Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous, Julie Depardieu est avec nous ce soir. Bonsoir Julie.
00:04 Bonsoir Pascal.
00:05 Merci d'être avec nous, c'est la première fois que vous allez prendre la parole.
00:07 Vous êtes la fille bien sûr de Gérard Depardieu, vous êtes actrice également hier dans le journal du dimanche.
00:12 Avec toute la famille de Gérard Depardieu, vous avez écrit une lettre.
00:16 Vous connaissez les gens qui sont autour de la table, Olivier D'Artigolle, Jérôme Béglé, Geoffroy Lejeune, etc.
00:21 Dans le journal du dimanche hier, Gilles-William Gollnadel et Yona... Yona...
00:26 Joanne, pardonnez-moi Ouzaï, puisque nous parlerons de ce qui se passe,
00:30 psychodrame qui se passe ce soir à l'Assemblée Nationale.
00:33 Mais la tribune, publiée hier dans le Judidae, bien sûr nous sommes souvent choqués par les propos de Gérard,
00:40 mais notre père, grand-père, oncle, est livré à une cavale inédite,
00:43 après la manipulation monstrueuse pratiquée par un journaliste qui n'a pas hésité à fouiller dans les poubelles
00:48 pour y repêcher les images des chutes du film de Yann Moix tourné en Corée du Nord.
00:54 Que dire d'autre ? Franchement, c'est une chasse à l'homme inédite d'un type qu'on a adoré il y a encore 5 minutes
01:02 et que pour l'instant, il est radicalement exclu de cette société parce que quoi ?
01:09 Il a la liberté de parler, comme il l'entend, et que, comme je le disais dans la tribune,
01:16 c'est quelqu'un qui a une grande liberté de parole, qui...
01:19 Moi, en tant qu'enfant, évidemment que des fois j'ai honte, mais est-ce qu'une parole veut dire plus ?
01:26 Est-ce que quand il dit des trucs comme ça, ça veut dire qu'il l'est fait ?
01:29 Souvent non, souvent plus t'en dis, moins tu fais, enfin c'est des proverbes.
01:34 Mais j'ai vraiment été très surprise de la violence, du rejet de cet homme qu'on a idolâtré toute sa vie.
01:44 Toute la famille a pris la parole et c'est important de le dire, Roxane, Jean, Delphine...
01:52 Oui, j'ai voulu parler au nom de tous.
01:53 Elisabeth, c'est toute votre famille qui est unie derrière Gérard Depardieu
01:59 et qui n'imagine pas ce dont parfois certaines femmes l'accusent.
02:03 Ah ouais, non. Moi, je respecte la présomption d'innocence, je n'imagine pas du tout.
02:10 Je ne peux pas vous jurer que je n'y étais pas, mais je ne peux pas le penser, non.
02:16 Comment va-t-il ?
02:18 Là, ça va, il est parti de la France parce que c'est très dur pour lui, je pense, à vivre.
02:25 Tous ses regards, tous ses gens, et il est ailleurs, en Europe.
02:30 Vous parlez, lui ne parle pas, il n'a pas souhaité venir sur un plateau de télévision.
02:36 C'est très compliqué pour lui, je pense. Pour moi aussi, je vous rassure.
02:41 Mais je trouve que cette chasse à l'homme est vraiment dégueulasse.
02:45 Et même si ce n'était pas mon père, je pense que je le penserais aussi.
02:48 Je trouve ça hallucinant. C'est quand même un homme qui a une liberté.
02:53 Il n'y en a pas tant que ça, personne n'ose plus rien dire.
02:57 Lui, il dit les choses.
03:00 Il dit des choses vous-même, vous disiez, dont parfois vous-même...
03:04 Oui, bien sûr, mais moi, en tant qu'enfant, bien sûr.
03:07 Il y a plein de fois, j'étais écarlate.
03:09 C'est-à-dire que... Alors bon, ça, c'est un document qui a 4-5 ans,
03:12 mais c'est vrai qu'il y a des choses que certains hommes ou des hommes
03:15 pouvaient dire dans la société des années 70, 80 et 90, qui aujourd'hui ne sont plus audibles.
03:22 Ne passent plus, oui, mais en même temps, est-ce que c'est un crime ?
03:26 Est-ce que... Vous voyez, je ne veux pas faire de...
03:29 Ce n'est pas Bertrand Cantat qui a tué quelqu'un sur un radiateur.
03:33 C'est des mots, des paroles un peu choquantes.
03:36 On a beaucoup rigolé en lisant des BD de Reiser, qui devaient en dire des vertus et des paumes.
03:42 Et si je vais filmer chez vous, Pascal, je suis sûre que je fais un montage,
03:46 mais je suis choquée de toutes les conneries qu'on peut dire dans le privé, je pense.
03:51 - Chez Louis-Diem, Golda Dell a écrit ce matin, de De Pardieu à Vichyra,
03:54 c'est la présomption d'innocence qu'on assassine.
03:57 C'est dans le Figaro ce matin, Figaro Vogue,
04:00 pas seulement la présomption d'innocence qu'on piétine, mais la réputation qu'on assassine.
04:04 Voilà que la télévision publique a envisagé de mettre à l'index,
04:07 l'acteur immense qu'il demeure, voilà enfin, comble de l'insupportable,
04:10 notre ineffable ministre de la Culture, qui prend la plume
04:13 pour dénoncer à la grande chancellerie de la Légion d'honneur les propos de l'artiste.
04:17 D'ailleurs, à ce sujet, il semblerait qu'Emmanuel Macron ait peu apprécié
04:21 de ne pas être mis au courant de la démarche de Mme Rima Abdul-Malak,
04:27 puisqu'on le rappelle qu'il est au sommet de la hiérarchie de la Légion d'honneur, Emmanuel Macron.
04:33 Le problème dans ce qui se passe, c'est qu'il y a énormément de procureurs,
04:37 et ils chassent en effet en troupe et en meute.
04:40 Il y a la présomption d'innocence, il y a la parole des femmes,
04:43 il y a le travail de justice, mais par rapport au climat sur les réseaux sociaux,
04:49 notamment, moi, personne ne m'interdira, personne, de regarder Danton,
04:53 ou je pensais à Mamuth, ou d'avoir la chair de poule en écoutant Gottingen ou Yves Peu sur Nantes.
05:00 Personne ne pourra nous dire "ça c'est fini".
05:03 Alors que je crois que France Télévisions aurait interdit, même si ce soir il y avait des délusions perdues.
05:08 Vous avez pris la parole et vous avez écrit ce texte, vous êtes avocat.
05:13 Oui, parce que j'ai réagi beaucoup en tant qu'avocat.
05:15 Parce que le crime de mauvais goût n'est pas un crime pénal.
05:19 Moi, j'ai plutôt fait la grimace plutôt que j'ai ri quand j'ai entendu ce qu'a dit Gérard Depardieu.
05:25 Ça reste un immense acteur, donc j'en veux beaucoup à la ministre de la Culture,
05:29 qui s'en désemparait tout de suite, elle prend sa plume pour écrire au grand chancelier.
05:34 Je ne sache pas qu'elle ait pris sa plume, par exemple,
05:36 pour demander à ce qu'on retire la Légion d'honneur à Jacques Lang,
05:40 sous prétexte qu'il aurait signé une pétition en faveur de la pédophilie.
05:44 Vous voyez ce deux poids, deux mesures.
05:48 Et encore une fois, dans le contexte actuel, quand vous avez un Gérard Depardieu
05:52 qui en plus est poursuivi pour viol, au niveau de l'atmosphère, c'est assez scandaleux.
06:01 C'est là-dessus que j'ai voulu montrer mon indignation,
06:06 comme d'ailleurs avec le patron de Sciences Po.
06:09 Le patron de Sciences Po a eu une histoire, une querelle de ménage avec sa femme
06:13 et immédiatement fait des...
06:15 - Alors le patron de Sciences Po c'est encore différent,
06:17 parce que lui-même avait fait de ce thème...
06:19 - Oui, bien, mais... Ah, mais... Ah, personne...
06:22 - Il donnait des leçons...
06:23 - Ah, vous pouvez être politiquement correct, quand vous êtes un mâle blanc, vous n'êtes pas protégé.
06:28 - Ce n'est pas le cas de Gérard Depardieu.
06:30 - Je ne crois pas qu'il ait été le seul mot à avoir fait ça.
06:32 - On dit que la révolution dévore ses enfants, phrase extraordinaire.
06:37 - On ne peut pas reprocher à Gérard Depardieu d'être un faux public.
06:40 - Mais le fait de l'a dit à Sciences Po, c'est un grand chlème, quand même.
