L'Heure des Pros 2 (Émission du 05/10/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Le gouvernement, vous le savez, pourrait prélever de 1 à 3 milliards d'euros dans
00:04 les excédents du régime des retraites complémentaires du privé à Gircarco.
00:08 Bonsoir à tous.
00:09 Gilles-William Gollnadel, Geoffroy Lejeune, Georges Fenech, Philippe Guybert.
00:11 C'est la deuxième fois qu'on parle de ce thème.
00:16 Pourquoi ? Parce que ce soir, et ça va être intéressant, Madame Le Pen a écrit une tribune
00:21 dans une lettre ouverte.
00:22 La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale appelle l'ensemble des oppositions
00:26 à s'unir pour bloquer le gouvernement dans sa volonté de prélever 1 milliard à 3 milliards
00:31 d'euros dans les excédents du régime des retraites complémentaires de la Gircarco.
00:35 Elle demande donc que toutes les oppositions s'allient à l'Assemblée nationale.
00:41 Malgré les promesses faites lors de la réforme des retraites, dit-elle, imposée d'autorité
00:46 aux Français, le gouvernement est aujourd'hui incapable d'assurer l'équilibre de notre
00:48 système de retraite.
00:49 C'est vrai.
00:50 C'est vrai.
00:51 Le gouvernement entend combler son erreur en prélevant 1 à 3 milliards d'euros dans
00:55 les excédents du régime des retraites complémentaires.
00:58 C'est vrai.
00:59 C'est vrai.
01:00 J'ai dit l'autre jour, on a écouté la…
01:02 Un DOP.
01:03 Un CAS.
01:04 Un cas.
01:05 Un braquage.
01:06 C'est un braquage.
01:07 Pourquoi vous dites ça ?
01:08 Mais parce que c'est…
01:09 Le gouvernement vient chercher notre argent.
01:10 C'est notre argent, les retraites.
01:12 Mais c'est l'argent du privé.
01:15 C'est nos économies.
01:16 L'argent du privé.
01:17 Ah bah alors c'est quoi ?
01:18 C'est l'argent des régimes de retraite.
01:20 Alors, je fais une parenthèse parce que je dis tout aux téléspectateurs.
01:23 Il faut tout dire aux téléspectateurs.
01:25 On devait commencer l'émission avec Michel Sardou.
01:27 Et puis on n'arrivait pas à le joindre.
01:29 Il est là.
01:30 Donc quand Michel Sardou est en direct, on arrête tout.
01:34 Ça c'est la base.
01:35 Ça c'est la base, on arrête toutes les émissions.
01:37 Le gouvernement s'en sort bien.
01:38 Le gouvernement s'en sort bien.
01:39 Michel Sardou, bonsoir.
01:40 Comment vas-tu Pascal ?
01:41 Bah écoutez, ça va très bien.
01:44 Et puis on est très heureux de vous avoir évidemment en direct parce qu'on voulait
01:47 avoir un petit débrief de ces deux premières soirées qui ont été magnifiques.
01:51 L'une à Rouen, l'autre à Caen.
01:53 Comment ça s'est passé ?
01:54 Ah écoute, le public est extraordinaire.
01:58 Extraordinaire.
01:59 Ils m'ont accueilli d'une façon sympa, formidable, joyeuse.
02:07 Tu vois, content de leur voir et moi content de leur voir bien sûr.
02:11 Mais je ne m'attendais pas à un accueil pareil.
02:14 Ils sont vraiment très gentils, vraiment.
02:17 Est-ce que vous-même vous avez pris un plaisir particulier ou peut-être une émotion particulière,
02:24 notamment lorsque vous êtes revenu le premier soir à Caen, les premières minutes et que
02:28 vous avez retrouvé ce public ?
02:29 Ah oui, oui, oui.
02:31 Oui, ça fait… Tu sais, revoir d'un seul coup les grandes salles, les grosses visites
02:39 ou les gros machins, je ne sais pas quoi.
02:41 C'est très impressionnant parce que tu vois un mur de visages devant, de gens assis
02:49 ou debout.
02:50 Et c'est vraiment très émouvant.
02:53 Et je te dis, leur accueil était chaleureux.
02:56 Je n'avais pas l'impression d'avoir arrêté, si tu veux.
03:00 Tu vois, ils me recevaient comme si je voulais arriver.
03:03 Ça m'a touché beaucoup.
03:05 Est-ce que vous avez eu peur un peu, le trac peut-être, pour retrouver comme ça vos marques
03:13 sur la scène ?
03:14 Le trac, je ne sais pas mieux.
03:18 Je n'avais pas le trac.
03:20 Je vais te faire un aveu qui est ridicule.
03:23 J'avais terriblement mal aux pieds.
03:25 J'avais les godasses qui faisaient un mal de chien.
03:30 Je disais, je ne vais pas finir le tour de chambre.
03:33 Je vais faire que je vais m'asseoir.
03:34 Je ne peux pas chanter ainsi quand même.
03:36 Et voilà, c'était mon seul problème.
03:39 Vraiment, tout le reste, c'était formidable.
03:41 On était avec Pierre Millon ce matin.
03:43 La voix est parfaite, évidemment.
03:45 Vous n'avez pas mal travaillé.
03:46 La voix, ça va.
03:47 La voix, ça va.
03:48 Et vraiment, moi, tous ceux qui vous ont vus, moi, je vous ai écoutés, vous trouvent
03:52 particulièrement en forme, avec une voix parfaite, bien placée.
03:56 Et puis un spectacle, vous l'aviez dit d'ailleurs, vous aviez dit, je vais mettre le paquet.
03:59 Et c'est vrai que le paquet, vous le mettez avec une mise en scène quand même, qui est
04:03 tout à fait étonnante.
04:05 Oui, c'est étonnant et j'espère que ça leur plaît.
04:08 Mais je crois que ça leur plaît.
04:10 Parce que je ne l'ai pas fait trop pour pas non plus que ça devienne Barnum, tu vois.
04:16 Mais j'ai fait 3, 4 effets dedans qui n'ont jamais vu.
04:23 C'est un truc… je suis incapable de t'expliquer ce que c'est.
04:28 D'ailleurs, c'est une technicité tellement poussée que je suis incapable, même quand
04:33 ils me racontent, je ne comprends rien à ce qu'ils me disent.
04:35 Mais c'est formidable.
04:37 – Écoutez, merci Michel.
04:39 Anne-Marie est contente ?
04:41 – Elle était dans la salle, elle est partie tout à l'heure.
04:44 Elle est rentrée à Paris et elle était contente.
04:48 Elle s'est occupée de tout, elle a regardé tout, le costume, les godasses, le machin,
04:55 tout, tout, tout, voilà.
04:57 – Bon, et ce week-end, vous êtes visiblement à Angers et vous êtes au Mans également.
05:01 – Je suis au Mans demain, à Angers après-demain.
05:04 Non, j'ai un jour de repos, après j'ai Angers et après j'ai la Belgique.
05:10 – Écoutez, je pense que ça va être une tournée triomphale parce que vous le savez,
05:16 vous êtes dans le cœur des Français, ils sont tellement heureux de vous revoir sur scène,
05:21 et nous les premiers.
05:22 – Ça m'a vraiment touché, tu vois.
05:25 Tu ne t'attends pas à ça.
05:28 Tu te dis, bon, ils reviennent, ils vont voir, machin, mais l'accueil est formidable.
05:34 Faudrait que tu viennes voir, tu vas voir.
05:37 – Et comment ? En tout cas, ça vous avait manqué, manifestement.
05:43 – Mais en tout cas, je suis content d'être là et content de…
05:46 – Donc il n'y aura plus d'adieux maintenant, maintenant c'est terminé,
05:49 il n'y a plus le coup des adieux, on ne dit pas c'est la dernière,
05:51 parce qu'en fait vous ne pouvez pas vivre sans le public, c'est ça la vérité ?
05:54 – Ouais, c'est un peu raison, oui, c'est vrai.
05:58 – Bon, merci Michel, vraiment, merci et toute notre affection
06:02 et toute notre estime, notre admiration, bien sûr aussi,
06:06 et toute notre affection, surtout ce soir.
06:08 Merci Michel Tsardou.
06:09 – Avec toute ton équipe là.
06:11 – Vous les connaissez tous, parce que je crois que vous êtes plutôt
06:14 un fidèle téléspectateur.
06:16 – Ça, salue-les de ma part, parce que je les aime beaucoup
06:19 et ils font quelques fois beaucoup rire, vraiment.
06:22 – Ce n'est pas forcément le but.
06:25 – Ils ont des réflexions qui me plaisent.
06:27 – Oui, alors ça, je pouvais le deviner.
06:30 Maître Gognadel est là, il y a Georges Fenech.
06:33 – Je suis content qu'il soit revenu, il n'était pas là depuis longtemps.
06:35 – Ça me fait plaisir.
06:37 En plus, il est allé à Rouen, sans doute pour me rendre hommage,
06:40 parce qu'il savait que j'étais rouennais.
06:42 Il n'y a que cette explication.
06:43 – Il y a Geoffroy Lejeune, et j'imagine que vous êtes abonné
06:46 au journal du dimanche, cher Michel.
06:48 – Oui, oui.
