• il y a 2 ans
Transcription
00:00 Comment est-ce que vous pensez que vous pouvez organiser un concours pour rechercher des trajectoires ?
00:05 D'organiser un concours pour rechercher des trajectoires,
00:09 et là je pense que c'est quelque chose qui serait tout à fait intéressant pour des étudiants, des aéroingénieurs,
00:16 de se confronter, j'appelle ça une competition, c'est-à-dire à la fois compétition,
00:27 je pense que c'est la même, la logique principale à suivre,
00:33 et justement les CubeSats en sont un bon exemple.
00:37 Il y a une mission américaine, Scout, qui a été lancée, c'était en décembre de la dernière,
00:43 mais la voile ne s'est pas déployée, qui était basée sur des CubeSats.
00:47 Comment avez-vous pu vous introduire à la science ?
00:55 Je suis Jean-Yves Prado, je suis charronté d'origine,
01:01 j'ai 72 ans, j'ai toujours travaillé au CNES,
01:06 et puis la retraite venu, je suis retourné m'installer dans mon territoire d'origine à la Rochelle.
01:14 Quel a été votre parcours d'étudiant ?
01:18 Mon parcours d'étudiant a été tout à fait simple, j'ai passé mon bac en ce qui s'appelait la série C,
01:25 c'était mathe et l'M, donc j'ai fait les maths.
01:28 J'ai eu le bac en 1968, donc c'était le bac oral, mais bon,
01:33 je n'ai pas eu d'endébris de condition, ce qui fait que je suis rentré ensuite en classe préparatoire,
01:38 maths sup, maths sp, à Tours, et puis de là, j'ai passé les concours d'école d'ingénieur,
01:44 et j'ai été retenu, donc j'ai choisi d'aller à une école qui s'appelle l'ENICA,
01:52 qui est fusionnée avec le supéro en Toulouse,
01:55 donc comme son nom l'indique, construction aéronautique,
01:59 donc qui était quand même principalement dédiée à l'aéronautique, comme son nom l'indique,
02:05 et quand j'en suis sorti, il y a eu un seul Airbus devant lui,
02:09 et j'ai profité de la décentralisation du CNES, qui possède la région parisienne de Toulouse,
02:15 pour bénéficier, je dirais, d'embauches plus généreuses qu'antérieurement.
02:22 Quel a été votre parcours professionnel ?
02:27 Je suis rentré jeune, je dirais, j'avais pas 23 ans au CNES,
02:33 et comme c'est une entreprise, une agence, une agence française spatiale,
02:41 dans laquelle il est possible de changer, de modifier son parcours professionnel,
02:49 autant y restant, moi je suis resté 42 ans, et j'ai pris ma retraite il y a 5 ans maintenant,
02:58 et en ayant fait plusieurs activités professionnelles,
03:03 que j'ai trouvées tout aussi intéressantes les unes que les autres.
03:07 Quels ont été vos domaines de recherche au sein du CNES ?
03:11 En gros, j'ai passé par trois stades.
03:17 Le premier, c'était le traitement scientifique d'expérience spatiale,
03:24 il faut savoir qu'il y a quasiment 50 ans maintenant,
03:28 les ordinateurs portables ça n'existait pas,
03:31 il y avait des gros ordinateurs dans certains sens, si on avait un place,
03:36 et puis toutes les expériences spatiales dont les télémesures étaient récupérées par des sessions,
03:44 donc c'est pas des télémesures numérées, c'était des télémesures radio brutes,
03:50 donc il fallait les traiter, les transformer en informations numériques,
03:57 et les exploiter par des traitements, donc ça a été les premières dizaines de mon activité professionnelle.
04:04 Après ça, j'ai profité d'une réorganisation pour aller dans des équipes d'avant-projets,
04:12 donc là ça m'a donné l'opportunité de travailler dans différents domaines,
04:18 toujours en relation avec la communauté scientifique,
04:20 mais en coopération avec des Américains, des Russes principalement,
04:24 et puis évidemment des Européens.
04:26 Et puis la dernière partie de ma carrière au CNES a été la direction des programmes,
04:31 donc j'étais responsable du programme Physique Solaire,
04:35 de l'héliosphère magnétosphère, c'est-à-dire le défi du soleil sur l'environnement terrestre.
04:40 Avez-vous une rencontre particulière durant votre parcours d'étudiant ou professionnel
04:47 qui vous a influencé pour vous orienter sur votre carrière d'excellence au sein du CNES ?
