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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Emmanuel Macron n'a pas compris qu'il avait gagné l'élection présidentielle en 2022 par défaut.
00:00:09 Emmanuel Macron n'a pas compris qu'il avait perdu les élections législatives.
00:00:14 Les Républicains n'ont pas compris qu'ils ne sont plus grand chose
00:00:17 et que leur intérêt est de jouer un rapprochement avec la Macronie,
00:00:20 surtout quand elle penche à droite.
00:00:22 La France Insoumise n'a pas compris que le rejet d'hier annonce un texte plus dur sur l'immigration
00:00:28 et que ses applaudissements dans l'hémicycle préfigurent des sifflets dans quelques jours
00:00:32 quand une autre loi sera peut-être adoptée.
00:00:34 En revanche, le Rassemblement National a tout compris, j'allais dire comme toujours,
00:00:40 depuis le début de la législature.
00:00:42 Un opposant, ça s'oppose.
00:00:44 Marine Le Pen était contre la loi, notamment parce que l'immigration légale n'était pas attaquée.
00:00:50 Gérald Darmanin souhaitait régulariser les clandestins qui travaillent dans les métiers dits en tension.
00:00:55 Le Rassemblement National est cohérent, il dit stop à l'immigration,
00:01:00 il ne transige pas, il ne négocie pas, il est ce matin le grand gagnant du scrutin d'hier.
00:01:05 D'abord parce que si une loi est votée, elle sera plus dure.
00:01:09 Ensuite parce que les Français sont plutôt sur la ligne de Marine Le Pen sur le sujet de l'immigration
00:01:14 que sur celle du en même temps présidentiel qui, à force de ménager la chèvre et le chou,
00:01:20 aboutit à une impasse.
00:01:21 Et maintenant, remaniement, dissolution, faites vos jeux, il y a bien longtemps que rien ne va plus.
00:01:29 Il est 9h, Somaïa Labidi.
00:01:31 On a joué contre la France, ce sont les mots de Gérald Darmanin
00:01:39 lors de son premier déplacement après le rejet de son texte immigration.
00:01:43 Le ministre de l'Intérieur a affiché sa fermeté depuis un commissariat de Maison-Alfort.
00:01:48 Il dit qu'il veut continuer à convaincre quant à la trajectoire de son texte immigration
00:01:52 vers une commission pari-termix ou un retour au Sénat.
00:01:55 La décision sera prise dans la journée, déclare-t-il.
00:01:59 J'appelle le ministre de l'Intérieur à retrouver son calme, à retrouver la sérénité,
00:02:04 à travailler au service des Français et pas au service de ses ambitions.
00:02:08 Violente charge ce matin d'Éric Ciotti au micro de Sonia Mabrouk.
00:02:12 Le patron des Républicains ajoute "quand on a ce bilan, ça plaide à un peu plus d'humilité".
00:02:18 Et puis le championnat de football turc suspendu jusqu'à nouvel ordre
00:02:21 après l'agression d'un arbitre par des joueurs et un dirigeant.
00:02:25 Selon des images diffusées en direct à la télévision,
00:02:28 le dirigeant du club d'Ankara s'est précipité sur la pelouse à l'issue du match
00:02:32 entre Angara Goussou et Risport
00:02:35 avant d'asséner un coup de poing au visage de l'arbitre de la rencontre.
00:02:39 - On suivra évidemment cette affaire et on pourra se procurer les images.
00:02:43 Charlotte Dornelas, Vincent Herouet, Joseph Macescaron,
00:02:46 Georges Fenech, Gautier Lebret et Laurent Aubertone.
00:02:49 Alors vous étiez persona non grata pendant des années,
00:02:53 vous étiez le diable, il n'y a pas le droit de parler.
00:02:56 Et alors miracle, sur toutes les chaînes et parfois des chaînes dites mainstream,
00:03:02 j'allume ma télé, qui vois-je ? Laurent Aubertone.
00:03:06 Mais ça doit vous amuser.
00:03:08 Vous devez vous rire sous cap, comme on dit,
00:03:12 de ceux qui vous ont le plus attaqué,
00:03:13 des médias sur lesquels vous n'aviez même pas le droit de parler.
00:03:16 Ils vous invitent. Pourquoi, votre avis ?
00:03:19 - Je ne sais pas, parce que peut-être qu'ils ne peuvent plus vraiment faire autrement.
00:03:22 Maintenant, le constat est partagé par tout le monde
00:03:25 et ça devient finalement assez banal.
00:03:27 Ce que je disais il y a dix ans...
00:03:29 - La France Orange Mécanique.
00:03:30 Je me souviens, on vous avait reçu en 2017, mais nous étions le diable.
00:03:34 Le diable. - Oui, c'est vrai.
00:03:36 C'est vrai. Non, mais il y a une évolution qui est intéressante.
00:03:39 Alors, vous dites, surtout les médias, ne pas exagérer,
00:03:42 le service public n'est pas encore...
00:03:45 - Le service public viendra en dernier.
00:03:46 Le service public, vous savez, ça, bien sûr que vous n'irez pas partout.
00:03:53 - Mais non, mais c'est très bien.
00:03:55 J'espère que ce mouvement d'éveil général sur ce sujet crucial va continuer.
00:04:01 Et ça montre que ce fameux chantage à l'extrême droite,
00:04:04 qui nous a quand même bien pourri la vie pendant des années
00:04:07 et qui nous a empêché de parler de sujets extrêmement sérieux,
00:04:11 c'est bien, bien effrité.
00:04:12 - Le déni, l'aveuglement, etc.
00:04:14 Les choses, c'est formidable.
00:04:15 D'ailleurs, le journalisme français ne voulait pas voir.
00:04:18 Magnifique.
00:04:19 Ça n'existe pas.
00:04:21 Rapport au bain, je ne vais pas le dire tous les jours, depuis 2003, etc.
00:04:24 Ça n'existe pas, madame Messieurs, c'est un fantasme.
00:04:26 Mais mi-heure soirée, j'ai entendu quelqu'un dire "c'est un fantasme".
00:04:29 Encore. Bon.
00:04:31 On va parler évidemment de ce qui s'est passé hier.
00:04:33 Je voudrais qu'on écoute immédiatement Gérald Darmanin.
00:04:36 Il était ce matin à Maison-Alfort dans la visite d'un commissariat.
00:04:39 Il a pris la parole pour commenter le vote d'hier.
00:04:42 On l'écoute une première fois.
00:04:44 - Écoutez, moi, hier, j'ai regretté la politique politicienne,
00:04:48 les alliances contre nature.
00:04:49 Et puis, pour faire un petit coup, on a finalement joué contre la France.
00:04:53 On a joué contre ses fonctionnaires.
00:04:56 - Pourquoi vous souriez ?
00:04:57 - Ah ben, pour qu'on rit.
00:04:58 La politique politicienne, vous connaissez l'anecdote.
00:05:00 Le cabinet de M. Darmanin s'est trompé de député.
00:05:04 Il a appelé le mauvais député.
00:05:05 Il a appelé un député LR qui s'appelle M. Brun.
00:05:08 C'est Brun comme dans Pannuel.
00:05:09 - Comme dans Gag.
00:05:10 - Voilà, qui n'était pas le bon Brun.
00:05:11 Parce qu'il a confondu avec un autre député socialiste.
00:05:13 Donc, il a appelé un député socialiste.
00:05:15 Et ce député socialiste, au milieu des services de M. Darmanin,
00:05:17 ont proposé une gendarmerie.
00:05:20 Voilà.
00:05:21 Ils ont proposé une gendarmerie, d'installer une gendarmerie en Ardèche.
00:05:24 Voilà.
00:05:25 Donc, le député socialiste est tombé de l'armoire.
00:05:29 - Bah oui, c'est comme ça que ça se passe.
00:05:31 C'est pas que ça que ça se passe.
00:05:32 Alors ensuite, après, on vous parle de politique politicienne.
00:05:34 Honnêtement, c'est assez baroque.
00:05:36 - Il y a le courrier au député aussi envoyé au député
00:05:39 avec les fameux 4000 délinquants étrangers inexpulsables.
00:05:42 Il y avait des cas concrets.
00:05:43 Et parmi ces cas concrets, il y avait le cas de quelqu'un
00:05:46 qui avait fait un excès de vitesse, délinquant étranger, donc inexpulsable.
00:05:50 Mais le problème, c'est que dans l'exemple, il avait fait un excès de vitesse à 6 ans.
00:05:53 Donc, à 6 ans, on n'a pas vraisemblablement le permis de mourir.
00:05:55 - Il y avait hier le vote, ça a été 265, 270.
00:05:58 Il a manqué simplement 5 voix.
00:06:00 Nous sommes d'accord.
00:06:01 Les Républicains, la Renaissance, le groupe Renaissance, c'est 170 personnes.
00:06:05 - Il en manquait 5.
00:06:06 - Il en manquait 5.
00:06:07 - Il manquait même 9 députés de la majorité.
00:06:09 - Mais ce qui est extraordinaire, c'est que par exemple, il manquait Monique Ibora.
00:06:13 Monique Ibora, elle est députée des Hauts-de-Garonne.
00:06:15 Nous sommes d'accord. Où elle était hier ?
00:06:16 Elle était le président de la République à Toulouse.
00:06:19 Vous savez pourquoi ?
00:06:20 - Bah pour un discours France 2030.
00:06:21 - Et vous savez pourquoi ?
00:06:23 - Bah parce qu'elle est députée.
00:06:24 - Et vous savez pourquoi ?
00:06:25 - Elle est députée.
00:06:26 - Parce que celui qui dirige le groupe Renaissance, l'excellent Sylvain Maillard,
00:06:30 lui a dit "C'est pas grave, c'est fait, vous pouvez rester à Toulouse, on est sûr de gagner".
00:06:33 Sylvain Maillard, qui est un vrai professionnel de la politique,
00:06:36 qui, je le rappelle, souhaitait que personne ne puisse parler dans le journal du dimanche,
00:06:40 qui avait fait une fatwa, une sorte de fatwa sur le journal du dimanche,
00:06:43 il ferait mieux d'être un peu plus professionnel, monsieur Maillard.
00:06:46 - Il a l'air maintenant de penser la même chose.
00:06:47 - Non mais c'est vrai !
00:06:48 - Il a l'air maintenant de penser la même chose.
00:06:49 Son entourage vendredi nous disait "La motion de rejet ne passera pas".
00:06:52 L'heure des règles est venue.
00:06:55 - Il pense que ça va aussi passer pour lui.
00:06:57 - Oui mais lui, il est dans son rôle.
00:06:59 Mais quand Sylvain Maillard, qui dirige les députés,
00:07:04 dit, je le répète, à madame Ibora "Tu peux rester à Toulouse parce que ça passe",
00:07:09 c'est juste un amateur, ça s'appelle.
00:07:11 - Le ministre de l'Intérieur, excusez-moi, fait son rôle au site Compte et les Voix,
00:07:14 et il y a un ministre de relations avec le Parlement, Franck Giesseppe,
00:07:17 ils l'ont pas vu venir non plus, comme sur les autres.
00:07:19 - Plutôt que de s'occuper du journal du dimanche, il ferait mieux de faire son job.
00:07:22 - C'est exactement ce que je pense.
00:07:24 - CQFD.
00:07:25 - C'est ce que dit Gauthier, c'est exactement ce qu'il dit.
00:07:28 - Une sorte de joie mauvaise, ma bite, c'est comme quand vous voyez, vous savez,
00:07:31 un acrobat qui prend un gadin, parfois un sourire vous vient aux lèvres.
00:07:36 - Oui mais...
00:07:37 - C'était la phrase d'Emmanuel Macron, il est fier d'être des amateurs.
00:07:39 - Un peu relou, c'est ça.
00:07:41 - Non, c'est pas ça, c'est que cette loi, elle pouvait être intéressante aussi,
00:07:44 les Républicains, on en a parlé hier.
00:07:47 - Je peux dire un mot sur votre édito ?
00:07:49 Puisque toute la dernière partie, vous avez dit, qui était assez juste,
00:07:52 sur le Rassemblement National, on pourrait faire la même lecture pour les Républicains.
00:07:58 Tout simplement, les Républicains, de base, sont quand même dans l'opposition.
00:08:01 Et vous leur reprochez de ne pas avoir compris qu'il fallait être avec la Macronie
00:08:04 et vous expliquez que le RN a eu raison parce qu'il ne voulait pas de cette loi.
00:08:07 - Sauf qu'ils sont personne, en fait, ils sont moins de 5%.
00:08:09 - La preuve qu'ils ne sont pas personne, c'est qu'ils ont fait passer la motion de rentrée.
00:08:12 - Mais les Républicains, il faut qu'ils aient une stratégie.
00:08:14 Où ils vont avec le Rassemblement National, où ils vont avec la Macronie ?
00:08:16 Et tous seuls, ils sont morts.
00:08:17 - Eh bien, justement, je vous trouve assez injuste sur ce sujet précis de la loi sur l'immigration.
00:08:24 Puisque, de fait, depuis le début, ils ont une lecture extrêmement différente de Gérald Darmanin.
00:08:28 D'ailleurs, depuis la campagne présidentielle, si on veut être parfaitement honnête.
00:08:31 Puisque, eux, ils mettent en avant que la première décision pour changer les choses sur l'immigration,
00:08:36 de la même manière que le Rassemblement National et qu'Éric Zemmour,
00:08:39 pendant la campagne présidentielle, c'est de poser la question des traités supranationaux.
00:08:43 - Absolument.
00:08:43 - Donc, c'est quelque chose qui était absolument absent de cette loi.
00:08:48 Donc, ils ont été assez cohérents, d'ailleurs, même par rapport à la discussion qu'il y a eu la semaine dernière à l'Assemblée.
00:08:53 - Eh bien, c'est pourquoi, autour de la table, des avis sont contradictoires.
00:08:58 Oh, ça ne m'étonne pas.
00:09:00 - Et si on peut dire...
00:09:02 - Oh, ça ne m'étonne pas du tout, cher Georges Médani.
00:09:04 - Mais j'ai moins d'intérêt dans le faire.
00:09:06 - Ça ne m'étonne pas.
00:09:07 Mais peut-être, peut-être, votre analyse était bonne.
00:09:09 Attendez.
00:09:10 - Ils ont été cohérents.
00:09:11 - Peut-être, votre analyse était bonne.
00:09:13 - Moi, j'écoutais Franck Louvrier.
00:09:15 J'écoutais Franck Louvrier.
00:09:17 J'écoutais Franck Louvrier des LR.
00:09:19 En fait, je pense que c'est un parti de gouvernement, les LR.
00:09:22 Et je pense que stratégiquement, le LR a plutôt intérêt à travailler avec la Macronique.
00:09:28 Non, je peux me tromper.
00:09:29 - Mais non, mais vous pensez exactement ce que...
00:09:30 Attendez, attendez.
00:09:31 Pardonnez-moi, mais...
00:09:32 - Je n'ai pas pu parler.
00:09:33 - Nicolas Sarkozy n'est pas Saint-Jean, bouche d'or.
00:09:35 Ce n'est pas Saint-Jean, Christostome.
00:09:36 C'est-à-dire, ce qu'il dit, pardonnez-moi...
00:09:39 - Mais ils ne vont pas comme on dit.
00:09:40 - Philippe, il était où ?
00:09:41 Karl-Olive, il était où ?
00:09:43 Bruno Le Maire, il était où ?
00:09:45 Gérard Darmanin, il était où ?
00:09:46 Ils étaient LR.
00:09:47 - Excusez-moi, vous ne pouvez pas.
00:09:48 À la fois, vous avez demandé de la cohérence au LR.
00:09:51 Ils ont été cohérents depuis le début.
00:09:53 Et même le groupe, dans son ensemble, a été cohérent.
00:09:56 Et là, pour le coup, vous ne vous félicitez pas.
00:09:58 - Eh bien, j'ai tort.
00:09:59 - Et vous savez, vous dites que Sylvain Maillard est un amateur.
00:10:02 Il aurait dû dire à cette députée de rester.
00:10:03 Il y en a une qui avait dit aux députés de rester.
00:10:05 On la critique souvent.
00:10:06 C'est Elisabeth Borne.
00:10:07 Elle avait dit "pas un déplacement ministériel".
00:10:08 - Elle était où d'ailleurs hier ?
00:10:10 - Ce n'est pas son rôle, forcément, d'être à l'Assemblée.
00:10:11 Ça se fait souvent que le Premier ministre ne soit pas là
00:10:13 quand le texte est porté par un ministre.
00:10:15 Mais elle avait dit aux ministres "pas un déplacement ministériel".
00:10:18 Parce que quand vous vous déplacez, le député du coin doit être là.
00:10:20 Sauf qu'elle ne l'avait pas dit à Emmanuel Macron.
00:10:22 Parce que par souci hiérarchique, il s'est déplacé.
00:10:24 Le député du coin était là et il a manqué une voix.
00:10:26 - En l'occurrence, c'est la députée.
00:10:27 Vous n'avez pas parlé.
00:10:28 Prenons un peu de recul.
00:10:29 - Louis, cher Georges, c'est grâce à vous.
00:10:30 - C'est dingue.
00:10:31 - Il va se moquer de vous à chaque fois.
00:10:33 - Je ne vais pas s'empêcher de parler à ma place.
00:10:35 J'allais dire ça.
00:10:37 Si on prend un peu de recul, je ne sais pas comment...
00:10:38 - Parce que je vous connais.
00:10:39 - Vous me connaissez ?
00:10:40 Je vous connais.
00:10:41 Prenons un peu de recul.
00:10:42 - Si on prend un peu de recul...