06:43 - Sur ce sujet, je pense qu'on mélange tout.
06:45 Il y a évidemment, et Maître Gollnadel a très bien dit, la présomption d'innocence qui est sacro-sainte,
06:49 qu'il ne faut jamais entamer ni attaquer.
06:52 - Là, qui est bafouée complètement.
06:54 - Qui est bafouée complètement.
06:55 Il y a deuxièmement les propos rapportés, enfin, du montage du film "Encore et du Nord".
07:00 La morale, ce n'est pas le droit.
07:04 Le bon goût, le mauvais goût, personne ici n'est propriétaire de la définition
07:08 de ce que le bon goût ou le mauvais goût.
07:10 On peut trouver ça...
07:11 - On peut comprendre que ça a pu choquer, apparemment.
07:13 - Oui, ça m'a choqué.
07:15 - On ne va pas allumer le duché pour ça.
07:17 - Tant bien, c'est généreux.
07:18 - Non, mais c'est intéressant.
07:19 Ce qui a souvent été mis en exergue dans le reportage, c'est le mot "fifille".
07:23 Et vous, vous répétez à ça.
07:24 Vous dites "rappelons que Gérard appelle tout le monde fille, les femmes, les hommes, les animaux".
07:29 L'objectif est de faire passer Gérard Depardieu.
07:32 L'objectif est-il de faire passer Gérard Depardieu pour un pédophile ?
07:36 - Moi, j'aimerais être sûr que le son et l'image soient bien synchronisés.
07:40 - Voilà.
07:41 - Vous n'avez pas mis une image d'illustration sur un propos.
07:43 - Exactement.
07:44 Et quand il dit ça, il est de dos.
07:45 Enfin, tu ne sais pas, le montage...
07:47 - Alors ça, c'est intéressant, puisque je crois que vous avez enquêté sur ce sujet,
07:50 Geoffroy Lejeune, cette émission complément d'enquête.
07:54 Est-ce qu'il y a montage ou pas ?
07:57 - Alors, il y a un montage, quoi qu'il arrive.
07:58 De fait, la séquence est montée.
08:00 - Non, mais est-ce qu'il dit ça sur cette séquence-là ?
08:03 - C'est la question qui se pose.
08:04 Et je ne peux pas vous apporter la réponse pour l'instant,
08:06 la question que vient de poser Jérôme.
08:07 Mais pour savoir si Gérard Depardieu parle réellement de cette fillette,
08:11 de fait, c'est vrai que vous avez souligné qu'il appelle tout le monde "fifi".
08:15 - Oui, parce que visiblement, il y a ambiguïté là-dessus.
08:17 Et le complément d'enquête ne répond pas.
08:19 Et si, et depuis 3-4 jours, avec ma modeste expérience de ce monde-là,
08:24 si on pouvait apporter la réponse, elle serait déjà apportée.
08:28 Donc, manifestement, si en plus, les mots qui le dit
08:32 n'ont pas été dits sur cette jeune femme, là, c'est danger.
08:36 - Si, ce que vous dites.
08:37 - C'est danger.
08:38 - C'est pas un malheur.
08:39 - C'est une honte.
08:40 - C'est monter un turbin pour rien.
08:43 - C'est une honte.
08:44 - Si, le complément d'enquête est aussi honnête.
08:46 - C'est vraiment, c'est une honte.
08:47 - C'est complément d'enquête.
08:48 - Et je dis bien si.
08:49 - C'est aussi honnête avec Depardieu qu'il l'ont été avec Philippe Devilliers.
08:54 On peut se poser des questions.
08:55 - Geoffroy, on aura la réponse.
08:57 De toute façon, on aura la réponse un jour ou l'autre,
08:59 le plus rapidement possible.
09:00 Mais tant qu'on n'aura pas les rushs de cette émission,
09:02 c'est-à-dire le film de Yann Mox, en réalité,
09:04 les rushs qui ont été tournés là-bas pour vérifier qu'il dit bien ça
09:07 à propos de cette gamine, tant qu'on n'aura pas ça sous les yeux,
09:10 on ne saura pas.
09:11 Et si jamais vous avez raison, si votre intuition est juste, Pascal,
09:13 et M. Lecage pas.
09:14 - C'est pas mon intuition, c'est que j'ai, voilà.
09:15 - Si, si, si, ça s'est passé comme vous voulez le dire.
09:17 - Et dans la tribune.
09:18 - Ce serait le plus grand bidonnage de l'histoire des bidonnages
09:21 de complément d'enquête.
09:22 Après, il y a une chose aussi, c'est que dire parce que M. Utruch
09:26 ou Mme Machin ne sont pas moralement corrects avec l'époque,
09:30 on ne va plus diffuser leurs oeuvres.
09:31 Mais enfin, on ne diffusera plus jamais rien.
09:33 - Rien.
09:34 - Molière, c'est fini.
09:35 - Baudelaire.
09:36 - Baudelaire, c'est fini.
09:37 Mozart, c'est fini.
09:38 - Céline.
09:39 - Céline.
09:40 - Céline.
09:41 - Même tout.
09:42 - Je vous rappelle que Karl Marx a troussé la bonne,
09:43 à qui il a fait un enfant.
09:44 - Oui, oui.
09:45 - Donc Marx pourrait...
09:46 - Dans cette tribune d'artisans...
09:47 - Je parle de tous les côtés.
09:48 - Passant, passant.
09:49 - La présomption d'innocence sur les affaires de viol,
09:53 ce n'est pas ce dont on parle ce soir.
09:54 - Non.
09:55 - Nous sommes d'accord.
09:56 Il y a présomption d'innocence dans ces cas-là,
09:57 avec le témoignage des jeunes femmes.
09:59 - Oui.
10:00 - Et l'enquête, selon la formule, est en cours.
10:02 - Mais nous, on la respecte au moins.
10:03 - Bah oui.
10:04 - Et puis moi, je suis féministe aussi.
10:05 Je suis pour que les femmes aient le pouvoir partout.
10:08 Je trouve que les femmes, c'est...
10:10 Même dans toutes les sociétés africaines ou je ne sais pas quoi,
10:14 c'est les femmes qui décident, voyons.
10:16 - Non, en fait, pas trop.
10:17 - Non, mais je vous jure.
10:18 - Est-ce que vous diriez que dans le monde du cinéma,
10:20 vous-même, vous êtes actrice, il y a des pratiques
10:23 ou il y avait des pratiques entre acteurs, actrices,
10:28 qui sont différentes du reste de la vie professionnelle,
10:33 du monde professionnel ?
10:34 - Pour certains, mais moi, je vous jure, ça ne m'est jamais arrivé.
10:37 Peut-être je ne correspondais pas au canon de l'époque.
10:40 Moi, on ne m'a jamais rien fait.
10:42 Après, j'ai eu des soucis comme tout le monde, avec des hommes.
10:46 - Est-ce que vous avez été témoin sur des tournages ?
10:49 - Non, pas... Non. Moi, non.
10:52 Après, je ne dis pas que ça ne m'a pas...
10:53 - En témoin.
10:54 - Je n'ai pas été témoin.
10:55 - Est-ce que des femmes vous ont raconté des pratiques, des mots ?
10:58 Parce que c'est vrai que ce milieu du cinéma est aussi un milieu très particulier
11:02 parce que c'est un milieu aussi de séduction.
11:04 Et on sait bien qu'il y a un rapport entre le metteur en scène
11:07 et notamment son actrice, et puis entre les acteurs et les actrices,
11:12 qui n'est pas le rapport le plus classique
11:14 qu'il y a sans doute dans le reste de la société professionnelle.
11:16 - Je n'ai pas vu ça pour beaucoup de femmes.
11:18 J'ai vu ça aussi un metteur en scène avec un homme qui humilie son acteur.
11:21 J'ai vu ça beaucoup.
11:23 Mais pas spécialement une femme, non.
11:25 J'ai vu Pialat avec Anconina. Je l'ai vue.
11:29 Et ce n'était pas une femme.
11:31 J'ai vu des choses, bien sûr.
11:33 J'étais petite, mais je l'ai vue.
11:35 - Vous écrivez également "avant que la rage collective ne devienne encore plus folle,
11:38 nous voulons juste dire que dans le privé, avec ses enfants,
11:40 c'est quelqu'un d'extrêmement pudique, délicat et même pudibon".
11:43 - Oui, mais après, ça ne veut rien dire.
11:45 Vous pouvez me dire "il est pudibon, peut-être là, mais ailleurs".
11:48 Mais c'est quelqu'un qui est très respectueux.
