Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Elisabeth Lévy est avec nous ce soir, Georges Fenech, Philippe Guibert, Eric Revelle.
00:06 Et nous allons parler d'Emmanuel Macron parce qu'Emmanuel Macron a redit ce soir la phrase des troupes possibles françaises, en tout cas européennes.
00:17 À Londres.
00:18 Comment ?
00:19 Il a dit ça à Londres.
00:20 Oui.
00:21 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle assumer et endosser des troupes au sol.
00:27 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:28 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:32 Souvenez-vous, c'était ce qu'il avait dit le 26 février.
00:34 Et là, si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s'il y avait une demande ukrainienne, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, on devrait légitimement se poser la question.
00:41 L'écarté, a priori, c'est ne pas tirer les enseignements des deux dernières années.
00:44 Alors, évidemment, quand on entend ça et qu'on fait le parallèle avec Valéry Hayé qui est à 15 %, on se dit voilà, Emmanuel Macron, il sort le chiffon rouge de la guerre.
00:58 Surtout que les deux conditions peuvent se réaliser.
01:01 Oui, bien sûr.
01:02 Non, mais ce qui est intéressant, je vous le répète, je ne dis pas que c'est ce qu'a voulu le président Macron.
01:07 Je vous dis que beaucoup de gens interpréteront ça immédiatement par un cynisme absolu.
01:11 La campagne électorale européenne est globalement en difficulté, on va dire, pour Emmanuel Macron, voire c'est une catastrophe.
01:19 Il a fait un discours sur l'Europe l'autre jour, "L'être morte".
01:22 Contabilisé par l'Arkom.
01:24 On en parlera tout de suite après.
01:25 L'être morte, c'est extraordinaire. D'ailleurs, le président a parlé pendant deux heures.
01:28 Alors, c'est comme s'il n'avait rien dit.
01:30 On a tort.
01:31 Et là, je disais hier, souvenez-vous, il n'avait pas parlé hier.
01:34 Vous avez dit le premier jour, il n'a pas parlé depuis longtemps.
01:37 Là, il a parlé et c'est les trous.
01:39 La ficelle devient un petit peu...
01:41 Mais parce que vous croyez que c'est de nature...
01:43 Vous croyez vraiment que de dire ça est de nature à faire...
01:47 Il le croit.
01:48 Lui, il le croit avec l'effet drapeau, etc.
01:50 Maintenant, on mériterait un plus grand et beau débat.
01:53 Un, sur cette question ukrainienne, si vous voulez.
01:56 Parce qu'on peut trouver qu'on doit aider l'Ukraine
01:58 sans penser que les intérêts nationaux de la France sont engagés.
02:01 Et donc, l'envoi des troupes.
02:03 Mais surtout, je suis étonnée.
02:04 Vous dites, on ne s'est pas intéressé au discours.
02:06 On a tort.
02:07 C'est le seul sujet sur lequel on est sûr qu'Emmanuel Macron pense, qu'il dit,
02:10 qu'il ne va pas changer le lendemain.
02:11 Il veut une Europe fédérale.
02:13 Oui, là, ce n'est pas ce qu'il dit.
02:15 En fait, on peut lui trouver une certaine logique dans la suite de ses idées.
02:20 Pardonnez-moi, je vais dire pourquoi.
02:21 Parce que quand en novembre 2019, il explique que l'OTAN est en mort cérébrale.
02:25 Quand l'arrivée de Trump peut laisser supposer que l'Europe aura besoin de s'en défendre elle-même.
02:30 Quand il dit, je vais discuter de l'arme nucléaire française,
02:33 qui est le seul pays à en avoir une, depuis que les Britanniques...
02:35 En fait, il est sur cette logique européiste, à laquelle je n'adhère pas du tout.
02:38 Fédérale.
02:39 Fédérale.
02:40 Donc, en fait, lui, il suit cette logique au détriment des États-nations
02:45 et à chaque fois que vous l'écoutez prononcer le mot "Europe",
02:47 en fait, il parle de souveraineté européenne, plus jamais de souveraineté nationale.
02:51 Évidemment qu'il a une certaine suite.
02:53 La une des économistes, c'est "l'Europe est en danger mortel".
02:59 Ce qui est drôle, d'ailleurs, c'est qu'il s'autorise à dire "l'Europe est en danger mortel",
03:03 jamais il ne dit "la France est en danger mortel".
03:05 Oui, c'est ce que je lui dis.
03:06 C'est incroyable, ça.
03:07 Donc, l'Europe, on a le droit de dire ça.
03:10 Mais la France, elle est peut-être aussi en danger mortel.
03:12 Ça, c'est un très bon argument.
03:15 Non, mais c'est drôle.
03:16 J'y ai pas pensé, mais ça m'enrage maintenant.
03:18 Marine Le Pen a réagi.
03:19 Cette nouvelle déclaration d'Emmanuel Macron est d'une extrême gravité.
03:21 L'envoi de troupes françaises en Ukraine ferait peser une menace existentielle sur 65 millions de Français.
03:26 Philippe Guybert.
03:27 Non, mais il faudrait qu'on discute de la situation en Ukraine de façon apaisée.
03:33 Parce que, objectivement, si Donald Trump est élu et qu'il limite le soutien américain à l'Ukraine,
03:40 si conséquemment la Russie prend l'avantage sur l'Ukraine,
03:44 et si l'Ukraine est en danger, la question se posera.
03:47 Oui, la question se posera.
03:48 Le cadre dans lequel il définit cette probabilité, bah oui, la question se posera.
03:53 Après, ça ne veut pas dire qu'on y ira,
03:56 mais la question se posera pas simplement à la France,
03:58 elle se posera à tous les pays européens.
04:00 Je trouve qu'il n'a pas entièrement tort de poser cette question.
04:04 Alors, évidemment, ça tombe en pleine campagne européenne,
04:06 donc je te sèche, mais...
04:08 Qu'on cède que ça prend tout de suite une dimension électoraliste,
04:12 mais la question se posera.
04:14 Oui, mais elle se posera, peut-être qu'elle se posera,
04:16 mais à force d'agiter une menace comme ça, de toute façon,
04:19 elle finit par s'émousser un peu.
04:20 C'est pas le genre de chose qu'on peut dire tous les quatre matins à Poutine
04:23 "Attention, on va peut-être renvoyer des troupes".
04:25 Au bout de la quatrième élection...
04:26 Je pense que les gens perçoivent ça en disant "Voilà".
04:29 Il est interrogé par une publication internationale,
04:32 qui était un peu obligée de l'interroger là-dessus.
04:34 Il peut pas se contredire, il va pas dire le contraire.
04:36 Sauf que, Philippe Guibert, quand il a fait cette première déclaration,
04:39 vous vous souvenez de la réaction du chancelier allemand,
04:41 qui a dit "No way, on n'en sera pas".
04:43 Donc si vous voulez dire "On envoie les troupes",
04:44 si on est les seuls français à envoyer des troupes...
04:46 Ce que vous disiez, en revanche, il y a quelques instants,
04:49 est intéressant.
04:50 L'Arkomm donne raison à Éric Ciotti,
04:52 le président des Républicains, qui a adressé jeudi un courrier à l'Arkomm,
04:56 peut avoir le discours d'Emmanuel Macron à la Sorbonne.
05:00 Selon Éric Ciotti, cette intervention du président
05:02 pourrait constituer une rupture d'égalité entre les candidats
05:04 aux élections européennes, qui se tiendront en juin prochain.
05:06 Donc la prise de parole dans un contexte de campagne
05:09 est affirmée par l'Arkomm.
05:13 L'Arkomm a considéré qu'en l'espèce,
05:14 si les propos du président de la République
05:16 n'exprimaient pas un soutien explicite
05:18 à la liste conduite par Mme Valérie Aillet,
05:20 il présentait néanmoins un lien direct avec l'élection,
05:22 dans la mesure où contribuant à adresser un bilan de l'action passée,
05:26 exposant les éléments d'un programme,
05:28 il pouvait avoir une incidence sur le scrutin.
05:29 Alors je sais pas ce que ça change, pour tout vous dire...
05:31 - La question, elle est logique.
05:33 On a tous compris qu'il s'agissait d'un discours politique.
05:35 - Là, pour le coup, c'est le président de la République.
05:37 - Pourquoi est-ce que je veux y voir, si vous permettez,
05:38 et ça me rassure beaucoup,
05:40 c'est une manifestation d'indépendance de l'Arkomm,
05:44 qui normalement est indépendante,
05:45 mais là c'est une manifestation claire
05:48 de l'indépendance de l'Arkomm vis-à-vis du pouvoir exécutif.
05:50 Et ça me rassure beaucoup.
05:51 - Je suis entièrement d'accord avec Georges.
05:53 - Par les temps qui courent, ça me rassure.
05:54 - Ils ont voulu marquer un point,
05:55 parce qu'il y a eu une petite rupture de jurisprudence, là.
05:57 - Un discours sur l'Europe, dans les élections européennes,
05:59 ça pourrait ne pas être décompté.
06:00 Je ne comprends pas bien, là.
06:01 - Il y a des états précédents.
06:03 - Ah bon ?
06:04 - Il y a des états précédents où les interventions...
06:05 - C'est un discours sur l'Europe.
06:07 - Non mais, vous pensez...
06:08 - Le mois précédent.
06:09 - Vous pensez que ça change...
06:11 - Non.
06:11 - Est-ce que vous pensez qu'il y a un Français
06:13 qui va changer son vote,
06:14 parce qu'Emmanuel Macron a parlé ?
06:16 - Ah mais ça c'est autre chose.
06:17 Vous n'avez pas à dire autre chose.
06:18 - Au fond, tous ces organismes-là sont là
06:22 parce qu'on pense qu'ils peuvent avoir de l'influence, l'Arkomm.
06:25 L'Arkomm est là parce qu'on pense que si Macron parle,
06:27 ça peut avoir de l'influence sur le débat politique.
06:30 Nous sommes d'accord.
06:31 - Je crois que c'est même plus simple que ça.
06:33 - Non mais je suis d'accord,
06:34 mais ce n'est pas la question que vous...