00:10:43 - C'est pour prendre du recul.
00:10:44 Vous avez pris tellement de recul que vous ne voyez plus rien.
00:10:46 Donc, si je vous avais vu, je me rapprocherais un peu.
00:10:54 Allez-y.
00:10:57 - Prenons un peu de recul.
00:10:59 - Pour dire qu'en fait...
00:11:02 - Ce n'est plus ce qu'il voulait dire.
00:11:05 - Oui.
00:11:05 - C'est intéressant en tout cas.
00:11:06 Si ce texte, d'une manière ou d'une autre, ne passe pas, c'est fini.
00:11:12 C'est fini pour ce gouvernement.
00:11:14 - Mais non, ce n'est pas fini.
00:11:14 - C'est l'impuissance totale.
00:11:15 - Oui, ça, c'est sûr.
00:11:16 - C'est l'incapacité politique.
00:11:17 Si je prends un peu de recul.
00:11:18 Et donc, ça veut donc dire qu'il va falloir qu'on prenne des décisions radicales.
00:11:24 Des décisions de revenir, je vous l'ai dit hier soir, aux urnes pour tenter de retrouver...
00:11:29 - Il ne le fera pas.
00:11:30 - Oui, c'est votre souhait, mais ça n'arrivera pas.
00:11:32 - Vous semblez dire que c'est dans les mains de ceux qui nous dirigent aujourd'hui.
00:11:36 - Emmanuel Macron ne fera rien.
00:11:37 - Mais il y a aussi une réalité.
00:11:38 - Il ne fera rien, Emmanuel Macron.
00:11:40 - Il y a une réalité.
00:11:41 Mais je dis ça non pas pour rajouter de la crise à la crise.
00:11:44 Je pense que la France ne peut plus se permettre de prendre du retard.
00:11:47 - Il ne fera rien.
00:11:48 - Il faut donc une majorité qui soit cohérente et qui puisse faire avancer notre pays.
00:11:53 - On a compris dès hier qu'il ne ferait rien.
00:11:55 Quand il refuse la démission de Gérald Darmanin, c'est pour sous-estimer ce qui vient de se passer
00:11:58 et pour minimiser.
00:11:59 On n'est pas dans une crise politique.
00:12:00 - Ils vont faire la fameuse...
00:12:01 - Regardez ce qui s'est passé après le 49-3 sur les retraites.
00:12:03 Pendant des semaines, on a glosé sur le départ d'Elisabeth Borne.
00:12:07 Certains ont dit qu'elle ne partirait pas.
00:12:08 Et elle n'est pas partie.
00:12:09 - Qui a dit qu'elle ne partirait pas ?
00:12:10 - Le remaniement a eu lieu des semaines plus tard, des mois plus tard.
00:12:13 Donc il ne va pas agir tout de suite, à chaud.
00:12:15 Il ne va pas dissoudre.
00:12:16 - Si Fassin le fait, il ne fera rien.
00:12:18 - Il ne fera rien de ce qu'il faudrait faire.
00:12:20 Dissolution, il ne fera rien.
00:12:21 Remaniement, peut-être.
00:12:22 Et interroger les Français sur l'immigration, il ne le fera pas.
00:12:25 - Il l'a dit.
00:12:26 - Il n'a pas fait campagne en 2022.
00:12:27 - La France devient immobile.
00:12:28 - Il ne fait rien.
00:12:29 On est dans un camion, on fonce dans le mur, on est tous dans le camion.
00:12:33 On lui dit "c'est n'importe quoi ce qui se passe" et il y va, tranquillement.
00:12:36 Et on y va tranquillement jusqu'en 2020.
00:12:38 - Oui mais en janvier, il va prendre une initiative, attention.
00:12:40 - Une initiative, oui.
00:12:41 - Il va faire un grand débat.
00:12:42 - Attention.
00:12:43 - Il va enlever sa veste et il va mettre sa cravate.
00:12:45 - Et ce texte ne passera jamais.
00:12:47 Ce texte ne passera jamais.
00:12:48 C'est soit un 49-3, soit à la poubelle.
00:12:50 Mais il n'y aura jamais de majorité pour le voir.
00:12:51 - Deuxième passage d'Emmanuel, de Gérald Darmanin ce matin, sur le texte de loi.
00:12:58 Il était, je vous le rappelle, à Maisons-Alfort.
00:13:00 - Je propose qu'on fasse une petite pause dans la politique politicienne.
00:13:04 Qu'on ait compris le sens profond de la mission qu'est la nôtre, la protection des Français.
00:13:09 Et encore une fois, ces mesures sont très importantes.
00:13:11 Et je me battrai jusqu'aux derniers instants pour pouvoir l'obtenir.
00:13:15 - Je pense que ce qui est important quand on fait de la politique, c'est pour l'intérêt général.
00:13:18 Est-ce que ce texte était populaire ? Oui.
00:13:20 Est-ce que ce texte était de grande fermeté ? Oui.
00:13:23 Est-ce que ce texte méritait qu'on y travaille, qu'on y mette de l'énergie ? Oui.
00:13:28 Qu'on dépasse ces clivages politiques ? Oui.
00:13:30 Ce qui a été fait sur les retraites aurait pu être fait sur la sécurité et l'immigration.
00:13:33 Ça n'a pas été fait, je le regrette.
00:13:35 - Il a plutôt raison sur l'immigration illégale.
00:13:38 C'était sans doute dur.
00:13:39 Et effectivement, il y avait le chapitre immigration légale.
00:13:43 - Il y avait plusieurs choses.
00:13:45 Il n'y avait rien sur l'immigration légale.
00:13:48 - Il y avait des choses, mais c'était régularisé.
00:13:51 Régularisation des métiers sous immigration.
00:13:53 - Oui, mais la régularisation, par définition, ça touche l'immigration illégale.
00:13:55 - Oui, bien sûr, mais vous avez raison.
00:13:57 - Il y avait une nouvelle voie de régularisation.
00:13:59 En effet, d'un côté contre lequel, d'ailleurs, Gérald Darmanin,
00:14:01 il ne s'est pas battu contre, mais il a régulièrement fait savoir que ce n'était pas son idée,
00:14:05 que si ça devait sortir du projet de loi, ça n'empêcherait pas de dormir.
00:14:09 On sait très bien que les arbitrages, il les a perdus contre Elisabeth Borne.
00:14:12 Donc, il y a aussi ça qu'on oublie, c'est que c'était une bataille à l'intérieur même de la majorité.
00:14:16 Et sur le plan de l'immigration irrégulière, vous dites que c'était dur.
00:14:19 C'est-à-dire qu'il y avait un élargissement des possibilités d'expulsion d'étrangers en situation irrégulière, dangereux.
00:14:26 On est quand même sur une niche.
00:14:28 En effet, les curseurs allaient contrevenir.
00:14:30 - Et pas de tous les étrangers dangereux.
00:14:33 - Non, bien sûr.
00:14:35 - Puisqu'il y a 30% des gens qui sont de nationalité, qui sont issus de l'Algérie.
00:14:39 Et ça ne concerne pas l'Algérie.
00:14:41 Toujours en raison des mêmes accords.
00:14:43 Donc déjà, pardonnez-moi, mais cet élément, il est bourré d'exceptions.
00:14:48 - Laurent Oberton, sur l'immigration, à la fin de la mandature Macron,
00:14:54 disant qu'il pourrait y avoir 3 500 000 personnes,
00:14:59 si on prolonge les courbes, 3 500 000 personnes qui sont entrées sur le territoire français.
00:15:05 3 500 000 personnes.
00:15:07 - Oui, il y a le record d'immigration légale et illégale cumulé.
00:15:10 En plus du record de coups et blessures, violences aux personnes, violences sexuelles.
00:15:14 Macron a battu tous les records.
00:15:17 Je ne dis pas forcément que c'est uniquement d'art manin,
00:15:20 mais quand d'art manin est arrivé, les coups et blessures ont augmenté de 100 000 faits par an quand même.
00:15:25 Donc on parlait d'impuissance tout à l'heure.
00:15:29 Moi, ce que je constate avec mes chiffres, alors en 2020...
00:15:32 - C'est quoi d'ailleurs vos chiffres ? Parce que les statistiques sont quasiment impossibles.
00:15:36 Par exemple, les homicides, on ne sait pas si c'est des homicides en ville,
00:15:41 on ne sait pas si c'est des homicides dans la ruralité.
00:15:44 C'est-à-dire que c'est, paraît-il, on ne sait pas comment il y a homicides ou comment il y a vols.
00:15:49 On ne sait pas si c'est vol chez les particuliers ou vol des locaux commerciaux.
00:15:53 Les vols chez les particuliers ont plutôt baissé après le Covid,
00:15:56 mais les vols dans les locaux commerciaux, il explose, plus de 30 ou 40 %, mais ce n'est pas dans les stats.
00:16:01 Donc en fait, on ne sait pas précisément ce qui se passe dans ce pays.
00:16:04 - Disons que les statistiques ne sont pas faites pour être rendues très lisibles.
00:16:07 Mais sur les violences aux personnes, les coups et blessures, plainte déposée, c'est à peu près clair.
00:16:11 Si vous prenez les 30 dernières années, de 1992 à 2022, vous avez une augmentation de 500 %.
00:16:16 Donc il y a eu une augmentation régulière et continue.
00:16:19 Et il y a eu une accélération sous Darmanin, Dupont-Moretti.
00:16:23 Alors, à leur décharge, en 2020, Nicole Belloubet a libéré 13 000 détenus pour cause de Covid.
00:16:31 Et après cet acte de bravoure, on a eu l'augmentation la plus nette historique des violences aux personnes sur deux ans.
00:16:41 Donc 100 000 faits supplémentaires.
00:16:43 Donc c'est vraiment énorme.
00:16:45 Et l'année 2023 confirmera cette tendance.
00:16:48 - Mais comment vous jugiez cette... L'expert que vous êtes, comment vous jugiez cette loi ?
00:16:53 Est-ce que, par exemple, si vous aviez été député, vous auriez trouvé qu'elle allait peut-être pas assez loin,
00:16:58 mais au moins c'était quelque chose de positif, qui allait dans le sens que vous souhaitez ?
00:17:03 - En admettant qu'il y ait ces 4 000 expulsions en plus, on arrivait au niveau d'OQTF exécuté à l'époque de François Hollande,
00:17:09 qui était déjà de 14 % de mémoire à peu près.
00:17:12 Donc on est encore très loin de simplement faire exécuter les obligations de quitter le territoire.
00:17:18 Chaque année, il y a des dizaines de milliers de demandeurs d'asile qui disparaissent dans la nature,
00:17:22 qui sont déboutés et on ne sait pas du tout ce qu'ils deviennent.
00:17:24 Ils n'ont pas l'obligation de s'en aller.
00:17:26 Il y a les clandestins, il y a 90 000 à peu près condamnations par an d'étrangers par les cours de justice.
00:17:35 Ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde.
00:17:38 - Et alors quelle est la solution ? Est-ce qu'il y a une solution ?
00:17:40 Miracle, est-ce que dans un pays aujourd'hui de l'Occident qui est confronté à cette même situation,
00:17:45 il y a une politique qui peut être mise en place et qui est efficace ?
00:17:49 - En Occident, non.
00:17:51 Il faut une révolution législative, il faut des mesures pour le coup vraiment beaucoup plus importantes
00:17:56 comme en Suède et au Danemark, on commence à les voir venir.
00:17:59 Mais on est encore loin.
00:18:01 - Par exemple, idéalement, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:18:03 - Je ne sais pas, on peut imaginer des cautions, que l'immigré doit payer une caution très importante.
00:18:09 En Suède, par exemple, c'est un salaire minimum.
00:18:11 - Quand il entre en France, il paye une caution ?
00:18:13 - Voilà, parce que les Français eux-mêmes ont payé pour avoir les biens publics, etc. et leurs ancêtres.
00:18:20 Et il y a une inégalité avec l'immigré, par exemple.
00:18:24 - Je ne sais pas si c'est bien ou pas, mais ça le mérite d'être clair.
00:18:26 Quelqu'un qui vient en France paye une caution, mais il n'a pas d'argent dans 9, 15, 10, donc il ne vient pas.
00:18:30 - Non seulement, il ne paye pas de caution chez nous, mais en plus, on lui verse des prestations sociales.
00:18:34 - On lui verse ?
00:18:35 - Qui valent à peu près 400 euros par mois.
00:18:37 - Autre mesure, par exemple ?
00:18:39 - En Suède, par exemple, en dessous de 2300 euros de revenus, vous partez.
00:18:45 C'est radical aussi, mais ça fonctionne à peu près de la même manière.
00:18:50 - Et en Suède, par exemple, la politique contre l'immigration est plutôt efficace ?
00:18:54 - A priori, oui, ça a l'air de fonctionner sans erreur.
00:18:58 Ça répond à une attente très forte.
00:19:00 - Bon, il y avait une réunion hier soir à Matignon.
00:19:02 Vous allez me dire maintenant ce qui peut se passer avec cette commission mixte paritaire.
00:19:06 C'est un peu complexe.
00:19:08 - On peut faire assez simple.
00:19:09 C'est une commission mixte paritaire.
00:19:10 7 députés, 7 sénateurs doivent se mettre d'accord.
00:19:12 La droite est majoritaire.
00:19:13 Donc, on se rapproche, quand ça sortira de la commission mixte paritaire, d'une version du Sénat.
00:19:17 Ça, c'est le premier scénario.
00:19:18 Deuxième scénario, ça repart directement au Sénat.
00:19:20 Donc, rebelote, les sénateurs sont majoritairement les Républicains,
00:19:24 donc ils remettent leur version du texte beaucoup plus dure.
00:19:26 Troisième scénario, on jette le texte à la poubelle.
00:19:28 - Bon, une fois que la commission mixte paritaire, parce que visiblement, c'est le scénario qui est privilégié.
00:19:32 - Oui.
00:19:33 - Donc, il y a un nouveau texte.
00:19:34 - Et ça pourrait aller vite.
00:19:35 - Bon, il y a un nouveau texte, c'est-à-dire avant Noël ?
00:19:37 - Avant Noël.
00:19:38 Moi, je m'entretenais avec des membres de la majorité ce matin.
00:19:40 Avant Noël, dans le gouvernement, on ne veut pas partir là-dessus au moment de la trêve de Noël.
00:19:46 - Donc, une fois que ce texte est écrit en commission mixte paritaire...
00:19:51 - S'il y a accord.
00:19:52 Déjà, il faut-il qu'il y ait accord.
00:19:53 C'est pas sûr qu'il y ait accord.
00:19:54 - J'entends bien, mais si.
00:19:55 - S'il y a accord.
00:19:56 - À ce moment-là, il faut qu'il soit voté à l'Assemblée nationale.
00:19:57 - Et au Sénat.
00:19:58 - Bon, à l'Assemblée nationale.
00:19:59 S'il est plus à droite qu'il n'est aujourd'hui, est-ce que Renaissance, Rassemblement national et Républicain voteront ensemble ?
00:20:07 - Si le texte revient dans la version du Sénat, une grande partie de la majorité relative, on l'a encore vu hier, ne le votera pas.
00:20:14 - Qui ?
00:20:15 - C'est pourquoi...
00:20:16 - Renaissance ?
00:20:17 - Exactement, oui.
00:20:18 - L'aile gauche de Renaissance.
00:20:19 - L'aile gauche de Renaissance menée par Sacha Houyé.
00:20:20 - Vous ne pensez pas que le gouvernement, et pourquoi pas Emmanuel Macron, peut dire à ses députés Renaissance de voter ce texte ?
00:20:28 - Mais il aura des frondeurs.
00:20:30 Il aura des frondeurs.
00:20:31 On le voit à chaque fois que Gérald Darmanin...
00:20:32 On vient de vivre un an sur ce texte.
00:20:34 - Donc ça ne passera pas.
00:20:35 - Mais c'est ce que je vous dis.
00:20:36 C'est soit 49-3...
00:20:37 - Oui, mais hier soir, Yoann Uzaï me disait le contraire.
00:20:38 - Mais c'est là où je ne suis pas d'accord avec Yoann Uzaï.
00:20:40 C'est-à-dire que c'est soit 49-3, soit la poubelle.
00:20:43 Ça fait un an qu'on est sur ce texte.
00:20:45 À chaque fois que Gérald Darmanin tente de le durcir, par exemple, pas plus tard que ce week-end, il a dit "on va remettre le délit de clandestinité".
00:20:51 Il a à peine terminé cette phrase que Sacha Houyé, président de la Commission des lois, est dans les échos pour dire "hors de question, on ne va pas remettre le délit de clandestinité".
00:20:58 - Sacha Houyé, c'est personne.
00:20:59 - Mais c'est personne.
00:21:00 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:21:01 - Individuellement.
00:21:02 - C'est gentil.
00:21:03 - Le problème, c'est combien de...
00:21:04 - Pas personnellement, c'est personne politiquement.
00:21:06 C'est combien de personnes, Sacha Houyé ?
00:21:07 - Oui, mais c'est une vingtaine de députés Renaissance.
00:21:10 Et puis après, vous allez ajouter les députés du Modem, et donc vous n'aurez pas de majorité.
00:21:14 On est dans une majorité...
00:21:15 - Je ne suis pas sûr que Sacha Houyé, ce soit 20 députés.
00:21:17 - Ah, c'est une vingtaine de députés...
00:21:19 Et même, et même au-delà de Sacha Houyé qui est dans l'aile gauche.
00:21:22 Ce matin, je m'entretenais avec un député Renaissance, plutôt de l'aile droite, qui me disait "hors de question de voter la version telle qu'elle du Sénat".
