Loi immigration : la motion de rejet adoptée à 270 voix

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi, Tom Connan et Maxime Reppert, vice-président national du Snalc, syndicat national des écoles collèges et lycée

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-12-11##
Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04 Une loi où il y a beaucoup d'articles, beaucoup ont été ajoutés par le Sénat,
00:08 alors l'Assemblée va revenir sur une autre version.
00:10 Nous ne voterons pas le texte du projet de loi tel qu'il a été adopté par la Commission des lois.
00:16 Il en a à le bol que tout le débat politique dans notre pays tourne autour des questions de l'immigration.
00:21 Nous sommes opposés frontalement à cette loi sur l'immigration.
00:26 Ce sera un déni démocratique de pas débattre de l'immigration.
00:28 Parce que c'est quoi la motion de rejet ? C'est le rejet du débat.
00:31 Dans la Ve République, la motion de rejet, c'est un signal fort qu'on enverrait au gouvernement,
00:34 et singulièrement à Gérald Darmanin, qui depuis le début a fait de ce texte sa marque de fabrique.
00:39 Nous ne serons pas les complices de cet échec annoncé.
00:43 C'est donc en train d'être votée à l'Assemblée nationale la motion de rejet écologiste.
00:50 Alors passera, passera pas, a priori le RN serait prêt à voter le rejet.
00:55 Ça vient de changer, on lit ça sur les chaînes d'infos en continu.
00:58 Que va-t-il se passer ? Peut-être va-t-on vers une grosse surprise avec par exemple la motion de rejet
01:04 qui serait adoptée avec nous, Luc Gras, politologue.
01:07 Si vous permettez, les vrais voix, avant de faire un tour de table,
01:09 je vais demander à Luc Gras d'expliquer aux auditeurs de Sud Radio ce qu'est une motion de rejet.
01:14 - Bien sûr ! - Salut, Marc.
01:15 - Luc Gras, brièvement, qui n'a rien à voir avec une motion de censure.
01:21 - Voilà, alors autant la motion de censure, le 49.3, etc. sont bien connues des Français,
01:27 autant la motion de rejet qui est pourtant encore plus usitée, encore plus utilisée,
01:32 puisque très souvent les oppositions déposent des motions de rejet avant même que le texte soit discuté.
01:39 De quoi s'agit-il ? Il n'y a pas matière, estime la personne,
01:44 car un seul député peut déposer pour lui-même une motion de rejet,
01:49 il n'y a pas matière à débattre sur le texte proposé pour deux raisons éventuelles.
01:55 Premièrement, parce qu'il serait en opposition avec le texte constitutionnel,
02:01 ou bien simplement car en opportunité, il n'y a pas de raison d'aborder ce sujet,
02:07 comme on a entendu tout à l'heure un député dire "il y en a marre de parler tout le temps du même sujet de l'immigration".
02:12 Vous voyez que la motion de rejet est très simple, et la conséquence est très facile,
02:16 c'est qu'on compte ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
02:20 Et donc vous voyez que c'est plus facile de faire adopter une motion de rejet qu'une motion de censure.
02:24 Alors finalement c'est affiché, immigration, le RN va voter la motion de rejet,
02:28 en ce moment même c'est Tom Apporte, député LFI, qui s'exprime à la tribune de l'Assemblée Nationale.
02:34 Philippe Bilger, qu'est-ce que vous pensez de cette motion de rejet ?
02:37 Est-ce que ça peut être vraiment un gros coup dur pour le gouvernement au cas où elle passerait ?
02:41 Si elle était votée bien sûr, mais je continue à penser qu'elle va être rejetée.
02:46 Et même si au fond je n'éprouverais pas des plaisirs démocratiques à l'idée que cette motion de rejet soit votée
02:55 parce que ce serait quelque chose d'accablant pour le pouvoir,
03:00 il y aurait, me semble-t-il, plus que de l'incohérence à refuser de débattre d'un sujet
03:09 qui est dans l'actualité depuis plusieurs années et dont on constate qu'il est urgent d'en débattre précisément.