06:35 Je suis totalement d'accord avec ça.
06:36 Je suis d'accord avec ça.
06:38 - Je n'ai même pas fait une appréciation, Pascal.
06:40 - Ce n'est pas un décret d'État, l'Arkomm.
06:41 - Je ne vous dis pas, je n'ai pas fait du tout la même lecture que vous.
06:43 Moi, je pense qu'il a prononcé ce discours un vendredi à 11h.
06:46 Bon, ce n'est pas un discours qui était en direction des Français, en fait.
06:50 - Pas du tout, sinon vous ne le prononcez pas à ce moment-là.
06:52 Vous ne le prononcez pas un vendredi à 11h.
06:54 D'ailleurs, le lendemain, le sondage CNews montrait que 63% des Français
06:58 ignoraient que le chef de l'État avait produit un discours sur l'Europe.
07:01 Non, en fait, il donne des gages à l'Europe fédérale
07:04 et surtout, il veut s'inscrire dans un leadership.
07:07 Olaf Scholz ne prend pas le leadership en Allemagne.
07:09 Non, non, non, non, non.
07:10 Ce n'est pas un discours, pour moi, qui était en direction des Français.
07:13 Pas un vendredi à 11h.
07:14 - Mais quoi qu'il en soit, il doit être décompté, c'est tout.
07:16 - Évidemment.
07:17 - Mais là où Pascal...
07:18 - Non, non, non, non, non, non.
07:20 - Pardon, Éric, la question que pose Pascal est autre.
07:22 Est-ce que cette régulation a un sens quelconque ?
07:26 Là, on peut tout à fait discuter.
07:27 - C'est une façon de réaffirmer son indépendance, d'affirmer son indépendance.
07:30 - Je veux dire, est-ce que le décompte des temps de parole...
07:33 - Il réaffirme qu'il doit y avoir une certaine égalité
07:36 entre les différentes tendances politiques.
07:38 - Et il va y avoir la...
07:39 - Le président de la République, il...
07:41 - Il a tabou.
07:42 - Logiquement, vous savez, on est déjà dans un système...
07:44 - Logiquement, la commission des comptes de campagne
07:47 va intégrer ce qui a coûté.
07:49 - En tout cas, vous disiez le plus grand mal de vos amis les Républicains
07:52 en disant que c'était fini, qu'ils étaient morts.
07:54 - Moi ? Oui, oui, vous.
07:55 - Alors là, approchez-moi, vous.
07:56 - J'avais dit ça...
07:57 - Si, vous disiez ça.
07:58 - Mais jamais j'ai dit une chose pareille.
08:00 - Vous disiez "c'est fini, il va falloir qu'ils se reconstruisent".
08:02 Vous n'avez pas dit ça.
08:03 - Je crois qu'il va falloir reconstruire, comme l'avait fait Sothie,
08:06 quand il avait créé l'ER après l'UMP,
08:09 comme l'avait fait Chirac quand il avait créé l'UMP après le RPR.
08:13 A mon avis, c'est le moment de refonder quelque chose.
08:16 - Ne soyez pas cruelle, Pascal, c'est bon.
08:18 - J'adore Jean-Philippe parce qu'en fait, c'est le logiciel des années 70.
08:23 On est en 76 avec la création de l'UPR.
08:25 - C'est une fidélité.
08:26 - C'est une fidélité, à son part.
08:28 - La refondation des partis, ça a toujours été dans l'histoire de la République.
08:32 Ça a toujours été comme ça.
08:33 Le Parti socialiste aussi.
08:34 Revoyez vos classiques.
08:36 - Mais je dis "vous me sidérez" si vous pensez qu'on en est...
08:40 La droite, elle n'est plus chez vous.
08:42 - Elle n'est plus chez vous, elle est partie.
08:44 Elle est partie, en fait.
08:46 - Le RPR est ailleurs.
08:47 - Il y a quelqu'un qui a pris la place.
08:48 - Oui, mais les gaullistes existent toujours.
08:50 - Le RPR est ailleurs.
08:51 - Mais les gaullistes peuvent être...
08:53 - Ils ne sont pas au RN.
08:54 - Ils se sont retrouvés dans d'autres partis, les gaullistes.
08:56 - Oui.
08:57 - Bon, écoutez, on verra.
08:59 On verra le score.
09:00 Bon, l'université.
09:02 Alors, le Town Hall, la direction a débattu aujourd'hui avec des étudiants.
09:06 C'est formidable, d'ailleurs.
09:07 Parce qu'en fait, et on entendra M. C. Baceres, ou Baceres ?
09:13 - Baceres.
09:14 - Bon.
09:15 Lui, il considère qu'en fait, un prof, c'est pareil qu'un élève.
09:17 - Ben oui.
09:18 - Ben non, en fait.
09:20 - Mais tout vient de là.
09:21 - Un prof, les élèves, ils sont là, les étudiants, ils sont là pour étudier.
09:25 Ils ne sont pas là pour parler avec les profs, échanger, être à égalité.
09:28 - Verticalité.
09:29 - C'est formidable, je vous assure.
09:30 Ce qu'il s'est passé à Sciences Po en ce moment.
09:32 Alors, ce Town Hall, on va pouvoir en parler ensemble.
09:36 - C'est un truc emprunté à la création des États-Unis.
09:40 - Ce qui est marrant, c'est que c'est en anglais, en plus.
09:42 - Voyez la séquence.
09:43 - C'est du wokisme.
09:44 C'est un mot qui appartient au lexique des universités américaines.
09:47 Mais si !
09:48 - Mais il ne dit pas "messie".
09:49 - Voyez la séquence, déjà, où vous allez entendre "Israël assassin",
09:54 Sciences Po est avec les Palestiniens.
09:57 C'est le slogan, je crois, qui est dit dans les couloirs de Sciences Po.
10:01 - Ça fait Sciences Po.
10:02 - Sciences Po complice, Israël assassin !
10:19 - Sciences Po complice, Israël assassin.
10:21 Et M.Basser, vraiment, je ne peux pas dire que j'ai honte pour lui,
10:26 qui vient s'exprimer...
10:28 - C'est pas trop sévère, quand même.
10:30 - Je ne peux pas vous dire autre chose, j'ai honte pour lui.
10:33 - Il a marqué quand même une fermeté sur au moins un point, aujourd'hui.
10:37 Je laisse lancer le reportage.
10:39 - Vous allez l'écouter, moi, j'ai honte pour lui.
10:42 Il s'est exprimé suite à la série de mobilisations pro-palestinienne,
10:46 parce qu'en fait, écoutez-le, et puis après, vous allez pouvoir
10:50 donner votre avis.
10:51 Alors là, pour le coup, ce n'est pas du tout la verticalité.
10:53 Il considère que les étudiants sont au même niveau que les profs.
10:58 Moi, j'ai honte pour lui.
11:00 - J'ai pu préciser un certain nombre de points avec deux engagements
11:06 que j'ai pris.
11:07 Le premier, sur le fait qu'il fallait vraiment lancer une réflexion
11:11 interne à Sciences Po pour bâtir une doctrine sur le fait de savoir
11:14 si Sciences Po devait ou pas prendre des positions sur des grands
11:18 sujets politiques.
11:19 Et nous allons aussi lancer des travaux pour préparer, à la rentrée,
11:22 un plan que j'espère ambitieux pour mieux poser les règles du débat
11:27 demain, mieux vivre ensemble au sein de Sciences Po, s'assurer que nous
11:31 sommes intransigeants, comme nous le sommes aujourd'hui, sur l'antisémitisme
11:35 et la lutte contre le racisme, et puis réfléchir aussi à la manière
11:39 dont on peut sans doute traiter, dans le cadre de nos cours et
11:43 enseignements, le conflit moyen-long.
11:46 - Pour moi, c'est effrayant.
11:49 - Oui, mais ça vous fait rire, mais moi, je vous assure...
11:52 - Il n'y a pas de débat à créer à Sciences Po.
11:54 Il y a des gens qui sont là pour étudier, point.
11:56 - Excuse-moi, Philippe, pardon.
11:58 - C'est tout.
11:59 - Alors, vas-y, Alice.
12:00 - Non, mais moi, je suis désolée, mais...
12:02 - C'est vrai de répondre à pas un...
12:04 - Moi, j'ai été comme toi à Sciences Po, j'aurais entendu ces foules
12:08 hurler "Israël assassin", je pense que j'aurais quitté cette école,
12:11 j'aurais peut-être d'ailleurs quitté ce pays.
12:13 Non, mais j'aurais peut-être d'ailleurs quitté ce pays.
12:16 Je veux dire, moi, voir ce spectacle, pour moi, est un crève-cœur,
12:20 est un sujet de colère que tu ne peux même pas imaginer.
12:24 Et ce type-là, celui-là qui a été négocié...
12:27 - Monsieur Basser, vous n'en passez plus.
12:29 - D'accord. Il a été négocié avec des gens...
12:31 - Oui, bien sûr.
12:32 - Qui demandent la destruction d'Israël.
12:35 Est-ce que, comme l'a dit Eric, le town hall, c'est effectivement
12:38 venu des universités wokistes américaines, mais ce qui est très intéressant,
12:43 c'est que maintenant, ils vont discuter avec eux d'une chose horrible.
12:46 Ils vont demander à Sciences Po, et je vous fiche mon biais
12:49 qu'ils vont céder, de rompre leur partenariat.
12:52 - Mais non.
12:53 - On verra.
12:54 - Si je peux me permettre, Elisabeth, d'abord sur ce point précis
12:57 qui est très important, sur les partenariats avec les universités,
13:00 Basser a dit très clairement qu'il était hors de question,
13:03 il l'a dit publiquement, très clairement, hors de question de la mettre en cause.
13:06 - On verra.
13:07 - C'est pas "on verra". Il l'a dit très clairement.
13:10 Il a dit "ça ne sera jamais le cas".
13:12 Deuxièmement, là, il ne parle pas de l'enseignement, je suis désolé,
13:15 mais je comprends très bien ta réaction par rapport à Israël assassin,
13:18 je la comprends très bien.