00:21:29 Donc ça va même au-delà de l'aile gauche et de Sacha Houyé.
00:21:32 - Gautier n'est pas venu jusqu'à l'étape ultime.
00:21:34 Il s'est arrêté au 49-3.
00:21:36 - Le 49-3, c'est possible ou pas ?
00:21:39 - Mais bien sûr que c'est possible. Le camouflet est déjà là.
00:21:42 - George, allez-y. Excusez-moi.
00:21:44 - Derrière le 49-3, cette fois-ci, on ne peut pas exclure une motion de censure.
00:21:47 - Non seulement on ne peut pas l'exclure, Georges, mais elle est même très probable.
00:21:51 - Ça veut dire renversement du gouvernement.
00:21:53 - Ah bah absolument pas.
00:21:54 - Ça veut dire dissolution.
00:21:55 - Non. Bah alors, voilà, non.
00:21:56 Il n'y aura jamais suffisamment de députés pour voter la même motion de censure.
00:22:00 C'est très clair. Les LR déposeront une motion de censure.
00:22:02 Le PS a déjà dit "on ne votera jamais une motion de censure des LR".
00:22:05 Ensuite, il y aura donc la NUPES qui déposera la sienne.
00:22:07 Et le RN la votera, mais pas les Républicains.
00:22:09 Il n'y aura jamais suffisamment de voix de députés sur une même motion de censure.
00:22:14 Donc le gouvernement ne tombera pas. Donc il n'y aura pas de dissolution.
00:22:16 - Je salue Jean-Jacques Chaban-Delmas, le fils de qui vous savez,
00:22:20 qui me dit "la situation politique actuelle rappelle étrangement la fin de la 4e République,
00:22:24 mais le général de Gaulle n'est malheureusement plus là".
00:22:26 - Vous trouvez qu'il y a un parallèle ?
00:22:28 - La guerre d'Algérie non plus.
00:22:29 - Comment ?
00:22:30 - La guerre d'Algérie non plus. A priori.
00:22:32 - Non mais c'est la démigration.
00:22:33 - A priori. Bien que, on peut se demander.
00:22:35 - On va être évidemment modérés sur...
00:22:40 - Modérés. Prenez du recul. Prenez de la hauteur.
00:22:43 - Je vais prendre et du recul et de la hauteur.
00:22:45 - Prenez un peu de hauteur.
00:22:46 - Je vais prendre définitivement...
00:22:47 - Cette réflexion sur la guerre d'Algérie est tout à fait déplacée.
00:22:49 Je vous l'accorde bien volontiers.
00:22:51 - Bon, on va marquer une pause.
00:22:54 On va marquer une pause et c'est passionnant, évidemment.
00:22:57 On avait plein de réactions à vous faire écouter,
00:23:01 mais on a pris tellement de recul et tellement de hauteur qu'on ne les a pas écoutées.
00:23:04 Donc là, on va revenir sur le terrain,
00:23:07 dans quelques secondes, après la pause.
00:23:09 - Le retour au réel.
00:23:11 - Karl Oliv est en direct avec nous.
00:23:16 On va l'interroger dans une seconde.
00:23:18 C'est un ancien LR. Il est proche, vous le savez, du président de la République.
00:23:21 Et il est aujourd'hui député Renaissance.
00:23:23 Il nous donnera son avis sur tout ce qui va se passer maintenant.
00:23:26 C'est ça qui nous intéresse.
00:23:27 Mais avant ça, soyez à la midi.
00:23:28 - Au moins une vingtaine de personnes impliquées dans une rixe dans l'Essonne.
00:23:34 Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 décembre,
00:23:37 à Saint-Michel-sur-Orge, des individus munis de barres de fer et d'un sabre
00:23:41 ont voulu en découdre sous les fenêtres de riverains choqués.
00:23:44 Au total, deux personnes ont été interpellées.
00:23:47 Dix départements placés en vigilance orange pour crues et pluies inondations.
00:23:52 Dans l'après-midi, le temps instable gagnera une large moitié nord-ouest.
00:23:56 Les giboulées seront fréquentes avec des orages attendus sur les départements côtiers.
00:24:01 Et les cumuls de pluie seront significatifs sur les massifs de l'Est
00:24:04 et plus particulièrement sur les Alpes du Nord.
00:24:07 Et puis, les forces israéliennes intensifient les combats contre le Hamas à Gaza.
00:24:12 C'est ce qu'a affirmé Daniel Hagari, porte-parole de l'armée,
00:24:15 lors d'une conférence de presse.
00:24:17 Il ajoute que des opérations sont menées 24 heures sur 24.
00:24:20 Des opérations qui ont pour but de libérer les otages.
00:24:23 Pour rappel, plus de 130 Israéliens, dont des femmes et des enfants,
00:24:27 sont toujours aux mains du Hamas depuis le 7 octobre dernier.
00:24:31 Karl Olive, bonjour et merci d'être avec nous.
00:24:36 Ce qui nous intéresse, c'est qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
00:24:38 C'est quoi le scénario ? Au-delà de l'analyse, puisque l'analyse, tout le monde va la faire,
00:24:43 la fin du "en même temps", enfin tout ce que j'entends depuis hier.
00:24:46 Mais si on pouvait éviter cela, ce qui nous intéresse, c'est qu'est-ce qui se passe maintenant ?
00:24:50 C'est quoi le scénario ?
00:24:52 D'abord, merci pour l'invitation, Pascal Praud. Bonjour à toutes et à tous.
00:24:55 Je vais simplement vous dire qu'hier, on va dire les choses.
00:24:57 On n'a pas assisté à une motion de rejet contre le loi d'immigration.
00:25:00 On a assisté à une motion de rejet contre Gérald Darmanin.
00:25:03 Et pourquoi ? Parce que Gérald Darmanin, c'est le poids lourd de ce gouvernement.
00:25:06 C'est cette digue contre les populistes.
00:25:09 Et je voyais LFI, par exemple, à la fin du vote,
00:25:13 ce n'est pas parler au français, c'est crier "Darmanin, démission, démission, démission".
00:25:17 Darmanin, il n'est pas tombé dans le panneau, il a présenté sa démission,
00:25:20 mais le président de la République, il n'est pas fou.
00:25:23 Évidemment qu'en se privant des services de Gérald Darmanin,
00:25:26 d'abord, il se prive de quelqu'un qui est en contact avec la réalité du terrain,
00:25:29 parce que les français, et vous l'avez répété, Pascal Praud, à juste titre,
00:25:32 souhaitent ce texte de loi, près de 8 français sur 10.
00:25:37 Alors maintenant, qu'est-ce qui va se passer ? Je l'ai entendu sur votre plateau.
00:25:40 Vraisemblablement, on va avoir une commission mixte paritaire,
00:25:47 qui est plutôt la majorité du Sénat, droite-centre-droite.
00:25:51 Donc ce texte, d'ailleurs, à l'image de ce qui s'est passé en Allemagne,
00:25:54 à l'image de ce qui s'est passé au Danemark, à l'image de ce qui s'est passé aux Pays-Bas,
00:25:57 va être renforcé, va être durci,
00:26:01 certainement de façon un peu plus légère que la première version du Sénat,
00:26:05 mais il repassera, ça a été rappelé par votre interlocuteur Gauthier sur le plateau,
00:26:09 il repassera au Sénat, puis ensuite à l'Assemblée,
00:26:12 et peut-être qu'effectivement, il y aura un 49-3 à l'accueil,
00:26:15 qui fait partie des outils institutionnels.
00:26:17 Ce n'est pas ce que je souhaite personnellement,
00:26:19 c'est-à-dire qu'au Ouest, il ne s'est pas été fait.
00:26:21 - Carl, est-ce que les députés Renaissance seront tous d'accord
00:26:27 avec le texte adopté en commission mixte paritaire ?
00:26:32 Par exemple, on parlait de Sacha Houllier,
00:26:34 ou est-ce qu'il y aura des frondeurs, selon vous ?
00:26:37 - Non, mais à un moment donné, on ne va peut-être pas continuer à tortiller
00:26:39 comme on tortille depuis quelques mois.
00:26:42 Les Français veulent une loi qui les protège.
00:26:45 Darmanin veut quelque chose qui protège les Français
00:26:48 et que les Français se sentent en sécurité,
00:26:50 et ce n'est pas forcément le cas aujourd'hui.
00:26:52 Donc, il faut que ce texte passe.
00:26:54 Et je ne sais pas si ce sera la majorité,
00:26:57 mais il y aura un très grand nombre de députés Renaissance
00:27:01 qui voteront ce texte à l'issue de la commission mixte paritaire.
00:27:04 - J'entends bien, mais essayons de ne pas faire de politique.
00:27:06 Moi, je vais vous poser une question très simple.
00:27:08 La régularisation des sans-papiers dans les métiers sous tension,
00:27:13 vous, vous êtes pour ou contre ?
00:27:15 Et la réponse que vous devez faire, c'est pour ou contre ?
00:27:18 - La réponse que je fais, c'est une réponse contre
00:27:21 celles et ceux qui sont en situation irrégulière.
00:27:23 Mais Pascal Praud, disons aussi les choses.
00:27:26 - Vous êtes contre la régularisation, mais par définition,
00:27:28 quelqu'un qui régularise, il est en situation irrégulière.
00:27:31 Donc, vous êtes contre la régularisation.
00:27:34 - Arrêtons la vaste hypocrisie.
00:27:36 - Mais non, mais je pose des questions simples.
00:27:38 Vous êtes pour ou contre, Karl ?
00:27:39 - Non, mais Pascal, c'est une hypocrisie que de dire
00:27:42 aujourd'hui on ferme les yeux comme si de rien n'était.
00:27:44 Demain, vous n'allez pas "virer" des milliers de personnes.
00:27:47 - Je ne suis pas d'accord avec vous et je vais vous dire pourquoi.
00:27:49 Si un gouvernement disait une fois pour toutes,
00:27:52 il n'y aura plus jamais une régularisation sur le sol de France,
00:27:55 plus une, à ce moment-là, c'est un message très clair
00:27:58 qui est envoyé sur l'immigration.
00:27:59 Ça, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:28:01 Après, on choisit son camp, si vous voulez, régularisation ou non.
00:28:04 Mais ne parlez pas d'hypocrisie, parce que ça, c'est faire de la politique.
00:28:07 C'est-à-dire que vous avez le droit de dire
00:28:09 "il n'y aura plus une seule régularisation sur ce pays".
00:28:11 Donc, le monde entier est au courant et il n'y a plus personne qui vient, peut-être.
00:28:15 Et c'est la question que je vous posais,
00:28:17 et moi, je veux savoir si vous êtes pour ou contre.
00:28:19 - Il va se passer ce qui s'est passé en Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark.
00:28:23 Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:28:25 Et vous pouvez aller constater que le texte de loi qui était présenté
00:28:29 convenait à 8 Français sur 10.
00:28:31 - Mais oui, mais vous ne répondez pas à la question.
00:28:32 - C'est ça qui est... Vous êtes tous pareils, quoi.
00:28:35 Je vous pose une question simple, est-ce que vous êtes pour ou contre la régularisation ?
00:28:38 Et je suis à une question aussi simple, je n'arrive pas à avoir une réponse.
00:28:41 - Je ne suis pas pour la régularisation de celles et ceux qui viennent emmerder les Français.
00:28:47 Je suis pour la régularisation de celles et ceux qui, depuis des mois, des années,
00:28:52 sont ici en situation pleinement intégrée et qui s'intègrent dans d'autres...
00:28:57 - Eh bien, à ce moment-là, si vous êtes sur cette ligne-là,
00:29:00 le Rassemblement National n'est pas sur cette ligne-là,
00:29:02 les LR ne sont pas sur cette ligne-là, donc vous...
00:29:04 - Rebolote. - Rebolote. Je suis désolé de vous le dire.
00:29:06 - Mais les Français, Pascal, les Français sont sur cette ligne-là.
00:29:09 - Les Français, il faudrait peut-être les interroger, comme ça, ce serait plus simple, Carl.
00:29:13 Interrogeons-les et puis on aura une réponse.
00:29:16 Et c'est bien le problème du Président de la République.
00:29:18 Il n'a pas fait campagne en 2022, il ne veut pas les interroger.
00:29:21 Et la seule chose qu'il sait dire, c'est "j'ai été réélu".
00:29:23 Bon, ben d'accord. Savoir. Il a perdu les législatives, c'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:29:27 Il n'a pas compris, en fait, qu'il a perdu les législatives.
00:29:30 Donc, tant que vous ne prenez pas ça en compte,
00:29:33 aujourd'hui, tout ça, ce sont des conséquences de ce que nous vivons depuis deux ans.
00:29:37 Bon, en tout cas, je vous remercie.
00:29:39 - Non mais Pascal, disons quand même les choses.
00:29:41 Le Front National, qui fait son fonds de commerce avec l'immigration,
00:29:44 les LR, qui en parlent depuis trois présidentielles,
00:29:46 sont encore absents au rendez-vous. Et c'est bien dommage.
00:29:49 - Mais je suis d'accord avec vous, je l'ai dit hier.
00:29:51 Je pense que les LR devraient voter cette loi, effectivement,
00:29:55 parce qu'au moins, elle va dans le sens de ce qu'ils pensent.
00:29:58 - Mais non, mais non, c'est vraiment gênant, les LR.
00:30:01 - Ah oui, ils sont très contents. - Ils n'en veulent pas, cette nouvelle filière d'immigration.
00:30:04 Ils n'en veulent pas. - Et vous verrez qu'il n'y aura pas de dissolution.
00:30:07 - Ah ça, je pense que vous avez raison. Mais je pense qu'il ne se passera rien.
00:30:11 Moi, je pense qu'avec Emmanuel Macron, il ne se passera rien jusqu'en 2027.
00:30:15 Rien. Vous entendez bien ? Rien.
00:30:17 On va expédier les affaires courantes et on attend 2027.
00:30:21 - Pascal, vous n'êtes pas Madame Soleil, elle n'est plus là.
00:30:23 On verra à la fin du match.
00:30:25 - Bon, je remercie en tout cas.
00:30:27 - C'est bon, je vous remercie. - Je vous remercie grandement de cet échange.
00:30:31 Mais moi, j'attends, j'attends, j'attends qu'il se passe quelque chose.
00:30:34 Il ne se passe jamais rien.
00:30:36 - Non, mais il va minimiser comme il a fait exactement après les retraites.
00:30:38 Ça commence déjà, s'il n'avait pas voulu minimiser, qu'il avait dit d'accord,
00:30:41 on est dans une crise politique, il aurait accepté la démission de Gérald Darmanin.
00:30:44 Mais pourquoi les LR ont fait ça ? Pour se venger aussi.
00:30:46 Ils ont produit un texte au Sénat. On a vidé tout le texte du Sénat.
00:30:51 Ensuite, ils ont eu une niche parlementaire la semaine dernière,
00:30:54 donc une journée qui leur a été consacrée.
00:30:56 La majorité relative a systématiquement retoqué toutes leurs mesures en matière migratoire.
00:31:00 Donc, il était temps pour eux de dire, ça suffit.
00:31:02 - Bon, je le dis pour Marine. - Pas pour Pascal Praud, tu vois,
00:31:04 parce que le Praud considère que la bonne dissolution, c'est la dissolution des LR.
00:31:07 - Oui, parce que le Praud n'aime pas beaucoup les LR.
00:31:09 - Non, mais je dis que la bonne dissolution, c'est la dissolution des LR.
00:31:12 - Je dis qu'une chose, toujours la même, interrogeons les Français.
00:31:17 Sur la retraite, sur l'immigration, surtout. Je dis ça, c'est tout.
00:31:20 En fait, on n'en sort pas dans ce pays, parce que, comment dire,
00:31:24 les Français ne sont plus interrogés sur des sujets majeurs.
00:31:27 - Et on ne peut pas, la Constitution ne le permet pas.
00:31:29 - Eh bien, alors, continuons à faire n'importe quoi.
00:31:31 - Il faut réformer la Constitution. - Eh bien, d'accord.
00:31:33 - C'était le projet des LR.
00:31:34 - On demande aux gens, est-ce que vous voulez une régularisation ou pas ?
00:31:37 Chacun choisit après.
00:31:38 - Si vous voulez vous exonérer des conventions européennes et des traités internationaux,
00:31:41 il faut réformer la Constitution,
00:31:44 permettre un référendum qui serait dans la norme hiérarchiquement supérieure.
00:31:48 - Jordan Bardella, écoutons-le, il a pris la parole ce matin, c'est Marine Lenson qui me le dit.
00:31:52 Jordan Bardella.
00:31:58 - Si Emmanuel Macron dissout l'Assemblée nationale,
00:32:04 que le Rassemblement national obtient une majorité,
00:32:07 nous assumerons notre responsabilité.
00:32:09 Et pour une raison très simple, c'est que nous sommes prêts,
00:32:11 non seulement à revenir devant les Français,
00:32:13 mais que nous sommes prêts également à gouverner la France.
00:32:16 - Vous accepteriez d'être le Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
00:32:18 - D'être un Premier ministre de cohabitation ? Bien sûr !
00:32:21 - Justement, on va voir le sujet de Maxime Legay, dissolution,
00:32:24 est-ce que c'est possible ?
00:32:27 - C'est une question ou c'est pour lancer le sujet de Maxime Legay ?
00:32:30 - C'est pour lancer le sujet de Maxime Legay.
00:32:32 - Alors, écoutons Maxime Legay.
00:32:34 - Avec hauteur.
00:32:36 - 270 contre 260.