06:49 – Et puis il y a notre ami Philippe Guibert qui est là également.
06:52 – Très bien, je vous salue tous et…
06:55 – Nous aussi.
06:56 – … une émission formidable.
06:57 – Nous aussi.
06:58 – Eh bien écoutez, merci, vraiment merci beaucoup Michel Tsardou.
07:01 Et puisqu'on parle de Tsardou, on était ce matin avec Pierre Billon,
07:04 qui était sur scène avec lui.
07:06 Donc on peut réécouter ce que nous disait Pierre Billon,
07:09 qui chante deux duos avec lui.
07:11 Et puis après on retournera sur l'actualité à Gircarco.
07:14 Mais c'était dommage de ne pas écouter Pierre Billon.
07:16 – Hier, c'était absolument exceptionnel.
07:19 J'ai revu un Michel brillant,
07:23 à la fois prenant son public,
07:27 emmenant complètement son équipe avec lui.
07:30 C'était vraiment très émouvant, voilà.
07:32 Une folie, à tel point qu'à un moment, moi je suis assez émotif,
07:36 je suis genre quand même émotif, chacun son truc.
07:39 Et à un moment, je vois Michel de plus en plus prendre de pouvoir,
07:45 de possession, parler avec le public, accrocher le public.
07:49 Mais vraiment, je me dis, qu'est-ce qu'il a comme talent cet enfoiré ?
07:52 Alors je le connais, je le connais depuis tellement longtemps,
07:54 mais chaque fois il m'étonne.
07:55 Donc de nouveau, voilà.
07:57 – Et regardez cette image de Rouen, le premier.
08:03 – Vous étiez dans le public.
08:05 – Rouen c'était le premier, et Caen c'était le deuxième.
08:07 C'est un extrait de Chanteur de jazz où on voit que la voix est parfaite.
08:10 [Musique]
08:13 [Chanteur de jazz]
08:38 – J'envie les gens du Mans, j'envie les gens de Rangers
08:43 qui vont pouvoir voir Michel Sardou, la voix exceptionnelle.
08:46 – La voix est incroyable.
08:47 – C'est la plus belle voix de la chanson française.
08:49 – Ça fait combien de temps qu'il n'était pas monté dans le sein ?
08:51 – Cinq ans, quatre ans, la dernière danse.
08:52 Mais c'est la plus belle voix de la chanson française, cinq ans.
08:55 Il n'y a pas de note bleue chez Sardou.
08:57 Dans les années 70, c'est la plus belle voix de toute la chanson française.
09:01 – C'est le dernier des grands.
09:02 – C'est le dernier.
09:03 – Oui, oui, de toute façon, il n'y en avait pas non plus 50.
09:08 Au niveau de Sardou, il n'y en a pas 50 non plus.
09:10 Il y a Johnny et lui, tout au sommet.
09:14 – C'est du tronc.
09:15 – Mais ce n'est pas la même chose.
09:17 Du tronc, ce n'est pas la même chose.
09:20 Sardou, c'est autre chose.
09:22 – C'est le dernier.
09:23 – Voilà, au niveau de Sardou, il est tout seul.
09:25 – Il y aurait même jusqu'à lui pardonner d'avoir fait cette chanson de droite,
09:28 "Les lacs du Camdenet-Marat".
09:30 – D'extrême droite.
09:31 – D'extrême droite.
09:32 – D'extrême droite.
09:33 – On peut lui pardonner.
09:34 – Il est hyper émouvant quand même, son rapport au public.
09:36 – Mais c'est vrai que la vie peut paraître un peu fade
09:42 lorsque tu es privé de ce public qui chante tes chansons,
09:48 t'arrêtes sur scène et que les gens te disent "je t'aime, je comprends".
09:52 En fait, c'est des vies quand même particulières.
09:54 – Bien sûr, il y a plus qu'à poser la question de savoir pourquoi il n'aimait pas Paris.
09:58 – Oui, mais je ne voulais pas l'ennuyer.
10:01 – Je vais vous dire, il y a une grande interview dans ma...
10:07 Je vais vous dire, je n'ai pas envie de l'ennuyer avec ces questions.
10:10 Mais en plus, nous, on a un rapport particulier avec Sardou,
10:15 parce qu'on a grandi avec lui, c'était une cône absolue.
10:19 Et puis là, on se retrouve en train de l'interroger.
10:21 Donc si vous voulez...
10:23 – Petit garçon.
10:25 – Petit garçon, je ne sais pas, mais en tout cas, c'est vrai que tu n'as pas envie de l'ennuyer.
10:29 Bon, on revient avec Arjigir Karkho, parce que la retraite,
10:32 lui, il n'est pas vraiment concerné par la retraite, Michel Sardou.
10:35 Mais ça va être intéressant, est-ce que Marine Le Pen, elle peut réussir son coup ?
10:39 Est-ce qu'elle peut, par exemple, comment dire, rassembler tout à...
10:46 – Personne, personne.
10:47 – Oui, je ne pense pas.
10:48 – À l'Assemblée nationale ?
10:49 – Ils ne la suivront pas, on sait bien.
10:51 – Mais vous pensez que la France insoumise va voter...
10:54 Parce que la CGT est sur la ligne de Marine Le Pen, sur Arjigir Karkho.
10:58 – Oui, mais la posture politicienne...
11:00 – Les patrons et les syndicats, les patrons et les syndicats,
11:03 tout le monde est d'accord.
11:05 Et dans les syndicats, ça va de Sophie Binet, CGT, jusqu'au syndicat, tout le monde est d'accord.
11:11 – C'est les syndicats qui le traitent de la même manière.
11:13 – Eh bien, si vous avez LFI qui vote, si vous avez RN qui vote,
11:18 si vous avez vos amis LR...
11:21 – Ça dépend des républiques.
11:22 – Comme toujours, mais je vous connais, vous, les LR.
11:24 – Qui ?
11:25 – Mais vous !
11:26 – Non mais attendez.
11:27 – Non mais attendez, attendez, parce que je vous connais.
11:29 – LR, ils ont changé de censure.
11:30 – Ils ont changé de doctrine sur le sujet, là, récemment.
11:32 – Là, ils ont changé, mais les gens qui amènent, associeront ces voix au RN.
11:36 Et là, ce n'est pas une motion de censure, c'est un vote sur...
11:39 – C'est un vote.
11:40 – C'est un vote.
11:41 – Alors, ils vont voter quoi ?
11:43 – Oui, mais ça va passer.
11:44 – Ils déposeront peut-être eux-mêmes leur texte, j'en sais rien, mais...
11:47 – En tout cas, ça s'appelle un CAS, vous avez dit un hold-up, ça s'appelle un CAS.
11:51 – Pour moi, c'est un hold-up, oui.
11:52 – Ça s'appelle un CAS, c'est l'argent du privé, l'argent de nos cotisations du privé.
11:57 Attendez, je termine.
11:58 C'est un impôt supplémentaire qui est piqué sur nos caisses,
12:02 parce que tu pourrais, par exemple, augmenter les petites retraites.
12:05 – Oui, je vais y venir, parce que...
12:06 – Mais pourquoi tu piques 1 à 3 milliards au nom de quoi ?
12:09 – Pour équilibrer les régimes, les différents gouvernements.
12:13 – Personne n'a fait ça, à l'époque.
12:15 – Je ne suis pas en train de vous dire que c'est formidable, je ne vous dis pas ça.
12:18 – Ça s'appelle un CAS.
12:19 – Je vous dis que plusieurs gouvernements ont fait.
12:21 – Qui l'a fait ?
12:22 – Vous l'avez ajouté ?
12:23 – Non, jamais.
12:24 – À peu près.
12:25 – À Girecarco, mais personne n'est allé sur Agircarco.
12:27 – Mais c'est un truc paritaire, enfin, ne dites pas...
12:30 – Ils avaient voulu faire la même chose avec la retraite des avocats.
12:33 – Bien sûr.
12:34 – La même tentative de hold-up.
12:35 Non, je ne voudrais encore une fois pas plaider pour le gouvernement,
12:39 mais nécessité fait loi, c'est le cas de le dire, ils sont à la rue dessus.
12:44 – Ils sont en faillite.
12:45 – Tout à fait juste.
12:46 – Je ne suis pas, je ne veux pas vociférer contre le Rassemblement national,
12:51 ce n'est pas mon habitude, mais je ne sache pas que le Rassemblement national
12:55 ait beaucoup hurlé contre le quoi qu'il en coûte.
12:58 – Non.
12:59 – C'est le quoi qu'il en coûte, c'est le quoi qu'il en coûte
13:02 qu'a mis la France dans la panade, et c'est pour ça qu'ils sont maintenant à la rue.
13:07 – Je suis content de vous l'entendre dire, mes camarades.
13:09 Et pourquoi en fait le quoi qu'il en coûte ?
13:11 Parce que le quoi qu'il en coûte n'est qu'une conséquence d'une décision
13:14 qui avait été mauvaise de fermer la France.
13:16 La vérité c'est qu'il fallait juste confiner les gens qui étaient fragiles, point.
13:20 – Avec un petit.
13:22 – Trois ans après on peut le dire.
13:24 – Mais pas trois ans après, parce que je le disais au moment,
13:27 attendez, je veux dire, arrêtez.
13:30 – Je l'ai dit sous les crachats.
