• l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin n'importe où, n'importe quand,
00:00:07 quand les français juifs, les français juifs savent aujourd'hui qu'ils ne sont en sécurité
00:00:12 nulle part, que l'antisémitisme a gangréné les esprits malades et que les passages à
00:00:17 l'acte sont possibles sur tout le territoire.
00:00:20 Un homme est entré mardi dans une crèche municipale à Champigny-sur-Marne, il s'est
00:00:25 adressé ainsi à la directrice "t'es une juive, t'es une sioniste, on va venir à 5 te violer,
00:00:32 te découper comme ils l'ont fait à Gaza".
00:00:34 Il a quitté ensuite les lieux, il est recherché par la police.
00:00:38 Je pense ce matin à certaines voix politiques qui ont pris la parole ces dernières semaines
00:00:42 pour accuser les juifs, pour allumer des braises ou jeter de l'huile sur le feu, selon une
00:00:46 formule sans doute trop éculée.
00:00:48 Je pense à cet ancien premier ministre véhiculant des poncifs qu'on imaginait d'une autre époque
00:00:53 expliquant que les juifs exercent une domination financière sur les médias et le monde de
00:00:57 l'art.
00:00:58 Je pense bien sûr à qui vous savez, celui qui pointe Elisabeth Borne, Yael Broun-Pivet
00:01:04 ou Ruth Elkrief avec des mots qui rappellent leurs origines ou leurs identités ou leurs
00:01:10 racines.
00:01:11 Il y a des mots qui entretiennent un antisémitisme d'atmosphère, il y a des mots qui influencent
00:01:15 des esprits faibles ou pas.
00:01:17 Il y a des mots qui tuent et chacun devrait aujourd'hui mesurer ses paroles quand il intervient
00:01:22 dans le débat public.
00:01:23 Il est 9h, Sobaya Labidi, bonjour.
00:01:26 Les négociations avec la droite pour obtenir un texte de loi sur l'immigration se poursuivent
00:01:34 à Matignon.
00:01:35 Elisabeth Borne entame son deuxième jour de tractation.
00:01:38 Trois points cruciaux cristallisent les tensions, l'aide médicale d'État, les allocations
00:01:43 sociales données aux étrangers et le droit du sol.
00:01:45 À Rennes, la collégienne qui a tenté d'agresser au couteau sa professeure a été hospitalisée.
00:01:51 Le procureur de la République précise que l'élève de 12 ans avait été jugée, je
00:01:56 cite, "dangereuse pour elle-même après examen psychiatrique.
00:01:58 Les cours n'ont toujours pas repris et une cellule psychologique a été mise en place
00:02:02 pour les élèves".
00:02:03 Et puis la Provençal-Pecote-d'Azur, première région touchée par l'épidémie de grippe
00:02:08 en Hexagone.
00:02:09 Selon Médecin Santé publique France, pas moins de 188 passages aux urgences ont été
00:02:14 causés par ces syndromes, soit plus du double par rapport à la semaine passée.
00:02:18 Quant au Covid, il enregistre une nouvelle augmentation, constatée aussi bien en médecine
00:02:23 de ville qu'à l'hôpital.
00:02:24 Olivier Dardigaud, Gérard Carreau, Philippe Bidjerre, Vincent Herbouette, Alain Jacubovit,
00:02:29 c'est Gautier Lebret.
00:02:30 Alain Jacubovit, c'est un grand jour pour vous.
00:02:32 Bonjour.
00:02:33 Bonjour.
00:02:34 Puisqu'il y a quelques années, ce jour, nous sommes le 14 décembre, vous prétiez
00:02:38 serment, c'est comme ça qu'on dit.
00:02:40 Voilà, 47 ans.
00:02:43 47 ans d'avocat.
00:02:46 Il y a des métiers, on n'arrête jamais, en fait.
00:02:49 On arrête quand on est mort.
00:02:51 Non, non, on s'arrête quand on a, je pense, la lucidité, l'intelligence de dire voilà.
00:02:58 Donc on n'arrête jamais.
00:02:59 De jamais faire la plaidoirie de trop.
00:03:00 Non, non, la question se pose, vraiment.
00:03:03 Et vous vous la posez ?
00:03:04 Bien sûr.
00:03:05 Bien sûr que je me la pose.
00:03:07 Vous êtes jeune.
00:03:08 Aujourd'hui, on a 70 ans, on est un homme jeune.
00:03:11 C'est un métier éprouvant, très éprouvant.
00:03:13 Il n'y a pas d'heure, il n'y a pas de...
00:03:15 C'est l'angoisse permanente.
00:03:17 Je plaidais hier à Tours, aujourd'hui à Paris.
00:03:19 C'est ma passion, c'est ma vie.
00:03:22 Mais je sais qu'il y aura une fin parce qu'il y a une fin à tout.
00:03:25 Et vous l'avez programmée cette fin ?
00:03:26 Raisonnablement, posément, intelligemment.
00:03:28 Vous l'avez programmée cette fin ?
00:03:30 Non.
00:03:31 Donc il n'y a pas de fin ?
00:03:32 Non, il y a beaucoup de paramètres qui rentrent.
00:03:35 D'abord, la santé, parce qu'un avocat sans santé, ça ne fonctionne pas.
00:03:40 L'énergie ?
00:03:41 Et ça, c'est aléatoire.
00:03:42 Je crois qu'il y a les signes du temps.
00:03:45 Il faut les accepter.
00:03:46 Ce n'est pas toujours évident, mais c'est vrai pour tout le monde.
00:03:49 Ce n'est pas vrai que pour les avocats, mais c'est vrai qu'ils ont une longévité particulière.
00:03:53 Sauf que par exemple, le magistrat qui est à côté de vous, il n'a pas eu le choix.
00:03:56 On le met à la retraite.
00:03:57 Non, mais...
00:03:58 On vous met à la retraite.
00:04:00 Tant qu'on peut penser, essayer d'écrire et puis tenter de parler,
00:04:04 on n'a pas de raison d'arrêter.
00:04:06 Mais ce qui m'intéresse, c'est est-ce qu'on peut deviner quand on fait la plaidoirie ?
00:04:10 Oui.
00:04:11 Est-ce que les autres vous le disent ?
00:04:13 Parfois un peu trop tard.
00:04:15 Non.
00:04:16 Écoutez, ça dépend.
00:04:17 Il n'y a pas de règle générale.
00:04:19 Il n'y a pas de règle générale.
00:04:20 Je crois qu'il faut avoir cette lucidité, se poser la question.
00:04:24 De toute façon, bien sûr qu'on s'en rend compte.
00:04:26 Bien sûr qu'on s'en rend compte.
00:04:27 Ceci étant, je reconnais aussi qu'on a la chance d'avoir la passion de notre métier
00:04:31 et que malheureusement, ce n'est pas le cas de tout le monde.
00:04:34 C'est vrai que pour beaucoup de personnes, ils attendent la retraite parce qu'ils en
00:04:38 ont marre, parce qu'ils sont fatigués, parce qu'ils n'en peuvent plus.
00:04:41 Nous, on a la chance effectivement, mais je crois que c'est également vrai des journalistes.
00:04:45 Nous sommes des gens heureux, nous sommes des privilégiés.
00:04:49 Gérard, vous êtes journaliste depuis la première carte de presse.
00:04:52 Gérard, c'est quelle année ?
00:04:53 24 235, ma carte, de 1966, après ma promotion du CFG, 65.
00:04:59 Donc, ça ne fait jamais que 56 ans.
00:05:01 Ça ne fait que 56 ans.
00:05:02 Et elle est renouvelée chaque année, bien sûr.
00:05:04 Je trouve formidable le pédoyer que vient de faire Meubelakovitch sur ces métiers que
00:05:09 nous avons la chance de faire, parce qu'effectivement, c'est valable pour vous, Maître, c'est valable
00:05:14 pour eux, peut-être aussi pour… Je pense que Philippe Bilger aurait pu continuer à
00:05:18 rendre des…
00:05:19 Et retraiter, tu nous re…
00:05:21 Mais quand on a la chance de pouvoir durer.
00:05:23 Et quant au papier de trop, on pourrait dire ça pour le journaliste, le papier de trop,
00:05:27 moi j'en ai fait dans ma vie 3, 4 que je considère, j'aurais pas dû faire comme
00:05:31 ça.
00:05:32 Mais au fond, le temps passe et on se refait une santé, si j'ose dire.
00:05:36 Parce qu'on fait des erreurs.
00:05:37 Dans une longue carrière, on fait des erreurs et vous en avez sans doute fait.
00:05:40 C'est aussi vrai quand on est plus jeune.
00:05:43 Oui.
00:05:44 Non mais justement, je pense que journaliste et avocat ont peut-être un point commun,
00:05:48 l'expérience est très importante.
00:05:50 Vous le savez bien, l'expérience humaine, la pâte humaine, l'expérience technique,
00:05:54 bien évidemment.
00:05:55 On n'exerce pas le métier de la même façon, on n'adopte pas de la même chose non plus.
00:05:58 C'est vrai qu'il y a de la hauteur et ça fait du bien parfois.
00:06:01 Bon, on va parler évidemment de ce qui s'est passé dans cette crèche municipale, mais
00:06:05 c'est vrai que le texte de la fin de vie, aujourd'hui, me paraît très important.
00:06:10 C'est les premiers contours du texte sur la fin de vie, l'examen commencera en janvier.
00:06:14 Il ouvre la voie à une exception d'euthanasie.
00:06:16 Le texte est divisé en trois parties.
00:06:17 Les soins palliatifs, les droits des patients à l'aide à mourir et le projet de modèle
00:06:21 français complet d'accompagnement de la fin de vie.
00:06:24 Bon, la question quand même, c'est est-ce que c'est à l'état de s'occuper de ça ?
00:06:28 Est-ce que c'est à l'état de s'occuper de ça ?
00:06:29 Moi, je demande à l'état de s'occuper de choses beaucoup plus importantes, me semble-t-il.
00:06:34 La fin de vie, ça me paraît un sujet personnel, intime et je ne suis pas sûr qu'il faille
00:06:39 légiférer.
00:06:40 Je voulais vous faire écouter ce qu'a dit Robert Ménard tout à l'heure sur le plateau
00:06:47 de Sonia Mabrouk parce que j'ai trouvé que son intervention avait été assez remarquable.
00:06:51 Robert Ménard, c'est la une du Figaro ce matin autour de ce qui est appelé la fin
00:06:56 de vie.
00:06:57 Le Figaro s'est procuré le texte avant les arbitrages de l'Elysée.
00:07:00 C'est important, c'est avant les arbitrages.
00:07:02 Cet avant-projet prévoit ce qui est appelé une exception d'euthanasie, autrement dit
00:07:06 l'euthanasie dans certains cas.
00:07:08 D'ailleurs, sans jamais utiliser le terme, préférons parler de l'aide à mourir.
00:07:12 Entre le respect du droit à la vie, mais aussi malheureusement parfois de terribles souffrances
00:07:17 ou alors la fin qui approche et l'envie de partir, comment on tranche et qui doit trancher
00:07:23 ça ? C'est aussi la quintessence du vrai sujet.
00:07:27 Je vais vous faire une réponse.
00:07:30 D'abord, il y a les soins palliatifs.
00:07:33 D'abord, on soigne les gens.
00:07:36 D'abord, on en met partout.
00:07:37 D'abord, on fait que tout le monde ait droit aux soins palliatifs.
00:07:41 Ça, c'est la première chose.
00:07:43 La deuxième, je vais vous dire un truc, c'est pas que je ne veux pas répondre à votre
00:07:48 question.
00:07:49 Il y a sur un certain nombre de sujets, je ne pense pas que la loi puisse trancher.
00:07:52 Je ne pense pas.
00:07:54 Parce que j'ai une expérience personnelle terrible de ça, que je suis catholique,
00:07:58 pratiquant et que des fois, madame, vous vous trouvez dans des situations de telles difficultés,
00:08:06 de telles horreurs, de telles souffrances que même ce que vous pensiez sûr dans votre
00:08:12 tête, c'est-à-dire non, je ne ferai pas ça, non, ce n'est pas possible, pardon
00:08:16 madame, il vous arrive de le faire ou d'aider à le faire.
00:08:18 Donc moi, j'ai tiré de cette expérience très, très personnelle au fait que je pense
00:08:25 que l'État ne devrait pas se mêler de tout.
00:08:27 Vous savez, aujourd'hui, la loi Leonetti, elle est ce qu'elle est, mais chacun se débrouille,
00:08:33 se débrouille, on trouve quelque chose.
00:08:36 Alors, on met des soins palliatifs parce que c'est quand même la plus belle des réponses
00:08:42 et ensuite, l'État, il se tient à distance.
00:08:45 Mais vous savez ce que je pense ? Je pense que quand tu ne sais pas régler les problèmes
00:08:49 de fond de ce pays, les problèmes dont on vient de parler, d'immigration et tout,
00:08:53 les questions de société, comme on dit, tu sautes dessus parce que comme ça, d'un
00:08:59 coup, tu te donnes une espèce de courage et là, il y aura toujours des gens pour dire
00:09:02 "ah, ils sont courageux, ils ont affronté".
00:09:04 D'abord, c'est plus compliqué, je ne suis pas sûr qu'ils doivent s'en mêler et
00:09:07 puis qu'ils commencent à s'occuper des problèmes dont ils sont les seuls à pouvoir
00:09:11 s'occuper parce que le reste, chacun des citoyens peut s'en occuper un petit peu,
00:09:14 c'est-à-dire par exemple les questions d'immigration, par exemple les problèmes de sécurité,
00:09:18 par exemple les problèmes de politique étrangère.
00:09:20 Avant ces questions-là.
00:09:21 Enfin, attendez, moi, je pouffe de rire.
00:09:23 Moi, je suis pour l'avortement, pour le droit à l'avortement, évidemment.
00:09:26 Mais attendez, c'est de la démagogie de l'inscrire dans la Constitution.
00:09:31 Personne aujourd'hui ne le remet en cause.
00:09:33 On n'est pas aux États-Unis ici.
00:09:34 Aux États-Unis, tu as 50 États qui peuvent chacun faire ce qu'ils veulent.
00:09:38 Ce n'est pas la même chose.
00:09:39 Mais c'est tellement bien, c'est à quoi ? À aucun frais.
00:09:42 Tu peux faire ça, tu peux, vous savez, se draper dans la...
00:09:47 Tu es le type bien, qui est courageux, qui défend les femmes.
00:09:50 Bien sûr qu'il faut défendre le droit à l'avortement.
00:09:52 Aujourd'hui, la question qu'il faudrait peut-être se poser là-dessus,
00:09:55 c'est pourquoi il y a toujours autant d'avortements ?
00:09:57 C'est ça la bonne question.
00:09:58 Mais c'est tellement plus compliqué à résoudre que de le mettre dans la Constitution.
00:10:01 Allez, on va le mettre dans la Constitution.
00:10:03 Ecoute, vous direz, ça fait de mal à personne.
00:10:04 Mais enfin, attendez, on n'a pas d'autre sujet plus important que ça.
00:10:08 - Gérard Carreau, on va évidemment parler de la fin de vie.
00:10:10 Mais ce que dit Robert Ménard me semble très important
00:10:12 parce que c'est au centre de la vie politique française.
00:10:16 Et telle qu'elle est reçue par nos concitoyens.
00:10:19 On a le sentiment que l'État ne peut plus rien sur les sujets importants.
00:10:23 Et va sur des sujets, non pas que ce soit un sujet accessoire à la fin de vie.
00:10:26 Ce n'est pas ce que je dis.
00:10:27 Mais dans la hiérarchie, ce n'est pas le sujet le plus important.
00:10:31 Et ce qu'il dit me paraît très intéressant.
00:10:33 - Je pense, ce qu'il dit, c'est une forme de défauts.
00:10:37 C'est-à-dire quand on est dans une situation extrêmement compliquée sur le plan politique,
00:10:41 au niveau de la vraie politique,
00:10:43 on fait effectivement une diversion.
00:10:46 Et on prend un sujet de société où on connaît d'après les sondages,
00:10:49 on connaît les sondages, on sait qu'il y a un relatif consensus
00:10:53 en faveur d'une évolution de la loi.
00:10:55 Donc je pense qu'il y a une manœuvre politique derrière.
00:10:58 Mais sur le fond de ce que dit Robert Ménard, je suis d'accord à 90%.
00:11:03 Il n'y a qu'un point où je ne suis pas d'accord.
00:11:04 Il dit, au fond, les soins palliatifs partout.
00:11:06 Il a raison.
00:11:07 Sauf qu'ils ne sont pas partout actuellement.
00:11:09 Il y a moitié des départements où il n'y a pas de soins palliatifs.
00:11:12 Donc les soins palliatifs partout, numéro un.
00:11:14 Et il dit, deuxièmement, dans un certain nombre de cas difficiles, désespérés,
00:11:18 on fait la débrouille.
00:11:20 Ça ne suffit pas la débrouille.
00:11:22 Il faut décriminaliser la possibilité.
00:11:25 Parce que sinon, il y a une injustice.
00:11:27 Les gens qui ont les moyens de mettre 30 000 euros
00:11:30 pour aller dans un pays voisin, peuvent le faire.
00:11:32 Et les autres ne peuvent pas.
00:11:34 Donc il faut pouvoir mettre la possibilité.
00:11:37 Moi, je suis contre, personnellement, pour des raisons personnelles, religieuses.