00:32:38 - Un camouflet infligé à l'exécutif au sein de l'hémicycle.
00:32:42 Et une question sur toutes les lèvres.
00:32:44 - Est-ce que ça peut continuer comme ça ?
00:32:46 Est-ce qu'il faut dissoudre l'Assemblée nationale ?
00:32:48 - Ce n'est pas à moi de répondre à cette question.
00:32:50 - Quel est votre sentiment ?
00:32:52 - Pour le philosophe Michel Onfray,
00:32:54 la dissolution permettrait de sortir de cet impasse
00:32:56 en redonnant la parole au peuple.
00:32:58 - Il y a une autre possibilité qui consiste à dire
00:33:00 "je dissous l'Assemblée nationale,
00:33:02 et puis on fait une vraie majorité, on écoute le peuple un peu".
00:33:04 Ça fait des années qu'il n'écoute pas le peuple,
00:33:06 ça fait même des années qu'il méprise le peuple.
00:33:08 - Une position partagée par le député Sébastien Chenu.
00:33:11 - Il faut redonner la parole aux Français
00:33:13 ou par un référendum ou par une dissolution
00:33:15 et avoir une ligne claire.
00:33:17 Savoir ce qu'on veut en matière de politique migratoire.
00:33:20 Du côté de l'exécutif,
00:33:22 une dissolution s'apparenterait à un coup de poker.
00:33:24 En cas de nouvelles élections législatives,
00:33:26 les Français pourraient bien décider
00:33:28 de donner davantage de poids à l'opposition,
00:33:30 notamment au Rassemblement national.
00:33:32 Ce qui compliquerait encore la tâche du gouvernement
00:33:35 et de la majorité présidentielle.
00:33:37 S'il a refusé de répondre à la question,
00:33:39 le ministre de l'Intérieur a laissé planer le doute
00:33:41 sur un tel scénario.
00:33:43 - Après, les électeurs choisiront.
00:33:45 Ce n'est pas à moi de répondre à la question.
00:33:47 Moi, je n'ai jamais eu peur de retourner devant les électeurs.
00:33:49 - Emmanuel Macron, lui, a évoqué un prochain rendez-vous
00:33:51 avec la nation en janvier pour envoyer un message d'unité.
00:33:55 - Nous avons interrogé quelques Français
00:33:58 qui, sur la dissolution, ont donné leur avis.
00:34:02 - Aujourd'hui, j'appelle...
00:34:07 J'appelle à retrouver la sérénité,
00:34:12 à travailler au service des Français,
00:34:14 et pas au service de ses ambitions.
00:34:16 Cet été, il voulait être président de la République.
00:34:19 A l'automne, il voulait remplacer la Première ministre.
00:34:21 Mais voilà, la politique impose des résultats,
00:34:25 elle exige des résultats, elle nécessite du courage.
00:34:28 - Vous avez compris que ce n'était pas un Français
00:34:30 comme les autres.
00:34:31 Monsieur Ciotti, il était ce matin, d'ailleurs,
00:34:33 chez Sonia Mabrouk.
00:34:34 Donc, cette fois-ci, est-ce qu'on va entendre
00:34:36 un Français interrogé par CNews ?
00:34:38 Allons-y.
00:34:39 - Si Macron avait du courage, ça serait une dissolution.
00:34:42 Mais il ne le fera pas.
00:34:45 C'est ça la problématique,
00:34:46 c'est que cette loi est trop faible.
00:34:48 Je crois qu'il va y avoir une tambouille politicienne
00:34:51 pour passer, et on ne changera rien, en tout cas.
00:34:55 Donc voilà, pas de référendum, pas de dissolution.
00:34:58 Voilà, dissolution, ça aurait été avoir du courage politique.
00:35:02 Mais aujourd'hui, c'est très rare.
00:35:04 - Il existe la loi des 70% à 80%.
00:35:07 70% à 80% des Français veulent une inflexion sévère
00:35:11 de la politique migratoire.
00:35:13 Non pas que sur l'immigration illégale,
00:35:16 mais aussi sur l'immigration légale.
00:35:18 Monsieur Macron, monsieur Darmanin, le gouvernement, la gauche,
00:35:21 entendez les Français, entendez les 70% à 80% de Français
00:35:25 ou remettez votre mandat.
00:35:27 - C'est un scandale, vraiment scandaleux.
00:35:30 Ce gouvernement, c'est une fin de toche.
00:35:34 Il faut dissoudre absolument l'Assemblée nationale
00:35:37 et revenir à des choses normales.
00:35:39 - Remuanier ne servirait à rien du tout.
00:35:41 Je pense qu'il serait temps de dissoudre ce gouvernement
00:35:46 et vraiment s'attaquer au vrai sujet,
00:35:49 avec un texte de loi plus ferme, plus fort,
00:35:52 contre l'immigration, avant qu'il n'y ait trop tard,
00:35:55 avant de l'avenir de notre pays,
00:35:58 de la sécurité du pays.
00:36:00 - C'est quand même extraordinaire ce sujet de l'immigration.
00:36:02 On n'arrive même pas à faire un débat en France là-dessus.
00:36:04 Il y a consensus, Laurent Berton, sur l'immigration en France.
00:36:07 C'est un des rares sujets sur lesquels il y a consensus.
00:36:09 En gros, stop.
00:36:11 - Oui, complètement.
00:36:12 - En gros, stop.
00:36:13 - Pas la gauche.
00:36:14 - Comment ?
00:36:15 - Pas la gauche, la gauche.
00:36:16 Hier, c'était le plus extraordinaire.
00:36:17 - Non, je parle des Français.
00:36:18 - Il y a quand même plus de régularisation.
00:36:19 - Mais je parle des Français.
00:36:20 - Oui, mais vous savez que les gens de gauche sont encore Français.
00:36:23 - Oui, mais sur ce sujet, il y a consensus.
00:36:26 - Leurs électeurs sont par rapport à...
00:36:28 - Il y a 7 Français sur 10 qui pensent la même chose.
00:36:30 En gros, c'est le seul sujet.
00:36:32 - C'est le seul sujet.
00:36:33 En fait, c'est là le divorce entre la politique et l'opinion publique.
00:36:37 Comment voulez-vous que les gens s'y retrouvent ?
00:36:39 Les gens, ils ne veulent plus d'immigration en France.
00:36:42 Voilà.
00:36:43 Ils n'en veulent plus.
00:36:45 Vous pouvez prendre ça dans tous les sens.
00:36:47 Ils n'en veulent plus.
00:36:48 Ils n'en peuvent plus.
00:36:49 Ils n'en veulent plus.
00:36:50 - On n'a pas échappé.
00:36:51 - Ils trouvent que le seuil, c'est assez.
00:36:53 Voilà.
00:36:54 Ça, c'est leur position.
00:36:55 Eh bien, vous avez un gouvernement qui est incapable de mettre une politique en place.
00:36:58 C'est quand même des trucs de fous.
00:37:00 Laurent Berton.
00:37:01 - Oui, non, mais moi, je suis tout à fait d'accord.
00:37:02 Ça fait très longtemps que les Français le font savoir dans toutes les enquêtes d'opinion possibles.
00:37:07 L'immigration, comme le disait Marcel Gaucher,
00:37:10 était pour eux une blessure au sentiment populaire de souveraineté.
00:37:13 Ils ont eu l'impression qu'il y avait...
00:37:15 Que quelque chose était fait contre eux depuis très longtemps.
00:37:17 Et continue à l'être.
00:37:19 Et malheureusement, la classe politique ne prend pas du tout la mesure de ça.
00:37:24 Et s'abîme dans son jeu de rôle habituel.
00:37:27 Alors que c'est le débat du siècle.
00:37:29 Et si on n'avance pas sur cette question,
00:37:31 ça va absolument emporter tous les sujets de société sur les années qui viennent.
00:37:37 C'est déjà le cas.
00:37:38 On parle, par exemple, des résultats scolaires.
00:37:40 On parle de tout un tas de choses.
00:37:42 De notre niveau de vie, des services publics.
00:37:44 Mais l'angle mort de tout ça, le plus souvent,
00:37:47 l'éléphant dans le couloir, c'est cette question de l'immigration.
00:37:50 Et tant qu'elle n'est pas enfin posée, on ne pourra pas avancer sérieusement.
00:37:54 – OK, mais...
00:37:56 – Mais il y a aussi...
00:37:58 Il y a des... Comment il s'appelle ?
00:38:00 Gérald Darmanin, au tout début, dans le courant, on va dire, de cette loi,
00:38:04 de la défense de cette loi, il disait "il n'y a pas de tabou sur ce qu'est la défense des Français".
00:38:08 On voit bien sa ligne sur la question de cette loi immigration.
00:38:11 C'était la défense des Français.
00:38:13 Mais il y a quand même deux tabous qui se sont très clairement révélés.
00:38:16 Et qui, à mon avis, sont beaucoup plus dans le bureau du Président de la République
00:38:19 que celui de Gérald Darmanin, d'ailleurs, en l'occurrence sur ce sujet.
00:38:22 C'est un, la question algérienne, en effet.
00:38:24 On l'a vu la semaine dernière avec Édouard Philippe,
00:38:27 qui rentre dans le jeu, en tout cas les députés au Rison,
00:38:29 sur la question des accords, et Emmanuel Macron qui fait savoir qu'il s'énerve sur ce sujet.
00:38:33 Rendez-vous compte, aujourd'hui, les étrangers,
00:38:36 je vous parle des étrangers présents en France,
00:38:38 les Algériens sont les plus nombreux en étrangers.
00:38:41 Et vous avez une astérix dans un projet de loi qui s'appelle "Maitriser l'immigration",
00:38:45 puisque c'est son titre, une astérix qui dit que
00:38:48 la question algérienne est exemptée dans ce projet de loi.
00:38:51 Donc, il faut choisir.
00:38:53 Soit c'est pas une loi qui va maîtriser l'immigration,
00:38:55 soit pour maîtriser, il faut se poser cette question-là.
00:38:58 Elle n'est pas posée, Emmanuel Macron la rejette.
00:39:00 La deuxième chose, c'est évidemment...
00:39:02 - Parce que personne ne sait ce qu'il pense, au fond, Emmanuel Macron.
00:39:04 - Bah là, il fait quand même son avis.
00:39:06 - Non, mais sur l'immigration, on imaginait des spots pour accueillir de nouvelles entrées en France.
00:39:12 - C'est à dire que vous avez dit qu'il y a du régularisation,
00:39:14 que la gauche, extraordinairement, vous avez beau me répéter
00:39:17 que la France entière est contre l'immigration.
00:39:19 Je vous répète que la gauche, comme je l'ai démontré hier encore,
00:39:22 est pour des régularisations massives.
00:39:24 - Non, j'ai dit "à consensus".
00:39:26 - J'ai dit "à consensus" des Français.
00:39:28 - Ah, mais les Français, ils élisent quand même leurs députés.
00:39:33 Ça vous a pas échappé ? Ils élisent...
00:39:35 Il y a des élections en France.
00:39:36 Ils ont pas racheté de Mars, ces élus.
00:39:39 - De toute façon, cette question serait tranchée, en effet,
00:39:41 par une question posée aux Français.
00:39:43 On verrait quel est le rapport de force,
00:39:45 parce que pour l'instant, on n'a que des études.
00:39:47 - Si on posait déjà la question à l'Assemblée nationale,
00:39:49 qu'elle existe, telle qu'elle, on pourrait avoir un débat
00:39:52 sur la question des quotas, d'immigration choisie.
00:39:55 - Mais tout ça pose la question des traités supranémiques.
00:39:57 - Juste une motion de rejet.
00:39:58 - En fait, la question, elle est simple.
00:40:00 Immigration, zéro. Voilà, c'est simple.
00:40:02 Sauf droit d'asile exceptionnel, qui est complètement dévoyé.
00:40:05 Sauf droit d'asile exceptionnel, nous sommes d'accord.
00:40:08 - Sauf immigration pour les talents, le sport, l'université.
00:40:11 - Talent des sports, oui, effectivement.
00:40:13 - Vous ne fermez pas le pays aux étudiants, aux sportifs.
00:40:18 Ce n'est pas pareil.
00:40:19 - Même Emmanuel Macron, vous posez la bonne question.
00:40:21 Il ne prend pas cette question au sérieux.
00:40:23 - Laquelle prend-il au sérieux, en fait ?
00:40:25 - Ça, je ne sais pas.
00:40:26 Si l'Union européenne...
00:40:27 Or, c'est extrêmement lié, en tout cas, à la question supranationale.
00:40:30 La question de la souveraineté.
00:40:32 À quel niveau se situe la souveraineté ?
00:40:34 Emmanuel Macron ne la place pas au niveau français.
00:40:36 Donc, comment voulez-vous poser la question d'immigration
00:40:38 si la souveraineté ne revient pas à la nation ?
00:40:40 - Un mot pour aller dans le sens de Charlotte.
00:40:42 À la veille de l'étude de ce projet de loi immigration,
00:40:45 Emmanuel Macron fait un discours pour dire que
00:40:47 l'essence de la France, c'est l'asile, c'est l'accueil.
00:40:51 À la veille de la présentation, voilà, la veille.
00:40:53 Donc, évidemment, ça aussi, ça fâche les LR quand vous leur faites votre texte.
00:40:55 - Le droit d'asile, c'est pareil.
00:40:56 C'est une niche dans la question de l'immigration.
00:40:58 Normalement, il ne la réduit qu'à ça, en permanence.
00:41:00 - En tout cas, ce grand débat n'aura pas lieu.
00:41:02 Ce grand débat n'aura pas lieu.
00:41:04 Et les Français, effectivement, ça nourrit du ressentiment,
00:41:06 ça nourrit de la défiance,
00:41:08 ça nourrit, puisqu'on ne met pas les choses clairement sur le table.
00:41:13 Dites-moi les chiffres, parce que moi,
00:41:15 le regroupement familial,
00:41:18 Gérald Darmanin dit 10 000 par an,
00:41:20 et je lis parfois 100 000.
00:41:22 Donc là aussi, on est démuni,
00:41:24 parce que nous-mêmes, pour nous faire notre avis,
00:41:26 on n'arrive pas à avoir précisément les chiffres.
00:41:30 Le regroupement familial, c'est combien de personnes par an ?
00:41:33 - Sur l'immigration légale, l'an passé,
00:41:35 on a battu le record de titres de séjour,
00:41:37 record absolu délivré,
00:41:39 donc un peu plus de 300 000.
00:41:41 - Pour le regroupement, là, je parle du regroupement familial.
00:41:43 - Alors le regroupement, ça doit être une...
00:41:45 Moi, il me semble avoir lu 40 000 aux dernières nouvelles,
00:41:47 à peu près pareil pour les étudiants.
00:41:49 - Donc là, c'est des gens qui viennent,
00:41:51 par définition, qui ne viennent pas forcément travailler,
00:41:53 mais c'est... Bon.
00:41:55 Est-ce qu'il faut arrêter le regroupement familial ?
00:41:57 Là, les Français devraient être interrogés.
00:41:59 - Si les Français se sont interrogés, ils diront oui, 100 fois oui.
00:42:01 - Oui, mais vous ne pouvez pas, parce qu'il y a l'article 8
00:42:03 de la Constitution européenne des droits de l'homme.
00:42:05 - Alors disons qu'on ne peut rien faire, et puis voilà.
00:42:07 - Il faut sortir. - Ça sera plus simple. Il faut renégocier.
00:42:09 - Georges, c'est compliqué.
00:42:11 - Il faut renégocier comme l'ont fait les Danois.
00:42:13 - Pardonnez-moi, Georges, mais tous les pays
00:42:15 de l'Union européenne n'ont pas la même politique
00:42:17 en matière de regroupement familial.
00:42:19 - Est-ce qu'ils ont renégocié ? - L'Allemagne, par exemple, oui.
00:42:21 Donc ça ne veut pas dire...
00:42:23 Ne disons pas qu'il y a l'Europe,
00:42:25 et qu'ensuite, après, nous n'avons pas des responsabilités politiques.
00:42:27 On a une responsabilité politique.
00:42:29 - Oui. - Il y a des pays qui, eux...
00:42:31 - Et après, je vais vous faire écouter Marine Le Pen.
00:42:33 - La question de la CEDH. Je vous souviens, il y a quelques semaines,
00:42:35 Gérald Darmanin se fait attaquer, on va dire,
00:42:37 par des associations, parce qu'il renvoie de Tchétchène,
00:42:39 des Russes d'origine tchétchène,
00:42:41 et il les renvoie en Tchétchénie.
00:42:43 - Sans attendre.
00:42:45 - En Russie, en l'occurrence, sans attendre
00:42:47 la décision de la CEDH.
00:42:49 A l'époque, la CEDH condamne la France,
00:42:51 puisque vous n'avez pas besoin, dans l'état de droit tel qu'il est,
00:42:53 la décision de la CEDH n'est pas suspensive.
00:42:55 Donc il dit à l'époque,
00:42:57 "Oui, j'assume, je n'attends pas la décision de la CEDH,
00:42:59 et s'ils me disent qu'il ne fallait pas les renvoyer,
00:43:01 je paierai l'amende."
00:43:03 Ça, on est il y a quelques mois.
00:43:05 Il y a quelques semaines,
00:43:07 Gérald Darmanin renvoie un Ouzbék,
00:43:09 cette fois-ci radicalisé islamiste,
00:43:11 il le renvoie en Ouzbékistan.
00:43:13 Sauf que là, ça n'est pas que la CEDH a dit
00:43:15 "Attendez qu'on donne notre décision",
00:43:17 et ça n'est pas suspensif, c'est que la CEDH se prononce
00:43:19 en disant "Vous n'avez pas le droit de le renvoyer
00:43:21 tant qu'on ne s'est pas prononcé."
