Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Elisabeth Lévy est avec nous ce soir, Geoffroy Lejeune, Joseph Macescaron,
00:04Eric Revelle et Yohann Ouzaï. On va évidemment parler de procès Pellicot.
00:08Les 51 accusés de procès de Mazan, tous étaient reconnus coupables ce jeudi
00:13des faits de viol. Je vous propose de voir une séquence quand même peu commune.
00:17L'icône qui est devenue Madame Pellicot, qui en dit beaucoup d'ailleurs sur notre
00:22société puisque beaucoup de gens étaient présents, l'ont applaudie, j'ai
00:26envie de dire comme une rockstar. Je ne sais pas si ça vous choque ou pas que je
00:30puisse dire ça et je ne suis pas sûr qu'il y a 50 ans par exemple il y ait eu ce
00:36type de manifestation. Donc la télévision, les images, les réseaux sociaux
00:41peut-être voyait cette sorte.
00:56Je vous propose d'écouter Marie-Victoire Dieudonné qui nous rappelle ce qui s'est
01:21passé aujourd'hui et les verdicts.
01:24La cour a voulu marquer une très nette différence entre Dominique Pellicot
01:28condamnée à 20 ans de réclusion criminelle et les 50 accusés condamnés
01:32pour les faits de viol à des peines entre 3 et 15 ans de prison.
01:37L'avocate de Dominique Pellicot a déclaré qu'elle et son client se laissaient
01:41désormais la possibilité de faire appel de cette décision notamment vis-à-vis de
01:46la période de sûreté des deux tiers qui a été émise à l'encontre de Dominique
01:50Pellicot. Concrètement cela signifie que la peine ne sera pas aménageable
01:54pendant toute cette période c'est-à-dire 13 ans pour certains des
01:58accusés. Au contraire l'aménagement est envisageable dès aujourd'hui. Ces accusés
02:02ont d'ailleurs pu ressortir libres du tribunal ou bien parce qu'ils étaient
02:06déjà en détention provisoire ou bien parce que leur peine est aménageable
02:10notamment par le port d'un bracelet électronique. Et puis également une
02:14quarantaine d'accusés ont directement été escortés en prison par les très
02:19nombreuses forces de l'ordre. De son côté Gisèle Pellicot a déclaré avoir
02:23mené son combat pour ses petits-enfants comme porté vers l'avenir.
02:27Exactement et avant de vous donner la parole je vous propose d'écouter
02:30quelques mots de madame Pellicot.
02:33C'est avec une profonde émotion que je m'exprime aujourd'hui devant vous.
02:38Ce procès a été une épreuve très difficile et à cet instant je pense en
02:44premier lieu à mes trois enfants David, Caroline et Florian.
02:49Je pense également à mes petits-enfants parce qu'ils sont l'avenir et c'est aussi
02:55pour eux que j'ai mené ce combat ainsi qu'à mes belles-filles
03:00Aurore et Céline. Je pense aussi à toutes les autres familles touchées par ce drame.
03:09Je pense enfin aux victimes non reconnues dont les histoires demeurent
03:15souvent dans l'ombre. Je veux que vous sachiez que nous partageons le même combat.
03:19Alors cette phrase-là effectivement est-ce que c'est le même combat ou pas ?
03:25Moi depuis le début j'ai du mal avec la généralisation de ce procès qui me
03:29paraît être quelque chose de au contraire extrêmement singulier mais
03:35juste deux remarques. La première madame Pellicot a été très digne je n'en dirais
03:39pas autant de ces défenseurs qui quand les accusés passent se comportent un peu
03:44comme les tricoteuses. Qu'il y ait la justice. Les tricoteuses qui allaient
03:48assister aux exécutions sous la Révolution si vous voulez.
03:52Mais qu'est-ce que vous appelez ces défenseurs ? Pas les avocats, les céphales vous voulez dire ?
03:55Ah oui pardon excusez-moi de cette méprise.
03:58Les céphales.
03:59Non vous avez raison. Qu'on la soutienne elle sait très bien cette façon.
04:04La justice est là pour les juger. Je déteste les huées de toute façon et la
04:08deuxième chose qui me frappe c'est qu'un procès c'est évidemment fait
04:11pour punir c'est aussi fait puisqu'on en a fait un événement de société pour
04:16comprendre et je crains quand on nous dit il y aura un avant après qu'on n'ait
04:19pas compris parce que si on croit que la sexualité humaine demain va devenir
04:24apaisée, sympathique, démocratique, égalitaire etc. et que tout ça va
04:29disparaître ça fait partie de l'âme humaine. Qu'est-ce que vous voulez que je
04:32vous dise ?
04:35Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous voulez dire.
04:37Je ne crois pas qu'il y aura un avant après. Je ne crois pas que ça va changer cela.
04:40D'un côté vous dites que c'est singulier puis de l'autre vous semblez dire que c'est
04:44régulier puisque vous n'allez pas changer l'âme humaine.
04:47Je dis les méandres de la sexualité humaine ne vont pas changer demain.
04:50On est dans des cas quand même uniques au monde. Pour tout vous dire je n'imaginais
04:56même pas que ça puisse exister. Je ne crois même pas que dans la
05:03fiction jamais quelqu'un n'ait écrit qu'il droguait sa femme pour la faire
05:11violer par d'autres. Je ne crois même pas que ce soit possible.
05:14Dans l'ordre des fantasmes tout existe.
05:16Je vous répète, peut-être que je vais être démenti et qu'il y a un livre, un jour quelqu'un qui a écrit ça.
05:22Je ne crois pas avoir même pensé que ce soit possible.