03:19 Il y aurait une inconséquence, me semble-t-il,
03:22 et les deux motifs qu'a exposé Lugra pour poser une motion de rejet ne me semblerait pas pertinents en l'occurrence.
03:31 Tom Connay.
03:32 Il me semble qu'il y a quand même un problème de crédibilité,
03:34 parce que le gouvernement essaie de faire du en même temps, en l'occurrence là d'Armenin,
03:39 mais ça ne fonctionne plus.
03:41 Maintenant on comprend cette mécanique,
03:43 il essaie à la fois de donner des arguments pour la gauche
03:47 avec des dispositions qui régulariseraient certains sans-papiers,
03:51 notamment ceux qui travaillent dans les métiers en tension.
03:55 Donc évidemment ça a ses sens,
03:57 c'est favoriser l'argumentaire plutôt de gauche,
04:00 et de côté droite il y a le fait de pouvoir expulser plus facilement certaines personnes.
04:05 Mais on ne peut pas être sur tous les terrains en même temps,
04:08 il y a une question de crédibilité,
04:10 il y a une question d'engagement, on pourrait dire.
04:12 Et aujourd'hui j'ai l'impression que le fait d'être ni à gauche ni à droite,
04:14 qui est quand même un peu le positionnement de Macron,
04:16 en tout cas de ce gouvernement actuel depuis plusieurs mois,
04:20 c'est plus possible.
04:22 Quand bien même certaines dispositions pourraient convenir au camp de droite ou au camp de gauche,
04:28 on ne les voterait pas, parce qu'effectivement on ne souhaite pas conforter
04:32 cette position-là qui ne paraît pas assez franche et assez solide.
04:36 - Et a priori c'est un bandeau qu'il affiche,
04:38 les LR seraient aussi prêts à voter la motion de rejet ?
04:41 Alors ça évolue, vous êtes exactement le contraire, il y a une petite demi-heure.
04:45 Madi, Saïdi ?
04:46 - J'ai hâte de savoir ce qui va en sortir,
04:48 à titre personnel j'aimerais bien qu'elle soit adoptée,
04:51 ça serait une espèce de coup de grâce en même temps,
04:55 et ça montrera aussi que les politiques sont capables à un moment de dépasser,
04:59 de prendre leur responsabilité et de dépasser leur petite guéguerre interne,
05:05 parce que finalement si LR prend son courage en main,
05:08 l'ERN également, normalement mathématiquement parlant,
05:11 avec LFI ça devrait pouvoir passer.
05:13 - Avec la nupesse, parce qu'il y a LFI, il y a les écologistes,
05:16 comme c'est une motion écologiste, comme vous en...
05:18 - Mais c'est quand même plus qu'une guéguerre,
05:20 on pourrait considérer qu'effectivement les désaccords entre la gauche et la droite
05:25 pourraient être subalternes, et ils devraient se hisser au-dessus de tout ça
05:28 pour voter le texte, mais je ne pense pas, honnêtement je ne le pense pas,
05:31 il y a quand même des fractures qui sont très importantes,
05:34 que ce soit côté RN ou côté LFI par exemple,
05:38 on est quand même sur des positions qui sont paroxystiques,
05:41 qui sont très opposées radicalement,
05:44 donc ça semble assez cohérent pour l'un comme pour l'autre
05:47 de voter cette motion de rejet, en réalité, d'un point de vue purement rationnel.
05:51 - Alors Luc Graa, expliquons ce qui se passe au cas où cette motion de rejet serait votée,
05:56 le texte repasserait au Sénat pour après éventuellement
06:00 revenir à l'Assemblée Nationale, ou pour une commission pari-termix des deux assemblées, c'est ça ?
06:04 - Exactement, une fois que le texte a été rejeté, il y a trois hypothèses,
06:08 ou alors, tout simplement, le texte est abandonné,
06:12 et on continue comme si de rien n'était,
06:14 mais évidemment, politiquement, c'est très peu probable.
06:17 La deuxième hypothèse, c'est que le texte est renvoyé au Sénat,
06:23 et à ce moment-là, on repart sur le texte du Sénat,
06:27 et donc vraisemblablement, ça durcit le texte,
06:31 au regard de ce que voulait la commission des lois de l'Assemblée Nationale.
