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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 Bonsoir à tous, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, est avec nous ce soir.
00:04 Bonsoir, monsieur le ministre. Vous connaissiez Louis de Rackednel, Geoffroy Lejeune et Gilles-William Gollnadel.
00:09 On va évidemment parler de la crise politique qui secoue la France.
00:13 On reviendra d'ailleurs sur la dernière information du soir avec Bruno Le Maire,
00:15 qui considère qu'il faut reprendre la version du Sénat.
00:19 Je rappelle que Bruno Le Maire est ministre de l'Économie, il n'est pas Premier ministre,
00:23 mais manifestement, c'est un sujet qui l'intéressait.
00:25 Je ne sais pas comment vous interpréterez tout à l'heure cette position du ministre de l'Économie,
00:31 mais elle nous a intéressés.
00:32 Mais avant cela, on va quand même parler quelques secondes, bien sûr, de ce qui s'est passé à Rennes aujourd'hui.
00:38 Une gamine, ce n'est pas d'autres mots, une gamine de 12 ans a failli tuer un professeur dans une salle de classe.
00:46 Une gamine de 12 ans, un mois après qu'un professeur, M. Bernard, a trouvé la mort à Arras.
00:55 On a ce sentiment d'une société qui part à volo, qui devient folle avec une violence partout,
01:02 et notamment avec des coups de couteau.
01:04 Je vous propose d'abord de voir ce couteau, puisque c'est le procureur qui l'avait montré tout à l'heure dans une conférence de presse,
01:13 et peut-être simplement d'écouter les élèves, les élèves qu'ont dit les élèves, de ce qui s'est passé en classe.
01:19 Écoutez.
01:21 On était en cours d'anglais, je suis arrivée en retard et en même temps, elle m'écrivait des petits mots qu'elle avait trop hâte de tuer la prof.
01:27 Mais moi, je n'avais pas compris, je ne faisais pas gaffe et tout.
01:30 Et du coup, là, je vois, elle sort son couteau, ça s'est passé vite, on a tous couru.
01:34 La semaine dernière, elle avait dit "je vais tuer la prof".
01:37 Mais nous, on s'est dit, elle a notre âge, elle ne va pas...
01:40 C'est des blagues.
01:42 Et là, aujourd'hui, on a vu que c'était vraiment vrai.
01:45 Du coup, avec le stress, on a tous couru, on a eu peur et tout.
01:48 Et on a réalisé.
01:50 Et aussi, un mot qu'elle a dit, tout doucement, elle a dit "je vais faire comme le lycée d'Arras".
01:57 Et ces témoignages, déjà, sont étonnants, puisqu'elle avait annoncé ce qu'elle ferait peut-être.
02:01 Écoutez le procureur de Rennes qui a pris la parole en fin d'après-midi.
02:05 Après l'audition qui a pu être faite de cette professeure, cette élève s'est confiée à elle,
02:12 dans les termes que je vous indique pour être tout à fait précis.
02:16 L'élève lui aurait dit, à ce moment-là, à voix basse "je suis folle aujourd'hui,
02:22 j'ai envie de tuer quelqu'un aujourd'hui, j'ai envie de tuer les élèves qui ne m'aiment pas
02:27 et la personne qui est en face de moi.
02:30 Ça s'est passé à Arras et je vais faire pareil".
02:33 Faits divers ou faits de société, c'est toujours la même question qui est posée
02:36 lorsqu'arrive ce type d'incident, d'accident.
02:40 Ça aurait pu être un nouveau drame ?
02:43 - Ah oui, très certainement.
02:44 Et moi, j'ai déjà évoqué plusieurs fois, y compris sur notre plateau,
02:47 le fait que la société était de plus en plus violente et que, indépendamment,
02:52 la société est de plus en plus violente.
02:54 J'avais moi-même utilisé, il y a trois ans et demi, le mot "dansauvagement"
02:57 qui m'avait été reproché.
02:58 J'en mets les gens reprennent beaucoup.
03:01 Je constate le rajeunissement des auteurs des violences,
03:03 mais aussi des victimes, il faut aussi le dire.
03:05 Les victimes des violences sont de plus en plus jeunes.
03:07 On l'a vu avec le jeune Thomas.
03:09 Et les auteurs des violences sont de plus en plus jeunes,
03:11 y compris des menaces terroristes.
03:13 Ce n'est pas le cas, manifestement, ici, mais évidemment, ça aurait pu être dramatique.
03:17 Elle a 12 ans.
03:18 Moi, je voudrais évoquer aussi le fait que sa famille, à notre connaissance,
03:22 n'est pas dans l'islam radical.
03:25 Elle est sur le territoire de la République.
03:27 C'est une famille qui viendrait de Mongolie,
03:30 qui a l'air, cette famille, sans poser aucun problème.
03:33 Elle n'est pas connue des services de police, de justice.
03:35 Donc, c'est vraiment une violence ordinaire contre un professeur à 12 ans,
03:39 prenant un couteau et manifestement être très motivé.
03:42 Parce que je comprends, j'avoue que nous avons regardé tous ensemble
03:47 la conférence de presse de M. le procureur de la République,
03:49 qu'elle courait avec son couteau pour aller.
03:52 Elle n'a pas été trouvée comme ça.
03:53 Elle allait passer à l'acte.
03:55 Donc, c'est évidemment extrêmement violent.
03:56 Il faut qu'on se pose tous des questions de savoir où est-ce qu'on en arrive.
03:59 Potentiellement là.
04:00 Peut-être faut-il trouver des réponses.
04:01 Manque d'autorité des parents, peut-être.
04:03 Manque d'autorité de l'école, manque d'autorité dans la rue,
04:06 manque d'autorité de manière générale dans la société.
04:08 C'est sûr que ce n'est pas un problème de policiers ou de gendarmes.
04:11 Là, c'est un problème, me semble-t-il, beaucoup plus profond.
04:13 Est-ce que le politique prend suffisamment en compte
04:16 l'autorité ou le manque de l'autorité de la société ?
04:19 Oui, parfois avec Gabriel Attal.
04:21 Oui, bien sûr.
04:22 Lorsqu'on le voit faire.
04:23 Pas toujours. Tout le monde n'est pas à l'unisson,
04:25 manifestement, de cette position, peut-être.
04:29 Mais je pense que ce que fait le ministre de l'Éducation,
04:31 Gabriel Attal, en ce moment, est salutaire pour la société en général.
04:36 La question de la baïa, la question de l'uniforme,
04:39 la question de l'autorité.
04:41 On ne peut que se réjouir d'un ministre de l'Éducation nationale
04:43 qui remet l'autorité, qui remet finalement l'enseignant au milieu
04:47 et pas l'élève au milieu.
04:48 Voilà, je pense que ça a manqué.
04:50 Et on voit que ces faits divers, qui auraient pu être dramatiques,
04:54 montrent que le ministre de l'Éducation nationale,
04:55 que le gouvernement a raison.
04:56 L'immigration, ça va être notre sujet, bien sûr, ce soir.
05:00 La crise politique également.
05:01 L'immigration avec des chiffres que j'ai découverts,
05:05 que les gens, peut-être d'ailleurs, ne connaissent pas forcément.
05:09 2022, année record pour les entrées légales sur le territoire.
05:13 Année record.
05:13 320 000 entrées légales en 2022.
05:17 Très légales, 2022.
05:19 En 1997, il y en avait 120 000.
05:22 Ces chiffres sont terribles parce qu'on a multiplié par trois.
05:25 Pourquoi ? Vous nous le direz peut-être.
05:26 L'immigration de travail.
05:28 Est-ce que les gens pensent que les gens viennent sur le territoire de France
05:33 pour travailler ?
05:33 Pas du tout.
05:34 14% simplement, immigration de travail.
05:38 34%, ce sont des motifs familiaux.
05:41 32%, ce sont des étudiants.
05:44 Et 20%, c'est autre.
05:45 On peut imaginer que ce soit l'asile politique.
05:46 Tout ça, c'est des sources, chiffres, ministres de l'intérieur.
05:51 34% motifs familiaux.
05:53 Et la France est le premier pays occidental de l'Union européenne
05:56 en matière d'immigration familiale.
05:58 Par exemple, la première raison sur 15 ans,
06:00 41% des gens qui sont arrivés sur le territoire de France,
06:03 c'est pour des raisons familiales.
06:05 L'Allemagne, ce n'est que 15%.
06:07 Donc, ces chiffres, effectivement, ils nous surprennent.
06:10 La France, face à un afflux massif de demandeurs d'asile.
06:13 Il y en avait 20 000 en 1997.
06:15 Il y en a 133 000 aujourd'hui en 2022.
06:17 Les OQTF, il y en avait, ça représentait taux d'exécution en 2012.
06:22 Il y en avait 22%.
06:23 Il y en a 6% simplement d'exécutés.
06:26 - Ça, ce n'est pas tout à fait vrai.
06:27 - Ce n'est pas vrai ?
06:28 - Non, parce que là, vous parlez en 2022 des taux d'exécution
06:33 pour les exécutions forcées.
06:35 Voilà.
06:35 Alors, il y a bien sûr aujourd'hui une vingtaine, 20% de OQTF exécutés.
06:40 Il y a des gens qui sont obligés d'être exécutés avec la police,
06:42 qui les amènent à l'aéroport de force.
06:45 Il y a de ceux qu'on appelle les OQTF au départ volontaires.
06:47 Mais il est vrai, il est vrai que c'est autour de 20% depuis désormais 20 ans.
06:51 C'est-à-dire un taux qui est très bas.
06:52 - Et une dernière statistique qui m'a intéressé,
06:54 c'est une immigration qui est majoritairement africaine.
06:57 Maroc, Algérie, Tunisie.
06:59 Donc, on est finalement au cœur de cette crise politique
07:01 puisque tout le monde a salué l'effort que vous faisiez pour l'immigration illégale
07:06 et qu'effectivement, il fallait notamment les délinquants étrangers,
07:09 il fallait sans doute les sortir du pays.
07:11 Et vous pouviez, avec la loi que vous proposiez, les sortir du pays.
07:14 Mais lorsque je vois l'entrée légale passer en 97
07:20 de 120 000 à 320 000, alors qu'on a du mal aujourd'hui,
07:23 forcément, à bien intégrer toute cette nouvelle immigration
07:28 qui arrive sur le sol de France, forcément, ça pose des questions.
07:32 Et avant de vous donner la parole,
07:34 je voulais simplement vous montrer la séquence de l'Assemblée nationale.
07:37 Lorsque vous apprenez que la motion de rejet est adoptée.
07:44 Et vous avez un mot, c'est pas ce que vous dites d'ailleurs,
07:47 et peut-être allez-vous nous dire, puisqu'il n'y avait pas de micro à ce moment-là.
07:51 Et c'est vrai que vous étiez déçus, et ce qu'on peut comprendre.
07:54 Regardons cette séquence.
07:56 Voici le résultat du scrutin.
07:58 Votants 548, exprimés 535, majorité 268 pour 270, contre 265.
08:06 L'Assemblée nationale a adopté.
08:11 En conséquence, le projet de loi est rejeté.
08:16 Prochaine séance demain à 9h.
08:19 Questions orales sans débat.
08:21 La séance est levée.
08:24 Vous avez dit un mot, mais je ne sais pas lequel vous avez dit.
08:27 Je ne sais plus.
08:28 Là, comme ça, je...
08:30 Ben voilà.
08:31 Non mais qu'est-ce qu'on voit dans ces images ?
08:33 C'était très parlant d'ailleurs.
08:34 On voit l'ERN se lever avec l'ANUPS, se lever et applaudir.
08:38 Bon, même les LR ne se sont pas levés pour applaudir.
08:40 Je pense qu'ils se sont aperçus, peut-être qu'il y avait une difficulté là.
08:42 On a vu les populistes extrémistes qui ne veulent pas gouverner,
08:47 qui veulent juste empêcher de faire des choses,
08:48 parce que ce texte est un texte de fermeté.
08:50 Ce qu'a fait l'ERN, c'est qu'elle a empêché le débat sur l'immigration.
