires RN ont été envoyés par leurs électeurs
01:10:52pour représenter une certaine vision du monde.
01:10:54Ils se sont exprimés comme ils ont parfaitement le droit de le faire,
01:10:57de même que LFI.
01:10:58D'ailleurs, j'ai beau détester la forme de LFI,
01:11:01ils peuvent être antirépublicains par leur communautarisme,
01:11:04par un certain nombre de choses,
01:11:05mais pas parce qu'ils votent un budget avec lequel ils sont en désaccord.
01:11:08Ils sont là pour ça.
01:11:09Ça s'appelle le Parlement, ça s'appelle la démocratie.
01:11:11Constance Legrippe, qu'est-ce que vous répondez déjà à Pierre Lelouch et Alexandre Devecchio
01:11:16et à cette petite musique qu'on a entendue pendant ce quart d'heure environ d'allocution,
01:11:22« Si la France va mal, c'est la faute de tout le monde sauf la mienne ».
01:11:25Alors, ce n'est pas exactement ce qu'a dit le chef de l'État.
01:11:27Un petit peu quand même.
01:11:28J'apprécie l'ironie de Pierre Lelouch que je connais bien
01:11:31et qui ne s'est pas démenti ce soir non plus.
01:11:34Je crois que le président public a clairement joué le jeu institutionnel
01:11:40et assumé le rôle institutionnel qui est le sien dans les institutions de la Sacrée République.
01:11:44Vous trouvez qu'il a été à la hauteur de l'événement ce soir ?
01:11:47Il a été à la hauteur du rôle que lui consacre la Constitution,
01:11:52chef de l'État, chef des armées, garant du bon fonctionnement des institutions.
01:11:55Il a cherché à rassurer, il a cherché à poser les jalons pour un très proche avenir.
01:12:01Moi j'ai surtout l'impression qu'il a cherché à se dédouaner plus qu'à rassurer.
01:12:04Écoutez, je ne crois pas qu'il a clairement de lui-même remis le sujet de la dissolution du 9 juin.
01:12:13Il ne dit pas « j'aurais pas dû dissoudre », il dit « je n'ai pas été compris ».
01:12:16Donc ce n'est pas ma faute, c'est la faute des Français qui sont dévots et qui ne comprennent rien.
01:12:20Il a dit « j'assume la responsabilité de la dissolution ».
01:12:23Vous ne trouverez pas un seul député du socle commun, du bloc central, on appelle ça comme on veut,
01:12:28et je l'ai dit maintes et maintes fois moi-même,
01:12:31qui a apprécié la dissolution, qui a compris la dissolution,
01:12:35et qui a trouvé que la dissolution de l'ONU était un truc génial.
01:12:38Donc là je veux bien redire pour la 37e fois à peu près que non seulement nous n'avons pas compris la dissolution,
01:12:44et nous sommes très très nombreux à avoir eu la franchise de lire, y compris sur les plateaux de télé,
01:12:48mais qu'en plus nous avons estimé que ça n'était pas la meilleure des choses à faire un soir d'élection européenne.
01:12:55Mais une fois qu'on a dit ça, ça remonte à il y a quelques mois maintenant.
01:12:58Ce qui m'intéresse c'est de savoir ce qui va se passer dans les jours et les semaines à venir.
01:13:03Et vous en savez plus ce soir ?
01:13:04Oui parce que le Président de la République a clairement, c'était ce à quoi nous nous préparions,
01:13:08mais comme il y avait plusieurs options sur la table, on pouvait encore tergiverser.
01:13:14Le chef de l'État a clairement dit que le choix qui va être fait, c'est le choix que prévoit,
01:13:18pardon c'est un peu technique mais c'est intéressant, l'article 45 de la loi organique relative aux lois de finances,
01:13:23la loi spéciale pour autoriser le gouvernement à lever l'impôt et à procéder à l'emprunt.
01:13:30Donc ça c'est une voie très précise, que de manière assez méthodique je dirais, très précise,
01:13:35de manière à rassurer sur le bon fonctionnement de l'État, le bon fonctionnement de la République,
01:13:40le Président de la République a indiqué ce soir.
01:13:42C'est quand même très intéressant parce qu'on nous a expliqué quand même pendant...
01:13:45Allez-y Clémy, il reprendra, Sabrina Medjberg.
01:13:48On nous a expliqué pendant des semaines que c'était impossible que...
01:13:53Les infos des classes populaires allaient exploser.
01:13:55Si, vous avez menti pendant des semaines et parfois été relayé par les médias.
01:13:59On a toujours parlé en commun.
01:14:01Vous nous avez dit qu'il n'y aura pas de budget, c'est le chaos.
01:14:03Non mais la loi spéciale ce n'est pas un budget, la loi fiscale spéciale...
01:14:06Il l'a dit lui-même.
01:14:07La prolongation de...
01:14:09Si c'est un recours possible, ça ne sert à rien de crier au chaos,
01:14:12s'il y a des recours possibles qui font que ce pays continue d'avancer normalement.
01:14:15J'espère que sur les événements de CNews vous avez méthodiquement...
01:14:18Moi je vais vous dire, après avoir entendu...
01:14:20Après vous avoir entendu avec vos amis du Sancleux commun à 20h31 hier,
01:14:25moi je tenais les murs parce que j'avais peur que tout s'effondre en fait.
01:14:28Là vous pratiquez l'ironie.
01:14:30Ah bah oui, parce que pendant une semaine vous avez annoncé le chaos, la tempête, le cyclone.
01:14:36Et donc vraiment, moi j'ai tenu la table, je me suis dit tout va s'effondrer.
01:14:39Et en fait rien ne s'effondre et on nous annonce une loi spéciale.
01:14:42Si vous voulez entendre une voix modérée qui essaye de dire de manière un peu précise
01:14:47en honnête femme que je suis, les choses telles qu'elles sont au suivant de la commission de finance...
01:14:51Mais ce n'est évidemment...
01:14:52Je vous aurais...
01:14:53Dans cette remarque, ce n'est pas individuellement que je m'adresse à vous.
01:14:55Le article 45 de la loi organique relative aux lois de finance
01:14:58dit qu'il y avait plusieurs options sur la table et que le fait qu'on dégaine
01:15:01cette loi fiscale spéciale pour la première fois depuis des décennies
01:15:04est un risque intéressant qui va prolonger, vous le savez,
01:15:07les grands choix fiscaux et budgétaires de la loi de finance actuelle.
01:15:11Mais madame, ce n'est pas la peine d'en sortir la loi spéciale.
01:15:13Elle était de toute façon prévue et annoncée.
01:15:16Ce n'est quand même pas une nouveauté.
01:15:17La question...
01:15:18Non, non, elle était prévue et annoncée, mais on nous a dit que non.
01:15:20Juste, s'il vous plaît, juste un mot.
01:15:23Je voudrais que Clémy Mathias et Samuel Namedjaber disent un mot aussi.
01:15:25La question que vous vous êtes posée, c'est qu'est-ce qu'il a annoncé ce soir ?
01:15:27Vous dites qu'il a annoncé quelque chose de très important, c'était la loi spéciale.
01:15:30Mais la loi spéciale, elle était prévue.