• l’année dernière
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:12 Bonjour Agnès Pannier-Runacher.
00:14 Bonjour.
00:15 Merci d'être avec nous. La grande interview sur CNews et Europe 1.
00:18 Vous êtes la ministre de la transition énergétique.
00:21 On va parler des prix de l'électricité, des prix du gaz, de la COP.
00:24 Évidemment, la COP 28 vous rendez à Dubaï.
00:26 Aujourd'hui, vous y retournez.
00:27 Mais tout d'abord, je voulais vous entendre sur quelques sujets d'actualité,
00:31 notamment sur ce qui s'est passé hier soir à l'Élysée.
00:33 Une cérémonie religieuse, l'allumage de la première bougie de ranouka
00:37 par le rabbin Haïm Korsia,
00:39 et ce, alors qu'Emmanuel Macron avait décidé de ne pas participer à la grande marche contre l'antisémitisme.
00:44 Comment est-ce que vous jugez cette atteinte à la laïcité qui s'est produite hier soir à l'Élysée ?
00:49 Il y a eu énormément de commentaires de tous bords d'ailleurs, droite comme gauche.
00:53 Moi, je vais remettre les points sur les i.
00:55 C'était une remise de prix, justement, pour saluer la lutte contre l'antisémitisme du président de la République.
01:02 Et il n'y a absolument aucune ambiguïté sur le combat du président et du gouvernement sur la laïcité.
01:08 Je rappelle que c'est ce gouvernement qui a interdit le port de la baïa à l'école,
01:13 ou qui, encore ces dernières semaines, ont annulé, interdit des associations
01:19 qui portent des valeurs, qui portent atteinte à la laïcité.
01:23 Et vous savez, au même moment, je remettais le prix national de la laïcité à la fille de Jansé.
01:30 Donc, de ce point de vue-là, je trouve que c'est une polémique qui est décalée avec la réalité des faits.
01:36 Il est très clair que nous continuerons à faire de la laïcité un grand combat pour le gouvernement.
01:41 Il n'y a peut-être pas d'ambiguïté sur la laïcité.
01:44 Il y a peut-être eu, à un moment, une ambiguïté sur l'antisémitisme.
01:47 Est-ce que la faute originelle d'Emmanuel Macron, ce n'était pas de refuser de participer à la marche contre l'antisémitisme ?
01:52 Il avait dit "au nom de l'unité du pays". En quoi ça mettait en danger l'unité du pays ?
01:57 Oui, en l'occurrence, on est là aussi sur une polémique un peu stérile.
02:02 Moi, j'étais à cette marche. La plupart des ministres y étaient. La première ministre y était.
02:06 Le président de la République y était pas.
02:07 Et en première ligne. Et lui-même avait dit tout son soutien à la communauté juive
02:14 et son horreur de ce qui avait été perprété cet octobre.
02:18 Mais en quoi ça aurait divisé le pays de marcher contre l'antisémitisme ?
02:21 Je crois qu'on essaye de monter en épingle des choses alors que la position du gouvernement et du président de la République, elle est très claire.
02:31 Nous soutenons la laïcité. Nous luttons contre toutes les formes d'intolérance, contre toutes les communautés de notre pays,
02:37 quelle que soit leur religion, qu'il s'agisse des musulmans, des juifs, des catholiques ou des personnes qui ne croient pas et qui ne souhaitent pas de croire.
02:44 Là, il n'était pas question de toutes les communautés. Il était question d'une communauté qui était particulièrement attaquée, la communauté juive.
02:49 Oui, tout à fait. Et c'est pour ça que nous nous sommes mobilisés avec le gouvernement, avec la première ministre.
02:54 Moi, j'étais à Lille. La première ministre était à Paris. Olivier Véran était à Grenoble. Olivier Becht était à Strasbourg.
03:01 Le gouvernement était mobilisé. Il n'y avait pas le président de la République.
03:03 Nous étions sur tous les fronts. Nous étions sur tous les fronts.
03:06 Et je rappelle qu'il est assez rare que le président de la République, pour des raisons aussi de sécurité, prenne part à ce type de manifestation.
