• il y a 10 mois
Court extrait de l’interview de Majdi Khoudeir, Directeur d’Isae-Ensma et professeur des universités.
Majdi Khoudeir est Directeur d’Isae-Ensma et professeur des universités. Majdi Khoudeir obtient un doctorat en optoélectronique à l’Université de Poitiers en 1990. Reçu à l’agrégation de sciences physiques en1993, il obtient une habilitation à diriger des recherches en 2004 avec comme spécialité le traitement du signal et de l’image. Majdi Khoudeir est Chevalier dans l’Ordre des palmes académiques en 2007, Chevalier dans l’Ordre National du Mérite en 2011 et Officier dans l’Ordre des palmes académiques en 2014.
« La recherche par essence c’est toujours la dimension internationale en termes de connaissances. Les connaissances n’ont pas de limites géographiques donc il y a des partenariats, il y a des rencontres avec des chercheurs internationaux.»
« Il est vrai que l’école a la chance que son potentiel recherche, avec ses enseignements, lui permettent aussi de figurer sur des thématiques de mechanical engineering dans des classements comme le classement de Shanghai.»
« Le temps s’est accéléré c’est-à-dire qu’on ne peut plus dire « oui, on va trouver des solutions dans 100 ans, dans 200 ans». Non, cela n’est plus possible car on a une échelle de temps qui s’est réduite. On le voit bien sur les programmes des différents gouvernements pour dire à une échelle de temps donnée comme France 2030. On peut aussi prendre l’exemple de l’ONU avec des objectifs au niveau mondial de réduction d’émission d’un certain nombre de choses.»
Nous vous souhaitons bonne écoute .

Transcription
00:00 Bonjour, je suis Majdi Koudair, je suis actuellement professeur des universités, je suis directeur
00:09 de l'ISAE en ce moment, et peut-être deux mots sur mon parcours, moi je suis d'origine
00:17 syrienne et j'ai fait mes études secondaires au Maroc et puis après je suis venu en France
00:22 pour faire mes études universitaires avec un cycle universitaire, avec un doctorat à
00:30 la fin, une agrégation durant le parcours et après j'ai fait un parcours d'enseignant-chercheur
00:36 à l'université, puis depuis deux ans je suis à l'école L'Ansema, ici sur le site
00:43 du Futuroscope.
00:44 Quel a été votre parcours professionnel ?
00:49 Mon parcours professionnel, c'était un parcours d'académicien, c'est-à-dire universitaire
00:56 principalement, tant qu'enseignant-chercheur, avec une partie recherche forte, comme tous
01:01 les enseignants-chercheurs, mais une particularité aussi liée aux questions de partenariat industriel
01:07 au travers de cette recherche.
01:08 Ma recherche concerne plus les systèmes numériques, on va dire, d'analyse d'images, de systèmes
01:14 de métrologie, on va dire, optique, et dans ce cadre-là on a l'occasion de travailler
01:19 sur différentes thématiques, que ce soit l'aéronautique, mais ça peut être aussi
01:23 les systèmes de vision pour des applications médicales, ça peut être de l'intelligence
01:28 artificielle, voilà, le spectre est très large.
01:30 Quel a été le sujet de votre thèse ?
01:34 Alors, moi j'ai travaillé ma thèse, je remonte déjà à quelques années, c'était
01:40 une thèse en opto-électronique, où je m'intéressais justement au comportement des composants
01:46 électroniques sous des conditions particulières, et donc c'est dans ce cadre-là que j'ai
01:51 fait ma thèse.
01:52 Alors, est-ce que vous avez eu une rencontre particulière durant votre parcours d'étudiant
01:59 et/ou professionnel qui vous a influencé pour vous orienter sur votre carrière d'excellence ?
02:05 Alors je crois que je ne vais pas parler en termes de rencontre particulière, je vais
02:11 parler en termes de rencontre plurielle, on va dire, avec cette dimension à chaque fois
02:17 j'avais été marqué par les gens que je rencontre sur leur volonté de contribuer
02:22 à transmettre aux autres, et puis leur volonté de comprendre le monde qui nous entoure, ça
02:28 c'est quelque chose qui était important pour moi, et cette volonté d'essayer de
02:32 contribuer à améliorer les choses pour nos sociétés.