00:11:40 Mais j'ai des amis qui sont pour.
00:11:42 Je veux qu'ils puissent le faire et qu'on leur donne les possibilités.
00:11:45 Là où il y a un dysfonctionnement,
00:11:47 c'est que l'État doit permettre la mise en œuvre des lois votées.
00:11:49 Et Claes Léonetti, c'est 2016.
00:11:51 Et cette loi n'est pas appliquée faute de moyens.
00:11:55 Vous vous rendez compte que la spécialité des soins palliatifs
00:11:57 n'est même pas reconnue sur le plan universitaire.
00:11:59 Et qu'il y a en effet des départements sans unité de soins palliatifs.
00:12:03 Moi, je trouve que l'avant-projet de loi va trop loin.
00:12:05 Qu'il aurait fallu d'abord traiter de cette question.
00:12:08 Et j'ai été très marqué dans la presse par le témoignage de famille,
00:12:11 disant l'un de nos proches qui voulait en finir,
00:12:15 qui souffrait physiquement et psychiquement,
00:12:18 a par la suite été pris en charge d'un unité de soins palliatifs.
00:12:21 Et quelques semaines après, il exprimait les choses différemment.
00:12:24 - Bon, la vérité, c'est qu'on a tous été confrontés
00:12:26 à ce qui se passe dans les hôpitaux
00:12:27 et que les hôpitaux prennent leurs responsabilités.
00:12:29 Vous comprenez ce que je veux dire.
00:12:30 - Oui, très bien.
00:12:31 - Voilà. Donc les médecins font ce qu'il faut faire.
00:12:34 Et depuis des années, ils font ce qu'il faut faire.
00:12:37 Ils ont un échange avec la famille et ils font ce qu'il faut faire.
00:12:40 Dans ce colloque singulier entre les proches et les soignants.
00:12:44 Et les choses se font.
00:12:45 - Il y a une interview aujourd'hui, formidable dans Paris Match,
00:12:47 que vous lirez peut-être, de Françoise Hardy,
00:12:49 qui manifestement, dit-elle, en fin de vie,
00:12:52 elle raconte "Comment allez-vous ?"
00:12:54 Elle dit "Depuis mes dernières et récentes radiothérapies,
00:12:56 je vais mal, car mon oeil droit voit tout flou et douloureux.
00:13:00 Ma narine du même côté est tout le temps bouchée.
00:13:02 La bouche et l'arrière-gorge sont plus, sont encore plus asséchées.
00:13:07 C'est un cauchemar", dit-elle.
00:13:09 Et on lui demande, vous aurez 80 ans le 17 janvier 2024,
00:13:13 que peut-on vous souhaiter ?
00:13:14 "De partir bientôt et de façon rapide,
00:13:16 sans de grosses épreuves, comme l'impossibilité de respirer."
00:13:20 Voilà ce que dit Françoise Hardy.
00:13:23 Et personne ne sait évidemment comment il réagira
00:13:25 lorsqu'il sera confronté à cette étape ultime.
00:13:27 Je vous propose peut-être d'écouter "La maladie détruit le mental",
00:13:31 dit-elle également, "L'âge aidant après les rayons qui touchent la tête",
00:13:34 ce qui a été le cas de mes 55 radiothérapies.
00:13:38 On perd la mémoire de trop de choses
00:13:40 et le manque d'équilibre réduit au maximum les possibilités de bouger.
00:13:43 Quand on lit ça et qu'on est tous bien portants,
00:13:46 notre première réaction c'est de dire "Je ne voudrais pas qu'on s'acharne sur moi".
00:13:52 On dit tous ça.
00:13:53 Et puis quand on est confronté à la réalité,
00:13:55 personne n'arrête, ou très rarement.
00:13:58 Tout le monde va au bout du processus médical, bien souvent.
00:14:02 C'est pour ça que manifestement, on ne peut jamais savoir comment on réagirait.
00:14:07 Je vous propose d'écouter deux témoignages sur ces 40 dernières années,
00:14:11 parce que le débat de l'Etat de Néazi existe depuis de nombreuses années.
00:14:14 M. Caillavet et Léon Schwarzenberg,
00:14:22 qui depuis 40 ans se sont exprimés sur ce sujet.
00:14:25 Donc il n'est pas nouveau.
00:14:27 Certains vous reprochent déjà d'organiser par la loi la mort des hommes.
00:14:34 Je veux organiser ma propre mort.
00:14:37 Mon corps m'appartient, il n'appartient à personne.
00:14:41 Lorsque par suite de circonstances, et notamment d'incurabilité,
00:14:44 je suis devenu un être inerte végétatif,
00:14:47 il m'appartient et à moi seul de dire,
00:14:49 si je veux continuer à vivre d'une manière artificielle,
00:14:52 c'est-à-dire grâce à des pompes, grâce à l'ensemble de vecteurs,
00:14:56 de machineries qui maintiennent un homme dans une existence artificielle.
00:15:00 Ce qui me paraît un peu horrible dans le sens d'une loi semblable,
00:15:04 c'est que les familles et les proches risquent de se décharger sur un médecin
00:15:08 d'un acte qu'ils n'oseraient pas faire eux-mêmes,
00:15:10 qui leur paraît à eux un meurtre,
00:15:12 alors que pour le médecin ils le baptisent du bon mot grec de Thanasie.
00:15:15 On est en 1978.
00:15:18 C'est un sujet qui est vieux comme le monde.
00:15:21 Oui, mais la France était riche.
00:15:23 La fin de vie fait partie de la vie.
00:15:25 Je crois qu'on y a tous été confrontés.
00:15:27 Je l'ai moi-même vécu pour ma mère
00:15:30 et j'ai trouvé les médecins absolument extraordinaires
00:15:32 parce que c'était un choix.
00:15:33 Ma mère avait fait le choix d'en finir, terminer.
00:15:35 Et je crois que là où vous commettez, je pense, une petite erreur,
00:15:38 lorsque vous mettez en cause l'intervention de l'État,
00:15:41 je crois que l'État est indispensable sur un certain nombre de choses
00:15:44 et notamment sur la dépénalisation.
00:15:46 Je veux dire, combien de personnes, de personnels médicaux
00:15:49 ou même de membres de famille se sont retrouvés devant des cours d'assises
00:15:52 pour avoir violé la loi.
00:15:54 Et effectivement, ça doit passer par la loi.
00:15:57 Vous avez raison.
00:15:58 Il n'y a pas d'autre possibilité.
00:16:00 Vous avez raison.
00:16:01 Il n'y a pas d'autre possibilité là-dessus.
00:16:02 Maintenant, pour le reste, moi j'avoue que je suis un peu surpris
00:16:04 par l'intensité de ce débat.
00:16:05 On est dans l'intime.
00:16:06 Le choix est un choix individuel.
00:16:08 Ce n'est évidemment pas celui de l'État.
00:16:10 Mais je crois qu'il revient au pouvoir public
00:16:12 de donner la possibilité aux gens, tout simplement, de faire ce choix.
00:16:15 Moi, je respecte totalement les gens qui sont contre.
00:16:18 Je suis personnellement pour.
00:16:20 Mais voilà, c'est un choix individuel.
00:16:23 On doit donner cette possibilité à tout un chacun.
00:16:26 Et cela passe par la loi.
00:16:29 Vous avez parfaitement raison.
00:16:31 Il instaure clairement le texte
00:16:34 "Un continuum entre les soins et l'administration de la mort"
00:16:36 et confie noir sur blanc aux professionnels de santé
00:16:39 une mission de secourisme à l'envers
00:16:41 pour pouvoir rater le décès en limitant les souffrances.
00:16:44 Personne n'oblige quiconque à en terminer ainsi.
00:16:49 De la même façon, puisque le parallèle a été fait avec l'avortement,
00:16:52 on n'oblige aucune femme à avorter.
00:16:54 C'est un choix individuel.
00:16:56 Vous êtes tout à fait sûr de ça ?
00:16:58 Vous êtes sûr qu'il n'y a pas de petite contrainte sociale ?
00:17:00 Vous êtes sûr qu'il n'y a pas de pression ?
00:17:02 Moi, je vois depuis 40 ans
00:17:05 qu'il y a un très grand militantisme
00:17:08 pour une aide à mourir,
00:17:11 pour supprimer toutes ces souffrances,
00:17:13 pour détester toutes ces...
00:17:14 Mais évidemment, bien sûr, tout le monde déteste la souffrance.
00:17:17 Mais si vous voulez,
00:17:19 l'enfer est pavé de bonnes intentions.
00:17:22 Sur l'avortement, on ne va pas en revenir ici,
00:17:25 on en a déjà discuté.
00:17:26 Vous avez 240 000 avortements en France,
00:17:28 c'est-à-dire trois fois plus qu'en Allemagne,
00:17:30 même quatre fois plus.
00:17:31 Et vous avez une singularité française.
00:17:33 En France, vous avez un taux de suicide
00:17:35 qui crève tous les plafonds européens.
00:17:38 De suicide de jeunes, de suicide de vieux,
00:17:40 de suicide de paysans, de suicide de gens malades.
00:17:42 Vous avez une dépression française qui est très puissante.
00:17:46 On est un foutu de mettre en place la loi Leonetti,
00:17:49 avec effectivement une aide des gens
00:17:51 qui sont au bout du chemin
00:17:53 pour leur épargner cet abaissement,
00:17:56 cette souffrance terrible.
00:17:58 Et on va donc mettre en place
00:18:00 cette expression absolument abominable d'Indorwell,
00:18:04 un secourisme à l'envers.
00:18:06 Et c'est ce gouvernement
00:18:08 qui n'a pas foutu de trouver une majorité
00:18:10 pour faire voter une loi minuscule sur l'immigration,
00:18:12 qui va instaurer cette révolution mentale,
00:18:16 civilisationnelle.
00:18:18 Mais c'est tellement paradoxal,
00:18:20 c'est tellement incroyable.
00:18:22 C'est tellement une fuite en avant,
00:18:24 et une lâcheté politique.
00:18:26 Tout le monde est d'accord ?
00:18:28 Moi je ne suis pas d'accord.
00:18:30 - Philippe Bélge, je trouve que vous dites
00:18:32 avec beaucoup de talent ce que j'avais l'intention de dire.
00:18:36 Moi ce qui me gêne,
00:18:38 d'abord c'est cette volonté de l'État en permanence
00:18:41 de s'immiscer dans nos vies.
00:18:43 La prolifération des coachs de vie,
00:18:45 on en a assez.
00:18:47 Bientôt on vous demande...
00:18:49 - L'argument d'Alain Jacques Meurisse, c'est pas ça.
00:18:51 Il est bon l'argument d'Alain Jacques Meurisse.
00:18:53 De permettre à un médecin de ne pas être devant une cour d'assises.
00:18:55 - Oui, d'accord.
00:18:57 - Ah ça cet argument je le retiens, dans le débat.
00:18:59 - On est dépossédés depuis des années.
00:19:03 - Non mais il est bon cet argument.
00:19:05 On peut penser contre soi-même.
00:19:07 Au départ j'étais... Voilà.
00:19:09 - L'argument est bon.
00:19:11 - Mais il ne faut pas en abuser.
00:19:13 Tout de même penser contre soi-même.
00:19:15 C'est-à-dire que je voudrais terminer ma pensée même strictement limitée.
00:19:19 Je trouve qu'il y a une dérive depuis des années
00:19:23 dans le fait de nous déposséder de l'honneur d'être homme.
00:19:27 Comment penser ? Comment vivre ? Comment mourir ?
00:19:31 Comment, si j'étais dans une émission Jean-Brigitte Lahaie,
00:19:35 je dirais comment faire l'amour ?
00:19:37 Ça devient hallucinant cette volonté de nous priver de ce qui fait notre honneur irréductible.
00:19:45 Moi je n'ai pas besoin, quand je vois la multitude de ces coachs de vie
00:19:49 et les gens s'y précipitent, ça me paraît délirant.
00:19:53 - Je suis d'accord avec vous, mais...
00:19:55 - Je préfère m'occuper moi-même de ma propre mort.
00:19:59 - J'entends bien, mais je vous répète...
00:20:01 - Le plus tard possible éventuellement.
00:20:03 - Et moi je vous le souhaite aussi.
00:20:05 Si ça permet à des médecins de donner la mort sans terminer devant une cour d'assises,
00:20:13 ça peut être intéressant.
00:20:15 - Vous allez voir dans les services de médecine, c'est très concret ce discours-là.
00:20:17 - C'est ce qu'il fait d'ailleurs.
00:20:19 - Les praticiens, je ne sais pas si vous avez remarqué, sont tous contre.
00:20:21 Les gens qui s'occupent réellement.
00:20:23 Attendez, les gens qui s'occupent au jour le jour d'aider les autres
00:20:27 à passer cette...
00:20:29 C'est les gens qui sont au contact de cette réalité.
00:20:31 Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:20:33 D'abord ils sont contre la façon dont on aborde le problème au niveau du gouvernement.
00:20:37 Et ensuite ils vous expliquent...
00:20:39 Si vous êtes un oncologue, que vous vous battez contre le cancer,
00:20:45 au jour le jour, la petite dame du quatrième là,
00:20:47 qui va être emportée dans les mois qui viennent et qu'il faut essayer de tenir, d'aider.
00:20:51 Si vous croisez le... Comment est-ce qu'on va appeler ça ?
00:20:55 Le thanatologue avec ses fioles et ses seringues dans l'escalier.
00:20:58 Vous croyez que ça va donner envie aux services de se battre
00:21:00 pour essayer de la maintenir, la petite dame du quatrième,
00:21:03 jusqu'au bout de son chemin ?
00:21:05 Vous croyez que vous allez pouvoir le faire longtemps ?
00:21:07 Mais vous allez décourager l'ensemble de la filière médicale.
00:21:11 Vous allez écœurer tellement de gens.
00:21:13 Vous allez les pousser dans la tombe.
00:21:15 Et en plus, ça fera gagner des sous.
00:21:18 Bon, écoutez, le débat en tout cas il est ouvert.
00:21:20 Je sais.
00:21:21 Et c'est pour ça que nous...
00:21:23 Il n'y a pas de point de vue qu'il emporte sur l'autre.
00:21:25 Non, non, simplement, je pense qu'on est dans...
00:21:27 On n'est pas dans le cas que vous venez de citer.
00:21:29 On est dans le cas de gens qui prennent leurs décisions
00:21:31 et qui disent qu'ils souhaitent en terminer.
00:21:34 Voilà, c'est de ça dont il s'agit.
00:21:36 Et de les aider, de dépénaliser l'aide qui peut leur être apportée
00:21:41 et de laisser ce libre arbitre et ce libre choix.
00:21:44 C'est de cela dont il s'agit.
00:21:45 Monterland, il a pris une pilule de cyanure et un bristolet.
00:21:49 Il a pris les deux.
00:21:51 En 72.
00:21:52 Vous savez ce que racontait Monterland.
00:21:53 Il y avait un jour à la dîner, une dame qui a dit
00:21:55 "Le jour où je ne pourrai plus séduire, eh bien je me suiciderai."
00:21:58 Et Monterland a dit "feu" pendant ce dîner.
00:22:01 C'est pour revenir à la session.
00:22:03 Oui, mais ce que je veux vous dire, c'est que la vie est aussi bien faite que ça.
00:22:05 Et il s'en est occupé lui-même.
00:22:06 Tout le monde dit lorsqu'il est bien portant...
00:22:08 Ça, le but, c'est d'avoir le climat de Snet.
00:22:10 Oui, tout le monde dit lorsqu'il est bien portant
00:22:13 "Je ne voudrais pas être comme ci, je ne voudrais pas être comme ça."
00:22:16 Tout le monde dit ça et la vie est bien faite
00:22:18 puisque manifestement, quand tu es dans cet état-là,
00:22:20 tu n'as pas le même cerveau.
00:22:22 Et des gens qui étaient très forts, qui ont traversé la vie
00:22:25 comme des glorieux, comme des lions,
00:22:28 eh bien, ils s'accrochent jusqu'au bout
00:22:30 et ils sont passés dans un autre univers.
00:22:33 Et on le constate tous.
00:22:34 En tout cas, vous pourrez lire "François Zardy, comment on vous dira Dieu"
00:22:37 qui fait référence, bien sûr, à cette chanson magnifique de François Zardy.
00:22:40 C'est vraiment très émouvant.
00:22:42 C'est dans Paris Match de ce week-end.
00:22:45 Avant la pub, changeons complètement avec vous
00:22:49 de domaine.
00:22:51 Biden !
00:22:52 Ah, Biden !
00:22:53 Pourquoi Biden ?
00:22:55 C'est très formel.
00:22:56 La mise en accusation par le gouvernement...
00:22:58 Oui, c'est rien, c'est beaucoup, on l'évalue comment ?
00:23:01 C'est des bonnes questions.
00:23:03 On le prend le problème.
00:23:04 La mise en accusation de Biden en début de campagne électorale
00:23:07 fait pendant la mise en accusation de Trump.
00:23:09 Il y a évidemment quelque chose qui est du ressort de la campagne.
00:23:14 Sur le fond, ce qui est passionnant,
00:23:17 c'est que quand il s'est présenté devant les Américains
00:23:20 il y a quatre ans, au moment précis de la fin de la campagne,
00:23:24 un type a présenté le contenu de l'ordinateur de Hunter Biden
00:23:32 qui l'incriminait totalement,
00:23:35 montrant qu'il était non seulement un fumeur de crack,
00:23:38 mais qu'en plus, il avait le fils de Biden,
00:23:41 mais qu'en plus, il avait ventilé énormément d'argent
00:23:43 venant d'oligarques chinois et ukrainiens.
