L'Heure des Pros 2 (Émission du 14/12/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Geoffroy Le Jaune, Gilles William Gollnadel, Georges Fenech et Philippe Guibert,
00:03 il y aura nos aïe également avec nous aujourd'hui.
00:06 Croyez-vous que Vladimir Poutine puisse parler du général de Gaulle
00:10 et de Philippe Pétain dans la même phrase ?
00:14 Croyez-vous que ce soit possible ?
00:16 Eh bien oui, il l'a dit lors d'une émission télévisée intitulée "Bilan de l'année".
00:21 Vladimir Poutine a évoqué la guerre en Ukraine,
00:23 il a inventé la croissance et l'économie de son pays,
00:26 c'est dans cette émission qu'il a fait une comparaison sur l'Europe.
00:31 Écoutez Vladimir Poutine.
00:35 L'Europe a aujourd'hui perdu une bonne partie de sa souveraineté
00:39 sauvant les décisions que prennent les pays européens,
00:41 ils les prennent à leur propre détriment.
00:44 Des politiques, nombreux politiques européens,
00:48 ils essaient d'avoir à l'extérieur une allure à la générale de Gaulle,
00:56 générale de Gaulle qui lui avait beaucoup lutté pour la souveraineté de la France,
01:01 qui avait rassemblé toutes les forces de son pays.
01:05 Et en pratique, ils jouent à de Gaulle,
01:09 ils essaient de prétendre être de Gaulle.
01:11 En pratique, ils se comportent comme Pétain.
01:17 On devait mettre la Russie à genoux,
01:20 à l'arrivée la Russie va gagner la guerre contre l'Ukraine,
01:23 c'est ce qui se passe, c'est en train de se passer en tout cas,
01:26 on en parle peu ou moins,
01:28 et Poutine se moque de nous, se moque de nous.
01:34 Il compare l'Europe à Pétain.
01:37 Beau bilan.
01:38 - Et il va être élu au Lamar.
01:41 - Oui, enfin, les élections ne seront pas trop difficiles en Russie.
01:44 - C'est pas le critère.
01:47 - C'est intéressant.
01:49 - C'est intéressant, mais au-delà de sa fascination pour la Deuxième Guerre mondiale
01:54 et du fait qu'il soit un despote sanguinaire,
01:58 on ne peut pas dire que ce qu'il dit soit totalement faux
02:02 sur le respect par les pays européens de leurs propres frontières,
02:10 de leur propre peuple et d'une certaine capitulation,
02:15 il est cruel, mais pas forcément injuste.
02:19 - Et puis les décisions prises à l'encontre de notre propre intérêt,
02:22 c'est quand même ce qui nous prépérise.
02:24 - Je crois qu'il veut surtout dire qu'on est inféodé aux Etats-Unis.
02:27 - Je crois pas.
02:28 - Ça a le sens de ce que vous dites.
02:29 - Ah, c'est pas ce qu'il dit du tout.
02:30 - Moi je crois pas du tout, je crois pas ce qu'il dit.
02:31 - C'est ce que j'ai lu, c'est ce que j'ai compris.
02:33 - Ah ben on l'a entendu très bien.
02:35 - Donc il veut dire que l'Europe n'est pas souveraine
02:37 parce qu'elle est à la remorque des Etats-Unis,
02:39 et qu'il s'y vise en étant le principal, surtout l'idéologie en fait.
02:45 - Oui, c'est trop subtil.
02:46 - Il parle d'un pays envahi, il est plutôt dans ce concept-là,
02:50 qui est malheureusement pas faux.
02:52 - Oui, ça c'est sûr.
02:53 - Vous savez quand on veut être cruel, on essaye de dire ce qui est vrai,
02:57 et voilà, c'est tout.
02:59 - Vous vous sentez profondément blessé par ce qu'a dit Vladimir Poutine ?
03:02 - Ben il se moque de nous.
03:04 - Oui.
03:05 - Et comme il le dit très justement, il dit des choses qui sont peut-être vraies.
03:09 - C'est pas faux que militairement on ait un Fiodé aux Etats-Unis,
03:12 sans les Etats-Unis on fait rien.
03:14 - Oui, mais c'est pas faux.
03:15 - Mais là il parle de souveraineté, effectivement c'est pas faux.
03:18 - Il a une conception de la souveraineté un peu impérialiste je trouve,
03:21 mais je le trouve un peu trop.
03:23 - Il a surtout une conception de la souveraineté russe, figurez-vous.
03:27 - Oui, mais...
03:28 - Et moi j'aimerais bien qu'on ait une conception de la souveraineté française.
03:31 - Oui.
03:32 - Oui, mais il moque.
03:33 - J'ai pas de problème avec ça.
03:35 - Il moque l'Occident décadent.
03:36 - Parce qu'en fait, Poutine c'est un truc bête, il pense à la Russie.
03:40 - Oui.
03:41 - Il pense aussi à lui.
03:42 - Il a dévisé l'expansionnisme.
03:43 - Il fait quand même pas de Poutine un sans.
03:45 - Mais ça c'est autre chose.
03:46 - C'est un homme qui dit sur l'argent des oligarques, absolument aucun sujet.
03:52 - Que ce soit un malhonnête, que ce soit un salaud intégral, bien évidemment.
03:57 Mais il n'empêche que sa vision de l'Occident décadent,
04:01 il moque le wokisme, etc.
04:04 - Elle est cruelle, mais juste.
04:06 - Oui, mais enfin...
04:07 - Bon, autre passage, il a fait une comparaison entre l'Ukraine et Gaza,
04:10 qui fait fortement, évidemment, réagir aussi,
04:13 puisqu'il accusait Israël, très clairement.
04:16 - Ce qui se passe à Gaza est bien entendu une catastrophe.
04:22 Nous avons maintenant parlé de la situation,
04:25 et reviendrons, si je comprends bien, à la situation liée à la crise ukrainienne.
04:28 Mais vous et tout le monde ici dans le monde le voyez.
04:33 Regardez l'opération militaire spéciale et ce qui se passe à Gaza,
04:36 et ressentez la différence. Il n'y a rien de tel en Ukraine.
04:40 - Qu'est-ce qu'il veut dire ?
04:42 - Mais il a parfaitement raison.
04:43 - Qu'est-ce qu'il veut dire ?
04:44 - Enfin, je ne sais pas ce qu'il veut dire, mais Gaza n'a rien à voir avec l'Ukraine.
04:48 Les Israéliens n'ont pas envahi un pays souverain, voyez ?
04:54 Les Russes ne sont pas intervenus en Ukraine.
04:57 - C'est pas ça qu'il veut dire.
04:58 - Non, mais moi je le dis.
04:59 Je dis effectivement, je réponds à monsieur Poutine,
05:02 effectivement c'est la même chose.
05:04 Les Israéliens, les Russes n'ont pas été massacrés avant que d'envahir l'Ukraine.
05:10 Donc effectivement, Gaza et l'Ukraine, ce n'est pas la même chose.
05:13 - Oui, mais ce n'est pas ce qu'il a voulu dire.
05:15 - Mais peu importe ce qu'il a voulu dire, c'est ce que je dis moi.
05:17 - Il voulait dire que l'armée israélienne fait beaucoup de morts à Gaza,
05:23 et même plus que l'armée russe en Ukraine.
05:25 - Je ne sache pas que les Ukrainiens utilisent des boucliers civils.
05:31 - Non, mais ce n'est pas comparable, tu as raison.
05:33 - Ce n'est pas comparable comme situation.
05:35 - Bien sûr.
05:36 - C'est tout ?
05:37 - Ce n'est pas comparable, rien d'autre à dire.
05:39 - Israël précisément.
05:42 Israël avec ce témoignage que vous allez entendre,
05:46 qui est sidérant de cette jeune femme qui était otage avec ses enfants,
05:50 et qui a été libérée.
05:51 C'est le 69ème jour de conflit aujourd'hui,
05:53 alors que la guerre continue de faire rage entre Israël et le Hamas.
05:56 135 otages, vivants ou morts, sont toujours retenus par le Hamas,
06:00 et des groupes affiliés.
06:01 Pour ceux qui ont eu la chance d'être libérés,
06:03 l'heure est évidemment à la reconstruction.
06:05 Je vous propose de voir le sujet d'Adrien Spiteri.
06:08 Serré son père dans ses bras,
06:12 Sharon en a rêvé pendant 52 jours dans la bande de Gaza.
06:16 Le 7 octobre, dans le kibout,
06:18 elle est enlevée par des terroristes du Hamas avec son mari et ses deux filles.
06:22 Puis l'enfer de la captivité commence.
06:26 Chaque minute d'attente est comme une roulette russe.
06:29 Vous ne savez pas si le lendemain, ils vous garderont en vie ou vous tueront.
06:32 Et les conditions sont difficiles,
06:34 des conditions dans lesquelles personne ne devrait vivre.
06:37 Le 27 novembre, c'est le soulagement.
06:40 Sharon et ses enfants sont libérés.
06:42 Mais pour cette mère de famille et les jumelles âgées de 3 ans,
06:45 le traumatisme est encore vif.
06:47 Chaque petit bruit, chaque claquement de porte, chaque vol d'avion,
06:51 les filles se mettent en colère et s'accrochent à moi,
06:54 font des crises parce qu'elles ont dû être si calmes pendant 52 jours
06:57 enfermées dans une seule pièce.
06:59 Un comportement différent, très vite remarqué par les parents de Sharon.
07:04 Là-bas à Gaza, il les forçait à parler en chuchotant.
07:09 Et nous l'avons ressenti encore plus sur Sharon et les filles.
07:12 Il leur a fallu deux jours pour parler normalement.