13:20 - Il y a toujours eu, Sciences Po a toujours été aussi un lieu de débat.
13:24 - Mais pas comme ça.
13:25 - Pas comme ça, oui, parce qu'on a changé d'époque, à l'évidence.
13:28 - Mais non, mais...
13:30 - Ça a toujours été un lieu de débat.
13:32 Et tout l'enseignement supérieur, je termine juste d'une phrase,
13:35 tout l'enseignement supérieur a été et un lieu d'enseignement
13:38 et un lieu de débat.
13:39 - Mais pas d'antisémitisme !
13:41 - Mais pardonnez-moi, mais...
13:43 - Il ne faut pas refaire l'histoire.
13:45 Pourquoi il y a eu un blocage à Sciences Po ? Souvenez-vous.
13:48 - Parce qu'il y a eu zéro débat, parce que précisément
13:51 les militants étudiants pro-palestiniens refusaient
13:55 à des étudiants juifs ou à d'autres étudiants de pouvoir entrer
13:58 et d'entamer un débat.
14:00 Donc que le président par intérim de Sciences Po explique
14:03 qu'il va faire tout son possible pour que le débat puisse être serein,
14:06 mais pardonnez-moi, ce qu'on lui demande, c'est de remettre de l'ordre,
14:09 de remettre de l'ordre dans son établissement.
14:12 Les examens commencent lundi prochain à Sciences Po
14:15 et sur la poignée de minoritaires 200-300 exaltés,
14:19 vous avez des milliers d'étudiants qui veulent passer leurs examens.
14:24 Et surtout, ils ne veulent pas qu'on touche à l'image importante
14:27 et valorisante de Sciences Po.
14:29 - Ce que je vous propose...
14:30 - Qu'il y ait des débats politiques à Sciences Po.
14:32 - Mais c'est une astucie sociale.
14:34 - Mais qu'il y ait une politisation, une infiltration d'un courant idéologique
14:37 avec le soutien d'un parti politique, avec la terreur intellectuelle,
14:41 avec des slogans comme on l'a entendu, ça non !
14:44 - C'est pas un débat politique, c'est pas du tout ça.
14:46 - C'est un état d'esprit.
14:47 L'homme que j'entends institutionnalise les palabres permanents à Sciences Po.
14:52 C'est ça que j'entends.
14:54 C'est ça que j'entends, c'est mon interprétation.
14:56 - C'est d'abord le transgroupe du savoir.
14:58 - Il y a quelqu'un qui arrive et qui vient dire,
15:01 "C'est des palabres permanentes."
15:03 La école Sciences Po, c'est pas fait pour ça.
15:05 Première chose, il y a des choses en plus inquiétantes,
15:07 parce que là, on va écouter Arncha González, qui était à côté de lui.
15:11 Il ne savait même pas, il ne se souvenait même pas du nom de l'école des relations internationales
15:15 qui est dirigée par cette dame.
15:17 Donc ça m'a un petit peu étonné quand j'ai entendu.
15:19 Je me dis, tiens, j'ai été assez surpris.
15:22 Donc écoutons en revanche ce qu'a dit cette dame à la sortie de cette réunion.
15:27 - Aujourd'hui, les débats sont durs.
15:30 Ils sont durs parce que les sujets sont difficiles.
15:33 Parce que les sujets divisent les sociétés.
15:36 C'est des sujets qui suscitent l'émotion et parfois la rage.
15:40 C'est pourquoi ce que nous avons voulu faire aujourd'hui et ce que nous avons fait,
15:44 c'est un débat démocratique.
15:47 Où toutes les parties à Sciences Po,
15:50 travailleurs, enseignants, étudiants,
15:53 pouvaient s'exprimer librement.
15:55 C'était dur parce qu'il y avait beaucoup d'émotion.
15:57 Il y a des étudiants qui se sont sentis agressés.
16:00 Et tout ça, on a pu le débattre ensemble.
16:03 On n'est pas, bien sûr, aux fins de ces débats.
16:05 Parce que la démocratie doit continuer à vivre à Sciences Po.
16:09 Ce que je trouve insupportable, c'est la minorité active qui gagne.
16:12 On a reçu ici un étudiant, Pierre-Alexandre.
16:14 Ils sont 2000 à Sciences Po.
16:16 Il y en a 1950 qui veulent travailler et qui ne peuvent pas continuer
16:20 à ces palabres permanents, avec ces agitateurs professionnels
16:23 qui existent partout, dans toutes les facs, de toute la vie.
16:26 C'est 50 personnes.
16:27 Et on arrête Sciences Po pour ça.
16:28 Et vous avez un directeur qui arrive sur le perron et qui vient expliquer.
16:33 C'est ça, c'est une question d'état d'esprit.
16:35 Si vous ne voyez pas ça...
16:37 Je pense que vous exagérez la situation.
16:39 Mais faites un sondage !
16:40 Vous feriez voter les gens, vous feriez voter les 2000.
16:44 Vous diriez voilà, qu'est-ce que vous voulez sur les 2000 ?
16:47 Ça serait très clair, mais on ne le fait jamais, ça !
16:49 Y compris dans la journée où a été bloqué Sciences Po.
16:52 Mais parce que c'est des activistes professionnels.
16:55 Je vous rappelle, des activistes, c'est des militants professionnels.
16:58 Vous les verrez toutes votre vie.
16:59 Il y a juste qu'il y a des cours qui se sont déroulés, y compris pendant les journées.
17:02 Oui, mais c'était super, il y a eu une journée de bazar.
17:04 Monsieur Ghez, mais bien sûr.
17:06 Bazar anti-israélien primaire devant la rue Saint-Guillaume, mais c'était super.
17:09 Personne n'a dit que c'était super.
17:11 Non, mais il y a eu des cours...
17:12 Philippe, Philippe.
17:13 J'ai dit juste que les cours n'ont pas été interrompus.
17:15 Ecoutons Monsieur Ghez, il est prof, Monsieur Ghez, à Sciences Po.
17:18 Ça en dit beaucoup aussi.
17:20 Monsieur Ghez est prof à Sciences Po, j'ai appris ça.
17:22 Il est débuté ?
17:23 Oui, il est débuté.
17:24 Jérôme Ghez.
17:25 Je ne sais pas pourquoi il n'y a jamais de prof du Rassemblement National à Sciences Po.
17:29 Ça n'existe pas.
17:31 Au Resco, au RETERRA.
17:33 Donc vous avez juste quelqu'un qui a un engagement politique XXL.
17:36 Il y a Madame Cagé également qui est prof à Sciences Po, je crois.
17:39 Elle est éléphiste.
17:41 Ne dites pas que les profs de Sciences Po sont de gauche, ce n'est pas vrai.
17:44 Frotte à l'ascale, franchement.
17:46 Est-ce qu'il y a un prof à Sciences Po qui est du Rassemblement National ?
17:49 Est-ce qu'il y a besoin d'un prof issu du Rassemblement National ?
17:52 Il y en a un du PAP, Parti Socialiste.
17:54 Il est pris parce que c'est un spécialiste des affaires sociales.
17:56 Et il n'y a pas de spécialiste des affaires sociales au Rassemblement National ?
18:01 Moi je mens, vous n'êtes évidemment pas sérieux là-dessus.
18:06 Je suis très sérieux.
18:08 Je pense qu'il y en a un, mais il se cache.
18:10 Exactement, c'est ce que j'allais dire.
18:12 Mais ne dites pas que les profs sont de gauche.
18:14 Il ne peut pas se cacher.
18:16 Il n'y a pas de député du Rassemblement National.
18:19 Il est député, M. Gued.
18:21 Oui, d'accord, mais il n'y a pas de député du Rassemblement National qui soit à l'université professeur, je ne crois pas.
18:25 Ben pourquoi ?
18:26 Posez-leur la question. Je ne sais pas leur parcours professionnel.
18:28 Il faut leur demander pourquoi ils ne sont pas à l'Université.
18:30 Jean-Philippe Tanguy n'a pas été prof de génie.
18:32 Ça ne se fait pas par quota de parti politique.
18:34 Écoutons M. Gued.
18:36 Écoutons M. Gued, j'assure ce mot.
18:38 Les étudiants sont légitimes à exprimer leur solidarité, mais il faut qu'ils puissent le faire dans des conditions où tout le monde s'y retrouve.
18:45 Moi, comme enseignant avec mes élèves, c'est ce que j'essaye de faire depuis près de 20 ans que j'enseigne ici.
18:49 Et dans des moments comme ça, on a besoin d'avoir un lieu de débat à l'université.
18:54 Et on a besoin que chacun se sente bien.
18:58 Dans la péniche, il faut qu'on puisse à la fois exprimer la solidarité avec les Israéliens après le 7 octobre,
19:05 penser aux otages qui sont toujours détenus, et en même temps appeler au cessez-le-feu, appeler à la protection des civils palestiniens.
19:12 Et donc à l'université, on doit pouvoir le faire aussi, comme on doit le faire partout dans le pays.
19:15 C'est la même chose que je défends comme enseignant à Sciences Po que comme élu de la République.
19:20 Mais par rapport au débat, moi je me rappelle qu'il y avait déjà des débats.
19:24 Ce qui est intéressant là, c'est qu'il demande dans toutes les universités américaines ici,
19:28 il demande à la direction non pas de laisser le débat s'organiser d'ailleurs, il lui demande de prendre position.
19:33 Il demande maintenant, et je voulais dire un mot sur le recrutement des profs, ça concerne moins Sciences Po qu'un système spécifique,
19:39 mais vous avez un effet cumulatif puisque c'est des pairs qui élisent les professeurs.
19:45 Donc quand vous avez une petite majorité ou une grosse minorité qui est déjà woke, si vous voulez, qui va-t-elle recruter ?
19:51 Et donc dans 10 ans, dans ces facs-là, vous n'aurez plus que des profs woke parce que les autres se planqueront.
19:57 Évidemment, je crois que Philippe Bidjer a voulu aller à Sciences Po, il n'a pas pu faire une conférence.