00:23:46 Et à ce moment-là, la presse, notre métier,
00:23:50 a décidé d'enterrer cette histoire.
00:23:52 On était huit jours avant ou dix jours avant le scrutin.
00:23:55 Et cinquante responsables du renseignement ont dit
00:23:58 "c'est un coup des Russes, c'est une manip".
00:24:00 Et du coup, la presse n'en a plus dit un mot.
00:24:02 Or, tout ça était vrai.
00:24:05 Ça, c'est quand même une sacrée leçon.
00:24:07 Tout ça était vrai.
00:24:08 Et Biden n'aurait sans doute pas été élu
00:24:11 si on avait reconnu que c'était vrai.
00:24:14 Donc, je veux dire, il y a là déjà une première,
00:24:16 deuxième chose, donc quatre ans après,
00:24:18 l'affaire arrive à maturation.
00:24:20 Donc, Hunter Biden dit "oui, oui, c'est moi, c'est vrai,
00:24:22 tout est vrai, mais mon père n'était pas au courant".
00:24:25 Alors, est-ce que son père, réellement,
00:24:29 était ignorant du trafic d'influence
00:24:32 qu'avait engagé le fils,
00:24:34 parce qu'à l'époque, il était le fils du vice-président américain,
00:24:38 ou est-ce que Biden le père a profité de l'affaire ?
00:24:42 Toute la question est là.
00:24:44 Il est bien tard pour se la poser.
00:24:46 On est en pleine campagne.
00:24:47 Le congrès a ouvert hier l'heure formelle
00:24:50 d'une enquête en destitution.
00:24:52 Oui, mais...
00:24:53 Le mot est fort.
00:24:54 C'est une enquête d'impeachment.
00:24:55 Et s'il y a l'impeachment, c'est le Sénat qui juge.
00:24:57 Et le Sénat, il est démocrate.
00:24:59 Donc, ça n'ira pas très loin.
00:25:00 D'accord.
00:25:01 Moi, je ne suis pas d'accord, Vincent.
00:25:02 J'étais d'accord avec toutes tes prémisses,
00:25:04 tout ce que tu as dit.
00:25:05 Il se trouve que j'étais aux États-Unis l'été dernier
00:25:07 et que je suis resté assez longtemps.
00:25:09 Tous les jours, j'écoutais les infos sur toutes les chaînes
00:25:13 et je lisais les journaux.
00:25:15 Tous les jours, il y avait quelque chose.
00:25:17 On parlait des affaires de Hunter Biden.
00:25:20 Il y a des affaires de drogue, il y a des affaires d'argent.
00:25:22 Il y a un certain nombre de choses.
00:25:24 Mystérieusement, quand je suis rentré en France,
00:25:26 c'est-à-dire au mois de septembre dernier,
00:25:28 en France, on ne parlait que des turpitudes de Trump,
00:25:32 les 25, 30 et 50 instances judiciaires, etc.
00:25:37 En Amérique, et c'est ça les campagnes électorales,
00:25:40 peut-être qu'en Amérique, on ne parlait pas des diamants de Giscard
00:25:44 quand on en parlait partout en France.
00:25:46 Là, je peux dire que l'affaire Biden,
00:25:48 je ne dis pas que c'est à égalité,
00:25:50 mais c'est une affaire beaucoup plus importante
00:25:52 en termes d'imprégnation de l'opinion,
00:25:55 qu'il n'y paraît, en tout cas dans la presse française.
00:25:58 – On va marquer une pause.
00:26:00 Personne n'est seul, me dit Ludovine Delarochère,
00:26:03 sur le sujet dont on parlait tout à l'heure,
00:26:05 "mon corps, mon choix" dont parlait Alain Jakubowicz est faux
00:26:08 car on implique les médecins et les proches,
00:26:10 on oblige forcément les autres à faire ce qu'ils ne veulent pas faire,
00:26:13 donner la mort, ce n'est pas uniquement mon choix qui est en jeu,
00:26:17 dit Ludovine Delarochère,
00:26:19 mais c'est aussi l'implication des médecins.
00:26:22 On marque une pause et on va parler évidemment
00:26:25 de ce qui s'est passé à Champigny notamment,
00:26:27 et puis également à Rennes.
00:26:28 À tout de suite.
00:26:32 – Somaïa Labidi est avec nous et c'est elle
00:26:35 qui nous donne les derniers titres du jour.
00:26:38 Somaïa.
00:26:39 – "Rien ne nous arrêtera, nous irons jusqu'au bout",
00:26:45 prévient Benjamin Netanyahou, preuve en est,
00:26:47 Israël multiplie les raids israéliens dans la bande de Gaza,
00:26:50 en dépit des signes d'impatience de son allié américain
00:26:54 qui dépêche à Jérusalem son conseiller à la sécurité nationale.
00:26:59 Pour la 7e année consécutive, la France championne d'Europe
00:27:02 des dépenses de protection sociale en 2022.
00:27:05 Selon une étude publiée par l'Adresse,
00:27:07 le pays a consacré plus de 848 milliards d'euros à ses prestations,
00:27:12 ce qui représente 32,2% du PIB.
00:27:16 Et puis le Festival de Cannes déroule un tapis rose bonbon
00:27:19 à l'une des cinéastes les plus en vue du moment.
00:27:22 Il s'agit évidemment de Greta Gerwig, réalisatrice de "Barbie"
00:27:26 et figure de produit cinéma d'auteur américain.
00:27:29 Elle a été désignée présidente de sa 77e édition.
00:27:33 On va faire un peu de politique et parler de la loi immigration.
00:27:35 Gérald Darmanin était avec nous.
00:27:37 Un petit mot quand même pour terminer sur la fin de vie,
00:27:40 parce que François Braun, me disiez-vous, a été viré
00:27:43 parce qu'il ne voulait pas de cette loi sur la fin de vie ?
00:27:46 Exactement, c'est la principale raison...
00:27:48 François Braun, ministre de la Santé.
00:27:49 ...ministre de la Santé qui a cédé sa place à Aurélien Rousseau,
00:27:51 ancien directeur de cabinet d'Elisabeth Borne.
00:27:53 Et quand vous demandiez aux urgentistes, aux personnels soignants,
00:27:56 ce n'était pas forcément un mauvais ministre de la Santé.
00:27:58 C'était une personnalité de la société civile,
00:28:00 il ne l'imprimait pas forcément très bien dans les médias,
00:28:02 mais surtout, à titre personnel, il était plutôt opposé à la fin de vie.
00:28:05 Et je rappelle que ce projet de loi a déjà été repoussé
00:28:07 au moment de la venue du Pape à Marseille.
00:28:12 Et donc, il n'y a pas forcément de bon moment pour l'annoncer.
00:28:15 Ce n'est pas forcément parce qu'il y a une crise politique
00:28:17 sur le projet de loi immigration qui va être annoncé dans quelques semaines.
00:28:19 Pourquoi vous souriez, Alain Jacobovit ?
00:28:22 C'était la formulation, mais qui est...
00:28:24 - Oui, le projet de loi sur la fin de vie.
00:28:26 - Non, être opposé à la fin de vie.
00:28:27 Oui, on est tous opposés à la fin de vie.
00:28:29 - Vous avez compris ce que je voulais dire.
00:28:31 - Est-ce que la loi immigration est en fin de vie ?
00:28:33 C'est une question qu'on peut se poser.
00:28:36 On va parler politique.
00:28:37 Bruno Le Maire est intervenu dans le débat,
00:28:40 ce qui a peut-être été un peu surprenant,
00:28:43 mais ce qu'il faut aussi décoder, c'est la politique, c'est le jeu politique.
00:28:46 Quel est le seul moyen aujourd'hui pour qu'une telle loi passe ?
00:28:49 C'est de reprendre la version du Sénat, a dit Bruno Le Maire.
00:28:54 Je rappelle qu'il est ministre de l'Économie.
00:28:56 A priori, ce n'est pas son domaine de compétences.
00:28:59 Donc forcément, j'ai posé la question d'ailleurs hier à Gérald Darmanin.
00:29:03 J'aurais pu insister un peu plus, pour te le dire,
00:29:05 mais je n'ai pas voulu insister davantage.
00:29:09 - Vous savez bien pourquoi il fait ça, Bruno Le Maire.
00:29:12 Gérald Darmanin était parmi les favoris pour remplacer Elisabeth Borne.
00:29:15 Forcément, avec ce qui lui est arrivé avec la motion de rejet, il est à terre.
00:29:18 Donc, que fait Bruno Le Maire ?
00:29:19 Il sort de son silence pour dire qu'il faut reprendre la version du Sénat
00:29:21 et pour montrer qu'il peut parler de tous les sujets.
00:29:23 - Ce n'est pas très charitable.
00:29:24 Ce n'est pas quelque chose qui se ferait entre collègues à CNews, des choses comme ça.
00:29:27 - Jamais, jamais. Voilà pourquoi il fait ça, Bruno Le Maire.
00:29:30 - Mais c'est pégant, ce genre de choses ?
00:29:32 - Mais la suite, parce que c'est quand même la ficelle est grosse.
00:29:35 - Lorsqu'il dit, si j'ai bien lu, qu'il réclame un peu de mensuétude de la part de la droite,
00:29:41 c'est presque plus important que le reste,
00:29:44 parce que tout de même, ça change radicalement l'attitude que le macronisme a à l'égard de la droite.
00:29:51 Les républicains, plus d'arrogance, même une sorte de demande, ça me paraît bien.
00:29:58 - Là, en tout cas, le calendrier, on avait dit janvier. Finalement, non.
00:30:02 - J'ai jamais dit janvier.
00:30:03 - Je ne vous dis pas vous.
00:30:04 - Moi, je vais toujours dire que ça se ferait dans les jours à venir.
00:30:07 - Je ne vous dis pas vous. Je ne vais pas citer vos collègues, justement.
00:30:10 Vous n'êtes pas tout seul au service politique de CNews.
00:30:13 - Ça, c'est pas mieux.
00:30:14 - Vous nous faites une brune au lemaire.
00:30:17 La commission, d'abord, manifestement, c'est Elisabeth Borne qui a repris le bébé, si j'ose dire.
00:30:24 - Très clairement. Ça, c'est un désavu pour Gérald Darmanin.
00:30:26 Sur ce plateau, Éric Ciotti nous dit quoi, il y a deux jours ?
00:30:29 Il ne veut plus discuter avec Gérald Darmanin.
00:30:31 Donc, effectivement, c'est Elisabeth Borne qui est à la manœuvre
00:30:33 et qui reçoit encore ce matin les ténors des Républicains.
00:30:36 - Cette commission mixte paritaire, elle se réunit quand ?
00:30:39 - Lundi. Lundi après-midi à 17h.
00:30:41 - Vous n'arrivez pas à savoir, elle est fixe, cette commission paritaire ?
00:30:44 J'ai l'impression, on m'a dit au départ que les membres étaient les mêmes
00:30:47 pendant toute la législature et finalement, non.
00:30:49 Mais qui nomme ces gens ?
00:30:51 - Alors, c'est chaque groupe qui a tant de sièges et qui envoie ses représentants.
00:30:55 - D'accord. Ça, c'est clair.
00:30:56 - Ce qui est fixe, Pascal, c'est le nombre de représentants par groupe.
00:31:00 Ça correspond à la représentation du Sénat et à la représentation de la Chambre des affaires.
00:31:04 - Donc, elle se réunit lundi, cette commission ?
00:31:05 - Mais par exemple, il y a eu une commission mixte paritaire sur les retraites.
00:31:07 Ce n'étaient pas les mêmes députés dans cette commission.
00:31:09 - Donc, elle se réunit lundi.
00:31:10 - Exactement.
00:31:11 - Donc, elle écrit le texte lundi. Lundi, le texte est écrit.
00:31:13 - Ah ben non !
00:31:14 - Ça travaille sur la chaîne.
00:31:15 - Alors, je termine. Ils vont débattre sur le texte du Sénat.
00:31:18 Parce que le texte de l'Assemblée nationale n'existe pas.
00:31:21 - La régularisation, par exemple, en métier intention.
00:31:23 - Voilà.
00:31:24 - Ça sera dans le texte ou pas dans le texte ?
00:31:25 - Non, mais peut-être qu'il n'y aura pas de deal.
00:31:26 Le plus probable, même, c'est qu'il n'y ait pas de deal.
00:31:28 Parce qu'il va bien falloir qu'un camp cède.
00:31:30 Donc, qui va céder ?
00:31:31 Est-ce que c'est l'aile gauche de Renaissance avec Sacha Olier qui sera présente,
00:31:34 puisqu'il est président de la commission des lois de l'Assemblée ?
00:31:36 Ou est-ce que ce sont les Républicains qui vont céder ?
00:31:38 - Ça, on le saura quand ? Lundi soir ?
00:31:39 - On le saura lundi soir.
00:31:40 - Lundi soir.
00:31:41 - Qui a cédé ?
00:31:42 - Et si on ne cède pas ?
00:31:43 Si on ne cède pas, il n'y a pas de texte.
00:31:44 - Ah ben, si on ne cède pas, il n'y a pas de texte.
00:31:45 - Donc, il n'y a même pas de vote.
00:31:46 - Il y a deux points de rupture.
00:31:47 - On ressort avec le texte du Sénat.
00:31:49 Mais il y a trois points de tension.
00:31:50 Il y a l'aide médicale d'État, la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension, et le délit de séjour irrégulier.
00:31:58 Et on a eu un morceau de réponse chez vous hier soir, puisque Gérald Darmanin, ce n'est pas la première fois qu'il le disait, mais il le confirme,
00:32:04 est favorable au retour du délit de clandestinité, ce à quoi s'oppose une partie de sa majorité.
00:32:09 Donc, on verra ce qui ressort de cette solution mixte par État.
00:32:11 Mais forcément, s'il y a deal, ça voudra dire que quelqu'un a cédé.
00:32:16 - Et les trois points qui sont au cœur de la négociation.
00:32:19 C'est ces trois points qui sont des marqueurs, qui donneront le signal pour l'opinion.
00:32:25 Est-ce que c'est la gauche macroniste qui a réussi à empêcher, ou est-ce qu'au contraire, la gauche macroniste a été obligée de céder ?
00:32:33 - Après, calendrier, ça m'intéresse. Lundi, donc, commission mixte paritaire.
00:32:36 - Et s'il y a deal, mardi, dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.
00:32:39 - Donc, mardi, la loi peut être adoptée ?
00:32:41 - Oui. Alors, ce n'est pas le plus probable. S'il n'y a pas de 49.3...
00:32:44 - Et comment vous interprétez le fait qu'il n'y ait pas de 49.3 ?
00:32:47 - Parce qu'Emmanuel Macron ne va pas au bout de sa loi, parce qu'il l'avait imposée sur la retraite, le 49.3.
00:32:54 - Ça veut dire qu'il est prêt à mettre le texte de Gérald Darmanin à la poubelle ?
00:32:59 - Et comment vous l'interprétez ?
00:33:01 - Je ne peux peut-être pas rajouter de la crise à la crise.
00:33:03 Moi, je pense qu'à partir du moment où on a vu un tel camouflet sur la motion de rejet, on pouvait aller jusqu'au bout et jusqu'au 49.3.
00:33:08 - Alors, écoutez Gérald Darmanin sur la crise politique. Il était hier soir avec nous.
00:33:11 Moi, ce qui est frappant, c'est qu'on n'arrive pas à parler d'immigration dans ce pays. On n'y arrive pas.
00:33:16 - On n'arrive pas de le faire.
00:33:18 - On va parler, mais on n'agit pas.
00:33:20 - Alors, on n'agit pas si vous voulez.
00:33:22 - On n'arrive pas.
00:33:23 - Je vais vous dire, tous ceux qui nous regardent, à 80%, ils disent "immigration, stop". Stop. On est d'accord ou pas ?
00:33:34 - Peut-être qu'ils ne vont pas le formuler exactement comme ça.
00:33:36 - Ils disent "immigration, prenons des décisions".
00:33:38 - Stop.
00:33:39 - Tout le monde décide, nul ne fait rien.
00:33:41 - Il y a 350 000 titres de séjour aujourd'hui en France. Chaque année, il y en avait 120 000 il y a 10 ans ou il y a 15 ans.
00:33:55 - Les gens disent qu'il faut maîtriser notre politique.
00:33:57 - Non, ils ne disent pas "il faut maîtriser". Ils disent "maîtriser". Ils disent "maîtriser" sur les plateaux de télé. Ils ne disent pas "maîtriser". Ils disent "stop".
00:34:04 - Les gens.
00:34:05 - Les gens.
00:34:06 - Les gens.
00:34:07 - Les gens.
00:34:08 - Les gens que je représente ici. Le public.
00:34:10 - La France.
00:34:11 - La France. Vous avez vu hier soir, j'ai passé à De Gaulle. Ils ne parlent que de la France. Ils ne parlent pas des valeurs républicaines, la laïcité, la république, etc. Ils parlent de la France.
00:34:18 - La France dit "stop".
00:34:19 - La France dit "stop".
00:34:20 - Dans ses profondeurs.
00:34:21 - Dans ses profondeurs.
00:34:22 - Écoutez votre ancien confrère. Gérald Darmanin, écoutez-le, hier, il refusait le terme de crise politique.