05:26Mais la preuve Pascal c'est qu'il y a quand même 83 médias étrangers qui étaient
05:29accrédités à ce procès. 83. J'ai entendu aujourd'hui le chancelier Olaf Scholz
05:33adresser un message, Gisèle Pénicaud, Pedro Sánchez pour l'Espagne a aussi
05:37adressé un message. Elle fait la une du Times.
05:40Elle est devenue une icône. Je n'aime pas ce mot icône parce qu'icône de quoi ?
05:44Du combat contre les violences faites aux femmes.
05:47Icône de ça ? Oui, c'est ça. Elle est devenue une figure de la violence, du combat de la violence faite aux femmes.
05:57Il y a quelque chose qui m'a vraiment frappé, c'est que j'ai vu vraiment les séquences,
06:02notamment ici, à chaque fois qu'elle arrivait, à chaque fois qu'elle repartait.
06:06Les séquences en dehors de ce jugement et en dehors du début du procès.
06:11Parce qu'on peut mettre en parallèle cette séquence du jugement et du début où on voit,
06:18on entend des cris qui sont des cris de jeunes femmes, disons-le, de militantes et qui,
06:23pour certaines, ont attaqué ou agressé des avocats de la défense.
06:27Or, moi, j'ai vu, pendant tout le procès, des femmes, qui étaient des femmes, je dirais,
06:32des femmes du quotidien qui allaient pour l'embrasser, la serrer, lui donner des fleurs,
06:39lui donner des cadeaux, des choses, des biscuits qu'elles avaient faits.
06:44Vous comprenez ce que je veux dire ? On est là-dedans dans quelque chose d'extrêmement fort pour l'émotion.
06:51Si on enlève tout l'aspect militantisme ou volonté, et je trouve qu'en effet,
06:58pour combattre les femmes du quotidien, parce que, et c'est important,
07:02c'est les violences faites aux femmes en général, comme vous l'avez dit.
07:05J'entends ce que vous dites, et je ne veux pas casser l'ambiance,
07:09mais il y a aussi un phénomène de starisation, qui fait que les gens viennent naturellement
07:15vers une star qui leur naît, et c'est pour ça que c'est difficile.
07:20Je ne veux pas casser l'ambiance en disant ça, je ne remets pas en cause la sincérité de tous ces gens qui sont venus vers elle.
07:27Il y avait vraiment des différences, des différences de public, qui étaient vraiment...
07:31Il faut casser l'ambiance, Robert De Niro.
07:34C'est sur ce point-là que je voulais insister, parce qu'une fois que le brouhaha médiatique se sera estompé,
07:41une fois que la médiatisation de cette femme de courage et de dignité se sera estompée,
07:46j'espère qu'elle va être entourée, j'espère qu'elle va être épaulée,
07:50parce qu'en réalité, elle va sans doute connaître, après avoir porté ce procès de manière exemplaire,
07:56elle va surtout, à mon avis, connaître une sorte de grand vide.
07:59Si, si ! Non, non !
08:00J'entends bien, mais c'est important pour elle, et ce qui m'intéresse, c'est la société, le débat, c'est ça qui m'intéresse.
08:07Tout est dit, en fait, ça a été découvert par hasard, par ce vigile dans un supermarché.
08:13Personne ne peut dire, Pascal, que ça n'existe pas ailleurs.
08:16Personne ne peut le dire.
08:17Personne ne peut le dire, bien sûr.
08:18Puisque avant que ce soit découvert par hasard, on en dirait que ça puisse le passer.
08:21Il paraît que « Femmes endormies » dans le porno m'a expliqué ça,
08:24que « Les femmes endormies », c'était une rubrique du porno.
08:27Alors, en général, dans le porno, c'est un jeu, mais...
08:30Et notamment dans le porno japonais.
08:32Non, mais c'est vrai, j'en sais rien.
08:33Il y a des films célèbres.
08:35Donc, n'ayant aucune expérience en ce domaine, je ne peux pas affirmer ou confirmer ce que vous dites.
08:41Non, écoutez, je vous dis, je n'ai jamais entendu ce type de scénario.
08:44Je n'ai jamais même entendu ce type de fantasme.
08:47C'est-à-dire qu'on entend parfois des uns et des autres,
08:52ou on lit parfois des fantasmes sur la sécurité.
08:55Je n'ai jamais entendu de ma vie ce type de fantasme.
08:58Je suis hyper mal à l'aise, moi, en fait, par la lecture qui est faite de cette histoire.
09:02C'est-à-dire que j'ai l'impression que notre société pense qu'en 2024,
09:05on est pour la première fois capable de condamner ce genre d'affaires.
09:08Vous avez dit tout à l'heure, Pascal, que c'est il y a 50 ans.
09:13Vous avez fait une comparaison avec la société d'il y a 50 ans.
09:15Je pense honnêtement, sincèrement, qu'il y a 50 ans,
09:18ça aurait provoqué la même indignation, voire plus,
09:21et que ça aurait été beaucoup plus violent pour les accusés.
09:25Je pense même qu'ils auraient été condamnés beaucoup plus lourdement.
09:26En 1975 ?
09:28Honnêtement, pardon, mais en tout cas, je suis sûr.
09:30Moi, je ne crois pas.
09:31Il y a l'affaire Le Troadec, qui est une affaire de Ballet-Rose
09:37à la fin des années 50, où on a quasiment criminalisé les jeunes femmes
09:44qui avaient 13, 14, 15 ans, en expliquant que c'était elles
09:48qui étaient responsables du viol qu'elles avaient subi.
09:50C'est autre chose.
09:51C'est une affaire très célèbre.
09:53Et je crois que c'était Benoît Duterte qui avait fait un livre dessus.
