• il y a 5 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Véronique Jacques qui est avec nous, Louis de Ragnel, Gilles William Van Danel et Jérôme Béglé sont là en ce premier main.
00:06 Je les en remercie grandement.
00:07 La scène du jour, l'image du jour, c'est Raphaël Guzman, le candidat PS place publique aux élections européennes,
00:15 qui a donc été visé par des jets de peinture par des gens de gauche.
00:18 Alors qu'à priori, il est de gauche quand même.
00:21 D'ailleurs, il a dit qu'on comprend qui il vise quand il parle.
00:24 On va voir d'abord cette séquence.
00:26 Du coup, alors il est parti.
00:29 Est ce qu'on doit rester dans ces cas là ?
00:30 Est ce que tu dois aller les voir ou pas ?
00:33 Chacun se pose la question.
00:34 Parce que politiquement, l'effet victime est assez important.
00:38 Vous croyez avec sa capuche comme ça il repart ?
00:40 C'est pas mal.
00:41 Oui, mais il sourit.
00:42 Oui, moi, je sais pas.
00:44 C'est à dire qu'il s'en va, il est exfiltré parce qu'il lui aurait pas fait grand monde, grand chose.
00:49 Il y avait du monde autour.
00:50 Il y a du monde autour, il y a des caméras.
00:53 Il est exprimé par le service dans la manifestation, donc ça veut dire que le service dans la manif a jugé qu'il était globalement quand même un peu en insécurité.
00:59 Voyons la séquence.
01:00 Voyons la séquence et on la commente après.
01:03 C'est un boulot, c'est un boulot.
01:05 C'est un boulot, cassez vous, cassez vous.
01:08 Je vais éviter un petit film.
01:10 Je vais éviter un petit film.
01:12 Je vais éviter un petit film.
01:14 Je vais éviter un petit film.
01:16 Je vais éviter un petit film.
01:18 Je vais éviter un petit film.
01:20 Je vais éviter un petit film.
01:22 Je vais éviter un petit film.
01:24 Je vais éviter un petit film.
01:26 Je vais éviter un petit film.
01:28 Je vais éviter un petit film.
01:30 Je vais éviter un petit film.
01:32 En Géorgie, je vais éviter un petit film, monsieur.
01:35 C'est sidérant quand même, c'est la haine.
01:41 C'est la haine contre Raphaël Glucksmann.
01:43 Donc c'est des gens de gauche, sans doute d'extrême gauche, qui ont une haine, la bave aux lèvres.
01:49 Vous savez pourquoi ? Parce qu'il devient, en tout cas si on en croit les sondages, le leader de la gauche.
01:55 C'est sa liste, l'Italien pièce, sa liste LFI, la liste des verts, etc.
02:00 Donc ça crée un petit témoin dans le reste de la gauche.
02:03 L'Italien pièce...
02:05 - Pièce, salaud ! - C'est incroyable.
02:07 - Ce sont de jeunes gens, de très jeunes gens, qui ont la haine.
02:10 Donc ça en dit long quand même sur une génération.
02:13 - Non, pas sur une génération.
02:15 C'est des pauvres diables.
02:17 Enfin, arrêtez de généraliser.
02:19 - J'en sais rien.
02:21 - Non, justement, je ne suis pas d'accord.
02:23 C'est pas ce que Jean-Luc Mélenchon fait sur Sciences Po, sur les universités.
02:26 - Mais c'est 100 personnes, on va le dire tous les jours.
02:28 - Non, mais parce qu'il n'est pas que 100 personnes.
02:30 Par capilarité, ça infuse quand même.
02:32 Je suis désolée.
02:33 - Vous n'y êtes pas.
02:34 - Non, je suis désolée.
02:36 - Désolée.
02:37 - Mais votre Mélenchon, ce n'est pas 500 personnes.
02:39 - C'est l'image à laquelle on assiste chaque jour que Dieu fait de l'intolérance d'extrême gauche.
02:48 Il pouvait être 12, il pouvait être 1000.
02:50 Là, ils avaient été rappelés.
02:51 - Ils ne sont pas rappelés.
02:53 - Ils se conduisent vraiment avec une intolérance totale, fascisante.
02:56 Ils se sont conduits de la même manière avec le maire de Lyon, Grégory Doucet,
03:00 qui ne voulait pas prendre non plus un drapeau palestinien.
03:03 C'est pareil, chaque jour.
03:05 Cela étant, ma compassion, je dois le dire, est modérée par rapport à M. Glucksmann,
03:10 parce que je ne peux pas dire que M. Glucksmann, d'abord, il a dit qu'ils ne sont pas démocrates.
03:14 Il aurait dû le dire, mais ce sont des petits fascistes.
03:17 Je ne peux pas dire que le Parti socialiste soit spécialement illustré dans le combat contre l'extrême gauche.
03:23 M. Olivier Faure, on ne peut pas dire que ce soit le chantre de la liberté de gauche contre l'extrême gauche.
03:29 Donc, d'une certaine manière, ils n'ont que ce qu'ils méritent.
03:32 Voilà ce que je pense.
03:33 - Alors, je ne sais pas si j'irais jusque là, parce qu'il faut quand même...
03:36 - J'ai dit d'une certaine manière. Chaque mot compte.
03:38 - Jean-Luc, vous avez mal écouté.
03:40 - Mais oui, on ne fait pas attention.
03:41 - Il n'est pas assez attentif.
03:42 - C'est ça ?
03:43 - Ce que je vous propose, je vais noter vos paroles.
03:45 - S'il vous plaît.
03:46 - Le grand homme.
03:48 - Mais s'il pouvait y avoir un huissier, sans vouloir juridiser tout, s'il pouvait y avoir un huissier ici, je suis à peu près...
03:54 - Vous pouvez pas faire un débat de lui contre lui ?
03:56 - Oui.
03:57 - Gilles Widiam contre Hugo Le Nadel.
03:58 - Ça, vous me demandez beaucoup quand même.
04:01 - Il finirait par se détester.
04:02 - Là, vous atteignez la limite de votre esprit.
04:04 - Non, je ne crois pas.
04:05 - Est-ce qu'on peut voir le sujet ?
04:06 - Non, c'était bien comme sujet.
04:08 - J'aimerais qu'on voit le sujet.
04:10 Alors, bon, on peut voir quelques tweets déjà.
04:11 Je ne suis pas d'accord avec l'expulsion de Raphaël Guxman du cortège où il était, mais il aurait dû réfléchir à deux fois.
04:17 Vous voyez, c'est le mai.
04:18 Toujours le mai.
04:19 Mais il aurait dû réfléchir à deux fois avant d'accuser la France insoumise.
04:23 Hier soir, 40 fascistes ont essayé de s'en prendre à Rima Hassan.
04:26 Les indignations à géométrie variable, ça suffit.
04:29 Les fascistes, je ne sais pas de quel côté ils sont, monsieur Mélenchon.
04:33 Donc, je vous propose de voir le sujet de Solène Boulante.
04:40 Dans les rues de Saint-Etienne, Raphaël Guxman se fait bousculer.
04:44 La tête de liste PS Place publique aux élections européennes est prise à partie alors qu'il doit rejoindre le cortège de la manifestation du 1er mai.
04:53 Arrosé de peinture, il est exfiltré par les services de sécurité et poursuivi par des manifestants nerveux.
05:00 S'en suivent des échanges tendus.
05:02 - En Géorgie, je résistais à Poutine, monsieur.
05:04 Interrogé sur l'origine des manifestants qui l'ont prise à partie, Raphaël Guxman reste prudent.
05:09 - Franchement, je ne les connais pas personnellement, donc c'est compliqué.
05:11 On va voir qui c'est, mais ce qui est sûr, c'est qu'il y avait des drapeaux de partis politiques.
05:14 Il y avait des drapeaux de Révolution Permanente et de la France Insoumise.
05:17 Donc, voilà.
05:18 - Ces gens sont des gens qui ne sont pas des démocrates.
05:21 C'est tout.
05:22 Ce n'est pas des démocrates.
05:23 On le voit dans le comportement interne de leur parti, dans leur structuration, dans leur discours, dans leur violence.
05:30 Et nous, on rompt avec ça.
05:32 - Une agression condamnée par l'ensemble de la classe politique, de la majorité jusqu'au républicain et son chef de file, François-Xavier Bellamy.
05:39 - L'extrême gauche n'a rien appris de son histoire.
05:42 Il ne lui manque que le pouvoir pour retrouver la folie totalitaire.
05:45 Chaque jour montre combien la nupes aura été une faute pour ceux qui se sont rangés derrière elle.
05:50 Aucun désaccord ne justifie la violence.
05:53 - De son côté, le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, réfute toute accusation.
05:58 - Je note qu'il aurait dû réfléchir avant de parler et d'accuser la France Insoumise, qui est le confort que ces gens se donnent, à toute circonstance.
06:08 - Selon une dernière étude, la liste Glucksmann réunirait 14% des intentions de vote contre 17% pour celle de la majorité présidentielle.
06:17 - Il dit que la France Insoumise n'est pas peuplée de démocrates, quand même, monsieur Glucksmann.