00:34:28 - Oui.
00:34:29 - De toute façon, maintenant, il y a eu un petit coup politique. Moi, je ne crois pas que c'est une crise politique.
00:34:32 Qu'on soit en majorité relative, vous savez, c'est vrai depuis un an et demi. On n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
00:34:37 - Donc ce n'est pas un problème politique du tout pour vous ? C'est juste technique ?
00:34:40 - Non mais de là à une crise politique, je pense qu'il y a...
00:34:42 - Mais en même temps, on n'a rien à voir avec ce qui s'est passé.
00:34:44 - Non mais là, il y a une coalition des contraires. Là, c'est le "en même temps" dans le n'importe quoi.
00:34:48 Bon. Donc maintenant qu'on n'a pas mis fin d'ailleurs entre nous au texte, vous savez très bien qu'on a mis fin au débat à l'Assemblée.
00:34:53 Là d'ailleurs, le fait est que nous reprenons des discussions, et je les en remercie, avec les républicains du Sénat et de l'Assemblée nationale et avec la majorité.
00:35:00 - Ça, c'est le premier passage. Deuxième passage de Gérald Darmanin sur le référendum. Lui, clairement, il dit "oui, les Français doivent être interrogés".
00:35:07 - Est-ce que vous me posez la question à moi ? Est-ce qu'il faut la possibilité de consulter les Français sur l'immigration ?
00:35:12 Je vous réponds "oui". Je suis favorable et je l'ai déjà dit public.
00:35:16 - Vous n'en avez pas parlé à quelqu'un ?
00:35:17 - Eh bien le président de la République, d'ailleurs, a ouvert à plusieurs reprises la possibilité.
00:35:21 On regrette que tous les dirigeants et l'air ne soient pas venus. Je pense que cette possibilité n'est pas fermée.
00:35:26 Moi, je vous donne mon avis personnel. Je pense que les Français peuvent être consultés par référendum.
00:35:34 - Et troisième passage, il est pour vous, Alain Jakubowicz, d'une certaine manière, c'est la Cour européenne des droits de l'Homme.
00:35:40 Parce que, manifestement, ce n'est pas donner un avis que de dire que je suis choqué qu'une Cour extra-nationale impose une vision à ce que nous sommes.
00:35:55 Moi, je suis plutôt sur la ligne de Philippe Seguin. De ce point de vue-là, la souveraineté, il faut la défendre.
00:36:01 La Coupe européenne des droits de l'Homme, faut-il en sortir ou pas ?
00:36:04 Gérald Darmanin, hier, en parlait et notamment, il citait le cas de cet Ousbec.
00:36:11 On est quand même chez les fous. Le Conseil d'État intime l'ordre à Gérald Darmanin de faire rentrer un Ousbec que lui-même a exclu du pays au nom de la CEDH.
00:36:24 Il y a bien quelque chose qui ne va pas dans ce pays. Écoutons Gérald Darmanin.
00:36:28 La CEDH ne m'empêche pas d'expulser cette personne. Elle considère que je n'aurais pas dû le faire.
00:36:33 Mais ce n'est pas suspensif. Donc, je l'ai fait. Comme je l'ai fait pour d'autres personnes.
00:36:36 Vous ne répondez pas à ma question.
00:36:37 Non, mais moi, je vous dis, la CEDH ne m'empêche pas de le faire.
00:36:40 Oui, mais c'est normal.
00:36:41 La différence, Monsieur Pro, la différence.
00:36:44 Non, mais, Monsieur Pro, la différence. Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:36:46 Si on renégocie la CEDH, c'est des années, des années, des années. L'urgence, c'est maintenant.
00:36:50 Je rappelle que le tueur d'Aras ne savait pas de casier judiciaire.
00:36:53 Donc, j'ai le droit de protéger les Français et j'ai pris cette décision en mon inconscience
00:36:57 de renvoyer dans son pays quelqu'un qui, certes, n'a pas de casier judiciaire, mais qui est radicalisé.
00:37:03 Gérald Darmanin, c'est très intéressant. Vraiment, l'interview qu'il a faite hier, je l'ai trouvée intéressante.
00:37:07 Parce qu'il est pragmatique. Il dit, vous avez peut-être raison sur le fond, mais il faut des années pour la CEDH.
00:37:13 Donc, on a construit une usine à gaz depuis 40 ans.
00:37:16 Et nos politiques, aujourd'hui, doivent jongler avec cette usine à gaz.
00:37:20 Donc, il dit effectivement, moi, je suis pragmatique. Il faut que je renégocie la CEDH avec 40 pays.
00:37:25 Je n'ai pas le temps de le faire, en fait.
00:37:27 Mais ça compose quand même un souci, l'avocat que vous êtes.
00:37:32 Non, vous n'avocatez pas.
00:37:34 L'avocat que je suis répond aux règles de droit.
00:37:37 Le Conseil d'État est là pour dire le droit.
00:37:41 Et je ne sache pas que ce ne sera pas raciste, islamo-gauchiste.
00:37:44 Mais il faut le changer, le droit.
00:37:46 Mais, attendez, on peut changer le droit.
00:37:48 Mais c'est ça que je veux votre...
00:37:51 J'indique simplement, d'abord, ce dossier de Sétouzbek, moi, je ne connais pas le dossier.
00:37:55 C'est quelqu'un de radicalisé.
00:37:57 C'est ce qu'on me dit, mais je n'ai pas lu le dossier.
00:37:59 Alors, je vous le dis, le dossier, il est très simple.
00:38:01 Vous l'avez vu, vous ?
00:38:02 Oui. Quelqu'un de radicalisé.
00:38:05 Qu'on vire de France.
00:38:07 Mais la CEDH dit, tu ne peux pas virer quelqu'un si on lui inflige des mauvais traitements dans son pays.
00:38:13 Il est retourné dans son pays.
00:38:15 Donc, il est retourné dans son pays où il peut être, effectivement, maltraité.
00:38:18 Absolument.
00:38:19 Et la CEDH, oui, c'est ce que dit la CEDH.
00:38:22 Mais le Zouékistan, il y retournait déjà régulièrement.
00:38:25 Il y est allé, il a même fait un enfant.
00:38:27 Il a fait un enfant.
00:38:28 Mais vous comprenez qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:38:32 Ce qui sera intéressant, cher Pascal, au-delà des propos du ministre de l'Intérieur d'hier, c'est que va-t-il faire maintenant ?
00:38:40 Que va-t-il faire ?
00:38:41 Il ne va pas rentrer avec Gérald Darmanin.
00:38:43 Mais le Conseil d'État, certes, j'ai regardé la décision du Conseil d'État qui n'a fait que dire le droit,
00:38:48 mais qui n'a pas prononcé d'astreinte pour le retour du personnage en question.
00:38:56 C'est-à-dire que c'est une décision de principe sans sanction financière.
00:39:02 Il n'y a pas d'astreinte.
00:39:03 Donc, on verra, effectivement, dans ce bras de fer, ce que va faire le ministre de l'Intérieur,
00:39:07 qui peut très bien, effectivement, résister.
00:39:10 Ça aussi, c'est l'état de droit.
00:39:11 Mais sur le fond, vous n'avez pas un avis sur cette...
00:39:15 Moi, il y a des gens...
00:39:16 Je vais citer Serge Gouhard, qui est maire d'Orléans.
00:39:18 La justice internationale est un énorme progrès dans le droit international.
00:39:25 Il y a effectivement des effets indirects qui sont négatifs, et on le voit.
00:39:30 Mais globalement, la justice internationale a fait avancer le monde et l'humanité.
00:39:35 Et je pense qu'effectivement, c'est une progression extrêmement importante.
00:39:39 La possibilité, notamment, de poursuivre les tyrans de toutes sortes.
00:39:44 Aujourd'hui, M. Poutine est sous le coup d'une...
00:39:48 Ça change tout.
00:39:49 Absolument.
00:39:50 On le voit, effectivement.
00:39:51 Regardez ce qui se passe actuellement.
00:39:53 La justice pour le Rwanda, notamment.
00:39:56 Les procès qui ont lieu.
00:39:58 Effectivement, les tyrans, les salauds savent qu'aujourd'hui, ils peuvent être poursuivis en tout temps et en tout lieu.
00:40:05 Et je pense que c'est une avancée dans le droit international.
00:40:08 Si j'étais très sévère avec M. Jacobizine, je dirais que le principal apport de la CEDH,
00:40:14 c'est d'avoir imposé l'avocat au début de la garde à vue, au magistrat, aux flics français.
00:40:20 Qui en sont fort satisfaits désormais.
00:40:22 Ça, c'est effectivement au nom de... Parce que la CEDH, qui dépend du Conseil d'Europe,
00:40:28 vérifie le contrôle, contrôle en tout cas, l'application de la convention européenne,
00:40:36 le droit de l'homme, qui a été signée par la France il y a très longtemps de cela.
00:40:40 Dont De Gaulle ne voulait pas.
00:40:42 Au-delà, c'est la bête noire de tous les souverainistes.
00:40:46 Mais ça a été signé sur le prédéptissement après De Gaulle,
00:40:50 alors que De Gaulle n'en voulait pas.
00:40:52 Et c'est une victoire, mais c'est le joyau de la victoire des européistes sur, effectivement, l'Europe.
00:40:59 - Mais pire que ça ! Parce que le rêve...
00:41:01 - Non mais, Vincent, ça veut dire... L'Europe fédérale, c'est exactement l'application de l'Europe fédérale.
00:41:07 Or, que je sache, les chefs d'État n'ont jamais décidé que la France s'inscrirait dans une Europe fédérale.
00:41:14 C'est l'Europe des États.
00:41:16 - Le CEDH, c'est pour ça que depuis hier soir, je me suis un peu renseigné.
00:41:20 Faudrait le savoir, Gérald Darmanin dit qu'il faut des années.
00:41:22 Parait-il qu'on peut dénoncer la Convention avec seulement un préavis de six mois et en sortir ?
00:41:27 - Oui, il faut une véritable volonté.
00:41:30 Ce n'est pas si évident que ça.
00:41:32 Les Britanniques, par exemple, restent toujours...
00:41:35 Par exemple, il y a deux jours, le Premier ministre a failli sauter en Grande-Bretagne
00:41:38 parce que, justement, il n'a pas dénoncé la CEDH,
00:41:41 alors qu'il a réussi à négocier avec le Rwanda un accord pour envoyer au diable, en quelque sorte,
00:41:49 les migrants qui passent la manche.
00:41:52 Bon, mais...
00:41:53 Donc, ce n'est pas si évident qu'il faut une véritable volonté,
00:41:55 parce que la CEDH, il y a les avocats, les juges moldaves, ukrainiens, d'Azerbaïdjan,
00:42:03 il y a toute l'Europe de Turquie aussi, qui sont là, mais il y a aussi un greffe.
00:42:08 Et le greffe, quand on regarde en détail ce qu'ils font depuis 20 ans,
00:42:12 il est terriblement progressiste, mondialiste...
00:42:17 - Vous parlez du greffe ?
00:42:19 - Oui, c'est-à-dire la machine à l'intérieur de la structure qu'est la CEDH.
00:42:23 - Oui, mais précisez, je pense... D'accord.
00:42:26 - Le système.
00:42:27 - Le système, oui, le système.
00:42:29 Bon, alors évidemment, l'avocat que vous êtes, c'est normal, chacun défend son point de vue.
00:42:33 Je comprends que l'avocat que vous soyez défend plutôt les droits, forcément...
00:42:38 - Je suis parfaitement conscient des limites.
00:42:41 En fait, je suis très pragmatique, moi aussi, je tire un trait vertical et je vois les plus et les moins.
00:42:47 Et je ne suis pas du tout...
00:42:49 - Mais c'est mieux, par exemple, que l'avocat soit présent dans les premières minutes de la garde à vue ?
00:42:53 - Ce que je fais à mon niveau, enfin à mon niveau de citoyen, pas forcément d'avocat, d'homme, tout simplement,
00:42:58 de français, attaché à un certain nombre, à notre histoire aussi,
00:43:01 je considère que les plus leur portent sur le moins.
00:43:04 - Par exemple, que l'avocat soit là dans les premières minutes de garde à vue, vous trouvez que c'est mieux ?
00:43:07 - Ah bah bien sûr, mais si vous le demandez aux policiers, aujourd'hui, ils vous le disent aussi.
00:43:11 - Un avocat, il ne va pas me récuser.
00:43:13 - Et vous, maître ?
00:43:14 - Vous devez vous dire que ce n'est pas ma passion.
00:43:16 - Non mais, et vous, Philippe Hidger ?
00:43:18 - Moi, je n'étais pas fanatique de la présence de l'avocat en garde à vue.
00:43:22 - Mais ce sont les policiers qui en ont le plus profité, ils en sont très heureux.
00:43:25 - Non mais c'est intéressant, parce que qui on défend sur pareil ?
00:43:27 - On ne défend rien ni personne, parce que l'avocat n'a pas le droit de parler en garde à vue.
00:43:31 Il ne connaît pas le dossier, il n'a absolument aucun droit.
00:43:34 Il est présent, c'est tout.
00:43:36 - Le seul intérêt de la présence de l'avocat en garde à vue, c'est qu'aux audiences,
00:43:40 on peut moins invoquer les prétendues violences policières.
00:43:43 - Oui.
00:43:44 - Donc c'est le seul intérêt.
00:43:45 - Il faut savoir que la présence de l'avocat en garde à vue, il est passif, l'avocat.
00:43:48 - Oui, il n'a pas l'emparlement.
00:43:50 - Il doit se taire, et il a la possibilité, à la fin, de poser des questions,
00:43:53 ou de faire des notes, qui seront jointes au dossier.
00:43:56 - Il y a des avocats qui peuvent être nuisibles en étant passifs.
00:44:00 - Il déteste ces avocats.
00:44:03 C'est vrai de tout le monde.
00:44:05 - Allez, autre sujet qui m'intéresse, sauf si vous voulez dire quelque chose de très très court.
00:44:10 - Je veux juste ajouter un petit mot sur le 49.3, sur la raison pour laquelle Emmanuel Macron a dit ça.
00:44:15 On doit savoir aujourd'hui, par le Conseil constitutionnel, s'il a encore le droit de l'actionner,
00:44:19 parce qu'il semblerait que sa cartouche...
00:44:21 Vous savez que c'est un 49.3 par session, en dehors des textes budgétaires.
00:44:24 Et il a déjà été actionné sur la loi de programmation des finances publiques,
00:44:27 qui n'est pas un texte purement budgétaire.
00:44:29 Donc si ça se trouve, il n'y a même plus de 49.3 dans la besace.
00:44:32 Réponse aujourd'hui.
00:44:34 - Ils auraient quand même bonne mine d'user du 49.3, pour avoir dit à l'Assemblée
00:44:38 "mais c'est un scandale, vous ne voulez pas du débat".
00:44:40 - Pour terminer sur le sujet politique et le sujet Emmanuel Macron,
00:44:45 hier on a écouté Valéry Giscard d'Estaing, qui recevait Claude François,
00:44:48 et notre ami Eric Nolot.
00:44:50 - Voilà, Eric Nolot n'était pas content, moi ça ne m'a pas choqué que la Starac soit à l'Elysée.
00:44:54 - Je suis totalement d'accord avec lui.
00:44:57 - Alors écoutons, on a le son de cette séquence ?
00:45:01 - C'est animé là.
00:45:03 - Mais pourquoi vous critiquez tout ? Qu'est-ce qui vous choque que la Starac...
00:45:11 - Mais parce que ça n'a pas de tenue !
00:45:14 - La Staracadémie n'a pas de tenue ?
00:45:16 - Mais non, mais la Staracadémie, je ne la regarde pas.
00:45:20 - Eh ben, laissez-vous les jeunes !
00:45:23 - Non mais, Pascal, vous qui êtes un homme de qualité,
00:45:26 vous ne sentez pas qu'il y a de vulgaire lorsqu'on fait venir la Starac à l'Elysée ?
00:45:32 - Mais qu'est-ce qui est vulgaire ?
00:45:34 - Ce mélange des genres !
00:45:36 - Mais pourquoi ? En fait, c'est le Noël... Enfin, vous êtes vraiment des ringards.
00:45:39 - Mais bien sûr, et j'en suis fier !
00:45:41 - C'est le Noël à l'Elysée !
00:45:43 - Et alors ?
00:45:44 - C'est le Noël à l'Elysée. Qu'est-ce que regardent les enfants ou les ados en ce moment ?
00:45:48 Ils regardent sans doute un spectacle de chansons.
00:45:51 La Staracadémie sur TF1, vous dites vulgaire.
00:45:53 Excusez-moi, ce n'est pas les... Comment ça s'appelle ?
00:45:56 - Je n'ai pas dit...
00:45:58 - Les autres émissions de télé-réalité, parfois...
00:46:00 - Le crancher !
00:46:02 - Vous voulez marseillais ? Je ne sais pas quoi !
00:46:04 - Je n'ai pas dit que la Starac...
00:46:06 - Mais vous dites que c'est vulgaire, la tenue...
00:46:08 - J'ai dit que de la part du président, faire venir la Starac à l'Elysée,
00:46:13 c'est vulgaire, ça n'est pas décent.
00:46:15 C'est-à-dire que ça n'est pas la première fois...
00:46:17 - C'est pas décent ?
00:46:19 - Oui, ça n'est pas la première fois que l'Elysée se dégrade, je regrette.