02:36 Ça a été les trois facteurs qui m'ont toujours guidé.
02:39 Très bien.
02:41 Alors, pouvez-vous nous présenter l'école d'ingénieurs Isaue Ensma ?
02:47 Alors, c'est une école qui forme des ingénieurs, comme l'indique son titre, c'est une école
02:54 qui démarre à Bac+3, donc c'est un cycle ingénieur de Bac+3 à Bac+5, c'est des ingénieurs
02:59 comme vous le voyez derrière moi, c'est mécanique et aérotechnique, mais ça couvre
03:07 un large spectre, alors on a aussi bien de l'étude de structure, on a la question de
03:12 l'étude des phénomènes thermiques, on peut avoir les questions énergétiques, on a les
03:16 questions d'aérodynamisme, donc ça englobe un certain nombre de facteurs, et on a aussi
03:22 les questions de système embarqué, donc la partie informatique qui intervient dans nos
03:27 formations.
03:28 Et ces formations sont déclinées à différents niveaux, on a deux cycles ingénieurs, un
03:34 cycle par la voie classique, statut étudiant, et un cycle par l'apprentissage.
03:39 Donc ça c'est les deux cycles, et dans la voie classique, le cycle classique, on peut
03:44 faire la troisième année sous format de contrat de professionnalisation, donc en partenariat
03:49 avec des entreprises.
03:50 Donc ça c'est pour la partie ingénieur, on a aussi un cycle master, avec différentes
03:55 spécialités, dont deux masters internationaux.
03:57 Et puis le troisième volet de nos formations, c'est le cycle doctorat, où on a une centaine
04:05 de doctorants dans l'école, qui font leurs travaux de thèse pour obtenir leur doctorat.
04:10 Et puis bien sûr on fait de la formation tout au long de la vie, pour un certain nombre
04:15 de partenaires d'entreprise, donc on couvre les différents domaines de formation.
04:20 Et puis on a une partie, comme toutes les formations ingénieurs et universitaires, on
04:25 a un adossement à la partie recherche scientifique, qui est important, et donc l'école accueille
04:30 des laboratoires de recherche de renommée internationale, pour développer des recherches
04:35 en partenariat avec des entreprises industrielles, principalement.
04:38 Très bien, alors une fois diplômés, les ingénieurs qui sortent de cette école d'ingénieurs
04:47 ISAEU-ENSMA, en combien de temps rentrent-ils sur le monde du travail ?
04:52 Alors dans la période où on est, c'est les chiffres à peu près, c'est avant la
04:58 fin de leur diplôme, on doit être à peu près à 60% qui rentrent dans le monde du
05:02 travail avant la fin de leur diplôme, c'est-à-dire au cours de leur stage de fin d'études,
05:07 ils sont pris dans la structure où ils sont, et puis après progressivement, au bout de
05:13 deux mois, tout le monde est intégré.
05:15 Alors quelles sont les relations qu'entretient ISAEU-ENSMA avec les centres d'innovation
05:23 technologiques européens ?
05:25 Alors on raisonne moins en termes de centres d'innovation technologique qu'en termes
05:31 de partie recherche et développement des grands groupes, ou laboratoires de recherche,
05:37 des partenaires académiques au niveau européen, mais aussi au niveau mondial, on ne se limite
05:43 pas qu'au niveau européen.
05:45 Et donc dans ce cadre-là, on a différents réseaux, par exemple on a ce qu'on appelle
05:50 le réseau Pegasus, qui est un partenariat avec un certain nombre d'écoles et d'universités
05:57 au niveau de l'Europe qui sont sur la thématique aéronautique et spatiale, donc là ça conduit
06:02 à des échanges entre des études, des diplômes conjoints, ça conduit aussi à des partenariats
06:08 de la recherche, et puis on a un certain nombre de partenariats avec des grands groupes industriels,
06:14 et notamment, alors ça peut être des collaborations recherche, mais ça peut être aussi ce qu'on
06:17 appelle des "shares" industriels, avec eux, donc avec des objectifs précis, une durée
06:24 précise et puis des financements adaptés.