11:51 - Il faut cesser l'amalgame entre les paroles et les actes.
11:53 Rossier, Grivoire, Gaulois, Lourdes, parfois, oui, mais pas violents.
11:58 Nous qui avons vécu avec lui et qu'il avons vu vivre,
12:01 pouvons en témoigner, se servir des provocations verbales de Gérard
12:04 pour venir appuyer d'autres accusations.
12:06 - C'est dégueulasse. C'est pour ça qu'on l'a aimé.
12:09 Il dit tout ce que tu penses peut-être, mais que tu ne diras jamais.
12:12 - C'est comme le milieu du cinéma qui se réveille 30 ans après.
12:15 Une actrice qui va à France Inter 30 ans après pour expliquer...
12:19 - L'actrice en question... - ...Giannou Grimbert, pour ne pas la citer.
12:22 - Dans le... Nathalie Baye, qui n'est pas précisément n'importe qui,
12:26 qui a tourné... - Martin Guerre, notamment.
12:29 - Martin Guerre, il y a 30 ans. - Le retour de Martin Guerre.
12:31 - Rive droite, rive gauche. - Rive droite, rive gauche de Philippe Labron.
12:34 Et d'autres films avec lui, a eu des phrases extrêmement claires
12:37 en disant qu'il a toujours été respectueux, correct, pudique, pudibon.
12:40 Il n'a jamais eu le moindre problème.
12:42 Si on apporte le point de vue d'une actrice, apportons le point de vue d'une autre
12:45 qui n'est pas à proprement parler un milieu de mi-scène.
12:48 - Est-ce que dans votre vie professionnelle, il y a des effets collatéraux ?
12:51 Est-ce que vous-même, parce que vous vous appelez deux par Dieu,
12:54 aujourd'hui, les metteurs en scène...
12:57 - Non, pas spécialement. Là, vous savez, j'interprète Magda Goebbels.
13:00 Donc si vous voulez, ce n'est pas la fille la plus sympa du monde.
13:03 - Oui, mais plutôt elle fait l'enfant. - Oui, oui.
13:06 - J'ai étudié les enfants. - Oui.
13:08 - Ça se termine à 6. - Oui, 6.
13:11 - Et vous interprétez ça en ce moment ? - Oui, j'interprète ça au théâtre.
13:14 Et non, je ne me rends pas compte pour l'instant.
13:17 Peut-être que j'aurai des retombées. Et peu importe, vous savez.
13:20 Je m'en fiche.
13:23 J'estime que ce sera... Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
13:26 Je ne peux pas tout renier.
13:29 Moi, je suis pour la liberté. Je suis pour la provocation.
13:32 Sinon, on va s'emmerder dans la vie, quand même.
13:35 Vous vous rendez compte que j'ai un copain qui dit...
13:38 Donc pour embrasser quelqu'un, maintenant, il faut lui demander...
13:41 Limite de lui envoyer un texto, un mail, pour être bien sûre.
13:44 - On peut vous faire des propositions de contrat, si vous voulez.
13:47 - Voilà, mais c'est que le désir, l'acte amoureux, c'est évidemment pas ça.
13:50 Donc je... Voilà, il y a des choses...
13:53 - En tout cas, les gens ont un lien avec vous depuis très longtemps.
13:56 Un lien d'estime, peut-être d'amour aussi, de votre liberté, de votre talent.
13:59 - Moi, je suis pas un peu...
14:02 Je suis beaucoup moins libre, vous savez, je suis beaucoup plus dans le moule.
14:05 Mais je trouve que les gens libres devraient avoir la paix.
14:08 Parce qu'il n'y en a pas tant que ça.
14:11 - Ce qu'on peut dire aussi, c'est que Gérard Depardieu est quand même un immense comédien.
14:14 La France peut s'enorgueillir d'avoir un comédien de grande classe internationale.
14:17 Et que le détruire comme ça est quelque chose d'éprouvant.
14:20 - En tout cas, le lien que le public a avec vous,
14:23 et évidemment avec Elisabeth Depardieu, avec Gérard Depardieu,
14:26 c'est que vous êtes un peu le seul,
14:29 mais évidemment avec Elisabeth Depardieu, avec Gérard Depardieu,
14:32 également avec votre frère,
14:35 puisque ce lien est très puissant, très fort depuis de nombreuses années.
14:38 Parce qu'il y avait beaucoup de talent, beaucoup de films qui ont été souvent des grandes réussites.
14:41 Et ce lien avec vous, cette liberté que vous manifestez,
14:44 cette énergie également que vous avez,
14:47 cette originalité, cette sincérité,
14:50 l'authenticité que les gens perçoivent.
14:53 Je voulais vous remercier pour cela et pour ce témoignage.
14:56 - Vous serez à Noël avec votre père ?
14:59 - Non, il déteste Noël. On ne passe jamais Noël ensemble, il est anti-Noël.
15:02 Il est Noël le 27 décembre, il n'aime pas.
15:05 Non, mais je suis pour la liberté.
15:08 Et que plus ça va, on va vraiment s'emmerder, je pense.
15:11 - Non, mais ce que dit Jérôme sur la grandeur de Depardieu,
15:14 la curée, elle est à la hauteur de la grandeur
15:17 de type qu'on veut démolir.
15:20 - C'est une exclusion.
15:23 - Plus tu es grand, plus on veut abaisser ta statue,
15:26 virer du musée Grévin, etc.
15:29 - Attention, le monde de la curée, ce n'est pas la société.
15:32 - La curée est d'autant plus jouissante.
15:35 - Ce soir, la statue a été enlevée du musée Grévin.
15:38 - Ah, je ne le savais pas.
15:41 - Je pense que beaucoup de gens sont dans ces cas-là un peu...
15:44 Je pense que l'intervention de Mme Rima,
15:47 Abdoul Malak, n'était pas la meilleure.
15:50 Je pense qu'elle choque beaucoup de gens.
15:53 - Oui, mais je pense qu'elle s'est laissée emporter.
15:56 - Parce que les gens n'aiment pas ça.
15:59 - Oui, mais elle était dans une émission de télé.
16:02 - Les gens n'aiment pas la curée.
16:05 Il faut attendre, il y a une enquête en cours,
16:08 il faut écouter toutes les paroles, bien évidemment,
16:11 mais la présomption d'innocence...
16:14 - C'est ça qui n'a pas été respecté, c'est choquant.
16:17 - Je salue Anne-Marie Perrier qui nous écoute
16:20 et qui rappelle qu'effectivement, à l'époque,
16:23 Gérard Depardieu avait joué Tartuffe avec François Perrier,
16:26 à Strasbourg, je crois, dans une mise en scène de Jacques Lassalle.
16:29 - C'est vrai.
16:32 - Et c'était à la fin des années 80.
16:35 - J'étais là en 83.
16:38 - Je pensais que c'était un poil plus tard.
16:41 On va peut-être d'ailleurs écouter quelques personnes
16:44 qui discutent précisément sur le retrait de la statue
16:47 au musée Grevin. Écoutons-les.
16:50 - Il faut respecter l'acteur, je trouve.
16:53 Tant qu'il n'est pas jugé, il n'a pas besoin de l'enlever.
16:56 Il est peut-être innocent.
16:59 - C'est pas plus mal. Vu ce qu'il représente en ce moment,
17:02 c'est pas terrible. Il a beaucoup d'affaires sur le dos.
17:05 C'est pas vraiment la personne qui représente les Français.
17:08 - S'il faut enlever la statue ou interdire n'importe quelle personne
17:11 qui a des plaintes déposées contre lui,
17:14 je pense que beaucoup de gens ne se produiraient plus sur scène,
17:17 en concert.
17:20 Il faut attendre de savoir si c'est avéré ou pas
17:23 avant de partir dans des esclaves d'en bas possible.
17:26 - Je pense que c'est une décision
17:29 qui est en cohérence avec l'éthique
17:32 qui est portée au sein du musée.
17:35 C'est vrai qu'aujourd'hui, il a une posture qui est contestée.
17:38 Il y a une question d'exemplarité
17:41 qui est peut-être à revoir,
17:44 quand bien même il a été un grand personnage de notre société.
17:47 - Pascal-Pierre Garbarini, qui est avocat,
17:50 dit que l'émission a été faite à dessein puisque M. Depardieu est mis en examen.
17:53 C'est le moyen d'anéantir sa présomption d'innocence.
17:56 Depardieu est, avec cette émission, pour l'opinion publique,
17:59 présenté comme coupable.
18:02 - Personne ne peut contester ce que dit Pascal-Pierre Garbarini.