03:14 Le seul exemple récent, c'était effectivement la manifestation où nous étions 2 millions de Français au moment de l'attentat contre Charlie Hebdo.
03:26 Et effectivement, c'était un cas particulier puisque 40 dirigeants du monde entier étaient venus. Et la présence du président de la République était nécessaire à ce moment-là.
03:36 C'est pour des raisons de sécurité qu'il n'est pas allé manifester ?
03:38 Je vous le redis. On monte en épingle de veines polémiques là où la position du président de la République est une des plus claires au niveau européen
03:49 sur sa position contre la lutte contre l'antisémitisme, mais également sur le fait qu'il n'y a aucune raison de stigmatiser aucune communauté.
03:57 Et je trouve très désagréable de voir des oppositions politiques qui se jettent comme la misère sur le baccalauréat de Gébernton
04:06 pour essayer de pointer une ambiguïté alors que nous devons faire nation, nous devons être unis et nous devons montrer que rien ne passera et surtout pas des attaques à la laïcité.
04:16 La grande interview d'Agnès Pagny-Runacher, ministre de la Transition énergétique, sur CNews et Europe 1.
04:21 Le projet de loi immigration, il arrive lundi dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
04:25 Il risque de faire pchit dès lundi puisque si toutes les oppositions venaient à voter contre, la motion de rejet déposée par les écologistes pourrait passer dès lundi.
04:35 Plus de projet de loi immigration. Le texte serait rejeté. Ce serait un naufrage.
04:40 Mais attendez, vous allez me dire que les Républicains, le Rassemblement national qui demande cette loi, voteraient contre le fait de l'examiner en hémicycle.
04:52 Enfin, moi, je ne crois pas une minute que les Républicains ne seraient pas suffisamment responsables dans le fait d'examiner cette loi.
05:00 Parce que c'est ça qui est question. Cette loi, elle répond à la demande de fermeté des Français, mais également d'un certain nombre de partis politiques, pour faire en sorte de lutter contre l'immigration illégale.
05:12 Elle va permettre de corriger certains effets de la loi de 2003 qui nous empêche d'expulser des étrangers délinquants de notre territoire.
05:21 4000 délinquants étrangers que nous pourrions expulser plus rapidement parce qu'il y a des freins juridiques à leur expulsion, alors même que d'autres le sont et qui présentent le même caractère de dangerosité.
05:35 C'est de ça qu'il est question dans cette loi. C'est une loi qui va permettre de transformer en crime toutes les actions des passeurs. Je ne crois pas qu'une minute que des gens responsables...
05:49 - Éric Ciotti dit que c'est une petite loi, qu'elle ne va pas résoudre grand-chose. La situation n'est plus tenable.
05:56 - Et donc, Éric Ciotti refuserait de l'examiner au Parlement ? Ne voudrait pas la discuter ? Ne voudrait pas y apporter des améliorations ?
06:02 - Ça serait irresponsable de la part des LR ?
06:04 - Je pense que ça ne correspond pas au tout le discours politique qu'il porte ces derniers mois en disant qu'il y a besoin d'une loi, qu'il y a besoin de renforcer les moyens de la police.
06:12 Ce que nous faisons avec cette loi pour permettre d'agir plus fortement contre l'immigration clandestine, et je ne crois pas une minute qu'il serait responsable de la part de députés de mettre en danger notre pays
06:26 par rapport à des gens qui pourraient commettre des actes et qu'on aurait pu expulser et qu'on ne pourrait pas expulser à cause de cette loi.
06:34 - J'y ai la situation n'est plus tenable en matière d'immigration, c'est ce que disait fin août le président de la République Emmanuel Macron.
06:40 Et c'est un texte qui va résoudre cette situation intenable ?
06:44 - Je pense que la loi que porte Gérald Darmanin, elle permet effectivement de donner des outils à la police, à la gendarmerie, à la justice, pour faire en sorte de lutter plus fortement contre l'immigration clandestine
06:57 et pour faire en sorte qu'on renforce l'autorité dans notre pays.