13:33 – Sous les crachats, c'est ça.
13:34 – Oui, moi je le dis depuis le départ.
13:36 – Il y avait un petit détail ici.
13:37 – Philippe Guibert.
13:38 – Il parle de temps.
13:39 – Oui mais c'est normal, je suis minoritaire, il faut que je parle tout le temps.
13:43 Non, sur les retraites, on peut quand même ajouter,
13:45 il y a pas mal d'articles qui viennent dans le Figaro cet après-midi,
13:48 dans les échos, qui disent l'augmentation des pensions de retraite,
13:51 vous parliez des petites retraites,
13:52 là les pensions de retraite elles sont indexées sur l'inflation, + 5,3%.
13:57 Vous savez combien ça coûte à notre budget, à nous tous ?
14:00 15 milliards d'euros, c'est-à-dire le montant de la réforme des retraites.
14:04 Donc je comprends que vous contestiez ce que fait en train de faire
14:07 le gouvernement sur Agir Carco, mais on est dans un pays
14:10 où on a privilégié le pouvoir d'achat des retraités
14:13 au détriment de celui des actifs, et je trouve que c'est un sujet qui…
14:17 – Je salue, parce que c'est pas bien quand vous dites des choses qui ne sont pas justes.
14:22 Geoffroy Roux de Bézieux, il n'est pas n'importe qui,
14:26 il me confirme, je confirme que ça n'a jamais été fait, c'est une première.
14:29 T'allais piquer dans Agir Carco, ne dites pas que ça a été fait.
14:32 – Dans Agir Carco peut-être, mais…
14:34 – Oui, mais on parle d'Agir Carco, que le gouvernement joue des transferts
14:38 entre les régimes de retraite, c'est pas un régime de retraite,
14:41 bon sang de bois, enfin !
14:43 – C'est de l'argent privé.
14:45 – C'est de l'argent privé paritaire, enfin vous êtes…
14:48 Mais vous avez une culture…
14:50 – Ça fait partie du régime des retraites.
14:52 – Philippe, vous avez une culture, vous avez travaillé dans le public,
14:58 vous avez une culture de venir piquer l'argent du privé qui est…
15:02 – Dites pas ça ! – Je le dis parce que je le pense.
15:04 – Dites pas ça ! – Bah si !
15:06 – Vous avez cette culture, vous avez cette culture des petits hommes gris,
15:10 c'est pas vous de dire "Allez, on leur pique de la dune, on leur pique de la dune".
15:14 – Vous ne voulez pas voir, vous dépensez toujours,
15:16 vous ne savez jamais comment financer.
15:18 – Alors si je peux me permettre, c'était… – Dernier mot là-dessus.
15:20 – Oui, le Quoiqu'il en coûte, c'était pas seulement le Covid, etc.,
15:25 c'était aussi un petit peu avant les présidentielles.
15:29 – Sur l'inflation, ça coûte très cher.
15:33 – Affaire à suivre. – Mais c'est un scandale.
15:35 – C'est un scandale, vraiment c'est un scandale.
15:37 – Ça ne pète pas pas.
15:39 – Et puis la morgue, la morgue de ces gens-là, vous paierez, vous paierez, vous paierez.
15:46 – Mais il faut bien en trouver de l'argent, c'est ça la réaltrice de réalité.
15:50 – Mais moi je vais vous en trouver de l'argent.
15:52 – Mais pas dans la morgue. – Moi je vais vous en trouver rapidement.
15:54 – Sinon ça sera les impôts. – On va faire des économies.
15:56 – Non mais on va faire des économies. – Mais alors les 14 ou 15 milliards…
15:59 – Le SI qui ne sert à rien, déjà je le supprime.
16:01 – Mais je m'en fiche, je supprime tout ce qui ne sert à rien,
16:06 le Conseil économique et social, je le supprime, ça ne sert à rien.
16:09 – Ah oui, ça c'est bien. – À rien.
16:11 – Et alors les 14 ou 15 milliards de pension de retraite qu'on paie en plus,
16:13 ça c'est une année là, ça vous… ?
16:15 – Je vais supprimer plein de choses, la double, comment dire,
16:19 la double fonction territoriale, etc., je supprime.
16:22 – Quelques-uns, quelques-uns. – Vous supprimez des gadgets.
16:24 – Moi j'enlèverais bien quelques… – Vous supprimez des gadgets.
16:27 – Moi j'enlèverais bien quelques subventions aux associations immigrationnelles.
16:31 – Exactement. – Il y a un peu d'argent à trouver sur le côté.
16:34 – Eh bien donnez-moi le budget.
16:36 – Là on parle de milliards et de centaines de milliards.
16:38 – La ME, je supprime. – Vous parlez de à peine de dizaines de milliards.
16:42 – La ME, je supprime. – Le nombre de fonctionnaires,
16:43 plus qu'en Allemagne, un million de plus, pourquoi ?
16:45 – Je supprime. – On cotise 30% de plus pour les retraites qu'en Allemagne.
16:48 – La Coupe du monde, 2030, ça c'est formidable, la Coupe du monde sur trois continents.
16:52 Je trouve que, alors ça Gianni Anfantino, vous ne vouliez pas traiter de ce sujet là,
16:56 mais il est formidable. – Je refuse.
16:58 – Pour célébrer le centenaire du mondial de la FIFA, la FIFA annonce une formule inédite
17:02 pour la Coupe du monde 2030, jouée sur trois continents, l'Europe, l'Afrique et l'Amérique du Sud.
17:06 Ce qui va être pratique, voilà, le bilan écologique, boum, complètement.
17:10 Les supporters, les avions, les équipes, les bidules, bon.
17:14 Donc c'est drôle parce qu'en fait ils font ce qu'ils veulent.
17:16 Mais c'est vrai que dans le sport, ils avaient donné, je crois,
17:19 les Jeux olympiques d'hiver à la République saoudite.
17:22 Donc on peut s'attendre à quand même…
17:25 – Là le bilan carbone, on s'en fout, le bilan écologique, on s'en moque un peu.
17:28 Et c'est moi qui parle de ça.
17:30 Donc cette candidature a été portée par le Maroc, l'Espagne et le Portugal.
17:32 Il y aura l'Argentine, le Paraguay, le Uruguay qui accueilleront le match d'ouverture
17:35 et les matchs de célébration du centenaire.
17:37 Bon, essentiellement, ça sera quand même en Espagne, au Portugal et au Maroc,
17:40 d'après ce que j'ai compris, mais il y aura donc des matchs sur trois continents.
17:45 Bon, je sais que le football, vous savez à peine que le ballon est rond.
17:48 – Mais non, mais c'est formidable pour le Maroc.
17:51 – C'est formidable pour le Maroc ? C'est très bon pour la Coupe du Monde.
17:54 – Et bien pour le Maroc, non ? – C'est formidable pour le Maroc.
17:56 – Moi, je suis content pour le Maroc. – Oui, moi aussi.
17:58 – Formidable pour le Maroc, c'est un des premiers pays africains.
18:01 – Oui, c'est une négation.
18:03 – C'est un des premiers pays africains à recevoir la Coupe du Monde.
18:06 – Je pense que vous avez raison. C'est le premier pays africain.
18:09 Vous avez parfaitement raison. – C'est un beau symbole.
18:12 – Vous avez raison, ce pays mérite… – Ça pourrait être qu'au Maroc ?
18:15 – Ça pourrait être qu'au Maroc.
18:18 – Moi, j'étais au Maroc au moment où on a pris l'attribution de la Coupe du Monde au Qatar.
18:21 Et déjà, c'était une fête pour eux qu'un pays arabe ait la Coupe du Monde.
18:24 Mais c'est quand même une négation de l'identité de la Coupe du Monde,
18:28 ce côté trois continents, etc.
18:29 Ce qui est un des aspects hyper sympathiques des compétitions internationales dans un pays,
18:34 c'est justement qu'elles prennent une coloration à cause du pays d'accueil.
18:37 Il y a une ambiance particulière.
18:38 Moi, j'ai interviewé Michel Platini cet été.
18:40 Il raconte pas du tout de la même manière l'Argentine ou l'Espagne.
18:44 Les pays, c'était très, très différent.
18:46 Le pays haute donne une identité à la Coupe du Monde.
18:49 Et là, on est en train de faire un événement worldwide qui, à mon avis, ne va ressembler à rien.
18:53 Ça va ressembler aux compétitions typiques des champions, etc.
18:56 – Alors là, ils vont se justifier en disant l'Afrique du Sud versus la Coupe du Monde.
19:02 – Exact.
19:03 – Vous oubliez l'Afrique du Sud.
19:05 Heureusement qu'il y a des gens qui nous écoutent, heureusement d'ailleurs, et qui sont vigilants.
19:08 – Un des premiers pays africains.
19:10 – Exactement.
19:12 Ça sera symbolique.
19:14 La FIFA dira "c'est parce que c'est le centenaire".
19:17 L'Uruguay, c'est parce qu'en 1930, l'équipe de France était allée jouer en Uruguay.
19:22 C'était la première Coupe du Monde.
19:24 Et vous savez comment étaient partis les joueurs de l'équipe de France ?
19:27 En bateau.
19:28 En bateau, ils nous avaient mis je ne sais combien de temps pour y aller.