08:53 Donc l'ERN en parle partout, le plateau télé, les tracts sur les marchés,
08:56 évidemment à la radio, sur les réseaux sociaux, mais pas à l'Assemblée nationale.
08:59 Pourquoi les députés ERN sont-ils élus
09:01 s'ils ne peuvent même pas parler du sujet principal
09:04 avec lequel ils sont, pourquoi pas, en désaccord ?
09:07 Moi, ce qui m'intéresse, c'est que nous puissions très rapidement,
09:12 très très rapidement, avoir les mesures fortes
09:15 que j'ai proposées à la demande du président de la République
09:17 et de la première ministre.
09:18 L'ERN en faisant ça...
09:20 Mais elles ne sont pas jugées précisément assez fortes.
09:21 C'est pour eux.
09:22 Ça, c'est le principe du débat.
09:24 Le député, moi je suis député, j'ai été élu député,
09:26 ça fait dix ans que je suis député,
09:27 je suis dans une circonscription qui vote fortement Rassemblement national.
09:31 Et ils ont élu leurs députés pour discuter, pour me parler,
09:34 pour avoir des accords, pour que je puisse dire au gouvernement
09:36 quand j'étais dans l'opposition, je ne suis pas d'accord.
09:37 Populiste, extrémiste, c'est pour l'ERN ou pour la France insoumise ?
09:41 Mais je pense que là, en l'occurrence, c'est les deux.
09:42 Madame Le Pen a démontré...
09:44 Vous trouvez que Madame Le Pen est toujours populiste, extrémiste
09:46 parce que personne aujourd'hui ne perçoit Madame Le Pen
09:50 sans doute comme cela.
09:50 Ici, moi, je pense que, je vais vous dire, chez moi dans le Nord,
09:53 j'ai eu beaucoup de retours, je retournerai ce week-end
09:55 dans ma circonscription, de gens qui me disent
09:56 "on ne comprend pas le Rassemblement national".
09:58 On ne comprend pas l'LR, mais on ne comprend pas le RN.
10:01 On ne comprend pas non plus vraiment Renaissance toujours.
10:03 Et on comprend encore moins Emmanuel Macron.
10:04 Non, ce n'est pas vrai, M. Prot.
10:05 On est venu avec des mesures très fortes.
10:08 Après, on ne peut pas être d'accord sur tout.
10:09 Il y a eu 2600 amendements qui ont été déposés.
10:11 On n'avait qu'un jour pour en débattre, pour montrer des accords
10:14 et pourquoi pas des compromis.
10:15 Moi, j'ai montré que j'étais très ouvert.
10:16 J'ai tendu la main à de multiples reprises.
10:18 Et vous savez quoi ? Je continue à l'attendre
10:20 parce qu'il faut qu'on ait un texte pour les Français.
10:22 Ce n'est pas un texte, attendez, c'est très important.
10:24 Ce n'est pas un texte pour le ministre de l'Intérieur.
10:26 Ce n'est pas un texte pour les députés.
10:27 Le point, c'est la régularisation.
10:29 Si vous dites demain, il n'y a pas de régularisation des métiers en tension,
10:33 forcément, le Rassemblement national ou les Républicains
10:36 voient votre loi de manière différente.
10:38 Pour ça, il faut en discuter.
10:40 Vous ne le proposez pas.
10:41 Parce qu'on peut en discuter, de la régularisation des métiers en tension ?
10:45 On peut discuter de tout.
10:47 Qu'est-ce qu'on a fait au Sénat ?
10:48 On a discuté de tout.
10:49 On s'est mis d'accord sur un texte.
10:50 Qu'est-ce qu'on a fait en Commission des lois de l'Assemblée nationale ?
10:52 On a discuté de tout.
10:53 Et en séance publique, les Français, qu'est-ce qu'ils disent ?
10:55 Ils disent, vous ne parlez pas des sujets qui nous intéressent.
10:57 Là, on dit, parlons d'immigration.
10:59 Et après, on dit, vous le faites en cachette.
11:01 Là, on dit, faisons-le en séance publique.
11:03 – Les Français, je pense qu'ils en ont marre de l'immigration.
11:05 – Non mais les Français, non.
11:06 – D'ailleurs, on ne les interroge pas par référendum,
11:09 mais je pense que si vous les interrogez, ils disent, en gros, immigration.
11:12 – Les Français, ils ont élu des députés, Monsieur Proulx.
11:14 – Non mais c'est important.
11:15 – Sinon, on n'a qu'à…
11:16 – D'ailleurs, c'est un sondage, c'est 80%.
11:18 – Non mais les Français, ils ont élu des députés.
11:21 Ils sont là pour débattre.
11:22 Écoutez, de toute façon, maintenant, il y a eu un petit coup politique.
11:24 Moi, je ne crois pas que c'est une crise politique.
11:25 Qu'on soit en majorité relative, vous savez, c'est vrai depuis un an et demi.
11:28 On n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
11:30 – Donc, ce n'est pas un problème politique du tout pour vous ?
11:31 – C'est un problème.
11:32 – C'est juste technique ?
11:33 – Non mais de là à une crise politique, je pense qu'il n'y a rien.
11:34 – Mais en même temps, on n'a rien à voir avec ce qui s'est passé.
11:36 – Non mais là, il y a une coalition des contraires.
11:38 Là, c'est le "en même temps" dans le n'importe quoi.
11:40 Donc, maintenant qu'on n'a pas mis fin, d'ailleurs, entre nous au texte,
11:44 vous savez très bien qu'on a mis fin au débat à l'Assemblée.
11:46 Là, d'ailleurs, le fait est que nous reprenons des discussions,
11:49 et je les en remercie, avec les Républicains du Sénat et de l'Assemblée nationale
11:52 et avec la majorité, parce qu'ils acceptent de discuter.
11:54 Et bien, tant mieux ! On aurait pu débattre devant tout le monde.
11:57 On débat pour l'instant entre nous.
11:58 C'est un peu dommage.
11:59 On aura l'occasion de revenir pour en parler publiquement.
12:02 Donc, il y aura peut-être, et il y aura, je l'espère, un compromis possible.
12:05 Bien évidemment.
12:06 Mais, entre nous, le sujet principal, ce n'est pas le petit coup politique
12:11 de "on bat le gouvernement pendant deux jours, on fait la une des journaux".
12:14 Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
12:15 Le sujet principal, M. Darmanin, le sujet principal,
12:19 c'est comment vous stoppez l'immigration en France sur, et notamment, l'immigration légale.
12:24 Oui, bien sûr.
12:26 Je vous en parlais aussi, Geoffroy Lejeune.
12:28 En fait, vous semblez ne pas voir ce que vous reprocherez réellement
12:31 les Républicains et le Rassemblement national,
12:32 c'est de ne pas traiter le sujet de l'immigration,
12:34 c'est-à-dire que les 320 000 entrées légales dont parlait Pascal tout à l'heure
12:37 et dont vous voulez parler vous aussi,
12:39 en fait, elles n'étaient pas concernées par le sujet de cette loi.
12:41 Moi, j'ai fini par me rendre compte dans ce débat
12:43 que le terme "loi immigration" était assez impropre.
12:45 En fait, c'était une loi pour régir le statut des étrangers sur le sol français.
12:49 C'était plutôt ça.
12:50 C'est-à-dire que d'un côté, la régularisation de ceux qui bossent,
12:53 ceux qui sont gentils, etc.
12:55 De l'autre, l'expulsion, et je suis d'accord avec vous,
12:56 pour le coup, la facilité de l'expulsion, en tout cas sur le papier...
12:59 Question précédente, personne n'a jamais fait ça.
13:00 Je vous le retire pas.
13:02 Mais vous pouvez le faire sans la loi immigration.
13:03 Non, c'est pas vrai.
13:04 C'est la loi qui empêche que je puisse expulser des personnes étrangères, criminelles.
13:09 Mais ça, vous pouvez pas le faire passer demain, j'ai envie de dire,
13:11 cette loi-là, toute seule.
13:13 Ce chapitre-là.
13:13 Écoutez, ils ont refusé d'en parler ?
13:16 Oui, mais ce chapitre-là, il peut y avoir consensus.
13:18 Vous n'êtes pas concerné par le texte sur l'immigration ?
13:20 Alors, non, mais attendez, il y a deux choses.
13:21 Il y a l'immigration légale et l'immigration illégale.
13:23 D'abord, je voudrais quand même constater que ni l'ERN, ni l'LR
13:26 n'ont gagné l'élection présidentielle, à ma connaissance,
13:29 ni les élections législatives en majorité absolue.
13:32 Donc, moi, je veux bien tout ce qu'on veut, mais il y a un an,
13:33 vous parliez de référendum d'appel au peuple.
13:35 Le peuple, il s'est exprimé.
13:36 Madame Pécresse, elle a fait 4%.
13:38 Et Madame Le Pen, elle n'a pas été présidente de la République.
13:40 Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas les respecter.
13:42 Mais enfin, avouez quand même que c'est plutôt sur le programme
13:44 du président de la République que les Français ont fait un choix.
13:48 Bien, dans les 320 000 personnes légales que vous évoquez,
13:52 là, c'est à la main du gouvernement, à l'exception de l'immigration familiale.
13:54 On va y revenir.
13:56 Quel est notre problème?
13:57 Le problème, c'est qu'on a trop d'immigration familiale.
13:59 Votre tableau avec l'Allemagne était très remarquable.
14:03 Et exactement, et pas assez d'immigration de travail.
14:05 Oui, on n'a que 14%.
14:07 Mais attendez, c'est un autre sujet.
14:08 On a 14% !
14:10 C'est un autre sujet.
14:12 L'immigration familiale.
14:14 On est d'accord.
14:15 Vous êtes d'accord, mais il faut l'arrêter.
14:17 Qu'est ce qu'on propose?
14:18 Mais qu'est ce qu'on proposait?
14:19 Si on avait eu un débat à l'Assemblée nationale,
14:20 on l'aurait vu parce que tout le monde parle du texte sans jamais l'avoir lu.
14:22 Donc moi, je les invite, les Français, à regarder le texte qui existe
14:26 sur le site du Sénat et de l'Assemblée nationale.
14:28 On voulait augmenter l'immigration de travail
14:32 et on voulait réduire, notamment, l'immigration familiale.
14:34 Le Sénat nous avait proposé des restrictions de réunification familiale,
14:38 c'est pour les réfugiés, et de regroupement familial,
14:42 c'est pour les gens qui ne sont pas réfugiés.
14:44 Nous avions dit oui dans le texte, y compris sorti de la Commission des lois
14:48 de l'Assemblée.
14:48 Et il y avait des mesures de restriction d'immigration familiale.
14:51 Peut-être pas assez.
14:52 Il fallait en débattre et on était prêt à avancer.
14:54 Sur les étudiants, oui, c'est vrai, nous assumons qu'il y a 100 000 étudiants.
14:58 C'est ça qui a une grande différence avec 2012.
15:00 100 000 étudiants, le président de la République l'a annoncé depuis 7 ans.
15:03 - Il y a beaucoup d'étudiants de Harvard qui viennent avec ce statut ?
15:06 - Non mais c'est des statuts dévoyés, vous le savez.
15:09 C'est comme l'asile, la demande d'asile.
15:12 - Monsieur Proulx, la question est de savoir si les étudiants font réellement leurs études
15:16 ou si c'est une immigration irrégulière déguisée.
15:19 - On accéderait à la question.
15:20 - Et à votre avis, on a besoin de 100 000 étudiants étrangers en France ?
15:23 - Qu'est-ce qu'il y avait ?
15:24 Alors ça, c'est un autre sujet, mais pardon.
15:26 - C'est un autre sujet, c'est le mythe du rayonnement de la France.
15:28 - Non mais ça, c'était dans le projet présidentiel du président de la République.
15:30 On peut regretter qu'il ait été élu, mais il a été élu.
15:33 Donc il va appliquer ce qu'il a fait.
15:34 Bon, cependant, le sujet, ce n'est pas tellement les étudiants.
15:38 Le sujet, c'est est-ce qu'ils font vraiment leurs études ?
15:39 - Il a perdu les législatives.
