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Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative Gil Avérous était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Et place à la grande interview sur CNE. Bonjour Gilles Averroes, bienvenue à vous.
00:05Vous êtes le ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative.
00:09Beaucoup de questions à vous poser, monsieur le ministre.
00:11Également à poser au maire que vous êtes, le maire de Châteauroux.
00:14On parlera tout à l'heure de votre double casquette d'élu car votre ville,
00:17comme beaucoup de villes moyennes françaises, n'est pas épargnée malheureusement
00:20par les violences liées au narcotrafic.
00:22Mais tout d'abord, votre priorité, Gilles Averroes, c'est de faire en sorte
00:26que le match France-Israël demain soir se déroule dans de bonnes conditions, sans incident.
00:31On rappelle que c'est un dispositif sous très haute sécurité qui est prévu.
00:34Bruno Rotailleau a dit hier que le risque zéro n'existait pas.
00:37Est-ce que ce matin, vous pouvez dire, Gilles Averroes, monsieur le ministre,
00:40que vous êtes confiant quant à cette rencontre ?
00:43Effectivement, on a vu ces derniers jours les événements internationaux,
00:46notamment aux Pays-Bas, à Amsterdam.
00:48Ça doit nous rappeler qu'aucun événement ne peut se faire sans risque en ce moment.
00:53On a cette habitude en France d'organiser des grands événements
00:56et de mettre en place ces dispositifs de sécurité qui sont adaptés.
00:59Vous l'avez dit, Bruno Rotailleau hier a présenté les mesures de sécurité exceptionnelles
01:03qui seront déployées avec le préfet de police.
01:05Donc oui, je suis confiant pour que ce soir, on puisse venir assister à un match de foot.
01:10Avant tout, un événement sportif qui soit un événement fédérateur
01:14où on puisse aller en famille, avec ses amis, en toute sécurité.
01:17Pas question d'annuler, pas question de délocaliser,
01:20pas question que la France recule et se soumette à marteler le ministre de l'Intérieur.
01:25Ça veut dire, Gilles Laveyrus, que le gouvernement fait de ce match aussi un symbole de non-soumission,
01:30un marqueur aussi de la lutte contre l'antisémitisme dans notre pays ?
01:33Évidemment qu'il fallait pas reculer.
01:35Les matchs de l'équipe de France doivent se tenir au stade de France.
01:38La lutte contre l'antisémitisme, la France n'a plus besoin de donner des gages de sa volonté.
01:46Peut-être que le président en a besoin par rapport aux Français juifs.
01:49Ce soir, c'est avant tout un événement sportif, plutôt qu'un marqueur de la lutte contre l'antisémitisme.
01:54Mais le fait de maintenir sur place, de ne pas céder, de ne pas reculer, de ne pas se laisser intimider,
01:59c'est démontrer à celles et ceux qui veulent faire peur à la population,
02:03qui veulent mener un combat contre une catégorie de la population,
02:06que l'État français s'opposera à eux avec détermination.
02:09Le match aura lieu demain.
02:11Ce soir, il y a un gala controversé avec une contre-manifestation pro-palestinienne.
02:16Dans ce contexte, demain, le président de la République, Emmanuel Macron, sera au stade.
02:20Nicolas Sarkozy, François Hollande ont confirmé sa présence.
02:23Vous y serez, bien entendu, en tant que ministre des Sports.
02:26Mais dites-nous, à part les politiques, qui sera au match ?
02:28Combien de billets à cette heure-ci ?
02:30A cette heure-ci, plus de 25 000 billets ont été vendus.
02:33C'est très peu. C'est un stade quasi vide.
02:35Évidemment, on peut tous regretter qu'il n'y en ait pas plus.
02:37J'ai vu de ces dernières heures qu'il y avait quand même une certaine mobilisation,
02:39que certains voulaient y aller pour soutenir notre équipe de France, bien évidemment,
02:43mais aussi démontrer qu'il y avait une union nationale autour de ce sujet.
02:47Et on le voit bien, la présence des anciens présidents de la République
02:51démontre qu'avant tout, on va aller soutenir notre équipe de France,
02:54qu'il y a un enjeu sportif, mais aussi démontrer qu'en France,
02:56il y a une union nationale sur les questions qu'on ne se laisse pas intimider
02:59par des groupes de pression.