19:31 Il y avait un journaliste français qui s'appelait Pierre Eskenazi, je crois.
19:35 C'était une légende qui avait travaillé à Ouest-France.
19:38 – Le "Morcevoir" ? – Exactement.
19:40 Pas Pierre, Jean.
19:42 Que moi j'ai connu, croisé, vu de loin.
19:45 Il avait toujours des écharpes blanches comme ça,
19:47 et qui arrivait dans les vestiaires avec un gros cigare.
19:49 Et qui fumait et qui disait aux joueurs "ça a été bon, mon petit gars".
19:53 Autre temps, autre époque.
19:56 Bon, il est 20h25, on va marquer une pause.
19:59 On parlera de Marseille, de Jean-Luc Mélenchon.
20:01 On a beaucoup de choses à vous dire, d'Abdeslam, parce qu'on en a parlé hier,
20:04 mais ça c'est intéressant.
20:06 On a parlé de Hugo, qui visiblement, on ne sait pas qui était Midas.
20:09 En tout cas, qui confond peut-être.
20:11 – Avec les pneus. – Avec les pneus, à tout de suite.
20:13 – L'actualité judiciaire, c'est la mère de l'enfant reclus
20:19 qui était devant la justice aujourd'hui.
20:21 Vous vous souvenez sans doute de cet enfant reclus, Stéphanie Day,
20:25 qui avait caché l'existence de son fils de 14 ans depuis sa naissance.
20:29 Il était jugé aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Rennes.
20:32 Et on en avait beaucoup parlé au printemps dernier.
20:35 C'est un retard qui nous avait sidéré.
20:37 Cette affaire avait débuté en juillet 2022,
20:39 lorsque la mère avait présenté son fils aux urgences.
20:42 Après un malaise, les médecins avaient été alarmés par la santé de l'adolescent,
20:45 qui pesait seulement 25 kg et qui avait un retard intellectuel.
20:49 Les médecins avaient confié le jeune homme à l'unité d'accueil pédiatrique enfant en danger,
20:53 qui avait procédé à un signalement judiciaire.
20:55 Le 15 mai dernier, le commissariat de Rennes avait convoqué Stéphanie Day,
20:59 puis il l'a placé en garde à vue.
21:01 Et nous l'avions eu, je me souviens, un matin.
21:03 On s'est échangé avec elle, où elle disait qu'elle s'occupait très bien de son fils
21:06 et qu'elle l'avait toujours entourée d'amour, etc.
21:09 Et là, elle était jugée aujourd'hui.
21:12 Et Noémie Schultz est en direct avec nous.
21:15 Bonjour Noémie, bonsoir.
21:17 Quel est le verdict ?
21:21 Et qu'est-ce qui s'est dit aujourd'hui dans cette audience ?
21:24 Alors j'aurais aimé vous raconter ce qui s'est dit dans cette audience,
21:29 mais le tribunal a décidé d'ordonner un huis clos à la demande du procureur,
21:34 de la procureure de la République, pour préserver l'intimité de l'adolescente.
21:38 Nous n'avons pas pu assister au débat.
21:40 Et il y a quelques minutes, le tribunal a rendu son jugement.
21:43 On est en matière correctionnelle.
21:45 Et la mère de famille a été condamnée à une peine de deux ans de prison avec sursis,
21:49 ainsi qu'au retrait total de l'autorité parentale.
21:52 Une condamnation conforme aux réquisitions du parquet.
21:55 L'avocat de la mère, que nous n'avons pas pu entendre plaider,
21:58 nous a confié à la sortie de l'audience qu'il avait demandé au tribunal
22:01 de ne pas condamner une femme qui a peut-être mal fait avec son fils,
22:04 mais n'a jamais eu d'intention malveillante.
22:07 Il faut lui expliquer, pas la sanctionner.
22:09 Voilà ce qu'il a plaidé en substance.
22:12 Le tribunal n'a pas été sensible à ces arguments.
22:15 Il a donc condamné à cette peine lourde cette mère de famille.
22:18 Un jugement qui a été accueilli d'ailleurs assez froidement
22:21 par une quinzaine de personnes qui étaient venues soutenir cette mère de famille.
22:26 La mère elle-même nous a semblé assez choquée à cette décision,
22:31 puisqu'elle a donc perdu l'autorité parentale.
22:33 Son avocat nous disait que si elle était condamnée, il ferait appel.
22:36 Il y aura donc à nouveau une audience.
22:38 Mais en attendant, cette adolescent qui a aujourd'hui 15 ans,
22:40 il reste placé dans un foyer.
22:42 Elle n'a l'autorisation de le voir que deux fois par mois,
22:44 en présence d'une tierce personne.
22:46 Mais c'est vrai que j'aurais aimé avoir plus d'éléments à vous donner
22:48 pour comprendre vraiment ce qui s'est joué entre cette mère et son fils.
22:52 On avait parlé d'enfants reclus.
22:53 Les choses sont sans doute un peu plus compliquées que ça,
22:55 puisque ici des gens sont venus nous dire qu'ils connaissaient cet enfant.
22:59 Une chose très rapide, est-ce que cet enfant était présent à l'audience ?
23:05 Est-ce qu'il a été entendu par la justice ?
23:07 Non, l'enfant n'était pas présent.
23:11 Il était représenté par une avocate,
23:14 on s'appelle un administrateur ad hoc,
23:18 l'avocate du conseil départemental,
23:20 puisqu'il est maintenant pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance.
23:23 Sa mère a été condamnée à verser de l'argent à son enfant
23:27 au titre des préjudices qu'il a pu subir.
23:31 Je vous remercie grandement Noémie Schultz.
23:34 C'était une affaire qui nous avait absolument sidérés
23:37 et dont nous avons la conclusion ce soir.
23:40 Je suis étonné que l'enfant ne soit même pas entendu par la justice.
23:45 Il a 15 ans, ça vous étonne ?
23:47 Il faut le protéger maintenant cet enfant.
23:49 Je pense qu'il a dû être entendu pendant la requête.
23:53 Mais le faire comparaître devant un tribunal en présence de sa mère,
23:57 c'était encore aggraver.
24:00 Il a été victime d'une idéologie très pathologique de la mère.
24:04 Cet enfant sera désocialisé très longtemps,
24:06 on espère qu'il se rétablira.
24:08 C'est vrai que, d'ailleurs on va l'écouter la mère,
24:10 on avait une interview.
24:12 C'est vrai qu'il y avait...
24:13 Les seules dans les familles, comme ça.
24:15 Oui, mais il y avait un peu de ça.
24:16 Le monde extérieur c'est Satan, donc on reste dans la famille.
24:19 On étudie dans la famille et surtout on ne va pas à l'extérieur
24:21 parce que c'est le monde de Satan.
24:22 Il n'avait jamais...
24:23 Comment ?
24:24 Vous qui avez été à la Miviludes, c'est vraiment fréquent.
24:26 Moi je suis rentré dans ces familles-là.
24:28 Quand j'étais président de la Miviludes, j'ai vu des enfants de 12 ans
24:31 qui étaient coupés du monde,
24:33 qui ne savaient même pas ce que c'était que le football, la télévision.
24:36 C'est les Amish ?
24:38 Non, c'était pas les Amish.
24:40 Oui, mais c'est le principe d'être coupé complètement du monde.
24:43 Au sol, aujourd'hui.
24:44 Je voudrais qu'on écoute simplement la mère
24:46 qui avait été interrogée juste avant l'audience par Noémie.
24:49 En fait, j'ai exprimé comment j'ai éduqué mon enfant
24:57 et je pense que c'est un problème de point de vue,
25:00 de comment on éduque l'enfant.
25:02 Moi j'accepte chaque éducation
25:04 et je ne vois pas pourquoi on n'accepterait pas
25:06 notre façon de vivre qui n'est pas complètement en dehors des clous.
25:10 On avait une vie à l'extérieur.
25:12 Mon fils est entouré de livres,
25:15 très à l'aise en communication,
25:17 très à l'aise en société.
25:19 Voilà, c'est tout.
25:21 C'est toujours délicat, évidemment, de juger des paroles,
25:23 mais ça nous avait frappé également.
25:25 Elle ne paraît pas, effectivement,
25:27 elle paraît dans son monde.
25:28 Je vais le dire comme ça, je ne veux pas aller au-delà,
25:30 parce qu'il y a aussi de la souffrance, j'imagine, pour cette mère.
25:33 Très triste.
25:34 Très triste pour elle, très triste pour l'homo, moi aussi.
25:37 Oui, mais il faut protéger l'humain.
25:38 C'est mal franchement à porter un jugement de valeur.
25:40 Ah si, moi je le porte, alors là je le porte.
25:42 Mais il y a le gosse qui est complètement sorti du monde
25:45 et qui n'a vu personne pendant 15 ans.
25:47 Vous êtes en train de me dire que cette femme-là est hors du monde,
25:50 elle est particulière.
25:52 Mais enfin ce gosse était sacrifié.
25:54 Ce gosse n'a vu personne pendant 15 ans.
25:56 Je ne sais pas comment vous le dire.
25:58 C'est un dossier que je ne connais pas.
26:00 Alors pourquoi vous avez cet avis ?
26:02 Vous allez vite en besogne.