15:40 Parce que c'est intéressant de vous écouter, parce qu'il a gagné en 2022,
15:44 peut-être par défaut, et il a surtout perdu les législatives.
15:47 - Non mais soyons démocrate.
15:48 - Mais je suis démocrate.
15:49 - La présidence de la République a été réélue deux fois.
15:50 - Non mais monsieur Darmanin, je suis complètement démocrate.
15:53 Mais il faut bien faire la bonne analyse, il faut faire la bonne analyse,
15:57 que n'a jamais faite Emmanuel Macron des raisons de son élection en 2022.
16:02 - Mais chacun regarde la montagne comme il le souhaite.
16:04 - Non, parce qu'il a perdu les législatives derrière.
16:06 Moi, j'ai un argument.
16:07 Ça ne sort pas de...
16:09 Si il avait gagné avec son programme 2022,
16:15 il eut une majorité à l'Assemblée nationale qui n'était pas relative.
16:21 - Le sujet en France, ce n'est pas le problème des étudiants.
16:22 - Non mais convenons-en.
16:23 - Non, je ne suis pas d'accord.
16:24 Mais on ne va pas faire le débat sur l'élection présidentielle.
16:25 Je pense que ça a été tranché par deux fois par les Français.
16:27 Mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas écouter ce que disent notamment les oppositions.
16:30 Mais on veut bien discuter avec les LR.
16:32 Je veux constater qu'ils n'ont pas été au second tour l'élection présidentielle.
16:35 - Donc si M. Macron, pour vous, dans votre tête, n'est pas assez légitime,
16:39 constatons que les autres le sont encore moins parce qu'ils n'ont pas été élus.
16:42 - Ne me faites pas dire "triribadis".
16:44 Je n'ai pas dit ça.
16:45 J'ai dit qu'il a perdu les législatives.
16:46 - Revenons sur le fond du débat.
16:47 - Ni plus ni moins.
16:48 - Le fond du débat, c'est est-ce que les étudiants, c'est bien qu'il y en ait beaucoup ou pas ?
16:51 Moi, je pense que c'est plutôt bien.
16:53 Ça participe au rayonnement de la France et à la francophonie.
16:56 Il vaut mieux qu'y compris en Afrique, qu'on parle français, qu'on parle russe,
16:58 ou qu'on parle chinois ou anglais.
17:00 Est-ce que ce sont des vrais étudiants ? C'est votre question finalement.
17:04 Dans le texte de loi que nous apprêtions à discuter s'il n'y avait pas eu la motion de rejet,
17:08 il y avait justement les restrictions qui permettaient désormais au gouvernement
17:12 de vérifier que les étudiants faisaient réellement leurs études
17:16 et qu'on ne pouvait accéder à leur demande,
17:19 et notamment sur la question de rester une année de plus par exemple,
17:21 que s'ils avaient passé leur examen et si, le texte le dit comme ça,
17:25 il y avait des preuves sérieuses d'acidité.
17:28 La motion de rejet a empêché cette discussion.
17:31 Donc oui, dans le texte.
17:32 Mais techniquement on comprend ce que vous dites.
17:33 Mais en fait les Français, qu'est-ce qu'ils demandent ?
17:35 Pour reprendre un peu ce que disait Pascal, eux ils trouvent que 320 000 c'est beaucoup trop
17:38 et ils aimeraient que ce soit un chiffre bien interrogé.
17:41 Dites pas "je suis pas certain".
17:43 On a des sondages, y'a pas un sondage.
17:46 Chers amis, présentez-vous à une élection, faites-vous écrire, vous verrez.
17:49 Je suis le seul à être élu par les gens ici.
17:52 Donc permettez-moi de dire, je pense pas que je parle au nom de tous les Français, je suis bien d'accord,
17:55 mais avouez que j'ai été le seul à demander à des milliers de personnes de venir un dimanche voter pour moi.
17:59 Ce que je peux vous dire.
18:00 J'entends bien, mais les sondages sur l'immigration, je pense que les gens ont compris qu'on ne peut pas accueillir aujourd'hui.
18:05 C'est trop de... On les accueille mal. Ils ont compris ça.
18:08 Notre problème c'est pas l'immigration légale, notre problème c'est l'immigration irrégulière.
18:13 Mais les deux parfois communiquent entre elles.
18:15 Non mais je ne dis pas le contraire.
18:17 Vous dégradez le titre de séjour par exemple.
18:18 Je ne dis pas...
18:19 J'ai lu Iliam Golnadel, il n'a pas parlé.
18:21 Non, non, c'est un point très important.
18:22 Parce qu'il y a plein d'étrangers...
18:23 Je parle.
18:24 Bien sûr que si, Maître, vous le savez bien.
18:26 Il y a plein d'étrangers qui respectent les règles de notre République, demandent des papiers, veulent travailler.
18:31 Quand on demande de partir, ils partent. Vous les respectez ceux-là.
18:33 Non mais c'est l'immigration irrégulière le sujet principal.
18:35 Et c'est effectivement les voies d'immigration légale détournées.
18:39 Détournées.
18:40 Droit d'asile notamment.
18:41 Donc il peut y avoir les étudiants.
18:42 Le texte y répondait. Le Sénat fait des propositions. On est prêt à avancer comme celle-là.
18:46 J'ai lu Iliam Golnadel et vous allez nous dire ce qu'il va se passer.
18:48 Il y a la demande d'asile. On parle de 150 000 personnes par an.
18:52 Ça n'a rien à voir avec les 12 000 de l'immigration familiale.
18:54 L'immigration familiale c'est 12 000 par an. La demande d'asile dévoyée...
18:58 Non, c'est pas 12 000 par an, l'immigration familiale.
19:02 Le regroupement familial c'est 12 000 par an.
19:04 Ah non, c'est pas les chiffres que j'ai.
19:07 Vous avez confondu dans vos chiffres, pardon, Monsieur Prot.
19:10 Vous avez tout mis dans le paquet. Vous avez fait une salade nice-froise.
19:14 J'ai 34 % motifs familiaux. Immigration 34 %.
19:19 Donc 34 % de 320 000 ça fait pas 12 000.
19:21 Oui, mais des maisons c'est des maisons et il y a plusieurs types de maisons.
19:23 Donc je vais vous dire ce qu'il se passe. Il y a les regroupements familiales,
19:26 ce qui a été inventé par le président Giscard et le président Chirac.
19:29 C'est 12 000 à 14 000 personnes par an. Il y a la réunification familiale.
19:32 C'est les gens qui ont l'asile et qui font venir leur famille,
19:34 y compris une famille au-delà de la famille nucléaire.
19:37 Le gouvernement a justement réduit dans ce texte pas les cousins-cousines,
19:40 pas les frères et sœurs, seulement la personne. On limite ça.
19:43 Et troisièmement, il y a le conjoint, quand on se marie et qu'on fait venir son épouse, son époux, sur le sol national.
19:51 Et donc, pardon, il y a plusieurs types d'immigration.
19:54 Et ce que nous pouvons maîtriser, c'est évidemment le regroupement familial, la réunification familiale.
19:58 Gilles William. Et après, on parlera de la crise politique.
20:01 Vous n'avez pas dit un mot, il est 20h25.
20:03 Je vous parle d'une crise habituelle, je n'ai rien contre vous.
20:05 Je dis toujours que vous faites votre job.
20:07 Mais malheureusement, vous faites votre job avec des cartes qui sont biseautées.
20:11 Il y a une chose qui est légitime.
20:14 Vous avez 70% de Français qui disent qu'il y a trop d'immigrés.
20:18 Vous pouvez dire qu'ils sont illégaux, irréguliers, quoi que ce soit.
20:20 Donc, il y en a trop.
20:21 Donc, que ce soit des étudiants, des faux étudiants ou quoi que ce soit.
20:24 Le sujet, c'est les irréguliers.
20:26 D'accord. Ce que je veux vous dire simplement, c'est que vous pouvez être un bon ministre.
20:30 Il se trouve que vous avez un président de la République légitime, il a été élu légitime,
20:35 qui a trouvé le moyen, il y a quelques mois, de nous expliquer qu'il n'y aurait pas de réforme,
20:39 qu'il n'y aurait pas de référendum constitutionnel.
20:41 Il n'y en aura pas.
20:43 Tant qu'il n'y en aura pas, tant qu'on sera sous le joug de la Cour européenne des droits de l'homme,
20:48 vous pourrez monter, descendre, vous savez très bien qu'on sera limité.
20:52 Donc, je sais bien que vous ne pouvez pas complètement vider votre cœur,
20:57 mais est-ce que vous ne pensez pas quand même qu'il y a quelque part dans cette République
21:01 quelque chose qui ne va pas, où on va mettre dans la Constitution
21:04 le droit à l'avortement que personne ne conteste,
21:07 on ne va pas demander aux Français la question primordiale qui pourrait nous sauver.
21:14 Est-ce que quelque part vous comprenez cette logique ? Soyez francs.
21:17 – Mais attendez, d'abord je vous remercie de souligner que je fais ce que je veux.
21:20 – Mais oui, mais je l'ai toujours.
21:21 – J'ai beaucoup d'énergie, moi je veux le dire aux Français,
21:23 je combats l'immigration irrégulière, je demande des mesures de fermeté,
21:26 il faut un texte, y compris et bien sûr avec les LR, et il n'y a pas de doute là-dessus.
21:30 Est-ce que vous me posez la question à moi,
21:32 est-ce qu'il faut la possibilité de consulter les Français sur l'immigration ?
21:34 Je vous réponds oui, je suis favorable et je l'ai déjà dit public.
21:37 – Vous n'avez pas parlé à quelqu'un ?
21:39 – Mais le Président de la République d'ailleurs a ouvert à plusieurs reprises la possibilité,
21:43 on regrette que tous les dirigeants LR ne soient pas venus,
21:46 je pense que cette possibilité n'est pas fermée,
21:48 moi je vous donne mon avis personnel, je suis effectivement pour que…
21:51 – Donc il a eu tort.
21:52 – Ecoutez-moi, je pense que les Français peuvent être consultés…
21:56 – Bon, le scénario maintenant.
21:57 – Peuvent être consultés par référendum, mais avouez que qui peut plus peut le moins,
22:01 les députés pourraient quand même discuter d'immigration.
22:03 – Mais nous sommes d'accord, nous l'avons dit ici,
22:05 et les Républicains, leur stratégie est étonnante,
22:07 parce que les Républicains auraient pu trouver avec vous…
22:11 – Le sujet que vous considérez vous le plus important…
22:13 – Moi si je suis à la loi comme celle du Sénat qui n'était pas opposée,
22:15 je ne cracherais pas dessus.
22:16 – Mais le sujet que vous considérez vous le plus important…
22:18 – Alors justement c'est ce que veut Bruno Le Maire, la transition est parfaite,
22:20 parce que qu'est-ce qui va se passer ? Bruno Le Maire il est Premier ministre.
22:23 – Il est Premier ministre, puisqu'il est ministre de l'économie,
22:25 il a donné son avis, il a dit il faut reprendre la version du Sénat.
22:28 – Je n'ai pas encore vu le journal officiel, parce que je travaille beaucoup.
22:30 – Alors je sais, pour tout vous dire, parce qu'évidemment il y a toujours une part de colis,
22:33 je ne sais pas comment interpréter ça, en fait je ne sais pas vraiment
22:36 s'il est avec vous dans cette affaire, si cette déclaration va servir vos intérêts,
22:42 qu'est-ce qui va se passer maintenant, si j'ai bien compris ?
22:44 D'abord il n'y aura pas de 49.3, ça le Président l'a dit, Monsieur le Ministre.
22:48 – Oui, oui, le Président l'a dit, bien sûr, après voilà,
22:51 le Président et sa Première Ministre s'y engagent.
22:52 – Donc il y aura un texte qui sera sans doute un peu plus dur,
22:55 puisque, qui va sortir du Sénat, nous sommes d'accord.
22:58 – Enfin ce n'est pas au Sénat, il est dans une autre chambre, où il y a cinq députés et sept sénateurs.
23:02 – Donc le texte va sortir un peu plus dur, à ce moment-là,
23:05 ce texte va aller devant l'Assemblée Nationale.