00:43:23 Gérald Darmanin le renvoie quand même.
00:43:25 Donc là, il enfreint l'état de droit,
00:43:27 de fait, tel qu'il est aujourd'hui.
00:43:29 Hier, le Conseil d'État examine cette décision,
00:43:31 et fait savoir qu'il condamne le gouvernement français
00:43:33 à rapatrier à ses frais l'Ouzbék en question.
00:43:35 Donc là, la question qui est très clairement posée
00:43:37 à Gérald Darmanin, c'est "Que fait-on avec la CEDH ?"
00:43:39 Cette question est évacuée.
00:43:41 - On marche sur la tête.
00:43:43 - Madame Mélanie a été élue pour ces questions-là,
00:43:45 en Italie.
00:43:47 Est-ce qu'elle a réclamé
00:43:49 cette décision ?
00:43:51 - Oui.
00:43:53 - Elle est pied et poing liée par l'Europe.
00:43:55 - Donc il n'y a pas de solution ?
00:43:57 - Il faut renégocier tous ces traités européens.
00:43:59 - Mais on ne peut pas les renégocier.
00:44:01 Je me souviens que François Hollande,
00:44:03 c'était la première chose qu'il avait dite.
00:44:05 "Je vais aller renégocier les traités."
00:44:07 - Mais on peut le faire.
00:44:09 - Mais qui l'a fait ?
00:44:11 - Personne.
00:44:13 - Il y a juste un pays qui est sorti de l'Union Européenne
00:44:15 qui s'appelle le Royaume-Uni,
00:44:17 ça n'a pas tout réglé non plus.
00:44:19 - Ecoutons Marine Le Pen.
00:44:21 - J'ai vu ce qu'on fait les gens de l'UE.
00:44:23 - Ecoutons Marine Le Pen.
00:44:25 Et après on changera de sujet.
00:44:27 - Nous avons,
00:44:29 en votant cette motion de rejet, protégé
00:44:31 les Français, encore une fois, d'un appel
00:44:33 d'air migratoire supplémentaire,
00:44:35 d'une prime à l'illégalité.
00:44:37 Cette loi
00:44:39 était une loi pro-immigration
00:44:41 qui
00:44:43 envisageait d'organiser
00:44:45 l'accueil de plus en plus
00:44:47 d'immigrés,
00:44:49 il n'en était pas question, nous ne pouvons
00:44:51 donc que nous réjouir de cela.
00:44:53 Quant à se faire donner des leçons
00:44:55 de débat par un
00:44:57 gouvernement qui en est je crois
00:44:59 à son 20ème 49-3,
00:45:01 il faut
00:45:03 quand même un poil manquer
00:45:05 de décence.
00:45:07 - Bon, il y a peut-être une solution.
00:45:09 La solution elle vient
00:45:11 - Elle a été transmise.
00:45:13 - Peut-être du ciel, effectivement.
00:45:15 - Je vois ce que c'est.
00:45:17 - Et je vous propose d'écouter
00:45:19 peut-être une solution.
00:45:21 - Ah vous êtes en train de parler.
00:45:23 - Écoutez.
00:45:25 - Mes chers compatriotes,
00:45:27 après consultation
00:45:29 du Premier ministre,
00:45:31 du Président du Sénat, du Président
00:45:33 de l'Assemblée Nationale,
00:45:35 j'ai décidé de
00:45:37 dissoudre l'Assemblée Nationale.
00:45:39 Le décret
00:45:41 de dissolution et le décret
00:45:43 fixant les dates des élections
00:45:45 législatives au 25 mai
00:45:47 et au 1er juin
00:45:49 seront publiés demain matin.
00:45:51 - Dominique de Villepin qui avait été un stratège
00:45:53 - Fin. - Fin là-dessus.
00:45:55 - Néron disait Bernadette Schiott.
00:45:57 - Bon, donc ça on a
00:45:59 - Voilà pourquoi ça n'arrivera pas.
00:46:01 - On a écarté cette idée.
00:46:03 - Salima.
00:46:05 - Non mais ça serait, en fait
00:46:07 la grande initiative aujourd'hui
00:46:09 je vous assure le teasing du Président de la République
00:46:11 au mois de janvier
00:46:13 de dire il y aura une grande initiative.
00:46:15 J'ai peur que ça fasse ch*te
00:46:17 sauf s'il y a un jour d'augment.
00:46:19 - Il y a une jurisprudence, je vous rappelle son initiative
00:46:21 d'ampleur qu'il nous avait promis à la rentrée.
00:46:23 Ça a été une réunion avec 10 chaises à Saint-Denis
00:46:25 dont la deuxième avec la moitié de chaises vides.
00:46:27 - Donc Olivier Véran avait dit que c'était historique.
00:46:29 - Oui même lui aussi Emmanuel Macron
00:46:31 avait dit que c'était historique.
00:46:33 - Bon, vous allez encore rester avec nous, on devait recevoir
00:46:35 Christian Morin à 10h et on va le recevoir
00:46:37 mais peut-être avec un poil de retard.
00:46:39 - Bon, vous le connaissez, il est sur Radio Classique
00:46:41 et qu'est-ce qui nous permet
00:46:43 d'avoir des notes légères
00:46:45 et de nouvelles histoires légères de la musique classique
00:46:47 parce que vous avez vu que la musique classique
00:46:49 a été attaquée la semaine dernière.
00:46:51 - C'est l'extrême droite.
00:46:53 - Le procès fait à Radio Classique
00:46:55 était fou.
00:46:57 - C'était vraiment fou.
00:46:59 - C'était le roquisme.
00:47:01 - Sur France Inter ! Par une jeune femme
00:47:03 qui est chroniqueuse également.
00:47:05 - Sur France Culture. - Vous avez raison,
00:47:07 c'est une blanche. - Tout à fait.
00:47:09 - Radio Classique
00:47:11 et patriarcale.
00:47:13 - Un fond de conservatisme caché derrière lui.
00:47:15 - Exactement. - C'est pas faux.
00:47:17 - Tout le monde finira par être... - Il y avait trop de Bach,
00:47:19 trop de Mozart sur Radio Classique.
00:47:21 - Trop de notes. - Il faudrait des quotas.
00:47:23 Il faudrait des quotas de musique.
00:47:25 - Bon, je veux vous remercier néanmoins
00:47:27 Gauthier Lebret parce que comme notre ami
00:47:29 Christian Morin est là, ça serait quand même pas convenable
00:47:31 de le faire plus. Attendez, vous aimez la musique classique ?
00:47:33 - Oui, oui, oui.
00:47:35 - C'est un peu dit, oui.
00:47:37 - Disons que c'est pas ce que j'écoute le plus.
00:47:39 - Mais par exemple, vous aimez quoi ?
00:47:41 La messe du pape Marcel ?
00:47:43 - Exactement, bien sûr.
00:47:45 - Des choses un peu pointues ?
00:47:47 - Mais toujours, moi je ne suis que pointu.
00:47:49 - Bon, écoutez...
00:47:51 - La Valkyrie ?
00:47:53 - Ah, ça c'est très bien, surtout quand Coppola le reprend.
00:47:55 - Bon.
00:47:57 On marque une pause, on parlera d'issue.
00:47:59 - Apocalypse Now, absolument.
00:48:01 - On parlera de issue
00:48:03 également de ce qui se passe avec Gabriel Attal
00:48:05 qui pour le coup fait preuve d'autorité.
00:48:07 - Ah, il était très bien.
00:48:09 - Et puis on essaiera de parler quand même d'Israël.
00:48:11 - Oh non !
00:48:13 - Ce serait bien.
00:48:15 - J'aimerais un jour qu'on parle un peu longuement également de...
00:48:17 - De l'Ukraine ?
00:48:19 - Non, de l'Ukraine on en parle plus, vous l'avez raison, mais des Etats-Unis.
00:48:21 Parce qu'on a un an du scrutin
00:48:23 et est-ce que l'élection...
00:48:25 - Vous le souviez ?
00:48:27 - Est-ce que l'élection de Trump est acquise ?
00:48:29 - Aujourd'hui vous avez un homme qui est à Washington
00:48:31 qui voit tout le monde
00:48:33 et qui joue son va-tout,
00:48:35 c'est Volodymyr Zelensky
00:48:37 et la seule chose qu'il redoute, c'est qu'effectivement
00:48:39 Donald Trump soit élu puisqu'il a dit
00:48:41 que lui il réglerait le problème de l'Ukraine
00:48:43 en un quart d'heure, c'est-à-dire qu'il mettrait
00:48:45 les Ukrainiens face
00:48:47 à la réalité terrible,
00:48:49 à savoir qu'il faut négocier.
00:48:51 - Il y a une réunion de crise ce matin à l'Elysée
00:48:55 avant le Conseil des ministres, Emmanuel Macron, qui reçoit
00:48:57 Elisabeth Borne et les ministres concernés par le projet de loi Immigration.
00:48:59 C'est pas parce qu'il y a une réunion de crise
00:49:01 qu'il y a une sortie de crise.
00:49:03 - Oui, mais il y avait une réunion de crise hier,
00:49:05 j'ai l'impression qu'ils sont en crise depuis...
00:49:07 - C'est-à-dire qu'il y a eu une réunion de crise hier,
00:49:09 ils n'ont rien trouvé, donc c'était avec Elisabeth Borne
00:49:11 sans Emmanuel Macron, ce matin c'était avec Emmanuel Macron.
00:49:13 - En fait ils sont en crise depuis l'élection législative,
00:49:15 ils sont en réunion de crise.
00:49:17 - Oui, c'est pas faux.
00:49:19 - Nous recevons un des hommes les plus élégants
00:49:21 de ce métier qui a fait beaucoup de choses
00:49:23 à la présentation,
00:49:25 dans plein de domaines différents,
00:49:27 à la télévision, à la radio,
00:49:29 vous étiez sur Europe 1 il y a 30 ou 40 ans.
00:49:31 Bonjour Christian Morin.
00:49:33 - En plus on est sur le plateau du studio Belmar,
00:49:35 ça ne peut que me satisfaire.
00:49:37 - Avec qui vous avez travaillé, Pierre Belmar,
00:49:39 et on peut vous écouter aujourd'hui sur Radio Classique ?
00:49:41 - Tout à fait, tout à fait, actuellement d'ailleurs,
00:49:43 enregistré, bien sûr.
00:49:45 - Bien évidemment, vous avez parlé,
00:49:47 on reconnaît immédiatement cette voix.
00:49:49 - Un peu enrhumée, enrouée, mais c'est de saison,
00:49:51 me direz-vous.
00:49:53 - Mais quand je dis que vous avez tous les talents,
00:49:55 confirmez, plus que cela.
00:49:57 - C'est ce qu'on dit, oui, mais il y a toujours mieux que vous.
00:49:59 Vous savez quand on joue d'un instrument,
00:50:01 c'est toujours l'ennui.
00:50:03 - Vous avez publié "Notre légère", "Bis",
00:50:05 nouvelles histoires légères de la musique classique,
00:50:07 on en parlera tout à l'heure, mais c'est vrai que Radio Classique,
00:50:09 ça va vous faire étonner, a été attaqué,
00:50:11 c'est-à-dire que le wauquisme aujourd'hui
00:50:13 attaque Radio Classique,
00:50:15 parce que vous passeriez uniquement
00:50:17 des écrits, des écrits, des musiciens blancs.
00:50:21 - Oui, alors qu'il y a un musicien guadeloupéen,
00:50:23 noir, qu'on appelait le Mozart noir, d'ailleurs,
00:50:25 je veux dire Saint-Georges,
00:50:27 que l'on a passé la veille de l'intervention
00:50:29 de cette jeune personne,
00:50:31 mais pour répondre simplement,
00:50:33 je vais reprendre des phrases
00:50:35 qui sont, que l'on peut retrouver dans ce livre,
00:50:37 puisqu'il y a beaucoup de dessins,
00:50:39 parce qu'il y a une autre parcelle,
00:50:41 me concernant, mon vrai métier, je suis graphiste,
00:50:43 j'ai fait les Mozarts, et je fais beaucoup
00:50:45 de dessins humoristiques depuis des années.
00:50:47 Ce que je répondrai simplement,
00:50:49 mais ça peut servir à beaucoup d'entre nous,
00:50:51 et d'entre vous, peut-être,
00:50:53 toutes les pierres que l'on vous jette,
00:50:55 gardez-les, ça peut servir de piédestal.
00:50:57 Hector Berlioz.
00:50:59 Voilà.
00:51:01 - "Sommeil à la Bidi" nous rappelle les...
00:51:03 - Une note de musique, et on reste dans la légèreté,
00:51:05 et c'est pas plus mal.
00:51:07 - "Sommeil à la Bidi" nous rappelle les titres,
00:51:09 et après, nous continuons, évidemment,
00:51:11 à évoquer toutes les actualités du jour.
00:51:13 - Après le camouflet de l'exécutif,
00:51:15 hier à l'Assemblée,
00:51:17 avec le rejet de son texte "Immigration",
00:51:19 Emmanuel Macron reçoit Elisabeth Borne,
00:51:21 Gérald Darmanin, Olivier Dussopt,
00:51:23 Franck Riester à l'Elysée
00:51:25 avant le Conseil des ministres.
00:51:27 Objectif de cette réunion de crise,
00:51:29 étudier les différentes pistes pour la suite du texte.
00:51:31 Bonne nouvelle pour les automobilistes.
00:51:33 Les prix à la pompe repartent à la baisse,
00:51:35 moins de 2 centimes en moyenne sur le litre d'essence,
00:51:37 quand le diesel, lui,
00:51:39 baisse de 3,6 centimes en moyenne,
00:51:41 des tarifs qui n'avaient plus été atteints
00:51:43 depuis le mois de juillet dernier.
00:51:45 Et puis, la présidence de l'Assemblée
00:51:47 cherche consensus.
00:51:49 Arrivée à son dernier jour,
00:51:51 la grande messe du climat
00:51:53 est bien partie pour jouer les prolongations.
00:51:55 Toujours pas de compromis
00:51:57 sur les énergies fossiles à Dubaï.
00:51:59 En cause, le dernier projet d'accord
00:52:01 mis sur la table est jugé par beaucoup
00:52:03 trop faible pour répondre
00:52:05 à la crise climatique actuelle.
00:52:07 - Je voulais donc vous parler
00:52:11 ce matin de ce qui s'est passé
00:52:13 à Issou, avec le déplacement
00:52:15 de Gabriel Attal.
00:52:17 Parce que là aussi, ça montre la difficulté
00:52:19 pour les profs, ça c'est une réalité.
00:52:21 Est-ce que vous avez travaillé d'ailleurs sur
00:52:23 les professeurs et ce qu'ils vivent au quotidien,
00:52:25 Laurent Oberkohler ?
00:52:27 - Ils font partie d'une des professions les plus touchées.
00:52:29 En effet, ces dernières années,
00:52:31 avec les médecins,
00:52:33 avec les guichetiers, profession chargée
00:52:35 d'accueil ou relation,
00:52:37 ça fait partie des professions qui ont le plus
00:52:39 subi
00:52:41 l'augmentation des incivilités,
00:52:43 de la petite délinquance,
00:52:45 petite ou plus ou moins grande.
00:52:47 Et aujourd'hui, ils ont
00:52:49 à leur tour les mains dedans,
00:52:51 en quelque sorte.
00:52:53 Et ils passent...
00:52:55 Une grande partie de leur travail consiste à éponger
00:52:57 les excédents du fameux "vivre ensemble",
00:52:59 comme les policiers jadis.
00:53:01 Et maintenant, c'est très difficile
00:53:03 d'avoir des discours déconnectés de la réalité,
00:53:05 y compris dans les salles de profs.
00:53:07 - La France Orange Mécanique date de quelle année ?
00:53:09 - 2013.
00:53:11 - C'était votre premier ouvrage
00:53:13 sur ces sujets-là ?
00:53:15 - Absolument, c'était mon premier livre.
00:53:17 Ça m'a valu une fin de carrière
00:53:19 journalistique précoce.
00:53:21 - Pourquoi ça ?
00:53:23 - Parce que ce n'était pas possible d'être journaliste
00:53:25 dans un journal normal.
00:53:27 - Vous étiez où à l'époque ?
00:53:29 - J'étais dans la presse locale,
00:53:31 la petite PHR.
00:53:33 Et évidemment, ce n'était pas possible d'écrire un livre sur...
00:53:35 - Donc vous avez été viré ?
00:53:37 - J'ai démissionné parce que
00:53:39 on m'a fait comprendre
00:53:41 que ce ne serait absolument pas possible
00:53:43 de continuer avec un livre
00:53:45 qui serait considéré...
00:53:47 Parce que dénoncer l'insécurité,
00:53:49 c'est une chose.
00:53:51 Expliquer que l'immigration n'y est pas pour rien,
00:53:53 c'était un pas qu'il était impossible
00:53:55 de franchir à l'époque.
00:53:57 - Je me souviens encore d'une interview de Jean-Marc Morandini
00:53:59 à la mairie de Nantes, je crois que c'était
00:54:01 il y a 18 mois peut-être, où il était avec un adjoint
00:54:03 à la sécurité de Nantes
00:54:05 et qui refusait l'idée qu'il y ait
00:54:07 un lien entre l'immigration et l'insécurité
00:54:09 à Nantes, d'ailleurs, où il s'est encore passé ce week-end
00:54:11 quelque chose et vous pourrez
00:54:13 le commenter avec un chauffeur
00:54:15 de bus qui a été
00:54:17 mis en difficulté.