06:21 C'est ce qu'il dit.
06:22 Alors qu'il y avait un accord avec la nupes, avec ses amis Olivier Faure, Boris Vallaud.
06:26 Ces gens qui doivent leur place uniquement à Jean-Luc Mélenchon, comme nous le disons, quasiment tous les soirs.
06:31 Donc c'est intéressant.
06:32 Qu'on n'a pas entendu d'ailleurs, monsieur Faure, il a dit un mot ?
06:34 - Non.
06:35 - Ça fait longtemps qu'on ne l'a pas entendu.
06:36 - On l'a entendu.
06:37 - Monsieur Boris Vallaud, il a dit un mot ?
06:39 - Non mais monsieur...
06:40 - Il avait piscine aujourd'hui ?
06:41 - Comment vous évoquez monsieur Faure ?
06:43 - Non mais monsieur...
06:44 - Coupe la corde qui le soutient en tant que pendu. Il ne peut pas.
06:48 Ne lui demandez pas l'impossible.
06:50 - C'est intéressant parce que c'est souvent des réactions à géométrie variables pour le coup.
06:55 Xavier Bertrand a pris la parole aussi, soutien républicain à monsieur Glucksmann, menacé, empêché par l'extrême gauche de se rendre à la manifestation du 1er mai.
07:03 C'est unanime, c'est vraiment unanime.
07:05 Sauf Jean-Luc Mélenchon.
07:07 Parce que même Manon Aubry, qui n'est pas du tout en fait sur cette ligne, en démocratie tout le monde a le droit de manifester.
07:14 Je déplore que Raphaël Glucksmann en ait été empêché et réprouve ses méthodes qui ne sont pas les nôtres.
07:18 En ce 1er mai, notre objectif doit rester la juste lutte pour les droits des travailleurs.
07:22 - C'est la lecture inclusive, on ne cherche pas ce qu'a le travailleur, travailleuse, regardez.
07:27 - Je vais vous dire Manon Aubry...
07:29 - C'est normal, c'est la France Insoumise qui parle.
07:31 - Je suis assuré, ça fait plusieurs fois que je le dis, Manon Aubry, je l'ai reçue plusieurs fois à l'Europe 1.
07:35 Elle n'est pas du tout sur cette ligne là.
07:37 C'est quelqu'un avec qui vous pouvez échanger et qui vous pouvez poser des questions, qui est plutôt sympathique pour tout dire, ça compte.
07:43 - D'accord, elle est tête de liste quand même.
07:45 - Oui, mais je suis d'accord avec vous, mais c'est intéressant.
07:49 - Mais vous verrez que Manon Aubry, je ne pense pas qu'elle soit sur la ligne de M. Boyard, de M. Mélenchon.
07:54 Elle n'est pas du tout, me semble-t-il.
07:57 - Pascal, il y a deux France Insoumise aujourd'hui.
07:59 Il y a la France Insoumise indigéniste et il y a une autre qui se retrouve absolument pas là-dedans.
08:03 En réalité, Alexis Corbière par exemple ne se retrouve absolument pas dans cette ligne là.
08:08 Et il y en a beaucoup d'autres.
08:09 Et il suffit de voir les derniers sondages de Jean-Luc Mélenchon
08:11 pour comprendre que les électeurs de la France Insoumise ne suivent absolument pas Jean-Luc Mélenchon dans cette dérisse.
08:18 - On verra.
08:20 - Ce qui est drôle, c'est que Mélenchon reproche à Glucksmann de se victimiser.
08:25 Alors que c'est ce que je vous disais hier, c'est dans l'ADN de l'extrême gauche de se victimiser.
08:30 Il n'est pas question que quelqu'un d'autre soit victime à leur place.
08:33 - Les tensions au 1er mai.
08:35 Aujourd'hui, on va voir le sujet de Mathilde Ibanez.
08:44 Le cortège parisien s'était lancé à 14h, place de la République.
08:48 Dans le calme, mais rapidement, un pré-cortège s'est formé d'environ 4 500 personnes
08:53 avec plusieurs centaines de radicaux d'après les forces de l'ordre.
08:57 Des tensions ont éclaté en tête du cortège parisien.
09:00 Une quarantaine de personnes ont été interpellées et 917 contrôlées.
09:05 Sept membres des forces de l'ordre ont été la cible d'une bombe agricole.
09:11 Elles ont été transportées à l'hôpital en urgence relative.
09:14 Plusieurs autres policiers et gendarmes ont également été blessés.
09:17 Des vitrines, un abribus ont été vandalisés.
09:20 Un véhicule a été incendié.
09:22 Arrivée sur les lieux, la propriétaire du camion ne peut que constater les dégâts.
09:26 - On a voulu essayer d'éteindre avec des sodos, mais les CRS nous ont dit non, on n'y allait pas.
09:30 Et après, on a vu le camion cramer.
09:32 Je devais travailler de main avec, livrer des clients.
09:35 Je vais retarder la livraison.
09:37 - La police a dû faire usage de gaz lacrymogène.
09:41 Quelques tensions pour cette journée internationale des travailleurs
09:45 qui a réuni 18 000 manifestants à Paris, selon la préfecture de police.
09:49 - Bon, écoutez, il n'y a pas grand-chose à commenter aujourd'hui.
09:52 - Vous pensez à cette dame qui a perdu son outil de travail ?
09:54 - Oui.
09:55 - Par hasard ?
09:56 - On arrive à être satisfait lorsqu'il y a un minimum d'incidents.
09:59 - Comme 600 Black Blocs, c'est beaucoup.
10:01 - Enfin, c'est quand même un échec.
10:03 - C'est un premier mai habituel.
10:04 - Oui, 121 000 pertes depuis le loi El Khomri.
10:06 - C'est plutôt un échec.
10:07 - C'est un peu habitué.
10:08 - C'est un des premiers mais qui était plus violent.
10:10 - Surtout plus d'achalandé en termes de manifestants.
10:13 Mieux d'achalandé en termes de manifestants.
10:15 - Dans l'actualité, l'agression de Samara, ça c'est très intéressant.
10:19 Elle était avec nous ce matin.
10:20 Je vous rappelle que Samara, sa mère, disait qu'elle avait été agressée
10:24 parce qu'elle était harcelée.
10:25 Bon, il y a eu une enquête administrative.
10:27 Il ne s'est rien passé.
10:28 C'est formidable.
10:29 L'Education nationale choisit peut-être de ne pas faire de vague.
10:32 Quatre semaines après l'agression de Samara, 13 ans,
10:35 l'enquête administrative n'a révélé aucun manquement faux-tif.
10:38 Ça veut dire que la mère ment dans ces cas-là.
10:40 Puisque la mère, et nous l'avons eu ce matin au téléphone,
10:43 dit "j'ai appelé à midi et demi, j'ai eu l'école,
10:48 l'école m'a dit "attention, venez prendre votre fille,
10:52 il y a des jeunes gens qui l'attendent et qui vont s'en prendre à elle".
10:57 Manifestement, cette conversation est niée dans le rapport de l'enquête administrative.
11:02 Alors on va voir le sujet de Marie-Victoire Diodonné,
11:06 et puis vous allez pouvoir me donner votre avis.
11:08 Est-ce que tout ce monde-là, finalement, met la poussière sous le tapis
11:13 ou a peur tout simplement parce que c'est très difficile ?
11:15 Pour le directeur de l'école, c'est très difficile.
11:18 Il est dans une enclave là-bas.
11:20 Pour les profs, c'est très difficile.
11:22 Pour tous ces gens-là, c'est très compliqué de prendre la parole.
11:24 Alors on se tait.
11:25 Voyons le sujet.
11:27 Mal-être croissant, mais pas de possibilité d'établir l'existence de harcèlement scolaire.
11:34 Ce sont les conclusions de l'enquête administrative de l'agression de Samara Roué-Decoût le 2 avril dernier.
11:40 Sa mère, qui avait demandé à ce que sa fille ne sorte pas de l'établissement, se sent trahie.
11:45 Par manque de preuves au niveau du relevé téléphonique,
11:49 on en conclut que j'ai menti, que ma fille n'a jamais été harcelée.
11:54 On explique que le professeur ne m'a jamais prévenu que Samara allait se faire frapper.
12:00 Il m'a dit les mots pour mots.
12:03 Je crains pour votre fille, venez la récupérer.
12:05 Ces jeunes ne sont pas là pour parler avec elle, ils sont venus pour la frapper.
12:09 Interroger le professeur principal, ni l'avoir informé d'un danger imminent.
12:13 Selon la ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet,
12:16 la vie scolaire a suivi de manière resserrée l'adolescente de 13 ans
12:20 et constaté la dégradation de ses relations avec les élèves comme avec les adultes.
12:25 Au vu des éléments portés à sa connaissance, ce collège a fait tout ce qui était en sa possibilité.
12:30 Il y a eu un suivi de l'élève, elle a été entendue plusieurs fois par les équipes éducatives avant le drame.
12:37 Une enquête judiciaire est également en cours,
12:39 pour laquelle 5 mineurs ont été mis en examen pour tentative d'homicide.