00:46:22 - Mais c'est beaucoup moins indécent de faire venir la Staracadémie
00:46:27 que certains guignols interdouveurs qui sont venus à l'Elysée dans les années passées.
00:46:32 Alors franchement, là, moi je préfère mille fois la Staracadémie !
00:46:37 - C'est bien, Gérard.
00:46:39 - Vous pensez au président ?
00:46:41 - Carré-haut, président !
00:46:43 - La chevaille, là !
00:46:45 - C'est la suite des deux, la discoulaise...
00:46:47 - McFly et Carlito, je vous ai des galipettes dans la blouse de l'Elysée.
00:46:51 - Vous avez de la tenue dans la vie, tout de même.
00:46:53 - Je suis comme tout le monde, parfois...
00:46:55 - Vous les suivez par les jambes, vous les écoutez...
00:46:57 - Vous promettez l'expression de la nuance !
00:46:59 - Quand je serai président de la République...
00:47:01 - Ah oui, c'est ce que dit Gérald Darmanin, il dit.
00:47:03 - Je ne recevrai pas...
00:47:05 Bon, mais hier, on a passé Giscard qui recevait Claude François,
00:47:07 j'imagine qu'il y avait les mêmes, il y a 50 ans,
00:47:09 qui expliquaient que Claude François...
00:47:11 C'est fou, c'est vraiment...
00:47:13 J'imagine, il y a 50 ans, il y avait les mêmes gens,
00:47:17 les mêmes Philippe Bidjerre qui disaient
00:47:19 "Franchement, quelle honte de recevoir Claude François, alléluia !"
00:47:21 - Oui, mais...
00:47:23 - Bidjerre, déjà lui-même, hein !
00:47:25 - En réalité, vous prenez l'exemple en permanence
00:47:31 de ce que d'autres présidents ont pu faire,
00:47:33 mais bizarrement, ces présidents projetaient
00:47:37 sur la vulgarité intrinsèque de l'événement
00:47:39 une classe qui aujourd'hui n'existe.
00:47:41 - Excuse-moi, quand j'ai vu François Hollande
00:47:43 parler de Léonarda, j'ai trouvé que c'était
00:47:45 beaucoup plus vulgaire que le Star Academy.
00:47:47 - On ne dit pas mal de François Hollande,
00:47:49 on est en train de reprendre en main le regard
00:47:53 sur son quinquennat, il était tout sauf médiocre.
00:47:57 - Ah bon, alors...
00:47:59 - Le quinquennat, c'est de François Hollande.
00:48:01 - Ah oui, il était tellement fort qu'il n'a même pas pu se représenter.
00:48:07 Non mais il était tellement fort qu'il n'a même pas pu se représenter.
00:48:09 Vous êtes un... J'ai du mal à vous suivre.
00:48:13 - Mais, moi...
00:48:15 - Vous avez du mal à me suivre, Pascal,
00:48:17 tout simplement parce que nous n'avons pas la même exigence.
00:48:21 Moi, c'est la vérité qui me...
00:48:23 - Vous trouvez... Vous parlez de vulgarité,
00:48:25 vous dites qu'un homme qui a été pris sur son scooter
00:48:29 en dehors de l'Elysée, qui a fait un scandale...
00:48:33 - Le Cirque.
00:48:35 - Non mais, le rue du Cirque, c'est pas vulgaire.
00:48:37 Et vous trouvez que ça, c'était pas vulgaire.
00:48:39 - Vous trouvez que...
00:48:41 - Franchement, alors là, vous me suggérez.
00:48:43 - Vous trouvez que votre vision est...
00:48:45 - Mais bon, pourquoi pas.
00:48:47 - Alors que vous l'avez misé au scooter.
00:48:49 - Pascal avait vu son âge de l'IFOP
00:48:51 parmi les personnalités politiques préférées des Français,
00:48:53 François Hollande, et 3e devant Rachida Yatif,
00:48:57 Fabien Roussel, Jordan Bardella,
00:48:59 qui passent devant Marine Le Pen.
00:49:01 - C'est pour ça qu'on respecte les...
00:49:03 - Mais il vous a promis un poste, s'il revient.
00:49:05 - Mais ce qui m'amuse, c'est qu'il y a une multitude de gens,
00:49:07 dont vous ne faites pas partie,
00:49:09 qui se permettent de la dérision
00:49:11 à l'égard de François Hollande
00:49:13 alors qu'il les dépasse de mille coudées.
00:49:15 Je n'aime pas cette manière...
00:49:17 - Non mais, pardonnez-moi,
00:49:19 que François Hollande ait une déqualité personnelle,
00:49:21 c'est pas le sujet.
00:49:23 - C'est déjà mieux.
00:49:25 - C'est pas le sujet, tout le monde est d'accord pour dire cela.
00:49:27 Bien évidemment, sur le plan moral,
00:49:29 je n'ai pas de jugement moral à avoir sur monsieur Hollande.
00:49:31 - Nous sommes d'accord.
00:49:33 - Je souligne simplement que son quinquennat
00:49:35 sur le plan des impôts,
00:49:37 sur le plan de l'immigration,
00:49:39 sur le plan de la sécurité,
00:49:41 sur ce plan-là, n'a pas été une réussite.
00:49:43 C'est tout.
00:49:45 - Il n'a pas été une catastrophe.
00:49:47 - Qu'il soit sympathique, drôle, intelligent,
00:49:49 que j'y vais, rigolo.
00:49:51 - Malheureusement, il n'a pas pu se reprendre.
00:49:53 - Léonard Daï, pardonnez-moi...
00:49:55 - Mais il est lamentable.
00:49:57 - Mais ceux que vous adorez,
00:49:59 ils n'ont pas connu dans leur vie politique
00:50:01 quelque moment difficile ?
00:50:03 - Non, monsieur, non.
00:50:05 - Je sens que Philippe va nous parler de Sarkozy.
00:50:07 - Non, monsieur.
00:50:09 - Je le retiens.
00:50:11 - Bon, on va marquer une pause.
00:50:13 Je voulais qu'on parle de Champigny,
00:50:15 et cette digression nous a empêchés
00:50:17 de parler de Champigny.
00:50:19 - Pardon, je vous ai accoulé.
00:50:21 - Nous allons recevoir dans quelques instants
00:50:23 Hélène Sussman,
00:50:25 qui est médecin vasculaire. Je vais vous remercier
00:50:27 parce que le sujet dont on va parler maintenant
00:50:29 a priori ne vous concerne pas, alors que
00:50:31 ceux qui sont autour de cette table
00:50:33 peuvent être concernés.
00:50:35 Ceux qui sont autour de cette table
00:50:37 peuvent être concernés parce que
00:50:39 là, j'arrive.
00:50:41 Chuter, c'est le mot d'une certaine manière
00:50:43 dont on va parler, puisque ça s'appelle
00:50:45 l'érection sans tabou.
00:50:47 Le sexe des hommes, l'érection sans tabou.
00:50:49 Voilà ce dont on va parler avec
00:50:51 Hélène Sussman, qui est médecin vasculaire.
00:50:53 Mais je voudrais qu'on parle...
00:50:55 - Enfin un peu d'élévation.
00:50:57 - C'est l'élection.
00:50:59 - L'érection sans tabou.
00:51:01 - Pas de j'aime.
00:51:03 - Pascal, est-ce que tu peux me donner
00:51:05 20 secondes à me parler ?
00:51:07 - Oui, 20 secondes.
00:51:09 - 20 secondes, tu verras.
00:51:11 J'ai vraiment quelque chose que je souhaite dire.
00:51:13 - Attends, tu vas voir.
00:51:15 - On devait parler, effectivement,
00:51:17 des incidents qui se sont déroulés hier.
00:51:21 - On va en parler.
00:51:23 - On en parle.
00:51:25 - Il nous reste une demi-heure.
00:51:27 - Je pensais que tu avais dit...
00:51:29 - On en parlera, de Champigny et de Rennes, bien évidemment.
00:51:31 - Il y a une chose précise à dire.
00:51:33 - On en parle dans une seconde.
00:51:35 - A tout de suite.
00:51:37 - Hélène Sussman est avec nous.
00:51:39 Bonjour, madame.
00:51:41 - Bonjour.
00:51:43 - Merci d'être avec nous.
00:51:45 - On est sur un plateau où il n'y a que des bons hommes.
00:51:47 L'érection sans tabou.
00:51:49 Voilà un sujet qui ne nous concerne pas,
00:51:51 a priori, mais qui peut
00:51:53 concerner certains hommes.
00:51:55 - Qui concerne 30%
00:51:57 de la population masculine.
00:51:59 - Oui, mais à partir de quel âge ?
00:52:01 - De tous les âges.
00:52:03 - Tous les âges ?
00:52:05 - Tous les âges. Quand vous avez devant vous,
00:52:07 devant une faculté,
00:52:09 un groupe d'étudiants,
00:52:11 vous savez que 1 sur 10 a des problèmes
00:52:13 d'érection.
00:52:15 - Alors là, c'est pour des raisons techniques,
00:52:17 physiologiques ou psychologiques ?
00:52:19 - Les deux.
00:52:21 Enfin, ça peut être l'un
00:52:23 ou l'autre, mais
00:52:25 il y a toute une population de jeunes
00:52:27 hommes qui ont des problèmes d'érection
00:52:29 pour des raisons totalement
00:52:31 organiques, c'est-à-dire qu'ils ont
00:52:33 des petites malformations
00:52:35 veineuses qui font
00:52:37 qu'il y a une vidange en même
00:52:39 temps qu'un remplissage.
00:52:41 Et ces jeunes hommes n'ont jamais
00:52:43 d'érection rigide complète.
00:52:45 - Bon, et quand l'âge arrive mécaniquement,
00:52:47 est-ce qu'il y a un moment
00:52:49 où statistiquement
00:52:51 ça s'arrête ?
00:52:53 - Bien sûr, bien sûr.
00:52:55 Et après 50 ans,
00:52:57 il y a tous les...
00:52:59 tout ce qui physiologiquement
00:53:01 fait qu'il y a
00:53:03 une diminution de l'érection,
00:53:05 entre autres
00:53:07 le taux de testostérone qui baisse
00:53:09 normalement
00:53:11 chez tous les hommes, et puis
00:53:13 il y a tout ce qui s'est passé avant dans leur vie
00:53:15 qui fait qu'ils peuvent
00:53:17 être diabétiques, hypertendus...
00:53:19 - Et donc ça, ça concerne tous les hommes ?
00:53:21 - Ça concerne... - Statistiquement ?
00:53:23 - Ça concerne tous les...
00:53:25 beaucoup... oui, le taux de
00:53:27 testostérone concerne tous les hommes.
00:53:29 Mais en plus, il y a
00:53:31 tout le passé médical
00:53:33 des hommes qu'il faut prendre en charge.
00:53:35 - Mais est-ce qu'au contraire
00:53:37 un homme de 70, 80 ans,
00:53:39 85 ans, pourquoi pas,
00:53:41 peut ne jamais avoir
00:53:43 de problème d'érection sans
00:53:45 recouvrir à aucun subterfuge ?
00:53:47 - Alors,
00:53:49 après 70 ans,
00:53:51 rarement, sans aucun subterfuge.
00:53:53 Pour la bonne raison que le taux de
00:53:55 testostérone est souvent si bas
00:53:57 qu'il est vraiment nécessaire
00:53:59 de le réguler
00:54:01 pour que les érections
00:54:03 se perdurent.
00:54:05 L'érection, c'est
00:54:07 un phénomène qui est neuro-vasculaire
00:54:09 dans une ambiance
00:54:11 hormonale.
00:54:13 Donc c'est très compliqué
00:54:15 parce qu'il faut prendre en charge
00:54:17 tous les facteurs.
00:54:19 Le facteur neurologique,
00:54:21 les facteurs vasculaires,
00:54:23 artériel et veineux,
00:54:25 et l'ambiance
00:54:27 hormonale.
00:54:29 - On va en parler ensemble. Ça fait 7 ans
00:54:31 que j'anime cette émission.
00:54:33 Je n'ai jamais vu un silence
00:54:35 sur ce plateau.
00:54:37 Les gens vous écoutent.
00:54:39 - Oui, surtout.
00:54:41 - Personne ne vous a interrompu.
00:54:43 - Et les questions intéressantes.
00:54:45 - On parlera de Romain Garry tout à l'heure,
00:54:47 qui avait écrit ce fameux livre
00:54:49 "Au-delà de cette limite dont on parle dans le...".
00:54:51 - Exactement, votre nickel n'est plus valable.
00:54:53 Et Romain Garry,
00:54:55 la légende raconte qu'il
00:54:57 aimait les femmes, mais que
00:54:59 cette impuissance finalement à
00:55:01 précipiter vers la mort, c'est quelque chose
00:55:03 qu'il n'acceptait pas, au fond, de ne plus
00:55:05 avoir de... - Hemingway aussi.
00:55:07 - Hemingway peut-être aussi.
00:55:09 C'est quelque chose qu'il n'acceptait plus.
00:55:11 C'était pour lui une manière de vivre
00:55:13 sans doute de façon
00:55:15 dégradée. Et Ronald Virag,
00:55:17 si j'ai bien compris,
00:55:19 qui est votre...
00:55:21 - Avec qui je collabore
00:55:23 depuis maintenant 40 ans.
00:55:25 - Et Romain Garry avait rencontré
00:55:27 M. Virag, mais c'était avant
00:55:29 le Viagra. - Il avait pris rendez-vous,
00:55:31 mais il n'est pas venu
00:55:33 au rendez-vous. - Parce que ce qu'a changé...
00:55:35 - Parce qu'à l'époque,
00:55:37 le Dr Virag traitait déjà l'impuissance.
00:55:39 - Oui. Mais ce qu'a changé
00:55:41 la vie des hommes, c'est évidemment le
00:55:43 Viagra. Il y a
00:55:45 évidemment peut-être des femmes. - Beaucoup moins qu'on ne le croit.
00:55:47 - Ah bon ? - Beaucoup moins.
00:55:49 Disons que
00:55:51 la découverte
00:55:53 du Dr Virag en 1982,
00:55:55 de l'effet de la
00:55:57 papavérine en injection étracaverneuse,
00:55:59 a
00:56:01 complètement bouleversé
00:56:03 tout ce que l'on connaît actuellement
00:56:05 sur la fonction
00:56:07 érectile et sur les dysfonctions
00:56:09 érectiles, beaucoup
00:56:11 plus que le Viagra.
00:56:13 L'intérêt
00:56:15 du Viagra, c'est que ça a permis
00:56:17 d'en parler médiatiquement.
00:56:19 - On va en parler justement.
00:56:21 Je vois que
00:56:23 c'est un sujet qui nous passionne, donc évidemment
00:56:25 on va pouvoir en parler ensemble. Mais Somaïa
00:56:27 Labini, il est 10h02, on est en poil
00:56:29 en retard, je lui demande de me pardonner.
00:56:31 Somaïa nous rappelle les titres du jour.
00:56:33 - Une enquête ouverte a pris
00:56:37 une agression antisémite dans une crèche
00:56:39 du Val-de-Marne. Un individu
00:56:41 est toujours recherché par les forces de l'ordre
00:56:43 après avoir menacé au couteau
00:56:45 et agressé verbalement la directrice
00:56:47 de Confession Juive. Neuf
00:56:49 enfants étaient présents pendant l'incident, mais ils
00:56:51 n'ont pas assisté à la scène.
00:56:53 L'ISER n'est plus en vigilance,
00:56:55 toutefois cinq départements restent placés
00:56:57 en vigilance orange crue par Météo France.
00:56:59 Un ciel couvert ce jeudi
00:57:01 sur la façade ouest du pays
00:57:03 accompagné de petites pluies.
00:57:05 Ce temps couvert gagnera l'après-midi
00:57:07 le nord du pays avec des brunes par endroits.
00:57:09 Le ciel sera également bouché
00:57:11 toute la journée sur les Pyrénées, le Massif central
00:57:13 et les Alpes.
00:57:15 Et puis leur priorité est de m'attaquer
00:57:17 avec des mensonges, se défend Joe Biden
00:57:19 dans un communiqué après l'ouverture
00:57:21 d'une enquête en destitution, le visant.
00:57:23 Selon le président américain,
00:57:25 les républicains, je cite, "choisissent de
00:57:27 perdre leur temps avec une combine politique
00:57:29 sans fondement. Cette procédure
00:57:31 n'a aucune chance d'aboutir, mais pourrait
00:57:33 se transformer en véritable casse-tête
00:57:35 pour la Maison Blanche avant la présidentielle
00:57:37 de 2024."
00:57:39 L'érection à Saint-Amiou, le sexe des hommes,
00:57:41 on va en parler dans quelques minutes avec Hélène Sussman,
00:57:43 mais revenons à ce qui s'est passé
00:57:45 et on a passé
00:57:47 tout près d'un drabe, une nouvelle fois un homme s'est introduit
00:57:49 mardi dans une crèche, il a menacé avec un couteau
00:57:51 la directrice de l'établissement situé dans le Val-de-Marne,
00:57:53 l'agonissant
00:57:55 d'un jure antisémite.
00:57:57 Je voudrais qu'on voit le sujet de Solène Boulan
00:57:59 et je donne la parole à Gérard Carreiro.