07:15 Une reconstruction progressive et difficile pour cette famille meurtrie,
07:23 d'autant plus que David, le mari de Sharon ici sur cette vidéo,
07:27 est toujours détenu à Gaza.
07:31 69ème jour de conflit.
07:35 Je vous ai agréé de montrer ces images-là parce qu'on n'en parle plus.
07:42 Sur l'audiovisuel de Service public, ce matin, il y avait tout un reportage
07:48 sur le fait que les prisonniers du Hamas n'étaient pas considérés
07:53 comme des prisonniers de guerre d'une armée régulière.
07:57 Non, c'est des prisonniers terroristes, mais on n'en parle plus des otages.
08:00 Qu'est-ce que j'ajoute à ça ? Je n'ai rien à ajouter à ça.
08:03 Il y a deux choses en réalité.
08:04 Les ex-otages vont devoir se remettre de leur captivité,
08:07 des atrocités qu'ils ont sans doute subies pendant leur captivité,
08:10 mais ils vont devoir se remettre aussi de ce qu'ils ont vécu
08:13 au moment des attaques du 7 octobre.
08:15 Ils ont été faits prisonniers, ils ont assisté parfois à des massacres,
08:18 ils ont peut-être vu sous leurs yeux des décapitations.
08:20 Vous savez que moi, j'ai vu les images tournées par le Hamas.
08:23 Eux, ils ont vécu cela en direct, j'ai envie de dire.
08:25 Donc, ils vont devoir se remettre de ces deux choses-là,
08:28 des atrocités vécues le 7 octobre, les tueries de masse,
08:32 des montagnes de cadavres baignant dans des mars de sang,
08:35 des décapitations, des bébés brûlés qu'ils ont vus de leurs propres yeux,
08:39 et ensuite, ce qu'ils ont vécu en captivité.
08:42 Donc, ils vont se reconstruire, c'est ce qu'on entend dans le sujet,
08:45 mais ils vont survivre en réalité, toute leur vie, ils vont survivre.
08:48 Ils ne vivront plus jamais normalement, ils vivront le mieux possible,
08:51 mais ils ne retrouveront hélas, je le crains,
08:54 ils ne retrouveront hélas jamais une vie normale,
08:56 ils seront hantés à vie par cela.
08:58 Moi, ce qui m'interpelle, c'est l'incapacité,
09:02 c'est compliqué, mais l'incapacité de l'armée, des commandos,
09:06 d'aller libérer, trouver ces otages, plus d'une centaine encore.
09:09 J'étais persuadé, enfin tout le monde, que c'était vraiment des opérations
09:13 dont Israël était le champion du monde, quoi.
09:17 Ces opérations commando, ils nous l'ont prouvé par le passé
09:19 avec NTB et d'autres opérations,
09:21 et là, à part une soldate qui a été libérée au tout début,
09:25 aucun otage, aucun otage n'a été libéré suite à une intervention de l'armée de Djal.
09:30 C'est ça qui me surprend beaucoup.
09:33 - Il y a eu l'information ce matin que le tunnel avait été inondé.
09:37 On a vu ça dans la presse.
09:39 Mais c'est vrai que c'est très difficile, manifestement.
09:42 - C'est difficile.
09:43 - Écoutez, d'ailleurs, le ministre de la Défense israélien,
09:46 ça fait dix ans que le Hamas se prépare.
09:48 Effectivement, c'est très compliqué d'aller chercher les otages.
09:51 - Le Hamas est une organisation terroriste qui s'est construite
09:56 au cours d'une décennie pour combattre Israël,
09:58 et qui a mis en place des infrastructures souterraines et aériennes
10:01 qu'il n'est pas facile de détruire.
10:04 Cela prendra du temps, plus que quelques mois,
10:07 mais nous vaincrons et nous détruirons.
10:12 - Ils vous donnent une réponse.
10:16 - Oui, ils nous donnent une réponse.
10:18 - Ils détruiront le Hamas, ça personne n'en doute.
10:21 - Oui, mais ils vous donnent une réponse, c'est dix années de...
10:24 - Moi, j'en doute pas, peut-être que certains en doutent.
10:27 - Pour faire le lien avec le sujet d'avant, peut-être que ça va vous choquer,
10:30 parce qu'on parlait d'Ukraine juste avant,
10:33 je suis assez frappé de là où je suis,
10:36 d'observer la vitesse, la longévité du soutien à l'Ukraine
10:41 agressée par la Russie, et la rapidité avec laquelle
10:44 l'Occident a lâché Israël, qui est quasiment seul aujourd'hui
10:47 à poursuivre cet objectif d'abattre le Hamas,
10:49 alors que le lendemain du 7 octobre, ça faisait de doute pour personne.
10:52 Et en réalité, on a vu beaucoup de grandes puissances,
10:54 la France évidemment en faisant partie, mais les Etats-Unis, etc.,
10:57 mettent assez rapidement des nuances dans cet objectif,
11:00 et aujourd'hui, quand vous observez cette guerre contre le Hamas,
11:03 si elle doit durer plusieurs mois, comme le dit le ministre de la Défense,
11:06 ils vont finir tout seuls, j'ai l'impression.
11:08 - Et pour aller dans votre sens ce soir, il y a CNN qui est entrée dans Gaza,
11:12 son image qu'on ne peut pas diffuser, mais qui, à mon avis,
11:15 c'est une correspondante de CNN, vont influencer la population américaine,
11:21 où on montre effectivement la très grande difficulté
11:24 de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza, et notamment des civils, des enfants...
11:28 - Que personne n'enit, si vous voulez. - Bien sûr.
11:30 - Qui sont tués.
11:32 - La question que je me pose, c'est que je ne doute pas
11:35 qu'Israël obtienne une victoire militaire,
11:38 mais je me demande s'ils ne vont pas le payer d'une défaite politique.
11:41 - Ça a toujours été comme ça.
11:43 - Si je peux me permettre de terminer juste mon propos,
11:46 est-ce qu'ils ne sont pas encréins de susciter la prochaine génération ?
11:51 - Non mais... - Je termine mon propos.
11:54 De vouloir éradiquer le Hamas, je n'ai jamais compris tout à fait
11:58 ce que ça voulait dire, et que de susciter une telle solidarité
12:02 dans les pays voisins, parmi les populations, avec le Hamas,
12:06 je crains que ce soit une défaite politique pour Israël,
12:08 qui prépare des lendemains très difficiles.
12:11 - Il y a encore pire que de gagner cette guerre, c'est de la perdre.
12:15 - Mais tu ne peux pas la perdre. - Non mais...
12:17 - Militairement, tu ne peux pas la perdre, Jérôme Willigand.
12:19 - J'aurais pu imaginer de ne pas la mener, d'arrêter au bout d'un certain moment.
12:23 Je veux dire, je n'ai jamais douté, ici, le deuxième jour, les troisième jours,
12:27 je vous avais prévenu qu'Israël serait nazifiée.
12:30 Je connais mes classiques. - Il ne s'agit pas de nazifier.
12:33 - Non mais enfin voyons. - Ça a eu lieu quand même.
12:35 - Pardon ? - C'est pas mon propos, hein.
12:38 Pour que ce n'y ait pas d'ambiguïté.
12:40 - Ça tombe bien, ce n'est pas le mien non plus.
12:42 Mais dans l'image d'une partie de l'opinion publique,
12:45 travaillée par l'islamisme ou travaillée par le gauchisme,
12:47 c'est exactement ça. Mais il n'y a pas le choix possible.
12:50 Il y a d'abord sauver sa propre vie avant que de sauver sa réputation.
12:54 Je ne doute pas un seul instant.
12:56 Non mais, pardon, j'ai toujours observé ça.
13:00 Donc ça va être très fort.
13:02 Geoffroy a parfaitement raison.
13:06 Les Ukrainiens n'ont pas le soutien qu'ont les Palestiniens
13:12 à cause de l'islamisme et à cause du gauchisme.
13:14 C'est quelque chose de très puissant.
13:16 Donc, bien entendu, mais encore une fois, il n'y a pas le choix possible.
13:22 - Philippe Guivert, si je peux me permettre de te répondre,
13:24 on mélange deux choses.
13:26 On mélange ceux qui finissent par être solidaires avec le Hamas,
13:28 qui sont des minorités parfois importantes dans les pays occidentaux.
13:32 On pense aux Etats-Unis, aux universités.
13:34 On pense aux grosses manifs qui ont eu lieu, plus en Europe,
13:38 dans d'autres capitales européennes qu'à Paris.
13:40 Mais il y a une autre question, on parle des alliés d'Israël.
13:42 Parce que tu ne peux pas dire que les Etats-Unis politiquement
13:45 ou la France politiquement ne sont pas des alliés d'Israël.
13:48 Et eux, ils ont des inquiétudes, que je partage, sur la suite.
13:53 Puisque Israël s'est lancé dans une guerre sans objectif politique.
13:58 C'est un vieux classique de dire, quand tu mènes une opération militaire
14:02 et que tu n'as pas un objectif politique, en général, ça rate.
14:05 - C'est une drôle d'analyse.
14:08 - Pourquoi ? Est-ce qu'elle est drôle ? Elle est assez banale, au contraire.
14:11 - L'objectif, c'est d'éradiquer le Hamas.
14:16 Le Hamas a voulu... Le Hamas veut supprimer Israël.
14:22 Dans la charte du Hamas, le Hamas...
14:25 - On a tout... - Est-ce que vous parlez ?
14:28 On ne vous interrompt pas, mais si on peut vous répondre.
14:31 Le Hamas veut détruire Israël.
14:34 Ce qu'a fait le Hamas le 7 octobre est parfaitement intolérable, inacceptable.