04:54 J'ai eu la chance de travailler dès le premier mois que je suis rentré au CNES,
05:00 de faire la rencontre de Jacques Blamand, qui est décédé maintenant,
05:05 qui était une personnalité hors du commun,
05:08 donc d'une intelligence remarquable,
05:10 pas d'un caractère forcément très facile,
05:13 il était très sec, il pouvait être,
05:16 mais bon, moi personnellement j'avais des difficultés relationnelles avec lui,
05:20 et on s'est croisés, recroisés,
05:24 en particulier dans le cadre de missions en coopération avec la Russie,
05:28 donc j'ai passé plusieurs missions, on partait pour une semaine à l'époque,
05:34 il n'y avait pas de téléphone portable,
05:37 et pendant qu'on était complètement isolés, je dirais,
05:41 de l'est du monde, quand on était à Moscou,
05:44 et donc ce qui a donné lieu, au travers de ces missions,
05:47 de partager le même hôtel, le même restaurant, etc.,
05:53 donc c'est une personnalité, quand même, qui a eu beaucoup d'humour,
05:59 et puis une intelligence absolument remarquable,
06:02 donc ça je pense que c'est la personne qui m'a le plus marqué,
06:06 et puis qui a eu une influence importante,
06:10 je pense à Jacques Breton, qui était au CNES,
06:13 qui était le responsable du service de préparation des missions futures,
06:20 c'est le prospectif des missions futures, je crois,
06:23 donc qui m'a donné l'opportunité de travailler sur des projets,
06:28 des avant-projets, donc c'est quand même très enrichissant,
06:33 notre projet intellectuel, parce qu'on déroule ça,
06:36 on y va, en général, ça passe quelques étapes,
06:43 et puis c'est normal, on ne peut pas financer tout,
06:48 donc il y en a qui s'arrêtent, il y en a qui continuent,
06:54 mais c'est vraiment notre produit intellectuel et formation,
06:57 et c'est Jacques Breton qui a été le créateur à l'origine de l'association U3P,
07:03 donc Union pour la promotion de la propulsion photonique,
07:08 dont je vais pas se faire parler.
07:13 Pouvez-vous nous citer deux à trois projets que vous avez développés au sein du CNES ?
07:18 Alors, on voit qu'un projet, c'est toute une équipe,
07:22 on joue un rôle individuellement,
07:26 et donc il y a plusieurs étapes,
07:32 je ne vais pas rentrer dans la logique technique des phases, etc.,
07:35 mais la première étape, c'est de proposer des idées nouvelles,
07:41 donc dans mon domaine, dans des missions d'exploration du Soleil,
07:48 d'observation du Soleil, ou d'être associé à des études préliminaires,
07:53 donc ça a été le cas pour la mission Solar Orbiter,
07:56 de l'agence spéciale européenne,
07:58 ça a été le cas pour la mission Parker Solar Probe de la NASA,
08:03 qui a été lancée il y a quelques années maintenant,
08:06 et qui se rapproche du Soleil,
08:08 dans lequel on a joué un rôle au CNES,
08:12 grâce au four solaire d'Odeyo,
08:16 qui permet, avec l'énergie solaire,
08:20 d'arriver à des températures de plusieurs milliers de degrés,
08:24 donc qui ont été utilisées par la NASA
08:27 pour qualifier, mettre au point,
08:31 certains matériaux très exposés,
08:34 dû à la possibilité d'assaut par rapport au Soleil,
08:37 très exposés au rayonnement de Soleil.
08:39 Donc ça, Solar Orbiter, Parker Solar Probe,
08:43 la mission Picard,
08:45 qui a été destinée à mesurer le diamètre du Soleil,
08:49 Picard étant le nom du scientifique de l'époque de 1904
08:53 qui s'y était intéressé,
08:55 donc qui a donné résultats étigés,
08:57 et qui paraît tout à fait intéressante et dommageuse.
09:01 Donc c'est les trois missions, je dirais,
09:03 dans lesquelles j'ai contribué,
09:06 et où je suis vraiment investi sur ces projets.
09:09 Très bien.
09:12 Alors, vous vous êtes énormément impliqué
09:16 pour une association scientifique
09:18 qu'on peut qualifier de particulière au sens positif du terme.
09:22 C'est la fameuse association U3P,
09:24 l'Union pour la promotion de la propulsion photonique.
09:28 Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette association ?
09:31 Alors, il faut se remener plus de 40 ans en arrière.