00:58:01 Il est 15h30, mardi après-midi,
00:58:05 lorsqu'un individu entre
00:58:07 dans cette crèche de champigny sur Marne,
00:58:09 un établissement fréquenté par
00:58:11 de nombreuses familles juives.
00:58:13 Armé d'un couteau de 15 cm,
00:58:15 l'homme s'introduit dans le bureau de la directrice,
00:58:17 puis la menace est profère
00:58:19 des insultes aux antisémites.
00:58:21 T'es une juive, t'es une sioniste,
00:58:23 on va venir à 5 te violer,
00:58:25 te découper, comme ils ont fait à Gaza.
00:58:27 L'homme prend ensuite
00:58:29 la fuite. La directrice a été extrêmement
00:58:31 choquée, la scène a été relativement
00:58:33 rapide, mais par chance l'individu
00:58:35 n'en s'est pas pris à la chef de l'établissement
00:58:37 et à l'issue, il a
00:58:39 quitté les lieux sans croiser
00:58:41 les enfants, ni croiser le personnel
00:58:43 qui avait certainement mis les enfants qui étaient à l'intérieur
00:58:45 de la crèche à l'abri. Une requérante
00:58:47 qui était à proximité du site a appelé
00:58:49 la police, police qui s'est immédiatement
00:58:51 déplacée sur les lieux.
00:58:53 En revanche, l'individu avait quitté les lieux
00:58:55 et n'a pas pu procéder à l'interpellation.
00:58:57 Une enquête a été ouverte par le
00:58:59 parquet de Créteil, notamment pour menaces
00:59:01 de mort matérialisées en raison
00:59:03 de la race, l'ethnie, la nation ou la religion.
00:59:05 Elle a été confiée à la police
00:59:07 judiciaire du Val-de-Marne.
00:59:09 Gérard Carreyrou,
00:59:11 c'est une information qui vous a fait réagir.
00:59:13 Oui, ce qui me fait réagir depuis,
00:59:15 c'est la litanie
00:59:17 depuis quelques mois maintenant
00:59:19 des crimes,
00:59:21 des attentats terroristes, des tentatives
00:59:23 d'attentats, des actes antisémites.
00:59:25 Tous ces faits
00:59:27 sont divers,
00:59:29 variés, mais il y a un point commun
00:59:31 qui revient systématiquement
00:59:33 et dont on ne parle presque pas.
00:59:35 Je vais vous dire lequel point commun.
00:59:37 Je vous ai amené quelque chose pour vous montrer
00:59:39 le point commun.
00:59:41 On parle de couteaux.
00:59:43 Toutes les affaires récentes.
00:59:45 J'ai pris ce matin
00:59:47 dans ma cuisine, ce couteau
00:59:49 de cuisine.
00:59:51 J'ai mesuré avec un double décimètre
00:59:53 la lame de ce couteau.
00:59:55 Le procureur nous en a montré un
00:59:57 hier, en nous disant que c'est un couteau
00:59:59 de 17 ou 18 centimètres.
01:00:01 Celui-là fait 18 centimètres.
01:00:03 Et à Crépole, les couteaux
01:00:05 dont on nous parlait faisaient 23 à
01:00:07 25 centimètres. Ma question
01:00:09 est la suivante. Est-ce que vous trouvez
01:00:11 - la réponse, hélas, je la connais -
01:00:13 est-ce que vous trouvez normal
01:00:15 que dans des établissements publics de nos villes,
01:00:17 dans des crèches, par exemple,
01:00:19 hier, dans des écoles, évidemment,
01:00:21 dans toutes les écoles de France,
01:00:23 des enfants, des adolescents
01:00:25 et je dirais même dans nos rues,
01:00:27 se baladent avec des couteaux de cette
01:00:29 ampleur ? Est-ce que les parents
01:00:31 laissent les enfants sortir
01:00:33 le matin avec dans les cartables
01:00:35 des couteaux comme ça ?
01:00:37 Des couteaux pour tuer ?
01:00:39 Et je dis, est-ce que dans un pays...
01:00:41 Alors on ironise souvent sur l'Amérique en disant
01:00:43 "En Amérique, c'est formidable, tout le monde s'entretue
01:00:45 parce qu'il y a l'accès aux armes, etc."
01:00:47 En France, on n'a heureusement
01:00:49 pas l'accès aux armes à feu, mais on remplace
01:00:51 aujourd'hui le crime. Tous les crimes
01:00:53 aujourd'hui sont commis avec ce type de couteau.
01:00:55 Est-ce qu'il n'y a pas des moyens...
01:00:57 - Qu'est-ce qu'on fait ? - Voilà, qu'est-ce qu'on fait ?
01:00:59 Est-ce qu'on peut, par exemple, mettre déjà dans
01:01:01 tous les enseignes publics,
01:01:03 commencées par les écoles, les lycées, les collèges, etc.,
01:01:05 des détecteurs de métaux ?
01:01:07 Alors vous me direz "Ça faut que des détecteurs très
01:01:09 sophistiqués, ça va coûter cher."
01:01:11 Mais si c'est le moyen d'empêcher...
01:01:13 - Non mais le couteau... - Si c'est un moyen...
01:01:15 - Je suis d'accord avec vous... - Parce qu'un couteau, ça coûte
01:01:17 10 balles, ça coûte 10 balles dans n'importe
01:01:19 quelle grande surface. Et on peut toujours
01:01:21 dire "C'est pour ma maman, ma mère
01:01:23 m'a demandé de lui acheter un couteau pour découper
01:01:25 la volaille." C'est pas possible
01:01:27 qu'on continue à se balader
01:01:29 dans nos rues partout. Alors il n'y a
01:01:31 pas d'explication ici. Pourquoi est-ce qu'il n'y a
01:01:33 qu'en France ? Posons-nous la question
01:01:35 quand même. Pourquoi dans tous les pays...
01:01:37 - Je vous propose de ne pas trop montrer ce couteau.
01:01:39 - Je ne vais pas le montrer, je vais le montrer.
01:01:41 Mais c'est épouvantable qu'on en soit
01:01:43 aujourd'hui à dire, et que les
01:01:45 procureurs de la République nous disent tout cela
01:01:47 un après l'autre, un couteau de 17 cm,
01:01:49 un couteau de 18, un couteau de 23.
01:01:51 - Je comprends,
01:01:53 je comprends votre volonté...
01:01:55 Je comprends votre volonté,
01:01:57 s'il vous plaît, je comprends votre volonté
01:01:59 cher Gérard Carreau,
01:02:01 de montrer ce que vous avez montré.
01:02:03 Ce sujet, pour tout vous dire,
01:02:05 on l'a même abordé
01:02:07 ensemble, en conférence
01:02:09 de rédaction, le couteau.
01:02:11 Moi je pense que c'est essentiel, vous avez parfaitement raison.
01:02:13 C'est l'époque du couteau et je pense
01:02:15 qu'il va falloir le traiter fortement
01:02:17 ces prochaines semaines. Simplement, vous l'avez
01:02:19 montré une fois, je ne souhaite pas qu'on remontre
01:02:21 évidemment, pour des raisons
01:02:23 évidentes, ce couteau.
01:02:25 Mais hier, et nous
01:02:27 étions en train de préparer l'émission hier soir,
01:02:29 on a cru à un moment que le couteau qu'avait montré
01:02:31 effectivement ce procureur,
01:02:33 qui a eu raison d'ailleurs de le montrer à mon sens,
01:02:35 c'est le premier aussi. Parce que ce procureur
01:02:37 qui parle, c'est ce qu'a pas fait par exemple
01:02:39 le procureur à Crépole.
01:02:41 C'est très intéressant, je pense
01:02:43 qu'on doit parler.
01:02:45 Je vais citer...
01:02:47 Je vais citer une marque,
01:02:49 je vais citer une marque,
01:02:51 c'est des couteaux que vous achetez chez Ikea.
01:02:53 C'est Ikea,
01:02:55 c'est des couteaux qui ont été montrés.
01:02:57 Qu'est-ce qu'on fait ? C'est invraisemblable.
01:02:59 On va parler effectivement de cette gamine qui est entrée à Rennes
01:03:01 hier, qui est manifestement très
01:03:03 perturbée, et là on est dans un pur
01:03:05 fait divers pour le coup. Il ne faut pas
01:03:07 instrumentaliser ce qui s'est passé à Rennes.
01:03:09 Un pur fait divers.
01:03:11 Il n'y a pas d'autre revendication que cette jeune fille
01:03:13 est complètement perturbée.
01:03:15 Elle a 12 ans. On rentre
01:03:17 une gamine avec un couteau
01:03:19 à l'école
01:03:21 qui peut tuer, et elle dit "je vais tuer
01:03:23 ma maîtresse". Qu'est-ce qu'on fait ?
01:03:25 Tuer quelqu'un ?
01:03:27 Tuer ceux qui ne sont pas d'accord avec moi.
01:03:29 L'ob frontal n'est pas très développé
01:03:31 à 12 ans.
01:03:33 C'est l'âge où le cerveau...
01:03:35 - Ne mironisez pas.
01:03:37 - Non, parce que j'ai entendu parler de jeunes femmes,
01:03:39 j'ai écouté le procureur,
01:03:41 c'était hallucinant.
01:03:43 12 ans, vous ne savez pas
01:03:45 très bien où vous en êtes, vous ne mesurez
01:03:47 absolument pas les conséquences de vos actes.
01:03:49 Il y a deux âges où le cerveau
01:03:51 est bouleversé.
01:03:53 C'est 2 ans et 12 ans.
01:03:55 Vous avez eu des filles ?
01:03:57 Elles ont eu 12 ans, vous vous en souvenez ?
01:03:59 - Elles ne m'ont pas perturbée.
01:04:01 Elles étaient dans un chemin
01:04:03 où la croissance se faisait
01:04:05 intellectuellement.
01:04:07 - On va prendre cette histoire.
01:04:09 En plus, elle est fragilisée par l'endemie en général,
01:04:11 par toute cette espèce... - Par exemple, il n'y a pas de règle.
01:04:13 Il y a des gens de 11 ans, 12 ans, qui ont une maturité,
01:04:15 une intelligence, une précision immédiate.
01:04:17 Et puis il y en a d'autres qui ne l'auront jamais
01:04:19 toute leur vie. Mais vous vouliez intervenir,
01:04:21 Madame Sipapha ? - Oui, ce que je voulais dire,
01:04:23 c'est qu'à l'heure actuelle,
01:04:25 la situation de la médecine psychiatrique
01:04:27 en France est absolument catastrophique.
01:04:29 Il y a de moins en moins de psychiatres
01:04:31 qui sont totalement débordés.
01:04:33 Et que très certainement, cette jeune fille
01:04:35 aurait dû déjà être prise
01:04:37 en charge
01:04:39 par la médecine,
01:04:41 ou au moins suivie.
01:04:43 Et je pense que là... - Et vous savez,
01:04:45 le souci aussi qui existe dans l'école, c'est qu'on veut tout inclure.
01:04:47 Le souci inclusif XXL
01:04:49 de l'école fait qu'on met tout le monde dans la classe.
01:04:51 - Oui. - Ce qui est sans doute
01:04:53 une erreur. - Oui. - C'est-à-dire qu'à force,
01:04:55 là aussi, de ne pas prendre
01:04:57 les différences en compte.
01:04:59 Bah oui, quelqu'un qui est perturbé, en fait, on ne le met pas dans une classe.
01:05:01 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:05:03 Ce raisonnement de bon sens n'existe plus
01:05:05 aujourd'hui. - Je suis bien d'accord. - Bah, vous êtes
01:05:07 d'accord, oui, mais au nom de l'idéologie,
01:05:09 bah, on met tout le monde dans la même classe.
01:05:11 Bah, ça n'a pas de sens.
01:05:13 - Il ne faudrait pas que la légitime indignation
01:05:15 de notre ami,
01:05:17 avec l'exhibition de ce couteau, étant
01:05:19 précisé, d'ailleurs, que les détecteurs ne détectent pas
01:05:21 les lames en céramique.
01:05:23 - Je suis pensé où, ça ?
01:05:25 - Mais il ne faudrait pas nous faire oublier
01:05:27 le fait générateur, c'est-à-dire le sujet
01:05:29 dont nous parlions. - Oui, l'antisémitisme. - C'est-à-dire l'agression
01:05:31 de cette... Parce que
01:05:33 il y a quand même une forme,
01:05:35 entre guillemets, d'inégalité parmi nous.
01:05:37 C'est que quand vous êtes juif, réellement
01:05:39 ou de façon supposée, vous accroissez
01:05:41 singulièrement le risque. Singulièrement.
01:05:43 Ce qui se passe dans cette
01:05:45 crèche... Enfin bon,
01:05:47 encore une fois, moi je suis obsédé
01:05:49 par Mera et par ce qui s'est passé à Toulouse.
01:05:51 Mais c'est une obsession chez moi.
01:05:53 Cette gamine que l'on exécute,
01:05:55 que l'on finit avec une balle dans la tête.
01:05:57 Clairement. Dans
01:05:59 une école. Et on voit aujourd'hui
01:06:01 ce qui se passe dans une crèche. Il y a une
01:06:03 permanence, un continuum.
01:06:05 Moi je suis... Vous le savez,
01:06:07 ça fait plus de 40 ans que je me bats
01:06:09 contre ce fléau, contre ce cancer
01:06:11 de notre société, dans nos tribunaux et ailleurs.
01:06:13 On a l'impression qu'on découvre
01:06:15 le fil à couper le beurre, là.
01:06:17 Je suis désolé, mais ce qui s'est passé dans cette école,
01:06:19 dans cette crèche,
01:06:21 ça s'est passé au cours des décennies.
01:06:23 Sans que personne s'en émeuve.
01:06:25 Alors merci qu'aujourd'hui, effectivement,
01:06:27 de montrer
01:06:29 la puissance,
01:06:31 la violence de ce que ça représente
01:06:33 pour un certain nombre de nos concitoyens.
01:06:35 Mais voilà, c'est pas un phénomène nouveau.
01:06:37 C'est pas un phénomène nouveau.
01:06:39 On l'a gravé en raison d'événements
01:06:41 internationaux, mais c'est une
01:06:43 réalité quotidienne.
01:06:45 Je peux vous donner le nom d'école, de classe,
01:06:47 où ça s'est produit,
01:06:49 dans... Voilà.
01:06:51 Et on est totalement impuissant.
01:06:53 Alors là, il faudra évidemment attendre, mais
01:06:55 le soupçon que cet homme soit radicalisé
01:06:57 sur le plan islamiste
01:06:59 est quand même possible.
01:07:01 Vous en conviendrez, après ce qu'il a dit.
01:07:03 On va faire la même chose que ce qu'on a fait à Gaza.
01:07:05 Et à ce moment-là, on en arrive, et vous-même,
01:07:07 vous avez dirigé la Licra,
01:07:09 on en arrive à un sujet important,
01:07:11 c'est-à-dire que le combat contre l'islamisme
01:07:13 n'a pas été mené comme
01:07:15 il aurait dû être mené dans ce pays depuis 40 ans.
01:07:17 Et dire ça ne
01:07:19 fait pas de nous un xénophobe,
01:07:21 ni un raciste, ni...
01:07:23 - D'aucuns vous diront qu'il y a également
01:07:25 peut-être, en tout cas, c'est une théorie
01:07:27 qui est avancée, en lien avec le couteau
01:07:29 également.
01:07:31 Je crois que, bon, voilà, c'est un sujet
01:07:33 qui est à poser sur la table.
01:07:35 - Je ne suis pas d'accord avec vous, mais c'est ça
01:07:37 que j'attends, effectivement, d'un État.
01:07:39 Philippe Bélgère.
01:07:41 - C'est que, depuis la barbarie du 7 octobre,
01:07:43 comme souvent,
01:07:45 comme on a beaucoup parlé des Juifs
01:07:47 et de l'État d'Israël, à juste titre,
01:07:49 pour déplorer cette barbarie,
01:07:51 il y a, sur une multitude
01:07:53 d'esprits totalement
01:07:55 faibles ou malfaisants,
01:07:57 une contagion inverse.
01:07:59 - Oui, mais... - On ne voit pas tout le temps ça.
01:08:01 - Mais ceux qui prennent la parole,
01:08:03 justement, et tout à l'heure, je ne les ai pas cités,
01:08:05 mais ceux qui prennent la parole,
01:08:07 qui jettent de l'huile sur le feu,
01:08:09 quelle est leur responsabilité ?
01:08:11 - Vous avez raison, mais je n'aurais
01:08:13 pas mis, forcément, de "mis de vilpins"
01:08:15 dans ce... - Je ne l'ai pas cité.
01:08:17 - ... à l'ongé cru qu'on pense. - Je ne veux pas le citer,
01:08:19 parce que, peut-être même,
01:08:21 s'est-il exprimé maladroitement,
01:08:23 est-il revenu
01:08:25 sur les paroles qu'il avait,
01:08:27 ou interprétées, ou dit... Mais il y avait
01:08:29 quand même une certaine atmosphère,
01:08:31 une certaine ambiance dans sa phrase.
01:08:33 - Non, je vous assure, Pascal.
01:08:35 Quand on prend son expression
01:08:37 avec une citation
01:08:39 beaucoup plus large, quand on le remet dans le contexte
01:08:41 de ce qu'il dit, cette impression
01:08:43 se dissipe très rapidement. - Mais bon, bon, bon...