06:27 On a aussi la notion de laboratoire commun, avec des industriels, ça veut dire quoi ? Ça
06:33 veut dire qu'on met en commun nos activités de recherche sur un thème particulier qui
06:39 intéresse ce groupe d'industriels.
06:42 Comment fonctionne la recherche ici dans cette école d'ingénieurs ISAEU ENSMA sur deux
06:50 plans, sur le plan national en France et sur la scène internationale ?
06:55 Alors à l'ISAEU ENSMA, on accueille deux laboratoires, en partenariat avec le CNRS
07:00 et puis l'université de Poitiers, ces deux laboratoires s'intéressent aux questions
07:04 de mécanique, énergie, propulsion, matériaux, tous ces aspects-là, et l'aspect système
07:12 embarqué et numérique.
07:13 La recherche par essence, c'est toujours à dimension internationale, en termes de
07:19 connaissances, les connaissances n'ont pas de limites géographiques, donc il y a des
07:23 partenariats, il y a des rencontres avec des chercheurs internationaux, on peut accueillir
07:27 des chercheurs internationaux dans nos murs, nos collègues vont aussi à l'international.
07:32 Alors peut-être pour le grand public, la notion de chercheur à l'école, l'école
07:38 a un certain nombre d'enseignants qui sont principalement des enseignants chercheurs,
07:43 c'est-à-dire qui doivent une partie de leur temps, globalement c'est la moitié du temps,
07:48 faire de l'enseignement et l'autre partie du temps faire de la recherche.
07:51 Et cette recherche se fait bien sûr sur des sujets techniques ou scientifiques où il
07:57 y a encore, on va appeler des verrous scientifiques, c'est-à-dire qu'il y a des blocages qu'il
08:03 faut arriver à dépasser et à produire de la connaissance au-delà de ces blocages-là.
08:08 Et comme on est dans les sciences pour l'ingénieur, souvent ces blocages ou ces verrous sont en
08:13 lien avec les industriels qui sont en train de proposer des produits, par exemple en aéronautique,
08:20 l'avion de demain, quelles sont les problématiques, l'hydrogène, les batteries, comment on allège
08:26 les structures, comment on fait aussi de l'utilisation de la technologie existante mais sous des
08:34 conditions meilleures, parce que ce qu'il faut voir c'est que la recherche est aussi
08:38 dans un temps qui peut être long.
08:40 Et donc la question c'est de dire, ok, on peut avoir des prévisions, avion à hydrogène
08:46 ou autre possibilité qu'on voit actuellement circuler, mais comment on fait aussi pour
08:52 l'avion actuel, comment on optimise son moteur, comment on optimise un certain nombre de choses.
08:57 Et d'ailleurs si je reprends l'exemple par exemple de la voiture ou du véhicule, il y
09:01 a quelques années déjà, peut-être une vingtaine d'années, on avait les premiers
09:04 véhicules électriques, enfin ça remonte même à avant, mais ce n'était pas démocratisé
09:10 comme aujourd'hui.
09:11 Et vous voyez que petit à petit, donc voilà, on a commencé à optimiser les véhicules
09:15 électriques, ils sont arrivés sur le marché, mais en même temps les gens continuent à
09:19 optimiser le véhicule thermique et on voit aussi l'intérêt des usages qui devient
09:25 prédominant, parce que le moteur hybride, le véhicule hybride, c'est une question
09:29 d'usage pour donner plus de souplesse et ne pas être dépendant d'un temps de charge
09:33 qui est important.
09:34 Donc vous voyez, à la fois il y a la technologie, il y a l'acceptabilité, il y a les usages,
09:40 et donc c'est tout ça qui rentre en compte et la recherche prend de plus en compte les
09:46 dimensions interdisciplinaires.
09:47 Et ça aussi c'est important, et à Poitiers on a la chance que l'université de Poitiers,
09:52 qui est notre partenaire, bénéficie d'un certain nombre de laboratoires en sciences
09:56 humaines, en chimie, vous voyez, et donc on peut bénéficier de ces connaissances, c'est
10:01 à dire la recherche aussi donne lieu à beaucoup de rencontres et puis beaucoup de publications,
10:06 c'est quelque chose de brevé, et c'est vrai que l'école a la chance que son potentiel
10:11 recherche avec ses enseignements lui permet de figurer aussi sur des thématiques de mechanical
10:16 engineering dans des classements comme le classement de Shanghai, donc c'est important
10:20 aussi pour nous.