14:38 Donc Israël a mis une réponse politique, militaire en place.
14:43 - Mais Philippe, je voudrais te poser une question.
14:46 Que se passerait-il si Israël acceptait les demandes occidentales de cesser le feu ?
14:51 Emmanuel Macron demande un cessez-le-feu,
14:53 mais il ne dit pas ce qui se passerait après ce cessez-le-feu.
14:56 Imaginons qu'Israël, aujourd'hui, arrête cette guerre.
14:58 C'est quoi la suite ? Quelles sont les alternatives ?
15:00 Parce que moi, je veux bien que des grands dirigeants proposent d'arrêter, de cesser le feu.
15:05 - Mais il se passe quoi ?
15:08 - Tu proposes à Israël de modérer son intervention militaire.
15:11 - De modérer la comm ?
15:13 - Mais c'est quoi la suite ?
15:15 - Mais quelle est la suite ? C'est ça la question.
15:17 - Mais c'est parce qu'il y a les opinions publiques.
15:19 Le poids des opinions publiques, parfois, les autres pirent.
15:22 - Ton raisonnement, il est parfait.
15:25 - Et ce sera le dernier mot sur ce sujet.
15:27 - Oui, ton raisonnement, il est parfait.
15:29 - Tu as une critique très asserrée sur la manière de ne pas voir pour les Israéliens le jour d'après.
15:37 Elle est fondée, sauf qu'il y a un petit malheur.
15:40 C'est que ta critique n'est pas aussi fondée en ce qui concerne la partie palestinienne.
15:44 Les Israéliens n'ont pas d'interlocuteur.
15:47 Pas plus le Hamas que l'autorité palestinienne.
15:50 Donc, comme pour beaucoup de choses, il faut être deux pour faire la paix.
15:54 - Champigny. Et on vient en France avec une nouvelle agression.
15:57 - La femme s'est introduite dans une crèche et a menacé la directrice avec un couteau.
16:00 Et c'est vrai que ce antisémitisme d'atmosphère qui existe en France,
16:04 on en voit effectivement les conséquences avec ce qui se passe régulièrement.
16:08 Ces actes antisémites, les faits se sont déroulés mardi à Champigny-sur-Marne.
16:11 Je vous propose de voir le sujet d'Adrien Spilgeri.
16:14 - Il est 15h30, mardi après-midi, lorsqu'un individu entre dans cette crèche de Champigny-sur-Marne.
16:22 Un établissement fréquenté par de nombreuses familles juives.
16:25 Armé d'un couteau de 15 cm, l'homme s'introduit dans le bureau de la directrice,
16:30 puis la menace et profère des insultes antisémites.
16:33 - T'es une juive, t'es une sioniste, on va venir à 5 te violer, te découper, comme ils ont fait à Gaza.
16:40 - L'homme prend ensuite la fuite.
16:42 - Par chance, l'individu n'en s'est pas pris à la chef de l'établissement.
16:46 Et à l'issue, il a quitté les lieux sans croiser les enfants, ni croiser le personnel
16:52 qui avait certainement mis les enfants qui étaient à l'intérieur de la crèche à l'abri.
16:55 Une requérante qui était à proximité du site a appelé la police,
16:59 police qui s'est immédiatement déplacée sur les lieux.
17:02 En revanche, l'individu avait quitté les lieux et n'a pas pu procéder à l'interpellation.
17:06 - De nombreux habitants de la ville ne comprennent pas cette violence.
17:10 - Ça laisse sans voix, c'est terrible.
17:13 - En tant que juif, moi personnellement, je trouve ça assez scandaleux.
17:16 Donc effectivement, il serait temps que ça cesse assez rapidement
17:19 et que la France se réveille un petit peu, je pense.
17:21 Une enquête a été ouverte par le parquet de Créteil,
17:24 notamment pour menaces de mort matérialisées en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion.
17:30 Elle a été confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne.
17:33 - Cet homme est dans la nature.
17:36 Et il y a une personne qui dit, il serait temps que la France se réveille.
17:39 Je ne sais pas ce qu'il entend, ce qu'il voudrait, ce qu'il souhaiterait.
17:43 - Mais vous savez, moi je suis très frappé.
17:45 D'abord, on entend que cette crèche avait pris des mesures de sécurité supplémentaires
17:49 depuis le 7 octobre.
17:51 Donc ça en dit long sur ce que vivent nos compatriotes juifs depuis le 7 octobre.
17:54 Ils sont tous en train de se barricader.
17:56 En réalité, ils ne sortent plus de chez eux, ne portent plus la kippa.
17:58 Il y a des sas de sécurité supplémentaires dans les crèches de confession juive.
18:02 Enfin, ce qu'ils vivent en France est un drame absolu.
18:04 Et je suis frappé de voir, quand je parle avec des juifs de France,
18:07 que beaucoup me disent réfléchir à faire leur alia, c'est-à-dire à partir vivre en Israël.
18:13 - Ils veulent tous partir.
18:14 - Mais oui, parce que l'antisémitisme aujourd'hui éclate au grand jour depuis le 7 octobre,
18:19 parce que la parole s'est libérée.
18:21 Mais l'antisémitisme, il est latent dans ce pays depuis des années et des années.
18:24 Mais pourquoi est-il latent, l'antisémitisme ?
18:26 L'antisémitisme a augmenté au fur et à mesure que l'islamisme a gagné du terrain dans notre pays.
18:31 C'est ça, la réalité, il faut dire la vérité.
18:33 Alors moi, je veux bien qu'Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu en Israël,
18:37 alors même qu'Israël est en train de lutter contre les islamistes du Hamas.
18:41 Mais peut-être Emmanuel Macron serait-il mieux inspiré aussi de lutter plus efficacement
18:45 contre l'islamisme dans notre pays qui est en train de gagner du terrain.
18:48 - Sauf qu'il y a un rapport de force, il y a 600 000 Juifs et il y a je ne sais combien de musulmans
18:55 sur le territoire de France et qu'ils le savent.
18:57 - Mais les musulmans ne sont pas tous des islamistes.
18:58 - Oui, j'entends bien.
18:59 - Mais cher Jean, il ne faut pas que les Juifs de France quittent la France.
19:06 - Mais non, parce que sans les Juifs de France, la France n'est plus la France d'abord.
19:08 - C'est ce que j'allais vous dire.
19:09 - C'est une part de France qui se génère.
19:12 - Mais si vous interrogiez...
19:13 - Encore plus vite que la France reste la France.
19:14 - Exactement.
19:15 - Au-delà des islamistes, si vous interrogiez les musulmans de France sur la création d'Israël,
19:19 ce sera intéressant de savoir ce qu'ils en pensent.
19:21 - Vous avez un sondage de l'UFOB qui va sortir qui va montrer malheureusement
19:26 qu'au sein de la population musulmane, il y a une partie non négligeable qui approuve ce qu'a fait le Hamas.
19:33 - Je n'irai pas jusque-là, mais je pense en tout cas qu'il y a beaucoup de musulmans de France
19:38 qui sont sans doute plus solidaires des Palestiniens qu'ils ne le sont...
19:42 - Ça n'est pas totalement... Pardon, ça n'est pas totalement critiquable.
19:48 Ça ne me choque pas que les... Ce qui me choque, c'est que...
19:51 - Non mais ça explique la position d'Emmanuel Macron, ni plus ni moins.
19:54 - Oui, mais écoutez, entre... Quand même, pour répondre à Yoann, quand même,
20:00 vous avez un président de la République qui explique sérieusement qu'il n'est pas allé à la manifestation
20:10 contre l'antisémitisme. Banal, hein ? Pas à Balhamas. Contre l'antisémitisme. Gentil.
20:16 Parce que pour garder l'unité de la nation et pour ne pas offenser la population musulmane,
20:22 en creux, ça veut dire que la population musulmane se sentira offensée. C'est incroyable.
20:26 - Mais en même temps, il a célébré Ranoukka la semaine dernière...
20:29 - Ah bah oui ! En violant la laïcité. C'est merveilleux.
20:32 - C'est pas lui qui l'a violée, alors... C'est pas lui qui l'a violée, c'est le grand rabbin...
20:36 - Quoi qu'il fasse... - Sans doute piégé, peut-être.
20:39 - Quoi qu'il fasse, juste préférer effectivement qu'il n'allume pas les bugis...
20:42 - Mais c'est pas lui qui l'a allumée ! - Là, il y a la manif.
20:45 - Dans l'Elysée, au sein de l'Elysée... - Non mais, vous savez...
20:48 - Il fait tout le contraire de ce qu'il faut faire. - C'est sans doute le grand rabbin Korsiak qui l'a proposée...
20:54 - Vous êtes gentil, hein ? - Je suis gentil.
20:56 - Quand ça se passe à l'Elysée, ça se passe pas dans une synagogue.
21:00 - Je suis suffisamment critique sur Emmanuel Macron pour, en l'espèce, voir ce qui s'est passé.
21:06 - Si on m'avait demandé à choisir entre un geste fort contre l'antisémitisme ou allumer une bugie à l'Elysée,
21:13 je sais bien ce que j'aurais choisi. Je veux dire aussi... - Il est 21h27.
21:16 - Un mot encore. - Je le dirai après la pause.
21:18 - Dès le début, j'avais indiqué personnellement que je considère la France insoumise et son discours antisémite
21:26 comme comptables de ce à quoi nous assistons aujourd'hui. Clairement.
21:30 - C'est important et nous l'avons dit effectivement ce matin déjà. La pause, nous revenons dans une seconde.
21:35 - Un homme qui s'est introduit dans une crèche et a menacé la directrice avec un couteau.