06:35 Et enfin, il y a cette hypothèse du CMP,
06:38 mais qui elle aussi durcirait le texte,
06:40 dans ce sens où, à la CMP, chacun le sait,
06:44 il y a une majorité de droite,
06:46 puisque le Sénat étant franchement à droite,
06:48 et la majorité étant relative du côté d'Emmanuel Macron à l'Assemblée Nationale,
06:53 il y a une majorité de droite.
06:55 Ce qui est intéressant, c'est ce que disait Philippe,
06:57 il y a deux questions.
06:58 D'abord, c'est toujours regrettable de ne pas ouvrir un débat.
07:02 Il y a un vrai débat, c'est l'une des préoccupations,
07:04 avec le pouvoir d'achat des Français,
07:06 depuis des années, il y a un problème de débat sur l'immigration,
07:09 et puis il ne serait pas ouvert.
07:11 Par contre, sur le fond, on le voit bien,
07:13 c'est la bataille des rancœurs,
07:15 c'est qu'à l'Assemblée Nationale,
07:17 la bataille sur les retraites n'a pas été oubliée par la gauche.
07:20 Le Rassemblement National n'oublie pas qu'il a été maltraité toutes ces années.
07:24 C'est une occasion rêvée de s'unir pour faire chuter Darmanin,
07:28 qui est en plus un peu la tête à claques du gouvernement.
07:30 Et donc, on voit bien qu'il y a une conjonction.
07:33 Ce qui est bizarre, c'est que ce soit sur ce texte,
07:35 parce qu'il aurait pu y avoir d'autres textes
07:37 qui auraient suscité plus facilement un consensus
07:40 des parties un peu, on va dire, extrêmes,
07:43 plutôt qu'un texte sur l'immigration.
07:45 Là, vont voter ensemble quand même les amis de M. Mélenchon
07:48 et les amis de Mme Le Pen,
07:50 si tant est que le rejet soit confirmé.
07:53 Désolé, mais le vote a été commun sur la réforme des retraites, par exemple.
07:56 Là, il ne faut pas l'avoir oublié.
07:58 Un mot, Philippe Giger, ça réagit beaucoup.
08:00 Ce serait très étrange également de vouloir,
08:02 vous me pardonnerez l'expression,
08:04 "la peau politique de Gérald Darmanin"
08:07 en faisant plaisir à quelqu'un
08:09 qui se réjouira de cet insuccès,
08:12 Elisabeth Borne.
08:14 C'est assez paradoxal.
08:16 - Là, vous allez dans les cuisines de la politique.
08:18 - Bien sûr. Elles sont très odorantes.
08:21 - On part au 0826 300 300,
08:24 notre vraie voix du jour, Alain de Salemarne.
08:26 Qu'est-ce que vous en pensez ?
08:28 - Eh bien, ça démontre que le sujet est très important.
08:33 Qu'une fois de plus, le pays est très divisé.
08:36 Cette motion de rejet, si elle est votée,
08:40 elle sera peut-être votée pour des raisons différentes
08:43 selon ceux qui pensent qu'on va trop loin
08:46 et d'autres qui pensent qu'on ne va pas assez loin.
08:49 J'ai l'impression qu'en fait, on est au milieu du guet.
08:52 Elle ne convient à personne, ce projet de loi.
08:55 Et c'est ce qui fait la division.
08:58 Je pense qu'il y a des bonnes choses.
09:00 C'est à titre personnel, mais je pense qu'il y a des bonnes choses.
09:04 Maintenant, si on pousse un petit peu,
09:09 on ne va pas au bout.
09:11 On est un peu timide, on est un petit peu fébrile sur le sujet.
09:16 Donc, on est au milieu du guet.
09:20 - Alors Alain, restez avec nous.
09:22 On va faire réagir notre expert Lugra.
09:25 Un mot, Tom Collin, d'abord Lugra.
09:26 - En fait, ça nous rappelle une chose,
09:27 c'est que la politique, c'est quand même d'abord de l'idéologie.