03:00Hier, à votre place, ici même, à la grande interview,
03:02le ministre de l'Europe, Benjamin Haddad, a dit que les supporters,
03:06évidemment, et les sportifs israéliens sont les bienvenus.
03:09Ils sont les bienvenus, mais ils se déplacent, monsieur le ministre,
03:11avec des bus ultra sécurisés. Est-ce que vous pouvez dire aujourd'hui,
03:15oui, ils sont bienvenus dans ce stade, malgré ce contexte,
03:18malgré cette haute sécurisation ?
03:20Bien sûr, bien sûr qu'ils sont les bienvenus.
03:22Toutes les équipes sportives du monde sont les bienvenus en France,
03:26mais le contexte international, on le connaît tous.
03:30Israël est aujourd'hui dans une situation qui fait qu'il y a un risque
03:34à l'égard de ses concitoyens, on le voit en France.
03:37Les Juifs sont la cible bien plus que d'autres d'attaques,
03:40donc on doit prendre en considération cette situation
03:46qui fait qu'ils sont plus en danger que d'autres.
03:48Vous le prenez en compte avec un match ultra sécurisé,
03:52avec des interdictions, notamment de drapeaux palestiniens
03:55qui seront interdits dans l'enceinte du Stade de France.
03:58Cela veut dire que ce qui s'est passé, Gilles Averrous,
04:00au Parc des Princes lors du match PSG-Atletico de Madrid,
04:04avec un tifo géant, cette banderole géante,
04:07avec une carte d'Israël qui a été effacée,
04:09ça ne peut pas se produire demain ?
04:11Il ne faut pas se méprendre.
04:12À chaque fois qu'il y a un match entre équipes,
04:15ne sont autorisés que les drapeaux des pays des deux équipes.
04:18Ce n'est pas une règle particulière demain,
04:20c'est la règle à tous les matchs.
04:22Rentrer avec un tifo dans un stade, c'est interdit.
04:25C'est interdit au Stade de France comme dans tous les autres stades
04:29des clubs sur l'ensemble du pays.
04:31C'est le principe.
04:32Par dérogation, en confiance entre le club et ses supporters,
04:36on autorise des tifos ici et là.
04:38Je suis favorable à ce que ça continue.
04:41Pour vous, pas d'interdiction de tifos ?
04:44Au Stade de France, pas de tifos.
04:46Ce n'est pas un club avec des supporters,
04:48on est sur l'équipe nationale.
04:49Sur le territoire national, dans nos championnats chaque week-end,
04:53je suis favorable au tifo qui amène un soutien à son équipe,
04:57qui exprime un message, ça participe de l'ambiance.
04:59À partir du moment où on peut avoir confiance dans son club
05:03et qu'il n'y a pas de message politique.
05:05Est-ce qu'il y a une confiance ?
05:06Depuis le déploiement de cette banderole géante,
05:08le gouvernement a condamné par votre voix,
05:10celle du ministre de l'Intérieur, ce qui s'est passé,
05:12mais l'UEFA n'a engagé aucune procédure de sanction
05:14et le PSG s'est juste engagé, je cite,
05:16à renforcer le processus de contrôle des banderoles
05:19et interdire celles qui ne sont pas validées.
05:21C'est suffisant ?
05:22Oui, c'est un mauvais procès fait au PSG.
05:25Vraiment, le PSG était en réaction tout de suite
05:27en disant qu'il n'aurait pas validé ce tifo-ci.
05:30Il n'était pas au courant, monsieur le ministre ?
05:32Vous en avez la preuve et la certitude ?
05:35Vous savez, un tifo, quand c'est amené dans un stade,
05:37vous ne pouvez pas vérifier ce qu'il y a dessus.
05:39Si vous le déployez, vous ne pouvez pas l'enrouler à nouveau
05:43et le redéployer plus tard.
05:45Donc vous devez faire confiance à ceux qui l'ont amené.
05:47Là, clairement, le PSG dit que s'il avait su
05:50quel était le message, un message à vocation politique,
05:53il n'aurait pas validé ce tifo.
05:54Donc il met quelques sanctions en disant...
05:56C'est un message à vocation politique
05:57ou c'est un message négationniste ?
05:59Non, c'est un message politique, clairement.
06:02Une carte d'Israël effacée, ça a quand même un caractère plus que politique.
06:05Effectivement, c'est un message politique fort, clairement.
06:09Il n'y a pas d'ambiguïté sur les mots et sur l'appréciation.
06:12Ça ne devait pas se produire, clairement.