18:05 L'émission est produite à ce moment-là.
18:08 Elle le désigne comme coupable.
18:11 - Je voulais juste dire un mot sur ce que disait Julie Depardieu.
18:14 Vous dites que la présomption d'innocence est respectée pour n'importe qui
18:17 sauf pour Gérard Depardieu.
18:20 Mais je crois que vous vous trompez.
18:23 Le drame, précisément, c'est que la présomption d'innocence n'est plus respectée pour personne.
18:26 Dès que vous êtes une personnalité publique,
18:29 une simple accusation, une rumeur suffit à vous clouer au pilori,
18:32 à déterminer votre vie sociale, votre réputation.
18:35 Le fait qu'une ministre ne respecte pas cette présomption d'innocence,
18:38 le rôle d'un politique, c'est de prendre de la hauteur,
18:41 de ne pas se jeter tout de suite avec la meute.
18:44 Le fait que les politiques ne perçoivent plus cela,
18:47 ne s'occupent plus de cela, ne respectent plus la présomption d'innocence,
18:50 qui est la base de la République et de toute démocratie,
18:53 c'est extrêmement grave et inquiétant.
18:56 - Oui, mais c'est pourquoi, personnellement,
18:59 moi je n'avais pas parlé de problèmes d'enquête.
19:02 On en parle ce soir parce qu'effectivement, on voulait vous donner la parole,
19:05 mais ces sujets-là sont trop délicats
19:08 pour qu'on puisse en parler, puisque par définition,
19:11 la présomption d'innocence... - J'ai une proposition
19:14 que je fais toujours avec assez peu de bonheur,
19:17 c'est que dans ces affaires-là, on ne devrait pas donner les noms
19:20 avant la mise en exercice.
19:23 Je vous remercie grandement. - Merci à vous.
19:26 - On a une minute. - Oui, écoutez...
19:29 - Mais le temps a passé vite. - Merci.
19:32 - Merci vraiment. Un joyeux Noël, j'ose le dire,
19:35 c'est parfois un acte de résistant.
19:38 - Vous allez trop loin.
19:41 - C'est extrêmement...
19:44 Théoriquement, un présentateur convenable dit "passer de bonne fête"
19:47 de fin d'année. Moi, j'ose dire cette expression incroyablement subversive.
19:50 - C'est malaisant. - Joyeux Noël.
19:53 - Vous le saviez, vous. - Vous savez, bientôt,
19:56 on va rebaptiser la pièce "Joyeux Spac".
19:59 - Joyeux Noël. Merci Julie Depardieu.
20:02 On marque une pause et on revient tout de suite.
20:05 Vous le savez, 7 sénateurs et 7 députés titulaires
20:10 se réunissent pour décider une version commune du texte
20:13 de la loi Immigration. La commission...
20:16 Commission mixte, paritaire, parce qu'on devient tous
20:19 des grands connaisseurs de l'Assemblée nationale.
20:22 - Elle s'est réunie à 17h. A 17h05, il y a déjà eu
20:25 une interruption de séance, je crois. - 17h15, ils ont tenu 15 minutes.
20:28 - C'est vrai que c'est étrange. Pourquoi ?
20:31 - Il y a manifestement des désaccords entre les Républicains,
20:34 des désaccords entre eux, pour savoir d'abord s'il faut maintenir
20:37 la suppression des APL. Aujourd'hui, un étranger
20:40 en situation régulière peut prétendre bénéficier
20:43 des APL dès lors qu'il a passé 6 mois sur le territoire français.
20:46 Les Républicains voudraient qu'on passe de 6 mois
20:49 à 5 ans. Et ça, ça coince avec le gouvernement.
20:52 - On rappelle ce que sont les APL.
20:55 - Ce sont les aides pour le logement.
20:58 - Ça, on est dans le cas d'un étranger qui arrive
21:01 sur le sol de France... - En situation régulière.
21:04 - En situation régulière et qui vient pour travailler.
21:07 - Exactement. - Et qui travaille ?
21:10 - On ne va pas avoir le débat, je vous assure.
21:13 Il faut vraiment qu'on comprenne.
21:16 - Qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
21:19 Il y a suspension de séance ? - La commission mixte paritaire
21:22 est suspendue. Les Républicains sont dans une salle,
21:25 ils parlent entre eux. Les représentants de la majorité
21:28 ont été convoqués à Matignon pour également parler de leur côté.
21:31 - Ils ont quitté l'Assemblée nationale pour aller à Matignon ?
21:34 - Exactement. Chacun de son côté pour essayer de voir
21:37 ce qu'on peut lâcher ou non. - Le spectacle est donné.
21:40 - C'est déplorable. - Tout hier,
21:43 ils ont été dîner, déjeuner, réunion.
21:46 On ne se met pas d'accord.
21:49 Et là, on donne une image de la politique
21:52 qui n'est pas convenable.
21:55 C'est Yohann Gillet du RN.
21:58 - Il participe à la scène.
22:01 - C'est un des rares qui participe à cette réunion.
22:04 Il est sorti à 17h15 et a pris la parole.
22:07 - Oui, c'est un tambouille politique qui continue.
22:10 On ne sait pas trop ce qui se passe.
22:13 Les discussions n'ont même pas commencé sur le texte.
22:16 On commence déjà par une suspension.
22:19 Les choses sont très claires.
22:22 Visiblement, on va accoucher d'un texte pas préparé.
22:25 C'est pas très sérieux.
22:28 Le sujet de l'immigration,
22:31 qui est un sujet important sur lequel les Français
22:34 attendent beaucoup de choses,
22:37 va être bâclé et va faire l'objet
22:40 de tambouilles politiques de promesses
22:43 de la part du gouvernement aux uns aux autres.
22:46 On attend un peu d'éclaircissement et des réponses claires.
22:49 - C'est extraordinaire.
22:52 Il y a une interruption de séance.
22:55 Ça ne va pas se terminer cette nuit ?
22:58 - Forcément. Ça va reprendre à 21h.
23:01 Il y a un point de blocage.
23:04 - Les dates à laquelle on déclenche les APL ?
23:07 - Exactement.
23:10 Le gouvernement a quasiment tout lâché.
23:13 Le texte présenté en commission mixte paritaire
23:16 et le texte de droite, très à droite,
23:19 ont gagné sur quasiment tout.
23:22 Il y a seulement ce point de blocage.
23:25 - Bruno Retailleau disait ce matin qu'on a cédé
23:28 sur 2 ans et demi au lieu de 5 ans.
23:31 - C'est une décision sociale non contributive.
23:34 Il faut rester 6 mois sur le territoire français.
23:37 Vous avez le droit aux prestations sociales.
23:40 Les Républicains voudraient que ça passe à 5 ans.
23:43 La concession qu'ils ont faite, c'est que ça passerait
23:46 à 2 ans et demi pour les personnes qui travaillent.
23:49 - Il y a un chiffre essentiel.
23:52 L'immigration de travail, c'est 14 %.
23:55 Ça ne poserait aucun problème.
23:58 Pourquoi 86 % des gens arrivent sur ce territoire
24:01 entre le regroupement familial,
24:04 l'asile qui est dévoyé, les étudiants qui sont dévoyés.
24:07 Ce qui pose le moins de soucis en immigration,
24:10 c'est ceux qui viennent pour bosser et travailler.
24:13 Peut-être qu'il y en a-t-il vraiment besoin.
24:16 C'est fou d'imaginer que 86 % des gens
24:19 entrent sur le sol de France pour ne pas travailler.
24:22 C'est invraisemblable.
24:25 Ça me parle à un sujet beaucoup plus important.
24:28 C'est l'immigration dite légale,
24:31 qui n'est pas dans la CMP.
24:34 J'ai peur que la CMP ou cette loi ne s'attaque pas
24:37 aux problèmes qui sont peut-être les plus importants.
24:40 - Il y avait une idée qui était arrivée là.
24:43 Pour les étrangers qui avaient tout de suite un travail,
24:46 on passe à 30 mois et non pas à 5 ans.
24:49 Donc à 2 ans et demi et non pas à 5 ans.
24:52 - C'est l'appel d'air qui est donné.
24:55 C'est le signe qu'on envoie.
24:58 - Vous avez raison.
25:01 L'essentiel du problème, c'est le regroupement familial.
25:04 Depuis les années 70, depuis le mandat de Giscard d'Estaing,
25:07 on sait, le fameux arrêt de Gisty par le Conseil d'Etat,
25:10 que c'est...
25:13 On a un peu restreint, mais l'immigration par le travail
25:16 est acceptable.