12:43 Contrairement à l'enquête administrative,
12:45 celle-ci pourrait donner l'accès aux conversations téléphoniques du jour du drame.
12:49 - Elle a bien été tabassée cette jeune femme.
12:52 - Pascal, si il y a une certitude, c'est que Samara a été agressée, elle est victime.
12:58 - C'est bien passé 10 mètres devant l'école.
13:01 - On est entièrement d'accord.
13:03 Il y a deux sujets, l'enquête judiciaire et l'enquête de l'inspection générale.
13:08 L'enquête de l'inspection générale cherche à établir les faits de ce qui s'est passé dans l'établissement.
13:12 Est-ce qu'il y a une responsabilité de la part de l'établissement ?
13:15 - Moi je note quand même un certain nombre de choses, j'ai lu le rapport, il y a eu 51 auditions.
13:19 C'est beaucoup 51 auditions.
13:21 Est-ce que les personnes qui font ce rapport prendraient le risque de minimiser, de passer sous silence ?
13:27 - Mais il y en a qu'une qui fait, c'est le coup de fil.
13:29 - Non, il y a eu 51 auditions de tous les personnels.
13:32 - Mais ils ne savent pas les autres s'il y a eu le coup de fil ou pas ?
13:35 - Pascal, on va parler du coup de fil.
13:37 Que s'est-il passé ?
13:39 Les enquêteurs de l'inspection générale de l'éducation nationale demandent à la maire
13:43 de montrer l'historique des appels.
13:46 La maire répond "j'ai tout effacé, je ne retrouve pas l'historique, elle n'est pas capable de fournir la preuve".
13:50 Ensuite, toutes les personnes qui décrochent le téléphone, Pascal...
13:53 - Si on me demande sur le téléphone si j'ai appelé il y a trois semaines, vous croyez que j'ai la preuve ?
13:58 - Bah si vous avez tant bêtement...
14:00 - Il n'y a que l'opérateur qui le sait !
14:02 - Non, l'historique d'appel, moi je l'ai depuis deux ans ou trois ans.
14:07 - Vous avez votre historique d'appel depuis deux ans ?
14:09 - Je ne l'efface pas, donc oui.
14:11 - Je vous montrerai, Pascal. Premier élément. Deuxième élément.
14:15 - Ce que vous dites c'est que la mère ment ?
14:17 - D'après ce que je lis, oui.
14:19 Et toutes les personnes, Pascal, toutes les personnes qui ont été entendues
14:22 et qui sont amenées à décrocher le téléphone dans l'école, ont été entendues,
14:25 tous disent la même chose.
14:27 Soit il y a un complot de la part de ceux qui ont décroché le téléphone,
14:30 soit il y a au moins un doute.
14:32 Et dernier élément, moi, qui me fait vraiment douter de la version de la maman de Samara,
14:36 c'est qu'en fait les enquêteurs ont demandé à entendre Samara.
14:40 La mère a refusé.
14:41 Vous ne pouvez pas contraindre un élève à discuter avec les inspecteurs
14:45 puisqu'il faut l'accord parental.
14:47 Donc moi j'attends beaucoup de l'enquête judiciaire.
14:49 - C'est possible.
14:51 - Globalement, je veux bien que l'éducation nationale mette la poussière sous le tapis,
14:57 mais là il y a un vrai travail d'enquête qui a été conduit.
15:00 Le risque est trop important.
15:02 Vous imaginez si ce qui est établi dans le rapport là,
15:06 dont on vient de parler, est complètement contredit par l'enquête judiciaire.
15:10 Alors là c'est un fiasco politique, c'est un fiasco total.
15:13 - Je suis un peu chat et chaudé, crâne l'eau froide.
15:16 J'ai vu ce qui s'était passé avec l'affaire Samuel Paty.
15:19 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
15:21 - Mais c'est pas Pascal.
15:23 - Le rapport de l'éducation nationale était très clair, assez rapidement.
15:29 - C'est-à-dire ?
15:31 - Le rapport de l'éducation nationale a dit les choses sur ce qui s'était passé autour de l'affaire Paty.
15:36 L'éducation nationale n'a pas essayé de minimiser les choses.
15:39 Ah ben non, ils ont reconnu qu'ils avaient sous-estimé la menace.
15:43 - Mais là je crois qu'il ne faut pas faire fausse route.
15:45 Il y a d'un côté effectivement le profil d'une mère et de sa fille qui peuvent peut-être poser des questions.
15:50 La fille visiblement était aussi mise en cause pour des problèmes relationnels avec d'autres camarades.
15:55 - Elle était aussi harceleuse.
15:57 Ça n'enlève rien, mais elle était aussi harceleuse.
15:59 - C'est ça. Maintenant, attention, quel que soit le profil de ces deux femmes, mère et fille,
16:04 ça n'enlève rien à ce qu'il y a de dramatique et ce que ça pose quand même comme fait de société
16:09 de se faire massacrer devant son collège.
16:11 Voilà, ça n'enlève rien à ce fait-là qu'on n'est pas capable de traiter politiquement.
16:16 - Bon. Écoutez, on va marquer une pause dans quelques instants et on parlera évidemment de Matisse.
16:26 Je voulais vous donner peut-être la réaction de Madame Belloubet qui avait rapporté les premières conclusions.
16:31 C'était hier, déclarant que le collège où était scolarisé sa marrade n'a pas fait preuve de négligence.
16:35 Je puis vous assurer que mon bras ne tremblera pas, avait-elle dit, notamment le 4 avril dernier.
16:41 On va marquer une pause. C'est le premier mai aujourd'hui.
16:45 - Vous auriez pu offrir un petit muguet à ma voisine.
16:48 - Voilà, vous auriez pu. Pour vous racheter d'hier.
16:51 - Il me harcèle. C'est du harcèlement.
16:53 - Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
16:55 - Qui peut croire un instant que vous pouvez être victime de harcèlement, Gilles William ? Personne ?
16:59 - J'ai qu'un seul harcèleur dans ma vie.
17:02 - C'est parce que...
17:04 - J'aurais attendu 55 ans pour avoir un harcèleur. Voilà, c'est ce que j'ai à dire.
17:10 - Ça vous fait sourire en plus. Vous le vivez bien.
17:13 - Ça n'a pas l'air de vous dévaster, Gilles William.
17:15 - Je prends sur moi, mais c'est une grande souffrance.
17:18 - Je rappelle qu'on peut vous écouter sur Europe 1 désormais, l'heure du déjeuner.
17:21 - Absolument.
17:23 - Tout à fait. Notre ami Céline Giraud. C'est important de le dire.
17:26 - Et les audiences progressent.
17:28 - Exactement. Ça va blesser ma modestie.
17:32 - Il y a un avant et un après, votre arrivée.
17:34 - Votre modestie est blessée depuis longtemps.
17:36 - Pardon, mais regardez les chiffres.
17:38 - Comment se porte votre modestie depuis le temps qu'elle est blessée ?
17:45 - Elle est difficile, c'est ça ?
17:48 - C'est la question la plus fondamentale de la journée.
17:50 - T'as vu comme j'ai séché ?
17:52 - Elle est proche de rendre la main.
17:54 - C'est vrai, je le dis avec Céline Giraud chaque jour.
17:57 - Elle est très sympathique.
17:59 - C'est un espace de liberté où on retrouve Philippe Bidjer, Jean-Claude Dacievian,
18:04 Paul Melun, Olivier Dartigolle.
18:06 - Georges Fenech, qui m'a révélé comme je suis d'une ignorance crasse en matière sportive
18:12 et que je parlais avec désavolture et décontaction à Céline Giraud.
18:16 Je ne savais pas que c'était une sportive.
18:19 - Bien sûr, ancienne vice-championne du monde de judo.
18:22 - Vous ne vous intéressez pas aux gens avec lesquels vous travaillez ?
18:24 - Il les contredit deux fois, je vais éviter.
18:26 - Vous posez des questions aux gens...
18:28 - Judo et de karaté, non ?
18:30 - J'ai l'impression d'en parler un peu trop de vous, Gilles William.
18:32 - On n'est pas sportif de...
18:33 - Vous ne vous intéressez pas aux gens avec lesquels vous débattez, visiblement ?
18:36 - Vous voyez, le mal court.
18:40 - Le mal est contagieux ?
18:42 - C'est terrible.
18:44 - Il y a peut-être d'autres expériences.
18:46 - Sachez qu'il y a PSG, il y a d'autres tournées de ce soir PSG/Cécyrcanal, bien évidemment.
18:50 On marque une pause et il est rare qu'on soit à la fois judo-karate et karaté.
18:54 - Oui, mais Fenech m'a raconté ça, j'y crois moi.
18:57 - Oui, c'est pas la même chose.
18:58 - C'est Fenech qui m'a raconté ça, allez voir Fenech.
19:00 - Faites attention sportive de haut niveau.
19:03 Il faut toujours faire extrêmement attention.
19:05 - Ah bah oui.
19:06 - Ah oui, oui, oui.
19:07 - Il a compris.
19:08 - Je vois votre vision.
19:09 - Je vois que c'est quoi il parle.