21:42 Je rappelle qu'il est toujours en liberté. Je voudrais qu'on écoute Aurore Berger qui était ce matin sur place
21:46 devant cette crèche ainsi que Jonathan Arfi qui est le président du CRIF.
21:50 - Malheureusement, depuis le 7 octobre dernier, on voit une multiplication des actes antisémites dans notre pays
21:57 et que face à cela, la République est très solide. Et vous le voyez aujourd'hui par la représentation aussi qui est la nôtre ici à Champigny
22:04 de manière à dire très clairement évidemment que nous ne laisserons rien passer face aux actes antisémites.
22:10 C'est à la fois protection de nos enfants, protection de celles et ceux évidemment qui prennent soin de nos enfants partout où ils se trouvent
22:16 et lutte très déterminée contre tous les faits d'antisémitisme qui malheureusement se sont propagés depuis le 7 octobre dernier.
22:24 - Nous nous retrouvons ici comme nous aurions pu nous retrouver devant des centaines et des centaines d'autres endroits
22:30 où depuis le 7 octobre se sont produits des actes antisémites dans notre pays.
22:34 C'est un lieu et un moment qui sont emblématiques parce qu'évidemment une crèche est un lieu particulier qui touche à l'enfance,
22:41 peut-être la part la plus vulnérable de nous-mêmes, de notre société.
22:45 Et il était important de venir ici et rappeler ces principes fondateurs de notre République,
22:51 la sécurité à laquelle chacun a droit et les Juifs de France comme chacun de tous les autres citoyens de notre pays.
22:57 - C'était cet après-midi à Champigny-sur-Marne et Yonata Narchi sera tout à l'heure chez Olivier Benkemoune dans une demi-heure.
23:06 - Je remarque pardon de souvir mon obsession quotidienne, à 7h, France Info, qui en a fait des tonnes sur l'ultra-droite,
23:16 qui n'a rien fait, n'a pas parlé de cette chose-là. Ça n'existe pas. 7h.
23:22 - C'est sidérant, mais qu'est-ce que vous déjouissez ? Ce que vous dites est sidérant, mais je sais qu'hélas,
23:30 le service public France Inter, France Info a ses choix idéologiques.
23:34 - C'est terrible. Juste un mot sur ce qu'a dit Error Berger. Il faut qu'ils arrêtent absolument de prononcer cette phrase "nous ne laisserons rien passer".
23:40 Il faut qu'ils arrêtent de dire ça à tout prix parce que ça devient insupportable d'entendre ça.
23:44 Il n'y a jamais eu autant d'actes antisémites de fait, il n'y a jamais eu autant d'attaques au couteau que ces dernières semaines et ces derniers mois.
23:51 On voit que maintenant les écoles sont attaquées, les crèches sont attaquées, donc de fait, ça passe. Ils laissent passer manifestement.
23:57 - Mais ces mots n'ont pas... Mais la parole politique n'a plus de sens pour cela puisqu'elle se heurte à l'épreuve.
24:04 - Cette phrase ne veut rien dire, cette phrase qui symbolise l'impuissance. Donc qu'ils arrêtent de la prononcer, qu'ils prennent des mesures radicales.
24:09 - L'impuissance et l'avantardise. - Mais ils pourraient même pas arrêter tout, certains. Ça serait peut-être mieux.
24:14 - C'est un bon saut de travail de la police et de la justice sur cette affaire puisqu'on n'a pas encore...
24:18 - Mais c'est des phrases qui ne veulent rien dire, ce sont des éléments de langage.
24:21 - Je n'ai pas de la supportable contre la situation.
24:23 - Voilà, ce sont des éléments de langage. Là, par exemple, on va voir le sujet de ce qui se passe à Rennes. C'est très intéressant.
24:28 Quel est le problème fondamental de Rennes ? Parce que là, il ne faut pas extrapoler cette jeune femme qui n'est qu'un fait divers, pur.
24:38 Il n'y a pas d'instrumentalisation politique ou religieuse, etc. Mais cette jeune fille, elle ne doit jamais être en cours.
24:44 Pourquoi elle ne doit jamais être en cours ? Parce que manifestement, elle est dérangée.
24:48 Mais au nom de cette école inclusive, on fait rentrer tout le monde dans la classe.
24:52 Et qui, un jour, a dit qu'il faut faire attention avec l'école inclusive ? Et il s'est fait.
24:57 - Oui. - Durant la campagne.
24:59 Alors qu'aujourd'hui, tout le monde dit la même chose. Le procureur a dit la même chose.
25:02 Tout le monde dit la même chose aujourd'hui. Et évidemment, c'est Éric Zemmour.
25:05 Éric Zemmour a souligné durant la campagne qu'il ne fallait sans doute pas mettre tout le monde dans les mêmes classes.
25:10 Ce qui est une question de bon sens, bien évidemment.
25:13 - C'est cher, d'ailleurs. - Mais ça lui a coûté très très cher. Mais c'est une vérité.
25:17 - C'était déjà une manipulation médiatique, d'ailleurs. - En plus, c'était déjà une manipulation médiatique.
25:21 Mais effectivement. Mais parce que c'est de la même manière que ce que disait tout à l'heure Gilles William.
25:26 Alors, voyez le sujet de Mickaël Chahut sur ce qui s'est passé à Rennes.
25:30 Et effectivement, les jeunes gens qui sont dérangés, il ne faut pas les mettre en cours avec les autres.
25:36 8 heures au collège des Hautezoures-Marraines, les cours sont suspendus.
25:40 Mais une cellule psychologique est en place pour entendre ceux qui en ressentent le besoin.
25:45 La collégienne de 12 ans avait été exclue de son précédent établissement déjà pour des comportements violents.
25:51 Cette enseignante s'interroge sur le suivi de ses élèves.
25:55 On fait les signalements, on fait remonter les informations.
25:58 Et j'ai l'impression que ça part dans le vent un peu.
26:00 Et qu'il n'y a pas de prise de conscience au niveau de la protection de l'enfance, notamment.
26:05 Et après, il y a tout le suivi derrière, celui des infirmiers, des psychologues, des psychiatres, de la médecine, qui doit se mettre en place.
26:11 Dans un communiqué, l'association des parents d'élèves a fait part de son soutien aux enseignants.
26:16 Nadia, dont le fils est un ami de la collégienne, appelle les parents à la responsabilité.
26:21 Les enseignants, ils sont en danger, mais nos enfants aussi.
26:24 Et c'est plus possible de vivre ça. C'est plus possible.
26:29 C'est plus possible.
26:30 S'il y a à fouiller les enfants avant de partir à l'école, eh bien, on va le faire.
26:34 Ils ne peuvent pas éduquer nos enfants tous seuls.
26:37 Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible.
26:39 Il faut qu'il y ait un travail, il y a un suivi à la maison aussi.
26:42 La jeune fille a été hospitalisée dans un établissement psychiatrique.
26:45 En attendant, l'enquête se poursuit.
26:47 Alors, je disais, effectivement, c'est un élève dérangé.
26:50 J'aurais pu préciser des troubles psychiatriques, ce qui est effectivement plus précis.
26:54 Écoutez, c'est rare ce genre d'affaire.
26:56 Mais bien sûr que c'est très rare.
26:58 Très, très rare.
26:59 Oui, il y a un phénomène, à mon avis, mimétique.
27:01 Mais c'est pour ça que c'est très rare qu'il faut...
27:04 Bien sûr.
27:05 Mais cette professeure enseignante qui dit "on fait des signalements, ça ne sert à rien",
27:09 comment vous expliquez ça ?
27:11 Je crois qu'il y a un ministre aujourd'hui qui remet les choses un petit peu en place.
27:15 Le harcèlement, etc.
27:17 Donc, il faut aussi, effectivement, aborder cette question de l'état mental,
27:21 ou du handicap mental, en tout cas, de certains collégiens,
27:26 qui peut effectivement occasionner un trouble pour les autres
27:29 et un danger pour lui-même.
27:31 C'est ce qui a été révélé.
27:32 Écoutez des élèves collégiennes qui ont été interrogées.
27:34 Ce qui s'est passé, c'était extrêmement choquant.
27:38 Et que ce n'est pas normal de ramener un gros couteau au collège.
27:42 Après, la prof a eu le geste de nous demander les clés pour fermer la clé.
27:46 Et après, on est restés enfermés dans la classe,
27:49 jusqu'à ce que le collège nous dise de sortir.
27:52 Et moi, j'étais en permanence.
27:55 Et puis, à un moment, en permanence, j'entends des cris de "A l'aide ! Venez vite !"
27:59 Tout ça.
28:00 Puis, il y a quelqu'un qui était puni à l'extérieur de la permanence.
28:03 Et il disait "Il y a quelqu'un avec un couteau !"
28:05 Donc, on s'est tout de suite confinés.
28:07 On a fermé la clé, et voilà.
28:09 J'ai parlé avec elle pendant une journée parce qu'elle était toute seule.
28:11 Et je ne pensais pas que c'était elle.
28:13 Après, je me suis mise à pleurer parce que c'était choquant.
28:15 Il y avait des enfants qui ne l'aimaient pas.
28:19 Donc, après, elle n'allait vers personne.
28:22 Elle avait tout le temps sa capuche.
28:24 Moi, ce que je retiens de cette séquence, c'est la professeure qui dit "On avait prévenu."
28:29 Donc là, il y a quelque chose qui a dysfonctionné.
28:33 Et qui a sans doute dysfonctionné par idéologie.
28:36 Oui, c'est le choc, je pense, de deux folies.
28:39 C'est de cette pauvre môme, d'abord.