06:14Le PSG en a pris toute la mesure
06:17et a décidé de prendre quelques mesures d'interdiction provisoire
06:21et de retrouver le temps de retrouver la confiance avec ses supporters.
06:24Je vous pose la question, monsieur le ministre des Sports,
06:26sur le caractère de ce message,
06:28parce que l'Association nationale des supporters,
06:30vous aurez écrit une lettre dénonçant vos méthodes,
06:33méthodes dites autoritaires, voire autoritaristes, de l'exécutif.
06:37L'Association fustige vos déclarations
06:40selon lesquelles un tifo à caractère politique
06:42n'a pas sa place dans une incende sportive.
06:44Il vous donne d'autres exemples.
06:45Les exemples de cette association,
06:47c'est l'hommage aux victimes des attentats de Charlie,
06:49le message contre la guerre en Ukraine.
06:51Ils vous disent que vous ne pouvez pas interdire
06:53toutes les banderoles à caractère politique.
06:55Déjà, j'aurais bien aimé recevoir le courrier dont vous me parlez.
06:58Ça fait trois jours que j'entends parler de ce courrier,
07:00mais je ne l'ai pas reçu,
07:01donc je ne sais pas à quelle adresse ils l'ont adressé.
07:03Dire aussi que je suis le ministre des Sports,
07:05donc le ministre aussi des supporters,
07:08que moi, j'ai une grande confiance, une grande estime,
07:10un grand respect envers les supporters.
07:12Je recevrai les auteurs de ce courrier,
07:14l'Association nationale des supporters,
07:16et leur dire que je veux qu'on travaille
07:19à faire en sorte que, dans les stades,
07:21on puisse y aller en famille, en toute sérénité,
07:23en toute sécurité,
07:24et que les messages politiques n'ont pas leur place dans un stade.
07:27Qu'on soit clair, ce matin sur CNews Europe 1,
07:29quel que soit le message politique,
07:31c'est-à-dire un message,
07:32parce que là, on est dans des messages extrêmement différents,
07:34un message de soutien aux victimes d'attentat n'a pas sa place ?
07:37Il n'y a pas de différence entre messages positifs et négatifs.
07:42Ça peut être quand même, pour ceux qui nous écoutent
07:44et nous regardent, un peu déroutant.
07:46J'entends, à partir du moment où il y a un consensus
07:48sur un message où tout le monde s'entend,
07:50que ce n'est pas contre une cause ou pour une cause,
07:53si ça fait consensus, que le club est d'accord,
07:55évidemment, on y va.
07:56Les messages politiques à vocation d'attaque,
07:59de division de la population,
08:01bien évidemment, ils n'ont pas leur place dans les stades.
08:03Moi, je suis pour les banderoles,
08:04mais pour les banderoles de soutien au club,
08:06les banderoles d'encouragement.
08:07Un stade, ça doit être un lieu où on y va en famille,
08:09sans inquiétude, sans violence verbale ni physique.
08:12C'est ça qu'il faut défendre.
08:13Sans violence verbale, dites-vous,
08:14il y a quelques jours,
08:15des chants homophobes visant les joueurs de Saint-Etienne
08:17ont été entendus dimanche lors du derby OL Saint-Etienne.
08:19L'Olympique Lyonnais risque des sanctions disciplinaires.
08:22Là encore, M. le ministre, on dit,
08:23et après, quel sursaut ?
08:25C'est ça.
08:26Je crois qu'il y a vraiment un travail de fond à faire
08:29avec les supporters.
08:30Et moi, je suis en train d'engager une visite des clubs de France
08:33pour aller à la rencontre des supporters
08:35pour discuter avec eux.
08:36La société, elle a changé, elle a évolué.
08:39Aujourd'hui, on n'accepte plus d'entendre des chants homophobes,
08:43des paroles racistes, de la violence.
08:45Vous pensez que la pédagogie peut faire son effet ?
08:47Il y a deux solutions.
08:48Il y a évidemment la pédagogie, la sensibilisation,
08:51et après, il y a l'action.
08:52C'est-à-dire, quand un fait se produit,
08:54il y a un règlement, qui n'est pas le règlement de l'État,
08:56qui est le règlement du foot au niveau international de la FIFA,
08:59qui prévoit une suspension dans un premier temps du match,
09:02puis un arrêt, puis éventuellement un retour au vestiaire
09:05et au final, peut-être un arrêt définitif du match.
