Rencontres LVN 2023 - Introductions à la plénière par Georges Filpa

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Rencontres LVN 2023 - Introductions à la plénière par Georges Filpa
Transcript
00:00 [Silence]
00:05 Ça va ?
00:06 Bien, moi je ne suis pas un présentateur professionnel,
00:11 donc je vais vous parler de ce sujet qui nous anime depuis assez longtemps déjà,
00:18 être et agir dans la société qui vient,
00:21 et je vais le faire avec mon tempérament que certains connaissent,
00:25 et j'espère que ça va vous faire monter dans le bateau.
00:30 D'abord, la jeunesse de ce choix, pourquoi avoir un sujet aussi vaste ?
00:41 Parce qu'il y a un besoin de compréhension,
00:45 et que dans nos conversations, on voit beaucoup d'interrogations,
00:49 beaucoup de doutes, et on se dit on ne comprend pas,
00:56 on n'est pas sûr de comprendre,
00:58 on voit que tout le monde ne comprend pas la même chose,
01:02 et on voit que ce qu'on avait compris, ce n'est plus vrai,
01:06 ce n'est plus d'actualité, etc.
01:08 Ça bouge très vite, très très vite.
01:11 Donc, on s'est dit vraiment, il y a une grande complexité,
01:15 je crois que c'est un mot qui va revenir beaucoup,
01:18 je ne vais pas faire mon Edgar Morin,
01:20 mais la complexité c'est quelque chose pour les gens qui vivent en ce moment,
01:24 incertitude, grande diversité, instabilité, vitesse d'évolution,
01:31 tout ça ce sont des mots qui sont quand même caractéristiques de la société qui vient.
01:37 Et aussi pour nous, en tant que mouvement, on s'est dit,
01:40 ça c'est quand même bien qu'on essaie d'améliorer notre compréhension
01:43 ensemble de la société, puisqu'on intervient dans cette société,
01:47 de temps à autre on se demande si on est audible,
01:52 et il faut donc comprendre, s'interroger en permanence,
01:56 et sans arrêt revenir sur notre efficacité.
02:00 Alors à un moment on a été rasséréné parce qu'on a trouvé un livre,
02:05 un tout petit livre de 1100 pages qui s'appelle
02:09 « La société qui vient » conduit par Didier Fassin,
02:14 c'était une étude de 64 sociologues,
02:18 et on s'est dit ça va nous aider, etc.
02:21 Alors ça nous aide, évidemment, il faut que vous le connaissiez ce livre,
02:25 c'est un livre, c'est un buffet,
02:29 on va manger des choses et quand on n'a plus faim on le pose et puis on revient.
02:32 Ce n'est pas Agatha Christie qu'on lit d'une traite.
02:35 Par contre on y revient, et quand on veut s'interroger sur un problème,
02:41 il y a presque 58 thèmes précis qui sont intéressants,
02:51 qu'on n'a pas l'occasion de connaître,
02:54 et à ce moment-là, parfois on est déçu,
02:57 chaque auteur est différent, chacun traite aussi avec son tempérament.
03:01 J'ai travaillé avec Michel,
03:05 on a fait des échanges de documents,
03:09 et puis moi je lui avais dit le thème c'est « La société qui vient »
03:13 et à un moment il m'a envoyé un document avec « Être et agir dans le monde qui vient ».
03:19 Alors je lui ai dit non, c'est la société.
03:22 Et puis après j'ai réfléchi, je me suis dit,
03:25 ça concerne le monde, ça ne concerne pas uniquement la société,
03:28 ce n'est plus uniquement un problème social,
03:31 c'est un problème de monde, le monde qui vient.
03:34 Ça veut dire que le débat maintenant, il n'est plus entre les hommes,
03:45 il est avec, et d'ailleurs le premier chapitre du livre de Fassin c'est « La terre ».
03:51 Il est avec la terre, avec la vue, avec la nature, avec les animaux ou ce qu'il en reste.
04:00 C'est ça qui est en cause, c'est de cela que l'on va parler.
04:09 Et puis c'est aussi un échange qui va se dérouler dans les ateliers.
04:18 Alors, pourquoi avancer ces informations maintenant ?
04:34 On s'aperçoit quand on étudie comme on a fait,
04:40 on s'aperçoit qu'il y a 50 ans les choses étaient déjà annoncées.
04:45 On s'aperçoit qu'il y a 20 ans Jacques Chirac disait « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ».
04:57 On s'aperçoit qu'en 2015, on a fait une grande réunion internationale
05:09 pour faire des partenariats entre pays.
05:15 Donc ça veut dire qu'on a mis 30, 40 ans pour commencer à agir vraiment.
05:22 Et on s'aperçoit que la société aussi, la société au sens « Monsieur Tout-le-Monde »
05:26 a commencé à être vraiment à l'écoute, informée, bougée, entre 40 ans à peu près.
05:36 Donc pourquoi cette lenteur ? Pourquoi cette difficulté ?
05:42 Est-ce que nos décideurs sont aussi passifs, aussi inconséquents ?
05:53 Et quand on réfléchit, on est tout de suite confronté à la complexité.