26:03 Moi, contrairement à Georges, j'aurais bien aimé,
26:05 il a 15 ans, j'aurais bien aimé,
26:08 puisqu'on décide de juger cette femme,
26:11 j'aurais bien aimé que ce môme s'exprime
26:14 pour expliquer ses rapports avec la mère
26:16 et pour qu'on puisse voir quelle est son évolution.
26:19 Si vous décidez de juger quelqu'un,
26:21 essayez de voir le résultat de son éducation.
26:23 Il y a eu des experts qui l'ont examiné.
26:25 Il n'y a pas besoin de le rajouter.
26:26 Ne vous étonnez pas qu'un enfant n'aille pas à l'école,
26:29 ne soit pas socialisé.
26:31 35 kilos.
26:33 Et qui pèse 25 kilos quand il le récupère à 15 ans.
26:37 Je ne suis pas son avocat.
26:38 Je vous dis simplement que quand vous jugez quelqu'un,
26:40 c'est bien d'avoir tous les éléments.
26:42 Ils ont jugé.
26:43 Et je ne vois pas pourquoi cet enfant,
26:45 qui est parfaitement au courant de ce qu'on fait à sa mère,
26:48 n'est pas interrogé.
26:49 Sinon, elle n'est pas jugée complètement.
26:52 C'est tout.
26:53 J'ai fait la remarque à Georges.
26:55 La fac de Marseille, qui restera ouverte,
26:57 menacée d'une fermeture temporaire,
26:58 on en a parlé hier, le site Colbert
27:00 de l'université Aix-en-Provence, Aix-Marseille,
27:03 va finalement rester ouverte.
27:04 En effet, l'université d'Aix avait alerté les autorités
27:07 au sujet de l'insécurité ressentie,
27:09 comme le disait hier le doyen,
27:11 par les étudiants et le personnel.
27:13 C'est aussi une histoire française, pour le coup, aujourd'hui.
27:15 Écoutez le sujet d'Audrey Bertheau.
27:17 C'est officiel, les portes seront bien ouvertes.
27:24 Hier, une décision radicale avait été prise
27:27 par l'université Aix-Marseille.
27:29 Face au trafic de drogue,
27:30 la faculté d'économie et de gestion
27:32 devait fermer ses portes pendant une semaine.
27:34 Elle est revenue sur cette décision.
27:36 La préfète de police des Bouches-du-Rhône
27:38 salue la décision d'Univamu
27:40 de renoncer à la fermeture temporaire du site Colbert.
27:43 Le service public ne reculera jamais face aux dealers.
27:46 Ce matin, la secrétaire d'État chargée de la ville
27:49 avait affirmé que le site ne fermerait pas.
27:51 Vous savez quoi ? Elle ne va pas fermer.
27:53 Parce que hier, quand Eric Berton,
27:55 le président de l'université, m'a appelé,
27:57 tout de suite, j'ai été au courant dans la minute.
27:59 Gérald Darmanin a évidemment réagi tout de suite.
28:02 Et il a fait quoi ?
28:03 Il a demandé à la préfète de police
28:05 d'installer de manière pérenne des forces de police.
28:08 Donc la fac ne fermera pas.
28:10 La secrétaire d'État a également ajouté
28:12 que des effectifs de police devraient être déployés
28:14 de manière permanente dans le but d'assurer
28:16 la sécurité des étudiants et des riverains.
28:18 Ça veut dire pérenne, ça veut dire tout le temps.
28:20 Autant que la ville et autant que cette faculté
28:23 et que cet endroit-là, juste pour rappeler
28:25 pour ceux qui ne connaissent pas Marseille,
28:27 c'est une faculté en centre-ville.
28:29 Donc autant qu'on en aura...
28:31 - C'est dans le premier arrondissement, c'est votre circonscription.
28:32 - Exactement. Et autant qu'on en aura besoin.
28:35 Depuis des mois, élèves et habitants font face
28:37 à une insécurité grandissante.
28:39 En un mois, la police a procédé
28:41 à 29 interpellations pour trafic de drogue.
28:44 - On peut noter qu'il n'y a pas eu besoin
28:47 d'un conciliabule multidimensionnel
28:50 pour prendre la bonne décision.
28:51 - C'est ce que disait le doyen hier.
28:53 - Ah oui, c'est pour ça que je reprends son expression.
28:55 - C'est pourquoi quand on veut, on peut.
28:57 - C'est pas pour autant que le problème est réglé.
29:01 - Il est au moment talement déjà.
29:03 - Au-delà des déclarations en question...
29:05 - On a évité la fermeture.
29:06 - Au-delà des déclarations en question,
29:07 les dealers sont toujours là.
29:09 J'ai entendu qu'ils avaient été beaucoup interpellés,
29:12 mais je n'ai pas entendu qu'ils avaient été beaucoup arrêtés.
29:14 - 84 interpellés depuis le début de l'année.
29:16 - Je suis certain qu'ils ont été interpellés.
29:18 Mais j'aimerais savoir combien ont été arrêtés,
29:20 combien ont été menés dans leurs journales.
29:22 À mon avis, extrêmement peu.
29:24 Je sais bien que le Saint-Père a dit que
29:26 Marseille est un modèle d'intégration.
29:28 Je ne dois pas être spécialement papiste.
29:30 - Écoutons Robert Ménard qui était...
29:32 - J'ai oublié le rapport.
29:35 - Mais quel est le rapport ?
29:36 - Non, rien.
29:37 - Il a quand même l'envie de répondre.
29:38 - Il a raison sur le pape.
29:39 - Écoutez Robert Ménard qui était l'invité tout à l'heure de Laurence Ferrari.
29:43 - C'est juste dingue quand même.
29:45 D'abord, la situation initiale,
29:48 qu'on envisage de fermer une fac
29:50 parce qu'il y a tout un tas de petits dealers
29:53 qui menacent la sécurité des étudiants.
29:57 Alors bravo pour la réponse.
29:59 Mais c'est quand même les pompiers qui sont appelés partout.
30:02 L'intérêt, c'est de savoir qu'est-ce qui crée cet incendie-là.
30:05 Parce que quand j'entends un commentaire,
30:07 on dira "je ne sais pas qui ne reculera jamais".
30:10 On ne recule jamais.
30:12 Mais enfin, il y a des quartiers entiers
30:14 où on hésite à aller pour ne pas foutre le feu
30:16 parce qu'on sait pertinemment que s'il y a la police,
30:18 j'en sais quelque chose,
30:20 même les pompiers, ça va poser un problème.
30:24 Je ne sais pas, il y a un ensauvagement
30:27 des rapports entre les gens.
30:29 Une violence au quotidien.
30:31 Alors je ne veux pas passer pour un vieux con,
30:34 mais j'ai l'impression qu'il n'existait pas il y a 40 ans.
30:38 On ne va pas regretter, on ne va pas dire
30:40 "tout s'était mis au mieux il y a 40 ans".
30:42 Mais là, qu'est-ce qu'on fait par rapport à ça ?
30:44 Je sais bien, je passe ma vie...
30:46 Je change de préfet, j'appelais le préfet de Leroux
30:48 en lui disant "vous ne pouvez pas m'envoyer
30:51 telle ou telle compagnie, quelques CRS pour ce soir".
30:56 Le type, on passe notre vie à colmater.
31:00 - Et vous avez vu l'état de la faculté également ?
31:02 - Oui.
31:03 - C'est effrayant quand même.
31:05 - Très inquiet pour Marseille.
31:07 Très inquiet pour Marseille et sa capacité à sortir.
31:10 Si on parle de narco-État, ça va être une narco-ville.
31:14 C'est ça le destin de Marseille.
31:17 Et pourtant, les pouvoirs publics font des efforts,
31:19 policiers et même judiciaires.
31:21 Mais ça ne se soucie pas, parce que les trafiquants sont trop forts.
31:24 - Ah oui, c'est Marseille.
31:27 - Je vous jure, un jour je vais tomber de ma chaise.
31:29 - Pourquoi ?
31:31 - Parce que c'est très facile, pardonnez-moi,
31:35 - Qu'est-ce qui est facile ?
31:37 - d'arrêter tout ça. C'est très facile, Philippe Guibert.
31:39 - Oui, vous en parlez.
31:41 - Oui, mais pourquoi vous riez ?
31:43 - Oui, effectivement, je peux y penser en tout cas.
31:48 - Tout le monde y pense, sans vouloir le dire.
31:50 - Mais Philippe, sur tous ces sujets-là,
31:55 où vous êtes aveuglé, où vous ne voulez pas voir,
31:58 vous n'y arriverez pas sans des solutions radicales.
32:02 - Sur le trafic de drogue, je suis assez d'accord avec vous.
32:05 - Mais radicales, vous entendez bien.
32:07 Radicales. Vous prenez les gens, vous les mettez très loin.
32:12 Et longtemps.
32:14 - Oui, avec des attaques.
32:16 - Marcel, et plus généralement la France,
32:18 - Très loin et longtemps.
32:20 - Donc un jour, il y a un homme politique qui va arriver
32:22 et qui va dire "voilà ce qu'il faut faire".
32:24 Est-ce que vous êtes d'accord ?
32:26 - Il faut une lourde peine d'emprisonnement.