23:07 – Et le Sénat.
23:08 – Mais c'est l'Assemblée Nationale qui…
23:10 – Le dernier mot.
23:11 – Nous sommes d'accord, on met l'ANUBS de côté, elle votera contre cette loi,
23:17 restent les Républicains, Renaissance et le Rassemblement National.
23:22 – Modem, Horizons et le groupe Lyott.
23:23 – Est-ce que tout Renaissance votera avec vous ?
23:25 Il y a 170 Renaissance, déjà ils n'étaient pas là l'autre jour, avec 165.
23:29 – Non, non, il manquait six communistes, vous faites un mauvais projet.
23:33 – Oui mais c'est vous qui gouvernez, moi je suis étonné quand je vois qu'un député de Renaissance
23:38 qui doit être présent, il vote pour vous et avec le Président de la République,
23:41 il y a 12, mais bon.
23:42 – J'en veux à ceux qui ont fait la politique du pire.
23:44 – Est-ce que les 170 Renaissance, à votre avis, voteront le texte du Sénat ?
23:50 – Alors on n'en est pas là.
23:52 – Oui, ça on l'entend bien, mais s'il est plus dur, est-ce qu'il y aura des frondeurs ?
23:56 – Non mais, Monsieur Prot, institutionnellement, qu'est-ce qui se passe ?
23:59 Il n'y a pas l'adoption du texte du Sénat, il y a à partir du texte du Sénat,
24:03 une discussion entre le gouvernement, la majorité, l'opposition,
24:07 mais elle ne veut pas suivre, notamment la NUPES, et les LR.
24:10 Est-ce qu'on est d'accord ? On aurait pu suspendre le texte, on ne l'a pas fait.
24:13 On a assumé le fait que le texte du Sénat, qui est en effet un texte différent
24:16 de ce que voulait le gouvernement, pas totalement différent, mais différent,
24:19 de ce que voulait le gouvernement, soit présenté.
24:21 Donc nous sommes ouverts, nous tendons la main, et notamment aux LR et aux centristes.
24:24 – Mais est-ce que votre aile gauche, si j'ose dire,
24:27 parce que Mme Bord n'est pas forcément non plus sur votre ligne,
24:30 c'est pour ça que c'est très curieux, le "en même temps présidentiel"
24:33 pour pouvoir le décoder. Est-ce que cette loi sera votée ?
24:36 – Franchement, moi je me suis engagé pour le gaullisme,
24:39 moi je suis pour l'intérêt général.
24:41 Est-ce que c'est l'intérêt général d'avoir un texte ? La réponse est oui.
24:44 Est-ce que c'est l'intérêt général d'avoir un texte ferme, voire très ferme ?
24:48 La réponse est oui. Je le soutiens, je le souhaite.
24:51 Est-ce qu'on doit faire absolument n'importe quoi,
24:53 sous prétexte que la procédure parlementaire n'a pas été respectée ?
24:56 La réponse est non. Il y a dans ce texte, nous le savons tous,
24:59 et les sénateurs le savent, des difficultés ou des incongruités juridiques
25:03 qui seraient mentir aux Français. Parce qu'on ne fait pas un tract,
25:06 on fait un projet de loi, on fait la loi de la République.
25:08 Donc là, il faut qu'on s'installe sérieusement, comme on l'a fait depuis ce matin.
25:11 Les échanges ont été nourris autour de la Première ministre,
25:14 et j'en remercie encore une fois les interlocuteurs LR de l'Assemblée du Sénat,
25:17 mais aussi le président Marseille, aussi le groupe Lyott à qui on a discuté,
25:20 et bien sûr la majorité, pour qu'on puisse se mettre d'accord, à partir du texte du Sénat,
25:24 sur des mesures qui sont de vraies mesures, qui vont être validées.
25:27 Voilà, parce que ça c'est important.
25:29 Donc après, chacun prendra ses responsabilités,
25:31 mais est-ce que vous êtes certain que les 62 députés LR vont voter le texte ?
25:34 Ah bah oui !
25:35 Monsieur Pradié a déjà dit qu'il ne voterait pas même le texte du Sénat.
25:38 Monsieur Pradié, il fait ce qu'il veut, mais autrement, alors là, ça sera encore...
25:41 Ils ont déjà été un point d'incohérent, donc ils le seraient encore davantage.
25:45 Je ne commande pas l'actualité des LR,
25:47 je vous dis que nous, notre travail c'est effectivement de trouver un accord
25:50 avec les LR et les centristes du Sénat, à partir du texte du Sénat.
25:54 C'est pas tout le texte du Sénat, mais ça se rapprochera du texte du Sénat.
25:57 Voilà ce que nous avons dit.
25:59 Bon, vous pensez que ça peut passer ?
26:00 Et nous, nous devons discuter avec notre majorité,
26:03 et les responsables des LR, avec leurs députés,
26:06 pour que nous trouvions une majorité à l'Assemblée nationale.
26:08 Pourquoi ? C'est pas pour le gouvernement, c'est pas pour les LR, c'est pour les Français.
26:11 J'ai compris.
26:12 Et si ce texte était voté selon vos souhaits,
26:15 vous pensez qu'il y aurait combien d'entrées légales et illégales en France
26:18 chaque année, après l'adoption du texte ?
26:20 Est-ce que vous pensez qu'il y en aurait moins qu'aujourd'hui ?
26:21 Je pense qu'il y aura moins d'entrées illégales, à coup sûr.
26:25 Oui, c'est sûr. Au moins, qu'est-ce qui l'empêche ?
26:27 Ah bah beaucoup de choses. Je vous prends des exemples tout bêtes.
26:31 Quand vous rentrez par la frontière, la frontière du Nord,
26:34 on allait vers Calais, par exemple, pour traverser.
26:36 Aujourd'hui, les policiers, ils peuvent pas vous interpeller,
26:39 il n'y a plus de délit, c'est quand même un problème.
26:42 Ils peuvent pas vérifier votre identité,
26:44 ils peuvent pas prendre votre doigt pour faire l'empreinte,
26:46 ils peuvent pas le faire. Le texte pouvait le faire,
26:48 et c'était le texte du gouvernement, c'était pas le texte du Sénat.
26:50 Ils peuvent pas inspecter les véhicules, c'est-à-dire que les policiers et gendarmes,
26:52 ils peuvent regarder que les véhicules de plus de 9 passagers,
26:55 et pas moins de 9 passagers.
26:56 Donc très concrètement, on tient beaucoup mieux les frontières.
26:59 Et on en fait quoi de celui qu'on arrête à cette frontière ?
27:02 Qu'est-ce qu'on en fait ? On la revoit où ?
27:04 On l'arrête pas juste de rentrer, vous savez, c'est ce qu'on fait tous les jours
27:06 à la frontière italienne, par exemple,
27:08 parce que pour des raisons, évidemment, de grande présence de la police
27:11 et de la gendarmerie, on fait 40 000 à 50 000 non-admissions en France à la frontière.
27:16 C'est-à-dire que ces gens ne rentrent pas.
27:18 Mais simplement, la difficulté que nous avons,
27:20 c'est que nous n'avons pas tous les moyens juridiques,
27:22 parce qu'en fait, en nous refusant ce texte, en votant en motion de rejet,
27:24 on désarme les policiers et les gendarmes.
27:26 Après, il y a des questions constitutionnelles et conventionnelles
27:28 que je ne sous-estime pas, je ne dis pas moi d'ailleurs, monsieur Connel.
27:30 - Et la CEDH, est-ce qu'il faut sortir de la CEDH ?
27:32 - Il ne faut pas modifier la constitution ?
27:34 - On en a parlé ce matin. Est-ce qu'il faut sortir de la Cour européenne des droits de l'homme ?
27:37 Moi, j'entends beaucoup de gens qui connaissent ce sujet
27:41 et disent "si vous ne sortez pas de la CEDH, le reste c'est de la foutaise".
27:46 - Alors ce n'est pas vrai.
27:48 - Vous ne pouvez rien faire.
27:50 - Non mais c'est ceux qui disent "on ne peut pas faire des travaux dans la maison,
27:55 il faut absolument déménager, c'est un manque de courage".
27:57 - Il faut faire des travaux dans la maison.
27:59 - Attendez, moi j'avais la CEDH, j'ai quand même expulsé monsieur Écuysène.
28:03 - L'Ousbec.
28:05 - On va voir le sujet sur l'Ousbec, parce que autrement les gens vont être perdus.
28:08 Je vous propose de le voir, parce qu'effectivement c'est un cas d'école.
28:10 - Mais il est expulsé.
28:12 - Oui mais on demande de le rapatrier.
28:14 - Mais d'accord, très bien, on me le demande.
28:15 - Mais enfin c'est invraisemblable.
28:16 - Peut-être, on me le demande. Il est où là ?
28:18 - Justement, on va voir le sujet de Godry Bay.
28:21 - Mais répondez à la question !
28:22 - Pour le moment, il n'est pas en France.
28:24 - Écoutez, monsieur Écuysène est au Maroc, il n'est plus en France, alors que ça fait 40 ans qu'il était là.
28:27 - Oui, c'est un peu échappé.
28:28 - Non mais arrêtez vos bêtises, vous pourriez quand même reconnaître que c'est un imam radicalisé, qu'on s'est battu et qu'il n'est plus en France.
28:33 - Monsieur Darmanin, voyons !
28:35 - Moi ce qui m'intéresse, c'est la protection des Français.
28:37 - Mais voyons, le Conseil d'État...
28:39 - Mais enfin écoutez, pardonnez-moi, on marche sur la tête.
28:42 Le Conseil d'État a demandé à la France de faire revenir le Ousbec radicalisé qui avait été expulsé dans son pays d'origine.
28:47 - Que nous avons expulsé.
28:48 - C'est le Conseil d'État qui vous demande ça.
28:50 - Très bien.
28:51 - Mais on marche sur la tête.
28:52 - Mais il est où, l'Ousbec ?
28:53 - Mais je suis d'accord avec vous, mais il y a le Conseil d'État.
28:56 - On peut quand même dire aux Français qu'on les protège.
28:58 - Mais le Conseil n'est pas le Conseil d'État, manifestement.
29:00 - Le ministère de l'Intérieur, tous les jours, et c'est le cas tous les jours.
29:03 Aujourd'hui, on a expulsé, enfin hier, 34 personnes...
29:05 - Voyons le sujet de Codric Bray.
29:07 - 34 criminels ou radicalisés étrangers. On a expulsé 34.
29:09 - Mais je...
29:10 - Voilà.
29:11 - Tous les jours, nous faisons notre travail.
29:12 - Je remets en cause votre volonté.
29:13 - J'ai bien compris. Je veux voir si...
29:15 - Je remets en cause, en fait, tout ce qui a été construit depuis tant d'années
29:20 et qui vous empêche de retrouver votre expulsé.
29:22 - Mais ça ne nous empêche pas d'expulser...
29:23 - Et je reproche à Emmanuel Macron de ne pas être clair sur ces sujets-là.
29:26 - Monsieur...
29:27 - Et d'une certaine manière, de ne pas vous aider.
29:28 - Monsieur Prot, ce n'est pas vrai. Je peux dire que le président de la République est extrêmement...
29:31 - Vous ne pouvez pas dire le contraire.
29:32 - Non, mais...
29:33 - Mais bon, il y a une sorte d'emmêlement présidentiel sur ces sujets-là.
29:36 - Il avait possibilité de dire au revoir à Gérald Darmanin lorsque j'ai proposé ma démission. Il ne l'a pas fait.
29:40 - Vous avez vraiment pensé que... Vous avez vraiment pris le risque de...
29:43 - Mais moi, je respecte le Parlement.
29:44 - Moi, je suis... Je suis peut-être bête.
29:46 - Vous avez eu peur que...
29:47 - Non, mais attendez. Je suis peut-être bête. Je suis démocrate.
29:48 Je pense que quand les gens vont lire des députés un dimanche, c'est pour quelque chose.
29:51 Quand le Parlement dit non, c'est normal que le ministre s'en aille.
29:53 - Est-ce que vous avez eu...
29:54 - Après, c'est le président qui donne.