09:08Mais dès qu'on est même au premier stade,
09:10c'est-à-dire la suspension, c'est déjà un échec.
09:12Il faut éviter que ça se produise.
09:14Évidemment, ça ne va pas se régler en une semaine.
09:16Donc, il faut qu'on prenne la mesure des choses
09:19et qu'on identifie, qu'on interpelle et qu'on interdise de stade
09:23celles et ceux qui vont à l'encontre de ces règles.
09:25Il faut prendre la mesure des choses qui ne la prennent pas ?
09:27Aujourd'hui, je prends ma part de responsabilité.
09:31On n'est pas allé assez loin.
09:33Quand on regarde les interdictions de stade,
09:35en Angleterre, 3 000, en Allemagne, 1 500, en France, 200.
09:38Il y a des clubs qui jouent le jeu.
09:40Tout à l'heure, on parlait du PSG.
09:41Le PSG, c'est clairement un club qui prononce des interdictions commerciales.
09:45Quand il repère quelqu'un qui a un comportement déviant,
09:48il l'interdit de stade au PSG.
09:50Nous, on a une mesure qui peut s'appliquer nationalement.
09:52Il faut qu'on en fasse plus.
09:53Il faut qu'on identifie plus vite, plus fortement
09:56et qu'on interpelle et qu'on interdise de match
09:59celles et ceux qui sont à l'origine de ces troubles.
10:01Il faut aller vers de la sanction individuelle
10:03et éviter les sanctions collectives.
10:04Alors, violence dans les stades, violence dans la société.
10:06Je l'ai rappelé au début de cet entretien.
10:07Est-ce important ?
10:08Vous assumez, Gilles Averroes, votre double casquette
10:11de ministre et de maire, maire de Châteauroux.
10:14C'est une ville moyenne, alors connue pour beaucoup de choses,
10:16mais aussi, malheureusement, qui n'est plus épargnée
10:18par les violences sur fond de narcotrafic.
10:20J'ai en tête, il y a quelques temps,
10:22d'abord une série d'homicides cet été
10:24et puis le cas qui a vraiment bouleversé la France,
10:26celui de Mathis, adolescent de 15 ans, apprenti cuisinier,
10:30poignardé par un mineur afghan.
10:33Est-ce qu'il a raison, votre collègue de l'intérieur,
10:35quand il parle, ce sont ces mots de barbare,
10:37de recivilisation aujourd'hui.
10:39Est-ce que vous diriez la même chose ?
10:41Ma double casquette de maire et de ministre,
10:43je l'assume et je la revendique même.
10:45Je pense que c'est une des manières
10:47de faire en sorte que les politiques nationaux
10:49ne soient pas coupées du terrain.
10:51Et voyez les exemples que vous citez
10:53de violences, le meurtre de Mathis.
10:56Clairement, c'est ce qui marque un élu local.
10:58Et ce qui fait qu'aujourd'hui, dans mes fonctions nationales,
11:00je pense que je serai peut-être plus à même
11:02que d'autres de mesurer
11:04ce qu'attendent nos concitoyens,
11:06de la difficulté qu'on vit au quotidien,
11:08la situation de ces jeunes mineurs
11:10non accompagnés, étrangers ou pas,
11:13et de la violence qui monte dans notre pays.
11:15Le narcotrafic évoqué régulièrement
11:17par Bruno Rotailleau, c'est une réalité.
11:19La professionnalisation du trafic de drogue,
11:21c'est une réalité que subissent tous les maires de France,
11:23de grandes villes comme de villes moyennes.
11:25Donc aujourd'hui, on a l'obligation
11:27de prendre des mesures,
11:29de lutter avec la plus grande fermeté
11:31contre ce trafic.
11:33Par rapport à cet ultra-rajeunissement,
11:35le ministre de l'Intérieur se dit favorable
11:37à la privation pour les familles de délinquants
11:39des aides sociales. Est-ce que vous dites oui ?
11:42Oui, au cas par cas. Je le vois bien
11:44quand on fait des rappels à l'ordre aux familles.
11:46Il y a des familles qui acceptent ça,
11:48qui sont vraiment très investies
11:50dans l'insertion de leur enfant,
11:52même s'il a des comportements déviants.
11:54Celles-ci doivent être appuyées, soutenues.
11:56Il y en a d'autres qui sont passives,
11:58voire qui s'opposent quelques fois aux mesures
12:00qu'on veut prendre.