20:00 Geoffroy Lejeune a voulu aller à Sciences Po, je crois qu'il n'a pas pu faire une conférence, etc.
20:04 Alors il y a 7 ans, moi j'y suis allée, c'était encore possible.
20:07 Mais vous savez que dans des facs américaines, ce qui sont un peu en avance sur nous si j'ose dire, sur le wokeisme,
20:12 vous avez des critères de sélection pour occuper des postes hiérarchiques.
20:15 Des critères qui sont d'abord des critères ethniques, d'autres critères avant des critères de compétence.
20:21 - Bah Gaye, elle est devenue comment ? Elle a été devenue comment directrice d'Arvard ?
20:25 - Elle avait plagié une partie de sa thèse, l'ancienne patronne.
20:28 - Absolument.
20:29 - Je rappelle que Sandrine Rousseau était vice-présidente de l'université de Lille.
20:34 Sandrine Rousseau.
20:35 Donc si vous pénétrez effectivement le monde de l'enseignement supérieur, c'est peu de dire qu'il penche à gauche.
20:41 - C'est ce qu'il pense à l'extrême gauche.
20:44 - Vous les trouvez dans les écoles aussi ?
20:45 - Je crois pas que ça soit le cas à Sciences Po.
20:46 - Les écoles de journalisme, l'école de la magistrature.
20:48 - C'est très simple, vous prenez tous les professeurs supérieurs.
20:50 - Vous les retrouvez ?
20:51 - Vous les voyez un par un. Moi, tous les gens à Sciences Po, ils pensent plutôt à monsieur Vichra.
20:56 - Monsieur Vichra a été...
20:57 - Richard Decoin, c'est pas des...
20:59 - Vichra a été macroniste.
21:00 - Et Richard Decoin ?
21:02 - Richard Decoin était soutenu par Nicolas Sarkozy notamment.
21:05 - La pose et nous revenons tout de suite.
21:06 - Ah si, c'est la vérité.
21:07 - C'est vrai mais il venait pas de là, il était aussi soutenu par Lang.
21:12 - C'est pas la scène, c'est pas génial.
21:14 - Deuxième partie de l'émission et aujourd'hui on a une nouvelle fois parlé de Nassira El Mouadem,
21:19 on en a beaucoup parlé hier mais il se trouve que la polémique en tout cas a un peu aujourd'hui,
21:26 sinon rebondie, a eu des nouveaux...
21:29 - Développements ?
21:31 - Développements.
21:32 - Exactement. Je vous rappelle le tweet de Nassira El Mouadem,
21:35 "Pays de raciste dégénéré, il n'y a pas d'autre mot la honte".
21:38 Elle remettait simplement en cause l'idée que la Fédération française de football
21:43 veulent faire appliquer des règles de laïcité sur le terrain.
21:47 C'est pour ça qu'elle dit ça.
21:49 Et les règles de laïcité c'est on ne se couvre pas les genoux,
21:53 on ne se couvre pas les cuisses pour les hommes
21:55 et on ne porte pas un voile dissimulé par un casque pour les femmes.
22:01 C'est ça qu'a dit la Fédération française de football avec Philippe Diallo
22:04 qui est ferme sur ces positions-là et qui est vigilant sur ces positions-là.
22:09 Et qu'est-ce qu'elle dit Nassira El Mouadem ?
22:11 Presque indirectement elle dit à Philippe Diallo, c'est un comble,
22:14 elle lui dit "Pays de raciste dégénéré, il n'y a pas d'autre mot la honte".
22:18 - Mais qu'elle le quitte.
22:19 - Bon, à qui elle est française.
22:21 - Elle est française, d'accord, je ne dis pas sa qualité française,
22:24 mais qu'elle n'aime pas son pays.
22:26 - Aujourd'hui, Touche pas à mon poste a voulu inviter Nassira El Mouadem.
22:32 Je travaille pour l'émission Touche pas à mon poste sur C8.
22:36 Elle a donc tweeté la demande d'interview.
22:41 "Nous aimerions vous inviter ce soir dans l'émission,
22:44 est-il possible d'échanger par téléphone s'il vous plaît ?"
22:46 Et elle a répondu "Bonjour Cyril Hanouna, je ne viendrai pas,
22:49 car vous faites partie du problème en participant activement
22:52 à la banalisation des discours de l'extrême droite raciste,
22:54 islamophobe et attentatoire aux libertés".
22:57 C'est toujours des mots, on éructe là de la thème,
23:00 mais on ne dit jamais précisément pourquoi.
23:03 Donc on traite les gens de racistes, on les insulte.
23:05 Et puis voilà, on ne dit toujours pas les choses.
23:07 Si vous pensez que je suis raciste, portez plainte,
23:10 parce que le racisme, ce n'est pas une opinion, c'est un délai.
23:14 Et Cyril lui a répondu "Cyril Hanouna, continuez à attiser la haine
23:18 avec vos messages comme ceux d'hier.
23:20 Nous, on n'insulte jamais la France et les Français,
23:22 car nous aimons la France et les Français.
23:24 Je remercie tous les jours ceux que la France et les Français
23:26 ont fait pour moi et ma famille", dit Cyril Hanouna.
23:28 "Continuez à vous ridiculiser".
23:31 Et puis, il y a un communiqué de Radio France qui a dit
23:34 "Nasira El Mouadem n'est ni journaliste sur France Inter,
23:36 ni salarié de Radio France", alors que manifestement,
23:39 elle mettait plutôt cela en avant sur son CV.
23:41 Elle a ponctuellement collaboré à deux séries d'été pour France Inter
23:44 en 2021 et 2022, ceci précédant de loin les propos concernés.
23:50 Dès lors, ces propos communiqués via son compte Twitter
23:52 ne peuvent en aucun cas nous engager,
23:54 parce qu'elle met en avant sa participation manifestement à France Inter.
23:58 Et puis, elle travaille également...
24:00 Arrêt sur image, je ne sais pas ce que c'est.
24:02 - Arrêt sur image, c'est le site qui a été créé par Daniel Fiederman.
24:05 Voici un site... - Sur la 5.
24:07 - Je pense que vous avez déjà eu le droit à des tomberaux...
24:10 - Moi, je ne connais pas... - Voilà.
24:12 - Mais bon, je ne sais pas ce que... - Ne vous inquiétez pas.
24:14 On a tous eu le droit à des tomberaux d'un...
24:16 - Ils vous connaissent. - Ah bon ?
24:17 - Oui, ils sont très bons. - Bon, écoutez, en tout cas,
24:19 donc ce "Arrêt sur image", dit-vous.
24:21 Il y a toute une rédaction manifestement sur "Arrêt sur image"
24:23 qui se joue à son rédacteur en chef, Paul Aveline,
24:26 je ne sais pas qui est ce messieur,
24:28 pour dénoncer le harcèlement raciste que subit notre collègue,
24:31 Nassira El Mouadem, de la part de l'extrême droite,
24:33 relayée par les médias bouloré.
24:34 Ah, ça c'est moi, donc c'est nous, c'est vrai, c'est nous, en l'occurrence.
24:38 Donc nous, nous relayons manifestement pour ces gens-là...
24:40 - C'est insupportable, là.
24:41 - Nous, nous relayons pour ces gens-là...
24:43 Comment dire ?
24:45 Un harcèlement raciste.
24:48 Alors que c'est Mme El Mouadem qui a dit "Pays de racisme dégénéré",
24:51 il n'y a pas d'autre mot, la honte.
24:52 - Mais on a laissé...
24:53 - Mon Dieu !
24:54 - On a encouragé au plus haut niveau ce discours de haine de la France.
24:59 On a...
25:00 Ça fait des années qu'une partie de nos élites médiatiques, etc.,
25:03 c'est pour ça que le communiqué de France Inter est quand même une très bonne nouvelle,
25:07 qu'ils se désolidarisent, ça c'est quand même bien.
25:10 Mais ça fait 30 ans que, si vous voulez, on trouve ça tout à fait normal
25:13 d'écouter à la fois des élites de ce pays et des Français récents, disons,
25:20 clamer leur détestation de ce pays.
25:22 Quand je vous ai dit au début qu'elle le quitte,
25:24 ça veut pas dire que je ne la considère pas comme française,
25:26 si vous n'aimez pas votre pays,
25:27 si vous pensez que nous sommes un pays de racisme.
25:30 Il n'y a pas un pays, en réalité, si vous voulez,
25:32 à cause de notre ADN républicain, qui est moins raciste que la France.
25:36 Rappelez-vous, quand les écrivains noirs américains venaient en France,
25:40 ils disaient "En France, on ne nous voit pas comme des noirs".
25:42 Donc, revenons sur le fond.
25:44 Oui, c'est sur le fond.
25:45 Sur le fond, je rappelle que la Fédération française…
25:47 En fait, ce qui se passe aujourd'hui, il y a des demandes communautaires,
25:50 religieuses, identitaires très fortes dans le sport.
25:53 Le sport est un laboratoire.
25:55 Pourquoi ? Parce que le sport concerne des gens jeunes.
25:58 Donc, on peut voir ce qui se passera demain.
26:00 Ce qui ne se passe d'ailleurs pas ni au Maroc, ni en Tunisie.
26:03 Il n'y a pas ces demandes-là.
26:04 Les joueurs de football ne jouent pas avec des cuisses.
26:06 Ils nous regardent.
26:07 Mais qu'est-ce qui se passe ? Ils ne les reconnaissent pas, d'ailleurs.
26:10 Ils ne les reconnaissent pas comme les leurs.
26:11 Exactement.
26:12 C'est des clubs amateurs.
26:13 C'est l'origine de ces pays.
26:14 Moi, qui vais de temps en temps, en CP, on me dit "Mais c'est qui ?
26:17 Mais qu'est-ce que vous attendez pour mettre de l'ordre ?"
26:19 Chez nous, ils ne font jamais ça.
26:22 Même quand ils vont en vacances, jamais.
26:24 Et ils ne sont pas très bien reçus.
26:25 C'est parce qu'on a un problème.
26:26 Ça, c'est intéressant parce que c'est quelque chose qui n'est jamais développé.