29:55 - Bon.
29:56 - Donc oui, j'étais très honnête et j'ai un sens de l'honneur.
29:57 - Vous avez eu peur qu'Emmanuel Macron accepte votre démission ?
30:00 - Non. Bah non. Vous savez, moi, je ne suis pas propriétain de ma charge.
30:02 Je serais retourné dans ma ville de Tourcoing.
30:04 - Je pense qu'il aurait été plus ennuyeux que vous...
30:05 - Non, non, c'est pas vrai.
30:06 - Mais bon, je...
30:07 - Vous avez tant le président de la République...
30:08 - On va voir le...
30:09 - Enfin, le président de la République a demandé qu'on ait un texte de loi immigration.
30:13 Il a demandé que ce soit le texte du Sénat qui soit en discussion.
30:15 - Il est... Il est...
30:16 - Et on sent que vous en vouliez faire tellement plus en réalité.
30:18 Ce qu'on sent depuis le début, c'est que le projet de loi...
30:20 - Mais bien sûr que j'ai envie...
30:21 - Au Sénat, celui presque que vous rêviez de défendre, et à l'Assemblée nationale,
30:25 c'est le projet de loi Macron contre le projet de loi Darmanin.
30:27 - Non, c'est pas vrai.
30:28 - Il y a un peu de ça.
30:29 - Vous vous caricaturez. Vous savez...
30:30 - Mais le Sénat, vous disiez, il est génial. C'est ça, quoi, que les gens...
30:33 - Je traduis. Nous traduisons par des mots simples et un peu provocateurs, peut-être,
30:37 ce que la majeure partie des gens qui nous écoutent pensent.
30:40 Et c'est peut-être pour ça que nos émissions sont regardées.
30:42 Le président n'est pas clair.
30:44 Voilà ce qu'il dit.
30:45 - Mais je pense que vous avez tort.
30:46 - Alors qu'il s'exprime clairement.
30:48 - Je pense que vous avez tort.
30:49 - Qu'il s'exprime clairement sur ces sujets.
30:50 - Je pense que vous avez tort.
30:51 Il a souhaité un débat sur l'immigration avec un texte de loi.
30:53 Il savait que ce serait difficile en majorité relative.
30:55 Il a eu le courage de le faire.
30:56 Il aurait pu dire pas de projet de loi.
30:57 Il aurait pu dire c'est important de parler d'autre chose.
30:59 Il ne l'a pas fait.
31:00 Il nous a dit "Allez-y".
31:01 Il nous a dit, là, alors que la motion de rejet avait été votée, il aurait pu dire "Vous arrêtez".
31:06 Non. Il a dit "On prend le tête du Sénat, on prend le SMP".
31:08 - Ce qu'attend, je pense...
31:09 - Il trouvait un accord avec les LR. Je lui ai encore eu, il y a quelques instants, au téléphone.
31:12 - Je pense que ce qu'attend les uns...
31:13 - Vous ne pouvez pas dire que le président de la République n'a pas ce courage.
31:15 - Je pense que ce qu'attend les uns et les autres, c'est des choses symboliques.
31:17 Et pendant un an ou deux ans ou trois ans, peut-être que l'immigration soit réduite au minimum.
31:22 Et peut-être des mesures fortes de dire "Aucune régularisation sur le sol de France".
31:26 Ça, par exemple, quelqu'un qui arriverait et qui viendrait dire "Aucune régularisation sur le sol de France".
31:31 - Mais pardon, mais ce ne serait d'abord pas juste.
31:33 Il y a plein de gens, la nourrice, le serveur, pardon, mais qui méritent de l'être.
31:39 - Ça s'appelle un appel d'air.
31:42 - Non, mais ce n'est pas vrai.
31:43 - Mais ces gens sont rentrés en situation illégale.
31:47 - Non, monsieur Proulx, il n'y a pas un pays au monde qui résonne comme vous.
31:50 Pas un. Vous n'êtes pas un contre-exemple.
31:52 - J'ai envie de dire que ce n'est pas forcément une raison.
31:57 - Il n'y a pas un pays sur 200 pays au monde qui pense comme vous.
31:59 Ça n'existe pas.
32:01 - En revanche, attendez, le sujet c'est quoi ?
32:05 Est-ce qu'on veut ou pas expulser les 4000 étrangers délinquants qui sont sur notre sol ?
32:10 Il faut des réponses.
32:12 - Je pense que c'est un problème et je ne suis pas sûr que ce soit le problème numéro un.
32:15 Voyons le sujet sur l'Ouzbék, parce qu'on en parle.
32:17 La situation est paradoxale.
32:18 Je l'ai dit, le Conseil d'État a demandé à la France de faire revenir un Ouzbék radicalisé,
32:22 radicalisé, qui avait été expulsé dans son pays d'origine.
32:25 Et c'est le Conseil d'État qui vous demande...
32:28 - Effectivement, les uns et les autres peuvent être perdus.
32:31 Je vous propose de voir le sujet de Codric Bey et on en parle ensemble.
32:34 - Un Ouzbék radicalisé.
32:36 Nouvel accrochage entre le gouvernement et le Conseil d'État.
32:39 La haute juridiction administrative demande à la France de faire revenir sur le territoire
32:44 un Ouzbék expulsé dans son pays d'origine.
32:47 Il est enjoint au ministère de l'Intérieur et des Outre-mer
32:50 et au ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
32:52 de prendre dans les meilleurs délais toutes mesures utiles
32:55 afin de permettre le retour aux frais de l'État de MA en France.
32:59 MA est un homme de 39 ans soupçonné de proximité avec la mouvance djihadiste.
33:04 Son avocate a rappelé que son dossier pénal est vide
33:07 mais les renseignements français ont précisé qu'il est radicalisé et très dangereux.
33:12 En avril 2021, il est visé par une interdiction administrative du territoire.
33:17 Il n'est finalement expulsé que deux ans et demi plus tard, le 15 novembre dernier.
33:22 Pourtant, la Cour européenne des droits de l'homme s'y est opposée,
33:25 déclarant que sa vie est en danger dans son pays d'origine.
33:28 Le ministre de l'Intérieur n'ayant pas respecté cette mesure provisoire
33:32 a été rappelé alors par le Conseil d'État.
33:35 Le ministère estime que l'individu n'est pas susceptible de courir un risque personnel,
33:40 réel et sérieux, en étant renvoyé en Ouzbékistan.
33:43 Il s'est rendu sur place en 2018 et y a fait un enfant en 2019
33:47 sans être inquiété par les autorités locales.
33:50 Faut-il sortir de la Cour européenne des droits de l'homme ?
33:54 Oui.
33:55 Mais la CEDH, pardon, ne m'empêche pas d'expulser cette personne.
34:00 Elle considère que je n'aurais pas dû le faire, mais ce n'est pas suspensif.
34:03 Donc je l'ai fait, comme je l'ai fait pour d'autres personnes.
34:06 Non mais moi je vous dis, la CEDH ne m'empêche pas de le faire.
34:09 Et la différence, monsieur Pro, la différence.
34:14 Qu'est-ce qui se passe ?
34:15 Si on renégocie la CEDH, c'est des années, des années, des années.
34:18 L'urgence, c'est maintenant.
34:19 Vous savez, la personne, l'Ouzbék radicalisée.
34:21 Bon, qu'est-ce qui se passe ?
34:23 Pourquoi c'est des années, des années ? Pardonnez-moi.
34:25 Excusez-moi.
34:26 Pourquoi c'est des années ?
34:27 Parce qu'il faut se mettre d'accord avec 40 pays autour de nous.
34:29 Donc on peut rien faire, en fait.
34:30 Non, mais vous dites…
34:31 Non, non, monsieur Pro.
34:33 Donc on peut rien faire.
34:34 Bon, attendez.
34:35 Si on fait quelqu'un qui est dangereux.
34:37 Parce que votre reportage est très bien fait.
34:39 C'est vrai qu'il n'a pas de casier judiciaire.
34:41 Et c'est très difficile à justifier.
34:42 Mais deux choses.
34:43 Un, nous, nous avons fiché S.
34:45 Je rappelle que le tueur d'Aras ne savait pas de casier judiciaire.
34:47 Donc j'ai le droit de protéger les Français.
34:49 Et j'ai pris cette décision en mon âme et conscience.
34:51 De renvoyer dans son pays quelqu'un qui, certes, n'a pas de casier judiciaire.
34:56 Mais qui est radicalisé.
34:57 Donc je le fais.
34:58 Et qu'importe les décisions des uns et des autres.
35:00 Je l'assume pour protéger les Français.
35:01 Vous avez même dit, j'assumerais de payer les amendes si jamais on est condamné.
35:04 En l'occurrence, le Conseil d'État nous a condamnés à 3 000 euros.
35:06 Et vous allez payer 3 000 euros ?
35:07 On va faire ce que demande le Conseil d'État.
35:09 Si le meilleur n'y reviendra pas.
35:10 - Attendez, je termine sur un point.
35:13 La loi à immigration que je présente, elle permet de répondre aux vides juridiques laissés par cela ?
35:18 Prévoit notamment, votre reportage a eu raison, le radicalisé ouzbek,
35:22 dit qu'il ne peut pas retourner chez lui parce qu'il est menacé.
35:24 D'accord ?
35:25 C'est pour ça que son avocate a dit, il ne faut pas le renvoyer, il est peut-être dangereux.
35:28 Mais chez lui, article 3, article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, il est menacé.
35:33 Nous avons démontré qu'il est retourné chez lui malgré le fait qu'il soit menacé en 2018.
35:37 Il y a un vide juridique dans la loi.
35:39 Si quelqu'un est réfugié, si quelqu'un a l'asile et qui dit, moi je ne peux pas retourner dans mon pays parce que je suis menacé
35:45 et qu'on s'aperçoit qu'il est retourné, désormais nous pourrons le faire.
35:48 Donc vous voyez, la loi à immigration, ce n'est pas qu'on ne peut rien faire,
35:50 c'est qu'elle permet justement de ne plus être condamné demain, ni par la CDH, ni par le Conseil d'État.
35:54 - On passe à Calais, je voudrais qu'on voie Calais.
35:57 - On n'a pas demandé au ministre de l'Intérieur si ce monsieur allait revenir en France, oui ou non ?
36:01 - Non, moi je vais utiliser toutes les voies et je vais donner toute instruction.
36:04 - Mais s'il veut revenir ?
36:05 - Non mais non.
36:06 - Si le Conseil d'État vous le demande.
36:07 - Compte tenu de la folie ambiante dans laquelle nous vivons, entre la Cour européenne et le droit de l'homme.
36:13 - Vous croyez que je ne suis pas dans cette folie ?
36:15 - Non, non.
36:16 - Je vous en exclue totalement.
36:17 - Mais on vous empêche.
36:18 - Je protège les Français, on les a peut-être protégés dans un futur temps.
36:21 - Je voudrais qu'on voit un exemple avec Calais quand même, parce que j'entends ce que vous dites,
36:25 mais je crois qu'on a fait le tour de ce sujet.
36:27 On comprend qu'il peut revenir légalement et qu'il ne va sans doute pas revenir.
36:32 - Monsieur Hucussen n'est pas revenu.
36:33 - Il me plairait d'entendre.
36:34 - Et nous allons tout organiser pour qu'il ne puisse pas revenir.
36:37 - Il me plairait d'entendre de la bouche du ministre de l'Intérieur ce constat que nous vivons dans un environnement judiciaire,
36:45 européen et même français, qui est mortifère.
36:49 - Maître, la petite différence, vous avez parfaitement raison, mais la petite différence entre vous et moi, si je peux me permettre,
36:55 c'est que quand on est en responsabilité, c'est vrai qu'il y a des contraintes, parce qu'être en responsabilité,
36:59 c'est être père ou mère de famille, être chef d'entreprise, être avocat, il y a des contraintes.
37:03 - Il y a des contraintes, on ne fait pas tout ce qu'on veut, mais on a de l'énergie pour changer les choses.
37:06 - J'entends bien.
37:07 - J'ai toute mon énergie pour changer les choses et pour changer l'environnement juridique.