00:54:19 Donc ça, c'était en 2013 et depuis 2013,
00:54:21 votre travail de journaliste,
00:54:23 ce sont des livres que vous avez écrits principalement.
00:54:25 - Ah oui, c'est ça, maintenant, à temps plein,
00:54:27 j'écris des livres sur ces sujets,
00:54:29 sur le traitement médiatique,
00:54:31 sur l'immigration en général.
00:54:33 - Est-ce que les...
00:54:35 je ne parle pas des hommes politiques ou des femmes politiques,
00:54:37 mais est-ce que les instances de ce pays,
00:54:39 de gouvernements,
00:54:41 sont venues vers vous, parfois,
00:54:43 pour essayer de comprendre, pour vous renseigner,
00:54:45 pourquoi pas, pour travailler
00:54:47 avec vous ? - Ça dépend de...
00:54:49 C'est une question d'échelon. Il y en a beaucoup
00:54:51 qui sont un petit peu dans les échelons,
00:54:53 disons, élevés, mais quand même
00:54:55 inférieurs à ceux
00:54:57 qui sont décisionnaires et qui
00:54:59 me transmettent beaucoup d'informations,
00:55:01 qui sont très heureux que j'écrive
00:55:03 ce que j'écris.
00:55:05 Beaucoup de journalistes, même
00:55:07 sous le sceau de l'anonymat, m'ont transmis
00:55:09 leurs encouragements en me disant "c'est génial
00:55:11 ce que tu fais, évidemment je ne t'inviterai pas pour en parler,
00:55:13 mais surtout continue, on a besoin de ça". - C'est ça qui est fou, quand même.
00:55:15 - Et... - Je suis assuré. - Oui, il y a une inertie.
00:55:17 - C'est sidérant. Et pour être clair,
00:55:19 vous n'avez jamais été reçu à France Inter ?
00:55:21 - Je l'étais une fois en 2013.
00:55:23 - Vous n'avez jamais été reçu, par exemple,
00:55:25 dans "C'est à vous"
00:55:27 le soir, chez Anne-Elisabeth Lemoyne,
00:55:29 vous n'avez jamais été reçu à "A quelle époque"
00:55:31 de Léa Salamé. En fait, tout... J'ai fait un papier
00:55:33 ce week-end qui s'appelle "Le système",
00:55:35 et on se moque beaucoup de moi quand je dis "le système".
00:55:37 C'est ça, en fait, le système.
00:55:39 Je prends les gens à témoin. Le système, c'est exactement ça.
00:55:41 C'est-à-dire que
00:55:43 toutes ces émissions
00:55:45 du service public et
00:55:47 dites "mainstream" ne vous reçoivent pas.
00:55:49 Donc je veux bien qu'on m'explique qu'il n'y ait pas de système,
00:55:51 mais puisqu'on ne vous reçoit pas,
00:55:53 il y a bien un système
00:55:55 qui existe, manifestement, et que
00:55:57 ce que vous dites ne doit pas
00:55:59 être entendu sur une chaîne, parce que
00:56:01 de leur point de vue, ce serait crédibiliser
00:56:03 ce que vous dites, en fait. - Oui, tout à fait.
00:56:05 C'est-à-dire qu'en 2013, j'avais été invité,
00:56:07 notamment à l'émission de Laurent Ruquier
00:56:09 "On n'est pas couché", essentiellement pour m'insulter,
00:56:11 me traiter de raciste, etc., et ils se sont
00:56:13 rendus compte que ça faisait une promotion
00:56:15 assez fameuse de ce livre.
00:56:17 Sans ça, on n'avait pas accès
00:56:19 à l'existence publique si on ne passait pas
00:56:21 chez Ruquier à cette époque-là. Et après cela,
00:56:23 ils se sont dit "on va changer de tactique et on va faire
00:56:25 comme s'il n'existait pas". - Et qui
00:56:27 était sur le plateau, le soir où on
00:56:29 vous a traité de raciste ? - Améric Caron.
00:56:31 - Ah, ben oui, effectivement. - Il était très en forme,
00:56:33 mais il m'a rapporté un lectorat
00:56:35 considérable, donc quelque part.
00:56:37 - Mais non, mais je pense que vous avez raison
00:56:39 d'ailleurs, parce que ces gens sont contre-productifs,
00:56:41 c'est-à-dire que ça, c'est ma conviction aussi, et c'est
00:56:43 pour ça que,
00:56:45 bien évidemment, aujourd'hui, toutes les vérités
00:56:47 sont... Quoi, toutes les vérités sont toujours bonnes
00:56:49 à dire, d'ailleurs. Toutes les vérités
00:56:51 sont toujours bonnes à dire. Alors, voyons
00:56:53 le sujet à issue
00:56:55 de Souleyne-Boulan, et puis après, je voudrais
00:56:57 qu'on voit également ce qui s'est passé dans le quartier
00:56:59 Bellevue-Adnans, parce que ça concerne effectivement
00:57:01 votre actualité. - Derrière les grilles
00:57:03 du collège Jacques Cartier-Dissous,
00:57:05 le ministre de l'Éducation, Gabriel
00:57:07 Attal, a échangé avec le personnel
00:57:09 de l'établissement, où les enseignants
00:57:11 ont cessé de faire classe hier,
00:57:13 exerçant leur droit de retrait.
00:57:15 L'occasion pour le ministre d'apporter son soutien
00:57:17 à l'équipe pédagogique,
00:57:19 et de réaffirmer la fermeté du gouvernement
00:57:21 quant aux atteintes à la laïcité.
00:57:23 - À l'école française,
00:57:25 on ne conteste pas la laïcité,
00:57:27 on la respecte. On ne détourne pas
00:57:29 le regard devant un tableau,
00:57:31 on ne se bouge pas les oreilles en cours de musique,
00:57:33 on ne porte pas de tenue religieuse.
00:57:35 Bref, à l'école
00:57:37 française, on ne négocie pas
00:57:39 ni l'autorité de l'enseignant,
00:57:41 ni l'autorité de nos règles
00:57:43 et de nos valeurs. - Dans le viseur
00:57:45 du ministre, mettre fin au pas
00:57:47 de vague dans les établissements scolaires.
00:57:49 - Démarrer par des sanctions peut-être plus faibles,
00:57:51 mais ne jamais attendre
00:57:53 que la situation s'aggrave
00:57:55 pour convoquer un conseil de discipline.
00:57:57 C'est tout de suite, dès les premiers faits, qu'il faut prendre
00:57:59 des sanctions, et il y aura des sanctions
00:58:01 dans le cas que nous évoquons
00:58:03 aujourd'hui. - Plusieurs postes
00:58:05 éducatifs vont être renforcés au sein
00:58:07 de l'établissement. Les équipes académiques
00:58:09 Valeurs de la République, chargées
00:58:11 de faire respecter les principes de laïcité,
00:58:13 seront présentes ce mardi
00:58:15 dans l'enceinte du collège.
00:58:17 - Et ces témoignages qui n'existaient pas
00:58:19 jusque dans les milliers en quelques années,
00:58:21 enfin on les écoute. Kevin Bossuet, prof,
00:58:23 qui était ce matin chez Romain Desarbes,
00:58:25 écoutait ce qu'il dit sur ce qui se passe dans les écoles.
00:58:27 - Il y a un problème aujourd'hui dans notre
00:58:29 société avec une école
00:58:31 qui est emprise avec l'antrisme
00:58:33 islamiste. Parce que quand on
00:58:35 commence à remettre en question
00:58:37 les enseignements, ça pose en effet
00:58:39 problème. Et la semaine dernière,
00:58:41 on a parlé sur ce plateau même d'un sondage.
00:58:43 50% des musulmans
00:58:45 considèrent que les
00:58:47 élèves devraient pouvoir
00:58:49 s'extraire de certains cours quand
00:58:51 ces derniers remettent en cause leur sensibilité
00:58:53 religieuse. Là, dans cette affaire,
00:58:55 on est dans l'application de cela.
00:58:57 On a des élèves qui contestent
00:58:59 le fait de pouvoir voir
00:59:01 une œuvre, une magnifique œuvre
00:59:03 d'ailleurs, parce qu'il y aurait
00:59:05 de la nudité.
00:59:07 C'est une pression. On joue sur la peur.
00:59:09 On veut imposer ses valeurs à la République.
00:59:11 - Kevin Bossuet, on peut l'écouter
00:59:13 une deuxième fois, cette fois-ci, sur la
00:59:15 responsabilité des parents. - Il faut voir
00:59:17 la part de responsabilité des parents.
00:59:19 À partir du moment où les parents menacent
00:59:21 le corps professoral,
00:59:23 menacent les personnels de l'éducation nationale,
00:59:25 évidemment qu'il faut des sanctions.
00:59:27 On est dans une société où il y a
00:59:29 une perte de repères.
00:59:31 À partir du moment où on a des droits,
00:59:33 je pense par exemple aux allocations sociales,
00:59:35 on a aussi des devoirs.
00:59:37 Et le premier des devoirs, c'est d'éduquer
00:59:39 correctement ses enfants et c'est de faire
00:59:41 en sorte de respecter l'autorité
00:59:43 des professeurs et de respecter
00:59:45 l'école de la République.
00:59:47 - Laurent Berton, on ne va pas répéter
00:59:49 les mots de Gérard Collomb,
00:59:51 "face à face, côte à côte et demain face à face",
00:59:53 peut-être, mais ni ceux
00:59:55 d'Éric Zemmour qui parlent de "deux peuples".
00:59:57 Mais qu'est-ce qu'on va faire ?
00:59:59 Comment on va pouvoir sortir de ça ?
01:00:01 - C'est très compliqué. À Tel, on a l'impression
01:00:03 que c'est un peu le capitaine du Carpathia,
01:00:05 vous savez, qui arrive après le naufrage.
01:00:07 Alors, il essaie de faire des choses,
01:00:09 mais le drame a déjà eu lieu.
01:00:11 - Le niveau scolaire est catastrophique.
01:00:13 Ce qui se passe dans les salles de classe,
01:00:15 je vous assure, j'ai des témoignages,
01:00:17 j'ai des vidéos parce que les
01:00:19 écoliers se filment beaucoup.
01:00:21 On voit des profs qui se font insulter,
01:00:23 qui sont tétanisés
01:00:25 par ce qui se passe.
01:00:27 Que peuvent-ils faire ? C'est-à-dire,
01:00:29 s'ils réagissent, si ne serait-ce qu'un...
01:00:31 - Mais on peut les montrer, ces vidéos ?
01:00:33 Parce qu'il y a quelque chose de pédagogique.
01:00:35 Si on montre les choses, ça peut quand même changer.
01:00:37 Ces vidéos, vous les avez ?
01:00:39 - Certaines circulent sur les réseaux de temps en temps,
01:00:41 mais après, on va vous dire, oui, mais là, c'est très particulier
01:00:43 parce que c'est un établissement à problème,
01:00:45 le rectorat a bien pris la mesure, etc.
01:00:47 Enfin, c'est toujours la même chose, mais...
01:00:49 - Et si on mettait, par exemple,
01:00:51 aujourd'hui, des vidéos dans toutes les classes ?
01:00:53 Si, par exemple,
01:00:55 Gabriel Attal disait, voilà,
01:00:57 toutes les classes, il y aura une vidéo.
01:00:59 Il y aura une...
01:01:01 une surveillance vidéo.
01:01:03 - Ce serait pas si bien. - Parce que là, tout le monde est,
01:01:05 entre guillemets, sous contrôle, pour le coup.
01:01:07 Donc là, on peut plus faire n'importe quoi.
01:01:09 - Oui, mais après, à l'infini, vous exclurez
01:01:11 les mêmes éléments perturbateurs
01:01:13 qui vont aller dans d'autres écoles, enfin...
01:01:15 - Sauf qu'il y aura une réalité qui sera montrée.
01:01:17 Je sais pas...
01:01:19 Je cherche des solutions, pour tout vous dire.
01:01:21 - C'est très compliqué, les élèves.
01:01:23 - C'est autant de plus compliqué que cette question,
01:01:25 elle se pose pas qu'à l'école. C'est-à-dire que cette police des mœurs,
01:01:27 par rapport à la nudité, on n'a pas vu le tableau,
01:01:29 c'est dommage, mais par rapport à la nudité,
01:01:31 elle existe partout. - Vous voulez le voir, le tableau ?
01:01:33 - Elle existe aussi. - On va le montrer, d'ailleurs.
01:01:35 - Marine Lanson va nous le montrer, le tableau.
01:01:37 - Ah, absolument, ça existe dans les maternités,
01:01:39 ça existe également dans les vestiaires,
01:01:41 ça existe de plus en plus dans les vestiaires.
01:01:43 - Dans les vestiaires de sport ?
01:01:45 - Dans les vestiaires de sport. Donc, cette police des mœurs,
01:01:47 elle existe. C'est-à-dire que, paradoxalement,
01:01:49 en plus, ce tableau, vous savez que ce tableau,
01:01:51 y a pas plus puritain que ce tableau, en fait.
01:01:53 Parce que ce tableau, ça montre...
01:01:55 - Il y a un truc qui ne saute pas au-dessus.
01:01:57 - Non, mais en plus, le paradoxe, c'est que le chasseur
01:01:59 qui est là, qui est à les boites de serre,
01:02:01 qui est Actéon, il surprend Diane.
01:02:03 Et comme il surprend Diane nue au bain,
01:02:05 eh bien, il devient un animal.
01:02:07 Donc, ça veut dire, ne regardez pas la nudité,
01:02:09 vous allez devenir un animal. Donc, en plus,
01:02:11 ils sont tellement incultes, pardonnez-moi,
01:02:13 qu'il n'y a pas plus puritain que ce tableau.
01:02:15 Donc, il y a aujourd'hui une police des mœurs.
01:02:17 Et cette police des mœurs, en revanche,
01:02:19 ça pose aucun problème pour aller relayer
01:02:21 les agressions, par exemple, contre les forces de l'ordre,
01:02:23 pour aller relayer les horreurs, les atrocités
01:02:25 qui ont été commises pour le Hamas,
01:02:27 ça, y a pas de problème.
01:02:29 Pour la violence et distiller la violence,
01:02:31 y a pas de problème. Mais, dès qu'il s'agit,
01:02:33 cachez ce sein, je vous le dis,
01:02:35 dès qu'il s'agit de la nudité,
01:02:37 ça, la police des mœurs, elle est à l'œuvre.
01:02:39 - Et regardez le porno toute la semaine.
01:02:41 - Qu'est-ce qu'on va faire ?
01:02:43 Comment on va s'en sortir ?
01:02:45 Un jeune homme a été tué,
01:02:47 par balle, on va en parler dans une seconde,
01:02:49 samedi dernier à Dantesque. Qu'est-ce qu'on va faire
01:02:51 entre les problèmes d'insécurité,
01:02:53 les problèmes d'entrisme,
01:02:55 à l'école ? Qu'est-ce qu'on va faire ?
01:02:57 - Votre rôle, c'est d'en parler,
01:02:59 parce que vous le faites très bien.
01:03:01 Donc, on va continuer à en parler.
01:03:03 Y a un moment où la réalité s'impose,
01:03:05 y a un moment où le gouvernement découvre
01:03:07 qu'il n'a pas de majorité parlementaire,
01:03:09 y a un moment où on découvre que
01:03:11 nos voisins n'ont pas forcément
01:03:13 les mêmes intérêts que nous.
01:03:15 La réalité, à un moment,
01:03:17 la vérité est révolutionnaire, vous savez.
01:03:19 À un moment, la réalité s'impose.
01:03:21 - Je voulais qu'on voit, justement, et c'est un sujet qui va vous faire réagir,
01:03:23 un jeune homme a été tué par balle, samedi soir,
01:03:25 dernier à Nantes, dans le quartier sensible de Bellevue.
01:03:27 Deux individus sont recherchés,
01:03:29 un jeune homme de 17 ou 18 ans, sans âge exact,
01:03:31 resté à établir ce dimanche.
01:03:33 Il a été tué samedi 7 octobre,
01:03:35 dans ce quartier particulièrement sensible de Nantes.
01:03:37 Voyez le sujet qui est produit,
01:03:39 le sujet de Michael Chaillot, je pense.
01:03:41 Place Mendes, France, quartier Bellevue.
01:03:47 Les derniers coups de feu datent de samedi soir,
01:03:49 19h.
01:03:51 Devant cette supérette, un homme de 32 ans
01:03:53 a été blessé à la jambe.
01:03:55 A quelques dizaines de mètres,
01:03:57 les arrêts de bus et de tramway,
01:03:59 Stéphane est un habitué de la ligne 23,
01:04:01 dont le terminus est ici.
01:04:03 17 minutes d'attente avant de repartir
01:04:05 à 21h13, au volant de son bus.
01:04:07 - Généralement, dans la plupart des cas,
01:04:09 étant donné qu'on a une attente assez longue,
01:04:11 je reste porte fermée.
01:04:13 Et puis, c'est vrai que j'ai tendance à regarder à gauche, à droite.
01:04:15 On ne sait jamais, une balle perdue,
01:04:17 ou un tir, que ce soit, peut-être pas forcément une balle,
01:04:19 ou ça peut être un mortier,
01:04:21 ou moi, je sais que j'ai été au bus,
01:04:23 ou quelqu'un m'est passé au-dessus du bus.
01:04:25 - Un homme de 17 ans est mort le 7 octobre,
01:04:27 Place Madesfrance, connu pour être un lieu
01:04:29 de deal très lucratif.