25:19 - Vous vous rendez compte, ça fait 2 ans et demi
25:22 que le texte est sur table pour terminer ce soir.
25:25 Pour terminer ce soir sur quelque chose
25:28 qui n'est ni fait ni à faire.
25:31 De savoir si un étranger en situation régulière
25:34 et qui travaille pourra toucher ses appels
25:37 au bout de 30 mois ou de 5 ans.
25:40 - C'est un prétexte, ces appels.
25:43 - Je termine, Pascal.
25:46 Il y a que LR a pris la confiance.
25:49 LR a pris la confiance.
25:52 On pensait que tout était calé
25:55 et que ça allait être conclusif très rapidement.
25:58 Là, ils poussent les feux sur 2 ou 3 autres sujets.
26:01 Alors que la question de l'immigration régulière
26:04 n'est absolument pas traitée dans le débat public
26:07 au cours des dernières semaines.
26:10 On termine sur une CMP sur ce sujet-là.
26:13 - Le débat est abîmé.
26:16 - Les APL, me semble-t-il, c'est vraiment un prétexte.
26:19 Les arguments n'existent pas.
26:22 Si ils voulaient signer, ils signeraient.
26:25 LR, pour une raison qu'il faudra déterminer,
26:28 n'a pas envie de signer ce texte
26:31 et peut-être même de faire tomber son propre texte.
26:34 - Non, je ne crois pas.
26:37 - Ça justifie les APL un blocage.
26:40 - Ils sont vraiment en position de force
26:43 et ils ont le sentiment qu'ils peuvent tout avoir
26:46 et que le gouvernement ne peut rien leur refuser.
26:49 Ils sont arrivés au dernier moment avec une revendication supplémentaire
26:52 en disant au gouvernement de toute façon,
26:55 vous n'avez pas le choix et là, le gouvernement hésite.
26:58 Ce serait un texte très à droite, peut-être difficile à faire voter
27:01 par la gauche de la majorité.
27:04 - J'ai un argument intéressant.
27:07 - Je ne suis pas passionné par le sujet.
27:10 - Ça ne vous intéresse pas du tout.
27:13 - Je pense que tout ça est de la poudre aux yeux.
27:16 Tant qu'on n'aura pas supprimé la jurisprudence européenne
27:19 de la Cour européenne des droits de l'homme,
27:22 on ne pourra strictement rien faire.
27:25 Comme le président ne veut pas d'un référendum constitutionnel,
27:28 je ne donne pas dans le panneau.
27:31 - Justement, puisque vous parlez de panneau,
27:34 on va écouter Mme Pannot.
27:37 On a écouté M. Gillet,
27:40 mais je vous propose d'écouter Mme Pannot qui était assez virulente
27:43 il y a quelques minutes.
27:46 - Là, on assiste véritablement à une mascarade
27:49 puisque la commission mixte paritaire qui devait commencer à 17h
27:52 n'a jamais commencé avec d'ores et déjà 2h de suspension.
27:55 On nous demande encore 2h de suspension supplémentaire
27:58 pour recommencer à 21h avec, très clairement,
28:01 un exécutif et même une première ministre
28:04 qui est en train de négocier directement avec les Républicains,
28:07 ce qui fait de la commission mixte paritaire,
28:10 où normalement ce sont les députés et les sénateurs qui négocient ensemble,
28:13 une mascarade supplémentaire.
28:16 Ce qu'est en train de faire ce pouvoir et la Macronie,
28:19 c'est non seulement bafouer le choix du Parlement,
28:22 mais aussi bafouer la séparation des pouvoirs.
28:25 Je veux redire qu'en démocratie, lorsque la représentation nationale vote
28:28 pour un texte, puisque c'est un vote qui a eu lieu à l'Assemblée nationale,
28:31 alors il faut retirer le texte et généralement,
28:34 on fait aussi partir celui qui a engagé sa responsabilité sur ce texte,
28:38 c'est-à-dire on fait démissionner M. Darmanin.
28:41 - Les APL, on rappelle, c'est une aide sociale,
28:44 donc c'est vrai qu'il faut être, sans doute, sont-ils cohérents, les LR,
28:47 en disant pas d'aide sociale, aucune aide sociale, les APL,
28:50 ça a une forme de logique.
28:53 - Pas d'aide sociale avant 2 ans et demi, voire 5 ans de présence sur le territoire.
28:56 - Donc c'est leur logique, effectivement.
28:59 - Un distinguo entre les deux ne me gêne pas,
29:02 qu'il te faille plus de temps pour acquérir des droits
29:05 quand vous êtes au chômage que lorsque vous travaillez,
29:08 me paraît être un distinguo intéressant.
29:11 - Mais pourquoi 2 ans et demi ?
29:14 - Vous savez pourquoi ? C'est la moyenne en Espagne et en Allemagne.
29:17 2 ans et demi, c'est la moyenne européenne.
29:20 - Je pense qu'ils ont parfaitement raison.
29:23 - Je suis d'accord avec William, ce texte, en réalité,
29:26 ne va pas changer grand-chose au nombre de personnes
29:29 qui rentrent sur le territoire et qui viennent pour ne pas travailler.
29:32 Ça ne s'attaque pas au regroupement familial, pas à l'asile,
29:35 pas aux étudiants étrangers, pas aux mineurs non accompagnés,
29:38 il n'y a absolument rien là-dessus, pas au contrôle des frontières,
29:41 pas à la souveraineté de la France en matière d'immigration,
29:44 ça ne s'attaque à rien de tout ça.
29:47 Ça régit le statut des étrangers en France en récompensant ceux qui bossent
29:50 dans les zones localisées. C'est juste ça le texte.
29:53 Que les républicains se servent de la CMP pour essayer de durcir tout ce qu'ils peuvent,
29:56 moi je comprends, mais ça ne change pas grand-chose à l'histoire.
29:59 - Écoutons Patrice Caner qui est député sénateur PS.
30:02 - Aujourd'hui, nous sommes, à cause de nos collègues LR,
30:11 dans une situation totalement improbable, jamais vécue
30:14 dans une commission mixte paritaire.
30:17 C'est un scandale et nous demandons au président de la CMP,
30:22 M. Sachaouier, de prendre ses responsabilités.
30:25 A la limite, cette CMP, si elle ne peut pas se dérouler aujourd'hui normalement,
30:28 qu'elle soit reportée après les vacances d'hiver
30:33 et que chacun se mette autour de la table avec la volonté
30:36 de réussir et d'aller au fond du sujet. C'est pas acceptable.
30:39 Hier, au bout de 5 secondes, comme vient de me le dire Boris Ballot,
30:42 nous nous sommes mis en suspension de séance à la demande
30:45 d'un seul groupe politique au sein de la CMP.
30:49 - Président du groupe socialiste au Sénat, M. Caner.
30:52 - Bon, écoutez, "wait and see". On va attendre.
30:55 - On aura la réponse ce soir. - Dans la nuit.
30:58 - Pendant ce temps-là, M. Macron, le président de la République française,
31:02 est en train de recevoir les handes balleuses, me dit Benjamin Macron.
31:05 - Il tient absolument à cette loi. Il met une pression incroyable
31:08 pour qu'il y ait une loi qui sorte de cette CMP et qu'elle soit votée.
31:11 - Pourquoi ? Parce que si la loi n'est pas votée,
31:14 le gouvernement est impuissant, la majorité ne s'est plus avancée.
31:16 - Est-ce que vous avez vu la fin du match hier soir ?
31:19 - Oui. - C'était formidable.
31:21 D'émotion, de force, de solidarité.
31:25 Alors visiblement, moi je connais mal le handball,
31:27 mais l'homme qui entraîne est un génie. Il ne fait que gagner.
31:31 C'est-à-dire que c'est un homme qui n'est pas tout jeune d'ailleurs,
31:34 pour un entraîneur, il a 65 ans, et visiblement c'est un homme qui a...
31:39 Je vais vous... - Olivier...
31:41 - Comment ? - Krambolz, non ?
31:43 - Olivier Krambolz, oui bien sûr.
31:46 - Demandez-moi plutôt que de regarder sur votre téléphone.
31:48 - Mais je salue surtout... - Il y a un homme avec l'ima.
31:51 - Je salue surtout, visiblement, il a une médaille d'or,
31:54 une médaille d'argent aux Olympiques,
31:56 il a été trois fois champion du monde,
31:58 et quatre fois vice-champion du monde,
32:01 et il a eu cinq victoires, quatre victoires au championnat d'Europe.
32:06 Donc c'est un entraîneur tout à fait exceptionnel.
