Rejet du projet de loi immigration: "C'est le crash du en même temps", pour Bruno Retailleau (président du groupe LR au Sénat)

  • l’année dernière
Élisabeth Borne a dénoncé "une union sacrée" entre la NUPES et l'extrême droite, au lendemain du rejet du projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a aussi critiqué "le jeu du pire" des oppositions qui voudraient "bloquer le pays".

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Transcription
00:00 Moi je pense que si cette motion de rejet a finalement été votée, c'est le crash dû en même temps.
00:04 On ne peut pas dire ce que M. Darmanin a dit.
00:06 Il a dit "j'y étais au Sénat, c'est un bon texte" en sortant du Sénat.
00:10 Ensuite, quelques semaines après, il y a un texte qui sort de la Commission des lois de l'Assemblée
00:15 qui a détricoté celui du Sénat, les deux textes sont contradictoires.
00:18 Et il dit avec le même aplomb, vraiment le même aplomb, c'est un bon texte.
00:22 Il y a un problème quand on est dans le "en même temps" et dès le départ,
00:25 ce texte a été marqué par l'ADN du macronisme qui est le "en même temps".
00:29 Il y a un moment donné, on se prend le tapis dans les pieds de ces contradictions.
00:33 Et pourtant ce texte qui plaisait aux Français, quand il dit que vous jouez contre la France,
00:36 c'est un texte qui a été approuvé par une grande majorité de Français ?
00:39 C'est beaucoup plus compliqué que ça.
00:41 Il y a une seule chose, et je pense qu'il faut le souligner,
00:44 les Français sont un peuple qui est aujourd'hui fragmenté, divisé, certains écrits, même archipélésés.
00:50 Une des grandes questions qui réunit aujourd'hui les Français,
00:53 c'est que beaucoup de Français, et de gauche et de droite,
00:56 y compris des sympathisants de l'EFI, pensent qu'il y a trop d'immigration.
01:00 Le mandat qu'ils nous ont donné aussi, c'est de diminuer, de contrôler une immigration
01:04 dont ils pensent que les outils juridiques de cette maîtrise des flux
01:09 a échappé à l'État et aux parlementaires.
01:12 Donc 80% à peu près, entre 74% et 80% des Français veulent qu'il y ait moins d'immigration.
01:18 Le texte du Sénat répondait à cette exigence.
01:21 C'était un texte, alors on peut être pour, on peut être contre, chacun a ses convictions.
01:25 Moi j'ai mes convictions, j'admette que d'autres aient d'autres convictions.
01:29 Mais en tout cas les Français sont très clairs,
01:30 ils pensent que l'immigration ce n'est pas une chance, c'est souvent un drame.

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