01:04:31 Force ouvrière vient de déposer une alerte sociale
01:04:33 pour que les bus n'observent plus le terminus
01:04:35 au milieu de la place.
01:04:37 - En entendant, puis en voyant
01:04:39 des personnes avec des armes de poing
01:04:41 en train de tirer sur d'autres,
01:04:43 bien sûr que tout le monde se sent démuni.
01:04:45 On a peur qu'un des conducteurs
01:04:47 ou conductrice se retrouve
01:04:49 avec une balle perdue.
01:04:51 C'est l'arreste nationale qui manque, de toute façon.
01:04:53 Ça, c'est indéniable.
01:04:55 - FO souhaite que l'arrêt soit maintenu
01:04:57 pour ne pas pénaliser les usagers du quartier.
01:04:59 Un préavis de grève est en préparation pour les fêtes.
01:05:01 - 36 épisodes de tirs à Nantes
01:05:03 depuis le début de l'année.
01:05:05 À Nantes.
01:05:07 Ce quartier de Bellevue, je le connais.
01:05:09 J'allais jouer au football dans le quartier de Bellevue.
01:05:11 J'avais 14 ans, j'avais un petit 103 orange.
01:05:13 On rentrait, on jouait au foot, il n'y a jamais eu un souci.
01:05:15 Je me suis baladé dans tout Nantes
01:05:17 pendant des années, quand j'étais de 14 ans à 18 ans.
01:05:19 Il n'y a jamais eu un souci, vous entendez bien.
01:05:21 Pas un souci à Nantes.
01:05:23 C'était la ville la plus calme du monde.
01:05:25 Aujourd'hui, vous avez 36 épisodes de tirs à Nantes
01:05:27 depuis le début de l'année.
01:05:29 - Peut-être à la décharge de Gérald Darmanin.
01:05:31 - Jusqu'à quand ?
01:05:33 - Il n'a pas la main sur le dernier maillon
01:05:35 de la chaîne répressive, qui est la réponse pénale.
01:05:37 On est bien d'accord.
01:05:39 - Mais jusqu'à quand on va accepter
01:05:41 que ce pays soit
01:05:43 sous orange mécanique ?
01:05:45 - La question, elle est là.
01:05:47 Vous pouvez mettre toutes les forces de police
01:05:49 que vous voulez sur le terrain.
01:05:51 Souvenez-vous, le problème de la police, c'est la justice.
01:05:53 S'il n'y a pas de réponse pénale,
01:05:55 d'une très grande fermeté aujourd'hui,
01:05:57 elle n'existe pas, Gérald Darmanin pourra faire.
01:05:59 - Non mais ça ne suffit pas.
01:06:01 Quand vous alliez jouer à Saint-Herblain,
01:06:03 à la fin des années 70,
01:06:05 il y avait en France
01:06:07 23 000 prêtres
01:06:09 et il y avait aussi 23 000 places
01:06:11 de prison.
01:06:13 Aujourd'hui, il y a trois fois plus de places de prison
01:06:15 et il y a trois fois moins de prêtres.
01:06:17 C'est à peu près ça.
01:06:19 Ça n'a rien à voir, vous me direz,
01:06:21 les places de prison et la population
01:06:23 et le clergé.
01:06:25 Mais quand même, ce sont deux chiffres qui sont assez impressionnants.
01:06:27 Trois fois plus dans un sens, trois fois moins dans l'autre.
01:06:29 - Oui.
01:06:31 - Ceci a changé.
01:06:33 - Les places de prison n'ont pas suivi
01:06:35 du tout l'explosion de la criminalité,
01:06:37 des violences aux personnes.
01:06:39 On a eu une augmentation de 30%
01:06:41 de l'occupation des prisons
01:06:43 sur les 30 dernières années
01:06:45 contre 500% des coups et blessures.
01:06:47 Et effectivement, le dernier maillon
01:06:49 de la chaîne est complètement défaillant.
01:06:51 On a des types
01:06:53 qui shootent dans la tête
01:06:55 de personnes inconscientes
01:06:57 et qui ressortent le lendemain avec un petit bracelet.
01:06:59 Ils sont très fiers d'eux.
01:07:01 La réponse, un commandant de police
01:07:03 me disait pour cette affaire à Nantes,
01:07:05 on a une criminalité du tiers monde
01:07:07 et on a une réponse d'un État démocratique
01:07:09 où on nous explique qu'il ne faut pas tutoyer.
01:07:11 Donc on est très loin
01:07:13 de la réalité.
01:07:15 - Il faut tout changer.
01:07:21 Mais de temps en temps, moi j'entends,
01:07:23 je suis comme tout un chacun,
01:07:25 je suis dans des dîners, dans des déjeuners.
01:07:27 Les gens en ont tellement marre que
01:07:29 ce que j'entends parfois, c'est
01:07:31 "il faut rouvrir des bagnes à Cayenne
01:07:33 et puis ça suffit".
01:07:35 En fait, il y a des gens
01:07:37 qui sont irrécupérables et puis il faut les envoyer loin.
01:07:39 L'histoire de la drogue, c'est passionnant.
01:07:41 Ça fait 30 ans,
01:07:43 ça fait 30 ans que la drogue
01:07:45 ne fait qu'augmenter.
01:07:47 On a tout fait, rien ne marche.
01:07:49 Et bien j'entends,
01:07:51 je ne dis pas que je reprends ça à mon compte une nouvelle fois,
01:07:53 j'entends des gens qui disent "bon ça suffit,
01:07:55 maintenant ces gens-là, tu les prends et puis tu les mets ailleurs".
01:07:57 - Il faudrait déjà construire...
01:07:59 - Tu les mets ailleurs, tu construis où tu veux,
01:08:01 dans le larsac, etc.
01:08:03 Tu protèges la société, tu ne veux plus les voir.
01:08:05 Et je pense que ces solutions
01:08:07 radicales, elles sont
01:08:09 effectivement dans l'air du temps. Parce qu'en fait, c'est impossible
01:08:11 pour les gens. C'est impossible.
01:08:13 Ce qui se passe à Nantes, c'est invraisemblable.
01:08:15 Invraisemblable. Et Nantes, c'est une très bonne
01:08:17 illustration parce que c'était la ville la plus calme
01:08:19 du monde. Et ce que vous avez
01:08:21 dit tout à l'heure sur effectivement
01:08:23 une délinquance du
01:08:25 Tiers-Monde avec une réponse démocratique,
01:08:27 vous êtes au cœur du débat.
01:08:29 - On atteint un chiffre record,
01:08:31 je crois que c'est 75 000 détenus.
01:08:33 - Un record absolu.
01:08:35 - Pour 62 000 places, à peu près.
01:08:37 - Oui, 62 000 places. - Vous imaginez.
01:08:39 Donc il manque 30 000 places de prison.
01:08:41 - Par exemple, aujourd'hui,
01:08:43 la communication du député Nubes de Rennes,
01:08:45 et c'est Florian Bachelet qui me fait
01:08:47 passer par ce dire ça,
01:08:49 Michel Boulou, "Victoire, loi, immigration,
01:08:51 le texte de la honte". - D'accord.
01:08:53 - Très bien. Continuez.
01:08:55 Musique classique, ça nous fait du bien.
01:08:57 La musique adoucit l'humeur. - Je me sens
01:08:59 un petit peu gêné avec ces propos.
01:09:01 Non, non, mais sur la société,
01:09:03 d'abord je pense aux tableaux de Césaric
01:09:05 qu'on a vus, puisqu'à l'époque où j'étais
01:09:07 au Beaux-Arts, alors on en voyait des tableaux,
01:09:09 ça posait moins de problèmes, à l'époque,
01:09:11 semble-t-il, ou aller dans les musées,
01:09:13 tout simplement, au niveau de l'éducation,
01:09:15 ce que vous releviez tout à l'heure.
01:09:17 J'arrive avec mes notes légères.
01:09:19 S'il y a un point commun avec l'actualité,
01:09:21 je conseillerais presque à monsieur Darmanin
01:09:23 d'apprendre à jouer du piano,
01:09:25 puisque Emmanuel Chabrier,
01:09:27 grand pianiste, compositeur
01:09:29 de l'Espagne, il cassait ses pianos
01:09:31 quand il jouait l'Espagne, d'ailleurs,
01:09:33 était musicien la nuit,
01:09:35 et la journée, il était au
01:09:37 ministère de l'Intérieur, il est resté
01:09:39 19 ans au ministère de l'Intérieur, ce qui ne l'a
01:09:41 pas empêché d'être également
01:09:43 président des Amis
01:09:45 de l'association des amateurs
01:09:47 de la soupe aux choux, en tant que bon Auvergnat.
01:09:49 - Mais c'était en quelle année, ce temps ?
01:09:51 - Pourquoi pas ? - C'était en quelle année ?
01:09:53 - C'était à la fin du 19ème,
01:09:55 tout cela. - Donc c'était sous la Troisième République.
01:09:57 - Oui, oui. - Ministère, rappelez son nom ?
01:09:59 - Emmanuel Chabrier.
01:10:01 - Ministre de l'Intérieur pendant 19 ans ?
01:10:03 - Non, il n'a pas été ministre de l'Intérieur, il a travaillé,
01:10:05 il était fonctionnaire, simplement. - Ah, d'accord.
01:10:07 - Bon, votre livre est... - Et peut-être que la musique
01:10:09 adoucissant les moeurs sont de ses... - Votre livre est
01:10:11 vraiment rigolo, et puis instructif,
01:10:13 et puis charmant, et il est à votre
01:10:15 image, d'ailleurs. Mais je vais commencer par
01:10:17 les critiques, à la fin, vraiment les
01:10:19 critiques m'ont abusé. Ça, c'est vraiment
01:10:21 formidable, parce que c'est un petit chapitre
01:10:23 qui s'appelle "Des critiques abusées".
01:10:25 Par exemple, à propos de Tosca,
01:10:27 de Puccini, qui est quand même un monument.
01:10:29 "Qu'est-ce que la musique a à voir avec un homme
01:10:31 lubrique qui poursuit une femme sans défense
01:10:33 ou les coups de pied mourant d'un scélérat
01:10:35 assassiné ? C'est un divertissement
01:10:37 bien étrange à exposer devant un public
01:10:39 supposé raffiné et cultivé
01:10:41 et si cet opéra s'avérait populaire,
01:10:43 il n'indiquerait guère un goût
01:10:45 salutaire ou honorable." Londres,
01:10:47 13 juillet 1900, Puccini.
01:10:49 C'est drôle, ça. Tout ça, c'est formidable.
01:10:51 - À propos de Tosca, Pascal, il y a une histoire,
01:10:53 on a beaucoup parlé
01:10:55 de Calas ces derniers temps.
01:10:57 Et il y a, ça a été un de ses
01:10:59 grands rôles, bien sûr,
01:11:01 et Tosca se termine de façon dramatique
01:11:03 puisque Tosca,
01:11:05 son amant va être fusillé
01:11:07 donc elle va poignarder
01:11:09 le chef de la police.
01:11:11 Alors déjà, c'est un gros problème, c'est la fin
01:11:13 de Tosca et elle se jette
01:11:15 dans le Tiber, à Rome.
01:11:17 Donc pour cela, il y a une mise en scène
01:11:19 et une protection pour les cantatrices
01:11:21 qui se jettent au-delà du décor.
01:11:23 On met des matelas, on prévoit toujours
01:11:25 quelque chose, mais en 1946,
01:11:27 j'ai noté, on joue Tosca à Toulouse, au Capitole.
01:11:29 Et le rôle du commissaire
01:11:31 de police est tenu par
01:11:33 Pierre Nougaro, le père de Claude
01:11:35 et la cantatrice
01:11:37 qui s'appelait, il n'y a pas de secret,
01:11:39 Madame Lapère,
01:11:41 saute par-dessus,
01:11:43 pardonnez-moi, par-dessus le décor
01:11:45 et un
01:11:47 machiniste avait eu la bonne idée, il s'est dit
01:11:49 "ça va atténuer sa chute",
01:11:51 c'est pas très haut en principe, il avait mis
01:11:53 un trampoline, ce qui fait qu'elle a rebondi
01:11:55 trois fois.
01:11:57 Lapère, il n'y en a pas deux, si j'ose dire.
01:11:59 Pour prendre une publicité...
01:12:01 Voilà le genre d'histoire.
01:12:03 - Et dans les critiques, il y a également comme une première crêpe,
01:12:05 le premier concerto pour piano de Tchaïkovski
01:12:07 est raté. Ça c'est un type qui s'appelle
01:12:09 Nikolai Soloviev,
01:12:11 à Saint-Pétersbourg, qui a écrit ça en
01:12:13 1875. Parce que cette
01:12:15 musique, parfois,
01:12:17 effectivement, elle est très critiquée, cette musique qui est
01:12:19 aujourd'hui au Panthéon,
01:12:21 cette musique classique, parfois, elle est critiquée.
01:12:23 - Exactement, mais de toute façon, on ne pouvait
01:12:25 pas savoir ce qu'allait devenir ces grands compositeurs.
01:12:27 Mais alors, dans ce
01:12:29 livre, il y a toutes ces anecdotes, il y a les critiques,
01:12:31 il y a les vacheries aussi entre musiciens.
01:12:33 - Oui, ils se détestent. - Ça existe en politique,
01:12:35 ça existe dans le cinéma, ça existe au théâtre,
01:12:37 partout, mais dans la musique,
01:12:39 c'était pas mieux. Et si vous voulez,
01:12:41 moi, je suis
01:12:43 illustrateur de ces propos, puisque depuis
01:12:45 une huitaine d'années, je dessine
01:12:47 dans une revue qui s'appelle "Notre temps", où je raconte
01:12:49 des anecdotes que j'illustre avec des dessins
01:12:51 humoristiques. Et mon
01:12:53 collaborateur et ami Jean-François
01:12:55 Pité, qui a travaillé longtemps
01:12:57 aux côtés de Cabu,
01:12:59 eh bien, m'a aidé à retrouver
01:13:01 des textes et à faire la mise en page de
01:13:03 ce livre, avec toutes ces illustrations.
01:13:05 Mais ce que nous aimons bien, c'est
01:13:07 garder, justement, cette petite
01:13:09 légèreté qui, semble-t-il,
01:13:11 manque un tout petit peu aujourd'hui.
01:13:13 - Eh oui, alors, il y a plein d'expressions, moi, que je
01:13:15 connaissais pas. Par exemple, vous savez
01:13:17 ce que c'est que faire de la galantine ?
01:13:19 Faire de la galantine, c'est quand un chef d'orchestre
01:13:21 demande à un pianiste de meubler le silence entre
01:13:23 les morceaux, comme la galantine entre deux pièces
01:13:25 de charcuterie. Essuyer le meuble,
01:13:27 c'est jouer de la guitare sans prendre
01:13:29 le solo. Jambon,
01:13:31 guitare ou banjo, au XIXe
01:13:33 siècle, un violon, on dit aussi que la guigue
01:13:35 tiendrait son nom de sa ressemblance avec
01:13:37 un gigot, en argot espagnol, on dit "gratter
01:13:39 le jambon", mais aussi "plumer la dinde".
01:13:41 Bon, il y a plein de choses.
01:13:43 - Franchement, c'est...
01:13:45 - Il y avait une certaine inélégance aussi, alors j'espère
01:13:47 que Mithou ne va pas me tomber dessus, mais
01:13:49 je cite une citation de
01:13:51 Tchékov, "Je ne comprends rien au ballet,
01:13:53 tout ce que je sais, c'est que pendant les entraques,
01:13:55 les ballerines sentent aussi fort qu'un
01:13:57 cheval, c'est la transpiration."
01:13:59 - Bon, alors, la famille
01:14:01 Bach, c'est pratique, le soir de Noël, ils s'appellent
01:14:03 tous Johan. La famille Bach.
01:14:05 - Vous édite le père, l'arrière-grand-père,
01:14:07 les sept oncles, les quatre frères,
01:14:09 et même la sœur s'appelle Johanna,
01:14:11 tout le monde s'appelle Johan. - Exactement.
01:14:13 - Bon. - C'est plus pratique.
01:14:15 - Bach-Mozart,
01:14:17 il y a une sorte de conflit,
01:14:19 moi je ne suis pas un spécialiste comme vous de la musique
01:14:21 classique, mais par exemple, les mozartiens,
01:14:23 non, pardon, ceux qui célèbrent
01:14:25 Bach, le mettent si haut
01:14:27 qu'ils considèrent vraiment Mozart comme
01:14:29 de la... rien du tout,
01:14:31 quoi. Pourquoi cette querelle entre
01:14:33 Bach et Mozart ? - Je ne sais pas, mais je pense
01:14:35 que les querelles sont un petit peu fomentées par
01:14:37 d'autres gens qui aiment
01:14:39 bien voir aussi cet entretien. Alors,
01:14:41 là, Pascal, je peux terminer encore
01:14:43 par une pirouette pour rester léger,
01:14:45 il y a cette histoire que l'on raconte à propos
01:14:47 de Bach et de Mozart qui arrivent
01:14:49 à New York dans une
01:14:51 boîte de nuit et le barman
01:14:53 les dit "Oh, M. Bach, M. Mozart,
01:14:55 je suis content de vous voir.
01:14:57 Alors, Bach,
01:14:59 qu'est-ce que vous prenez ?" Il lui dit "Bah écoutez,
01:15:01 je vais prendre un bébi avec un glaçon
01:15:03 et Mozart et vous, bébi comme Bach."
01:15:07 - Un an, je passe.
01:15:09 Mais les Beatles, ce sont... - Bon, alors, moi, je ne sais
01:15:11 pas si vous avez des...