37:13 - J'entends bien. Je retiens quand même de ce que vous avez dit, c'est que là, il faut des années et des années pour négocier 40...
37:19 - Le référendum, c'est pour maintenant.
37:20 - Mais monsieur Proulx, le radicalé au Sbec, il n'est plus en France. On peut quand même s'en féliciter.
37:25 - Je suis d'accord, mais...
37:26 - Mais non, mais il n'est pas revenu.
37:28 - S'il vous plaît, il reste une vingtaine de minutes.
37:30 - À Calais, vous voyez, Célia Barodt, ce qu'elle nous dit, parce que là aussi, les gens de Calais, ils se disent "mais cet État ne peut rien pour moi".
37:37 On a le sentiment que cet État est parfois fort avec les faibles.
37:41 On l'a vu pendant le Covid, alors il fallait boire un café debout, des choses aussi stupides que ça.
37:46 Mais non, mais vous riez, mais c'était la réalité.
37:48 - Non, je ne rie pas, je ne rie pas.
37:49 - Ah si, là, bon, on l'a vu rire.
37:50 - Je souris, je souris.
37:51 - Et puis, mais parce que...
37:52 - C'est légèrement caricatural, mais...
37:54 - Je vous l'accorde, mais bon, c'est marquant.
37:58 - Et puis à Calais, il y avait une jungle, elle a été démontée, puis en fait, on appelle plus à une jungle, mais c'est la même chose.
38:03 - Vous voyez ce que dit Célia Barodt.
38:05 - Nous sommes dans l'un des camps de fortune occupés par les migrants ici à Calais, un camp situé à proximité et à seulement quelques mètres des habitations.
38:14 Les Calaisiens sont de plus en plus nombreux à dénoncer et à déplorer cette situation.
38:19 Les riverains sont agacés par le balai incessant des migrants sous leurs fenêtres.
38:23 Ils sont agacés également par les violences nocturnes ou encore par l'accumulation des déchets dans la nature.
38:30 Ils se sentent abandonnés par l'État et très peu de riverains misent sur la venue de Gérald Darmanin pour faire changer les choses.
38:37 Ils souhaitent avant tout un meilleur accompagnement des migrants pour une meilleure cohabitation dans cette ville du Pas-de-Calais.
38:43 - Et je voulais simplement qu'on écoute des habitants de Calais qui ont été interrogés.
38:48 - Il y en a beaucoup trop, beaucoup trop. On les fait partir la semaine dernière où il y a 15 jours, ils ont été délogés.
38:55 Deux heures après, vous les voyez revenir.
38:57 - Regardez à Calais le nombre de sociétés qui ferment, d'entreprises.
39:00 Il y en a encore Mécano qui ferme. Il y a encore une société qui va fermer également.
39:04 Au bout d'un moment, il faut dire stop.
39:07 - Les maisons, elles dévaluent. Si on veut la vendre, tout le monde le sait qui sont là.
39:12 Il y a beaucoup de gens qui veulent vendre, mais ils ne peuvent pas vendre.
39:15 - C'est plus notre ville. Calais, c'est plus notre ville. Plus les années passent, nous, on va devoir partir.
39:20 On va devoir leur laisser notre territoire parce qu'ils viennent avec leurs femmes maintenant, les enfants.
39:25 Il y a beaucoup d'associations qui les aident. Je ne dis pas, c'est normal, c'est des enfants.
39:29 Il y a des femmes. On ne peut pas laisser des gens dans la rue comme ça.
39:32 Mais on ne les aide pas. On nous abandonne plutôt que quelque chose.
39:36 - Monsieur le ministre, je sais que votre mission est difficile, que les problèmes sont multiples en France aujourd'hui.
39:43 - Bien sûr. - Mais qu'est-ce qu'on va faire ? Comment on va pouvoir évoluer ?
39:48 - Vous savez que c'est ma région et vous savez que Calais-Boulogne-sur-Mer, c'est quasiment chez moi.
39:53 Donc je connais bien cette situation et vous avez raison.
39:55 Les habitants de Calais, de Grande-Synthe, de Boulogne-sur-Mer sont très courageux et très patients depuis de très nombreuses années.
40:01 D'abord, constatons ensemble que la sortie de la CEDH, la sortie de l'Europe, ça n'a pas donné grand-chose avec nos amis britanniques.
40:09 Parce que ce qu'ils veulent faire là, Calais c'est magnifique, Boulogne-sur-Mer c'est magnifique, moi j'y vais en vacances, j'y vis.
40:14 Mais les migrants qui viennent là, c'est pour aller en Angleterre, c'est pas pour rester à Calais.
40:18 Donc ils veulent aller en Angleterre.
40:20 Donc malheureusement, la démagogie qui a mené au Brexit n'a jamais donné autant de migrants qui sont allés en Angleterre.
40:28 Donc il faut aussi se dire pour le discours français, les Yaka Faucon, les Frexit et sorties de tout, ça ne mène à rien, sauf à ce qu'on voit.
40:34 Deuxièmement, qu'est-ce qui se passe ? Quand on interpelle des personnes, quand on interpelle des passeurs,
40:38 aujourd'hui, vous savez, c'est un délit, moins de 5 ans de prison.
40:41 Donc ils font quelques mois les passeurs et ils gagnent beaucoup d'argent, 15 000, 20 000, 30 000 euros en argent liquide.
40:46 C'est un trafic qui nourrit d'autres trafics d'ailleurs.
40:48 Dans le projet de loi que nous proposons, c'est plus un délit, c'est un crime, 15 et 20 ans de prison.
40:52 Ce que donnent les magistrats quand ils donnent des petites peines de prison aux passeurs, c'est pas qu'ils sont laxistes, c'est que notre propre loi est laxiste.
40:59 Ce qu'on propose, c'est la criminalisation, comme le trafic de drogue, la criminalisation des passeurs.
41:06 Troisièmement, ce qui est très important, là, vous savez, il y a 15 fois moins de migrants qu'à 10 ans à Calais et à Grande-Synthe.
41:12 C'est toujours beaucoup trop, c'est 15 fois moins.
41:14 Cazeneuve a été très courageux, Valls a été très courageux, Collomb a été très courageux.
41:18 Nous évacuons, on l'a encore fait à Wistréham avant-hier, ces camps.
41:22 Mais quelle est la difficulté ? C'est qu'ils ne veulent pas aller, même dans les logements qu'on leur offre.
41:26 Pourquoi ? Parce qu'ils veulent être sous la main des passeurs pour passer en Angleterre.
41:30 - C'est ce que disait la maire de Calais.
41:32 Et là, je pense que c'est vraiment, je sais que ce n'est pas facile à dire.
41:35 Là, ce n'est pas très simple. C'est l'Union européenne et la Grande-Bretagne.
41:38 Il n'y a plus de voie légale pour aller en Grande-Bretagne.
41:41 - Mais qu'est-ce qu'on fait ?
41:42 - Il faut négocier avec les Anglais un traité européen-Grande-Bretagne.
41:47 Ce que M. Johnson avait dit qu'il ferait, qu'il n'a pas fait.
41:50 Et malheureusement, il faut le faire avec, bien sûr, le nouveau gouvernement.
41:52 Parce qu'il y a des gens qui veulent rejoindre leur famille en Grande-Bretagne.
41:55 Et vous savez combien ils en excluent chaque année, les Anglais ?
41:57 Des personnes, parce qu'on peut se moquer des OQTF français.
41:59 Nous, on fait 20 000 personnes par an. Ils en font 4 000 par an.
42:02 Et vous savez pourquoi ? Parce qu'en Grande-Bretagne, justement,
42:04 on n'a pas de pièce d'identité obligatoire.
42:06 Et le patronat britannique, vous savez bien ce qu'il fait.
42:09 On peut travailler sans aucun papier en Grande-Bretagne.
42:11 C'est pour ça qu'ils vont en Grande-Bretagne.
42:13 Donc, vous voyez, on fait beaucoup de choses pour empêcher ces migrants de devenir plus nombreux.
42:19 Ça marche à moitié, c'est bien vrai. Mais ça marche à moitié quand même.
42:22 On a besoin de la loi immigration pour faire les contrôles que j'évoquais,
42:25 pour faire les contrôles de véhicules que j'évoquais,
42:27 pour criminaliser les passeurs. Et ça, il nous faut des mesures.
42:30 Maintenant, on a besoin du délit de séjour irrégulier.
42:33 La majorité n'est pas forcément d'accord avec moi.
42:35 Mais moi, je le dis, je l'ai dit et je le redis.
42:37 Et surtout, on a besoin avec nos amis britanniques
42:39 de ne pas être dans la démagogie, mais dans la réalité.
42:41 - Comme il nous reste une dizaine de minutes. - On a une mer en commun.
42:44 - Et que je voulais aborder deux ou trois autres sujets,
42:46 notamment l'affaire Chatelain, si j'ose dire,
42:48 accusée de méthode crapuleuse hier à l'Assemblée nationale.
42:51 La présidente du groupe écologique Cyriel Chatelain
42:53 a dénoncé les méthodes crapuleuses et vous a mis en cause.
42:58 La députée de l'Isère vous a accusée d'avoir tenté
43:02 de marchander les votes des parlementaires.
43:04 Je voudrais qu'on l'écoute et que vous apportiez votre réponse.
43:07 - Les manœuvres n'ont pas suffi.
43:10 Votre texte a été démocratiquement rejeté.
43:13 Mais que dire des méthodes crapuleuses de votre ministre de l'Intérieur ?
43:16 Votre ministre de l'Intérieur, qui a tenté de marchander
43:19 les votes des parlementaires contre des gendarmeries,
43:21 accomble pour un ministre qui se dit attaché à la sécurité.
43:24 Votre ministre de l'Intérieur qui s'est vanté ici
43:27 de ficher les députés du groupe LR qui demandent des régularisations.
43:31 Pourquoi, si ce n'est pour faire du chantage ?
43:33 Madame la Première ministre, une alternative s'ouvre à vous.
43:36 Retirez le texte ou acceptez que ce soit votre ministre de l'Intérieur
43:40 qui dicte les méthodes et la ligne de votre gouvernement.
43:43 Quel sera votre choix ?
43:45 - Je crois d'ailleurs que vous avez souhaité réagir
43:48 en dénonciation calomnieuse.
43:50 - Alors, c'est fait dans l'hémicycle, c'est malin.
43:52 Ça veut dire qu'il y a une immunité parlementaire,
43:54 mais il y en a d'autres qui sont peut-être un peu moins doués en droit
43:57 et qui l'ont fait à l'extérieur.
43:58 Donc oui, j'ai déposé plainte pour dénonciation calomnieuse
44:00 parce qu'évidemment, c'est totalement faux.
44:02 En l'occurrence, vous savez, M. Ciotti,
44:04 il y a une brigade de gendarmerie qui s'est installée.
44:06 Je ne regarde pas par rapport au vote.
44:07 Je suis avec M. Ciotti, soutenez pas le texte, c'est assez évident.
44:10 Mais qu'est-ce qui se passe ?
44:11 Il se passe qu'il y a besoin de gendarmes de plus
44:13 dans la circonscription de M. Ciotti.
44:15 M. Pradié, il y a une brigade de gendarmerie.
44:18 Je savais que dès le début, M. Pradié ne voterait pas.
44:20 Ce n'est pas la question.
44:21 On a décidé ça en juillet dernier.
44:23 Bon, évidemment, quel est le problème ?
44:24 Les Verts, aujourd'hui, ils font feu de tout bois.
44:26 Ils ont un peu honte, finalement, d'avoir eu besoin des voix du RN
44:30 pour se battre contre le gouvernement.
44:32 Donc ils cherchent de faire autre chose.
44:33 - Sincèrement, sincèrement, M. le ministre,
44:35 vous essayez de faire l'équitable en envoyant dos à dos les populistes.
44:40 Mais pardon.
44:41 - C'est vrai, c'est ce qui s'est passé, non ?
44:43 - Non, je ne vous parle pas du vote.
44:44 - Non, mais c'est ce qui s'est passé.
44:45 - Je ne sache pas que ce vote soit illégal.