19:10 - Je vois votre vision.
19:11 Alors c'est quoi ? C'est le basket ?
19:13 - C'est le basket.
19:14 - Faites très attention.
19:15 - D'accord.
19:16 - La pause.
19:17 - Ils ont dû le torper avant.
19:18 - Très sympathique, évidemment.
19:19 - La pause.
19:20 - Allons-y.
19:21 - On a dit que c'était possible.
19:22 - Là, ça crie des...
19:23 Matisse.
19:24 - Matisse, le père de Matisse s'est exprimé hier sur France 3.
19:28 Le père de l'adolescent de 15 ans tué à coups de couteau à Châteauroux a souhaité avant tout que justice soit faite.
19:33 Je vous propose d'écouter ce témoignage qui, effectivement, est un témoignage extrêmement émouvant.
19:41 C'est le témoignage d'un père brisé et en colère.
19:44 - Matousse était un petit gamin joyeux et heureux.
19:50 Il aimait tout le monde.
19:51 Christophe Marchais, le père de Matisse, prend la parole pour rendre hommage à son fils.
19:56 Il réclame une justice des plus fermes tout en mettant en garde sur une quelconque récupération.
20:01 - Je ne veux pas que ça monte au créneau parce que l'agresseur, c'était un arrogant, quoi.
20:10 Comme on l'entend depuis deux jours.
20:14 C'est surtout...
20:16 Alors oui, je veux que la justice soit faite parce que c'est surtout pour moi le meurtrier de mon fils.
20:23 Il me paraît logique qu'il y ait justice.
20:27 Et pour lui et pour sa mère.
20:31 - Le père de famille interpelle les parents sur les fréquentations de leurs enfants.
20:35 - Il faut pister les gamins, quoi.
20:36 Je suis désolé.
20:37 Il faut savoir où ils sont, à quel moment ils y sont.
20:43 Il y a des applis maintenant pour ça.
20:45 Il faut s'en servir.
20:47 Et puis la première fréquentation qui craint un peu, il ne faut pas hésiter à couper les pompes de toutes les manières possibles.
20:53 - A l'approche de la marche blanche prévue samedi prochain, Christophe Marchais en appelle au calme
20:58 et précise qu'il s'agira d'une marche organisée par la famille et encadrée par les forces de l'ordre.
21:05 - C'est un témoignage très émouvant, d'une très grande dignité, d'une grande pudeur.
21:12 Il se dégage un amour formidable.
21:14 Mais je ne vois pas de gens qui ne soient pas dans le calme dans cette affaire-là.
21:19 Et chacun a le droit d'avoir un regard sociétal peut-être différent que celui que ce père de famille a sur cette affaire.
21:27 C'est tout.
21:29 - Moi je suis impressionné par le calme, la mesure de ce monsieur.
21:34 Il ne transparaît pas de haine dans ses prises de paroles publiques.
21:41 Et alors que c'est un des seuls cas où la haine serait autorisée quand vous perdez votre fils dans des conditions aussi atroces.
21:49 Après ce qu'il dit est frappé au coin du bon sens.
21:52 Il faut au moment où on voit que des enfants, des adolescents, des mineurs sont en train de glisser sur le chemin sur une mauvaise pente.
22:04 Il faut savoir les arrêter plus tôt, plus vite.
22:06 Alors est-ce que c'est à l'éducation nationale de le faire ?
22:09 Est-ce que c'est des micro-peines de prison ?
22:11 On a eu le débat la semaine dernière je crois notamment avec Gilles William et Marc Gaule dernier.
22:14 En tout cas on ne fait pas assez, assez vite, assez fort, assez spectaculaire.
22:19 Il y a toujours les fameuses excuses de minorité, il y a toujours la peine de liberté courante.
22:25 Mais chacun analyse ce qui s'est passé avec sa grille de lecture.
22:29 L'autre analyse possible c'est de dire attention, vous faites venir sur le sol de France une immigration avec des codes, des mœurs, une culture extrêmement différente.
22:38 Moi je pense que ça va au-delà de ça, c'est une partie du problème et ça va au-delà de ça.
22:41 C'est une grande partie du problème.
22:43 Jérôme, il y a quand même une surreprésentation des faits de délinquance.
22:46 Le tabou ultime c'est aussi la délinquance sexuelle, surreprésentation d'étrangers dans les viols partout en France.
22:55 Et là s'agissant de ce cas-là, moi ce qui me choque ce n'est même pas l'immigration, c'est le droit d'asile.
22:59 Parce que ce sont des Afghans et que nous accordons un droit inconditionnel à toute personne qui vient de ces pays-là.
23:06 Et avant la chute de Kaboul, l'Allemagne n'accordait pas...
23:10 L'Afghanistan n'est plus en guerre.
23:12 L'Afghanistan n'est plus en guerre, mais elle est au mâle de Taliban qui violent les femmes, les privent de liberté.
23:20 Mais on n'est pas l'exclusive oasis de mecs libérés dans le monde.
23:24 Mais il faut aller voir en profondeur les conditions du droit d'asile, c'est une évidence.
23:27 Mais Jérôme, il faut tout revoir en profondeur.
23:31 Je ne vais pas le répéter, le logiciel en France, il date des années 70, 80, 90.
23:38 Il n'est plus adapté à notre société. Il n'est plus adapté.
23:42 Il y a 50 ans ou il y a 40 ans déjà, il y avait même eusque Cartier qui officiait dans Paris Match,
23:49 qui disait déjà "la Corée, ils vont nous embêter".
23:52 Raymond Cartier.
23:53 Raymond Cartier.
23:54 Véronique Jacquier.
23:55 On peut peut-être rappeler quand même aussi pour l'Afghanistan qu'il y a des soldats français qui sont morts là-bas.
23:59 Bien sûr.
24:00 Et qu'on les a accueillis, ces Afghans, d'une façon inconditionnelle, depuis 6 ans, 100 000 sont arrivés sur le sol de France.
24:07 100 000 avec un droit d'asile inconditionnel, avec une famille.
24:10 Là, il n'y a pas que le fils qui est dysfonctionnel, il y a aussi la mère, il y a le père.
24:13 La fratrie.
24:14 Et on voit l'État qui est impuissant à prendre en charge ce type de famille complètement dysfonctionnelle.
24:19 Donc là, il y a non-assistance à citoyens français en danger, il y a non-assistance à une jeunesse en danger.
24:24 Moi, je suis d'accord avec Pascal, ça suffit.
24:27 Après, ce père, vous dites qu'il est calme, mais il est sidéré, il est broyé par la douleur.
24:32 Et évidemment, ce n'est pas lui qui va pouvoir porter des combats politiques.
24:37 Et la marche blanche est encore un aveu d'impuissance, même s'il faut qu'elle ait lieu, bien entendu, pour régler tout ce qui a à régler.
24:44 Il y a des mots, oui. Il y a des mots.
24:46 Il y a la marche blanche, qui est forcément digne et silencieuse.
24:50 Et quand ce sont les émeutes en bolio, c'est la colère noire.
24:54 Même les mots sont révélateurs.
24:59 - La politique européenne à présent, les élections plus précisément, avec le scrutin du 9 juin et ce sondage au DOXA qu'on vous montrait hier,
25:08 avec le Rassemblement national aujourd'hui qui est à 32 points et avec une différence extrêmement importante avec la liste suivante.
25:18 Je crois que vous allez pouvoir apercevoir la majorité, c'est le double.
25:25 Alors évidemment, il y aura peut-être un avant et un après scrutin présidentiel européen, plus exactement,
25:32 parce que si ne fait que monter pour le moment Jordan Bardella.
25:37 Et aujourd'hui, il y avait effectivement ce 1er mai prise de parole de Marine Le Pen, de Jordan Bardella également.
25:43 C'est traditionnellement une fête pour le Rassemblement national, le 1er mai, dans le temps où Jean-Marie Le Pen allait devant la statue de Jeanne d'Arc.
25:50 Je vous propose d'écouter Marine Le Pen qui propose de défendre les enfants de France.
25:55 - Nous voulons que la France défende ses enfants, défende ses intérêts en Europe, comme le fait actuellement l'Allemagne et tous les pays du monde.
26:05 Ils ont raison de le faire et nous avons raison d'exiger de nos dirigeants qu'ils nous défendent.
26:14 Nous cultivons un esprit français qui se fait un devoir d'écouter la parole de tous parce que c'est une marque de respect de l'autre,
26:22 une exigence pour progresser et un commandement démocratique.
26:26 Un esprit français, un esprit français qui sait inventer les voix nouvelles, les idées qui élèvent l'homme, les systèmes qui le protègent.
26:37 - La sanction, elle l'appelle également Marine Le Pen, elle réclame un vote sanction le 9 juin.
26:44 - Pour tout patriote français, la participation à un scrutin dont l'enjeu est le sort du pays est un impératif, un devoir, un commandement.
26:55 Et puis nous savons, nous devons les contrer, nous devons les sanctionner, nous devons les congédier, nous devons donner à ce pouvoir la plus cinglante sanction électorale qu'on puisse lui infliger.