26:29 C'est que ces jeunes-là en France sont très mal perçus de l'autre côté de la Méditerranée.
26:32 Quand il y en a quelques-uns qui essayent de mettre un peu le désordre,
26:35 ils leur disent "Mais rentrez, vous n'êtes pas de chez nous.
26:38 Vous n'appartenez pas à notre famille.
26:41 Je vous assure que ce soit les Marocains et les Tunisiens que je rencontre,
26:45 ils sont mais éberlués de voir ce qui se passe dans notre pays."
26:49 Mais c'est que le fait, c'est qu'on n'a plus d'autorité.
26:52 Et parce que la classe médiatique, en plus, par une sorte d'adomasocisme,
26:57 je ne sais pas comment l'expliquer comme ça.
26:59 Parce que ça fait ouvert.
27:00 Comment s'appelle ce site ?
27:02 Arrêt sur l'humain.
27:04 Ces gens-là, effectivement, sont une culpabilité.
27:07 Et c'est très intéressant.
27:09 Mais jusqu'à quand nous laisserons-nous diffamer comme ça, sans réagir ?
27:13 Quand j'entends "Bolloré", "raciste", "les chênes", etc.
27:17 Jusqu'à quand on peut tolérer ça ?
27:19 C'est le public qui choisit.
27:21 Et le public, ce soir, il regarde.
27:23 Vous croyez que c'est suffisant ? C'est bien.
27:25 D'accord, on nous laisse diffamer la France.
27:28 Il y a une légitimité du succès, forcément.
27:31 Les gens vous écoutent, Georges. Ils vous écoutent ce soir.
27:33 Oui, d'accord.
27:34 Mais moi, ça me fait mal au cœur quand je vois qu'on est traités de xénophobe, d'islamophobe, de raciste.
27:39 Mais c'est la France qui est payée de racisme.
27:41 On réagit, puisque on réagit.
27:43 On le dit, mais pas uniquement avec des mots.
27:45 C'est le moment de montrer la lune de causeur.
27:47 Philippe Guibert.
27:48 Il faut revenir au fond, parce que c'est ça qui est le plus grave.
27:51 C'est le fait que cette dame assimile des règles de laïcité,
27:57 réaffirmées par la Fédération française de football, à du racisme.
28:01 C'est là où toute la perversion intellectuelle et idéologique doit être soulignée, quand même.
28:08 Parce qu'il s'agit juste d'appliquer des règles qui sont relativement...
28:12 D'une part anciennes, et d'autre part...
28:14 Mais Philippe...
28:15 ...de bon sens et d'évidence dans notre pays.
28:18 Vous me permettez que je vous dise quelque chose ?
28:21 Votre engagement est à gauche, c'est votre responsabilité.
28:24 C'est une enfant des années 80-90.
28:27 Nassera El Mouadam.
28:28 Vous pouvez tout ramener ça à la gauche, la laïcité. Je pourrais vous dire.
28:30 Non, mais...
28:32 Permettez-moi de vous dire quelque chose.
28:34 Mais à cette jeune femme, vous lui avez bien expliqué qu'il fallait qu'elle garde ses traditions.
28:39 Je lui ai rien expliqué du tout.
28:40 Vous lui avez bien expliqué qu'il fallait qu'elle ne s'assimile pas.
28:43 Vous lui avez bien expliqué qu'il fallait la différence.
28:46 Bien sûr !
28:47 La laïcité, on mélange tous les débats.
28:49 Ah bah on mélange tous.
28:50 C'est facile de dire qu'on ne mélange rien du tout, en fait.
28:52 On ne mélange rien du tout.
28:55 Qui était le président du conseil de la laïcité ? Jean-Louis Bianco qui déteste la laïcité.
29:00 Et M. Jospin en 89.
29:04 Attendez, attendez, attendez.
29:05 Parce qu'on ne va pas parler de ça pendant des années.
29:07 M. Jospin en 89, c'est bien le départ.
29:09 Il n'a pas compris ce qui se passait à Creil.
29:11 Et bien vous avez les conséquences aujourd'hui.
29:14 La gauche a laissé tomber la laïcité.
29:16 Ni plus ni moins, vous avez les conséquences aujourd'hui.
29:19 Et c'est bien normal.
29:20 Causeur, dernière chance avant la...
29:22 Bah oui, moi je pense que...
29:25 Ah vous y allez quand même peut-être...
29:27 Non, si on ne réagit pas, pardon, excuse-moi, laisse-moi m'expliquer une seconde.
29:30 Si on ne réagit pas, bien sûr c'est un peu pour...
29:34 Dernière chance avant la charia.
29:35 Oui, si on ne réagit pas, d'accord, ce qui est en train de se passer dans des territoires va s'imposer petit à petit,
29:41 dans de plus en plus, enfin jour après jour, vous voyez...
29:44 Je ne pense pas que la charia sera à La Baule demain matin.
29:46 Peut-être pas à La Baule.
29:47 A côté de La Baule il y a...
29:48 Ni à Lille-de-Ré, ni à Noir-Mouiffre.
29:50 Ah mais, eh bien d'accord, vous aurez...
29:52 Je ne crois pas.
29:53 Ce que je vous ai fait...
29:54 Ni en Corse.
29:55 Chez nos amis corses.
29:56 Ce que vous essayez de m'expliquer c'est qu'il y aura quelques territoires français qui arriveront à ce sujet.
30:00 Je ne crois pas, maintenant je vais me tomber.
30:02 Je ne vais pas trancher et prendre faite et cause pour la une de causeur,
30:04 mais vous avez vu ce qui s'est passé à Hambourg quand même ?
30:06 Vous avez des musulmans radicalisés qui demandent la mise en place d'un califat à Hambourg.
30:10 À Hambourg, ville allemande, gros papier dans le Figaro.
30:13 Vous vous souvenez de la phrase de François Mitterrand sur les sans-papiers ?
30:15 "Chez moi, ils sont chez eux."
30:17 Mais il avait dit aussi d'autres choses, Mitterrand, le seuil de tolérance, etc., qu'on lui a reproché.
30:22 Allez, avançons.
30:23 Non, Philippe, Philippe, Philippe.
30:25 Mais oui, mais vous parlez tout le temps, donc on entend que vous.
30:28 Allez, dernière chance avant la charia, c'est la une de causeur.
30:31 Ça marche bien causeur ?
30:32 Ça dépend des numéros, mais celui-là j'espère qu'il va marcher.
30:35 Oui, je sais.
30:36 Alors, puisqu'on parlait de France Inter, Guillaume Meurisse suspendu par Radio France
30:40 après avoir répété ses propos sur Netanyahou.
30:42 Le Meurisse de France Inter a été suspendu par Radio France.
30:46 Alors, moi je ne savais pas qu'il avait répété ses...
30:48 Oui.
30:49 Donc, lors d'une chronique du 29 octobre 2023, il avait comparé Benjamin Netanyahou,
30:55 il avait dit "nazi sans prépuce", et puis ce dimanche, il a dit, il y a des choses qu'on peut dire,
31:01 par exemple, si je dis "Netanyahou est une sorte de nazi, mais sans prépuce", c'est bon.
31:06 Le procureur, il a dit "c'est bon", en référence au récent classement sans suite d'une plainte à son encombre
31:11 l'accusant d'antisémitisme pour des propos similaires.
31:13 Alors, Madame, là, pour le coup, Madame Veil a été, comment dire, vigilante.
31:18 D'abord, il y a un tweet de Guillaume Meurisse qui dit "chères auditrices, pour des raisons indépendantes de ma volonté,
31:23 je ne participerai pas aux deux prochaines élections le grand dimanche soir sur France Inter".
31:26 Il y a des choses qu'on peut dire, par exemple, ça je viens de le citer, donc il a mis un petit tweet,
31:31 et communiqué de Radio France, il a été convoqué ce jour par la direction des ressources humaines
31:35 à un entretien préalable qui aura lieu dans les prochaines semaines.
31:38 Dans l'attente de cet entretien, il est suspendu.
31:40 En fait, il se fiche de, évidemment qu'il se fiche de sa patronne, pour le coup.
31:45 - C'est une erreur de... - Madame Veil, et que c'est pas vrai.
31:48 - Alors, moi je pense qu'il y a un contexte global, parce que l'affaire avait été classée sans suite,
31:52 donc lui il a voulu faire de l'humour, il a voulu faire une suite.
31:54 Vous voyez, la suite c'est réitérer les mêmes propos.
31:56 - C'est pas de l'humour, il veut provoquer. - Attends, bien sûr.
31:58 Mais, moi je pense qu'il y a deux choses qui doivent intéresser la patronne de Radio France,
32:02 c'est évidemment le contexte dans lequel elle a viré Jean-François Aquilli.
32:05 Donc si elle laisse passer ça, là, je pense qu'elle a sa tutelle et d'autres qui lui tombent dessus.
32:12 Puis il y a autre chose, Pascal, qu'il ne faut pas ignorer, qui est un peu technique,
32:15 mais il y a la mise en place d'un holding qui va fusionner Radio France et France Télévisions,
32:19 peut-être à la fin de l'année.
32:20 Donc là, vous avez deux personnalités importantes sur la ligne de départ,
32:23 vous avez Madame Ernotte et Madame Veil.
32:25 - Elle a peur, Madame Veil. - Et c'est ce que je vous dis.
32:27 - Elle veut la place. Elle multiplie les contacts.
32:30 - Voilà, donc... - Elle va voir des gens importants.
32:32 - Elle est obligée de réagir violemment en s'asseyant sur ses propres déclarations,
32:37 puisqu'après la première sortie de Meurice scandaleuse sur Netanyahou est un nazi sans prépuce,
32:44 elle l'avait convoquée, il avait eu un avertissement,
32:46 et elle avait déclaré à la presse "je ne le licencie pas parce que j'ai peur que ce soit instrumentalisé".
32:52 Mais là, ils vont convoquer, sans doute, peut-être pour un licenciement,
32:56 et là, est-ce qu'elle n'a pas peur que ce soit instrumentalisé ?