44:47 - Non, mais c'est ce qui s'est passé.
44:48 - Je vous parle de l'attitude, de l'attitude des gens,
44:51 de l'attitude de cet écologiste-là, de l'attitude des insoumis.
44:55 Vous ne pouvez pas renvoyer dos à dos ce que vous appelez les populistes.
44:58 Je ne vois pas le RN se conduire comme ça, tout de même.
45:01 - Le Rassemblement national, pardon, mais n'est pas une oie blanche, en l'occurrence.
45:06 - Je ne vous demande pas un certificat de baptême ou quoi que ce soit.
45:08 - Je serais bien incapable de vous le donner.
45:11 - Je vous dis simplement qu'on ne peut pas, aujourd'hui, les renvoyer dos à dos.
45:14 - C'est votre opinion, Maître.
45:15 - Oui, c'est votre opinion.
45:16 - C'est une opinion qui est largement partagée, la France insoumise, aujourd'hui.
45:20 J'ai vu Manuel Valls, ancien Premier ministre, qui a dit "le danger, c'est Jean-Luc Mélenchon, c'est pas Marine Le Pen".
45:25 - Parlons du cas particulier de cette... Alors moi, je refuse de dire écologiste.
45:29 Je pourrais dire verte, en l'occurrence, parce que je me sens tout à fait écologiste,
45:32 et après, c'est un mouvement politique.
45:33 - Bien sûr.
45:34 - En l'occurrence, elle propage des mensonges.
45:36 - Oui, la question, c'est pourquoi elle le fait.
45:38 Elle le fait sans doute parce qu'elle a envie de parler d'autre chose que sa compromission avec l'ERN,
45:41 qu'elle dénonce toute la journée.
45:42 Ce que je reproche, c'est le triste teint de la morale, là, en l'occurrence.
45:46 "Ah, surtout pas l'ERN, surtout pas l'ERN, surtout pas l'ERN".
45:49 Et puis, dès qu'on peut se mettre d'accord pour battre le gouvernement contre les Français,
45:52 on récupère les voix de Mme Le Pen avec des coups de clin d'œil.
45:55 - Mme Chatelain, elle est au cœur d'une autre actualité,
45:57 puisqu'elle a demandé des sanctions contre un député Renaissance.
45:59 L'élu écologiste accuse Jean-René Cazeneuve de lui avoir dit dans l'hémicycle
46:04 qu'elle serait tondue à la libération pour avoir voté avec le Rassemblement national.
46:08 Le voici, M. Cazeneuve.
46:10 Cet épisode aurait eu lieu mardi lors des questions au gouvernement.
46:13 Elle a répondu, bien évidemment, et manifestement, Olivier Faure, témoin direct de cette scène,
46:19 je la confirme, point Gollwin et sexisme.
46:22 Ça dit beaucoup en une seule phrase du député concerné.
46:24 Tout ça pour défendre un débat sur l'immigration.
46:27 J'imagine que vous n'avez pas forcément de commentaires à faire,
46:30 puisque vous n'avez pas entendu cette phrase.
46:33 - Mais je trouve que, franchement, quel niveau ?
46:37 On aurait pu débattre de l'immigration dans l'hémicycle.
46:39 Finalement, on s'amuse à faire ce genre de choses aux réfuteurs.
46:42 - Mais c'est vrai aussi parfois que votre gouvernement,
46:45 c'est pas vous d'ailleurs, je pense parfois à Mme Borne,
46:48 a une façon de parler au Rassemblement national
46:51 et de toujours aller sur le terrain moral pour condamner le Rassemblement national.
46:58 Je vais comprendre.
46:59 M. Macron avait donné l'ordre que ça ne se fasse plus
47:05 et que ça peut aussi agacer les observateurs.
47:09 Parce que le Rassemblement national, si je voulais résumer depuis 2022,
47:13 il tient sa place, il est force de proposition.
47:17 Et je pense que sur le comportement, il n'y a pas beaucoup de choses à lui reprocher.
47:20 - Moi, je n'ai jamais eu de posture morale à un Rassemblement national.
47:23 Je l'ai toujours battu aux élections depuis que je suis élu député et maire.
47:27 Dans une circonscription que chaque insécuritaire dit,
47:29 populaire, difficile, ouvrière,
47:31 je ne suis pas élu dans des circonscriptions bourgeoises, très faciles,
47:34 pour quelqu'un qui est dans sa partie de gouvernement.
47:36 Donc moi, je n'ai jamais considéré qu'il fallait avoir un discours moral.
47:39 Ils se présentent aux élections, je respecte leurs électeurs, bien évidemment.
47:42 Il faut les battre.
47:43 Et personnellement, je n'ai pas de le savoir recevoir.
47:45 J'ai aidé Xavier Bertrand à battre Mme Le Pen aux régionales.
47:47 Dans ma ville, Mme Le Pen fait 25%.
47:49 Quand je me présente, elle en fait 7 ou 8, son candidat en tout cas.
47:52 Mais vous ne pouvez pas dire qu'il tient sa place.
47:54 Je ne suis pas sûr que les électeurs qui ont voté RN
47:56 ont voté pour des députés qui ont refusé le débat sur l'immigration.
47:59 Donc on peut être un peu objectif.
48:00 - Mais peut-être qu'à l'instant, votre loi sera votée par des députés RN.
48:03 - Mais moi, je...
48:04 - Non mais, ce texte-là, "la loi", je dis "il tient sa place",
48:06 "il tient son programme", c'est ce que je voulais dire.
48:08 - Non mais non, ils n'ont pas voulu parler...
48:09 Pardon, mais les électeurs du Rassemblement national doivent savoir
48:12 qu'on parle partout d'immigration, sauf là où leurs députés sont élus.
48:15 - On est le 13 décembre, aujourd'hui.
48:16 - Non mais, ils n'ont pas voulu parler du texte "immigration".
48:19 Ils avaient des amendements !
48:20 - Vous voulez qu'on prenne de la hauteur ?
48:22 - Mais je pense qu'on est assez haut.
48:24 - Eh ben, on va encore en prendre un peu plus.
48:28 - Mais M. Faux, ce n'est pas un argument moral contre le Rassemblement national.
48:30 Quand je vous dis ça, c'est un argument politique, je les prends au sérieux.
48:32 Ils n'ont pas assumé leurs responsabilités.
48:34 Ils n'ont pas voulu même présenter.
48:36 Pourquoi ? Parce qu'il est assez faible, finalement.
48:38 Parce que c'est les yacas faucons.
48:39 Mme Mélanie, qui est un symbole, me semble-t-il,
48:42 M. Salvini, Amine Mme Le Pen participent au gouvernement de Mme Mélanie,
48:45 a elle-même avoué, vous auriez pu en faire une émission,
48:47 qu'elle avait eu un échec sur l'immigration.
48:49 Parce que ce n'est pas facile et qu'il faut se battre tous les jours.
48:52 Vous savez, quand je me réveille le matin, moi, je ne pense qu'à un seul truc,
48:55 c'est d'aider les Français, de faire au mieux.
48:57 Parfois, je me trompe. Parfois, j'ai des échecs.
48:59 - C'est peut-être qu'il n'y a pas aucune solution nulle part.
49:01 - Non, mais c'est la volonté qui compte.
49:03 - D'accord, mais là, aujourd'hui, on est le 13 décembre.
49:05 13 décembre 2023.
49:07 Bon, le 13 décembre 1965.
49:10 13 décembre 1965. Que se passe-t-il à la télévision française ?
49:13 Michel Droit interroge Charles de Gaulle,
49:16 qui est en ballotage.
49:18 C'est une surprise.
49:20 - Ce n'est pas la gauche, la France, ce n'est pas la droite.
49:22 C'est le même temps que le général, c'est que vous les mettez en avant.
49:24 - Non, je trouve que vous allez voir ces quelques secondes,
49:26 d'abord, ça va nous permettre de prendre un petit peu de hauteur.
49:28 Mais ce qu'il dit sur les Français, d'abord, l'interview est formidable.
49:31 Elle a duré une demi-heure, Michel Droit, il vient de la télévision.
49:33 - Le progrès est l'ordre.
49:35 - Non, ce n'est pas ça.
49:37 C'est ce qu'il dit sur les Français, les Français d'aujourd'hui,
49:39 mais qui ne sont pas que des Français d'aujourd'hui.
49:41 Vous allez voir, c'est très remarquable ce que dit,
49:43 comme toujours, le général de Gaulle.
49:45 Vous êtes toujours gaulliste.
49:47 - Je sais, je sais. - Tout le monde est gaulliste, de toute façon, aujourd'hui.
49:49 Il est gaulliste, Emmanuel Macron ?
49:51 - Ah, je le crois.
49:53 Vous savez ce que disait le général Amassu ?
49:57 Toujours gaulliste.
49:59 - Ah oui.
50:01 - Toujours aussi con.
50:03 - Toujours gaulliste, le général.
50:05 - Écoutez comment il définit les Français,
50:07 et avec beaucoup de subtilité, d'intelligence et de nuance,
50:09 et ce qu'il leur dit.
50:11 C'est-à-dire qu'il n'y a pas que les Français d'aujourd'hui,
50:13 il y a aussi autre chose qui s'appelle la France.
50:15 - Les Français.
50:19 Les Français, c'est eux qui font la France.
50:21 C'est eux qui en sont responsables,
50:23 de génération en génération.
50:27 La France, c'est plus que les Français du moment.
50:29 La France vient de loin,
50:31 elle est ce qu'elle est maintenant,
50:33 et puis elle a l'avenir.
50:35 Autrement dit,
50:37 la France embrasse
50:39 toutes les générations de Français,
50:41 et d'abord,
50:43 bien entendu, les générations vivantes.
50:45 Ces générations vivantes
50:47 sont responsables
50:49 de la France.
50:51 Et c'est ainsi,
50:53 c'est vrai,
50:55 que je considère dans leur ensemble
50:57 les Français,
50:59 et c'est ainsi que je souhaite
51:01 que les Français, dans leur ensemble,
51:03 se considèrent eux-mêmes.
51:05 Il y a à cet égard-là,
51:07 entre eux,
51:09 et pour cela,
51:11 une solidarité,
51:13 que je dis
51:15 être nationale,
51:17 et faute de laquelle
51:19 la France
51:21 risque de n'être pas
51:23 ce qu'elle est,
51:25 ce qu'elle est de tout temps,
51:27 et par conséquent, de ne plus jouer son rôle
51:29 et de ne plus,
51:31 à proprement parler, exister.
51:33 Vous voyez ce que je remarque
51:35 dans ces mots du général de Gaulle ?
51:37 Il ne parle pas des valeurs de la République,
51:39 il ne parle pas de la République, il ne parle pas de l'haïcité,
51:41 il parle de la France.
51:43 Une chose qui doit tous nous unir.
51:45 Et il dit cette phrase que je trouve formidable,
51:47 "La France, c'est plus que les Français du moment."
51:49 La France, c'est plus que les Français du moment.
51:51 Et c'est ce sentiment
51:53 que nous avons, que certains ont, en tout cas,
51:55 les gens de ma génération, en tout cas,
51:57 de ne plus reconnaître
51:59 la France dans laquelle ils ont grandi,
52:01 qu'ils ont aimé,
52:03 ses mœurs, sa culture,
52:05 son attitude,
52:07 sa dérision, sa légèreté,
52:09 son intelligence.
52:11 C'est ça, le problème que je sens
52:13 le plus important,
52:15 peut-être, aujourd'hui, dans notre pays.
52:17 - Mais M. Prot, d'abord, je pense que, d'abord,
52:19 je suis d'accord avec, évidemment, le général De Gaulle,
52:21 et ce qu'il dit est très beau pour la France et les Français,
52:23 et chacun est responsable de la France
52:25 de demain.
52:27 Mais, M. Prot, vous faites une petite opposition
52:29 entre la France et la République. Le général, par deux fois,
52:31 a dit que ça se confondait.
52:33 D'abord, quand il a remis la République...
52:35 - Je ne fais pas une opposition, je ne dis pas de la France.
52:37 - Mais parler de la République, c'est parler de la France.
52:39 La République se confond aujourd'hui avec la France.