28:41 Et ensuite, par un phénomène mimétique, elle a fait la comparaison avec Arras, etc.
28:47 Elle a vu le faire, et donc c'est aussi la folie du monde, d'une certaine manière.
28:51 Je pense que c'est...
28:52 Elle avait été exclue d'un...
28:55 - Ah oui, oui. - Elle avait déjà changé d'ambition.
28:57 - 12 ans. - Oui, mais vous avez raison, elle n'avait pas sa place, forcément.
29:00 - Et voilà, il faut l'aider, d'ailleurs, cet enfant. - Mais non, mais attendez.
29:03 Et on n'a pas les moyens de cette ambition.
29:05 En fait, on n'a plus les moyens de tout ça.
29:06 C'est-à-dire qu'il y a des centres éducatifs fermés.
29:08 Il y en a un pour deux départements, je le rappelle souvent.
29:10 - Voilà, ce n'est pas un centre éducatif fermé, là, c'est manifestement...
29:13 - Oui, pas l'Environnement.
29:14 - Là, en espèce, elle souffre. - La Fondation Générale, oui.
29:17 - On vous explique, Marie-Estelle Dupont explique ça toute la journée,
29:19 que c'est le parent pauvre de la médecine en France.
29:22 En fait, on a quand même dans beaucoup de domaines, aujourd'hui,
29:25 plus les moyens de nos ambitions.
29:26 Vous prenez le cas de la prison, c'est la même chose.
29:28 La réponse pénale, c'est qu'elle est catastrophique pour ça.
29:30 - Tiens, bref, l'immigration, le point de vue des parents.
29:32 - Oui, bien sûr. - De ses parents, là-dessus.
29:34 - Qui ne posent jamais pas de problème, apparemment.
29:36 - L'immigration, l'examen du très controversé projet de loi immigration
29:40 a été rejeté lundi dans l'émissive.
29:41 On était hier, vous le savez, avec le ministre de l'Intérieur.
29:48 Qu'est-ce qui va se passer ces prochaines heures ?
29:51 - Les réunions. - Chers amis.
29:54 La réunion, qu'est-ce qui s'est passée aujourd'hui ?
29:55 D'abord, la première ministre a repris le dossier en main.
29:58 Nous sommes d'accord.
29:59 - Elle a repris le dossier en main parce qu'il y a une volonté des Républicains
30:01 et notamment d'Éric Ciotti d'humilier Gérald Darmanin,
30:03 qui était votre invité hier, et de le mettre de côté.
30:05 Donc, de ce point de vue-là, ils ont plutôt réussi.
30:07 Maintenant, les négociations, ça se passe directement à Matignon.
30:10 Elle a reçu ce matin, effectivement, les représentants des Républicains.
30:13 Elle a reçu cette après-midi, en fin d'après-midi, les différents ministres, etc.,
30:17 qu'elle recevra à nouveau dans les prochaines heures.
30:19 Et puis, une dernière réunion est prévue dimanche soir,
30:22 là, avec les Républicains, avant lundi, sur le mixte paritaire.
30:25 - Bon, et si lundi, un texte sort,
30:28 mardi, il pourrait être présenté à l'Assemblée nationale,
30:30 ce qui va très vite.
30:31 Ce n'est pas le 15 janvier.
30:32 - Non, non.
30:33 S'il y a un texte qui sort de cette...
30:34 - Il y aura un texte qui sortira ?
30:36 - Moi, je le pense.
30:38 Je crois qu'un texte sortira de cette CEP.
30:40 - Tout le monde le veut.
30:41 - Mais ce texte, par exemple,
30:44 sur le point de la régularisation des métiers en tension,
30:47 que dira-t-on ?
30:49 - Écoutez, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire disent aujourd'hui
30:52 qu'on se rapprochera davantage du texte du Sénat.
30:55 - Donc, il n'y avait pas de régularisation ?
30:57 - Ce qui signifie qu'ils semblent abandonner l'article 3.
30:59 Ça deviendrait un article 4 bis.
31:01 C'est un peu technique, mais en gros, les régularisations,
31:03 ce serait plutôt à titre exceptionnel,
31:05 avec l'autorisation du préfet.
31:07 Ça ne serait plus du tout quelque chose d'automatique.
31:10 - Sacha Houllier va accepter ça ?
31:12 - C'est la question que je lui ai posée.
31:14 - Le président de la commission des lois, à la gauche de la Macronie.
31:16 - Sacha Houllier a parlé ce matin.
31:19 Effectivement, c'est un point de blocage pour lui,
31:21 mais il a dit qu'il ferait tout pour trouver un compromis.
31:24 En tout cas, il n'a pas montré d'opposition frontale
31:26 parce qu'il a une grosse pression.
31:27 - Quel est le rôle du président de la République là-dedans ?
31:29 Est-ce qu'il veut cette loi ?
31:30 Est-ce qu'il l'est derrière Gérald Darmanin ?
31:32 Non, mais est-ce qu'il veut...
31:34 Ah, ben, il pourrait...
31:35 - Mais c'est une des lois les plus emblématiques du second quinquennat.
31:38 - Donc, il peut prendre son téléphone, il dira à Sacha Houllier,
31:40 "t'es gentil".
31:41 - Mais évidemment, je pense que ça a évidemment fait.
31:43 - Et forcément, le rapport de force entre Sacha Houllier
31:46 et le président de la République, peut-être, doit pencher
31:48 en faveur du président de la République.
31:50 - C'était pour aller dans le même sens.
31:52 Je crois que c'est ce qui s'est passé.
31:53 Emmanuel Macron veut une loi absolument.
31:55 Et apparemment, il met une pression énorme sur Elzabeth Borne,
31:58 sur Sacha Houllier notamment, pour que l'article 4 bis,
32:01 qui était une version light de l'article 3,
32:03 qui s'en conclut.
32:04 - Le président est derrière Gérald Darmanin,
32:06 il n'y a pas d'ambiguïté.
32:08 Et le rôle de Bruno Le Maire là-dedans, on en parlait hier.
32:11 - Après une position en tant que ministre de l'Économie,
32:13 parce que c'est un ancien républicain,
32:15 mais il n'a pas de rôle direct dans les négociations.
32:17 - C'est entendu, mais comme il a parlé hier,
32:19 alors qu'il n'est pas Premier ministre,
32:21 et qu'il n'est pas sur son dossier, ce n'est pas son dossier,
32:23 chacun a pu interpréter sa prise de parole.
32:26 - Peut-être qu'il aimerait bien être Premier ministre.
32:28 - Bruno Le Maire, c'est George Fenech.
32:29 - La telle mobilisation du chef de l'État,
32:31 de la Première ministre, des ministres, etc.,
32:33 c'est que si ce texte ne passe pas, c'est la fin du quinquennat.
32:37 Il n'y aura pas d'autres réformes qui passeraient.
32:39 C'est la plus emblématique.
32:41 Ils ont tous intérêt à...
32:42 - Il y avait ça et les retraites.
32:43 - Est-ce que vous croyez...
32:44 - Et le RN ne voterait pas, quoi qu'il arrive, à votre avis ?
32:47 - Non mais a priori, le RN...
32:49 - Non mais on n'en sait rien.
32:50 Pourquoi est-ce que le RN ne voterait pas ?
32:52 Si c'est un texte qui se rapproche de celui du Sénat...
32:55 - Renaissance et LR, ça suffit.
32:57 - Vous vous rendez compte ?
32:58 Le RN aurait un intérêt à voter ce texte.
33:00 Ça mettrait quand même Renaissance dans un drôle d'embarras.
33:02 Attendez, stratégiquement, je trouve que ce serait un bon coup pour le RN de voter un texte comme ça.
33:06 - Le RN...
33:07 - Dernier mot sur ce sujet.
33:08 - Vous croyez qu'un vol, ce texte ?
33:11 Parce qu'à chaque fois qu'il y a une avancée, il bloque.
33:15 J'ai vu que cet après-midi, ils avaient envoyé une lettre
33:18 sur la révision constitutionnelle,
33:20 alors que M. Ciotti s'était fait porter pale à la réunion,
33:23 où il y avait été question.
33:25 C'est-à-dire que tout se passe comme si, à chaque fois qu'il y a les macronistes avancés,
33:28 les républicains reculent ou remettent la barre plus haut.
33:31 Et donc j'ai un doute sur leur volonté.
33:34 - Mais non, ça a été clairement affiché, Philippe.
33:37 Ils ne pouvaient pas soutenir un texte qui avait été détricoté par la Commission des lois
33:43 et qui n'était plus le texte du Sénat.
33:45 - Si c'est le texte du départ, ça serait difficile quand même de...
33:48 - Vous pouvez le discuter.
33:50 - Il y a des raisonnements de gauche à propos de la droite.
33:53 Donc ça ne peut pas marcher.
33:54 - Je constate simplement qu'ils veulent moins d'immigration.
33:57 - Regardez les chiffres par exemple d'immigration,
34:01 parce que c'était très intéressant les chiffres qu'on a donnés hier.
34:04 Et l'immigré illégaux, les chiffres de régularisation,
34:07 tout ça c'est source de ministères de l'intérieur.
34:10 310 000 immigrés illégaux régularisés entre 2013 et 2022.
34:15 C'est invraisemblable.
34:18 C'est la prime qui est donnée aux clandestins.
34:21 170 000 depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
34:24 C'est invraisemblable.
34:26 Est-ce qu'on va dire ça tous les jours ?
34:28 Est-ce qu'il est possible d'arrêter l'immigration dans ce pays de cette manière-là ?
34:31 34 000 en 2022.
34:33 C'est des chiffres du ministère de l'Intérieur.
34:35 C'est invraisemblable ce qui se passe dans ce pays sur ce sujet.