10:00Mais sauf que, pardon, c'était autre chose.
10:02Elles étaient consentantes, déjà, pour commencer.
10:03Ça n'a rien à voir.
10:04Elles étaient consentantes à 13 ans, s'il vous plaît.
10:06Non, je ne dis pas que c'était normal.
10:08Mais elles n'étaient pas consentantes, surtout.
10:11Pardon, mais j'ai lu le livre de Benoît Duterte.
10:13Mais tu n'es pas consentante à 13 ans, précisément.
10:16C'est juste que tu es au cœur d'une question.
10:21À 13 ans, tu n'es pas consentant.
10:22Bien sûr que oui.
10:23Mais ce que je veux dire, c'est qu'en l'occurrence,
10:24c'est un viol, Gisèle Pelléco.
10:26À l'époque, c'était des parties fines, en fait.
10:29Je ne dis pas que c'est bien.
10:30Mais vous êtes sur un terrain dangereux.
10:33C'était des viols, avec le regard qu'on a aujourd'hui.
10:35En tout cas, le verdict avait été incroyablement clément pour ceux qui étaient...
10:42Mais vous ne pouvez pas avoir le regard d'aujourd'hui sur un impergéable.
10:44Pardon, mais en fait, je ne veux pas faire de comparaison avec les balais roses.
10:48Ce n'est pas le sujet.
10:50Franchement, je suis assez puritain pour ne pas être accusé de complaisance
10:53par rapport aux balais roses à l'époque de la fin des années 50.
10:56En revanche, ce que je vous dis, c'est que je ne crois pas qu'il y a 50 ans,
10:59on aurait eu plus de clémence pour...
11:01Non, mais c'était l'engouement dont je parlais,
11:03que je pense qu'il n'y aurait pas eu cette sortie,
11:05cette starisation de cette guerre, il me semble.
11:08Et moi, je veux juste vous dire une chose,
11:09c'est que je suis hyper gêné par cette starisation,
11:11et notamment parce que j'ai regardé les images de la sortie du procès
11:14et pour le coup, le militantisme et la récupération, en fait,
11:16qui a lieu de la part de mouvements qui, pour le coup, sont ultra radicaux,
11:20mais bien sûr, ultra féministes et ultra vindicatifs.
11:23Et pour le coup, je n'ai pas entendu des slogans de soutien à Gisèle Pellicot à la fin,
11:26j'ai entendu des slogans de haine des hommes et de guerre des sexes.
11:29Alors, deux ou trois choses, Joseph.
11:32Ces femmes n'étaient pas là pendant le reste du procès, c'est ça qui est intéressant.
11:34Joseph, je voudrais qu'on écoute Mme Pellicot une deuxième fois
11:36ce qu'elle a voulu faire et dire.
11:40J'ai voulu, en ouvrant les portes de ce procès le 2 septembre dernier,
11:45que la société puisse se saisir des débats qui s'y sont tenus.
11:50Je n'ai jamais regretté cette décision.
11:54J'ai confiance, à présent, en notre capacité à saisir collectivement un avenir
12:01dans lequel chacun, femmes et hommes, puissent vivre en harmonie,
12:06dans le respect et la compréhension mutuelles.
12:10Alors, je vous propose d'écouter... Oui ?
12:13Les hommes et les femmes vivent quand même globalement en harmonie dans ce pays.
12:17Il y a des exceptions, il y a des pervers.
12:19Ceux qui étaient au tribunal sont des pervers sexuels.
12:22Mais globalement, les hommes et les femmes dans ce pays vivent quand même en harmonie.
12:26C'est à la fois l'harmonie et c'est aussi la tendre guerre, disons.
12:34Ce n'est pas que de l'harmonie, tout n'est pas paix.
12:37Au-delà de ce fait hors norme, je ne pense pas que ça changera,
12:40c'est l'impression qu'elle donne à la fin de cet extrait,
12:43que ça changera les relations entre les hommes et les femmes.
12:46Je ne pense pas forcément non.
12:48Je ne sais pas, peut-être qu'elle se donne un rôle,
12:51je ne sais pas qui a écrit le texte, peut-être elle, peut-être quelqu'un d'autre.
12:54J'imagine que c'est elle, Éric.
12:56La fin de cette partie me semble un peu surdimensionnée par rapport à ce fait.
13:02Elle est obligée de dire ça.
13:03Elle est obligée de le dire par générosité.
13:05Elle est obligée de le dire, mais oui.
13:07Elle est obligée de le dire parce que justement, elle était portée à ce statut.
13:10Écoutons Madame Zavarro, parce qu'une figure est née, j'ai envie de dire,
13:13dans ce procès, c'est l'avocate de Dominique Pellicot
13:18qui a toujours trouvé le ton juste et les mots également qu'il fallait.
13:24Je crois que nous sommes dans le cadre d'une responsabilité pour l'heure assumée
13:29de Dominique Pellicot, d'une dignité de Madame Pellicot.
13:34Je déciderai à l'issue des dix jours, c'est-à-dire jusqu'au 29 décembre,
13:40je déciderai si oui ou non.
13:42Nous interjetons appel de ce verdict qui a été prononcé.
13:47Je crois que je disais au début des débats que M. Pellicot
13:53n'était pas forcément le chef d'orchestre et les autres n'étaient pas les musiciens.
13:56Pour autant, je pense que par l'énoncé de ce verdict,
13:59la Cour a condamné le chef d'orchestre en faisant une différence justement
14:03entre lui et les différents musiciens qui composent cet orchestre.
14:09Je vous donne quelques exemples de condamnations.
14:11Il y en a eu 51.