32:58 Vous voyez, là, je pense que...
33:00 - Mais attendez, est-ce qu'on peut discuter quand même de la légitimité ?
33:03 Moi, je déteste l'humour de Guillaume Meurice, et surtout, je déteste qu'il n'y ait pas un Guillaume Meurice de droite
33:10 qui s'attaquerait à d'autres cibles sur France Inter.
33:13 Maintenant, moi, je déteste aussi, si vous voulez, qu'on juge l'humour.
33:17 Il peut y avoir des blagues trash qui me dégoûtent, qui vous dégoûtent.
33:20 Moi, je passe mon temps à dire qu'il faut que tous les religions acceptent qu'on se paie leur tête.
33:25 - Oui, oui, oui. - Eh ben oui.
33:26 - Eh ben donc, je pense qu'on a tort de sanctionner l'humour.
33:30 - Mais, Isabelle, regarde ce qui s'est passé avec l'excellentissime Gaspard Proust, sur Europe 1.
33:35 La réaction de députés de la France Insoumise, qui ont trouvé ces traits d'humour scandaleux, qui veulent attaquer, etc.
33:41 Mais, en fait, il y en a marre.
33:42 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, la gauche, et surtout l'extrême-gauche, n'a plus le dessus en matière d'idées.
33:50 Moi, je dis souvent que, pendant des années, les réactionnaires, c'était les gens de droite.
33:53 Pourquoi les gens de droite ?
33:54 Parce que ceux qui avaient les idées, qui les portaient sur la table du débat national, c'était les gens de gauche.
33:58 Aujourd'hui, la gauche n'a plus d'idées.
34:00 Les idées qui sont dans le débat national sont les idées de droite.
34:04 Et donc, les néo-réactionnaires, ce sont les gens de gauche.
34:07 - D'accord, mais vous m'avez perdu, là.
34:08 - Non, je ne vous ai pas perdu.
34:09 - C'est un peu compliqué.
34:10 - Mais non, ce que je veux vous dire, c'est que, Meurice, ça vous fait rire, ça ne vous fait pas rire.
34:14 Ce n'est même pas le sujet.
34:15 Ce n'est même pas le sujet.
34:16 S'il n'y avait pas eu l'affaire Aquilie et la façon scandaleuse d'appeler moi...
34:19 - Scandaleuse !
34:20 - Bon, et bien peut-être que Madame Veil n'aurait pas réagi de cette manière.
34:23 Elle n'aurait pas convoqué une deuxième fois pour un entretien pour la première fois.
34:26 - Mais je pense qu'il ne faut pas oublier, au-delà du cas Meurice, etc., il faut faire attention quand on sanctionne l'humour.
34:31 - Et je ne sais pas !
34:32 - Je vous rappelle, vous avez reçu Philippe Valle sur ce plateau, d'ailleurs, qui parlait...
34:35 - Oui.
34:36 - Ce qui était très bien.
34:37 Et je vous rappelle juste que...
34:39 - Son livre, oui.
34:40 - Ça n'a pas le même statut.
34:41 Et je déteste, je trouve ça horrible.
34:44 - Je pense que oui.
34:45 - Vraiment dictatorial d'avoir viré Aquilie.
34:47 D'abord, je trouve ça vraiment injuste.
34:50 Tout ce que vous voulez, je ne trouve pas le mot.
34:52 Mais en revanche, qu'on attaque l'humour, qu'on sanctionne l'humour au tribunal,
34:56 si vous voulez, on va entrer dans une logique terrifiante.
34:59 Voilà, je vous le dis.
35:00 Même Guillaume Meurice, je le défendrai.
35:03 - C'est la judiciaire exécution de l'humour.
35:04 - Je le défendrai aussi.
35:05 - Sauf qu'il faut être honnête.
35:06 - La liberté, c'est de la provocation.
35:07 - Sauf qu'il faut être honnête, c'est que pendant des années et des années,
35:09 l'humour de droite ou stigmatisé de l'extrême droite n'était pas supportable pour les gens de gauche.
35:13 - Oui.
35:14 - Le seul humour qui passait, qui devait avoir pinacle et pignon sur rue,
35:17 c'était un humour de gauche.
35:19 - Donc on doit être aussi sectaire que ?
35:20 - Non, je ne dis pas ça.
35:21 Je dis simplement qu'il faut l'avoir en tête, Elisabeth.
35:23 - Oui.
35:24 - Il faut aussi se rappeler les difficultés dans lesquelles le débat a vécu en France quand même.
35:29 Et l'humour aussi.
35:31 - Là, c'était de la provocation vis-à-vis de la réaction.
35:33 - Oui, c'est de la provocation vis-à-vis de la réaction.
35:35 Il a raison.
35:36 - C'est juste.
35:37 - Il a évidemment raison.
35:38 - C'est juste pour dire, t'as vu, c'est moi qui aurai le dernier mot.
35:40 - Évidemment.
35:41 Et il y a une expression qui qualifie ce type d'attitude parfois.
35:45 - Je crois que je vois de quoi.
35:47 - Voilà.
35:48 Je trouve que ce n'est pas très malin.
35:50 - Bon, mais provoquer sa direction, c'est plus mené courant dans le service public que dans une boîte privée.
35:54 - Non, mais c'est une manière de…
35:56 - C'est une manière de…
35:58 - Ça en dit beaucoup, je trouve, sur sa psychologie, sur le rapport à la direction, sur son rapport au monde.
36:03 - À l'autorité ?
36:04 - À l'autorité, voilà.
36:05 - Mais il se prend pour un…
36:06 - C'est quand même…
36:07 C'est…
36:08 - Il se prend pour un héros.
36:09 - Il se prend pour un héros de la liberté, hein ?
36:11 - Oui, c'est ça.
36:12 - C'est ça le truc.
36:13 - En fait, il n'est pas très drôle.
36:15 Moi, le problème, je trouve le problème de Monsieur Meurice, il est très simple, il n'a pas beaucoup de talent.
36:19 Il n'est pas très rigolo.
36:21 Philippe Cavrier, Vrières, est drôle.
36:23 Meurice, il n'est pas très drôle.
36:25 Il fait ricaner, mais ce n'est pas très marrant, en fait.
36:28 Dans 5 ans, dans 10 ans, je ne suis pas sûr qu'il soit encore dans ce monde.
36:30 - Le revanche qui est très drôle, c'est le papier de Génie Bastier sur son livre.
36:33 Ça, c'est un papier de très bon.
36:35 - Est-ce que vous voulez peut-être que nous évoquions les migrants dans Paris,
36:43 puisqu'à quelques jours des Jeux olympiques, quelques jours, quelques semaines des Jeux olympiques,
36:49 si vous vous baladez dans Paris, vous constatez effectivement tous ces camps de migrants qui sont là,
36:56 notamment à la station Pont-Marie.
36:58 Je vous propose de voir ce sujet.
37:03 Malgré une volonté ferme affichée par le gouvernement, les camps de migrants persistent dans la capitale.
37:09 Comme ici à la station de métro Pont-Marie dans le 4e arrondissement,
37:13 à quelques centaines de mètres de l'hôtel de ville,
37:16 des dizaines de tentes installées le long du trottoir,
37:19 malgré des contrôles de police fréquents à l'approche des JO.
37:22 Selon le directeur de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie,
37:26 pour les associations, la présence de ces migrants dans Paris serait une aubaine.
37:30 C'est un enjeu de visibilité politique fort pour eux, ils ont une démarche militante.
37:34 On sait qu'il y a des associations qui distribuent des tentes,
37:36 typiquement, je ne sais pas ce qu'il en est sur le cas du Pont-Marie,
37:39 mais les campements qui sont restés longtemps près de la place de la République, par exemple,
37:42 étaient, si je puis dire, subventionnés logistiquement par ces associations.
37:46 Depuis plusieurs mois, l'État organise des transferts de ces migrants en carte
37:50 depuis la région parisienne vers différentes villes de province,
37:53 notamment vers Orléans, où il serait plusieurs centaines à être arrivés depuis près d'un an.
37:58 Une tentative de répartition de la population de migrants,
38:01 afin de faciliter davantage leur insertion dans le pays.
38:04 C'est aussi cette idée que l'intégration pourra se faire plus facilement dans des régions moins concernées.
38:08 Ça reste à prouver, la trajectoire d'intégration des réfugiés hors Île-de-France n'est pas fondamentalement meilleure.
38:14 Les difficultés ensuite de placement en rétention administrative
38:18 et de renvoi de ceux de ces étrangers qui sont en situation irrégulière,
38:21 qui font l'objet d'une OQTF, ne sont pas forcément meilleures hors d'Île-de-France qu'en Île-de-France.
38:25 Selon les chiffres officiels, environ 4000 personnes ont ainsi quitté Paris depuis près d'un an.
38:30 Je ne suis pas sûr que tous les maires apprécient de voir arriver ces migrants dans leur commune.
38:36 Ils ne sont pas prévenus en plus par été.
38:38 Le préfet le prévient.
38:41 Le maire n'existe plus dans cette affaire.
38:43 D'ailleurs souvenez-vous, il y a eu la réaction justement du maire d'Orléans,
38:46 c'est un froid qu'on avait reçu.
38:47 Et puis le maire également de Château-Rouge et Lavrouz,
38:50 qui a dit "les Afghans sont arrivés", on va prévenir la veille,
38:53 il y a 150 Afghans qui sont arrivés. Dans ma vie, je n'étais pas au courant.
38:56 - Aucun moyen particulier, les hôtels sont pleins,
38:59 et puis les actes de délinquance et les crimes qu'on a vus.
39:03 - Tout à l'heure, je cherchais, quand vous parliez du rire,
39:07 et je me permets de revenir parce que c'est vraiment quelque chose d'important,
39:10 vous avez également dit le mohokisme.
39:13 Et la grande orientation aujourd'hui, c'est que tu ne dois offenser personne.
39:18 Et notamment, tu n'offenses pas les damnés de la Terre.
39:22 Et qui sont les damnés de la Terre ? C'est en gros les victimes de l'homme blanc.