34:40 - Terrible.
34:41 - Mais sur ce sujet, transcendant même le sujet,
34:45 c'est une prime à la délinquance.
34:47 - C'est ce que je vous dis.
34:48 - La réalité, elle est là.
34:49 - C'est la prime à la délinquance.
34:50 - On est au-delà même du sujet de l'immigration.
34:52 - Mais c'est pourquoi je vous dis, il y avait une mesure extrêmement simple,
34:55 forte, arbitraire sans doute, mais qui était symbolique.
34:59 Plus aucune régularisation dans ce pays.
35:02 Voilà.
35:03 Pendant un an, deux ans, trois ans.
35:05 Le monde entier est au courant.
35:06 - Bien sûr.
35:07 - Pour arrêter en fait, c'est une question d'état d'esprit.
35:10 - On est d'accord.
35:11 - Puisque rien ne s'arrête.
35:12 Je veux bien qu'on revoie ces chiffres.
35:13 Jusqu'à quand vous allez tolérer ça ?
35:15 310 000 immigrés illégaux régularisés entre 2013 et 2022.
35:19 Comment ce pays peut-il supporter cela ?
35:21 Comment un enfant de 15 ans comprend cela ?
35:24 Eh bien non.
35:26 Ceux qui nous dirigent ne le comprennent pas.
35:28 La fin de vie, c'est un sujet évidemment qui est dans l'actualité depuis des années.
35:35 Puisqu'on vous montrerait peut-être tout à l'heure une archive de 1978.
35:40 Où déjà, je suis étonné qu'une loi pour le coup ne soit pas faite.
35:45 Depuis tant d'années.
35:46 Elle ne retire rien aux autres, cette loi.
35:48 Mais ceux qui souhaitent choisir leur mort parce que les conditions sont particulièrement difficiles.
35:58 Ceux qui souhaitent ne pas partir en Suisse, ne pas partir en Belgique pour pouvoir mourir.
36:05 Parce que la situation n'est plus tenable.
36:07 Parce que la souffrance est là.
36:09 Parce qu'ils savent qu'il...
36:12 - Il y a déjà eu la loi, vous le savez, Gless-Leonetti, qui a été votée ces dernières années.
36:17 - Oui, mais elle ne satisfait personne.
36:20 - Elle ne règle pas le problème que ça en est.
36:23 - Qui évacuait la question de l'acharnement thérapeutique.
36:26 - Oui, mais...
36:27 - Mais là, c'est l'euthanasie.
36:29 - Faut-il franchir un autre palier et aller jusqu'à la mort assistée ?
36:33 - En fait, l'euthanasie, ce qui est intéressant dans l'euthanasie, c'est qu'effectivement...
36:37 D'abord, c'est ce qui se pratique.
36:39 Ça se pratique.
36:40 Ça le font.
36:41 - Il y a une énorme hypocrisie.
36:43 - Vous savez bien, c'est une hypocrisie.
36:44 - On a encore une hypocrisie dans les opérations.
36:46 - Évidemment, parce que les médecins...
36:48 Vous trouvez que c'est bien ?
36:50 Moi, je trouve que les médecins font remarquablement leur job là-dessus.
36:53 - Bien sûr.
36:54 - C'est-à-dire ? Comment ?
36:55 - Non, mais je suis d'accord avec vous.
36:56 - Les médecins, ils le font.
36:57 Quand vous allez vers eux, vous leur dites, écoutez, il faut que ça s'arrête.
37:00 On l'a tous vécu.
37:01 - Moi, je suis...
37:02 - Mais pourquoi ?
37:03 - Non, mais...
37:04 - Regardez, moi, je vais vous faire simplement écouter cet archive de M. Kayavec, un sénateur à l'époque.
37:10 Il peut être 1978.
37:12 Et de M. Schwarzenberg.
37:13 On est en 1978.
37:15 - Bien sûr.
37:16 - Écoutez très bien.
37:17 - Je veux organiser ma propre mort.
37:25 Mon corps m'appartient, il n'appartient à personne.
37:29 Lorsque, par suite de circonstances, et notamment d'incurabilité, je suis devenu un être inerte végétatif,
37:35 il m'appartient, et à moi seul, de dire, si je veux continuer à vivre d'une manière artificielle,
37:40 c'est-à-dire grâce à des pompes, grâce à l'ensemble de vecteurs, de machineries,
37:46 qui maintiennent un homme dans une existence artificielle.
37:49 - Ce qui me paraît un peu horrible dans le sens d'une loi semblable,
37:52 c'est que les familles et les proches risquent de se décharger sur un médecin d'un acte qu'ils n'oseraient pas faire eux-mêmes,
37:59 qui leur paraît à eux un meurtre, alors que pour le médecin, ils le baptisent du bon mot grec d'euthanasie.
38:04 - Alors, a priori, les médecins, quand même, ne souhaitent pas cette loi.
38:08 - Ça devrait vous en interroger, excusez-moi.
38:11 - Oui, et ça m'interroge, pour tout vous dire.
38:14 Mais l'ancien ministre de la Santé, paraît-il, a été viré, parce que lui, il n'était pas sur cette ligne-là,
38:20 M. Braun, et que le nouveau ministre de la Santé a été choisi,
38:27 parce qu'il est en accord avec Emmanuel Macron, c'est vrai ?
38:29 - Oui, parce qu'il faut effectivement porter le texte de la fin de vie,
38:33 qui va arriver au Parlement manifestement au mois de février,
38:37 mais qui ne sera appliqué que dans 18 mois.
38:40 C'est-à-dire que le gouvernement prépare 18 mois de débat sur l'euthanasie,
38:43 parce qu'il considère que c'est un débat qui va beaucoup agiter le pays, effectivement.
38:47 Et donc, 18 mois de débat, ce qui fait qu'on n'arrivera pas à une application du texte avant 2025.
38:53 C'est ce que prépare le gouvernement.
38:54 - La phrase forte, c'est qu'il instaure clairement le projet de loi,
38:57 un continuum entre les soins et l'administration de la mort,
39:00 et confie noir sur blanc aux professionnels de santé une mission de secourisme à l'envers.
39:04 Secourisme à l'envers.
39:05 Pour pouvoir hâter le décès en limitant les souffrances.
39:09 - Voilà. Enfin, le terme secourisme à l'envers n'est pas très heureux, personnellement.
39:14 Mais je suis en infraction en compte complète avec tous mes amis du Vigaro,
39:17 avec sans doute Geoffroy Lejeune. Je suis un partisan déterminé de l'euthanasie.
39:22 L'avartement est un drame. L'avartement est permis.
39:25 Ce sont les médecins qui l'accomplissent.
39:28 J'ai peine à comprendre pourquoi les médecins qui seraient volontaires ne le feraient pas.
39:34 Mais en fait, pourquoi ils ne veulent pas ? Il faut se poser la question.
39:36 C'est ça qui est intéressant.
39:37 - Une partie.
39:38 - Non, une grande majorité.
39:40 - Oui.
39:41 - Une grande majorité des médecins.
39:42 Déjà, on va revoir.
39:43 Parce que, alors, il y a toutes les religions, ça on sait.
39:45 Mais une grande majorité des médecins.
39:46 Pourquoi ? Parce que, en fait, le secourisme à l'envers,
39:48 même Orwell n'avait pas eu l'idée, n'avait pas osé ce terme.
39:52 Tout le vice de ce projet de loi est déjà contenu dans cette formule.
39:56 C'est l'exact inverse de leur raison d'être.
39:59 Le fait de donner la mort.
40:01 Ils sont là pour soigner, pour décharger.
40:03 - Pascal, c'est l'inverse.
40:04 - Pour enlever les souffrances.
40:06 Ils ne donnent pas la mort.
40:07 - Attendez, je vais répondre à cette question.
40:09 - Pour rejeter cette expression, c'est pas donner la mort.
40:12 - Ah, si.
40:13 - La brèche de souffrance.
40:14 - Non, non, attendez.
40:15 On va aller dans le détail.
40:16 On apporte une boisson létale.
40:19 On administre la mort.
40:20 C'est exactement ce qu'il va leur être demandé de demain.
40:22 Et donc, au début, ils auront une clause de conscience pour ne pas le faire,
40:25 comme dans le cas de l'avortement.
40:26 Puis un jour, elle sera supprimée.
40:27 Donc, je les comprends et je les défends.
40:29 Ils ont choisi cette vocation pour exactement l'inverse.
40:31 Vous me parlez de la souffrance et vous avez raison.
40:33 Moi, j'ai la chance.
40:34 - C'est des cas extrêmes.
40:35 - Et l'avortement, alors comment vous répondez à l'avortement ?
40:37 - Sur la clause de conscience, ils doivent la garder.
40:39 Je vous réponds sur la question de la...
40:43 - Et puis, c'est une demande des patients.
40:45 Vous n'entendez pas la demande des patients.
40:47 C'est comme ça qui est fondamental.
40:49 - Pourquoi veux-tu m'obliger à aller en Suisse ?
40:51 - J'entends la demande de certains patients.
40:53 J'entends notamment...
40:54 - La demande que des patients.
40:55 Autrement, on n'administrera pas à ceux qui ne veulent pas.
40:59 - Attendez, deux éléments.
41:00 Personne ici n'a jamais vécu une fin de vie.
41:02 Sa propre fin de vie.
41:03 - Sa propre fin de vie, non.
41:04 - Parce que personne n'a envie, on dit tous comme le monsieur qu'on a écouté tout à l'heure,
41:08 je ne veux pas finir comme un légume.
41:10 Quand on est un légume, on n'a pas le même regard sur la chose.