10:21 Pouvez-vous nous citer les challenges des grandes écoles d'ingénieurs comme ISAE
10:29 et ENSMA au regard des grands bouleversements technologiques des domaines comme la physique
10:35 quantique, le spatial avec aujourd'hui le New Space, l'aviation dite verte avec le
10:41 bas carbone et l'intelligence artificielle, en sachant que vous formez l'ensemble des
10:46 jeunes étudiants et étudiantes qui deviendront les leaders de demain au sein de grandes agences
10:52 spatiales et aéronautiques comme l'ESA, Air France, Airbus, Defence & Space et plein
10:59 d'autres connues internationalement.
11:01 Alors comme vous le dites, nos sociétés sont dans des mutations profondes, alors évidemment
11:08 il y a la question de soutenabilité, développement durable, la question du climat, tous ces éléments
11:12 là interviennent, mais à l'école on est aussi dans une implication sociétale forte
11:18 et en ce sens la question qu'on se pose à l'école c'est de dire on répond à
11:23 quel besoin et par exemple on s'intéresse beaucoup aux moyens de transport, bien sûr
11:28 l'aviation mais au-delà, c'est un besoin de mobilité de l'être humain.
11:33 Donc tout notre enjeu c'est de contribuer à ce que cette mobilité reste possible mais
11:39 avec un impact environnemental très bas.
11:42 Et donc tout le travail qui est fait, que ce soit sur la thermique, les systèmes de
11:46 refroidissement par exemple pour les batteries, que ce soit sur les matériaux qu'on peut
11:51 alléger, qu'on peut modifier pour consommer moins, que ce soit sur les systèmes de propulsion,
11:57 que ce soit sur l'intelligence artificielle pour optimiser un peu la gestion de tous ces
12:01 éléments là.
12:02 Donc vous voyez que c'est présent à tous les niveaux de notre formation.
12:06 Et donc dans ce sens là, nos étudiants intègrent cette dimension, on va dire développement
12:14 durable dans les matières, c'est à dire qu'on a un certain nombre de sensibilisations
12:18 par exemple au travers de la fresque du climat, l'atelier d'automne, ça c'est ce qu'on
12:24 amène en sensibilisation et formation, mais en plus dans nos matières c'est devenu partie
12:31 intégrée complètement cette notion, on fait des choses mais dans un sens pour ce
12:37 développement de notre, de nos communautés.
12:39 Donc ça c'est quelque chose qui est vraiment intégré dans l'école et qui est pris en
12:43 compte dans tous les enseignements.
12:44 Alors est-ce que cela n'a pas impliqué déjà une modification d'une partie des enseignements
12:53 des masters afin que les jeunes diplômés puissent avoir une meilleure insertion dans
12:59 le monde professionnel ?
13:00 Vu qu'il y a énormément de bouleversements, on se pose la question en fait tout simplement
13:06 de la rupture entre l'enseignement dans les universités et les écoles d'ingénieurs
13:12 et la rapidité que ça demande d'être opérationnel, conscient de tous ces bouleversements pour
13:22 participer au développement en bonne intelligence de ces nouvelles technologies avec une préservation
13:29 bien entendu.
13:30 Alors écoutez, nous on a la chance à l'école c'est aussi d'avoir des laboratoires de
13:34 recherche internationalement connus, donc en pointe sur un certain nombre de domaines
13:38 et donc quelque part précurseurs un peu des mutations qui vont arriver.
13:42 Et c'est cette dimension-là qui est mise aussi au service de la formation.
13:46 Et donc cette approche-là d'anticiper un peu les événements et puis d'optimiser au maximum
13:55 nos matériaux, nos recherches, va permettre à nos jeunes de s'adapter complètement.