32:09 - Voilà ces images, on les salue, toutes ces jeunes femmes,
32:12 et le président fait rentrer tout le monde,
32:15 et il va parler le président ou pas ?
32:17 Oh, il y a un sapin de Noël !
32:19 C'est pas un sapin d'hiver que vous voyez juste derrière,
32:22 c'est un sapin de Noël.
32:23 - Comme il n'y en a pas à Bordeaux, comme il n'y en a pas à Strasbourg...
32:26 - Il n'y a pas de sapin à Bordeaux ?
32:28 - Vous savez, le maire, il a mis des faux sapins.
32:30 - Avec des planches en bois. - C'est plus un sapin.
32:32 - Vous avez vu que je n'ai pas parlé de Nantes.
32:35 - Ça me manquait.
32:37 - Il est 20h40, il n'a pas prononcé le mot Nantes.
32:41 - J'ai rien dit.
32:42 - Mais il en a parlé quand même.
32:44 - Il y a assez plus de temps que lui.
32:46 - Le rouge et vert n'existent plus dans la ville de Nantes.
32:49 - Le rouge et vert ?
32:50 - Ça c'est les couleurs de Noël traditionnel.
32:53 Une espèce de teint de pastel, avec des sculptures, qui sont là.
32:58 Que pouvons-nous dire sur ce sujet ?
33:01 Rien d'autre ?
33:02 Et on va attendre, 21h ils vont revenir, dites-vous ?
33:04 - Ils regagnent à 21h.
33:06 - Franchement, ça ne fait pas très sérieux.
33:08 Dans l'actualité, très rapidement peut-être,
33:10 parce qu'on a beaucoup de thèmes ce soir.
33:12 Le Vatican, vous avez sans doute vu, c'est étonnant d'ailleurs.
33:19 Il y a un côté en même temps, je trouve,
33:21 mais les jésuites, souvent je le dis,
33:24 je veux dire les jésuites, parce qu'Emmanuel Macron est jésuite,
33:28 c'est extraordinaire les jésuites.
33:30 Tous les jésuites que j'ai rencontrés dans ma vie sont comme ça.
33:33 "Tu ne sais jamais ce qu'ils pensent", au fond, les jésuites.
33:37 Et là, il y a une avancée majeure avec le pape François.
33:40 Le Vatican a officiellement autorisé la bénédiction des couples de même sexe
33:43 à condition qu'elle soit effectuée en dehors des rituels liturgiques.
33:46 Une question qui cristallise les tensions au sein de l'Église de Rome.
33:50 Donc j'imagine que vous avez vu cela aujourd'hui.
33:53 Le Vatican a officiellement autorisé la bénédiction des couples.
33:56 Si l'Église considère les relations homosexuelles comme un péché,
33:59 c'est la première fois que l'Église ouvre la voie aussi clairement
34:01 à la bénédiction des couples du même sexe.
34:03 Approuvé par le pape François, le document ouvre la voie à la bénédiction
34:07 par des prêtres de couples irréguliers aux yeux de l'Église,
34:10 qui inclut les divorcés, remariés et les personnes non mariées.
34:13 - Je ne suis pas sûr que ce soit malin de faire la semaine de Noël.
34:17 C'est juste dans le timing, comme on dit en bon ou en mauvais français.
34:21 - Cette bénédiction ne sera jamais accomplie en même temps
34:25 que les rites civils d'union, ni même en relation avec eux, précise le Vatican.
34:30 En rappelant que le sacrement du mariage reste lui exclusivement
34:33 réservé aux couples hétérosexuels.
34:35 - Mais tout ça ne pose de problème à personne.
34:37 - Mais attendez, alors franchement, ça ne pose pas de problème à personne.
34:41 Ce qui est toujours intéressant, c'est la position du Vatican.
34:44 - Mais ce n'est pas une immense nouveauté, Pascal, en réalité.
34:46 - Ah bon ?
34:47 - Les gens qui n'y connaissent rien vont penser que c'est un premier pas
34:50 vers le mariage homosexuel dans l'Église.
34:52 En réalité, les homosexuels, moi j'en connais plein,
34:54 des homosexuels catholiques, très pratiquants même,
34:56 ils peuvent être bénis.
34:57 Là, la nouveauté, c'est que ce soit en tant que couple.
35:00 Mais ce n'est pas un mariage, ce n'est pas un sacrement.
35:03 - Moi, étant ni catholique ni homosexuel, je ne me sens pas autorisé à me prononcer.
35:07 - Je vous propose d'aborder à l'instant ce témoignage bouleversant
35:16 dans les colonnes du Figaro, c'est Claire, 26 ans, qui avec un courage
35:20 et une dignité tout à fait exceptionnelle a raconté le viol
35:24 qu'elle a subi dans le hall de son hôtel.
35:27 Le principal suspect de cette agression a été visé par un OQTF,
35:30 obligation de quitter le territoire.
35:31 Elle était ce matin sur notre chaîne.
35:32 Vous voyez le sujet de Thibault Marcheteau.
35:34 - Le 11 novembre dernier, en fin d'après-midi, Claire va faire des courses
35:39 dans son quartier du 8e arrondissement de Paris.
35:41 En rentrant dans le hall de son immeuble, elle est suivie par un individu
35:45 qui se jette sur elle.
35:46 - Je me dis tout simplement qu'il va voler mon sac et mon téléphone
35:49 et que ça va finir là.
35:51 Sauf qu'il m'a fait comprendre qu'il voulait beaucoup plus.
35:54 Je me suis débattue, sauf que je voyais qu'en fait,
35:56 il m'étranglait de plus en plus et qu'il allait vraiment, je pense...
36:00 Enfin, il était vraiment capable de me tuer.
36:01 Je le sentais vraiment très dangereux.
36:03 Donc, juste, je me suis dit qu'il fallait que je fasse ce qu'ils disent,
36:08 parce que sinon, j'allais mourir.
36:10 Et que entre le choix de se faire tuer ou de se faire violer,
36:15 je préférais garder ma vie et gagner du temps.
36:18 Donc, je me suis complètement dissociée de mon corps
36:21 et j'ai fait ce qu'il m'a dit de faire.
36:24 Après 30 minutes d'un calvaire sans nom, une voisine sort enfin de son appartement.
36:28 L'individu, lui, prend la fuite.
36:30 Une heure plus tard, un homme qui correspond au signalement donné par Claire
36:33 est interpellé sur les Champs-Elysées.
36:35 Il est également soupçonné d'avoir commis une autre agression sexuelle dans la journée.
36:39 Celui-ci était pourtant dans l'obligation de quitter le territoire français.
36:44 Je suis très en colère parce que, comme c'était un profil soumis sous OQTF,
36:49 je me rends compte que si l'État français avait bien fait son travail,
36:54 peut-être que ça ne serait pas arrivé.
36:56 Claire entame à présent une lente reconstruction.
36:59 Elle affirme vouloir continuer à prendre la parole,
37:01 pour, dit-elle, faire de la prévention auprès de toutes les femmes.
37:05 Je vous propose d'écouter Claire Gironimi.
37:09 L'État n'a pas fait ça dans son travail.
37:12 Oui, quand même, au final, parce que, bon, juste, ils n'ont pas fait leur travail.
37:18 Et si ça avait été mieux appliqué, peut-être que s'il y avait des lois un peu plus strictes,
37:23 peut-être que cette personne ne m'aurait pas violée, n'aurait pas violé l'autre fille.
37:27 Et souvent, les personnes qui sont sous OQTF font pas mal de délits.
37:33 Et si ça avait été justement appliqué, il n'y aurait pas ce problème.
37:37 Et puis, la deuxième chose sur laquelle elle est revenue, c'est sur la prévention.
37:44 Déjà, de un, pour dénoncer justement les OQTF.
37:48 Et j'aimerais bien que les lois soient un peu plus appliquées.
37:51 Et de deux, pour pouvoir porter un message de prévention pour les femmes.
37:54 Parce qu'aujourd'hui, je pense qu'on n'est pas forcément très en sécurité à Paris
37:57 ou dans d'autres grandes villes de France.
37:59 Et au moins, pouvoir faire attention, que je les prévienne qu'il faut faire attention,
38:04 regarder derrière soi, prendre un taxi plutôt que le métro le soir, tard, dans la nuit.
38:08 Et puis, être accompagnée tout le temps.
38:11 Faire vraiment attention à soi.
38:12 Dernière chose avant de vous donner la parole.
38:14 Moins de budget peut-être pour les OQTF et plus pour les victimes ?
38:17 Non, c'est juste un scandale.
38:20 Et je pense qu'il faut faire bouger les choses.