27:10 Et cette sanction, elle sera mesurée, n'en doutez pas, à l'écart entre la liste emmenée par Jordan Bardella et celle des déconstructeurs macronistes.
27:20 Quand le sort du pays est en jeu, on ne s'égare pas, on groupe les forces de la France. Un seul jour, un seul tour, un seul vote, Bardella !
27:34 - Est-ce que vous pensez qu'il y a un effet Bardella, les 32% Bardella, est-ce que vous pensez que si Marine Le Pen était tête de liste du Rassemblement National, elle ferait le même chiffre ?
27:44 - Je pense que oui, je pense qu'il y a un effet RN, pour au moins trois raisons. Le premier, c'est que les deux préoccupations des Français, c'est le niveau de vie et puis l'immigration.
27:56 Ils pointent les deux complètement. Le deuxième, c'est la descente un peu aux enfers de la Macronie. Et la troisième, c'est qu'on a changé de diable.
28:06 On a changé de diable, il n'y a qu'un seul diable dans le monothéisme politique, le diable maintenant, et c'est pas mal trouvé, c'est l'extrême gauche.
28:14 C'est ce qui explique ça, donc à mon avis, ce serait Bardella ou Marine Le Pen, ça serait exactement le même score. Voilà ce que je pense.
28:20 - J'ai du mal à répondre à votre question, parce que par principe, par définition, on ne peut pas le savoir. Je constate quand même qu'il y a un rajeunissement de la classe politique,
28:26 il y a un coup de balai sur d'anciennes figures qu'on a beaucoup vu, trop vu, que Marine Le Pen, mine de rien, ça fait quand même 15 ans qu'elle est là, qu'elle est au centre du jeu politique,
28:36 et Jordan Bardella, qu'on le veuille ou non, c'est une frimousse nouvelle, c'est un appel d'air, et je pense que cet appel d'air lui est profitable,
28:42 et que contrairement à ce que dit Gilles William, ça fait sans doute gagner un, deux, trois points à la liste ratonnement.
28:49 - Jordan Bardella qui devrait a priori échanger avec Gabriel Attal sur une grande chaîne de télévision, ce pourrait être TF1 dans un duel,
28:57 si tant est que Gabriel Attal accepte, je ne sais pas où ça en est encore, il y avait des négociations ces dernières heures.
29:03 - Ce serait intéressant, parce que là on voit dans l'attelage avec Marine Le Pen, qu'on sait ce que pense Marine Le Pen, c'est une forte incarnation,
29:11 et Jordan Bardella prend bien la lumière, mais on ne sait pas encore franchement ce qu'il pense par lui-même.
29:16 - Mais pourquoi Gabriel Attal refuse ?
29:18 - D'abord, Gabriel Attal...
29:20 - Pardonnez-moi, moi je ne le connais pas.
29:24 - Mais non, parce que...
29:26 - Bardella pourrait faire remarquer que c'est à Madame Haye de parler.
29:30 - Voilà, donc en fait Gabriel Attal est réticent à entrer dans la campagne de l'Européenne, et c'est le président de la République qui le pousse à être dans la lumière,
29:40 et c'est de plus à Valérie Haye effectivement, c'est-à-dire qu'il y en a un qui est candidat et l'autre qui est Premier ministre.
29:45 - Alors il y a un argument qui est vaut ce qu'il vaut, qui est de dire "à partir du moment où je suis Premier ministre, je discute avec la présidente du premier parti d'opposition,
29:54 présidente du groupe du premier parti d'opposition, qui est Marine Le Pen, et pas avec un candidat d'une élection...
29:59 - Mais bien sûr !
30:00 - ... qui est un peu moins ma préoccupation du moment.
30:03 - La vérité c'est qu'il a surtout... alors il est doué quand même Gabriel Attal, les deux sont doués d'ailleurs, à priori.
30:09 - C'est les deux figures qui ont émergé ces cinq dernières années, il n'y en a pas d'autres.
30:13 - Trouvez-moi un troisième.
30:16 - Il y avait Katniss, il y avait François Soumise, Sigi...
30:20 - Mais Gérald Darmanin...
30:22 - Il était là avant !
30:23 - Il était là avant !
30:24 - Mais Pascal, dans l'histoire du débat, ce qui est amusant, c'est qu'au fond, aucun des deux n'a envie de débattre avec l'autre.
30:30 Et aucun des deux n'a intérêt à débattre avec l'autre.
30:33 Jordan Skanderlai est dans une situation, si vous voulez, il est quasiment au maximum de son réserve.
30:38 - Il ne peut que perdre.
30:39 - Il peut encore siphonner un peu l'air, il peut siphonner éventuellement un peu Reconquête...
30:42 - Il peut aller plus haut.
30:44 - Et donc, plus vous vous exposez quand vous êtes très haut, plus vous risquez aussi de perdre, de décevoir.
30:50 Et de l'autre côté, Gabriel Attal est un petit peu dans la même situation, il ne veut surtout pas prendre le risque de se faire humilier.
30:56 Donc, vous avez deux fauves qui...
30:59 - Deux fauves... De Lyonceau, pour le moment.
31:03 - De Lyonceau !
31:04 - C'est-à-dire deux fauves... Bon, c'est pas Giscard et Mitterrand encore !
31:08 - Mais il y a aussi Giscard et Mitterrand !
31:10 - Et Pascal, et ensuite un tout petit détail que je voulais vous rappeler...
31:13 - De jeunes !
31:14 - Un tout petit détail, et moi ce qui me frappe chez Jordan Bardella dans toutes les enquêtes d'opinion,
31:18 c'est la percée qu'il fait auprès d'un électorat senior, les retraités.
31:22 Et ça c'est un phénomène nouveau, parce que jusqu'à aujourd'hui les retraités avaient été très anti-RN,
31:27 et je pense que ce qui se passe au niveau de l'économie dans le pays fait voler en éclats plein de postulats,
31:33 plein de certitudes chez des électeurs qui se disaient "Au moins Emmanuel Macron et son gouvernement, ils sont bons en économie".
31:38 - Eh bien oui, effectivement, au moins comme vous dites, mais le Mozart de la finance écrit un requiem,
31:43 manifestement, qui va coûter bonbon.
31:45 - Je suis heureux qu'il a écrit ça quelque part.
31:47 - Oui.
31:48 - Je vous dis que c'est pas Pascal qui l'a inventé ?
31:50 - Un échange !
31:51 - J'ai lu ça quelque part.
31:52 - Un échange !
31:53 - La plume de Gwennadal ?
31:54 - Ah non, je vous en prie !
31:55 - Je pensais que vous vouliez vous auto-citer.
31:57 - Non, non, non, non.
31:58 - Ça lui arrive.
31:59 - Mais oui, je sais, ça.
32:00 - Non, c'est... Alors, Gabriel Attal, c'était aujourd'hui.
32:04 Gabriel Attal, justement, a eu un échange avec un retraité.
32:06 - Oui.
32:07 - Parce que les retraités, ils ont peur.
32:09 Et ils ont peur peut-être d'être ponctionnés, sanctionnés.
32:12 - À Beaujean-Sy.
32:13 - Exactement.
32:14 - Pas seulement les retraités, vous voyez.
32:15 - Beaujean-Sy ou Jeanne d'Arc.
32:16 - Les opérations de séduction.
32:17 - Moi, je pensais qu'il y avait une référence par rapport à Marion Maréchal, je me suis complètement trompé.
32:20 Beaujean-Sy, deux batailles menées par Jeanne d'Arc.
32:22 - Bon, écoutez cet échange de Gabriel Attal, aujourd'hui, a priori, les retraites, on n'y touche pas.
32:29 - C'est entendu, c'est qu'ils vont encore taxer sur les retraités.
32:32 - Ah, il n'y aura pas de taxes, non.
32:33 - Ah, donc c'est faux.
32:34 - C'est faux.
32:35 Il n'y aura pas de taxes.
32:36 Je sais qu'il y a beaucoup de rumeurs qui circulent.
32:37 Et on va te dire les choses.
32:38 - Voilà.
32:39 - C'est un peu parfois de l'instrumentalisation politique de certains qui veulent relayer des rumeurs pour donner cette idée-là.
32:45 Mais je vous garantis, je vous rassure, il n'y aura pas de taxes sur les retraités, sur personne.
32:49 Parce qu'on sait qu'il y a un moment qui est difficile avec l'inflation.
32:52 - Ah bah oui.
32:53 - On se bat beaucoup pour que l'inflation recule.
32:55 Hier, on a eu plutôt des bonnes nouvelles qui montrent que l'inflation ralentit.
32:59 Mais ce n'est pas encore visible dans le quotidien des gens.
33:01 Pour moi, l'important, c'est quand ce sera visible pour les Français.
33:04 Mais évidemment, il n'y aura pas de taxation, pas d'augmentation d'impôts.
33:08 Ça, je vous le garantis.
33:10 Et je vous en fais la promesse.
33:12 - Et puis c'est un jour assez historique, je pense, que ce 1er mai.
33:15 Puisqu'Emmanuel Macron n'a pas donné une interview à un journal de province.
33:19 Il n'a pas donné une interview à un journal étranger.