14:01 Et puis on ne peut pas oublier que les formations ingénieures c'est des formations qui sont
14:05 en lien très fort avec le monde industriel, le nombre de stages, le nombre de projets
14:09 qui sont faits par les élèves en lien avec les industriels, la partie par exemple le
14:15 cycle apprentissage, c'est-à-dire que nos étudiants doivent être en lien direct avec
14:21 des partenaires industriels, donc s'adapter tout de suite.
14:25 Et puis ce qu'il faut voir, ce que vous avez dit dans les mutations, c'est quelque chose
14:28 qu'il est important de considérer, c'est que le temps s'est accéléré, c'est-à-dire
14:34 qu'on ne peut plus dire oui on va trouver des solutions dans 100 ans, 200 ans, non, on
14:39 a une échelle de temps qui s'est réduite et on voit bien les plans des différents
14:44 gouvernements pour dire à échelle de temps, comme par exemple France 2030 où on a des
14:50 objectifs au niveau national, mais on peut prendre l'ONU avec des objectifs au niveau
14:54 mondial de réduction d'émissions, d'un certain nombre de choses.
14:58 Et donc cette notion de temps est importante à prendre en compte et c'est pour ça que
15:05 l'évolution de nos formations doit être permanente, sachant qu'en plus on est dans
15:09 une phase particulière, je dis souvent aux élèves pour tout ce qui est aéronautique,
15:12 on a eu la première phase où il y a eu les pionniers de l'aéronautique avec un certain
15:18 nombre de réalisations et de forages, donc ça nous ramène un siècle en avant, et là
15:23 il y a les pionniers de la nouvelle aéronautique parce que voilà il y a un certain nombre
15:28 de choses qui doivent évoluer.
15:30 Et puis aussi, quand je vous disais à quel besoin on répond, c'est vrai qu'il y a
15:35 cette question de mobilité, il y a les questions d'énergie, mais si je prends aussi les
15:39 évolutions du climat, toutes ces questions-là, les points d'observation vont venir de l'espace.
15:45 La dimension mondiale de la planète est liée à une possibilité d'accès à l'espace
15:51 et d'utiliser l'espace pour un moyen d'observation, d'évolution, et ça c'est important,
15:56 le climat on l'observe aussi à partir de l'espace.
15:59 Et donc l'école est aussi très impliquée dans ce domaine spatial.
16:03 Que conseillez-vous aux citoyens et étudiants pour préserver l'identité industrielle
16:11 française ? Car lorsque nous observons le nombre de communications qui parlent de SpaceX
16:17 ou de la NASA, on a bien l'impression que nous n'avons pas d'identité industrielle,
16:23 pas d'histoire ou une faible histoire dans ce domaine-là.
16:27 Alors vous avez parlé de SpaceX et de la NASA, je peux vous ramener aussi sur l'aéronautique,
16:33 on va parler de Boeing et de Airbus au même titre, et en ce moment peut-être un peu plus
16:38 de Airbus que Boeing, mais au niveau spatial, on voit aussi les lancements qui sont faits
16:43 avec Ariane, les différentes salles d'Ariane, donc c'est difficile de ne pas parler d'identité
16:50 européenne et française.
16:51 Par contre c'est vrai que la dimension américaine, il y a une dimension aussi importante parce
16:56 qu'ils avaient aussi une avance à un moment en termes du spatial, mais je crois qu'il
17:03 y a aussi une question de communication importante, ça aussi, ça fait partie du jeu maintenant.
17:08 Donc voilà, mais je crois que ni la France ni l'Europe n'ont à rougir, on va dire,
17:14 de leur positionnement dans ces domaines-là.
17:16 Et donc il y a vraiment une forte activité européenne sous ces aspects-là.
17:21 Alors que conseillez-vous aux jeunes filles et aux jeunes garçons intéressés par les
17:27 sciences en général et le spatial et l'aéronautique en particulier ?
17:31 Alors d'abord c'est des thématiques qui peuvent aussi donner lieu à des passions
17:39 ou faire rêver, le spatial fait toujours rêver, je ne vais pas parler de Star Wars,
17:43 mais on peut parler bien sans parler de choses, donc ça c'est déjà une première motivation
17:48 qui est importante.
17:49 Par contre ce qui est important, c'est vrai que le process de formation c'est un process
17:53 qui doit mûrir et qui prend du temps.