01:08:45 - Je vous assure. - On ne comprend pas
01:08:47 toujours très bien ce que dit Dominique
01:08:49 de "Vilpins", ça fait d'ailleurs
01:08:51 partie de son charme. C'est un mouvement,
01:08:53 c'est une sorte de... Un élan...
01:08:55 - Il maîtrise le verbe, quand même. - Mais il maîtrise
01:08:57 le mouvement du verbe, il est même capable de vous faire
01:08:59 taire, et de dominer
01:09:01 totalement le débat par sa
01:09:03 faconde. Mais on n'est pas
01:09:05 tout à fait sûr de ce qu'il a bien voulu...
01:09:07 - Dernier mot, et après on est avec
01:09:09 Mme Cusman. - Vous l'avez dit au début
01:09:11 de cette émission, et qu'on
01:09:13 commence enfin à comprendre, c'est que
01:09:15 les mots tuent, et les mots peuvent tuer.
01:09:17 - Oui. - Ça, c'est une donnée
01:09:19 que nous n'avions pas intégrée.
01:09:21 Que personnellement, je dénonce depuis longtemps,
01:09:23 sur plein de sujets, les mots
01:09:25 peuvent tuer. C'est-à-dire que... - Je suis d'accord.
01:09:27 - Ceux qui tiennent
01:09:29 ces propos ne sont pas forcément ceux qui tiennent le couteau,
01:09:31 mais il y a un lien entre les mots
01:09:33 et le couteau. - Les mots tuent, et les mots qu'on ne prononce
01:09:35 pas tuent aussi. - Il faut que ça ait du silence aussi.
01:09:37 - Oui, absolument. - Par exemple, le projet...
01:09:39 ce qui a été voté aux Nations Unies
01:09:41 l'autre jour, pour
01:09:43 demander une trêve immédiate à Gaza,
01:09:45 mais qui n'évoque à aucun moment
01:09:47 les crimes commis par le Hamas,
01:09:49 effectivement, c'est un silence
01:09:51 qui est assassin. - C'est un tout.
01:09:55 - Le sexe des hommes, l'érection sans tabou,
01:09:57 nous sommes ce matin avec... - Et sans transition.
01:09:59 - Mais c'est toujours difficile,
01:10:01 bien sûr, d'enchaîner.
01:10:03 Le signe, il y a "annonciateur
01:10:05 alarmant". Ça, ça m'a intéressé.
01:10:07 Il est aujourd'hui démontré qu'au-delà du lien
01:10:09 très étroit entre troubles de l'érection et facteurs
01:10:11 de risque vasculaires établis il y a
01:10:13 bientôt 40 ans, la survenue
01:10:15 d'une dysfonction érectile,
01:10:17 surtout quand son origine est vasculaire,
01:10:19 peut être annonciatrice d'un infarctus
01:10:21 du milieu-quart d'un accident vasculaire
01:10:23 cérébral. Des mesures préventives
01:10:25 adéquates pour éviter bien des souffrances
01:10:27 et sauver les vies.
01:10:29 Je pense à ceux qui nous écoutent. Quand faut-il
01:10:31 s'inquiéter d'un homme
01:10:33 qui n'avait aucun souci ?
01:10:35 En bonne santé, c'est ça
01:10:37 qui nous intéresse, qui n'avait pas forcément...
01:10:39 Bon, qui a 40 ans, 45 ans,
01:10:41 50 ans, et qui tout d'un coup, sans raison
01:10:43 apparente, se retrouve dans une
01:10:45 difficulté érectile.
01:10:47 - Mais il faut qu'il vienne consulter,
01:10:49 parce que l'étude que nous
01:10:51 venons de mener sur, je crois
01:10:53 que nous en sommes à l'heure actuelle à 90
01:10:55 patients,
01:10:57 chez lesquels j'ai trouvé
01:10:59 moi... Bon, je suis médecin vasculaire
01:11:01 et donc j'ai mis au point
01:11:03 ces dernières
01:11:05 années, un protocole d'étude
01:11:07 avec mon écodoplaire
01:11:09 qui me permet de juger
01:11:11 de la qualité des artères sexuelles
01:11:13 du...
01:11:15 des hommes. - C'est quoi les artères
01:11:17 sexuelles des hommes ?
01:11:19 - Ce sont les deux artères qui alimentent
01:11:21 les corps caverneux
01:11:23 dans le pénis. Dans le pénis,
01:11:25 vous avez deux cylindres
01:11:27 qui sont...
01:11:29 qui sont en fait un muscle
01:11:31 vasculaire, un muscle
01:11:33 lisse, qui est une éponge.
01:11:35 Et c'est cette
01:11:37 éponge qui, au moment de l'érection,
01:11:39 se remplit de sang
01:11:41 lorsque vous avez donné l'ordre
01:11:43 à partir du cerveau.
01:11:45 Et donc,
01:11:47 cet appel de sang
01:11:49 est assuré
01:11:51 par deux petites artères,
01:11:53 une dans chaque corps caverneux. - Et ça, vous le mesurez ?
01:11:55 - Et je peux l'évaluer,
01:11:57 moi, avec mon appareil écodoplaire.
01:11:59 - Et ça, vous le faites, mais j'imagine
01:12:01 d'autres médecins peuvent le faire...
01:12:03 - Les médecins vasculaires comme moi. - Les médecins vasculaires
01:12:05 comme vous. Donc ça, vous le faites, alors
01:12:07 concrètement, c'est-à-dire qu'on prend rendez-vous avec vous
01:12:09 et vous mesurez
01:12:11 cela par... - En ayant injecté
01:12:13 préalablement
01:12:15 une quantité de drogue vasoactive
01:12:17 dans laquelle il y a justement de la papavérine,
01:12:19 qui me...
01:12:21 C'est-à-dire, c'est la quantité de
01:12:23 drogue vasoactive qui, chez un homme
01:12:25 normal, déclenche une érection
01:12:27 rigide et durable. - C'est très rapide, c'est très rapide, c'est très facile,
01:12:29 c'est pas contraignant. - Et ça me permet de juger
01:12:31 de la qualité des artères
01:12:33 à ce niveau-là,
01:12:35 et donc, il y a
01:12:37 tout un protocole, une
01:12:39 classification qui me permet de dire
01:12:41 s'il y a A0, A1, A2
01:12:43 ou A3. - Ça c'est très important, j'imagine,
01:12:45 c'est le premier... - C'est extrêmement important. - Voilà, c'est la première étape
01:12:47 lorsqu'on a un souci, on vient vous voir et vous faites
01:12:49 cela. Alors, l'aspect psychique, vous en
01:12:51 parlez beaucoup, bien sûr, au-delà de la détérioration
01:12:53 de leur image virile, de leur dévalorisation
01:12:55 en tant qu'homme, il existe chez presque tous
01:12:57 nos patients ingrats, des arrois, tant
01:12:59 d'être condamné à la solitude parce qu'incapable
01:13:01 en raison de leur dysfonction érectile
01:13:03 de constituer un couple, tantôt d'être
01:13:05 miné par la peur de perdre une compagne
01:13:07 qui ne supporte pas l'absence de pénétration.
01:13:09 Mais ça, ça existe toujours, malgré
01:13:11 le Viagra, malgré les
01:13:13 possibilités de... Je ne sais pas si on
01:13:15 dit médicaments d'ailleurs. - Mais parce que
01:13:17 les patients, à l'heure actuelle, sont
01:13:19 extrêmement mal pris en charge
01:13:21 et que la plupart du temps, ça
01:13:23 se résout à une prescription sur un
01:13:25 coin de table d'un
01:13:27 comprimé de Viagra, sans
01:13:29 essayer de comprendre pourquoi
01:13:31 cet homme a un problème d'érection.
01:13:33 - Et ça ne marche pas à 100% le Viagra ?
01:13:37 - Ah, pas du tout.
01:13:39 Alors, les études qui avaient été faites,
01:13:41 le Dr Virag était le
01:13:43 président, dirigeait
01:13:45 toutes les études européennes sur le Viagra
01:13:47 en phase 3 avant qu'il soit
01:13:49 mis sur le marché. Et en fait,
01:13:51 les chiffres
01:13:53 de ces études ont été
01:13:55 un petit peu
01:13:57 faussés, un petit peu...
01:13:59 Disons, les résultats ont été
01:14:01 un peu majorés. À l'heure actuelle,
01:14:03 nous estimons que le Viagra
01:14:05 résout à peu près 30%,
01:14:07 30 à 40%. - Et est-ce qu'il y a
01:14:09 d'autres médicaments ? Parce que je
01:14:11 vois sur les réseaux sociaux,
01:14:13 on parle du Cialis. - C'est pareil.
01:14:15 - Quelle est la différence entre le Cialis et le Viagra ?
01:14:17 - Au niveau de la formule chimique,
01:14:19 c'est un petit peu différent, mais ce sont tous les deux
01:14:21 des inhibiteurs des phosphodiesterase 5.
01:14:23 - Pardonnez-moi, mais là,
01:14:25 vous m'avez perdu.
01:14:27 Parce que paraît-il que le Cialis, d'ailleurs, a été inventé
01:14:29 pas du tout pour ça. - Non, c'est le
01:14:31 Viagra. C'est le sildénaphile.
01:14:33 L'histoire est la suivante.
01:14:35 Le sildénaphile
01:14:37 voulait être étudié
01:14:39 par le laboratoire
01:14:41 Pfizer pour l'insuffisance cardiaque.
01:14:43 Et on s'est rendu compte
01:14:45 à ce moment-là que
01:14:47 pour l'insuffisance cardiaque,
01:14:49 c'était pas du tout une révolution.
01:14:51 Il y avait d'autres médicaments
01:14:53 plus efficaces que cela.
01:14:55 Mais à ce moment-là, vous savez, dans une étude,
01:14:57 quand on l'arrête, on demande
01:14:59 aux gens à qui on a donné des comprimés
01:15:01 de les rendre. Et on fait une comptabilité
01:15:03 très précise de ce qu'ils ont
01:15:05 utilisé et de ce qu'ils n'ont pas utilisé.
01:15:07 Et les hommes ne rendaient pas leurs comprimés.
01:15:09 Et donc,
01:15:11 un médecin écossais
01:15:13 - Ils se sont rendus compte que ça leur donnait
01:15:15 un petit coup de fouet. - Un petit peu astucieux
01:15:17 qui a regardé tous les dossiers
01:15:19 des patients et dans les effets
01:15:21 secondaires, il s'est rendu compte que ça
01:15:23 améliorait les érections. - Bon.
01:15:25 Vous me direz la différence entre
01:15:27 Viagra et Cialis. Et puis,
01:15:29 pour ceux qui sont tout simplement mécaniquement,
01:15:31 ce qui est aussi intéressant, c'est que l'homme,
01:15:33 parce que l'âge est arrivé,
01:15:35 il est en bonne santé, il n'y a aucun souci,
01:15:37 mais il lui faut un petit coup de fouet quand même parce que
01:15:39 l'âge est là. Donc ça, c'est le...
01:15:41 J'imagine quand même qu'il y a beaucoup de gens qui sont dans ce cas-là.
01:15:43 Ils ne sont pas malades, tout va bien, les artères
01:15:45 sont bien, etc. Mais bon, c'est l'âge.
01:15:47 C'est une question d'âge. Donc vous nous direz... - L'âge,
01:15:49 donc le taux de testostérone. J'insiste.
01:15:51 - Voilà. Vous nous direz...
01:15:53 Marine me dit un cigare et un verre d'eau.
01:15:55 Je ne sais pas pourquoi elle me dit ça.
01:15:57 Mais en revanche,
01:15:59 on est avec Noémie Schultz. Et là, c'est un sujet...
01:16:01 Transitions sont toujours là aussi
01:16:03 très rudes puisqu'on parle du
01:16:05 procès Monique Olivier,
01:16:07 comme vous le savez, qui va être d'ailleurs interrogé aujourd'hui.
01:16:09 Mais hier, bonjour Noémie Schultz,
01:16:11 Célim,
01:16:13 Célim qui est le fils
01:16:15 de Monique Olivier, est le fils
01:16:17 également de Fourniret.
01:16:19 Donc,
01:16:21 vous imaginez quand même
01:16:23 la vie de ce... D'ailleurs, on ne peut pas
01:16:25 l'imaginer de cet homme.
01:16:27 Hier, il était au
01:16:29 tribunal. Que s'est-il passé, Noémie Schultz ?
01:16:31 - Alors, il n'était pas physiquement
01:16:33 présent. Il était entendu par visioconférence
01:16:35 et Célim, qui
01:16:37 se méfie beaucoup de la presse, avait demandé
01:16:39 à être entendu par huis clos. Il s'est, en quelque
01:16:41 sorte, déguisé pour ne pas être reconnu.
01:16:43 Il avait mis une perruque, une paire de lunettes,
01:16:45 même sa barbe ressemblait à un postiche.
01:16:47 Un accoutrement assez ridicule qui
01:16:49 a fait qu'il ressemblait
01:16:51 de manière assez criante
01:16:53 à son père, Michel Fourniret, alors que ce n'était
01:16:55 évidemment pas les faits recherchés.
01:16:57 Ce père qu'il désigne par ses prénoms
01:16:59 et noms, tout comme sa mère,
01:17:01 depuis que j'ai appris la vérité, je l'appelle Monique.
01:17:03 Célim, vous l'avez dit, il a vécu jusqu'à ses 15
01:17:05 ans avec Michel Fourniret et Monique Olivier.
01:17:07 Alors, on peut imaginer
01:17:09 qu'il a vu, qu'il a entendu des choses.
01:17:11 C'est pour ça que cet interrogatoire était très
01:17:13 attendu. Non, jamais a-t-il
01:17:15 répété. J'ai vécu pendant 15 ans avec des acteurs
01:17:17 devant moi. Ils ne parlaient pas de ce qu'ils
01:17:19 allaient faire. C'était l'acteur papa et
01:17:21 l'actrice maman. Une codétenue
01:17:23 de Monique Olivier avait pourtant dit
01:17:25 que Monique Olivier lui avait confié
01:17:27 que Célim avait aperçu
01:17:29 Estelle Mouzin. Donc, il a été
01:17:31 questionné là-dessus. L'avocat de la famille
01:17:33 d'Estelle a insisté. On veut juste essayer
01:17:35 de savoir, mais Célim a dit
01:17:37 "Non, je ne me souviens de rien. Ça m'aurait
01:17:39 marqué." Il explique que
01:17:41 dans cette affaire, il a tout appris par la
01:17:43 presse, mais que si lui ne
01:17:45 sait pas, sa mère cache forcément
01:17:47 des choses. Il s'est adressé d'ailleurs à
01:17:49 Estelle directement. "Tu as quoi à cacher
01:17:51 dehors ? Il n'y a personne qui t'attend. Dis ce que
01:17:53 tu as à dire." Et là, il y a eu
01:17:55 un moment de bascule. Cette confrontation a viré
01:17:57 à l'affrontement. Monique Olivier s'est
01:17:59 agacée. "Tu n'as pas à me faire
01:18:01 la morale. Elle a clairement sorti
01:18:03 les griffes. Tu ressembles vraiment à ton père
01:18:05 déguisé comme ça." Célim
01:18:07 lui a répondu "Je ne suis pas
01:18:09 ton fils. Tu n'es pas ma mère."
01:18:11 Les choses se sont
01:18:13 ensuite un peu apaisées, mais pour
01:18:15 cette confrontation qui, sur le fond, n'aura pas
01:18:17 permis d'en apprendre plus sur
01:18:19 la disparition d'Estelle Mouzin.
01:18:21 - Bon, et Monique Olivier sera auditionnée
01:18:23 aujourd'hui sur Estelle Mouzin
01:18:25 et par définition, on ne sait pas encore ce qu'elle va dire.
01:18:27 Noémie Schultz.
01:18:29 - Mais c'est un rendez-vous important.
01:18:31 C'est sans doute la dernière fois que Monique Olivier
01:18:33 a l'occasion de s'expliquer sur cette disparition.
01:18:35 On sait qu'elle a forcément des choses à dire
01:18:37 puisqu'elle a gardé Estelle Mouzin pendant quelques
01:18:39 heures. On ne sait pas précisément combien de temps.
01:18:41 Et je vous avoue que
01:18:43 on est tous assez en colère à l'instant où je
01:18:45 vous parle parce que l'interrogatoire a commencé
01:18:47 depuis trois quarts d'heure et que
01:18:49 depuis trois quarts d'heure, on n'entend quasiment que le président
01:18:51 qui pose des questions, laisse à peine répondre
01:18:53 l'accusée et qui revient sur les mensonges
01:18:55 et lui demande pourquoi elle a menti en telle année
01:18:57 et pourquoi à tel moment elle n'avait pas dit ci
01:18:59 ou ça, alors qu'on aimerait qu'il lui dise
01:19:01 simplement "Qu'avez-vous à dire, Madame ?
01:19:03 Que pouvez-vous nous dire à partir du moment où
01:19:05 Estelle a été enlevée ? Quand est-elle arrivée
01:19:07 chez vous ?" Et voilà, et ça ne se passe
01:19:09 pas comme ça pour le moment et on a le sentiment
01:19:11 qu'on va passer à côté peut-être de la
01:19:13 vérité judiciaire, même si
01:19:15 Nicole Hibbert ne dira pas forcément beaucoup plus que ce qu'elle a dit
01:19:17 pendant l'instruction, mais clairement, là,
01:19:19 elle n'est pas mise dans de bonnes conditions pour parler sereinement.