09:29 Ou alors, c'est une vision du monde,
09:31 pour employer un terme un peu plus féminisant.
09:34 C'est une idéologie qui sous-tend une politique.
09:37 Ce n'est pas uniquement de la stratégie.
09:39 À ce moment-là, on mettrait sinon des gestionnaires
09:41 ou même des directeurs d'administration,
09:42 on pourrait tout à fait faire le travail.
09:43 C'est parce qu'il y a bien une idéologie
09:45 au fondement d'une prise de position politique
09:47 et d'un engagement politique personnel,
09:49 qu'effectivement, ensuite, on ne peut pas faire
09:50 ce genre de cuisine, de magouille sur les votes de texte.
09:54 - Lugra, rapidement, parce que ça réagit beaucoup
09:56 au 0826-300-300, Philippe Bilger a parlé
09:59 des arrières-cuisines de la politique,
10:01 Tom Connan de l'idéologie.
10:02 Est-ce que quelque part, pour les LR,
10:05 voter une motion de rejet, ça va ?
10:07 Voter une motion de censure, bonjour les dégâts ?
10:10 - Mais oui, mais c'est très juste tout ce qui a été dit.
10:13 On revient, c'est la mort ce soir,
10:15 c'est la mort du en même temps,
10:18 c'est le retour de la droite et de la gauche.
10:20 Parce qu'en réalité, ce qui va faire passer
10:22 s'il passe le vote de rejet,
10:25 c'est l'union de tous ceux qui trouvent
10:27 que le texte ne va pas assez loin.
10:29 Alors c'est vrai que du côté de la gauche,
10:31 ils vont voter le rejet d'un texte
10:33 qui est considéré par l'opposition de droite
10:36 comme n'allant pas assez loin.
10:38 Donc il y a quand même un risque
10:39 que le prochain texte soit encore plus à droite,
10:41 soit celui du Sénat, soit une autre initiative.
10:44 Donc stratégiquement, si la gauche veut être fidèle
10:47 à sa vocation, elle peut perdre des plumes dans l'affaire.
10:51 Mais c'est vrai que ce soir, c'est le rendez-vous
10:54 de la France en Chœur, c'est une bataille politique,
10:56 c'est très politique ce qui se joue actuellement
10:58 dans la perspective de 2027.
11:00 Est-ce que le Rassemblement national a intérêt
11:03 à encore plus affaiblir l'exécutif
11:06 sans attendre trois ans et demi 2027 ?
11:08 Ou est-ce qu'au contraire,
11:10 amplifiant chaque mois ses succès,
11:13 est-ce que, et notamment par les Européennes,
11:15 le RN n'aurait pas plutôt intérêt ?
11:18 Ça tombe à l'instant, la motion de rejet
11:20 est adoptée à cinq voix.
11:22 270 voix pour la motion de rejet,
11:25 265 voix contre.
11:28 Ça tombe à l'instant.
11:29 On vous donne le résultat en direct.
11:31 On va retourner au 0826 300 300.
11:35 Bonsoir Ludovic de Rochefort,
11:37 auditeur On ne peut plus fidèle.
11:39 - Oui, bonsoir, et vous allez voir...
11:41 - Écoutez, on va vous demander,
11:42 vous avez quelque chose à dire,
11:43 mais votre réaction, parce que là,
11:44 il n'y a pas la ligne droite de Longchamp,
11:46 cinq voix sur 577.
11:48 - Et là, il ne s'agit pas de succroi.
11:50 - Il y a une motion de censure
11:52 qui s'était jouée à neuf voix,
11:53 il n'y a pas si longtemps que ça.
11:55 Donc, comme quoi Emmanuel Macron avait dit
11:57 que l'expression, enfin, que la démocratie
11:59 avait été respectée à travers ce vote-là,
12:00 donc il faut aussi le respecter à ce niveau-là.