32:28 - Voilà ce qu'il faut faire. Mais il va demander aux gens.
32:30 - Et derrière, une interdiction de parole.
32:32 - Voilà ce qu'il faut faire. Le dealer, c'est temps.
32:34 Vous êtes d'accord avec moi ? Allez, on y va tous.
32:36 Si vous n'êtes pas d'accord, je retourne à mes affaires.
32:40 - Parce que lui-même, il sera en danger.
32:42 Ce sera le juge Falcon.
32:44 - Oui, c'est ça.
32:46 - Je vous rappelle qu'à Marseille, le juge Michel a été assassiné.
32:48 - Dans certains pays, ils ne sont pas de ma tante.
32:50 - Mélenchon.
32:52 Écoutez Jean-Luc Mélenchon qui manifestement
32:54 est en campagne déjà et qui cherche
32:56 à séduire un certain électorat.
33:00 On peut le dire comme ça ?
33:02 En tout cas, l'arrogance française, il tape dessus.
33:04 Il tape, lui, sur la France.
33:06 - À l'étranger.
33:08 - À l'étranger et qu'il est ancien parlementaire.
33:10 - Et il est au Maroc.
33:12 - Et il est au Maroc. Écoutez Jean-Luc Mélenchon.
33:14 - Ça suffit. Il faut tourner la page de l'arrogance,
33:18 de donner des leçons,
33:20 de regarder les gens de haut
33:22 et toute cette ambiance si spéciale
33:24 que nous avons maintenant dans les pays européens
33:26 qui se vivent comme des forteresses
33:28 et qui semblent mépriser le reste de l'humanité
33:32 sans se rendre compte que nous avons une vie commune.
33:34 Je ne cesserai de le dire.
33:36 Nous avons une vie commune.
33:38 Des enfants, des familles en commun.
33:40 Alors il est temps qu'en France, on baisse le ton.
33:44 - Et vous savez ce qui est le plus fort dans cette déclaration ?
33:48 C'est le geste.
33:50 - Oui.
33:52 - C'est le geste.
33:54 - Et la vulgarité aussi.
33:56 - La vulgarité, mais elle est habituelle chez lui.
33:58 Mais le geste, je trouve que c'est le plus fort de cette déclaration.
34:02 - Là, il va très loin dans la démagogie.
34:04 Très loin dans le clientélisme électoral.
34:06 - C'est plus que de la démagogie.
34:08 Pardon de le dire.
34:10 Il y a du mépris pour la France et les Français.
34:14 - Il y a même de la haine.
34:16 - Je pense qu'il y a de la haine antifrançaise et anti-blanche.
34:20 C'est quelqu'un qui dit.
34:22 Ce n'est pas Golnadel.
34:24 C'est Mélenchon qui dit que quand il y a trop de Blancs
34:26 dans un quartier, il ne peut pas y vivre.
34:28 Si ça ne sent pas le racisme anti-blanche,
34:30 j'ai un problème de vocabulaire.
34:32 - Il y a un problème de personnalité quand même.
34:34 Vous avez des gens, on va dire avec les mots de tous les jours,
34:38 qui paraissent tout simplement méchants.
34:40 - Il n'y en a aucun avec qui vous avez envie d'aller dîner.
34:44 - C'est-à-dire qui la rancœur, le ressentiment, la haine, la méchanceté.
34:50 - Madame Soudé hier, c'était très clair.
34:52 - Justement, on va revoir cet échange avec Madame Soudé.
34:56 Yael Braun-Pivet a répondu ce matin chez Sonia Mabrouk.
35:00 Mais votre phrase, elle est très juste.
35:04 Vous n'avez envie d'aller dîner ni avec Sonia Chikirou,
35:08 ni avec Madame Soudé.
35:10 - Non, en fait, c'est Ruffin.
35:12 - Et Bonpart ?
35:14 Bonpart, il n'est pas sur cette ligne-là.
35:17 - J'ai pas envie de manger quand même avec lui.
35:19 - Il ne souhaite pas la méchanceté ou la haine.
35:22 - Non, il est bien.
35:24 - Il est tout seul.
35:26 - On va réécouter Madame Soudé, parce que moi, j'ai pas souvenir.
35:31 Et puis, vous verrez, on vous repasse cette séquence,
35:34 parce que Madame Braun-Pivet a répondu hier sur les mots de Madame Soudé
35:39 qui parlait de "peste brune".
35:41 - Elle a fait pire dans la Hargne.
35:43 Vous rechercherez des images d'il y a quelques mois.
35:46 Madame Soudé, c'était encore pire dans la gestuelle.
35:48 Je vous demande de rechercher, vous verrez.
35:50 - Mais je pense qu'il y a un problème vraiment personnel, peut-être,
35:54 manifestement, à la France Insoumise, de personnalité, je veux dire.
35:57 Écoutons.
35:59 - Comme vous ne pouvez l'ignorer, M. le maire de Grabels, René Révol,
36:03 a été victime d'une agression samedi 23 septembre dans une rue de Montpellier.
36:07 Des militants d'extrême droite l'ont plaqué au mur avant de lui dire
36:10 "on sait qui tu es, l'ami des Arabes, tu ne perds rien pour attendre".
36:13 - Ces événements font suite à plusieurs tentatives d'intimidation à son encontre.
36:18 Tout l'été, René Révol n'a pas cessé de recevoir un raz-de-marée d'injures
36:22 et de menaces de mort suite à sa prise de position contre la décision du maire de Bézé,
36:27 qui refusait, au mépris de la loi, de marier une Française et un Algérien.
36:32 La violence de l'extrême droite n'est pas nouvelle.
36:35 Mais l'agression de René Révol s'inscrit dans un contexte national inquiétant.
36:39 La peste brune se répand, multipliant les menaces, agressions, ratonnades,
36:44 incendies et tentatives d'assassinats dans le silence complice de votre gouvernement.
36:51 Il fut un temps où des femmes et des hommes, engagés sous des bannières différentes,
36:56 se sont retrouvés autour d'un combat commun contre le fascisme.
37:00 Gloire à eux et honte à vous, monsieur le ministre !
37:03 Combien de drames vous faudra-t-il pour comprendre la dangerosité de l'extrême droite ?
37:08 À quand une réaction immédiate des autorités lorsque celles-ci menacent, puis passent à l'action ?
37:14 Le danger, ce n'est pas la gauche sociale et écologique que nous incarnons.
37:18 Le danger, c'est l'extrême droite, sa conception de la République biaisée,
37:22 son manque d'humanité et ses projets d'attentats.
37:26 - Il y a eu un projet, d'ailleurs c'est drôle parce que la presse mainstream,
37:31 qui est par définition mainstream, il y a eu un portrait à charge de Mathilde Panot dans Le Parisien.
37:38 Le Parisien qui est quand même une ligne...
37:42 Parce que là, même les journalistes mainstream ont peur maintenant de la France insoumise.
37:48 - Parce qu'en réalité, elle rend service, madame Soudé.
37:51 C'est vraiment un anti-modèle.
37:54 Quand les gens voient ça, on voit bien de quel côté est la violence, la harde, la haine et la vulgarité.
38:01 Il faudrait, je pense, la passer tous les jours, madame Soudé.
38:05 - Alors, écoutons madame Brome... - Ils sont les amiens.
38:07 - Comment ? - Ils font 20%.
38:09 - Ils ne sont pas en train de monter.
38:13 - On a dit qu'ils ne referaient pas 20%.
38:15 - Non mais il est possible qu'il y ait 20% de haine dans ce pays.
38:18 - Ah oui, ça.
38:20 - Ça rassemble 20%.
38:22 - J'aimerais beaucoup pouvoir adhérer à cette thèse, mais en 2017, ils sont quasiment au second tour.
38:26 Et on dit "c'est fini, Mélenchon est devenu fou".
38:28 - Non mais là, il y a une dérive.
38:30 - Non mais il a raison.
38:32 - Il y a une dérive.
38:34 - La dérive est calculée pour plaire à un électorat.
38:36 Et un électorat qui, sur le plan démographique, est en train plutôt de grossir que de diminuer.
38:39 - Oui, mais c'est trop là.
38:41 - Ecoutons madame Brone-Pivet, qui était ce matin là,
38:46 et qui a ennuyé la présidente de l'Assemblée nationale,
38:48 et qui ne sait pas comment gérer ça, parce qu'elle avait imaginé que la rentrée serait calme,
38:51 et on est reparti sur les mêmes bases que l'année dernière.
38:54 - C'est très compliqué.
38:58 Très compliqué, parce qu'on voit bien qu'on repart à l'Assemblée nationale
39:03 sur cette deuxième année de session, sur la même tendance que l'année dernière,
39:08 avec des invectives, avec des harangues,
39:13 parfois on a vu des injures encore dans l'hémicycle,
39:17 on voit des comportements agressifs.
39:19 Je suis très embêtée, et on est tous très embêtés,
39:23 on l'a encore évoqué hier dans le bureau de l'Assemblée nationale,
39:26 parce que, en fait, vous voyez, on doit concilier deux choses.
39:29 La liberté du parlementaire, d'expression,
39:32 elle est totale, elle est absolue,
39:35 il dispose d'une immunité parlementaire pour les propos qu'il tient dans l'hémicycle.