07:01 - Madame la ministre de la Transition énergétique, on va parler électricité, énergie. On est au début de l'hiver, Noël approche, il devrait faire froid.
07:09 Est-ce qu'à ce jour vous écartez totalement le risque de blackout ? On en parlait beaucoup l'année dernière. Est-ce que cet hiver il n'y aura aucun problème ?
07:17 - Alors je vais vous dire, il n'y a jamais eu de risque de blackout dans notre pays puisque le blackout consiste à avoir un effondrement généralisé de notre système d'électricité.
07:27 Le risque qui pesait l'année dernière, c'était un risque de délestage organisé.
07:32 Et je vous confirme aujourd'hui qu'il n'y a pas de risque de délestage parce que nous avons travaillé, parce que EDF a travaillé à reconnecter ses réacteurs nucléaires sur le réseau,
07:42 parce que collectivement nous avons baissé notre consommation d'énergie.
07:46 Et je rappelle que cette baisse de consommation d'énergie, elle est durable.
07:49 Ça fait 12 mois que nous y travaillons avec les grandes entreprises, les grandes collectivités locales et les administrations.
07:56 Mais les Français ont également joué le jeu et elle a baissé la consommation d'électricité et de gaz de 12%.
08:02 Et tous ces éléments nous permettent aujourd'hui d'être très sereins par rapport à l'hiver qui arrive.
08:07 - C'est la consommation des particuliers ou la consommation des industriels ? Ça ne veut pas dire qu'il y a une baisse de l'activité industrielle ?
08:13 - Vous l'avez constaté, nous avons baissé notre consommation de gaz et d'électricité de 12%.
08:17 La croissance n'a pas baissé de 12%. La croissance était toujours au rendez-vous.
08:21 Donc c'est en fait la lutte contre le gaspillage énergétique. C'est le fait de bien utiliser l'électricité, bien utiliser le gaz,
08:30 qui est essentiellement la raison de cette baisse de consommation.
08:33 Et nous l'avons, j'ai lancé un plan sobriété il y a un peu plus d'un an avec 300 fédérations, un plan secteur par secteur.
08:41 Et aujourd'hui, il porte ses fruits.
08:43 - Sur le prix de l'électricité, Agnès Pannier-Runacher, à quoi faut-il s'attendre l'année prochaine ?
08:48 - Alors, vous le savez, l'année prochaine, nous avons toujours un bouclier électricité pour les très petites entreprises et pour les ménages.
08:55 Je rappelle que cette année, nous prenons encore en charge 37% de la facture des Français.
09:01 Cet écart, ces 37%, c'est l'écart entre les prix sur les marchés financiers de l'électricité et le prix que payent les Français sur leur facture.
09:10 L'année prochaine, les prix sur les marchés financiers sont en train de baisser.
09:14 Et donc, nous maintiendrons le bouclier énergétique jusqu'à ce que le prix de l'électricité redevienne raisonnable.
09:21 Et c'est pour ça que nous serons en capacité de l'enlever, probablement au milieu de l'année.
09:25 - Le Français qui paye 100 euros en 2023 paiera combien en 2024 ?
09:30 La Commission de régulation de l'énergie a parlé peut-être un petit peu vite, mais de 10 à 20% d'augmentation.
09:36 C'était fait taper sur les doigts par Bruno Le Maire, qui avait dit "Ouh là là, pas plus de 10".
09:40 - Vous vous amusez combien ? - On dit toujours "pas plus de 10".
09:42 - Pourquoi ? Parce que c'est nous qui avons... - Sur toute l'année ?
09:44 - Pas plus de 10, pourquoi ? Parce que c'est nous qui avons la possibilité, avec le bouclier électricité, de faire en sorte que c'est pas plus de 10.
09:53 Donc pas plus de 10%, je vous le dis, c'est l'enjeu du bouclier d'électricité.
09:58 - Sur tout 2024 ? - Alors, a priori, je le redis, il y a deux moments d'augmentation de l'électricité.
10:04 Il y a le mois de février où c'est fondé sur l'évolution du prix de l'électricité, et le mois d'août où vous avez la prise en compte de l'évolution du tarif de votre réseau.