14:12Nizar H, 41 ans, sans emploi.
14:15Il est venu une fois, dix ans.
14:19Karim S, 40 ans, informaticien dans une banque,
14:23condamné pour viol aggravé et détention d'image pédopornographique, dix ans.
14:30Jean-Luc L, ouvrier, 46 ans.
14:34Il est venu deux fois, dix ans.
14:37Johan K, 27 ans, militaire.
14:41Il est venu deux fois, dix ans.
14:44Vincent C, 43 ans, employé.
14:46Il est venu deux fois, dix ans.
14:48Donc, en fait, c'est assez simple.
14:52Ceux qui sont venus deux fois à grands traits ont dix ans.
14:56Ceux qui sont venus une fois ont cinq ans.
14:59Vous en avez cité un qui a été condamné à trois ans.
15:04Et une personne qui a été condamnée à trois ans.
15:07Alors, je ne l'ai pas dans les 50, mais à grands traits,
15:10il y a une forme de cohérence dans tout ce verdict.
15:16Alors, il y a des scènes en marge qui, évidemment, peuvent choquer.
15:19Vous allez voir cet accusé, en tout cas ce prévenu,
15:22au moment où il rentre dans le palais ce matin de justice
15:28et qui insulte la foule d'une certaine manière.
15:32Je ne peux pas vous dire qui c'est, d'ailleurs, ce prévenu.
15:33On va voir l'image que va nous proposer Audrey Bertheau.
15:37Je ne sais pas si nous l'avons.
15:38Voilà. Et il fait, comme vous pouvez le voir, un doigt d'honneur à la foule
15:42parce qu'il y avait ces jeunes femmes qui l'attendaient
15:45au moment où il est entré pour attendre le verdict.
15:48Et puis, il y a un avocat, alors lui, qui s'appelle Christophe Brucci,
15:52qui fait l'une des réseaux sociaux depuis cet après-midi,
15:55puisque ce monsieur a insulté les jeunes femmes qui étaient là.
16:00Lui, il a un client. Son client a été condamné.
16:03Mon client, un message pour vous. Il est sorti.
16:04Il a dit à toutes ces hystériques, ces mal embouchés, le message, c'est...
16:09Bon, je ne vais pas dire, d'ailleurs, son message parce que c'est lui faire trop d'honneur.
16:12Vous êtes des hystériques et des tricoteuses, a-t-il dit.
16:15Et regardez ce monsieur, Christophe Brucci.
16:18Je ne suis pas sûr qu'il défende très bien la profession d'avocat
16:20et que si demain, vous êtes en difficulté, vous alliez frapper à sa porte.
16:25Ouh !
16:31Mon client est libre ! Mon client est libre !
16:36Pour toutes les...
16:37C'est une grosse merde !
16:40C'est la honte du monde ! C'est la honte de la France !
16:42C'est une grosse merde !
16:46C'est une honte ! C'est une honte !
16:47Regarde-moi dans les yeux ! C'est une honte !
16:49C'est une honte !
16:50Vas-y, tu m'aimes ta père ! Tu m'aimes ta père !
16:52C'est une honte ! C'est une honte pour le monde !
16:54C'est une honte pour la France !
16:55C'est une merde !
16:57Mon client est libre ! Il vous remercie !
17:01Mon client est libre !
17:05Quand même, vous avez un avocat qui vient narguer la foule,
17:09qui dit mon client est libre.
17:11C'est vraiment... On a l'impression qu'il se croit...
17:15Les avocats ne se sont pas illustrés.
17:16Entre ça et l'avocate de la défense d'un des prévenus
17:20qui a eu des comportements avec quelques vidéos absolument hallucinantes
17:27et avec des propos injurieux envers Mme Pellicot.
17:31Et d'ailleurs, Mme Pellicot, elle a été vraiment traînée dans la boue.
17:36On a vraiment tout fait pour...
17:38Je ne trouve pas, non.
17:39Ah si ?
17:39Je ne dirais pas qu'elle a... Je trouve qu'au contraire...
17:41Pardonnez-moi, attendez.
17:43Elle a été ajustée d'ailleurs.
17:44Par les avocats de la défense ?
17:47Par les avocats de la défense ?
17:48Je ne parle pas des gens qui ont rendu compte du procès.
17:50J'ai le sentiment que l'espace médiatique, à juste titre,
17:52a pris la souffrance de cette dame.
17:54A écouté cette dame.
17:56A juste titre, là aussi, lui a donné une place particulière.
18:00Et que c'est la moindre des choses.
18:02Parce que sa souffrance est...
18:04Il y a eu deux procès, franchement, où il faut rendre grâce aux journalistes.
18:08C'est celui-ci et celui de Samuel Paty.
18:10Où vraiment, les journalistes ont fait un travail, dans les deux cas, absolument extraordinaire.
18:14Pour peu qu'on s'intéresse aux... Voilà.
18:16Mais s'agissant des avocats de la défense,
18:20si, il y a...
18:22Tout a été fait pour la couper.
18:24Pour la traiter de perverse.
18:26Franchement, j'ai été fait.
18:28La provocation de cet avocat est indigne ce que l'est.
18:30Mais pardonnez-moi, on en a autant dit aussi.
18:32Vous l'avez trouvée exceptionnelle pendant tout le procès.
18:34Elle l'a été.
18:36Mais filer la métaphore entre le chef d'orchestre
18:38et les musiciens pour essayer d'opérer un distinguo
18:40entre son client...
18:42Elle défend son client.
18:44Isabelle, un chef d'orchestre et les musiciens,
18:46vous trouvez que la métaphore...
18:48Non mais vous avez raison, elle n'est pas heureuse.