39:39 Et en même temps, le respect, le respect d'autrui,
39:42 le respect de l'institution, le respect de nos concitoyens.
39:45 - Quand on parle d'autruchisme, il faut comprendre la responsabilité du gouvernement.
39:48 Est-ce qu'on est dans la liberté d'expression,
39:50 ou est-ce qu'on a mordu la ligne blanche ?
39:52 - On est toujours dans la liberté d'expression,
39:55 mais là où moi, finalement, je suis peut-être plus peinée,
39:58 c'est que c'est une séance de contrôle.
40:01 Le contrôle, vous savez, le parlement a cette action
40:04 de contrôle de l'action du gouvernement.
40:07 Et pendant les séances de questions au gouvernement,
40:10 qui sont très importantes pour la démocratie,
40:13 et bien, parfois, ça donne lieu à ça, c'est-à-dire deux minutes
40:16 de propos politiques qui n'interrogent pas le gouvernement,
40:19 qui ne lui demandent pas des comptes sur telle ou telle action,
40:22 alors que c'est ça, vraiment, le rôle des questions au gouvernement.
40:25 Donc je pense qu'on pourrait recentrer les propos des parlementaires,
40:29 mais je n'ai pas à leur dire ce qu'ils doivent dire.
40:32 Ils ont une liberté de parole dans l'hémicycle.
40:35 - Bon, autre sujet, Abdelsalem.
40:38 On était avec Jean-Renard Smartin, qui est l'un des avocats
40:41 des familles des victimes.
40:43 Vous savez que son extradition a été bloquée par la justice belge.
40:46 On en a déjà parlé hier, parce que la justice belge considère
40:50 que c'est inhumain et dégradant, la peine qui est donnée
40:54 à M. Abdelsalem. Il pourrait être libéré dans 20 ans.
40:58 - Oui, c'est totalement injustifié.
41:00 - Écoutez Jean-Renard sur les explications.
41:03 - Là, nous avons un coup de trafalgar, où nous avons deux avocats
41:09 de M. Abdelsalem, qui n'étaient pas les mêmes, d'ailleurs,
41:12 que ceux en France, qui sont venus saisir un juge.
41:15 Alors, ce n'est pas une cour, ce n'est pas un tribunal,
41:17 c'est un juge en référé, en disant "Attention, ça serait extrêmement grave
41:21 que vous permettiez à ce que M. Abdelsalem reparte en France".
41:25 Pourquoi ? Parce que c'est pour les raisons qui ont été rappelées
41:29 par Noémie Schultz et remises de nouveau en avant.
41:34 C'est en raison du caractère dégradant que la peine,
41:39 cette fameuse perpétuité...
41:41 - Parce qu'il n'y a pas d'espoir. C'est ce que dit la Convention européenne.
41:44 - Alors, c'est faux, c'est faux, c'est faux.
41:46 Il faut arrêter de mentir. Ce n'est pas bien envers les victimes.
41:49 D'abord, il y a de l'espoir. C'est-à-dire qu'au bout d'un certain temps,
41:52 il est vrai, 25-30 ans, il peut demander sa mise en liberté
41:57 et que ce sera rejugé par cinq magistrats qui devront être unanimes
42:02 pour dire "Oui, M. Abdelsalem peut retrouver sa liberté".
42:05 - Georges Fénich.
42:06 - Oui, je voudrais simplement rappeler que cette peine incompréhensible de 30 ans
42:10 a été validée par la Cour européenne des droits de l'homme,
42:13 qui avait déjà été saisie dans une autre affaire,
42:15 qui a considéré qu'il n'y a pas de violation de l'article 3
42:18 de la Convention européenne des droits de l'homme.
42:20 Donc ce que vient de faire la Belgique, c'est non seulement une erreur totale
42:23 par rapport à la jurisprudence de la Cour européenne, c'est injustifié,
42:26 mais par contre, j'ai essayé un peu de réfléchir à cette situation,
42:29 si jamais la Cour d'appel de Bruxelles, au fond, maintient cette décision,
42:34 je ne vois pas quel serait le recours de la France
42:37 pour faire réintégrer Salam d'Islam en France.
42:41 - Alors visiblement, il disait ce matin que...
42:43 - Peut-être par la diplomatie, mais je ne vois pas...
42:45 - Il disait ce matin que les chancelleries vont se parler...
42:49 - C'est ça.
42:50 - Et que manifestement, cette juge qui a pris seule la décision
42:54 est une juge particulière.
42:57 - On peut l'imaginer, mais au-delà...
42:59 - On va le dire comme ça, et il était assez, comment dire, confiant, Jean Reyna.
43:02 - Oui, on peut l'imaginer, c'est vraiment la décision scandaleuse d'une juge.
43:08 Mais au-delà de la remarque pertinente sur le plan strictement juridique
43:12 de Georges Fenech, l'ignominy complète, c'est que...
43:17 - On parle de ce qu'il y a de pire.
43:20 Des terroristes, djihadistes, ce qu'il y a de pire.
43:24 On a supprimé la peine de mort.
43:27 Alors moi, je vais vous dire, je pense que ce ne serait pas attenté à la morale
43:32 que ce type-là meure en prison.
43:34 - Il ne sort jamais, bien sûr.
43:36 - L'humanité ne serait pas rapetissée par cela.
43:39 - Et je rappelle qu'il est de la civilité française, en plus.
43:43 Il n'est pas belge. Les Belges le sont accaparé.
43:46 - J'avoue que je n'arrive pas à le tenir pour un compatriote.
43:49 - Affaire à suivre.
43:52 Et puis, pour terminer, peut-être qu'on a dans l'actualité des choses
43:57 peut-être plus anecdotiques, j'ai envie de dire, avec Ani Dalgo.
44:02 Puisqu'Ani Dalgo a été interrogé, vous avez vu ce qui s'est passé,
44:07 par un des conseillers municipales, qui l'a comparé au roi Midas.
44:13 Et manifestement, il est possible qu'Ani Dalgo n'ait pas saisi
44:18 cette comparaison comme il fallait la saisir.
44:21 Écoutez cet échange.
44:24 - Le roi Midas, cher collègue, il transformait tout ce qu'il touchait en or.
44:29 Et bien vous, madame Hidalgo, vous êtes l'exact contraire.
44:33 Vous êtes l'antimidas.
44:35 Tout ce que vous touchez, y compris l'or des parisiens,
44:39 ce bijou qui est notre capitale, vous le transformez en plomb.
44:43 - Je n'ai plus de voiture, donc je ne sais pas du tout
44:47 à quelle référence de Midas vous faites ici.
44:50 Ça doit être culturel.
44:53 - Est-ce que ce n'est pas de l'ironie ?
44:56 - C'est possible.
44:58 - Espérons le voir.
45:00 - Je vais vous poser une question piège.
45:03 - Est-ce que vous aimeriez que tout ce que vous touchez
45:08 soit transformé en or comme le roi Midas ?
45:12 - Pour mourir de faim, il n'y a pas mieux.
45:15 - Vous connaissez un peu ma mythologie.
45:18 - Le roi Midas, il est mort de faim puisqu'effectivement,
45:21 il ne pouvait plus manger.
45:23 - Et si vous mangez comme ça ?
45:26 - Mais tu touches quand même avec ta bouche.
45:29 - Avec la langue.
45:31 - Avec la traite de l'or.
45:34 - Vous auriez dit...
45:37 - Les avocats, c'est vrai, on vous met un billet de 500 euros
45:41 devant les yeux et vous êtes prêt à tout.
45:44 J'ai remarqué, les avocats, c'est ce qu'il y a de...
45:47 - Même 50, ça ne marche pas.
45:50 - Même un petit billet, vous êtes prêt à tout.
45:53 C'est vrai que vous êtes prêt à tout, les avocats,
45:56 alors que les gens sont quand même une éthique.
45:59 - Mais vous, vous êtes parmi toutes les professions
46:02 les plus sensibles à ça, on va dire.
46:05 - Vous êtes sûr que c'est l'avocat que vous visez ?
46:08 - Bien sûr. - Non, je pose la question.
46:11 - Il y a un mauvais climat ici.
46:14 - Je vous en prie, pas ça, pas vous.
46:17 - Vous vous plaidez, donc.
46:20 - Non, les avocats...
46:23 - Sinon, on peut se moquer du costume de William,
46:26 mais pourquoi, il est jaloux, là.
46:29 - Il peut rien dire. - C'est pas sûr.
46:32 - Et puis, dans les choses qui sont un peu anecdotiques,
46:35 également, vous avez ce qui s'est passé à France Inter,
46:38 une chronique qui ne passe pas. Je dis que c'est anecdotique,
46:41 mais cette jeune femme est quand même payée par vos impôts.
46:44 - C'est intéressant, ça, la commission.
46:47 - Donc, lundi dernier, dans une chronique sur France Inter,
46:50 la journaliste de Public Sénat, Tam Tran Huy, a été comparée
46:53 à un homme qui s'appelle Lito Estich, que je ne connaissais pas,
46:56 personnellement, et la coprésentatrice de l'émission
46:59 "Jusqu'ici, tout va bien" sur France Inter, Marine Bausson,
47:02 a réalisé lundi, donc c'est une chronique raciste.