39:25 L'homme blanc, il est aujourd'hui perçu comme colonisateur, esclavagiste, capitaliste,
39:30 tout ce que vous voulez.
39:31 Donc ça, c'est la règle dans nos métiers, avec le wokisme,
39:35 dans le monde culturel dans lequel nous vivons, la télévision,
39:40 on n'offense pas les damnés de la Terre.
39:42 On a le droit de se moquer des Bretons si on veut, des clous, des beaufs,
39:47 on a le droit de se moquer des vieux, curieusement,
39:51 mais les damnés de la Terre, on n'a pas le droit de se moquer
39:54 parce qu'ils ont souffert, parce qu'on offense, etc.
39:56 Et je voulais simplement vous lire ce qu'a écrit dans le New Yorker Jerry Seinfeld,
40:03 qui est l'humoriste que vous connaissez.
40:05 J'ai trouvé ça formidable.
40:06 « Les gens ont absolument besoin de comédie, ils n'en obtiennent plus.
40:10 Dans le passé, on rentrait à la maison après le travail et on se disait
40:13 « Oh, il y a Cheers, il y a Mash.
40:16 Vous saviez qu'il y aurait des choses amusantes à la télé.
40:18 Eh bien, devinez quoi, il n'y en a plus.
40:20 C'est le résultat de l'extrême gauche, du politiquement correct
40:23 et du fait que les gens s'inquiètent trop d'offenser les autres.
40:26 Lorsque vous écrivez un scénario et qu'il passe entre 4 ou 5 mains de relecteurs différents,
40:31 des comités, des groupes qui vous disent « Voici ce que nous pensons de cette blague »,
40:34 eh bien c'est la fin de la comédie.
40:36 Nous avons fait un épisode de Seinfeld dans les années 90
40:39 où Kramer décidait de faire tirer des pousse-pousse par des sans-abris
40:43 parce que, comme il le disait, de toute façon, ils sont dehors.
40:46 Pensez-vous que je réussirais aujourd'hui à diffuser cet épisode ?
40:50 HBO, ça c'est passionnant, HBO sait que les spectateurs ont soif de comédie et se dit
40:55 « Est-ce qu'on affronte la controverse ou est-ce qu'on arrête complètement l'humour ? »
40:59 Et ce qu'ils ont décidé, c'est de ne plus faire de comédie.
41:02 Aucune sitcom n'a été retenue pour la saison d'automne sur les 4 chaînes majeures.
41:09 Aucune, aucune nouvelle sitcom aux Etats-Unis.
41:12 C'est sidérant.
41:13 J'ai entendu Gilles Verdes, que vous connaissez, dire « Il ne faut plus faire d'humour ».
41:18 Je vous assure, ce monde-là, il est sidérant, surtout pour nous qui avons grandi dans les années 70-70.
41:25 Mais bien sûr, le cinéma aussi, le recrutement des acteurs, des scénarios, voilà.
41:33 Donc le wokisme, c'est quoi ? C'est l'éveil, on est éveillé.
41:36 Il faut absolument être éveillé.
41:37 Pour être éveillé, il faut effectivement le traduire aussi dans l'art, le cinéma, etc.
41:42 Oui, mais c'est comme si on se fout.
41:44 En fait, c'est une minorité.
41:46 Tous les gens, ils veulent rire.
41:47 Les gens, ils ne sont pas du tout comme ça.
41:50 C'est une petite poignée de gens qui prend le pouvoir.
41:52 C'est des minorités actives.
41:53 90% des gens, ils ont envie de…
41:56 J'allais dire…
41:57 Ils acceptent ce que je vais dire.
41:58 Bien sûr.
41:59 L'autre jour, Léa Salamé, c'est très intéressant.
42:01 C'est une blague.
42:02 Elle a simplement dit, une blague au second degré, le type a dit « Je ne bois plus, je fume ».
42:06 Elle a dit « Vous êtes devenu chiant ».
42:08 Mais c'est pour rire.
42:09 Mais oui.
42:10 Elle a joué avec les codes.
42:12 Nous sommes d'accord.
42:13 C'est du second degré.
42:14 Oui.
42:15 Oui.
42:16 Oui, mais Pascal, vous avez oublié une…
42:17 Que n'a-t-elle pas dit ? Je crois qu'elle veut s'excuser ce week-end.
42:20 Non.
42:21 Bien sûr.
42:22 Mais vous avez oublié une chose.
42:23 C'est la baisse du niveau culturel qui fait que les gens ne comprennent pas le second degré.
42:26 Je suis désolée.
42:27 Écoutez, je me rappelle avoir entendu un président d'association lire le texte de Montesquieu
42:32 qu'on nous faisait apprendre pour nous expliquer le second degré.
42:35 Vous savez, c'est sur l'esclavage.
42:36 Alors, oui, l'esclavage c'est bien parce que les Noirs sont Noirs et que nous, nous sommes Blancs.
42:41 Donc, c'est que des trucs complètement absurdes.
42:43 Eh bien, je me rappelle avoir entendu un président d'association dire qu'il fallait bannir Montesquieu.
42:47 Les gens ne comprennent plus le second degré.
42:50 J'allais dire au secours Coluche.
42:52 Oui.
42:53 Je crois même qu'une fois, vous avez dû me le dire sur le plateau.
42:56 Après, vous avez dû me dire « Fais gaffe, le second degré, ça passe pas sur le plateau ».
42:59 Bon, il y aura une enquête sur le cinéma, une commission d'enquête.
43:03 Alors, ça, moi, les commissions d'enquête, c'est vrai qu'il se dit souvent des choses.
43:07 Donc, c'est intéressant parce que vous allez entendre cette députée.
43:10 Donc, une enquête.
43:11 J'ai vu ça.
43:12 Ça veut dire que...
43:13 Alors, on est d'accord que les députés peuvent auditionner qui ils veulent.
43:18 Et si la personne ne vient pas, ils peuvent demander la force publique pour les amener devant eux.
43:22 D'accord.
43:23 Donc, on peut, par exemple, tous les réalisateurs qui ont été cités...
43:25 Oui.
43:26 Alors, ça, il va falloir retransmettre en direct.
43:29 C'est la demande de Judith Godrej qui a été entendue.
43:31 L'Assemblée nationale a approuvé à l'unanimité la création d'une commission d'enquête sur les abus et violences dans le cinéma.
43:36 Les députés ont adopté à l'unanimité la proposition de résolution initiée par l'écologiste Francesca Pasquini,
43:42 sous les yeux émus de l'actrice.
43:43 Écoutez cette députée.
43:45 Merci à nouveau à tous ceux qui ont eu le courage de dénoncer,
43:51 de demander explicitement la création de cette commission d'enquête.
43:56 J'ai hâte qu'elle puisse se mettre au travail pour, comme je le disais tout à l'heure, passer à l'action.
44:02 Et nous serons avec mes 30 collègues qui feront partie de cette commission d'enquête,
44:08 très attentifs et très déterminés,
44:11 pour qu'elle puisse signer la fin de l'OMERTA,
44:16 la fin de la culture du silence,
44:18 et apporter des solutions concrètes.
44:20 Il est temps d'arrêter de dérouler le tapis rouge aux agresseurs.
44:26 C'est de notre responsabilité et nous le devons aux milliers des victimes qui ont parlé
44:30 et qui, je l'espère, demain continueront à le faire.
44:33 Il y aura une difficulté majeure pour cette commission d'enquête.
44:37 Vous savez qu'une commission d'enquête parlementaire ne peut pas enquêter sur des faits visés par la justice
44:42 et qui sont déjà soumis à une enquête judiciaire.
44:44 Ils ne pourront pas auditionner des personnalités du monde du spectacle qui ont affaire à la justice.
44:51 Oui, mais il y en a quelques-unes, mais il n'y en a pas énormément.
44:54 Donc ils vont se contenter, à mon avis...
44:56 Par exemple, tous les réalisateurs qui ont tourné avec Depardieu, par exemple, tu peux leur demander de venir.
45:01 Bien sûr.
45:02 Ça va être étrange.
45:04 Oui, sauf que Depardieu aujourd'hui fait l'objet d'enquêtes judiciaires.
45:07 Oui, mais les autres, par exemple, qui ont le droit d'écouter les autres.
45:10 Ils ne vont pas pouvoir s'exprimer forcément sur Depardieu qui est visé par une enquête judiciaire.
45:15 Ça, c'est une règle très stricte.
45:17 Par exemple, Patrice Lecomte qui a fait tourner Depardieu.
45:20 Les Volévères, je crois que c'est Patrice Lecomte le dernier.
45:23 Non, ils vont recueillir un témoignage.
45:25 Mais Greg, ce n'était pas le film.
45:27 Les Volévères, c'est le fils de Becker.
45:30 Donc, par exemple, tu reçois Jean Becker, mais tu ne peux pas l'interroger sur Depardieu.
45:35 À mon avis, c'est compliqué parce que ça entrave le pouvoir judiciaire.
45:39 Ça empiète sur le pouvoir judiciaire.
45:42 Ça, c'est une règle.
45:43 Moi, je me souviens, on a eu ce problème avec l'affaire Doutreau, par exemple.
45:46 Il faut bien comprendre ça, que leurs travaux seront...
45:50 C'est intéressant, ça part d'une bonne démarche, à mon avis.
45:52 Mais ça va être compliqué à gérer, tout cela.
45:55 Non, mais Georges a raison.
45:57 Ils ne peuvent pas être interrogés sur des affaires judiciaires en cours.
46:01 Ils peuvent être interrogés sur le climat, dans le cinéma, de manière générale.
46:05 Oui, mais qu'est-ce que tu vas dire à un réalisateur ?
46:07 Non, mais ils vont chercher les moyens de contrer ce phénomène, d'éradiquer ce phénomène.
46:13 Probablement proposer des référents dans chaque...
46:16 Non, ça va être...
46:17 Mais leur pouvoir est quand même limité.
46:19 Mais en tout cas, c'est une bonne démarche, à mon avis.
46:22 Bon.
46:23 Mais qui sera limitée.
46:25 Non, mais je ne veux pas repartir.