10:13 Le tarif de votre réseau, ça n'a rien à voir avec les marchés financiers, c'est le fait tout simplement d'investir dans les réseaux d'électricité.
10:21 Et donc ce prix, il évolue de quelques euros par an du mégawatt.
10:25 Ça n'a rien à voir avec les prix de l'électricité qu'on a connus l'année dernière.
10:29 - Agnès Pannier-Runacher, vous redécollez pour Dubaï tout à l'heure, pour aller à la COP 28, bien sûr.
10:36 Vous y allez en avion, évidemment. Vous seriez favorable à un nombre limité de vols en avion dans une vie ?
10:42 - Alors, je pense que ce sujet-là, il ne faut pas l'aborder comme ça.
10:47 - Certains l'abordent comme ça. - Oui, je sais, et je le regrette.
10:51 Parce que moi, je suis la ministre qui a fait baisser les émissions de gaz à effet de serre de 2,7 % l'année dernière et de 4,3 % depuis le début de l'année.
11:00 Aucun ministre et aucun gouvernement et aucun président n'avait fait autant, autant ces dernières années.
11:07 Et nous l'avons fait sans imposer de contraintes, de sanctions, de lois, parce que nous comptons sur la responsabilité des Français
11:16 et sur le fait que chaque secteur d'activité doit se repenser au regard du dérèglement climatique.
11:20 - Donc si je vous suis, vous êtes contre ?
11:22 - Oui, parce que c'est une espèce de mesure un peu démagogique, mais qui ne répond pas au sujet central.
11:27 Le sujet central, c'est comment on baisse les émissions de gaz à effet de serre dans les bâtiments,
11:31 comment on baisse les émissions de gaz à effet de serre dans l'industrie.
11:34 Et pour cela, il faut investir, il faut des soutiens publics.
11:37 Il faut également permettre aux Français d'avoir accès à l'écologie, à des solutions écologiques qui soient à portée de leur portefeuille.
11:46 C'est ce que nous faisons. Nous imposons aux grands acteurs d'agir.
11:49 Et pour les ménages, nous mettons à la portée de leur portefeuille le véhicule électrique, par exemple, avec des aides importantes,
11:57 le leasing à 100 euros l'année prochaine également, ou de la rénovation thermique, dont on prend en charge pour les plus modestes jusqu'à 90 %.
12:05 Ça, c'est agir pour les Français et c'est faire en sorte aussi que cette transition énergétique, elle crée de l'emploi en France,
12:11 elle crée des sites industriels en France.
12:13 Vous retournez à la COP, donc, pour vous concentrer, j'allais dire, sur l'essentiel, la sortie des énergies fossiles et la baisse des émissions.
12:20 Qu'est-ce qu'on peut en attendre ?
12:22 Alors, moi, je serai chargée par la Commission européenne de porter une partie des négociations, notamment sur le volet financement.
12:29 Et puis, je porterai plus largement les positions de la France. Les positions de la France, elles sont connues.
12:34 Oui, nous devons sortir des énergies fossiles d'ici 2050.
12:37 Et la première chose à faire, parce que c'est celle qui a le plus d'impact en termes d'émissions de gaz à effet de serre, c'est la sortie du charbon.
12:44 Le charbon est une énergie qui génère énormément d'émissions de gaz à effet de serre.
12:50 Et ça, bien sûr que c'est au niveau mondial. Nous allons le faire en France, nous allons donner l'exemple.
12:54 Mais le charbon, chez nous, c'est moins d'un pour cent de notre mix énergétique.
12:58 Simplement, on montre que c'est possible et surtout, nous devons donner les moyens.
13:02 Les Chinois vont nous écouter ?
13:04 Les Chinois sont le pays qui développe le plus rapidement possible, le plus rapidement au monde, les énergies renouvelables.
13:10 Mais effectivement, ils continuent à développer des énergies au charbon.
13:13 Et ce que nous leur disons, c'est plutôt que de développer du charbon, passons à d'autres énergies directement.
13:18 Vous en avez la moyen, vous en avez l'ingénierie.