38:22 Et peut-être moins allouer de budget pour ce genre de personnes.
38:27 Et peut-être plus pour les victimes.
38:29 Elle a tout dit.
38:31 Elle a tout dit. Moi, ce qui me met hors de moi, sincèrement,
38:34 c'est que je vous assure que si vous écoutez l'audiovisuel de Cévisse Publique,
38:38 qui en a fait des tonnes, des tonnes, pour l'affaire Depardieu,
38:42 eux, ne parlent pas de ça.
38:45 Et les associations féministes très à gauche parlent autant de cette jeune femme
38:52 que des viols dans les kibbutz.
38:54 Parce que, évidemment, ce ne sont pas des mâles blancs qui sont en cause.
38:59 Tout le reste, c'est de la littérature.
39:01 Moi, tout simplement, j'en ai marre d'entendre le même refrain.
39:06 L'homme sous OQTF qui tue, violente, viole, dégrade, insulte.
39:14 J'entends ça dix fois par semaine.
39:17 Et à chaque fois, c'est "Ah oui, la justice n'a pas fait le suivi qu'elle aurait dû faire.
39:24 Ah oui, le CAI n'a pas pointé au commissariat.
39:26 Ah oui, on n'a pas les moyens, on n'a pas..."
39:29 C'est combien de victimes, combien de violences,
39:34 combien d'émoi pour un truc qui est complexe, mais pas impossible à régler.
39:41 Ce qui est problématique, c'est que le gouvernement,
39:44 Gérald Darmanin lui-même, fait le lien entre l'immigration,
39:47 et notamment l'immigration irrégulière, et l'insécurité.
39:50 Ce lien-là, il est revendiqué, il n'y a aucun souci.
39:53 Et même en ayant conscience de ce phénomène-là, de cette problématique,
39:58 le gouvernement n'arrive pas à faire changer les choses.
40:00 Le taux d'exécution des OQTF, il est extrêmement faible,
40:03 et il n'évolue pas, ou il évolue simplement à la marge.
40:06 Donc il y a véritablement un sentiment d'impuissance,
40:08 qui n'est pas qu'un sentiment d'ailleurs.
40:09 Il y a une impuissance du gouvernement, des exécutifs,
40:12 quels qu'ils soient depuis des années d'ailleurs, à faire changer les choses.
40:16 Alors, il n'y arrive pas, il n'arrive pas à obtenir les cépassés consulaires.
40:20 La France n'a pas une voix suffisamment puissante, manifestement,
40:23 pour faire pression sur les pays pour qu'ils reprennent leurs ressortissants.
40:26 De toute façon, on arrivera à...
40:29 À un moment, on prendra les gens, et puis on les mettra en dehors de la société.
40:33 Mais c'est où, en dehors de la société ?
40:35 On trouvera des endroits...
40:37 Parce que j'aime bien, des fois, le changement de logiciel,
40:39 c'est où, en dehors de l'Aïde pendant nos quartiers ?
40:41 C'est un quoi ?
40:43 Non, c'est ce qui s'est passé dans un endroit
40:46 où il y avait des gens qui étaient en rétention, vous le savez bien.
40:48 C'est Guantanamo.
40:50 C'est vous qui l'avez dit, c'est pas moi qui l'ai dit.
40:52 Non, mais on ne va pas faire la périphrase.
40:54 Ça a toujours existé en par ailleurs.
40:56 Mais, mais, mais...
40:58 Non, mais j'essaie de comprendre, parce que d'abord,
41:00 le gouvernement avait dit 100% de réalisation d'OQTF.
41:02 Mais vous n'y arriverez pas de les ressortir.
41:04 Non, mais je dis aussi que donner un objectif inatteignable,
41:07 c'est déjà alimenter la crise de la politique.
41:09 Comme vous n'arrivez pas à les sortir.
41:11 Je suis désolé de vous le dire, et que ça vous ennuie,
41:15 moi je les prends, ils sont en OQTF, je ne peux pas les ressortir,
41:19 et je les mets dans un endroit où ils n'iront pas violer...
41:21 Est-ce que je peux terminer ma phrase ?
41:23 Oui, pardon, Pascal.
41:24 Et je les mets dans un endroit où ils n'iront pas violer les filles,
41:27 ou les femmes. Est-ce que ça vous va ?
41:29 Je ne vois pas d'autre solution que de maintenir une réelle pression
41:36 sur les pays d'origine, et le faire pour de vrai.
41:39 Mais ça ne marche pas.
41:41 On n'a pas les moyens de le faire.
41:43 Sur les pays du Maghreb, la France n'a pas les moyens.
41:46 Manifestement non.
41:47 Olivier, on peut prendre tous les sujets, tous un par un avec vous,
41:52 il faudrait faire ça, il faudrait faire ça,
41:54 on vous dit que ça ne marche pas, en fait c'est tout le problème.
41:57 Et je termine avec les idéologues.
41:59 Oui, ça recommence.
42:01 Je peux terminer ? Vous êtes déconnecté du réel.
42:04 On vous dit que ça ne marche pas, et vous dites qu'il faudrait le faire.
42:07 On vous dit que ça ne marche pas, il faudrait le faire.
42:10 Donc on ne peut pas en sortir.
42:11 Sauf que vous ne pouvez pas le prendre et le mettre en dehors de la société.
42:15 Bah si, justement.
42:16 Justement, parce qu'il est au QTF.
42:19 Justement.
42:20 Et c'est ça que…
42:23 Ça s'appelle un centre de rétention.
42:25 Vous décrivez là, c'est la fin de l'état de droit.
42:26 Non, c'est une évolution de l'état de droit, on change un peu les frontières.
42:30 On ne peut pas retenir aujourd'hui quelqu'un plus d'un laps de temps donné,
42:33 ça n'est pas possible, on ne peut pas l'enfermer à vie si vous voulez.
42:35 Mais ça s'appelle un centre de rétention, je suis désolé de vous le dire,
42:39 il n'a rien à faire sur le territoire de France.
42:43 Je suis d'accord avec vous, vous êtes d'accord,
42:45 mais aujourd'hui, on ne peut pas le faire.
42:47 Là où il y a une raison, c'est que ça ferait hurler tout le monde,
42:50 mais il faut assumer les hurlements.
42:51 Ah ça ne fera pas hurler tout le monde, hein ?
42:53 Vous demandez aux gens…
42:54 Non, les médias…
42:55 Ah ça fera hurler, bien sûr.
42:58 Mais vous voyez, sans cet objectif ambitieux,
43:04 je suis certain, je ne dois pas me tromper,
43:07 que le type en question, c'est déjà un multirécidiviste.
43:10 S'il avait été en taule, la jeune fille n'aurait pas été vue.
43:15 C'est exactement la même chose que l'affaire Lola,
43:18 la seule différence c'est qu'elle n'est pas morte,
43:20 et à l'époque, était accusée de récupération,
43:22 ceux qui disaient "il est sous OQTF, c'est insupportable".
43:25 Là, vous noterez que la victime elle-même s'occupe de la récupération.
43:28 Je voulais juste vous montrer une image, parce qu'elle est symbolique.
43:31 Et c'est toujours bien quand on a une image symbolique.
43:34 Ce n'est pas moi qui ai remarqué ça, pour tout vous dire,
43:37 c'est une téléspectatrice attentive.
43:39 Est-ce qu'on a vu tout à l'heure les femmes qui étaient à l'Élysée ?
43:43 Oui.
43:44 Est-ce qu'on peut revoir cette image ?
43:45 Pour le plus long.
43:46 Je voudrais que vous me disiez ce que vous remarquez.
43:48 Elles sont toutes en basket.
43:50 Qu'est-ce que vous remarquez ?
43:51 Toujours de sport.
43:52 Qu'est-ce que vous remarquez ?
43:55 Elles ont leur médaille autour du cou.
43:58 Oui, elles ont une médaille autour du cou.
44:01 Elles ont un vague uniforme.
44:02 Je pense qu'elles n'ont pas d'uniforme.
44:04 Je ne suis pas sûr qu'elles aient une tenue officielle.
44:06 Les hommes en ont toujours une.
44:08 C'est une tenue officielle ?
44:10 Ça se ressemble à tout ce qu'elles ont gardé.
44:12 J'ai l'impression que c'est un survêtement d'équipe de France.
44:14 Le blouson, oui.
44:15 C'est le même pour tout le monde.
44:16 Comment ?
44:17 C'est le même pour tout le monde.
44:18 Les hommes arrivent toujours à trouver des sports.
44:23 C'est le même blouson et c'est le même sport pour tout le monde.
44:27 Donc ça revient à l'uniforme.