33:22 Il n'a pas tweeté.
33:23 Il n'a pas dit quelque chose de nouveau pour être au centre de la vie politique.
33:29 C'est assez rare.
33:30 - Il n'est que 20h45.
33:32 - Il n'a pas pris la parole aujourd'hui.
33:35 - Il l'emporte tout à l'heure.
33:36 - Il n'a pas pris la parole quelque part pour lancer une idée nouvelle
33:41 qui, le lendemain, est parfois oubliée.
33:43 Donc c'est assez...
33:44 - Il peut être halité ?
33:45 - Non, non, non. Je ne crois pas.
33:47 En revanche, Robert de Niro.
33:49 Vous avez vu cette vidéo avec Robert ?
33:53 Oui, alors le courage, ça me fait toujours rire.
33:57 - Pourquoi ?
33:58 - Ce n'est pas l'heure importante.
33:59 - Je suis d'accord avec vous.
34:00 - Ça fait rire le courage.
34:01 - On sait qu'on peut être différemment courageux.
34:02 Il y a des gens qui sont courageux.
34:03 - Je ne suis pas sûr que ce soit courageux, pour tout vous dire.
34:06 On nomme parfois courage ce qui ne l'est pas forcément.
34:10 - Vous n'en êtes pas ?
34:11 - Je ne suis pas Robert de Niro.
34:15 Are you talking to me ?
34:18 - Non, quand même, écoutez.
34:20 Je vous vois, chacun va rester à sa place quand même.
34:22 - Oui, je me pourrais écouter.
34:23 - Eh bien, écoutons.
34:24 Effectivement, alors, il est...
34:25 - Je vais parler de vous.
34:26 - Attendez, vous êtes vraiment...
34:28 Alors, écoutez, là, vous êtes gonflé.
34:31 Bon, on va peut-être rappeler la séquence que vous allez voir.
34:35 C'est Robert de Niro qui vient parler à UCLA avec des étudiants.
34:43 Et voyez d'abord cette séquence
34:45 qui est le sujet de Solène Boulan.
34:48 C'est comme vous voulez.
34:49 - Ce n'est pas un film, c'est la réalité.
34:53 Pour l'instant, vous devez écouter, travailler et faire votre travail.
34:58 Restez avec tous vos soutiens, comme si vous disiez n'importe quoi,
35:04 puis rentrez chez vous.
35:05 Ils disent qu'ils vont recommencer.
35:15 Encore.
35:16 Vous ne voulez pas ça.
35:17 Aucun d'entre nous ne veut ça.
35:18 Allez, soyons sérieux.
35:20 - Sur une pelouse entourée de barricades,
35:23 des étudiants pro-palestiniens ont installé un campement
35:26 en plein coeur du campus de UCLA à Los Angeles.
35:30 Pancartes et parapluies à la main,
35:32 certains arborent le keffieh, le foulard traditionnel palestinien.
35:36 La situation se tend rapidement à l'arrivée des étudiants pro-israéliens.
35:42 Ce partisan d'Israël au foulard rouge s'arme d'un bâton
35:45 et tente d'arracher une barrière aux manifestants pro-palestiniens
35:48 avant de se faire asperger par un produit.
35:52 Plusieurs individus traversent la pelouse avec des barricades en acier
35:55 et tentent d'atteindre le campement palestinien.
35:58 Des affrontements éclatent entre les deux camps.
36:02 Des feux d'artifice explosent au sol, un drapeau et des projectiles sont lancés.
36:06 Une situation que les médias présents sur place qualifient de chaotique,
36:10 nécessitant l'intervention de la police de la ville de Los Angeles.
36:13 Des étudiants témoignent.
36:16 - L'un de mes amis a une énorme bosse derrière la tête, car on l'a battu.
36:20 Ils sont venus ici pour nous attaquer.
36:24 - Des gens sont venus nous agresser, nous frapper avec des bâts et des bâtons.
36:27 Ils jetaient tout ce qu'ils pouvaient sur nous.
36:30 - A l'autre extrémité du pays, la police pénètre dans les locaux de l'université Columbia à New York.
36:35 A l'aide d'une passerelle qui mène aux fenêtres,
36:38 les forces de l'ordre s'introduisent à l'intérieur du bâtiment,
36:41 puis délogent les manifestants pro-palestiniens barricadés à l'intérieur.
36:44 Depuis mi-avril, des centaines de personnes ont été arrêtées
36:47 sur une vingtaine de campus à travers les Etats-Unis.
36:50 - On peut remettre en perspective la première scène de De Niro qui est forte.
36:55 Il était sur le campus de UCLA à Los Angeles
36:58 et il a fustigé les étudiants qui bloquaient ce campus
37:02 en leur expliquant que ce qui s'était passé le 7 octobre, ce n'était pas un film.
37:05 C'était la réalité, qu'il y avait eu des morts, que ce n'était pas une petite fête campagnarde.
37:10 Les slogans qui étaient prononcés sur le campus de UCLA étaient absolument, proprement hallucinants.
37:18 Donc il les a appelés à plus de responsabilités.
37:21 Et c'est en cela, pour reprendre notre discussion tout à l'heure, que je trouve que c'est assez courageux,
37:24 il n'était pas obligé de le faire.
37:26 Il l'a fait avec une vraie colère, avec des mots forts,
37:29 alors que beaucoup d'artistes anglais, anglophones, français, ont fait leur chemin.
37:35 - Bien sûr, pas la mode.
37:37 Et Al Pacino a tenu, c'est amusant de voir ça,
37:42 a tenu le même discours, et vous voyez là des étudiants pro-palestiniens
37:47 qui pensaient qu'effectivement, ils pouvaient s'en prendre aux Juifs impunément.
37:52 Il est arrivé un moment où certains Juifs encolérés ont expliqué
37:57 qu'ils n'étaient pas forcément en permanence des victimes expérimentales.
38:02 C'est ce qui s'est passé.
38:03 - Il n'y a pas, sur l'authenticité de la séquence de Niro, il n'y a pas...
38:10 - Alors il y en a qui laissent à penser.
38:13 - C'est important de le dire.
38:15 - Bien sûr, vous avez dans certains réseaux pro-palestiniens, le fait de dire que...
38:21 - C'est un film, tout est un film.
38:23 Non, il est en train de tourner un film, il est à Rang pour parler du 7 octobre.
38:28 - Exactement.
38:29 - C'est important de mettre quand même ce doute.
38:32 - Bien sûr.
38:33 - C'est important de mettre ce doute.
38:35 - Bien sûr.
38:36 - Il est sur le plateau, mais c'est faux, autant que je le sache, c'est faux.
38:40 - Une question Pascal, vous parliez du courage, je suis curieux de ce que vous...
38:46 - Je pense que le courage, pour tout vous dire, c'est souvent physique d'abord.
38:49 C'est quand tu mets physique en jeu.
38:52 - Mais...
38:53 - Excusez-moi, c'est pas n'importe quoi.
38:55 - Très souvent, on aimerait que certains artistes soient courageux, sans pour autant mettre leur vie en danger.
39:02 - On ne va pas entrer dans la discussion, vous avez globalement raison.
39:04 En revanche, je voulais vraiment vous parler de la Fédération française de football,
39:07 parce que ça c'est passionnant.
39:08 Parce que le foot est un laboratoire de ce qui se passe depuis des années,
39:12 qui n'était pas dit, et enfin ça se dit.
39:15 Philippe Diallo, qui est le président de la Fédération française de football, est très ferme.
39:19 Il est d'ailleurs excellent, il est droit dans ses bottes et il ne bouge pas.
39:23 Donc il a demandé, il a rappelé dans un courrier au président de ligue et de district,
39:27 qu'ils étaient tenus de faire respecter l'interdiction, par exemple, de porter des collants ou des casques.
39:31 Parce qu'aujourd'hui, vous avez sur les terrains de football, des demandes communautaires.
39:36 Et des arbitres, notamment dans des divisions inférieures, ont été menacés, attaqués,
39:42 sur des terrains de France, parce que des joueurs arrivaient avec des demandes communautaires
39:46 et l'arbitre disait "bah non, vous ne mettez pas de collants, vous ne mettez pas ceci".
39:50 Dans le football, il y a cette demande-là.
39:53 Alors je voulais qu'on voit d'abord le sujet, et après il y a une réaction qui a fait polémique,
39:58 qui s'appelle d'une jeune femme qui est journaliste, qui travaille d'ailleurs sur France Inter,
40:02 qui s'appelle Nassima El Mouadem, et qui a fait réagir aujourd'hui.
40:06 Juste le titre.
40:08 - Qu'est-ce que tu fais là ?
40:10 - Non mais j'ai pas d'autre solution.
40:11 - Mais regarde, regarde ce que j'ai moi là.
40:13 - C'est pas mieux comme ça ?
40:14 C'est un phénomène de plus en plus fréquent, la volonté de se vêtir pour cacher les genoux.
40:19 Des tenues de plus en plus présentes dans les matchs amateurs.