13:21 Donc arrêtons le charbon et continuons avec d'autres énergies qui émettent moins de gaz à effet de serre.
13:28 C'est plus facile à dire qu'à faire.
13:30 Comme le nucléaire ?
13:31 Tout à fait. Et d'ailleurs, je veux dire qu'à l'initiative de la France, j'étais à la COP28 également la semaine dernière.
13:38 À l'initiative de la France, pour la première fois, pour la première fois en 28 ans, nous avons remis le nucléaire à l'agenda.
13:46 Il y a eu des événements autour du nucléaire et nous annonçons dans une coalition le triplement de la production nucléaire d'ici 2050.
13:54 C'est l'avenir ?
13:55 Le nucléaire, c'est l'avenir, mais tout comme les énergies renouvelables, on ne peut pas faire la lutte contre le dérèglement climatique sans l'un et sans l'autre.
14:03 Et comme la maîtrise de notre énergie, le fait de lutter contre le gaspillage, c'est également un élément essentiel.
14:10 Aujourd'hui, c'est une course contre la montre.
14:13 Et cette course contre la montre, elle suppose d'utiliser tous les leviers à notre disposition.
14:17 Baisse de la consommation d'énergie, déploiement de plus de nucléaire, déploiement de plus d'énergie renouvelable.
14:22 Madame la ministre de la Transition énergétique, vous roulez à combien sur le périphérique parisien ?
14:27 Alors je roule au rythme des embouteillages.
14:30 Et vous savez comme moi qu'il est rare...
14:32 Vous voyez où je veux en venir ?
14:33 Mais oui, tout à fait. Il est rare de rouler au rythme de la limitation de vitesse.
14:39 Si vous roulez la nuit sur le périphérique parisien, vous roulez à combien ?
14:42 Je roule à la limitation de vitesse.
14:45 Suri, la nuit où il n'y a pas d'embouteillage...
14:47 La mairie de Paris veut baisser la vitesse de 70 à 50 km/h.
14:50 On se traîne, c'est quasiment une auto.
14:52 Vous y êtes favorable ou pas à cette mesure ?
14:56 Moi je dis deux choses.
14:57 La première chose, c'est qu'on ne prend pas une mesure quand on est parisien.
15:00 C'est de l'écologie punitive.
15:01 On ne prend pas une mesure quand on est maire de Paris sans prendre en compte tous les usagers du périphérique
15:05 qui sont, comme par hasard, des gens qui vivent en banlieue,
15:08 qui n'ont pas les mêmes moyens que les parisiens, qui n'ont pas les mêmes transports en commun.
15:11 Je trouve ça antisocial. Je trouve ça illégitime.
15:14 La deuxième chose, c'est que mettre la vitesse à 50 km/h, si c'est pour générer plus de bouchons,
15:20 c'est surréaliste parce que ça génère plus d'émissions de CO2.
15:23 Donc c'est vraiment de l'écologie à la petite semaine.
15:26 Aujourd'hui, l'enjeu de Paris, c'est de bien circuler,
15:29 c'est de créer les moyens des transports en commun qui permettent justement de se passer de la voiture,
15:34 c'est de faire en sorte que les gens qui ne vivent pas à Paris,
15:37 qui n'ont pas les moyens de vivre à Paris, puissent avoir accès facilement à Paris,
15:40 puissent éventuellement prendre leur voiture jusqu'à des grands parkings
15:44 et ensuite passer sur des transports en commun, qui soient fiables, qui soient sécures, qui soient réguliers.
15:49 C'est ça la vraie politique et aujourd'hui, je n'en vois pas le bout.
15:52 Merci beaucoup Agnès Pagny-Runacher, ministre de la Transition énergétique,
15:55 d'être venue ce matin sur CNews et sur Europe 1.
15:58 Merci beaucoup.
15:59 Et donc bonne COP, vous y retournez, COP28.
16:02 Merci beaucoup d'être venue aujourd'hui.
16:04 Merci.
16:05 Bonne journée.
16:07 [Musique]
16:17 [SILENCE]

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