18:50On va marquer une pause.
18:52Alors, c'est très délicat parce que, a priori,
18:54elle ne devrait pas faire appel vis-à-vis de Mme Pellicot.
18:56Je pense que lui infliger de nouveau un procès
18:58ne serait pas condamnable.
19:00Simplement, il a pris la peine maximale.
19:0220 ans.
19:04Il ne peut pas...
19:06S'il fait appel, il ne peut pas espérer pire.
19:08Il peut espérer moins, franchement.
19:10Je pense qu'il n'espèrera pas moins.
19:12Donc quel est l'intérêt ?
19:14L'intérêt, c'est que...
19:16L'intérêt pour lui, c'est de...
19:18Il s'est excusé pendant le procès.
19:20J'entends bien.
19:22Effectivement, j'espère qu'il ne fera pas appel.
19:24Je l'espère.
19:26Ce qui n'est pas ce problème, c'est la peine de sûreté,
19:28surtout plus que les 20 ans.
19:30La peine de sûreté est de 2 tiers.
19:322 tiers 13 ans.
19:34C'est la chose qu'il espère pouvoir obtenir plus.
19:36Obtenir mieux, en l'occurrence.
19:38Alors, j'ai dit, c'était le trop-cœur,
19:40tout à fait, j'ai dit le trop-cœur.
19:42Et je vois notre ami, notre excellent ami
19:44Jean-Noël Miranda qui me dit le trop-cœur.
19:46Vous avez évoqué
19:48l'affaire des balais roses,
19:50ayant mis en cause un président de l'Assemblée nationale.
19:52Vous avez parlé de M. Troisdec,
19:54et c'est, je pense, le nom exact, le trop-cœur.
19:56Pardonnez-moi,
19:58ma mémoire me fait défaut,
20:00mais l'âge est là, parfois.
20:02Et le trop-cœur...
20:04Donc voilà.
20:06On a des téléspectateurs,
20:08vous voyez, je regarde,
20:10c'est André le trop-cœur, ancien président de l'Assemblée nationale.
20:12Et ce fut
20:14un règlement de compte politique
20:16excellent, livre de Benoît Duterte
20:18qui, hélas, nous a quittés, donc vous êtes plusieurs
20:20à avoir rectifié.
20:22Les téléspectateurs
20:24sont les meilleurs rédacteurs de notre émission.
20:26La pause,
20:28et nous revenons dans une seconde.
20:30Le tribunal correctionnel de Paris.
20:32Je fais juste une parenthèse,
20:34on n'a quand même pas le droit à l'erreur.
20:36Parce que là,
20:38je prends une pluie de messages.
20:40C'était pas prévu, effectivement,
20:42donc parfois tu peux avoir une mémoire
20:44un peu défaillante.
20:46J'entends, mais que d'approximation,
20:48c'est pas ça.
20:50Mais tu te fais engueuler.
20:52Je demande pardon.
20:54L'absence d'indulgence.
20:56Je demande pardon.
20:58Un peu d'indulgence.
21:00C'était pas prévu qu'on en parle.
21:02Je demande pardon d'avoir confondu
21:04le tranqueur et trois decks.
21:06J'ai un silice
21:08et je vous jure,
21:10je vais ce soir battre ma coulpe.
21:12L'absence d'indulgence qui nous fait se jeter sur une erreur.
21:14Joyeux Noël à tous ceux qui nous écoutent.
21:16Ça me fait plaisir.
21:18Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à 5 mois de prison
21:20avec sursis le militant Elias Dimzalen
21:22pour provocation publique à la haine.
21:24Après son appel à mener l'intifada
21:26lors d'un rassemblement à Paris en septembre.
21:28Je vous assure, on parlait hier soir
21:30de la justice française avec Nicolas Sarkozy.
21:32Et là, ce soir, vous avez ce monsieur
21:34qui est très content en fait et qui nargue.
21:36Et qui nargue la société française.
21:38Donc écoutez Célia Barotte.
21:42Le tribunal correctionnel de Paris
21:44a condamné Elias Dimzalen
21:46à 5 mois d'emprisonnement avec sursis.
21:48Il l'a également condamné à verser
21:50des dommages et intérêts aux partis civils.
21:52Elles se sont d'ailleurs dites satisfaites
21:54par cette condamnation.
21:56Pour elles, justice est passée.
21:58Une condamnation tout de même inférieure
22:00à la peine requise par le ministère public.
22:02D'ailleurs, lorsqu'elle a été prononcée,
22:04Elias Dimzalen s'est tourné
22:06vers ses nombreux soutiens
22:08présents dans la salle et il a fait
22:10le vet de la victoire avec ses doigts.
22:12Selon lui, on peut considérer
22:14qu'il a été réhabilité.
22:16Il estime que la justice n'a pas cédé
22:18aux injonctions, je cite, des médias
22:20islamophobes ou pro-génocidaires.
22:22Enfin, son avocat n'exclut pas l'idée
22:24de faire appel de cette décision de justice.
22:26Avec son client, ils vont entrer
22:28dans une phase de réflexion, dit-il.
22:30Le parquet va peut-être faire appel.
22:32Je voudrais quand même rappeler la séquence
22:34de cet homme, ce qu'il a proposé,
22:36mener l'intifada à Paris, dans nos banlieues,
22:38dans nos quartiers, ajoutant que bientôt,
22:40Jérusalem sera libérée. Voilà exactement
22:42à qui on a affaire en France. Voyez la séquence.
22:44Est-ce qu'on est prêts à mener l'intifada
22:46dans Paris ?
22:48Dans nos banlieues ?
22:50Dans nos quartiers ?