47:05 Et en fait, il y a eu un tweet, qu'on va peut-être voir,
47:08 le tweet de Tam Tran Huy, c'est elle qui a mis ce tweet.
47:11 - Voilà, elle a dit "Soulignez ma ressemblance avec Lito
47:14 ou Pacaontas, c'est pareil qu'appeler un noir kirikou
47:17 ou un hispanique pepinto, c'est raciste,
47:20 c'est simplement s'amuser de mon origine".
47:23 Alors, je vous propose de voir la séquence de Marine Bausson.
47:26 - Du coup, Public Sénat, c'était un petit peu
47:29 leur journée ou jamais, quoi. Ils avaient sorti les grands moyens,
47:32 la totalité de leurs journalistes étaient sur le coup, et ils étaient
47:35 tous les trois sur les dents pour nous dire que des gens qu'on connaissait pas
47:38 avaient gagné. Et en fait, ce que je me dis, c'est que si c'était vraiment
47:41 leur Festival de Cannes, peut-être que ça aurait été mieux de le faire vraiment
47:44 comme au Festival de Cannes. Et le prix du siège de sénateur du Jura
47:47 est attribué à...
47:50 Je décachette l'enveloppe...
47:53 Sylvie Vermeillez pour le Parti Radical !
47:56 Sylvie Vermeillez se présentait comme tête de liste
47:59 du Parti Radical, elle a été élue dès le premier tour,
48:02 on la connaît notamment pour sa participation
48:05 à "Non, autant pour nous, on n'avait jamais entendu parler
48:08 de Sylvie Vermeillez". Alors sinon, moi j'ai beaucoup aimé regarder
48:11 Public Sénat parce que la présentatrice, c'est Tantran Uy,
48:14 le sosie de Lilo, de Lilo et Stitch, accompagné de Thomas Hug.
48:17 On n'avait pas de nouvelles de Thomas Hug, le BGTF1 !
48:20 Et bien il est sur Public Sénat. Du coup, je pense que si on cherche un peu,
48:23 c'est là aussi qu'on va retrouver des gens dont on n'entend plus parler, genre Patrick Sabatier,
48:26 Sylvain Mirouf, Marlène Schiappa...
48:29 - Mais il y a une double explication.
48:32 C'est une émission très woke,
48:35 qui a reçu Samuel Fitussi, qui a fait un bouquin
48:38 sur le wokisme, ils l'ont entraîné dans la boue. Il y a une double explication.
48:41 D'une part, les Hawaïens ne font pas partie directement
48:44 des peuples racisés totalement protégés.
48:47 Et deuxièmement, c'est France Inter.
48:50 Donc on est antiraciste complètement, on ne peut pas
48:53 être soupçonné de racisme, donc on peut tout se permettre.
48:56 Je pense que les deux explications sont woke.
48:59 - Il y a une chose, si je me permets, qui va dans le même sens, mais
49:02 il se permet tout parce qu'en fait, il passe leur vie en traquille.
49:05 - Elle s'est excusée, Marine. - Contretenue de tout ce qu'elle a reçu,
49:08 effectivement, elle pouvait difficilement...
49:11 - Cher Tam Tranouille, je vous réitère les excuses que je vous ai présentées ce matin.
49:14 Je ne voulais être ni blessante ni indélicate et certainement pas tenir
49:17 à propos raciste. Il semble que j'ai échoué à tout ça. Je suis désolé.
49:20 A la limite, tant mieux. Je trouve que c'est bien.
49:23 - En attendant, ils passent leur vie à traquer des racistes parce qu'au fond,
49:26 ils sont comme ça. Ils ont ce réflexe. - Ils sont obsédés par la différence
49:29 et par la race. La réalité, elle est là. - Et ils ne sont pas très bons
49:32 en humour. - Ce qui m'ennuie, madame, c'est que
49:35 Madame Bausson n'est même pas drôle du tout. - Elle n'est pas drôle du tout ?
49:38 - Avant de nous quitter, chaque mois, je vous le montre.
49:41 Le service littéraire de l'ami François Céresa.
49:44 Abonnez-vous. Service littéraire.
49:47 Il y a un spécial, Léopold Cédar-Singor,
49:50 "L'homme universel". Il y a un excellent papier de François Céresa
49:53 sur son ami Bernard Morelino qui vient de publier
49:56 "100 écrivains français du XXIe siècle" qu'on lira
49:59 encore en 2010 dans son anthologie
50:02 "Aragon", "Rollembartre", "Roger Vaillant",
50:05 "Louis Guillou" que plus personne ne lit, "Calafer",
50:08 "René Char", "Ionesco", "Virginie
50:11 Dépente", "Henri Béraud" également,
50:14 "Marcel Aimé". Magnifique. Donc,
50:17 "Wellbeck", bien sûr, "Guitry", "Modiano", "Moran", etc.
50:20 - Annie Ernaud. - Comment ? - Annie Ernaud aussi. - Annie Ernaud,
50:23 bien sûr, j'aime bien Annie Ernaud. - Ah bon, je sais que vous aimez bien, mais...
50:26 - "Les années", bien sûr, oui, Annie Ernaud, je pense qu'il est
50:29 excellent. - Vous aimez vos théories. - Bien sûr, bien sûr.
50:32 Donc, service littéraire de France 4. - "Rotte de Midoriya", "Boutelja", c'est parfait.
50:35 Abonnez-vous à ça. Voilà.
50:38 Parce que c'est très très bien. - Céresa aussi
50:41 a eu un prix pour le livre "Le dictionnaire égoïste
50:44 du panache français". - Dont vous avez fait la publicité,
50:47 si j'ose dire, ou la chronique, dans le journal du dimanche,
50:50 dimanche dernier,
50:53 et effectivement, il a eu le prix des USA. - Le prix
50:56 de "Nitinelak". - Exactement. Je salue Olivier Benkimoun,
50:59 qui est là, c'était notre dernier soir de la semaine.
51:02 Demain, ça sera Eliott Deval. Comment ça va ? - Ça va pas mal.
51:05 Je me suis aperçu que vous étiez avec M. Sardou,
51:08 en émission. Il vous appelle et il m'appelle pas.
51:11 En général, ça passe par moi, les appels de
51:14 chanteurs. Hugo Fray m'avait appelé.
51:17 - Ah ben, bien sûr, Hugo Fray, bien sûr.
51:20 - Et là, il vous appelle directement, ce M. Sardou.
51:23 Pour vous dire quoi ? Pour vous dire qu'il a mal aux pieds. C'est formidable.
51:26 - Mais il est formidable. - Michel Houlle, Michel Houlle,
51:29 répondez pas. - Voilà. Sinon, tout va bien. - Il a pas dit
51:32 "il est formidable", Sardou. - Bien sûr, c'était une très belle
51:35 séquence. - Carrière de Sardou. - Et si vous avez de la chance, on repassera
51:38 un petit bout, tout à l'heure, dans "Une meilleure de l'info".
51:41 C'était partie des séquences. - J'ai pas osé lui demander pourquoi il ne chantait pas cette
51:44 chanson merveilleuse, "Si j'étais". Et "Si j'étais un homme sexué",
51:47 etc. C'est une chanson avec Pierre Millon écrite. - Ça veut dire qu'il vous a pas laissé
51:50 beaucoup de place pour poser des questions. Il a beaucoup parlé, je crois.
51:53 Curieusement. Non, c'est vrai, il parle d'habitude, il parle pas...
51:56 - Mais qu'est-ce que ça veut dire ? - Yarnieux.
52:02 - Mais qu'est-ce que ça veut dire ? - Bon. - Bon.
52:05 Alors, hier, c'était l'anniversaire de Benjamin Naud. - Oui.
52:09 - Eh bien, ce soir, c'est l'anniversaire de Florian Doré.
52:13 Alors, Benjamin était très content du cadeau que vous lui avez fait hier soir.
52:16 - Je crois que j'ai bien fait les choses. J'ai pas mégoté.
52:20 - Bon, je ne sais pas ce que vous avez prévu pour Florian Doré,
52:24 qui est donc né un 5 octobre. - Vous en m'emmenez beaucoup,
52:27 pas tous les jours non plus. - Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
52:31 Félipe Camacho était à la vision. Merci à Guillaume.
52:35 Robin Piette était là aussi. Et toutes les émissions sont à retrouver sur CNews.
52:39 Et c'est un plaisir, je le dis, de travailler avec tous ces jeunes parce qu'ils ont
52:43 beaucoup de qualité, ils ont beaucoup de talent, ils travaillent beaucoup et ils sont,
52:47 ils vont avoir des très belles carrières, que ce soit Florian ou Benjamin.
52:51 Et je leur dis vraiment toute mon amitié. - Julien Pasquet, ça veut dire quoi ?
52:55 On est où ? - Julien Pasquet, on ne joue plus.
52:57 Mais oui, parce qu'il a mauvais esprit en ce moment. Donc, j'ai stoppé, j'ai arrêté.
53:01 Non, mais ça se terminait mal. Il a mauvais esprit.
53:05 Moi, c'était avec légèreté. Donc, j'ai préféré arrêter.
53:09 Mais bien sûr, la pause, la pause, c'est Olivier Benkemoun.
53:14 A tout de suite, à demain.
53:16 Merci.
53:17 Merci.
53:18 [SILENCE]

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