01:15:13 si vous êtes d'amateurs amateurs de
01:15:15 musique classique.
01:15:17 Je vais dire quelque chose qui me va peut-être
01:15:19 vous étonner, moi j'écoute plus de la musique classique
01:15:21 à partir du mois d'octobre jusqu'au printemps
01:15:23 que du printemps à l'automne. - C'est normal.
01:15:25 - Je ne sais même pas vous dire pourquoi. Mais
01:15:27 j'écoute parfois Radio Classique.
01:15:29 - C'est apaisant. - Ah oui ? - Peut-être.
01:15:31 - Et je voulais qu'on écoute l'hiver de Vivaldi parce
01:15:33 que c'est vrai que la musique baroque,
01:15:35 Händel, elle est très
01:15:37 à la mode aujourd'hui.
01:15:39 Peut-être plus à la mode qu'il y a 20, 30 ou 40 ans.
01:15:41 - Tout à fait. Et Vivaldi, on l'a découvert assez tard.
01:15:43 - Ah bon ? - D'abord grâce à Bach
01:15:45 qui a retrouvé des partitions qui l'avaient
01:15:47 arrangé, mais Bach,
01:15:49 Vivaldi plutôt, s'est arrivé
01:15:51 après les années 30 à peu près.
01:15:53 - Ah oui ? - Oui, oui, au siècle dernier.
01:15:55 - Alors ça, écoute-toi, ça c'est l'hiver, les quatre saisons.
01:15:57 Rien à voir avec une pizza, bien sûr.
01:15:59 Mais... - Encore peu.
01:16:01 On peut manger une pizza en écoutant
01:16:03 Vivaldi. - Écoutez ça.
01:16:05 - Vivaldi avait inventé un petit
01:16:11 peu la quadriphonie parce qu'il installait
01:16:13 les instruments dans certaines églises
01:16:15 avec la résonance, c'était quelque chose d'extraordinaire.
01:16:17 Et tous ces gens, des qualités.
01:16:19 Mais leur vie, on s'en aperçoit
01:16:21 dans le livre, n'a pas été non plus très
01:16:23 réjouissante pour les uns et les autres. Ils avaient des
01:16:25 problèmes d'hommes et de femmes,
01:16:27 complexes, disons d'amour,
01:16:29 manque d'argent, etc.
01:16:31 On l'a vu avec Mozart, mais
01:16:33 la musique classique peut
01:16:35 permettre quand même d'avoir
01:16:37 un petit peu de légèreté.
01:16:39 Je pense aussi aux vacheries
01:16:41 que l'on exposait tout à l'heure.
01:16:43 Brahms qui quittait une soirée, s'il y a quelqu'un que je n'ai pas
01:16:45 insulté, je lui demande pardon.
01:16:47 Voilà le genre de vacherie.
01:16:49 - Alors Mozart est mort à 35 ans, ce qui est une folie
01:16:51 quand on voit tout ce qu'il a pu composer.
01:16:53 Mais il n'y a pas de femmes.
01:16:55 Il n'y a pas de femmes. - Ah bah si. - Et il n'y a pas de compositrices
01:16:57 quasiment, quoi. D'envers au 17ème,
01:16:59 au 18ème, au 19ème.
01:17:01 Aujourd'hui, par exemple,
01:17:03 quelle est la plus grande compositrice baroque ?
01:17:05 - Écoutez, sur le sigle
01:17:07 baroque, je n'ai pas de nom qui me vienne en tête.
01:17:09 - C'est ça, mais alors c'est fou, ça. Pourquoi ?
01:17:11 Parce qu'il y avait quand même des écrivains
01:17:13 ou des écrivaines.
01:17:15 Pourquoi la musique
01:17:17 classique est-elle pendant si
01:17:19 longtemps l'apanage des hommes ?
01:17:21 - Vous avez quand même Clara Schumann qui a composé
01:17:23 pas mal d'oeuvres et qui, peut-être
01:17:25 qu'il y avait un peu l'ombre de son mari,
01:17:27 mais enfin, bon, de toute façon, c'était une...
01:17:29 - Écoutez, regardez. - Oui, pardon. - Écoutez ça.
01:17:31 * Extrait de "La Marseillaise" de Beethoven *
01:17:33 * Extrait de "La Marseillaise" de Beethoven *
01:17:35 * Extrait de "La Marseillaise" de Beethoven *
01:17:37 - C'est sublime. - Imagine Pascal Praud
01:17:39 en train de prendre son petit déjeuner. - Mais non, mais il y a des femmes,
01:17:41 il y a des femmes chefs d'orchestre. - Non, mais ça...
01:17:43 - Ah oui, il y a des femmes chefs d'orchestre.
01:17:45 - Il y a des femmes, maintenant, mais...
01:17:47 - Il y a beaucoup de femmes musiciennes
01:17:49 - Je suis bien d'accord avec vous.
01:17:51 Mais il y en a.
01:17:53 Mais c'est vrai que
01:17:55 18e, 19e, moi ça m'intéresse.
01:17:57 Pourquoi les femmes ne composent pas de musique ?
01:17:59 - Mais je ne sais pas,
01:18:01 là vous me posez une question qui va en profondeur
01:18:03 par rapport à ma légèreté,
01:18:05 donc j'ai bien de difficultés à vous répondre.
01:18:07 - Bon, en tout cas... - Je vais les rechercher,
01:18:09 ne vous inquiétez pas. - Non, mais en tout cas,
01:18:11 Radio Classique, évidemment, d'abord c'est une radio
01:18:13 qui marche bien. - Très bien, très très bien.
01:18:15 - Bien évidemment, donc on peut
01:18:17 vous écouter à quelle heure tous les jeud ? - De 9h30,
01:18:19 nous sommes concurrents, mais
01:18:21 néanmoins amis, mon cher Pascal.
01:18:23 De 9h30 à midi, du lundi
01:18:25 au vendredi. - Alors, manifestement,
01:18:27 vous avez le don d'humilité. - J'ai été obligé d'enregistrer,
01:18:29 le travail s'est fait monter. - Ce qui n'est pas mon cas.
01:18:31 Nous, nous sommes en direct,
01:18:33 il est 10h29, et nous sommes le mardi 12 décembre.
01:18:35 Et puis, c'est un plaisir,
01:18:37 parce que vous avez fait tellement de choses.
01:18:39 - Vous constatez les efforts que je fais
01:18:41 quand même pour venir vous retrouver avec moi.
01:18:43 - Je suis d'accord avec vous. Et vous étiez européen en quelle année,
01:18:45 Christian ? - Alors, j'étais européen entre
01:18:47 1972
01:18:49 jusqu'en 1987.
01:18:51 - Donc vous avez connu la grande époque
01:18:53 européenne. - J'ai connu la grande époque, je voyais Belmar
01:18:55 qui m'époustouflait,
01:18:57 parce que pendant qu'il était en train de présenter une émission,
01:18:59 il y avait les pages de publicité, et à ce moment-là,
01:19:01 il en profitait pour dire à sa secrétaire
01:19:03 "Mickey, on sera 5
01:19:05 pour déjeuner chez Edgar". Et là, on lui disait
01:19:07 "Attention, 30 secondes, Pierre", et ça repartait
01:19:09 bien ! Et avec cette voix
01:19:11 extraordinaire, et un jour, Pierre m'a téléphoné
01:19:13 en me disant "Tu n'es pas sans savoir
01:19:15 que je quitte TF1
01:19:17 pour France 3, je voudrais te voir
01:19:19 lundi, et tu vas me remplacer sur TF1".
01:19:21 Qu'est-ce qu'on répond à cela ? Donc c'était
01:19:23 les maîtres. J'ai retrouvé l'ambiance de ces
01:19:25 patrons, Gildas, Moujotte
01:19:27 et beaucoup d'autres, à la radio,
01:19:29 qui existaient déjà avec
01:19:31 les patrons que j'avais au Beaux-Arts.
01:19:33 Tous ces maîtres qui vous disaient
01:19:35 "Pousse-toi, je vais te faire voir
01:19:37 comment on prend ton fil à plomb, on regarde la plombe
01:19:39 entre la tête et le genou", et là,
01:19:41 les patrons étaient les mêmes à la radio.
01:19:43 On a eu beaucoup de chance, je pense, de pouvoir apprendre.
01:19:45 - Je cite souvent Philippe Gildas, je pense que
01:19:47 c'est la référence de l'encoreman absolu.
01:19:49 - Exactement. - Capable de parler
01:19:51 justement de Vivaldi ou de Mozart
01:19:53 et du temps qui est à venir demain.
01:19:55 - Et je rappelle, Pascal, que
01:19:57 Philippe Gildas a une responsabilité
01:19:59 énorme, c'est-à-dire à la fois d'être
01:20:01 patron de l'info
01:20:03 et patron des programmes européens.
01:20:05 - Exactement, très grande culture, je crois
01:20:07 qu'il était prof de latin, il me semble.
01:20:09 Et on salue Maruiz qui
01:20:11 nous écoute. Avec qui vous avez travaillé,
01:20:13 j'imagine ? Maruiz ? - J'ai travaillé pendant 5 ans
01:20:15 avec Maruiz et on continue
01:20:17 de se voir. - Et vous avez connu
01:20:19 l'illustre André Arnaud
01:20:21 qui présentait le 12h30.
01:20:23 - Alors André Arnaud, c'était extraordinaire,
01:20:25 mais je sais, on en a parlé, Pascal.
01:20:27 André Arnaud, avant la page de publicité,
01:20:29 ne parlait pas de publicité, il disait maintenant
01:20:31 "une page en couleur".
01:20:33 Et un jour, Pascal m'appelle, il me dit
01:20:35 "tu es le seul à entretenir
01:20:37 cette phrase d'André Arnaud". - Bien sûr.
01:20:39 - Donc voilà, c'est assez intéressant. - Moi je dis très souvent "une page en couleur"
01:20:41 parce que moi j'écoutais.
01:20:43 J'écoutais Europe 1 depuis le matin
01:20:45 jusqu'au soir, à l'époque, dans les années 80,
01:20:47 pour plein de raisons, parce qu'à Nantes,
01:20:49 il y avait un lien très fort entre Europe 1 et Nantes
01:20:51 puisque Europe 1 sponsorisait
01:20:53 le SC Nantes. - Très crémeux.
01:20:55 - Et donc on écoutait tout chez le Généalcomano.
01:20:57 - Les Canaries. - Bien sûr.
01:20:59 Et il y avait un lien, d'abord on était assez
01:21:01 fiers d'avoir ce... - Mais ce qui est
01:21:03 merveilleux, c'est que grâce à Europe, là encore,
01:21:05 je dédie ce livre à mes parents,
01:21:07 mais à Cabu, qui était devenu
01:21:09 un ami, à Sanpé
01:21:11 et à Uderzo, trois personnes que j'ai rencontrées
01:21:13 quand même grâce à la radio. Ces rencontres
01:21:15 que la radio vous apporte sont des choses extraordinaires.
01:21:17 - Ben ça nous fait plaisir que vous soyez là
01:21:19 évidemment,
01:21:21 Christian Morin, et je rappelle ce livre qu'on peut
01:21:23 acheter pour Noël, "Notes légères
01:21:25 bis nouvelles histoires légères
01:21:27 de la musique classique", c'est formidable à lire
01:21:29 parce que c'est rigolo, c'est léger,
01:21:31 c'est instructif, il y a des portraits
01:21:33 effectivement des musiciens.
01:21:35 - Il n'y a pas trop de dessins de nus à l'intérieur,
01:21:37 je préviens.
01:21:39 - La BD nous rappelle
01:21:41 les titres, et après
01:21:43 on se dira au revoir.
01:21:45 - On a joué contre la France,
01:21:49 ce sont les mots de Gérald Darmanin
01:21:51 lors de son premier déplacement
01:21:53 après le rejet de son texte "Immigration".
01:21:55 Le ministre de l'Intérieur a affiché
01:21:57 sa fermeté depuis un commissariat de
01:21:59 Maison-Alfort. Il dit qu'il veut
01:22:01 continuer à convaincre quant à la trajectoire
01:22:03 de son texte "Immigration" vers une commission
01:22:05 paritaire mixte ou un retour au Sénat.
01:22:07 La décision sera prise dans la journée,
01:22:09 déclare-t-il après une réunion de crise
01:22:11 ce matin à l'Elysée avec le chef de l'Etat.
01:22:13 Vers des tarifs d'assurance
01:22:15 en forte hausse l'année prochaine,
01:22:17 c'est en tout cas ce que révèlent les dernières
01:22:19 estimations du site Assureland.com.
01:22:21 Une augmentation de l'ordre
01:22:23 de 5 à 6% en moyenne pour les habitations,
01:22:25 3,5% de plus
01:22:27 pour les assurances automobiles,
01:22:29 soit des hausses bien au-dessus
01:22:31 du niveau de l'inflation.
01:22:33 Et puis un recours déposé par le FC Séville
01:22:35 suite à la décision du ministre
01:22:37 de l'Intérieur Gérald Darmanin
01:22:39 d'interdire le déplacement de ce soir
01:22:41 à Lens...
01:22:43 d'interdire, pardon, le déplacement ce soir
01:22:45 à Lens des supporters sévillans.
01:22:47 Une interdiction qui fait suite au décès
01:22:49 d'un supporter du FC Nantes le 2 décembre dernier.
01:22:51 Un choix vivement critiqué par le club
01:22:53 espagnol mais aussi par le club français.
01:22:55 J'ai une amie, une grande amie,
01:22:59 que j'aime beaucoup,
01:23:01 qui est une grande figure de la télévision française,
01:23:03 qui me dit que Renaud Capuçon
01:23:05 a fait une excellente version
01:23:07 des 4 saisons de Vivaldi.
01:23:09 - Tout à fait, exactement.
01:23:11 - Je ne sais pas si vous connaissez cette grande amie.
01:23:13 - Avec l'Orchestre de Lausanne, oui.
01:23:15 On le joue énormément sur Radio Classique.
01:23:17 - Ecoutez, elle est d'ailleurs en régie,
01:23:19 je salue bien sûr Laurence Ferrari.
01:23:21 - Et moi aussi, si vous permettez.
01:23:23 - Alors ça c'est le premier mouvement,
01:23:25 c'est le printemps sans doute.
01:23:27 - Qui est déjà là.
01:23:29 - Oui.
01:23:31 - Moi, des 4 mouvements de Vivaldi,
01:23:33 si vous me permettez,
01:23:35 je suis spécialiste bien sûr,
01:23:37 je préfère sans doute l'hiver.
01:23:39 - L'hiver oui, mais j'aime bien l'orage de l'été aussi,
01:23:41 le passage de l'orage de l'été.
01:23:43 - Vous jouez vous-même évidemment de la clarinette,
01:23:45 vous jouez d'autres instruments ?
01:23:47 - Je ne l'ai pas amené parce que je vais vous raconter une anecdote.
01:23:49 Vous savez le glissando de la Rhapsodine Blue
01:23:51 que je raconte dans mes livres,
01:23:53 le début du glissando au début n'était pas prévu par Gershwin
01:23:55 et c'est le musicien de Paul Whiteman
01:23:57 qui avait commandé cette rhapsodie
01:23:59 et qui l'a improvisée, Gershwin a dit "on le garde".
01:24:01 Et en 1946-1947,
01:24:03 le clarinettiste de l'orchestre de Baltimore
01:24:05 commence à jouer ce glissando,
01:24:07 il tombe, crise cardiaque,
01:24:09 terminé, il est mort.
01:24:11 C'est pour ces raisons que je n'ai pas apporté ma clarinette.
01:24:13 - C'est pour ça que moi je ne joue plus de glissando
01:24:15 depuis ma prime jeunesse.
01:24:17 Écoutez mon Noël à moi.
01:24:19 - Pour une histoire drôle de Noël,
01:24:27 il y a un jour, j'ai eu un client
01:24:29 qui a demandé à la place d'un sapin
01:24:31 une palme,
01:24:33 il voulait décorer la palme et en plus on avait choisi
01:24:35 des décorations pour la palme.
01:24:37 - Tous les jours nous avons une petite séquence
01:24:41 de mon Noël à moi, vraiment je vous remercie grandement
01:24:43 Christian Morin, note légère c'est aux éditions
01:24:45 First Edition, je dois
01:24:47 préciser bien sûr que
01:24:49 Alexandre Pratt
01:24:51 était à l'arrêt d'action, le célèbre
01:24:53 tandem à la vision, David Tonelier
01:24:55 et Benoît Bouteille étaient entre
01:24:57 nous, étaient avec nous et Marc Fontaine
01:24:59 était là aussi, donc comme ça on fait un
01:25:01 trio si vous voulez, Marine Lançon
01:25:03 bien sûr, et le
01:25:05 livre, que me dit Marine, vous voulez que
01:25:07 je montre le livre ? Voilà, "Note légère"
01:25:09 et le livre
01:25:11 bien sûr de Laurent Aubertone
01:25:13 "La France orange mécanique
01:25:15 nul n'est censé ignorer la
01:25:17 réalité", c'était ce qui vous avait fait
01:25:19 connaître, merci vraiment Laurent d'être avec nous
01:25:21 parce que vous êtes courageux
01:25:23 et c'est pas facile
01:25:25 de dire les choses quand on a en face
01:25:27 de soi autant de gens qui vous attaquent
01:25:29 merci donc cher Laurent Aubertone
01:25:31 rendez-vous ce soir
01:25:33 et nous on se donne
01:25:35 rendez-vous donc ce soir et c'est Jean-Marc Morandini
01:25:37 dans un instant