40:23 - Il y a eu, c'est vrai, une recrudescence en fin d'année dernière,
40:27 des signalements de comportement qui n'étaient pas conformes,
40:32 et le président de la Ligue du football amateur, Vincent Bollorg, a adressé une lettre,
40:36 pour rappeler les grands principes qui sont aussi les valeurs du football,
40:43 parce que les valeurs de la République, dans lesquelles on inclut naturellement la laïcité,
40:49 sont aussi les valeurs du football.
40:52 Pour éviter une montée du phénomène, la Fédération française de football
40:56 a décidé de rappeler les règles en vigueur.
40:58 - Il vous est rappelé que ces équipements ne pouvaient être autorisés
41:01 que pour une raison médicale avérée.
41:03 Ces équipements, s'ils sont autorisés par la commission médicale fédérale,
41:07 ne sauraient être portés avec des signes ostensibles, visibles, d'appartenance,
41:11 tels qu'interdits par nos statuts.
41:13 Le refus d'ôter ou de cacher la tenue où le signe ostensible
41:16 doit conduire à une application stricte de la règle,
41:19 les sanctions réglementaires et disciplinaires doivent alors être engagées.
41:23 - Si un joueur ne respecte pas la tenue du règlement de la Fédération française de football,
41:27 il risque de ne pas participer à la rencontre.
41:30 En cas de refus, de quitter le terrain, le match ne pourra se jouer.
41:34 - Cette information a été donnée par nos confrères d'RMC.
41:38 Et Nassira El-Mohadem a répondu à ce tweet et a fait un commentaire.
41:44 Et elle a dit "Pays de racistes dégénérés, il n'y a pas d'autre mot la honte".
41:50 Elle parlait sur précisément la disposition de la Fédération française de football.
41:55 Et ça, c'est passionnant.
41:57 Pourquoi c'est passionnant ? Parce que cette jeune femme est française.
41:59 Je l'ai connue d'ailleurs, elle est passée par ITélé,
42:02 elle a travaillé à Canal+ et elle est à France 2.
42:04 Elle a travaillé aussi pour Le Monde, je crois.
42:06 - France Inter aussi.
42:07 - Et elle travaille régulièrement à France Inter.
42:09 Et pourquoi c'est intéressant ? Parce qu'on arrive à un affrontement des communautés.
42:13 Parce que pour cette jeune femme, et moi je ne m'en veux pas du tout à Nassira El-Mohadem,
42:18 c'est sa culture, c'est son monde.
42:21 - Ça vous plaît ce qu'elle dit ?
42:22 - Si je peux terminer, je trouve ça...
42:26 Vous n'entendez pas et vous n'écoutez pas.
42:29 Évidemment que ça ne me plaît pas, c'est pas l'histoire de la France.
42:32 Mais je ne lui reproche pas à elle, en fait.
42:34 Je ne lui reproche pas du tout à elle.
42:36 Parce qu'elle, elle est dans son couloir.
42:38 - C'est invraisemblable ce que vous dites.
42:40 - Mais non, ce n'est pas du tout invraisemblable.
42:42 - Je vous trouve...
42:43 - Oui, mais on ne peut pas terminer une phrase.
42:45 - Moi aussi.
42:46 - Ce que je veux vous dire, c'est qu'on va à l'affrontement des communautés.
42:49 Et que Nassira El-Mohadem, elle montre cet affrontement.
42:53 Elle vient d'une autre culture.
42:54 Elle a une autre demande.
42:56 Et que cette demande, il ne fallait pas l'écouter.
42:58 Mais ce n'est pas maintenant, c'est il y a 40 ans qu'il ne fallait pas l'écouter.
43:00 - D'accord.
43:01 - Il fallait jouer l'assimilation.
43:03 C'est trop tard maintenant.
43:04 C'est ça que je veux vous dire.
43:05 C'est trop tard.
43:06 - Vous avez terminé ?
43:07 Je peux parler maintenant ?
43:08 - Oui.
43:09 - D'accord.
43:10 Alors je vous trouve, indépendamment de votre analyse,
43:12 je vous trouve d'un paternalisme invraisemblable
43:15 par rapport à Mme Mohabem.
43:18 Mme Mohadem, elle ne représente pas l'ensemble non plus
43:21 des gens originaires de ces pays-là.
43:24 Elle insulte la France et les Français.
43:26 Elle est comptable de cette déclaration raciste.
43:30 Et je suis curieux de savoir quelle va par exemple être la réaction de France Inter.
43:35 Est-ce qu'elle va avoir la même sévérité que le service public par rapport à M. Akili ?
43:41 Ou la même indulgence par rapport à M. Meurice ?
43:44 Moi, je tendance à penser malheureusement que ce sera plutôt vers Meurice et la bienveillance
43:50 parce que chez ces gens-là, quelqu'un qui déteste la France ne peut pas être tout à fait mauvais.
43:54 Voilà ce que je pense.
43:55 - Mais ce que vous dites n'est pas incompatible avec ce que je dis.
43:57 Moi, je suis à 100% d'accord avec ce que vous dites.
43:59 - Non mais vous lui dites "je ne reveux pas cette dame".
44:01 Vous m'avez déjà commencé par dire "je ne reveux pas cette dame".
44:02 Moi, je lui reveux beaucoup à cette dame.
44:03 - Non, vous avez bien compris ce que je veux dire.
44:05 - Vous en voulez à ceux qui ont permis que cette femme puisse dire ça aujourd'hui.
44:07 - Moi, je signe à 100% ce que vous venez de dire.
44:10 Mais nous allons à un affrontement des communautés.
44:13 - Oui, mais je sais.
44:14 - Oui, d'accord.
44:15 - Nous y sommes puisqu'elle-même affronte, elle dit quoi ?
44:19 "Pays de racistes dégénérés".
44:21 Elle parle quand même du pays qui est le sien, a priori.
44:24 Elle est française.
44:25 Elle dit "il n'y a pas d'autre mot la honte".
44:28 Donc, vous voyez bien que ça y est, nous y sommes.
44:31 C'est-à-dire que pour cette jeune femme, de demander que les joueurs de football
44:37 n'aient pas par exemple une demande religieuse ou communautaire,
44:40 nous sommes un pays de racistes.
44:42 Et dans ce dinou, je l'inclus puisqu'elle est française comme moi.
44:45 - Avec un total sentiment d'impunité.
44:47 - Oui, avec un sentiment d'impunité parce qu'elle le dit sur les réseaux sociaux.
44:50 - Donc, c'est pour ça que c'est terrible.
44:52 Mais cette jeune femme, elle est représentative de dizaines de footballeurs.
44:57 Vous n'imaginez pas ce qui se passe dans le sport.
44:59 Je vous le dis sans arrêt, les demandes qu'il y a dans le sport.
45:03 Vous voulez que je vous dise les clubs où tout est halal ?
45:05 - Mais vous vous dites que tout est foutu là.
45:07 - Mais ce qu'il y a d'intéressant...
45:08 - Je pense que ça va être compliqué.
45:09 - Moi, je crois que ce courrier est une illustration du fait qu'il y a une tentative quand même...
45:11 - Oui, parce que Philippe Diallo, vous avez raison.
45:13 - Moi, ça me fait espérer.
45:15 - Mais au plus haut niveau, il n'y a pas de souci.
45:17 - Même si je suis très pessimiste.
45:18 - Il a mis tout le monde. Il n'y a aucun souci au plus haut niveau.
45:21 Allez dans les petits clubs.
45:22 - Non, mais vous êtes d'accord là-dessus.
45:23 - Allez dans les petits clubs. Allez le dimanche.
45:25 Et voyez qui joue et surtout qui ne joue plus au football.
45:29 - Moi, je pense que Pascal a raison.
45:31 Le foot, c'est un laboratoire de ce qui nous attend dans les dix ans qui viennent.
45:34 Et c'est très, très grave si on n'est plus capable,
45:36 parce que moi, je pense que c'est trop tard,
45:38 de poser effectivement des limites pour qu'on soit encore capable de jouer ensemble.
45:42 La journaliste qui vient de s'exprimer en est l'exemple même
45:46 puisqu'elle est dans l'impunité la plus totale.
45:49 Sauf que quand vous parlez d'affrontement, Pascal,
45:51 il y a d'un côté des personnes comme elle qui veulent l'affrontement,
45:55 qui le désirent sans doute inconsciemment puisqu'ils veulent s'imposer.
45:58 Et puis de l'autre côté, il y a quand même toute une partie de la population
46:02 qui est encore dans l'angélisme.
46:03 - Mais c'est là où, j'ai lu, il y a ma raison, c'est que c'est en toute impunité.
46:06 Elle est au Bondy Blog aujourd'hui.
46:08 Cette jeune femme traite la France de raciste.
46:11 C'est-à-dire qu'elle importe une culture.
46:13 - Qu'elle aille dans un pays...
46:14 - Elle importe une culture qui est la sienne dans un pays
46:17 qui n'a pas cette culture, qui n'a pas ces débords.
46:21 - Elle importe une culture qui est la sienne.
46:23 À partir du moment où elle est française, pardon, elle devra avoir...
46:25 - Mais c'est l'échec de...
46:27 - Un désorus de culture.