01:19:21 - Eh bien merci, nous, Émilie Fios, de donner
01:19:23 cet avis à autoriser. Les magistrats
01:19:25 de temps en temps parlent trop,
01:19:27 ce qui n'est pas le cas des présentateurs de télé.
01:19:29 - Ah non, mais il y a des présidents d'assises
01:19:31 qui sont médiocres, c'est une
01:19:33 évidence. Le problème de la
01:19:35 cour d'assises, c'est que
01:19:37 je crois qu'elle exige l'excellence
01:19:39 partout.
01:19:41 - Si vous auriez été un très bon avocat
01:19:43 général, si vous aviez décidé
01:19:45 de choisir un parti correct...
01:19:47 - Avant 1980,
01:19:49 oui.
01:19:51 Bon, le sexe des hommes,
01:19:53 c'est vraiment... J'ai hâte. Je pense que
01:19:55 beaucoup de gens nous écoutent et
01:19:57 c'est vrai que c'est des sujets tabous, disons-le,
01:19:59 parce qu'on parle... La sexualité
01:20:01 passée 70, 80 ans,
01:20:03 c'est un sujet tabou.
01:20:05 On sait quelque chose dont on ne parle pas.
01:20:07 L'inculture,
01:20:09 écrivez-vous, de la gestuelle sexuelle,
01:20:11 atteint parfois des sommets, nourrie d'une ignorance
01:20:13 totale et inouïe de nos jours
01:20:15 de la physiologie et de l'anatomie.
01:20:17 S'y associe aujourd'hui, chez les plus jeunes,
01:20:19 une éducation sexuelle sauvage, fondée sur
01:20:21 le visionnage précoce de films pornographiques
01:20:23 hard qui engendre chez les plus fragiles intellectuellement
01:20:25 et les moins éduqués plusieurs conséquences
01:20:27 délétères, crainte de ne pas
01:20:29 avoir l'anatomie adéquate, crainte
01:20:31 de ne pas durer assez longtemps, découplage
01:20:33 du sexe et du sentiment amoureux.
01:20:35 - Oui. - Absolument.
01:20:37 - Mais il n'y a pas de jeunes gens qui viennent
01:20:39 nous consulter ? - Si, bien sûr, beaucoup.
01:20:41 - Beaucoup ? - Oui, beaucoup.
01:20:43 D'abord parce que comme nous sommes un centre
01:20:45 disons tout à fait
01:20:49 spécial,
01:20:51 nous récupérons tous les jeunes
01:20:55 gens de France qui
01:20:57 ont erré de droite et de gauche
01:20:59 entre psychologues,
01:21:01 urologues
01:21:03 et psychiatres
01:21:05 et qui n'ont pas trouvé
01:21:07 de réponse à leurs problèmes.
01:21:09 - Alors, je le disais tout à l'heure,
01:21:11 au-delà de ceux qui peuvent être malades,
01:21:13 ce qui est intéressant c'est
01:21:15 la nature.
01:21:17 Il y a un moment forcément, tu cours moins vite,
01:21:19 c'est plus compliqué
01:21:21 dans tous les domaines. Donc qu'est-ce qu'il y a
01:21:23 pour ces hommes-là dont je disais
01:21:25 tout à l'heure, ils sont en bonne santé,
01:21:27 ils arrivent à 65, 70 ans,
01:21:29 - 59 ans.
01:21:31 - En tout cas,
01:21:33 ils arrivent à un certain âge. Est-ce qu'il y a
01:21:35 une solution miracle ? Je vous posais la
01:21:37 question, quelle est la différence qui peut exister
01:21:39 entre le Viagra et le Cialis ?
01:21:41 Qu'est-ce que vous recommandez
01:21:43 à quelqu'un qui vient
01:21:45 dans votre
01:21:47 cabinet pour précisément
01:21:49 qu'il n'ait plus de soucis ?
01:21:51 - D'abord, déjà un bilan
01:21:53 complet pour savoir un petit peu
01:21:55 où on en est au niveau artériel,
01:21:57 au niveau véneux et au niveau
01:21:59 hormonal et biologique
01:22:01 aussi d'ailleurs.
01:22:03 Il s'avère que chez des
01:22:05 hommes qui se croient en très bonne santé,
01:22:07 souvent leurs artères sont
01:22:09 déjà en mauvais état.
01:22:11 Et nous avons
01:22:13 envoyé plusieurs de nos
01:22:15 patients
01:22:17 faire un quadruple pontage
01:22:19 alors qu'ils se croyaient, lui, en bon état sur le plan
01:22:21 artériel. - Cigarette,
01:22:23 alcool, ce sont des choses qui nuisent... - Et cannabis
01:22:25 encore plus. - Alors cannabis,
01:22:27 qu'est-ce qui nuit à l'érection
01:22:29 dans le mode de vie ?
01:22:31 - Dans le mode de vie,
01:22:33 tout ce dont on parle
01:22:35 globalement dans ce domaine,
01:22:37 bien sûr,
01:22:39 le tabac et le cannabis
01:22:41 encore plus.
01:22:43 Dernièrement, nous avons
01:22:45 vu des jeunes gens de 25 ans
01:22:47 qui avaient un infarctus du myocarde
01:22:49 uniquement à cause du cannabis.
01:22:51 Et le cannabis
01:22:53 détruit beaucoup ce que nous appelons
01:22:55 l'endothélium. L'endothélium, c'est la
01:22:57 bouche interne de toutes les artères
01:22:59 et lorsque l'on arrête le
01:23:01 cannabis, il faut plusieurs années avant
01:23:03 de récupérer un endothélium normal.
01:23:05 - Et ce qui, au contraire, favorise
01:23:07 une érection
01:23:09 qui soit toujours de qualité
01:23:11 dans le mode de vie ?
01:23:13 - Une bonne hygiène de vie,
01:23:15 ne pas prendre de poids,
01:23:17 surveiller son alimentation,
01:23:19 bien entendu,
01:23:21 ne pas consommer
01:23:23 ni d'alcool ni de drogue.
01:23:25 Voilà.
01:23:27 - Avec l'allongement...
01:23:29 Oui, je vous en prie.
01:23:31 - Vous me permettez, j'aurais aimé
01:23:33 compléter une de vos interrogations.
01:23:35 Docteur, ça n'est pas,
01:23:37 je l'espère, pour mon information
01:23:39 personnelle, mais
01:23:41 comment peut-on faire le partage
01:23:45 entre, comme l'a dit
01:23:47 Pascal Praud tout à l'heure,
01:23:49 ce qui est naturellement
01:23:51 lié à l'usure de l'âge,
01:23:53 où est-ce qu'il faut constérer
01:23:55 qu'en permanence,
01:23:57 on peut avoir
01:23:59 le besoin de venir vous voir ?
01:24:01 - Non, je ne pense pas qu'on ait
01:24:05 obligatoirement besoin de venir nous voir.
01:24:07 Nous, nous sommes là
01:24:09 pour répondre
01:24:11 aux problèmes que nous posent
01:24:13 les patients.
01:24:15 Il n'y a pas de...
01:24:17 comment dire... de consultation
01:24:19 préventive chez nous.
01:24:21 En général, la consultation préventive,
01:24:23 c'est son médecin
01:24:25 généraliste qu'on l'a fait.
01:24:27 Maintenant,
01:24:29 à partir du moment où les problèmes
01:24:31 arrivent, nous sommes là,
01:24:33 nous, pour à la fois
01:24:35 diagnostiquer,
01:24:37 traiter
01:24:39 et essentiellement
01:24:41 traiter. - Et vous parlez également,
01:24:43 la vie sexuelle est la grande oubliée de nombreux
01:24:45 traitements médicamenteux ou chirurgicaux.
01:24:47 On l'a vu, les rares études qui sont
01:24:49 consacrées montrent combien les patients tiennent à la
01:24:51 conservation et à la restitution
01:24:53 de l'érection. C'est quelque chose dont on ne parle pas,
01:24:55 mais lorsqu'on a un cancer, évidemment, parfois
01:24:57 de la prostate, des choses comme ça,
01:24:59 la vie après est infiniment plus difficile.
01:25:01 - Le traitement du cancer
01:25:03 de la prostate entraîne
01:25:05 dans 90% des cas, bien sûr,
01:25:07 de très gros problèmes de dysfonction
01:25:09 érectile et que
01:25:11 dans ces cas-là, les IPDE5,
01:25:13 c'est-à-dire le viagra,
01:25:15 le cialis, il y en a
01:25:17 quatre en fait. Il y a
01:25:19 le viagra, le cialis, le spédra
01:25:21 et le lévitra qui sont
01:25:23 équivalents.
01:25:25 D'ailleurs, entre le... Moi qui suis,
01:25:27 avant d'être médecin, j'étais
01:25:29 ingénieur chimiste, et la
01:25:31 formule du... entre la formule
01:25:33 chimique du viagra et du spédra, il y a
01:25:35 je crois qu'un CH3 de différence.
01:25:37 Ce sont des molécules
01:25:39 fabriquées par des laboratoires différents,
01:25:41 mais dont le mode d'action
01:25:43 est le même, strictement le même.
01:25:45 - C'est le grand sujet tabou
01:25:47 entre les hommes, et je ne leur poserai évidemment
01:25:49 pas la question, mais si je demandais à l'un
01:25:51 ou à l'autre, est-ce que vous avez déjà pris
01:25:53 du cialis, dites-vous ?
01:25:55 - Du cialis, du...
01:25:57 - Les hommes diraient non.
01:25:59 - Les hommes diraient non. Mais jamais,
01:26:01 ça ne m'est jamais arrivé, je n'en ai jamais eu besoin.
01:26:03 - Bien évidemment. - Bon.
01:26:05 Je vous remercie, ce n'est pas des consultations personnelles, bien sûr,
01:26:07 que vous livrez
01:26:09 ici, tout ressemblant.
01:26:11 - Pour l'insomnie, vous avez rien.
01:26:13 - Bien évidemment.
01:26:15 Marine Lançon me dit,
01:26:17 "Madame va donner ses cartes de visite à la fin
01:26:19 de l'émission."
01:26:21 Mais c'est passionnant, en plus, je ne vous connaissais pas,
01:26:23 mais vous en parlez tellement bien.
01:26:25 Vous êtes à Paris ?
01:26:27 - Alors maintenant,
01:26:29 j'ai été longtemps installée
01:26:31 à Créteil, dans le Val de Marne, et je
01:26:33 travaillais à l'hôpital Henri Mondeur, entre autres.
01:26:35 Et j'avais donc un cabinet libéral
01:26:37 à Créteil, et donc...
01:26:39 - Et aujourd'hui, vous êtes ?
01:26:41 - Je suis dans le cabinet du Dr Virag,
01:26:43 à Paris.
01:26:45 - Dans quel arrondissement de Paris ? - Dans l'huitième.
01:26:47 - Eh bien écoutez, je pense qu'il y a beaucoup de gens,
01:26:49 même en province, qui vont dire, "Tiens, on va aller
01:26:51 à Noël, passer quelques jours, quelques hommes
01:26:53 comme ça, et puis ils prendront rendez-vous
01:26:55 entre 14h et 16h."
01:26:57 Hélène Sussman, Ronald Virag,
01:26:59 "Le sexe des hommes", "L'érection
01:27:01 taboue", "Cherchmilly",
01:27:03 je trouve que vous en parlez merveilleusement bien,
01:27:05 avec beaucoup de pédagogie, et puis de sourire aussi.
01:27:07 Donc c'est des sujets
01:27:09 qui sont évidemment importants.
01:27:11 Il est 10h33, on est alors
01:27:13 très en retard. Tsomaya.
01:27:15 - L'un veut stopper
01:27:19 l'accueil des mineurs isolés.
01:27:21 La collectivité dit ne plus être en capacité
01:27:23 de les accueillir. Leur nombre
01:27:25 est passé de 261
01:27:27 en 2022 à 377
01:27:29 en 2023, pour un coût
01:27:31 total de 7,4 millions d'euros.
01:27:33 L'Union européenne
01:27:35 cherche une issue au véto hongrois sur l'Ukraine,
01:27:37 un véto réaffirmé il y a quelques minutes
01:27:39 par le Premier ministre hongrois.
01:27:41 Les dirigeants européens cherchent donc
01:27:43 à convaincre l'inflexible
01:27:45 Viktor Orban d'accepter que l'UE
01:27:47 ouvre des négociations d'adhésion avec l'Ukraine
01:27:49 et de renoncer à son véto
01:27:51 sur une aide cruciale à ce pays en guerre.
01:27:53 Et puis, un émissaire américain
01:27:55 attendu à Jérusalem dans la journée,
01:27:57 les Etats-Unis commencent à exprimer
01:27:59 leur exaspération face au bilan
01:28:01 des victimes civiles à Gaza,
01:28:03 alors qu'Israël intensifie ses raids aériens
01:28:05 contre le Hamas
01:28:07 dans l'enclave palestinienne.
01:28:09 Benyamin Netanyahou promet d'ailleurs
01:28:11 de poursuivre la guerre, je cite,
01:28:13 "jusqu'à la victoire".
01:28:15 Ça c'est le vrai cadeau de Noël, le sexe des hommes,
01:28:17 l'érection sans tabou, c'est un message
01:28:19 en même temps qui pourrait être donné.
01:28:21 Mon Noël à moi justement.
01:28:23 Mon Noël à moi.
01:28:33 Alors, mon meilleur souvenir de Noël,
01:28:35 il est pro et personnel à la fois.
01:28:37 À l'époque, avant d'être grossiste
01:28:39 en fruits et légumes, j'avais des commerces
01:28:41 de détail et nous avions préparé
01:28:43 pour les fêtes de Noël
01:28:45 des corbeilles de fruits frais
01:28:47 pour les commandes de mes clients.
01:28:49 Et il se trouve que mon mari, qui était venu
01:28:51 nous donner un petit coup de main,
01:28:53 a eu la bonne idée de vendre les commandes
01:28:55 de mes clients à des clients de passage.
01:28:57 Et quand les clients des commandes sont venus
01:28:59 pour récupérer leurs corbeilles,
01:29:01 ils sont partis aux autres clients.
01:29:03 Et ça m'a apporté un gros stress
01:29:05 parce qu'il a fallu que je recommence
01:29:07 tout mon travail que j'avais fait
01:29:09 pour refaire les commandes de mes clients.
01:29:11 Et derrière, une scène de ménage avec mon mari
01:29:13 puisque je n'étais pas du tout contente
01:29:15 après lui. Cela dit,
01:29:17 ça ne nous a pas empêché de finir
01:29:19 la journée comme il faut puisque nous avons fait
01:29:21 un chiffre beaucoup plus important bien sûr
01:29:23 puisque nous avons vendu le double des commandes.
01:29:25 Mais une belle scène de ménage
01:29:27 entre mon mari et moi-même à l'époque
01:29:29 qui ne nous a pas empêché de continuer
01:29:31 à être ensemble puisque ça fait aujourd'hui 30 ans
01:29:33 que nous sommes mariés.
01:29:35 - Évidemment, je reçois plein de messages
01:29:37 avec votre passage. Salut Gilles Pernet
01:29:39 qui me dit "j'ai 76 ans"
01:29:41 et je ne vous dirai pas la suite de ce message
01:29:43 mais visiblement, tout va bien.
01:29:45 Les policiers de la Brave M
01:29:47 deviennent Père Noël à l'hôpital, une association de police
01:29:49 et on pense à eux, tous les policiers.
01:29:51 La Brave M qu'on a suivi sur cette antenne
01:29:53 de CNews, ils ont organisé hier une fête
01:29:55 de Noël à l'hôpital Necker, enfants malades.
01:29:57 Bravo à eux. Regardez, ils ont
01:29:59 distribué en Père Noël
01:30:01 les motards de la Brave M
01:30:03 accompagnés d'un camion de la BRI
01:30:05 sont entrés à l'hôpital. Ils ont distribué
01:30:07 des cadeaux. On peut voir peut-être d'autres images
01:30:09 et vraiment, on leur souhaite
01:30:11 d'abord belle initiative, on leur souhaite
01:30:13 un joyeux Noël et puis bravo
01:30:15 au PSG qui jouera en huitième
01:30:17 de finale de Ligue des Champions
01:30:19 hier soir. Comment ?
01:30:21 - Ça a été dur. - C'est-à-dire ?
01:30:23 - Ils ont eu du mal. - Ah oui ?
01:30:25 - Oui. - Vous trouvez ? La deuxième mi-temps était belle.
01:30:27 Mbappé marque un but extraordinaire.
01:30:29 Il a été refusé mais bon.
01:30:31 Non, moi j'ai pris du plaisir.
01:30:33 Bon, Thibaut Palfroi
01:30:35 était à la réalisation, David Thaudennilly était à la vision.
01:30:37 Merci à Benjamin,
01:30:39 Marine Lanson et Benoît Bouteille
01:30:41 étaient avec nous. Toutes ces émissions seront retrouvées sur
01:30:43 cnews.fr. Je salue Charles Biettri
01:30:45 qui nous regarde et auquel on pense
01:30:47 tendrement et
01:30:49 vraiment, nous l'embrassons
01:30:51 de Paris.
01:30:53 Je remercie vraiment grandement
01:30:55 Madame Sussman, Hélène Sussman, le docteur
01:30:57 Ronald Virag, le sexe des hommes,
01:30:59 Jean-Marc Morandini dans une seconde
01:31:01 et nous on se retrouve à 20h
01:31:03 ce soir.

Recommandations