46:28 Il ne faut pas l'attendre, à mon avis.
46:29 Vous savez bien que moi, je pense qu'on est en train de remplacer les règles de la justice par celles du spectacle.
46:34 Je pense qu'on juge le passé, si vous voulez, au juge.
46:38 Alors on dit oui, si tout le monde acceptait un certain type de choses, je ne vois pas comment on peut les juger aujourd'hui, si vous voulez.
46:44 Donc on juge le passé avec les yeux, le présent avec les yeux du passé, l'inverse, pardon.
46:49 Enfin bon, tout ça, si vous voulez, avec des gens qui font des pétitions pour dire "Regardez comme nous, on est bons, nous n'en sommes pas, nous sommes des gentils hommes".
46:57 Sur le fond, quand même, on peut reconnaître que le monde du cinéma et du spectacle, c'est un milieu d'emprise, de pouvoir, où on passe de l'animal à l'autorité.
47:06 Donc tout ça, c'est quand même des ingrédients qui, parfois, pour des personnes fragiles...
47:10 C'est vrai ?
47:11 Ben oui, il faut quand même le remarquer.
47:12 Ben si, si, si.
47:13 Vous allez trouver des gardes-filles.
47:14 Et vous allez mettre des référents, ça va être super.
47:16 Je ne dis pas ça.
47:17 Je dis, la chasse aux sorcières me fait évidemment peur, mais ce que je veux dire, c'est que ce milieu est connu pour cela.
47:21 Mais ce n'est pas le seul milieu.
47:23 Il y en a d'autres.
47:24 Oui, il y en a d'autres.
47:25 On va faire des commissions d'enquête sur tout.
47:27 Ça ne vous plaît pas ce que je dis ?
47:28 Ah si, si, non, mais moi...
47:29 Je n'ai pas dit une phrase à laquelle j'aimerais répondre.
47:32 "Un viol est un viol dans le passé".
47:33 Non, parce qu'aujourd'hui, beaucoup de viols, excuse-moi, sont des relations consenties qui sont recadrissées ensuite en viol par les personnes.
47:40 Non, non, mais...
47:41 Ah, là, tu t'avances un peu là.
47:43 Si, ben non, je m'avance et je l'assume.
47:45 Je l'assume et je vous donne...
47:46 Non, mais là, ce qui est clair, mais je pense que c'est terminé, c'est que pendant des années, dans certains milieux, les hommes, en gros, se sont conduits n'importe comment.
47:54 On va le dire à grands traits.
47:56 Encore les hommes.
47:57 Certains hommes.
47:58 Certains hommes.
47:59 Quelques hommes.
48:00 Vous pensez que les femmes ne leur courraient pas du tout après deux par deux ?
48:03 Non, honnêtement, moi j'ai découvert, souvent je dis ça dans l'affaire #MeToo, des comportements des gens qu'on a connus, je n'imaginais pas ça.
48:09 Vraiment, je n'imaginais pas ça.
48:11 Le témoignage que j'ai entendu, je n'imaginais pas ça.
48:13 Je ne peux pas vous dire autre chose.
48:14 Donc, quelques hommes.
48:16 Et aujourd'hui, ces hommes, ils ne se conduiront plus comme ça.
48:20 Parce qu'ils savent que...
48:21 C'est tant mieux.
48:22 Voilà, et que c'est tant mieux.
48:23 Parce que les gens parlent.
48:24 Enfin, la nature humaine...
48:26 Non, mais quand je vous dis que le...
48:28 La nature humaine, justement, la nature humaine, elle a besoin d'être dans ces cas-là, d'être dans un rapport de force, où le rapport de force a changé.
48:35 Et tant mieux.
48:36 Ce n'est pas que la détestation des hommes.
48:39 C'est la détestation de certains comportements.
48:41 Bien sûr.
48:42 Non, derrière, je ne suis pas d'accord.
48:44 Derrière, je pense qu'il y a une détestation du désir, du désir masculin, de tout ce qu'il a de trouble, de tout.
48:50 Oui, je le pense.
48:51 Le désir masculin, c'est pas de...
48:53 Tout ce que le désir a de trouble.
48:55 Oui, le désir, c'est trouble.
48:56 Le désir, c'est pas transparent.
48:58 Non, mais arrêtez avec ça.
48:59 Si, ben non, j'arrêterai pas.
49:01 Ecoutez, c'est pas du désir masculin, quand t'as 50 ans, d'harceler une jeune fille de 18 ans et de la contraindre à des choses qu'elle ne veut pas faire.
49:10 Ça ne s'appelle pas le trouble.
49:11 Ça s'appelle juste de...
49:12 Vous écrivez.
49:13 Non, mais vous écrivez.
49:14 Un but de pouvoir.
49:15 Ce que j'essaye de vous dire, c'est que derrière, la condamnation...
49:18 Arrêtez.
49:19 C'est important que je puisse préciser, derrière la condamnation de comportement que la loi condamne, il y a, derrière cela, une condamnation en masse.
49:28 Enfin, quand on dit...
49:29 Quand je vous dis qu'aujourd'hui, le consentement, on peut le reprendre, il y a des femmes qui ont consenti et qui arrivent en disant, "Ah ben non, finalement, j'ai pas consenti."
49:37 Excusez-moi.
49:38 Je vais faire référence à la fin.
49:39 Bon.
49:40 C'est ça ? Il y en a plein ?
49:41 Écoutez, il est 21h.
49:44 Il est 21h.
49:45 On n'a même pas parlé du Paris Saint-Germain qui se qualifiera mardi prochain.
49:49 Ah oui.
49:50 Vous m'avez fait beaucoup rire avec Vendredou sur Europe 1.
49:53 Vous m'avez fait...
49:54 Alors là, pour le coup, j'ai trouvé le sketch très drôle.
49:56 Quand on dit, "Non, non, non, ne nous dites pas qu'ils vont gagner, ils pourront pas."
49:59 Alors, Jacques...
50:00 Je trouvais ça très drôle.
50:01 Alors, les téléspectateurs ne sont peut-être pas contents.
50:02 Salut, Jacques.
50:03 Jacques Vendredou est venu sur notre plateau, avant Paris-Barcelone, pour nous dire, "Paris sera éliminé."
50:08 Et Paris a été qualifié.
50:10 Hier, il est venu sur notre plateau pour nous dire que Paris allait gagner à Dortmund et Paris a perdu.
50:15 Donc, ce matin, je lui ai dit, "Ne dites rien."
50:17 Tais-toi.
50:18 Ou alors, "Dites que Paris va perdre, si vous voulez."
50:20 Bon.
50:21 Donc, c'était cela.
50:22 Et on l'aime.
50:23 On l'aime.
50:24 Mais évidemment, il est formidable, Jacques.
50:25 Il sera avec nous, d'ailleurs, demain matin, dans l'heure des pros.
50:27 Monsieur Benkhemoun, c'est à vous.
50:28 Bonsoir.
50:29 Bonsoir.
50:30 Invité, dans un instant, c'est le ministre de l'Économie d'Israël, l'ancien maire de Jérusalem qui sera là, Nir Barkat.
50:36 Beaucoup de choses à dire, évidemment, sur ce qui se passe en ce moment en Israël.
50:41 Est-ce qu'il y a une trêve qui arrive réellement ou non ?
50:44 Où en est-on ?
50:45 Peut-être qu'on aura quelques coulisses.
50:46 On va parler également, puisque le ministre de l'Économie a des conséquences pour Israël.
50:50 Donc, il y a beaucoup de questions qui vont être posées.
50:52 Tête à tête d'une vingtaine, environ 25 minutes.
50:55 Et puis ensuite, d'autres invités nous rejoindront.
50:57 Et puis, parce que Laure Parra nous écoute et Laure Parra, vous la connaissez,
51:01 elle intervient sur tous les sujets à Marseille depuis tant d'années pour notre chaîne.
51:06 Elle me dit "et l'OM".
51:08 Donc, allez l'OM !
51:09 Eh oui, ce soir !
51:10 Allez l'OM !
51:11 Allez l'OM, qui joue contre Bergam ce soir.
51:13 Allez l'OM, peut-être deux équipes en finale de Coupe d'Europe cette année, Marseille et Paris, ce serait merveilleux.
51:20 Ça n'est arrivé qu'une fois.
51:21 Ça n'est pas arrivé ?
51:22 Oui, ça est arrivé en 2003, figurez-vous, où Monaco était en finale et l'OM était en finale à Göteborg, figurez-vous, en Coupe UEFA.
51:30 Et l'OM avait perdu 2-0.
51:32 J'y étais, ce jour-là.
51:34 Ce n'est pas moi qui avais fait perdre l'OM, bien évidemment.
51:37 On voyage dans le monde.
51:38 Ah ben oui, les journalistes de foot, à l'époque, ça voyageait.
51:41 Nous terminons en vous disant que, qui était avec nous ce soir ?
51:46 C'était Guilhem Laffarge, Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
51:50 C'était en 2004, me dit Julien Pasquet, j'ai dit 2003 d'ailleurs, c'est 2004.
51:54 Jean-Luc Lombard était à la réalisation.
51:56 Hugo Trindade était à la vision.
52:00 Yannick était au son.
52:01 Benjamin Cunéo était avec nous ce jour-là.
52:02 Merci Benjamin parce qu'il était avec nous hier et aujourd'hui.
52:05 Il a été remarquable, comme d'habitude.
52:07 Lucas Contsalves était aussi là.
52:09 Guilhem Laffarge, bien sûr.
52:10 Et puis je suis content d'avoir eu des nouvelles de l'ami Julien Pasquet parce que je sais qu'il a eu quelques difficultés dans un match en fin d'après-midi.
52:17 Il était un petit peu, forcément, très grand de difficultés.
52:21 Mais bon.
52:22 Mais un match de quoi ?
52:23 Il joue au foot tous les jours à 19h.
52:26 Il a perdu.
52:27 Il y a eu un nouveau ballon et ce nouveau ballon ne lui a pas porté chance.
52:30 Mais bon, c'est autre chose.
52:31 A demain matin.
52:32 matin.