12:03 Ce que je voulais dire avant que le résultat tombe,
12:05 c'est que, un, il y a en effet une volonté politique
12:08 de faire peut-être tomber Darmanin,
12:10 qui a trahi un peu l'ILR,
12:12 en partant chez la Macronie,
12:13 et qui aurait des ambitions présidentiables,
12:16 mais également, donc là,
12:18 il devait un échec pour lui, personnel,
12:20 et également que l'ILR avait,
12:23 excusez-moi l'expression,
12:24 le cul entre deux chaises.
12:25 D'un côté, il devait se reforger
12:28 un peu une certaine ligne
12:31 en montrant qu'ils étaient dans l'opposition,
12:33 alors que par le rejet,
12:35 enfin, en ne votant pas la motion de censure,
12:37 ils devaient devenir des alliés à Macron,
12:39 et de l'autre côté,
12:40 ils avaient intérêt que la motion de rejet
12:42 soit rejetée, si je puis dire,
12:44 puisque ça leur permettait de débattre démocratiquement
12:47 et d'afficher leurs idées.
12:48 Bon, là, le résultat est tombé,
12:50 donc l'ILR se refond peut-être une virginité,
12:52 on verra sur le décompte des voix ce qui se passe.
12:54 - Tiens, un mot, Maddy Seydi,
12:56 je crois que vous avez été à l'ILR il y a quelques années,
12:58 est-ce que là, ils ont pris leur courage à deux mains,
13:00 ou c'est plus facile de voter une motion de rejet
13:02 qu'une motion de censure,
13:03 parce que là, Macron ne va pas dissoudre ?
13:04 - Non, c'est sûr que c'est plus facile de voter une motion de...
13:07 - Ça peut être un prélude, hein ?
13:09 - Oui, ça peut être un prélude,
13:10 mais en tout cas, c'est sûr que c'est plus facile de le faire,
13:12 en tout cas, c'est un premier pas vers une prise de responsabilité,
13:15 et ça, il faut le reconnaître,
13:16 mais on verra si ça va durer,
13:17 il va y avoir un autre texte,
13:18 est-ce qu'ils voteront,
13:20 comment les ILR vont se présenter,
13:22 après là, il y a des européennes aussi qui arrivent,
13:24 donc les ILR ont tout intérêt à avoir un vrai positionnement
13:28 et à prendre une espèce de liberté de ton et de parole
13:30 et de responsabilité.
13:31 - Le sujet fait beaucoup réagir,
13:33 direction Fontainebleau,
13:34 bonsoir Philippe.
13:35 - Bonsoir, les vrais voix.
13:38 - Alors, qu'est-ce que vous en pensez,
13:39 qu'est-ce que vous a donné le résultat en direct,
13:41 il y a trois minutes, à peine ?
13:43 - Pour synthétiser,
13:45 les ILR, au moins, ils prennent leur responsabilité,
13:47 depuis le temps qu'ils devaient le faire, on va dire,
13:49 et puis on verra l'avenir,
13:52 ce que ça nous dira,
13:54 et moi, sur cette motion de rejet
13:56 et sur cette loi immigration,
13:58 tout à l'heure, monsieur Félix David,
13:59 vous parliez de l'avenir de Gérald Darmanin,
14:02 moi, je vais vous dire quelque chose,
14:04 moi, l'avenir de Gérald Darmanin,
14:05 j'en ai que faire,
14:07 ce que je veux, c'est qu'on ait des politiques
14:09 qui pensent pour l'avenir des Français,
14:11 des Françaises et de la France,
14:12 et sur la loi immigration,
14:14 j'ai 55 ans, des lois sur l'immigration,
14:17 j'en ai vu passer.
14:18 - Il y en a eu 31, je crois, depuis 40 ans.
14:20 - Voilà, donc, aujourd'hui, je pense que
14:23 le peuple français,
14:25 aujourd'hui, sur ce sujet-là,
14:27 il n'attend qu'une chose, c'est un référendum.
14:29 Donc, aujourd'hui, cela ne passera que par la réponse
14:32 du peuple à quelque chose
14:34 qui met en jeu son destin et son avenir.