09:35 Le passage de la comète de Halley en 1976
09:40 a donné lieu à des études et à des réflexions aux États-Unis
09:45 qui ont relancé et qui ont remis en jeu
09:50 l'utilisation de voiles solaires,
09:55 c'est-à-dire de la lumière du Soleil,
09:57 comme moyen de propulsion, de modification de trajectoire,
10:00 pour la santé et l'idée,
10:03 c'était d'accompagner la comète de Halley.
10:06 Donc ça, c'était une idée qui a été introduite par Carl Sagan
10:10 et Lou Friedman au plan international de la santé.
10:13 Et quand ça a été discuté,
10:17 le monde scientifique est quand même très étroitement lié,
10:21 et puis quand on a eu connaissance de ces questions-là,
10:24 dont je rappelle, on était dans une préparation d'émissions futures,
10:27 comme dans le secteur,
10:29 on s'est dit, même si ce n'est pas trop ambitieux pour la comète de Halley,
10:33 il y a certainement des possibilités d'utiliser ça,
10:37 ce moyen de propulsion qui ne consomme pas d'herbe,
10:41 qui est sinon permanent, mais qui a une très longue durée
10:46 et est très économique en termes d'énergie,
10:50 pourquoi pas en assurer la promotion ?
10:55 Et pour ça, l'idée qui est quand même très originale,
10:58 ça a été d'organiser un concours, une compétition,
11:02 donc la course sur la Lune.
11:05 L'idée, c'était de lancer plusieurs voiles solaires
11:09 fabriqués par des Européens, Américains, Japonais qui voulaient,
11:14 et puis le gagnant de la compétition,
11:17 ça aurait été celui qui prenait la première photo de la place cachée de la Lune.
11:21 Donc ça, c'était un peu l'image des compétitions marines, maritimes,
11:27 c'était l'époque de Tabarly, c'était donc la notion de compétition
11:32 pour promouvoir le concept de l'humour, qui est toujours valable d'ailleurs,
11:36 a beaucoup plu, ainsi dit, à tel point que côté américain,
11:42 il y a eu la Columbus 500, donc une compétition reprise
11:47 par le Congrès américain pour fêter le 107ème anniversaire
11:51 de la découverte de l'Amérique par Christophe Pelland.
11:54 Mais ça n'a pas eu lieu, mais le D était lancé,
11:58 puis ça a permis d'entreprendre des études,
12:01 et puis bon, il faut être patient dans l'inspection.
12:04 Alors, la voile solaire, est-ce un véritable moyen technique utile et sécuritaire
12:11 à considérer au premier plan pour nos futurs déplacements dans le système solaire,
12:17 en tenant compte, bien entendu, qu'une voile solaire déployée
12:21 fait plus de 50 mètres carrés, dans la plupart des cas,
12:26 et que dans l'espace est par définition un milieu violent
12:32 du point de vue des différents rayonnements,
12:34 mais aussi de la multitude d'hémétéorites présentes inférieures à 8 cm,
12:40 et dont l'impact peut avoir des conséquences très négatives
12:44 sur tous les objets que nous envoyons dans l'espace ?
12:48 Alors, les météorites, bon, il y en a,
12:51 mais la probabilité d'un impact, d'une collision avec un météorite est quand même très faible.
12:56 Au pire, ça ferait un petit trou dans la voile,
13:00 mais bon, ce ne serait pas dramatique.
13:02 Donc, la question qu'il faut savoir, c'est que la performance d'une voile solaire,
13:07 donc ses capacités à modifier l'orbite,
13:10 qui serait simplement due aux attractions gravitationnelles,
13:14 et du soleil évidemment, et de la planète,
13:17 cette performance est liée à deux termes,
13:22 la surface de la voile, sa capacité de réflexion de l'univers solaire,
13:27 et sa masse.
13:30 Il faut que la masse soit aussi faible que possible,
13:36 donc ça limite considérablement le champ d'utilisation d'une voile solaire.
13:41 C'est clair qu'envoyer une voile solaire habitée,
13:45 c'est bien dans la science-fiction,
13:48 mais ce n'est pas pour le mal.