41:13 Déjà, pour commencer.
41:14 Il y a aussi des morts qui sont des moments où vous comprenez des choses,
41:19 vous vivez quelque chose, vous êtes touché par l'amour,
41:21 le soin que vous pouvez recevoir, etc.
41:22 Ça, on va l'enlever.
41:23 Ensuite, deuxièmement, la folie absolue, c'est de croire tout à coup
41:28 que le monsieur qu'on a écouté disait "je veux pouvoir décider comment je vais mourir".
41:32 Mais en fait, ça ne se passe pas comme ça.
41:33 La mort, par définition, elle nous tombe dessus.
41:35 Personne ne la désire ou ne trahira personne.
41:38 Et ensuite, pour terminer, les souffrances extrêmes.
41:39 Tous les médecins vous disent "faites quelque chose sur les soins palliatifs".
41:43 Si vous avez tellement envie de vous occuper de ce sujet-là, donnez des moyens.
41:45 - Mais l'un n'exclut pas l'autre.
41:47 - Si il y avait des soins palliatifs, c'est comme la loi Clast-Leonetti,
41:50 si il y avait des soins palliatifs, on ne se poserait pas cette question.
41:53 - Mais il y a des soins palliatifs, puisque même les médecins le font.
41:57 - Mais ne dites pas qu'il n'y a pas de soins palliatifs.
42:00 En France, je peux vous citer plusieurs instituts.
42:02 - À Paris, il y a une institut qui s'appelle Jeanne Garnier, qui est extrêmement connue.
42:06 - Il y a besoin.
42:07 - À Paris, ils demandent tous à être renforcés.
42:09 - Si je peux me permettre, Joffre, les soins palliatifs ne répondent pas à toutes les situations.
42:15 - Non, je t'assure.
42:17 - On pourrait essayer les soins palliatifs un peu plus.
42:19 - Mais on essaye déjà, parce qu'elle a raison.
42:21 Il y a des soins palliatifs partout.
42:22 Moi, je l'ai vécu à Nantes.
42:23 Donc ça existe partout.
42:25 Il en faut sans doute plus.
42:27 On est tous d'accord là-dessus.
42:28 - Ça demande des patients.
42:29 - Mais les situations ne correspondent pas toujours aux soins palliatifs.
42:32 Pour être très concret, un cancer peut se traiter par les soins palliatifs.
42:36 D'autres maladies, comme les maladies terribles, incurables, comme les maladies neurodégénératives,
42:41 ne se traitent pas par les soins palliatifs.
42:43 - Maladie de Charcot, vous n'avez pas une soin palliatif ?
42:45 - Non, je le sais bien.
42:46 - Absolument.
42:47 Et donc, tu es confronté à des situations où la personne peut être incurable en fin de vie,
42:54 et tout à fait lucide.
42:56 - Et connaître d'atroces souffrances.
42:58 - Et avoir une atroce souffrance physique et psychologique.
43:01 Certains font le choix de vivre jusqu'au bout, et c'est extrêmement respectable.
43:06 Et d'autres n'ont pas envie de vivre jusqu'au bout.
43:08 - Il faut leur donner la possibilité.
43:10 - Je suis totalement d'accord avec ça.
43:11 - On va ouvrir une boîte de Pandore.
43:13 - Et enfin, la Belgique, la Suisse, le Portugal, l'Espagne...
43:18 C'est très étonnant d'ailleurs, comment on est en retard sur ces sujets-là.
43:23 C'est très étonnant.
43:24 Qui sont des pays catholiques.
43:26 Portugal, Espagne, Italie...
43:29 La société a avancé.
43:31 - Il y a une ancienne victime d'un attentat terroriste qui va se faire euthanasier en Belgique.
43:34 Je ne sais plus quel âge il avait, il avait moins de 30 ans.
43:37 Vous trouvez que c'est une avance sur nous, ça ?
43:39 - Mais c'est son choix, c'est ce que je réponds.
43:41 - Mais écoute-moi, je ne peux pas faire l'économie de mon problème.
43:44 - Mais vous êtes sérieux ou pas ?
43:45 Vous pensez vraiment sérieusement que des jeunes dépressifs...
43:48 - Mais attends, les maladies neurogédénales...
43:51 - C'est pareil, c'est un cas extrême aussi, excuse-moi.
43:53 - Non, non, parce que l'euthanasie de jeunes désespérés qui ont envie de se suicider...
43:57 - 30 départements en France n'ont pas de service de soins palliatifs.
44:00 - Merci.
44:01 - Il faut y remédier.
44:02 - 30 départements.
44:03 - On n'est pas en désaccord avec ça.
44:04 - Je salue l'abbé Nicolas qui me transmet cette information.
44:09 - Mais il n'y a pas de soins palliatifs et la loi...
44:12 - C'est une rupture civilisationnelle dont vous n'avez pas idée.
44:15 - Non, non, non, non.
44:16 - Sincèrement.
44:17 - Vous l'écoutez, Charlotte Bernelas qui en a parlé tout à l'heure.
44:20 Écoutez, Charlotte Bernelas, parce que c'est un sujet qu'elle maîtrise remarquablement,
44:25 argument contre argument, moi ce qui m'ennuie toujours c'est que c'est un droit que tu donnes
44:29 à certains sans en enlever aux autres, me semble-t-il.
44:32 C'est un droit individuel, certes, bien sûr.
44:35 - Écoutez, Charlotte, l'avortement me paraît plus discutable que l'euthanasie.
44:39 - Mais la tyrannie des droits individuels.
44:40 - Si je dois choisir.
44:41 - Et c'est exactement ça.
44:42 - Il n'y a pas à choisir.
44:43 - Non, mais il me choque moins...
44:45 L'euthanasie me choque moins que l'avortement.
44:48 Je suis favorable aux deux, donc je suis à l'aise pour le dire.
44:51 - Non, mais ne faites pas de comparaison.
44:53 Je ne suis pas sûr que votre comparaison serve le dossier.
44:57 - Mais pourquoi ?
44:58 Pardon de le dire, l'avortement, vous supprimez une vie.
45:02 Ça ne m'empêche pas d'y être favorable, sans m'en réjouir pour autant.
45:06 Je considère que c'est un drame.
45:08 L'euthanasie, pardon de le dire, tu ne peux pas faire l'économie de mon problème,
45:12 il me plaît à penser, ayant quelques moyens, que si la vie pour moi n'est plus une solution agréable,
45:19 je partirai en Suisse.
45:20 D'autres ne sont pas dans mon cas.
45:22 Il me plairait à penser que si tel est leur désir, je puisse rester en France pour le faire.
45:26 - Écoutons Charlotte quelques secondes.
45:28 Charlotte Dernalas.
45:29 - En fait, il y a plusieurs niveaux de questions qui se posent quand on aborde cette question.
45:34 Il y a la question de la mort elle-même, évidemment.
45:37 Et d'ailleurs, dans ce projet de loi, il est écrit,
45:38 alors une chose qui m'a étonné, mais pareil, c'est précisé,
45:41 il faudra changer le code de la sécurité sociale, par exemple, si on veut un remboursement à 100%,
45:45 mais le document précise qu'il y a une question qui se pose sur l'état actuel du code pénal,
45:49 puisque l'acte proposé pourrait être considéré comme un meurtre ou un assassinat dans la définition du code pénal.
45:54 Donc évidemment qu'il faudrait une réadaptation,
45:57 mais ça veut bien dire qu'on est en train de parler de l'administration de la mort.
46:00 C'est une question sérieuse, au minimum.
46:02 Ensuite, il y a cette question du secours inversé qui révèle le basculement.
46:06 Aujourd'hui, le secourisme vise à sauver la vie d'une personne,
46:08 même quand cette personne veut se suicider.
46:11 Et après, il y a la question des limites.
46:13 Alors oui, on pose des limites, et les limites sur ce terrain-là sont faites pour être transgressées sans cesse.
46:17 On ne va jamais que vers une libéralisation.
46:20 Et je prends l'exemple, parce qu'il y a les mêmes mots qui sont utilisés,
46:22 l'exemple de l'avortement, cette fois-ci.
46:24 On nous parle, là, dans le TANASI, de délai de réflexion, condition de détresse,
46:27 visite chez le psy, clause de conscience, dépénalisation.
46:30 Toutes les conditions qui avaient été mises en 1975 sur la question de l'avortement,
46:35 et qui aujourd'hui, s'est transformée non seulement en droit fondamental,
46:39 mais inscrit dans la Constitution sous la forme d'un droit opposable.
46:42 Donc vous voyez que cette libéralisation, on va dire, sur les conditions restrictives initialement,
46:46 elle saute systématiquement de loi en loi.
46:49 La seule limite valable sur ce terrain-là, c'est le principe.
46:53 Le principe, en l'occurrence, c'est de ne pas tuer.
46:55 Si on transgresse, il faut accepter qu'on transgresse toutes les limites qui iront avec.
46:59 Donc il faut au moins être clair, on va dire, dans le débat sur cette question-là.
47:02 - Interview poignante ce matin dans le Paris Match de François Zardy,
47:07 qui est en fin de vie, dit-elle, et qui s'est exprimé sur ce sujet.
47:13 Et vous allez pouvoir lire.
47:16 "Vous aurez bientôt 80 ans le 17 janvier 2024.
47:20 Que peut-on vous souhaiter de partir bientôt et de façon rapide, sans de grosses épreuves,
47:25 comme l'impossibilité de respirer."
47:27 Voilà la souffrance, c'est ce qu'elle dit.
47:29 "L'Amade a dit détruire le mental, l'âge aidant, après des rayons qui touchent la tête,
47:34 ce qui a été le cas de mes 55 radiothérapies.