12:02Donc responsabilité pour vous, parentale ?
12:04Absolument, y compris en supprimant
12:06les allocations pour celles et ceux
12:08qui ne jouent pas le jeu de l'encadrement,
12:11Vous parlez d'encadrement.
12:13Le ministre de l'Intérieur parlait
12:15d'établissements avec des solutions
12:17éducatives et militarisées, par exemple
12:19dans votre commune. Est-ce que vous pourriez
12:21accueillir de tels établissements ?
12:23Pour une partie des jeunes,
12:25ça peut être la solution.
12:27Il y en a qui ont besoin d'autorité,
12:29qui ont besoin du respect des règles,
12:31qui ont été laissés à eux-mêmes,
12:33qui ont une éducation haute,
12:35qui ont été dans une famille monoparentale
12:37où la maman a été dépassée
12:39et qui est elle-même demandeuse
12:41pour qu'on puisse s'occuper de son enfant
12:43dans un autre environnement que l'environnement
12:45scolaire qui n'est pas adapté.
12:47Il faut avoir le courage
12:49de regarder la réalité en face
12:51et de mettre en place
12:53des établissements qui correspondent
12:55aux besoins d'éducation.
12:57Cela veut dire aussi que la généralisation
12:59du SNU, le Service National Universel,
13:01ce n'était pas une bonne idée
13:03et que c'est en train de faire pchit.
13:05Vous êtes d'accord aussi avec cela ?
13:07C'est une bonne idée de créer le SNU,
13:09de rééduquer sur les valeurs de la République,
13:11de créer un socle commun,
13:13de faire se rencontrer des jeunes
13:15d'horizons différents qui n'auraient pas eu l'occasion,
13:17ce qu'on connaissait avec le service militaire auparavant.
13:19C'est une bonne idée.
13:21Ceux qui, aujourd'hui, suivent le SNU,
13:23à 92 %, disent qu'ils en sont contents.
13:25Ce n'est pas un dispositif en déshérence.
13:27C'est un dispositif qu'aujourd'hui,
13:29on sait ne pas pouvoir généraliser
13:31pour des raisons financières.
13:33L'année prochaine, on va encore faire
13:35un système qui permette aux autres,
13:37peut-être sans solution d'hébergement,
13:39de se rencontrer, de faire des échanges
13:41entre jeunes. On est en train d'y travailler
13:43pour qu'ils puissent construire un projet comme ensemble,
13:45qu'ils puissent se découvrir, qu'ils apprennent
13:47les valeurs de la République aussi.
13:49Il faut inventer un système différent pour aller plus largement
13:51auprès des jeunes, mais il ne faut pas abandonner
13:53totalement le SNU.
13:55On va conclure, monsieur le maire,
13:57de la jeunesse et de la vie associative,
13:59par le grand pari et le grand défi demain.
14:01Si la France réussit, d'abord,
14:03à maintenir, c'est le cas,
14:05et surtout à avoir une belle soirée sportive,
14:07ce match France-Israël,
14:09qu'est-ce qu'on pourra dire au lendemain de cette rencontre ?
14:11Il faudra dire au lendemain de cette rencontre
14:13ce qu'on a dit au lendemain des Jeux Olympiques,
14:15c'est que le sport, c'est fédérateur.
14:17Le sport, ça permet de rassembler la population
14:19dans toute sa diversité. C'est aussi des valeurs
14:21d'esprit d'équipe, de compatibilité,
14:23de goût de l'effort, de respect
14:25des règles. Si on doit avoir
14:27un héritage des Jeux, un héritage
14:29des grands événements sportifs,
14:31c'est de créer peut-être
14:33un plan jeunesse qui donne un avenir à notre jeunesse,
14:35en lui offrant tous les outils
14:37qui lui permettent de s'insérer
14:39par le sport, par l'engagement aussi. J'ai l'agence du service
14:41civique dans mon ministère, avec des jeunes qui
14:43s'investissent pour des causes d'intérêt général
14:45sur des missions. Je crois que c'est à la jeunesse
14:47qu'on doit un avenir, et c'est ce que je souhaite
14:49faire à la tête du ministère. Voilà pour cette éloge
14:51pour la jeunesse. On espère évidemment que ça se passera bien demain.
14:53Merci, monsieur le ministre. C'était votre grand défi.
14:55Je vous dis à bientôt. Merci beaucoup.

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