13:50 Par contre, utiliser une voile solaire avec une charge utile très légère,
13:55 typiquement les instruments que vous avez sur Smartphone,
14:00 caméra, magnétomètre,
14:05 c'est quelques dizaines de grammes,
14:08 et donc c'est tout à fait inaccessible en termes de performance
14:13 pour des voiles solaires très légères, de dimension d'écupsate,
14:17 et ça permet d'aller rencontrer, d'aller observer des corps célestes,
14:22 vous parliez des météorites,
14:24 mais les météorites c'est des résidus d'astéroïdes,
14:28 il y a plusieurs milliers d'astéroïdes qui s'approchent de celle de la Terre,
14:34 et qu'il serait intéressant d'observer,
14:38 pour savoir de quoi ils sont constitués, pour connaître leur structure, leur géométrie,
14:43 soit pour intervenir ou pour y présenter un danger pour la Terre,
14:48 soit dans un horizon plus lointain,
14:51 envisager une exploitation linéaire de ressources,
14:56 certains sont riches en matériaux,
14:59 la Terre a été formée par des astéroïdes, c'est pour ça qu'on a des météorites,
15:03 donc ça peut être une perspective,
15:05 certains y réfléchissent parce que je pense que dans les premières étapes,
15:09 c'est l'observation au sens protection planétaire.
15:12 Alors quelle est la différence entre l'association U3P et The Planetary Society,
15:19 qui est telle aussi une organisation à but non lucratif,
15:23 basée aux Etats-Unis, en Californie plus spécifiquement,
15:26 et qui a participé au développement de différentes voiles solaires envoyées dans l'espace ?
15:33 La différence se tient en deux chiffres,
15:36 la Planetary Society c'est 100 000 membres,
15:40 l'U3P ça se compte en dizaines,
15:46 donc inutile de dire que les ressources financières, le poids politique, etc., n'ont absolument rien à voir.
15:53 Donc on est une équipe qui est en train de se renouveler,
16:00 justement il y a eu beaucoup de jeunes, d'étudiants,
16:03 qui ont rejoint l'U3P depuis quelques années,
16:06 principalement d'ailleurs d'origine de la Réunion,
16:11 il y a eu beaucoup d'animation, d'activité dans ce domaine-là,
16:15 et qui reprennent d'une certaine manière l'idée de compétition,
16:21 au travers du projet Payanque,
16:25 qui était un oiseau réunionnais,
16:28 et qui peut rouvrir la porte,
16:31 qui peut remettre en selle les projets de voile solaire,
16:36 c'est ce qui est en train, ce qu'on espère se dérouler.
16:39 Mais en comparaison avec la Planetary Society,
16:43 je dirais que vu les différences de taille,
16:47 c'est vraiment, on n'est pas dans le même catégorie.
16:51 Alors, quelles sont les principales entreprises européennes
16:56 qui développent des projets avec une voile solaire ?
17:02 Actuellement, à ma connaissance, on peut dire qu'il y a des études portuelles,
17:09 il y en a eu par le DLR, l'Agence Spéciale de Monde,
17:13 il y en a par l'Université d'Écosse,
17:19 et puis il y a la Société GAMA,
17:24 qui a été créée par Louis Bouillon-Mathignon il y a quelques années,
17:29 et qui a conçu et soutenu la construction d'un prototype de voile solaire,
17:38 qui est actuellement dans l'espace,
17:40 et qui devrait se déployer peut-être dans quelques semaines,
17:44 au mois de juillet 2023.
17:46 Donc, il y a encore des étapes technologiques importantes à franchir,
17:52 et comme je disais, ça fait 40 ans que l'association existe,
17:56 donc il faut être patient.
17:58 Depuis la seconde partie du XXe siècle,
18:02 le développement du spatial a permis de nombreuses découvertes
18:05 au sein du système solaire, ainsi qu'une meilleure compréhension.
18:09 Prenons l'exemple des différentes lunes découvertes
18:12 qui tournent autour de la planète Jupiter et Saturne,
18:16 mais aussi la présence d'astéroïdes et de leurs déplacements.
18:19 Or, près de plus de 30 000 astéroïdes géocroiseurs sont actuellement enregistrés,
18:25 dont plus de 2 000 astéroïdes potentiellement dangereux.
18:30 Leur caractérisation est donc obligatoire pour toute initiative
18:35 visant à développer des projets spatiaux dans un cadre sécuritaire.
18:39 Dans ce cadre-là, assez complexe,
18:42 peut-on trouver des orbites spécifiques nous permettant de réaliser nos déplacements ?
18:49 Alors, ce qu'il faut voir, c'est que
18:52 une balle solaire, c'est un moyen de modifier une orbite,
18:59 mais c'est loin d'être rapide.
19:04 Pour donner une idée, la pression, la force due au soleil,
19:12 c'est comparable à l'effet d'un papillon qui se poserait sur un porte-avions nucléaire.