14:37 Sauf qu'aujourd'hui, nos politiques, depuis 40 ans,
14:39 sont tellement lâches et tellement peu courageuses
14:42 qu'ils ne le feront jamais,
14:43 ils ont détricoté la constitution de 58
14:45 pour nous faire penser à nous, les Français,
14:47 qu'on est tellement peu intelligents
14:49 qu'aujourd'hui, nous poser une question
14:51 sur notre avenir,
14:52 le fait qu'on dirait oui ou non,
14:54 on est des "Hm, 3 points,
14:56 mais qu'est-ce que vous voulez derrière ?"
14:58 - Des crétins, si vous préférez.
15:00 Merci beaucoup, Philippe de Fontainebleau
15:02 et Ludovic de Rochefort.
15:03 Il nous reste 1 minute 30.
15:04 Je voulais poser une question à Luc Grasse
15:06 et Philippe et Ludovic qui me l'ont inspirée.
15:08 Emmanuel Macron a dit qu'il allait prendre rendez-vous
15:10 avec les Français au mois de janvier.
15:12 Est-ce qu'un référendum sur l'immigration,
15:14 ça serait envisageable alors que le projet
15:16 est mort et enterré,
15:17 mais on n'est pas à un reniement près
15:19 dans la politique française ?
15:21 - Alors, évidemment, ce serait assez logique.
15:24 Parce que là, aujourd'hui, qu'est-ce que ça traduit ?
15:28 Ça traduit qu'il y a un problème
15:30 par rapport à l'immigration dans ce pays.
15:32 La majorité de ceux qui se sont exprimés
15:37 à l'Assemblée nationale n'ont pas souhaité ce texte.
15:40 L'apport essentiel a été celui du Rassemblement national.
15:44 Donc, ça veut dire que le texte qui pourrait être voté
15:47 ne peut être que plus à droite et plus ferme
15:50 que celui qui avait été présenté à l'instant.
15:53 Soit celui du Sénat, soit celui de la Reine,
15:55 soit effectivement un référendum.
15:57 Alors, si Emmanuel Macron était devenu un byzantin
16:02 et de la qualité du bois de François Mitterrand,
16:05 il pourrait peut-être apporter cette proposition
16:09 d'un référendum.
16:10 Il couperait l'herbe sous le pied
16:12 d'un des principaux arguments pour la présidentielle
16:14 de Marine Le Pen en disant aux Français
16:17 "Qu'est-ce que vous voulez en la matière ?
16:18 Le résultat, il est acquis, on le sait."
16:20 Et c'est pourquoi, aujourd'hui, je ne suis pas sûr
16:22 que ce soit une victoire pour la gauche.
16:24 Les Français, en majorité, veulent une législation
16:27 plus dure et plus ferme sur le sujet de l'immigration.
16:30 Un mot très très court, Tom Collin.
16:32 Moi, je sais très bien que les gens veulent plus
16:34 de démocratie directe.
16:35 Le référendum, en soi, j'y suis favorable,
16:37 mais pas sur cette question spécialement.
16:38 Pourquoi ? Ça veut dire qu'on considère
16:40 que c'est vraiment la question stratégique,
16:41 l'alpha et l'oméga de la politique d'aujourd'hui.
16:43 Honnêtement, je ne pense pas.
16:45 En tout cas, il faudrait la mêler avec d'autres questions.
16:47 On pourrait très bien poser plusieurs questions
16:48 successivement dans un référendum.
16:49 Merci beaucoup, Luc Graa, politologue,
16:52 d'avoir été avec nous.
16:53 Il n'y a pas eu de question,
16:54 donc on ne vous donne pas de résultat,
16:55 puisque le résultat du vote est tombé il y a 5 minutes.
16:58 Pour la motion de rejet, 270 voix contre 265.
17:03 La majorité absolue était à 268.
17:06 C'est donc passé, quelque part, à deux voix près.
17:09 On peut dire que là, ça va évidemment faire beaucoup réagir.
17:12 Les vrais voix, qui c'est qui qui l'a dit, ça vous dit ?
17:15 Écoutez, Alain s'est préparé.
17:17 Je ne sais pas s'il a reçu les réponses.
17:18 On va savoir ça dans quelques instants.

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