22:52Pour leur montrer
22:54que la voie de la libération
22:56vient de nous.
22:58Ce génocide a des complices.
23:00Il s'appelle Biden.
23:06Il s'appelle Macron.
23:10Bon, cette séquence,
23:12effectivement, elle avait créé
23:14la poélémique. Alors, écoutez,
23:16M. Himzalen, hier soir,
23:18parce que, effectivement,
23:20la justice...
23:22Elle n'avait pas créé la polémique.
23:24A part vous, personne ne l'avait vue au début.
23:26C'est plutôt ça le problème, en fait.
23:28Oui, elle était passée sur les réseaux sociaux.
23:30Mais écoutons M. Himzalen,
23:32ce qu'il a dit. Vraiment, ça va être intéressant
23:34de voir si le parquet fait appel.
23:36On se retrouve avec
23:38un verdict
23:40minimal, voire
23:42minable. Donc,
23:44j'imagine l'effroi chez
23:46les pro-génocidaires. La lutte
23:48pour
23:50la demande
23:52de cessation du génocide
23:54continue. Et nous sommes
23:56heureux que,
23:58finalement, la justice
24:00n'ait pas cédé aux injonctions
24:02des médias islamophobes
24:04ou racistes ou pro-génocidaires
24:06puisque la tâche était dure. Donc, on remercie
24:08la justice et on se dit
24:10à bientôt pour la libération
24:12de la Palestine.
24:14C'est un des sujets. Mais l'autre sujet,
24:16je le répète, c'est mener l'intifada
24:18à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers.
24:20Et qu'il oublie de dire. C'est pas
24:22libérer la Palestine. Et je voudrais,
24:24avant de vous donner la parole, qu'on écoute son avocat
24:26Rafik Sheikha qui met
24:28en scène,
24:30oui, qui met en accusation
24:32la chaîne CNews.
24:34On était sur des infractions pénales
24:36lourdes, avec
24:38des peines encourues qui allaient jusqu'à 15 ans
24:40de prison. On finit avec un
24:42délit de presse devant la 17ème
24:44chambre, avec une condamnation de 5 mois
24:46de sursis. Donc, on voit
24:48le décalage et même le gouffre
24:50béant entre, d'un côté, l'emballement médiatique
24:52qu'il y a eu dès le départ
24:54de cette affaire
24:56et le dénouement judiciaire de cette affaire.
24:58Donc, en gros, l'emballement judiciaire, le buzz médiatique
25:00qu'on doit, en particulier
25:02aux médias d'extrême droite, accoucher
25:04d'une souris. C'est un
25:06procès. C'est pas un édito.
25:08On n'est pas sur CNews. On n'est pas là pour faire des éditos.
25:10On est là pour juger en droit, avec des pièces,
25:12avec des arguments, avec la jurisprudence,
25:14avec nos convictions
25:16également, c'est vrai, mais d'abord en droit.
25:18Alors, moi, il y a une expression
25:20qui n'est pas la mienne. Je vais la reprendre d'Edwi Plenel
25:22qui parle d'un macartisme à la française.
25:24Je trouve qu'elle est parfaitement adaptée.
25:26Je n'en fais pas
25:28ma religion, mais je trouve qu'elle est
25:30adaptée dans la situation
25:32et surtout, surtout, surtout,
25:34j'aimerais mettre en parallèle la décision d'aujourd'hui
25:36avec
25:38le classement sans suite d'une plainte
25:40qui avait été déposée. J'avais participé
25:42à la rédaction de cette plainte contre un soldat franco-israélien.
25:44Et donc, je suis un petit peu
25:46surpris que les personnes qui dénoncent
25:48le génocide à Gaza soient plus
25:50condamnées, en tout cas, davantage poursuivies
25:52et aussi, malheureusement, davantage condamnées
25:54que les personnes qui commettent le génocide ou qui
25:56participent ou qui le facilitent ou qui le soutiennent.
25:58Je répète qu'il n'était pas poursuivi parce
26:00qu'il avait dit qu'il y avait un génocide à Gaza.
26:02Il ne l'est pas, donc
26:04l'avocat nous prend
26:06évidemment pour des imbéciles.
26:08Il est poursuivi parce qu'il a dit
26:10j'appelle à mener l'intifada
26:12à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers.
26:14Je pense qu'on est quand même
26:16assez choqués par ce qui s'est passé. Comment est-ce qu'on peut
26:18avoir une peine aussi
26:20douce alors que l'intifada
26:22c'est une façon, pardonnez-moi, d'appeler une guerre civile
26:24à une femme ?
26:26Appelez les magistrats français !
26:28Appelez-les !
26:30Et ce serait intéressant que les magistrats un jour
26:32puissent témoigner et justifier
26:34leur décision lorsqu'on appelle
26:36à une forme de guerre civile.
26:38Eh bien, je vous répète, ça serait intéressant
26:40que les magistrats communiquent. Ça va être intéressant
26:42de voir si le parquet
26:44fait appel ou non.
26:46Et ça on dira beaucoup. Yoann Ouzahy ?
26:48Non, mais il y a le fait d'appeler à l'intifada.
26:50D'accord ? Il y a aussi
26:52le fait quand même que monsieur Dinsalem
26:54a été jugé proche par le
26:56ministère de l'Intérieur de la mosquée de Torsy
26:58qui a été fermé administrativement parce que
27:00dans les prêches on appelait au djihad dans cette mosquée.
27:02Monsieur Dinsalem
27:04a appelé les musulmans
27:06de France à ne pas être des Français
27:08patriotes,
27:10légalistes et républicains.
27:12Il y a une liste longue comme le bras de faits
27:14qui sont reprochés à monsieur Dinsalem.