19:18 Donc vous voyez, c'est quand même, c'est pas grand-chose.
19:23 Et il faut là encore attendre plusieurs mois,
19:31 mais certainement années, pour avoir une modification significative d'une orbite.
19:38 Donc il faut, pour aller par exemple au joint des astéroïdes géocroiseurs,
19:45 qui passent dans l'orbite proche de celle de la Terre,
19:50 il faut partir sur une orbite voisine de celle de la Terre.
19:55 Par exemple, partir des points de la grotte du système Terre-Soleil,
19:59 je n'ai pas développé, mais on tourne à peu près dans des orbites qui sont accessibles
20:06 et qui sont demandées par des missions scientifiques importantes.
20:12 La mission Euclide qui pourrait partir au début juillet, ira vers la pointe de la Grange.
20:18 Et donc ça offre des capacités de charge utile supplémentaire de quelques dizaines de kilos,
20:24 qui pourraient être utilisées pour des vaisseaux aériens.
20:28 Ça a été le raisonnement suivi par les Japonais pour la mission Éclaros,
20:33 une mission vers Vénus, ils en ont profité pour remplir le lanceur,
20:37 plutôt que de mettre des parpaings inutiles.
20:41 Ils ont mis quelque chose d'astucieux, une voile soudaine.
20:44 Donc on peut reprendre cette logique pour accompagner,
20:53 même en passagers secondaires, des missions scientifiques à destination des points de la Grange.
20:58 Et là, à partir de là, on modifie l'orbite naturelle pour aller survoler les astéroïdes.
21:05 Ça peut donner lieu, donc en termes d'études, de missions, de recherches de trajectoires,
21:13 comme vous disiez, il y a plusieurs milliers d'astéroïdes.
21:17 Donc le nombre de possibilités de survol d'astéroïdes est très très important.
21:23 Des efforts, des simulations, qui sont, je pense,
21:29 accessibles par des étudiants à l'aide de simulateurs de vol,
21:33 dont un a déjà été développé par l'U3P, est accessible aujourd'hui.
21:37 [Quel est le rôle de l'orbite naturelle dans la mission Éclaros?]
21:43 Donc en partant d'une orbite commune, des missions scientifiques,
21:49 on dépied une voile solaire à ses points de la Grange,
21:53 et ça permet d'être autonome et d'aller à la rencontre d'un certain nombre d'astéroïdes.
21:58 Il faut savoir qu'une voile solaire, la trajectoire qui est obtenue grâce à la poussée du soleil,
22:05 de la lumière solaire, dépend de l'orientation de la voile par rapport au soleil.
22:11 Et c'est quelque chose qu'il faut en permanence optimiser,
22:15 surtout si on a comme objectif d'être à un point donné, à un moment donné, pour surveiller l'astéroïde.
22:23 Donc tout ça, ça oblige à des simulations, et à des études,
22:28 qui ne sont quand même pas complètement simples,
22:32 et qui doivent s'appuyer sur des simulateurs,
22:35 et c'est là où il y a la notion de compétition,
22:38 non pas comme je disais tout à l'heure, pour aller photographier la face cachée de la Lune,
22:43 mais de compétition en termes de simulation et de recherche de trajectoires
22:48 qui sont faisables avec un type de voile solaire donné, avec des performances données,
22:55 et qui permettent par simulation numérique de déterminer des trajectoires.
23:02 Il y a un champ possible, je pense, que j'ai déjà présenté à plusieurs congrès,
23:08 mais il reste, il faut encore lui donner vie,
23:13 et le faire supporter, soutenir par une organisation
23:18 qui pourrait être la Planetary Society, qui pourrait être une propriété,
23:21 mais ça serait aussi dans le domaine d'une agence spatiale,
23:26 ou dans un domaine à trouver,
23:29 d'organiser un concours pour rechercher des trajectoires,
23:33 et là je pense que c'est quelque chose qui serait tout à fait intéressant
23:37 pour des étudiants, des aérogénieurs,
23:40 de se confronter, j'appelle ça une competition,
23:48 c'est-à-dire à la fois compétition et coopération.
23:52 Pas la compétition au sens où tous les cours se permettent,
23:58 mais avec des échanges, le but étant commun,
24:03 des échanges d'informations pour profiter des compétences des uns et des autres.