44:29 J'ai du mal à suivre.
44:31 C'est un survêtement, non ?
44:33 Oui, c'est un survêtement.
44:34 Elles sont habillées toutes pareilles, un peu de manière uniformisée.
44:38 Moi j'ai l'impression que...
44:40 C'est pas une tenue de ville, c'est une tenue de streetwear, comme on dit.
44:42 Moi ça me choque pas.
44:43 Écoutez, vous...
44:44 En tout cas, quand il y a une actualité parlementaire, le président a toujours une contre-programmation.
44:48 Comment ?
44:49 Quand il y a une actualité parlementaire chaude, le président a toujours une contre-programmation.
44:53 Je ne savais pas qu'il allait gagner la championne du monde.
44:56 Oui, mais c'est ce soir.
44:57 Est-ce que vous voulez qu'on écoute le regard très intéressant de certains Français musulmans sur le Hamas ?
45:05 Vous avez vu ce sondage aujourd'hui qui est très intéressant et peut-être même assez inquiétant.
45:09 Écoutez, Yael Benhamou qui nous fait part de cela.
45:13 Près d'un Français musulman sur cinq éprouve de la sympathie pour le Hamas
45:19 contre 3% pour l'ensemble de la population française.
45:23 Les actes de ces terroristes sont considérés comme de la résistance contre la colonisation
45:28 pour 45% des Français de confession musulmane.
45:32 26% comme des crimes de guerre, c'est-à-dire comme des violations graves des lois et des coutumes de la guerre.
45:38 Chiffre marquant, seulement 29% des Français musulmans les considèrent comme des actes terroristes
45:45 contre 54% pour l'ensemble de la population française.
45:49 Toujours dans l'ensemble de la population, 36% des Français considèrent ces actes comme des crimes de guerre
45:55 et 10% comme des actions de résistance.
45:58 Dernier chiffre à retenir de ce sondage, 62% des Français musulmans considèrent l'expression de nettoyage ethnique approprié
46:06 pour désigner les opérations actuelles de l'armée israélienne et des colons dans la Cisjordanie
46:11 contre 38% en moyenne chez l'ensemble des Français.
46:15 Je vais vous dire quelque chose, que la majorité des musulmans se sentent plutôt attirés par les Palestiniens ne me choque pas.
46:27 C'est identitaire.
46:30 Pas la majorité, oui.
46:31 Non mais si, ils le sont.
46:34 Mais que 43% de cette population considère comme mouvement de résistance
46:42 un groupe terroriste qui découpe les bébés et qui viole...
46:46 C'est 45 d'ailleurs.
46:47 Et qui viole... ou 45...
46:48 45 des actions de résistance contre la colonisation.
46:51 Et qui viole les femmes et les éventres, c'est assez... c'est plus... c'est glaçant mais à décharge si j'ose dire.
46:59 Quand vous avez un groupe assez représentatif d'un parti politique
47:05 qui passe son temps à expliquer que ça n'est pas un mouvement terroriste...
47:10 Ça ne changera rien.
47:11 Lorsque vous avez des médias...
47:13 Je pense que ça ne changera rien.
47:14 Quand vous avez des médias, si vous écoutiez les mêmes médias que moi,
47:18 comme aujourd'hui encore, qui font parler des pseudo-organisations humanitaires
47:23 et qui tapent sur Israël et qui ne veulent pas appeler Hamas terroriste,
47:29 lorsque vous avez même un président de la République ou une ministre des Affaires étrangères
47:33 qui ne stigmatise plus le Hamas et qui ne veut même pas stigmatiser l'antisémitisme
47:39 parce que ça causerait du chagrin à la population musulmane,
47:43 ne vous étonnez pas trop quand même d'un tel résultat.
47:46 Je partage en partie ce que vous venez de dire.
47:48 La France insoumise a une responsabilité dans ce qui est en train de se passer dans ce pays.
47:52 Ça c'est incontestable et une lourde responsabilité.
47:54 Mais les 19% des musulmans qui approuvent le Hamas,
47:58 je suis convaincu qu'il s'agit en grande partie de jeunes musulmans,
48:01 voire de très jeunes musulmans, qui sont endoctrinés, non pas par la France insoumise là,
48:06 mais qui sont endoctrinés par les réseaux sociaux.
48:08 Et notamment par TikTok, où les frères musulmans, les salafistes sont extrêmement présents,
48:14 financés à grands frais, notamment par des pays comme la Turquie.
48:16 Ils n'écoutent pas France Inter, il a raison.
48:18 Par M. Erdogan.
48:19 C'est vrai ? Ils n'écoutent pas non plus, ils ne savent même pas qui est Jean-Luc Mélenchon.
48:22 J'ai eu cette formule récemment, j'ai dit,
48:25 TikTok est devenue en France la plus grande mosquée radicalisée où on y prêche la haine,
48:30 où les frères musulmans avec l'influence qu'ils ont sur ce réseau social
48:34 fait croire aux Français que les Français sont islamophobes,
48:38 que la laïcité en France est faite pour lutter contre la religion musulmane, etc.
48:44 Donc les 19% de musulmans qui approuvent le Hamas,
48:48 ce sont des Français, des jeunes musulmans radicalisés par ces extrémistes,
48:52 par des islamistes sur les réseaux sociaux.
48:54 Ils l'ont oublié une dimension.
48:55 Ils les finançaient par des puissances ennemies.
48:57 Gilles William, tu as oublié une dimension, je te permets de compléter,
48:59 je ne sais pas si tu es d'accord avec moi.
49:01 Ça a aussi été un choix funeste de faire le jeu du Hamas
49:04 contre l'autorité palestinienne pendant 20 ans.
49:06 Je ne vois pas le rapport.
49:08 Le Hamas aujourd'hui…
49:10 Je ne vois pas le rapport.
49:11 Le Hamas a été…
49:12 Pardon, mais je ne vois pas le rapport.
49:13 Tu le sais, le Hamas a été…
49:14 Non, mais je ne sais rien du tout.
49:15 Je ne vois pas le rapport avec l'opinion, une opinion quasi majoritaire
49:18 qui explique que le Hamas est un mouvement de résistance.
49:21 Ça veut dire que malheureusement, concernant ce jeune génération,
49:23 elle se sent davantage représentée par le Hamas que par d'autres composantes palestiniennes.
49:29 Et c'est un drame.
49:30 Si l'Allemagne exécute, par exemple, effectivement,
49:33 on revient aux QTF tout à l'heure,
49:35 pourquoi l'Allemagne, c'est une question qui est posée sur les réseaux sociaux,
49:39 exécute entre 40 et 60 % de QTF et que nous on en fait 10 % ?
49:42 D'abord, les chiffres en Allemagne sont davantage gonflés
49:45 par rapport à ceux de la France
49:46 parce que ça n'est pas calculé de la même manière.
49:48 Donc si on calculait de la même manière en Allemagne qu'en France,
49:51 les chiffres en Allemagne…
49:52 D'accord, je fais juste une parenthèse parce que ça venait des réseaux sociaux.
49:55 Il y a des chiffres beaucoup plus faibles,
49:56 il y a tout moins de QTF qui sont prononcés.
49:57 Absolument.
49:58 Et ça, ça se connaît évidemment sur ce qu'on dit.
50:01 On nous rabâche en permanence que sur la question de l'islam,
50:03 de l'islamisme, etc.,
50:04 l'immense majorité des Français de confession musulmane
50:07 se comportent parfaitement bien
50:08 et c'est une extrême minorité qui pose des problèmes.
50:11 Là, on est sur 1 sur 2 quand même qui est en partie avec le…
50:14 Driss Ghali, écoutez-le parce qu'il est écrivain politique
50:18 et il analyse ce chiffre.
50:20 Nous payons les conséquences de la diversité,
50:24 c'est-à-dire que la diversité,
50:26 plutôt l'immigration de masse a amené en France
50:28 une opinion publique arabe et musulmane.
50:30 Une partie des Français musulmans
50:32 raisonne par rapport au conflit israélo-palestinien
50:35 et à tant d'autres questions,
50:36 telle la rue arabe.
50:38 Et donc, il n'y a pas de neutralité,
50:40 il y a un parti pris qui est évident
50:42 où tout est pardonné aux Palestiniens.
50:44 La cause palestinienne existe, bien sûr,
50:46 elle est respectable,
50:47 mais dans le monde arabe,
50:49 on leur pardonne tout,
50:51 on pardonne même au Hamas.
50:52 Cette opinion publique musulmane de France,
50:55 elle est une question de la diversité,
50:57 elle est une question de la diversité,
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