52:41 Ça ne veut pas dire d'oublier
52:43 ce qui s'est passé avant 1789 et même pendant l'Empire,
52:45 mais je constate que De Gaulle,
52:47 deux reprises, a remis la République
52:49 là où elle était, d'abord en 44,
52:51 en revenant, bien sûr, à Paris, et ce qu'il fait
52:53 première chose, c'est qu'il proclame la République à Neldevide.
52:55 Et deuxièmement, en 58, dans son très beau discours
52:57 où il est élu, il dit "c'est la République qu'on va de nouveau
52:59 réinstaller". Donc, il n'y a pas d'opposition.
53:01 Il le fait d'ailleurs place de la République.
53:03 - Mais la République est un système politique, là où,
53:05 ce que vous voulez dire, je pense, parce qu'elle est...
53:07 - Vous avez compris ce que je veux dire.
53:09 Que cette phrase,
53:11 je la reprends, "la France", c'est pas que...
53:13 C'est plus que les Français du moment.
53:15 - D'accord. - C'est ça.
53:17 - Et monsieur Prot.
53:19 Deuxièmement, j'entends ce que vous dites sur
53:21 "je reconnais plus la France de mon enfance", mais
53:23 De Gaulle disait aussi
53:25 dans la même interview, on peut
53:27 regretter la nostalgie
53:29 de la navigation...
53:31 - Une autre interview, oui. - De la navigation à voile.
53:33 - Exactement. - Mais quoi, il n'y a pas
53:35 de France sans modernité.
53:37 Il y a aussi la modernité. Est-ce que la modernité,
53:39 c'est pas une valeur en soi ? Le progressisme,
53:41 c'est pas une valeur en soi ? Je partage tout à fait cette opinion.
53:43 Mais on ne peut pas figer
53:45 non plus notre pays. - Non. - Donc, je pense qu'il y a
53:47 un entre-deux. - Mais quand les mœurs se changent et quand je vois que dans
53:49 des écoles françaises, on ne peut pas
53:51 montrer un tableau nu
53:53 sans qu'un professeur soit attaqué.
53:55 Heureusement, Gabriel Attal est allé à l'ICU.
53:57 C'est ça, en fait, que je trouve
53:59 très perturbant. - Vous ne pouvez pas faire ce procès.
54:01 - Vous ne me faites pas ce procès, mais... - Mais je le sais.
54:03 - Mais il faut se battre tous les jours. La difficulté,
54:05 c'est que soit on reste dans son canapé
54:07 et on se dit, en vous regardant, ce qui est formidable,
54:09 vraiment, il a raison, monsieur Prot,
54:11 soit on se dit, bah oui, il a raison et je vais m'engager en politique.
54:13 - Mais il a raison. - Vous pensez que si je me suis
54:15 engagé, alors il y a 16 ans,
54:17 quand j'avais 16 ans pour Philippe Séguin au RPR,
54:19 bon, ça fait peut-être un peu vieux désormais,
54:21 et que je me suis tapé
54:23 des tas de choses que ne se sont pas tapées
54:25 d'autres personnes qui n'ont pas voulu s'engager,
54:27 on ne se dit pas, c'est limite, bien sûr, on a des... - Vous aviez voté contre
54:29 Maastricht ? - Alors, j'avais, en 92,
54:31 j'étais très jeune, mais par deux fois...
54:33 - Mais vous étiez contre.
54:35 - Mais en 1992, j'avais 10 ans.
54:37 - Oui, mais bon, vous avez rejoint Séguin, donc...
54:39 - Mais moi, ce que je peux vous dire, c'est qu'à chaque fois que j'ai eu l'occasion
54:41 de me prononcer... - Vous auriez voté contre Maastricht ?
54:43 - Je pense que Philippe Séguin avait raison,
54:45 si vous voulez ma question. - Oui, je pense qu'il avait raison aussi.
54:47 - J'ai voté pour monsieur Chevènement au premier tour de la présidentielle,
54:49 le premier moment où j'ai pu voter,
54:51 et par deux fois, j'ai voté contre,
54:53 j'ai voté non au traité européen, et quand j'étais député,
54:55 et j'entends la leçon de morale désormais de tous ceux
54:57 qui, même à droite, disent
54:59 "il faut sortir de l'Europe", nous étions
55:01 à l'époque que trois députés du groupe UMP
55:03 ont voté contre le traité, Merkel-Sarkozy,
55:05 et vous savez la grande sympathie et la grande affection
55:07 que j'ai pour le président Sarkozy.
55:09 Donc oui, bien sûr, je suis pour une souveraineté française.
55:11 - Un dernier moment, on est restés une heure ensemble.
55:13 - Mais je constate comme vous que monsieur Macron a voté Chevènement aussi
55:15 avec son président. - Vous trouvez que la France de monsieur
55:17 Macron va mieux depuis que monsieur Macron est là ?
55:19 - Je pense que c'est très difficile pour le monde entier,
55:21 je regarde l'Occident, je vois ce qui se passe en Argentine,
55:23 je vois ce qui se passe aux Etats-Unis, je vois ce qui se passe en Angleterre,
55:25 et je pense que c'est très dur d'être dirigeant politique
55:27 aujourd'hui. - Eh bien ça, je vous rejoins là-dessus.
55:29 Je vous rejoins.
55:31 Mais peut-être faut-il changer les choses.
55:33 - Les choses étaient peut-être un peu différentes en l'attente des Trente Glorieuses,
55:35 quand on a dit pour le moment la France... - Non mais peut-être que ça dilue
55:37 un peu la singularité de la France.
55:39 Vous savez quand vous dites "oui mais c'est un peu partout pareil",
55:41 il y a beaucoup de... - Non, j'ai dit que c'était difficile
55:43 d'être dirigeant politique aujourd'hui, je n'ai pas dit que c'était partout pareil.
55:45 - Mais vous avez parfaitement raison. - Les pays scandinaves...
55:47 - Mais il y a beaucoup de choses sur lesquelles il faut revenir.
55:49 C'est-à-dire qu'il faut revenir
55:51 sur la transparence.
55:53 Il faut revenir sur la transparence.
55:55 Il faut revenir sur la possibilité de faire double mandat.
55:57 Tout ce qui a abîmé, il faut revenir
55:59 sur la Cinquième République, il faut revenir
56:01 sur le septennat. En fait, il faut refaire
56:03 ce qui marchait bien.
56:05 - Vous êtes prêt pour votre...
56:07 Je connais ça quand il y a C News qui s'est présenté.
56:09 - Non, non, non, non, non, non, non, non.
56:11 Non, non, mais parce que c'est partagé
56:13 par le plus grand nombre, ce que je dis là.
56:15 - C'est pas la première fois qu'un ministre dit ça à la Seine.
56:17 - Non, non, arrêtez. Non, non, non.
56:19 - La haute autorité
56:21 de la transparence. Tout le monde me dit
56:23 que c'est invraisemblable.
56:25 - Monsieur Zemmour, voilà, qui est un talent
56:27 d'écrivain de journaliste incontestable.
56:29 En tout cas, voilà, il n'y a pas de problème. Politiquement,
56:31 je trouve que les choses sont beaucoup plus contestables.
56:33 Il avait des idées très intéressantes
56:35 quand il était sur un plateau. Et quand il a voulu
56:37 se présenter aux électeurs, il a fait
56:39 un sport honorable, mais on ne peut pas dire
56:41 qu'il est convaincu. - Croyez-moi, je resterai à ma place.
56:43 - Non, mais qu'il est convaincu, 51% des Français. Pourquoi ?
56:45 Parce que c'est difficile de faire de la politique.
56:47 - Je suis d'accord, mais la haute autorité de la transparence,
56:49 tout le monde s'accorde d'accord. - Je peux être d'accord avec
56:51 certaines de vos... - C'est invraisemblable.
56:53 Tout le monde dit le député-maire. On n'a jamais fait mieux
56:55 que Gaston Deferre et Jacques Chaband-Elmas.
56:57 C'est ça, la réalité. - Moi, j'étais très
56:59 heureux d'être député-maire de Tourcoing.
57:01 - Et je suis deux députés-maires,
57:03 volontairement.
57:05 - De... Comment dire ?
57:07 Un socialiste et un RPR. - Mais si vous
57:09 voulez me poser la question sur le communauté,
57:11 j'ai toujours été très heureux de représenter à Paris les gens de Tourcoing
57:13 et à Tourcoing, moi, leur dire qu'à Paris... - On est très en retard.
57:15 Dernier mot.
57:17 Dortmund, ce soir,
57:19 PSG. Est-ce que le PSG
57:21 va être qualifié ? - Je l'espère.
57:23 Je l'espère. Je l'espère.
57:25 Je l'espère. Je regrette toujours que le football,
57:27 qui est un des plus beaux sports au monde,
57:29 connaisse autant de violence à l'extérieur des stades.
57:31 Et on ne dit pas assez que les violences dans les stades,
57:33 désormais, sont quasiment éliminées, parce qu'on a su,
57:35 pour le coup, faire de la politique et avoir des mesures
57:37 fortes, et désormais, la violence est en dehors des stades.
57:39 - Il faut interdire les supporters de se déplacer
57:41 au football, à une sorte de moratoire.
57:43 - J'ai été supporter
57:45 de Valenciennes pendant des années
57:47 quand j'étais jeune. J'ai fait d'innombrables déplacements
57:49 dans les quartiers de supporters.
57:51 Mes parents n'ont jamais eu peur de m'y envoyer.
57:53 Je pense qu'aujourd'hui, les parents ont peur de m'y envoyer des jeunes supporters.
57:55 Donc, il faudra retrouver la fête du football.
57:57 - Monsieur le ministre, merci.
57:59 Merci d'avoir été avec autant de franchise
58:01 et d'avoir répondu à des questions,
58:03 effectivement, que les uns et les autres se posent.
58:05 Et personne ne met en doute
58:07 votre engagement, votre énergie, non plus.
58:09 Et on va suivre,
58:11 évidemment, cette
58:13 crise politique, en tout cas,
58:15 qui pourrait amener... - Cette excessive crise politique.
58:17 - Oh, mais...
58:19 C'est un sida en politique. - Difficulté.
58:21 Mais l'important, c'est d'avoir un texte.
58:23 - L'important, c'est Olivier Benkemun. Et c'est maintenant.
58:25 Et on doit avoir 5 ou 6 minutes de retard.
58:27 Monsieur Benkemun, 3 minutes, simplement.
58:29 - Ça va. Vous savez qu'on a tous des questions
58:31 pour le ministre de l'Intérieur. Moi, je me demande
58:33 pourquoi vous ne donnez plus les chiffres de l'antisémitisme.
58:35 Vous l'avez fait. - 1800 actes antisémites depuis le 1er janvier.
58:37 Ça décélère un peu. Mais il y a encore
58:39 des actes, évidemment.
58:41 - Le préfet Nunez a annoncé plus de 300%
58:43 hier depuis... - Par rapport à...
58:45 - Depuis le 7 octobre. Bon.
58:47 On va débriefer. On va parler de cette France
58:49 des couteaux, de cette jeunesse qui utilise des couteaux
58:51 dans un instant, dans le meilleur de l'info.
58:53 - Merci à Arnold Cara, à Ludovic Lieber,
58:55 à Anatol, qui était au son,
58:57 et Benjamin Naud. Mais Benjamin Naud,
58:59 c'est une journée un peu particulière pour lui,
59:01 parce que son père, Dominique Naud,
59:03 qui est l'heureux papa de Benjamin Naud,
59:05 qui est un garçon remarquable et qui a
59:07 l'avenir devant lui,
59:09 c'est l'anniversaire de son père.
59:11 Benjamin, qui est un bon fils, m'a demandé de se saluer
59:13 l'anniversaire de son père. Bon anniversaire
59:15 à Dominique Naud. Hugo Cabrioli
59:17 était avec nous. Florian Doré également.
59:19 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
59:21 Julien Pasquet à 22h.
59:23 Demain matin, Romain Desarbes. Et on se retrouve à 9h
59:25 demain matin. Merci, bonne soirée.
59:27 [SILENCE]