27:16Il est fiché pour de très nombreuses raisons.
27:18On nous explique matin, midi et soir
27:20qu'on est en guerre contre l'islamisme. Je vais vous dire,
27:22si on était vraiment en guerre contre l'islamisme,
27:24ce type, ce soir, il serait en prison.
27:26Mais vous avez raison, mais la justice nous désarme.
27:28Et ça s'est passé pour le lycée Ravel.
27:30C'était évidemment pas la même gravité,
27:32sans doute encore que.
27:34Le type qui a lancé l'affaire sur les réseaux sociaux
27:36non seulement n'a pas eu de peine,
27:38mais on l'a enlevé de son casier judiciaire
27:40parce qu'il travaille.
27:42Dans cette affaire d'islamisme,
27:44la justice est du côté des islamistes très souvent.
27:46Ce qui n'est pas la justice antiterroriste.
27:48J'espère que la justice
27:50n'est pas du côté des islamistes.
27:52Ça arrive souvent, excusez-moi.
27:54Pas la justice.
27:56Je me permets de modérer votre propos.
27:58Dans ce cas, pardon.
28:00Dans ce cas, c'est le cas.
28:02Moi, je dois dire que si on met en parallèle
28:04la condamnation, que personnellement,
28:06c'est mon avis,
28:08je trouve absolument
28:10un fait
28:12vraiment incroyable de Nicolas Sarkozy
28:14et cette peine-là,
28:16j'ai peur de la justice de mon pays
28:18et il paraît qu'on la rend en mon nom.
28:20Alors non, pas en mon nom, not in my name.
28:22Je ne me sens pas représentée.
28:24C'est sûr que la justice préfère
28:26condamner un ancien président
28:28de la République
28:30qui a parlé
28:32avec son avocat
28:34plutôt que de condamner un islamiste.
28:36Pour une intention.
28:38J'ai entendu ce que l'avocat
28:40de M. Bizanen a dit.
28:42C'est-à-dire qu'il s'est félicité
28:44que les juges aient présenté
28:46ça comme un délit de presse.
28:48Ça, c'est quelque chose d'important pour nous,
28:50journalistes. Ils présentent ça comme un délit de presse.
28:52C'est-à-dire un délit d'opinion.
28:54Il ne s'agissait pas de presse
28:56ni d'opinion. Il s'agissait de prêche
28:58et pas de presse.
29:00Parce que M. Bizanen, il était là pour appeler
29:02à l'insurrection. Il était là pour mettre
29:04des cibles dans le dos des
29:06français juifs. C'est ça.
29:08C'est pour ça qu'il était là.
29:10Il a été jugé à la 17ème chambre.
29:12Techniquement, l'avocat a raison.
29:14C'est ça, justement.
29:16Je pense que si les juges antiterroristes...
29:18Mais le parc antiterroriste n'était pas saisi de l'affaire ?
29:20Non.
29:22C'est-à-dire que quelqu'un qui est dit en France
29:24qui appelle à l'intifada,
29:26le parc antiterroriste...
29:28Ça a été jugé comme des droits communs.
29:30Le parc antiterroriste...
29:32Maillot.
29:34Ça ne pouvait finir malheureusement
29:36que comme ça.
29:38Maillot.
29:40En déplacement, Emmanuel Macron a dit ce jeudi à Maillot
29:42de vouloir mettre fin aux bidonvilles et supprimer les habitats
29:44qui sont à la fois indignes et dangereux.
29:46Il dit la même chose
29:48en 2019 ou 2018. On l'a montré
29:50hier.
29:52C'est terrible la parole publique.
29:54On a commencé l'émission hier.
29:56On pourrait réécouter le petit montage qu'on a fait
29:58sur la prise de parole d'Emmanuel Macron.
30:00Je ne dis pas qu'il est responsable
30:02de tout. Je dis que tout ce qu'il a dit, rien ne s'est fait.
30:04C'est tout.
30:06Ils ont essayé l'opération.
30:08Il annonce
30:10en 2019 un hôpital
30:12qui sera fait en 2025 et qui ne sera même pas fait en 2028.
30:14Et tout est comme ça.
30:16Tout ce qu'il annonce et la parole publique,
30:18elle est démonétisée.
30:20Je propose de l'écouter
30:22sur l'immigration clandestine.
30:24Il a découvert l'immigration clandestine.
30:26Et ce qui se passe à Maillot, c'est la même chose
30:28que ce qui se passe en métropole.
30:30Ce qui se passera.
30:32Ce n'est pas la même chose.
30:34Mais tout d'un coup, il nous dit
30:36qu'il faut changer.
30:38Il y a les mêmes raisons.
30:40S'il y a une sorte d'aspiration
30:42parce que vous vous accordez un certain nombre de droits sociaux,
30:44c'est ce qui se passe.
30:46On a voulu que Maillot soit un département.
30:48Je le rappelle. La droite a voulu que Maillot soit un département.
30:50Je le rappelle.
30:52Les Comoriens sont tout de suite allés
30:54vers Maillot.
30:56Et juste...
30:58Je sais, je suis long. D'accord.
31:00Je suis désolé, mais reprenez par curiosité
31:02ce que disait
31:04Michel Alliomarie en 2009 sur cette question.
31:06Je vous propose d'écouter.
31:08Et comme on ne peut pas l'écouter maintenant,
31:10Michel Alliomarie, merci de nous avoir dit ça.
31:12On peut écouter en revanche le président Macron.
31:14Vous avez raison.
31:16Aujourd'hui, les rigidités de nos textes
31:18ne sont pas du tout adaptées à la situation.