17:55 Et ce qui est important c'est que, un d'abord, on soit persévérant, c'est-à-dire qu'on
18:02 travaille, il y a un temps pour travailler, pour avancer, pour mûrir un peu son projet.
18:07 Et des fois je rencontre des jeunes qui disent oui mais moi je ne sais pas encore ce que
18:12 je veux faire.
18:13 Je crois qu'il ne faut pas se poser les questions avant l'heure, c'est-à-dire il y a des
18:17 moments pour bâtir ses fondations, ses fondations ça va être ce qu'on va voir en lycée,
18:22 ce qu'après on va voir un peu dans l'enseignement supérieur avec des parcours qui peuvent être
18:27 généralistes, voilà.
18:29 Et puis petit à petit on va affiner son projet.
18:31 Mais ce qui est important c'est de dire, et on a la chance d'être en France avec
18:36 un système éducatif et d'enseignement supérieur très fourni avec beaucoup de possibilités.
18:41 Donc ce qui est important c'est un, la valeur travail, deux, ne pas lâcher même si des
18:48 fois on rencontre des fois des petites difficultés ou il y a des moments où on est moins à
18:52 l'aise.
18:53 Et troisièmement je dis il n'y a qu'à voir autour de vous, vous aurez toujours quelqu'un
18:59 qui a un parcours qui est inattendu, c'est-à-dire qu'il n'y a rien qui est, on va dire, non-réaliste.
19:06 C'est, des fois le non-réaliste c'est juste parce qu'on en a peur.
19:10 Donc allez-y et prenez les choses pas à pas et vous verrez qu'à l'arrivée ça se passera
19:17 bien.
19:18 Voilà.
19:19 Et je crois qu'on voit aussi en termes de, enfin bon là on voit, par exemple vous avez
19:23 parlé d'espace, il y a Thomas Pesquet qui est notre astronaute.
19:26 Mais il y a celle qui va candidater pour le remplacer c'est une dame qui sort d'ailleurs
19:33 de Toulouse, de super-héros.
19:36 Donc vous voyez il y a plein de possibilités pour les hommes, pour les femmes, donc il
19:41 faut pas se censurer.
19:42 Il faut aussi être prudent avec les schématisations, les représentations qu'on peut avoir.
19:48 C'est-à-dire si vous voulez travailler pour l'espace, il y a un tas de domaines où on
19:54 peut travailler, je veux dire, que ça soit le numérique, que ça soit la physique, mais
19:58 bientôt on va avoir les questions juridiques, il y a plein de questions qui vont se poser.
20:02 Donc la thématique, ce qui est important c'est que vous acquiériez des compétences
20:08 qui soient valorisables dans ces domaines-là.
20:10 Les associations scientifiques et techniques sont-elles pour vous une nécessité au sein
20:18 de notre société et pourquoi en fait ?
20:21 Alors je crois qu'elles ont un rôle important parce que dans notre société je pense que
20:27 beaucoup de choses se sont accélérées et notamment les aspects communication.
20:31 Et on doit avoir un avis sur un ensemble de choses de manière très rapide, ce qui
20:36 est en soi la quadrature du cercle parce que les choses sont de plus en plus complexes
20:42 et on nous demande des réponses de plus en plus rapides.
20:44 Donc je crois que ces sociétés contribuent aussi à la notion de diffusion du savoir,
20:50 à une réflexion qui soit extraite un peu des contraintes parfois économiques ou de
20:55 temps.
20:56 Donc c'est vraiment important et j'insiste vraiment sur la notion de vulgarisation des
21:01 choses et de diffusion du savoir parce qu'on ne peut pas avoir des avis et des décisions
21:11 dans des temps très courts si on n'a pas l'éclairage adéquat.
21:13 Merci.
21:14 Au revoir.
21:14 Au revoir.
21:15 Au revoir.
21:15 Au revoir.
21:16 Au revoir.
21:16 Au revoir.
21:17 Au revoir.
21:17 Au revoir.
21:18 Au revoir.
21:18 Au revoir.
21:19 Au revoir.
21:19 Au revoir.
21:20 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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