06:00 Ça concerne tout le monde, ça concerne des pays tellement différents,
06:05 avec des sociétés qui ont tous des moteurs tellement différents
06:09 que la simplification des solutions annoncées,
06:14 Urbi et Torbi en disant « Faut faire ça, faut faire ça »,
06:17 on s'aperçoit que de toute façon la bonne solution pour la France,
06:20 ce n'est peut-être pas la bonne solution pour d'autres pays.
06:25 Et déjà, on va parler de l'Europe, dans nos ateliers,
06:28 vous avez vu qu'il y a déjà 27 pays, c'est 27 tempéraments différents,
06:36 27 histoires différentes, donc une très grande complexité.
06:40 Et les gens, évidemment, vont réagir différemment aux propositions,
06:50 et il va falloir tout travailler. Grande complexité.
06:54 Donc, nos dirigeants, ils sont informés depuis très longtemps,
07:00 Chirac l'a dit, ils sont informés depuis très longtemps,
07:04 mais qu'est-ce qu'ils se sont dit ? Qu'est-ce que je peux faire ?
07:08 Est-ce que vraiment, on va pouvoir faire quelque chose de sérieux ?
07:13 Si le feu n'est pas là ? La maison brûle et on regarde ailleurs,
07:17 ça veut dire qu'elle ne brûlait pas assez.
07:20 Est-ce qu'on a attendu, vu la perception des difficultés et des antagonismes,
07:26 des intérêts divergents, est-ce qu'on n'a pas attendu d'être au bout du bout du bout du bout,
07:32 pour dire on va le faire ? Et avant, de toute façon,
07:36 tous les efforts sont voués à l'échec, et on l'a vu même en France,
07:41 des petites mesures, les taxes carbone à la France.
07:46 Vous avez vu les réactions. Donc, on a vu la difficulté.
07:49 Et les politiques, qui sont des politiques, qui sont là pour voir ce qui est possible,
07:55 c'est le sens du possible, la politique, et être élu, mais le sens du possible,
07:59 ils n'ont pas beaucoup d'appétence pour aller se faire démonter,
08:03 alors qu'ils ont une perception qu'ils n'y arriveront pas.
08:07 Donc, le pourrissement est un facteur d'évolution.
08:10 Comme disait Mitterrand, on donne du temps au temps, ça nous effraie,
08:14 mais il faut aussi que ça, on ait ça en tête.
08:17 Alors, Edgar Morin, quand il parle de ça, on vous a mis des livres
08:25 qui sont vraiment très intéressants.
08:28 Il parle de, on est dans une situation de métamorphose.
08:33 Alors, il faudra en parler, on en parlera certainement,
08:36 il y aura certainement des questions, puis il y aura la table ronde,
08:40 dimanche après-midi, et alors qu'est-ce qu'on met ?
08:43 On met la métamorphose sur des hommes qui sont actuellement en place.
08:47 On parle de l'homme transformé, mais alors c'est aussi la métamorphose
08:53 au-delà de la société transformée.
08:56 Donc, grande complexité, grande interrogation, grande peur.
09:01 On va parler de tout ça.
09:03 Alors, je vais vous dire, comme le sujet est ambitieux,
09:08 on a choisi un thème sacrément difficile.
09:11 Alors, on va commencer paisiblement.
09:13 Moi, là, je ne suis pas paisible, mais on va commencer beaucoup plus
09:16 paisiblement et sereinement avec Michel, qui va nous parler
09:21 de notre attitude face au monde qui vient.
09:25 Quelle attitude avoir ? Alors, lui, il est beaucoup plus apaisé que moi,
09:28 donc il va vous parler dans sa cohérence de personne.
09:33 Alors, Michel, vous ne le connaissez peut-être pas,
09:36 je vais vous rappeler tous ses mérites.
09:40 Et puis après, on reviendra, après cette présentation,
09:44 on reviendra un peu, on parlera des ateliers.
09:46 On va avoir donc Michel, environ 30 minutes.
09:50 Après, question, échange avec la salle.
09:52 Je ne veux pas dire réponse, parce que question,
09:54 échange avec la salle.
09:55 Chacun dit ce qu'il veut.
09:56 Plus c'est interpellant, plus c'est bien.
10:00 Il faut que la salle le vive.
10:02 Et puis après, on va parler des ateliers.
10:05 On va parler de l'organisation des ateliers,
10:07 puisque on est aussi dans une phase où il faut que ce que nous faisons
10:13 laisse des traces, nous fasse progresser tous, les personnes,
10:17 ceux qui sont là, ceux qui ne sont pas là.
10:20 On a un magazine, on a des images qui sont enregistrées.
10:24 On veut en faire quelque chose.
10:26 Donc, on va s'organiser dans les ateliers pour que tout cela,
10:29 chaque atelier puisse ensuite restituer ce qu'il a envie de restituer.
10:34 Et donc, on a environ 8 heures pour faire tout cela.
10:37 Et puis, après, une fois qu'on aura fait tout cela,
10:42 on ira déjeuner ensuite.
10:44 Donc, on revient sur les ateliers après.
10:46 Après, on va faire la fin de la journée.
10:48 [SILENCE]

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