24:09 Donc ça c'est quelque chose que j'ai déjà présenté à des congrès,
24:12 mais pour lequel il manque un chef d'orchestre,
24:15 je vous le disais, je suis en retraité,
24:17 maintenant c'est pas moi qui peut prendre cette responsabilité,
24:20 donc il faut trouver les bonnes portes et sonner au bon endroit.
24:24 À la suite de cette possibilité se pose la question essentielle,
24:28 peut-on concevoir un type standard de voilier,
24:32 solaire, pour réduire les coûts ?
24:35 Oui, tout à fait, je pense que c'est la même logique principale à suivre,
24:42 et justement les CubeSats en sont un bon exemple.
24:47 Il y a eu une mission américaine, Scout,
24:50 qui a été lancée, c'était en décembre de la première dernière,
24:53 mais la voile ne s'est pas déployée,
24:55 qui était basée sur des CubeSats,
24:57 la voie solaire était basée sur des CubeSats,
25:00 et qui avait pour objectif de survoler quelques astéroïdes,
25:03 donc ce type de véhicule fait une quinzaine de kilos,
25:09 donc c'est pas quelque chose d'énorme,
25:12 la voile fait un peu moins de 100 m²,
25:15 et ça permet d'ajuster, de modifier la trajectoire,
25:18 et d'aller à la rencontre d'astéroïdes,
25:21 donc c'est un type de véhicule qui semble tout à fait adapté
25:27 pour des cours raisonnables,
25:30 et qui puisse être géré par des universités,
25:34 des écoles ingénieures,
25:36 qui prennent en charge le pilotage.
25:39 Alors dans cet esprit,
25:41 que proposez-vous aux jeunes filles et aux jeunes garçons
25:44 intéressés par l'ingénierie spatiale ?
25:48 Reste question,
25:50 vous savez ce que je disais au début,
25:53 ça fait 50 ans que je suis rentré dans le spatial,
25:56 il y a beaucoup de choses qui ont changé,
25:59 dans le bon sens pour la plupart,
26:01 donc la question c'est qu'il y a de plus en plus maintenant
26:05 d'opportunités de création de nouvelles entreprises,
26:10 on parlait de Gamma pour la voie sociale,
26:12 c'est un excellent exemple,
26:14 il y en a d'autres,
26:15 donc déjà pour des étudiants,
26:18 on va garder un oeil sur ce qui se passe,
26:21 sur le New Space,
26:23 sur les opportunités de rejoindre ce genre d'entreprise,
26:29 alors qu'à l'époque où je suis rentré en France,
26:32 c'était uniquement en Etat,
26:34 maintenant ce paysage-là a changé,
26:36 et puis en termes de moyens technologiques,
26:40 la voie solaire, on en a beaucoup parlé,
26:42 mais il y en a d'autres,
26:45 il y a beaucoup dans le domaine de la réutilisation des lanceurs,
26:50 des perspectives qui sont aussi très ouvertes,
26:53 dans le domaine pour l'accès à l'espace,
26:55 c'est un autre sujet, c'est beaucoup plus lointain,
26:57 il y a des idées d'ascenseur spatial,
27:00 donc d'accès à l'espace depuis la Terre,
27:04 ce n'est pas un rêve,
27:06 mais quand on voit la vitesse de développement spatial,
27:09 il y a moins d'un siècle,
27:11 Robert Goddard, il y a des images d'avril,
27:15 datant de 1925 ou 1926,
27:18 il avait une photo qui est célèbre de lui,
27:21 dans laquelle il montre ce qu'il envisageait comme fusée,
27:26 mais qui lui arrive à la taille,
27:28 et c'était 15 ans après,
27:31 ce n'est pas encouragé,
27:34 mais c'était les V2,
27:36 donc Bernard von Braun,
27:38 qui est aussi le côté,
27:40 donc ça c'est le côté négatif,
27:42 mais c'est quand même lui qui a mis au point les fusées,
27:45 qui ont permis à des armes d'aller sur l'université,
27:47 donc c'est très difficile de perdre le stick,
27:49 et il faut suivre l'actualité,
27:52 il faut je pense avoir une culture quand même,
27:56 il y a beaucoup de maths,
27:58 il y a beaucoup d'informatique,
27:59 il y a beaucoup de physique,
28:01 donc il faut je pense,
28:03 s'entretenir ses compétences dans ce domaine là.
28:06 Merci.
28:07 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
28:10 Les sous-titres ont été réalisés par la communauté d'Amara.org
28:13 Merci à mes Tipeurs et souscripteurs
28:18 [SILENCE]

Recommandations