47:37 On perd la mémoire de trop de choses et le manque d'équilibre réduit au maximum
47:41 les possibilités de bouger."
47:44 Voilà, c'est un choix, c'est une volonté qu'elle n'a pas.
47:48 - Vous croyez que François Zardy n'a pas le droit de choisir le moment auquel elle souhaite partir,
47:52 entourée de ses proches, mais elle a le droit de le faire, bien sûr.
47:55 - Elle explique qu'elle n'a pas la force physique d'aller en Suisse.
47:58 - Sincèrement, je me réjouis.
48:00 - Qu'est-ce que vous dites à François Zardy ?
48:02 Ça m'intéresse parce qu'au-delà de la théorie, qu'est-ce que vous lui dites à François ?
48:05 - Ah mais j'ai rien à lui dire.
48:07 - Ah bah si ! Vous êtes confronté.
48:09 - Ah non mais attendez.
48:11 - Vous me connaissez, je ne suis pas un fan de l'idéologie.
48:13 La règle c'est qu'il n'y a pas de règle.
48:15 Qu'est-ce que vous lui dites quand vous êtes confronté à cette dame ?
48:17 - C'est une rupture de civilisation.
48:20 - Ah mais je ne change pas d'avis.
48:22 - Mais vous lui dites quoi ?
48:24 - Je veux la consoler, de l'accompagner, de lui dire que je ne vais pas lui faire la leçon.
48:29 - Ce n'est pas une question de leçon, mais elle souffre.
48:32 - Ce qu'elle veut c'est qu'on l'aide à mourir en réalité.
48:34 - Je ne la connais pas malheureusement.
48:37 Si je la connaissais, je pourrais vous parler un peu plus facilement.
48:39 - François, je le rends un peu gêné.
48:41 - Ah si, c'est un peu de l'idéologie dans ce sens.
48:44 - Je ne suis pas gêné, je suis triste que vous pensiez tous la même chose.
48:47 - Est-ce que tu peux comprendre que ta consolation ne sera pas suffisante ?
48:50 - Je ne cherche pas à être consolé.
48:52 - J'essaie de faire prendre conscience.
48:54 - Pourquoi vous n'entendez pas ? Vous dites rupture de civilisation.
48:57 Je ne vois pas la rupture de civilisation dans le fait que François Zardy veuille mourir.
49:02 - De tout temps, aucune civilisation, jusqu'à notre époque, n'a jamais considéré que le médecin pouvait donner la mort.
49:07 Ça n'existe pas. C'est une rupture de civilisation.
49:10 Ça, vous ne pouvez pas me l'enlever, je suis désolé.
49:12 Si j'étais dans l'entourage de François Zardy, dans sa famille, dans cette situation-là,
49:17 j'essaierais de passer le plus de temps possible avec elle, de la consoler, de l'accompagner, d'être présent avec elle.
49:22 Je donnerais tout ce que je peux.
49:24 - Ça ne soulagera pas ses souffrances ?
49:26 - Pardon, parce que la question de la souffrance, honnêtement, se pose beaucoup moins aujourd'hui qu'il y a 40 ans.
49:31 Ça, pour le coup, tout le monde sera d'accord pour le dire.
49:33 - Ça dépend des maladies.
49:35 - Pourquoi vous dites "donner la mort" ? Un médecin ne donne pas la mort.
49:39 Il l'accompagne dans le processus de la mort.
49:41 - La Suisse n'est pas un pays civilisé, je veux comprendre.
49:43 - Non, non, non.
49:45 - Sur Europe 1, à l'heure du déjeuner, j'avais un homme qui s'appelle Mehdi, qui est intervenu, il a 41 ans,
49:50 et sa mère a une maladie de charcot, ce qui est déclenché il y a deux ans.
49:56 - C'est terrible, il n'y a rien de pire.
49:58 - Elle est entrée en souffrance depuis un mois.
50:01 Il va passer du temps avec elle à Noël, et ensuite, elle va partir en Belgique.
50:05 Il nous a raconté, à l'heure du déjeuner, ce qui va se passer.
50:09 Il va ramener sa mère en Belgique, il va ramener sa mère, parce qu'en plus, il faut ramener le corps de sa mère.
50:14 - C'est affreux. - Franchement, c'est affreux.
50:16 - Je suis d'accord. - Bon, et sa mère, elle souffre,
50:19 et elle n'est pas en fin de vie. Elle n'est pas en fin de vie.
50:24 Elle peut vivre comme ça, peut-être un temps assez important.
50:28 Elle souffre, elle est hétraplégique, elle est sous-respirateur.
50:33 - Mais Pascal, en fait, vous essayez, vous vivez dans l'illusion que vous aurez une solution à tous les problèmes.
50:38 - Ça n'est pas vrai. - À un certain nombre, en tout cas.
50:42 - C'est déjà pas mal. - Là, vous pensez résoudre tous les problèmes.
50:46 Un peu comme au moment de la loi Clast-Leoncky, d'ailleurs.
50:49 Malheureusement, la vie est si compliquée qu'on n'aura jamais une solution à tous les problèmes.
50:53 J'allerge juste sur le fait que c'est une rupture, que par ailleurs, je veux défendre les médecins qui ne veulent pas ça,
50:57 et que cette rupture-là, on va la faire en pensant qu'on va régler ce problème.
51:01 Malheureusement, non, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
51:03 La mort, on ne la choisit pas. C'est un des mystères de la vie, en fait.
51:08 - On peut l'accompagner. - En tout cas, cette discussion est passionnante.
51:11 - Les médecins le font déjà. - Ça, c'est autre chose.
51:14 - C'est pas tout à fait autre chose. - C'est pas la norme commune, en fait.
51:17 Évidemment, je sais que les médecins le font, mais c'est pas la norme commune.
51:21 - Je vous laisse terminer parce que ces arguments sont intéressants.
51:23 Ils sont peu développés sur les plateaux, donc vous aurez le dernier mot ce soir.
51:26 - Non, j'ai pas envie d'avoir le dernier mot.
51:28 Ce que je trouve désolant, c'est que c'est probablement la chose la plus douloureuse
51:33 et mystérieuse dans notre existence que de savoir comment on va mourir,
51:36 comment ça va se passer, comment vont partir nos proches, etc.
51:39 Et ce que je trouve révoltant, c'est qu'en fait, ce débat n'a pas lieu.
51:42 En fait, il traverse la société parce qu'il nous touche tous très profondément.
51:46 Moi, quand j'avais 12 ans, j'ai lu le bouquin de Vincent Imbert
51:50 qui avait écrit à Jacques Chirac à l'époque.
51:52 J'ai perdu mon meilleur ami quand j'avais 21 ans,
51:54 et la question s'est pas posée comme ça, mais je me suis posé la question
51:57 si il était resté un légume, qu'est-ce que j'aurais fait ?
51:59 On est tous extrêmement sensibles sur le sujet.
52:02 Et ce que je trouve horrible, c'est que le CCNE, le Conseil Consultatif National d'Ethique,
52:07 a été une manière d'escamoter la discussion.
52:10 Les gens étaient très partagés sur le sujet, les remontées d'une espèce de grand débat qu'il y avait eu,
52:15 et ils ont tranché pour.
52:16 Emmanuel Macron a promis Aline Renaud il y a déjà un an que ça allait se faire.
52:20 Aujourd'hui, les termes utilisés dans le document que vous avez lu sont objectivement
52:24 scandaleux, sous-chorisme à l'envers, je suis désolé, je ne peux pas laisser passer cette histoire-là.
52:28 Les médecins ne sont pas écoutés, et on va nous faire un projet de loi avec 18 mois de parlotte
52:31 sur un sujet qui je pense est très très grave.
52:34 - Écoutez, j'ai voulu vous donner évidemment la parole sur ce sujet,
52:37 qui est un sujet je pense extrêmement intéressant, sur lequel tout le monde a un avis,
52:41 et ceux qui nous écoutent évidemment ont un avis,
52:43 et on a essayé d'échanger avec arguments de chaque côté.
52:47 Yonathan Arfi sera avec vous, Olivier Benkémoun, dans une seconde.
52:53 Le patron du CRIF.
52:55 - Président du CRIF, pour parler de l'antisémitisme évidemment,
53:00 les derniers chiffres ont été communiqués hier soir sur votre plateau par Gérald Darmanin,
53:05 donc on va y revenir.
53:07 On va voir aussi de quelle manière sont instruites les plaintes,
53:09 et on sera en ligne avec Muriel Wagnim, qui est avocat,
53:12 qui va nous dire que c'est compliqué, il y a engorgement dans les tribunaux,
53:17 mais pas que, et puis on ira en Israël, le colonel Raphowicz sera avec nous,
53:20 on dirait que pour nous parler de cette 69ème journée de guerre.
53:24 - Florian Doré était avec nous ce soir,
53:27 Armand Elkar a été à la réalisation, Ludovic Liebhardt était à la vision,
53:30 merci à Yannick qui était au son, Benjamin Nau bien sûr, Robin Piette,
53:33 toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:35 C'était jeudi, donc c'est la dernière en ce qui me concerne de la semaine,
53:39 mais demain soir ce sera Eliott Deval, comme samedi soir, comme dimanche soir,
53:42 il est remarquable, et lors des pros, c'est toute la semaine désormais,
53:48 lors des pros 2, de 20h à 21h, comme le matin de 9h à 10h30.
53:54 Merci donc grandement à tous, Olivier Dansune-Seconde,
53:58 Julien Pasquet de 22h à minuit, Romain Desarbes demain matin,
54:01 et rendez-vous demain à 9h.
54:03 Merci.
54:04 Merci.

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