46:28 - Mais c'est l'échec de l'assimilation et de l'intégration.
46:31 Nassira El Mouadem, elle parle effectivement quand...
46:35 Voilà, c'est une enfant des années 80-90, qu'est-ce que je dis ?
46:40 - La Bondy Blog, elle remplace peut-être M. Mehdi Meklat,
46:44 qui sous le manteau échangeait des messages pro-hitlériens.
46:50 Ça aussi, le Bondy Blog.
46:51 - Oui, après l'avoir nié.
46:53 - Après l'avoir nié.
46:54 Donc on verra...
46:55 Il était aussi à France Inter d'ailleurs.
46:57 Il était défendu par France Inter.
46:59 - Il est passé par pertes et profits.
47:01 On n'en parle plus, c'est fini.
47:03 - Ah oui, ben oui.
47:04 - Non mais c'est intéressant de voir...
47:05 - Oui, mais on lui a donné sa chance et le système l'a protégé.
47:08 - On lui a donné sa chance 36 fois, oui.
47:10 - Mais je vous répète, ça c'est des choses taboues.
47:13 Voyez qui joue au football aujourd'hui
47:15 et voyez qui ne joue plus au foot aujourd'hui.
47:18 Voilà, c'est simple.
47:20 - Donc il y a une logique.
47:21 - Et alors les journalistes ne feront jamais d'enquête là-dessus, bien évidemment.
47:24 Mais ça s'appelle, il y a des sports...
47:26 C'est très compliqué là.
47:27 - C'est pas l'équipe qui va parler de ça par exemple ?
47:29 - Ah non, l'équipe ne parlera pas de ça.
47:32 Ça je vous le...
47:34 - Pascal, c'est un exemple très parlant
47:36 parce qu'il y a une logique de conquête sur le terrain
47:38 qui se voit, il y a une visibilité.
47:40 - Mais c'est...
47:41 - Il ressemble à ce qui se passe dans notre pays.
47:43 - Il nous reste 3 minutes pour évoquer peut-être Ayrton Senna
47:49 parce que...
47:51 Je ne sais pas si vous vous êtes pas souvenés pour...
47:54 - Ah oui, moi j'ai mis beaucoup de temps de séance.
47:56 - J'en regardais le Grand Prix, je me souviens des sentiments qui me sont passés.
47:59 Je me souviens des commentaires d'Alain Prost qui commentait sur TF1.
48:03 Et à un moment donné, on avait vu la tête ou un morceau du corps de...
48:07 Enfin, le corps d'Ayrton Senna bouger
48:09 et on a tous cru qu'il était vivant.
48:11 Et...
48:13 - C'est pas qu'ils ont sorti...
48:15 - J'entends encore le commentaire, on était tous inquiets
48:19 et on voit le casque bouger
48:23 et les commentateurs disent "ah bon, il y a peut-être un..."
48:25 - Il y a un mystère, on ne sait pas exactement ce qui s'est passé.
48:28 C'est-à-dire qu'on ne sait pas si c'est...
48:30 - Une rupture de suspension ?
48:32 - Non, pas de suspension, de l'arbre...
48:35 L'arbre de direction, ça s'appelle ?
48:37 - L'arbre de direction.
48:38 - Les voitures n'étaient pas aussi sécurisées qu'elles le sont aujourd'hui.
48:42 C'est pour ça qu'Alain Prost avait arrêté.
48:44 Il avait arrêté parce que c'était trop dangereux.
48:46 La plus grande victoire d'Alain Prost, c'est d'être en vie.
48:49 - Vous avez raison.
48:51 - Et ça, c'était...
48:53 - Et vous vous rappelez ce qu'avait dit Ayrton Senna,
48:55 on l'entendait à l'époque depuis la voiture, une heure avant l'accident.
48:57 - Il n'aimait pas sa voiture.
48:58 - Oui, monsieur, tu nous manques.
49:00 - Bien sûr, il n'aimait pas cette voiture.
49:02 C'était une voiture de chez William.
49:04 La veille...
49:05 - Il avait réfléchi à ne pas prendre le départ de cette course.
49:07 - La veille, Ratzenberger, dans les essais, était tué.
49:10 Ruben Barrichello, qui était dans la même écurie que Senna,
49:15 avait eu un accident extrêmement grave.
49:18 Et depuis, il y a eu un mort en Formule 1.
49:22 - Je me trompe.
49:23 - Et c'est terrible parce que c'est Julien qui...
49:25 - Depuis 1994...
49:27 - Moi qui n'y connais rien,
49:28 que l'automobile inspire peut-être moins de passion aujourd'hui qu'il y a 20 ans.
49:33 - La F1, c'est...
49:35 - La F1, c'est magique, la F1.
49:37 La F1 sur Canal+, c'est magique avec Van Sterpen.
49:40 - Oui, mais on n'a plus cette culture de la vitesse.
49:43 Ce n'est plus possible.
49:44 - Van... Je le dis mal.
49:45 Verstappen.
49:47 Non, non, et puis on a Charles Leclerc,
49:49 alors il n'est pas français, Charles Leclerc, il est monégasque.
49:52 Mais bon, on sait que là, il est un peu français.
49:54 - On a Estéban.
49:55 - Non, non, je vous assure, ça marche très, très bien, la F1.
49:57 Ça marche très, très bien.
49:58 Très, très bien.
49:59 C'est un spectacle exceptionnel, et notamment auprès des plus jeunes, c'est exceptionnel.
50:03 - On regarde beaucoup avec Gilles et William.
50:04 - Bon, ce soir, il y a PSG Dortmund, et c'est sur Canal+.
50:07 Et donc, on ne va pas être en retard.
50:09 Monsieur Benkemund, c'est à vous.
50:12 Mais on vous écoutera quand même.
50:14 - Je ne suis pas sûr, c'est ça qui me...
50:15 - Si, on vous écoutera.
50:16 - Voilà.
50:17 Ah, regardez, on va même mettre un peu de...
50:18 - Vous êtes dans le noir.
50:19 - Un peu de lumière.
50:20 C'est comme ça.
50:21 - Merci, Lopez, et monsieur Benkemund.
50:22 - Je suis un peu de noir.
50:23 - La lumière fut.
50:24 - Fiat luxe.
50:25 - Je vous annonce que demain soir, nous aurons comme invité le ministre de l'économie israélien.
50:30 Il sera ici, on fera une émission en direct.
50:33 Probablement qu'il va y avoir beaucoup de choses qui vont se passer dans les prochaines
50:35 heures au Proche-Orient, puisque c'est la fin de l'ultimatum qui a été demandé.
50:38 Il y a une pression importante d'Anthony Blinken.
50:41 Vous le savez, sur le ramasse, qu'est-ce que ça va donner, et quelles sont les conséquences
50:45 partout dans le monde, y compris sur les campus américains.
50:48 Vous avez montré les images tout à l'heure.
50:50 Vous savez à quel point la situation est tendue.
50:52 Tout ça est extrêmement lié.
50:54 On en reparlera un peu ce soir également.
50:57 Et puis, on va revenir évidemment sur les manifestations, la manifestation.
51:02 Vous verrez tout ça dans un instant.
51:04 Bon match, Pascal.
51:05 - Merci beaucoup.
51:06 Nouvelle amitié, toutes nos pensées ce soir, une nouvelle fois pour notre ami Audrey Missiraka,
51:10 qui réalise souvent, qui a souvent réalisé cette émission.
51:13 Donc, on pense à elle, Audrey, bien évidemment, comme on pense tous les jours à elle, Audrey
51:18 Missiraka.
51:19 Elle traverse une période difficile.
51:21 Je voulais vous donner les indications, les noms plus exactement de ceux qui ont travaillé
51:26 ce soir.
51:27 C'est Denis qui était à la réalisation, c'est Hugo Trindade qui était à la vision,
51:30 Maxence qui était au son.
51:31 Merci à Benjamin Cuneo qui était avec nous, puisque Benjamin Nau a pris sa journée du
51:36 1er mai.
51:37 Lucas Busutil était aussi avec nous.
51:39 - Pas très sérieux, Obama.
51:40 - Guillaume Laphage.
51:41 - Il va se faire charrier dans la consume.
51:43 - Il n'en fait qu'à sa tête.
51:44 - Demain, vous ne serez pas là ?
51:45 - Non, je ne serai pas là.
51:46 - Vous allez nous manquer.
51:47 - Prenez sur vous, qu'est-ce que je vous dis ?
51:50 - Ce sont pour des raisons médicales.
51:53 Je n'en dirai pas davantage par pudeur.
51:55 - Merci à vous, bonne soirée.
51:57 - Un façon de la langue.
51:59 - Il y en a un autre qui est passé par là, il en a fait plus que celui-ci.
52:02 - C'était Anatole, me dit-on, qui était au son.
52:04 - C'est la langue et les chevilles qui ont grosso modo.
52:06 - Merci.
52:07 - Mais la méchanceté de mes contemporains, ça fait peur.
52:11 - Je pense qu'il faut que vous reposiez un peu.
52:14 - A tout de suite avec Olivier Benkhemoun, bonne soirée.
52:19 [Rire]

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