31:20Et donc c'est ces textes qu'on va remettre dans le travail
31:22et qui doivent intégrer cette loi
31:24pour permettre d'abord
31:26de rendre moins incitatif
31:28l'immigration clandestine, qui sinon,
31:30avec le temps, permet malgré tout d'accéder
31:32à des prestations sociales
31:34qui sont plus élevées que le salaire moyen
31:36partout ailleurs
31:38dans la région,
31:40et qui donnent des droits qui rendent extrêmement
31:42incitatif aujourd'hui
31:44l'arrivée clandestine. Donc on va durcir
31:46ces dispositifs. On va durcir aussi
31:48les moyens que nous mettons pour lutter contre
31:50l'immigration clandestine, au-delà des opérations
31:52qu'on a déjà pu faire ces dernières années.
31:54Et on doit renforcer le travail
31:56de reconduite.
31:58Il est là depuis 7 ans.
32:00C'est à rendre dingue, franchement.
32:02Ce discours, il aurait dû l'avoir en 2019.
32:04Est-ce qu'il a
32:06dit ça en 2019 ? Probablement
32:08parce que les Mahorais réclament ça.
32:10Mais depuis toujours, les Mahorais le disent
32:12à tous les responsables politiques qui vont
32:14sur place. L'immigration, c'est
32:16le problème.
32:18Il n'y en a pas deux, il y a celui-là.
32:20Ils vivent dans des prisons.
32:22Moi, sur Europe 1, j'ai eu plein de témoignages.
32:24Les gens, ils ne sortent pas, ils ne vont pas au cinéma,
32:26ils ne vont pas dîner le soir. Ils vivent chez eux,
32:28ils mettent des barbelés pour protéger leur maison.
32:30Ils lui ont dit en 2019 quand il y est allé.
32:32C'est sidérant. Donc c'est qu'il n'a pas réglé le problème.
32:36C'est à rendre dingue.
32:38Quand il est allé à Mayotte en 2019, il avait embarqué
32:40Louis Dragnel dans son avion. C'est à ce
32:42moment-là qu'il lui a dit que je ferais 100% d'OQTF
32:44à la fin de mon café-là.
32:46Je peux juste dire une chose.
32:48Moi, je suis assez fan de ce que dit Emmanuel Macron.
32:50Franchement, on dirait qu'il a tout compris,
32:52que tout est parfait. Mais s'il veut aller au bout
32:54de cette logique, il suffit juste qu'il mette
32:56Rotoy au Premier ministre et qu'il fasse sa ville avec le
32:58Rassemblement national. Là, il aura la majorité pour voter
33:00les textes qui permettent de faire ce qu'il veut.
33:02Évidemment,
33:04il a raté le Premier ministre.
33:06Je vais vous dire. Quelle heure il est ?
33:0820h45. C'est la parole la plus
33:10censée qui a été dite depuis 20h.
33:12Vous avez raison. Vous avez tout dit.
33:14En fait, vous avez tout dit. Vous venez
33:16de tout dire. C'est trop d'honneur.
33:18Vous venez de tout dire.
33:20Il a juste à faire ça, le président Macron.
33:22Il faudrait qu'il vienne sur ce plateau.
33:24Parce qu'on lui donnerait peut-être deux ou trois conseils, mais gentiment,
33:26on ne serait pas payé. Il n'aime pas ça.
33:28Peut-être qu'il pourrait écouter, non pas nous,
33:30mais les Français.
33:32Il n'aime pas qu'on lui donne des conseils.
33:34Il est plus intelligent que nous.
33:36Ce qu'on dit, il le sait déjà. Pourquoi il ne le fait pas ?
33:38Il a peur de quoi ?
33:40Regardez la gauche, dès qu'on a parlé d'immigration.
33:42Je ne crois pas qu'il ait peur.
33:44Je n'ai pas la clé.
33:46Je ne peux pas répondre à votre question. Je ne crois pas qu'il ait peur.
33:48Alors ?
33:50L'impossibilité
33:52de comprendre l'autre.
33:54Le président est un mystère.
33:56C'est puissant, ce que je viens de dire.
33:58C'est le président Macron qui a pris une Mahoraise.
34:00C'est le plus sensé qu'on ait entendu.
34:02Je n'ai pas la clé.
34:04Je n'ai pas la clé, si vous l'avez.
34:06En revanche, on va écouter cette séquence
34:08quand il prend une Mahoraise dans ses bras.
34:10Parce qu'il est toujours très tactile,
34:12le président.
34:16Vous m'avez dit de ne nous lâcher pas.
34:18Moi, je n'aime pas les promesses politiques qui ne tiennent pas.
34:20Ce n'est pas mon genre.
34:22On a été capable de rebâtir notre cathédrale en cinq ans.
34:24J'ai vu ça.
34:26C'est quand même un drame qu'on n'arrive pas
34:28à rebâtir Mayotte.
34:30Vous perdrez beaucoup si vous lâchez Mayotte.
34:32Je vous le garantis.
34:34La présidence française perdrait beaucoup
34:36si elle lâche Mayotte.
34:38Je n'ai jamais lâché Mayotte.
34:40Merci.
34:56Merci.
35:26C'est une séquence folle.
35:28Disons-le.
35:30J'ai toujours une part de naïveté.
35:32Quand je le vois comme ça,
35:34j'ai toujours envie d'y croire.
35:36Il joue très bien.
35:38C'est tout le problème.
35:40Il joue très bien.
35:42C'est tout le problème.
35:44C'est tout le problème.
35:46C'est tout le problème.
35:48C'est tout le problème.
35:50C'est tout le problème.
35:52C'est tout le problème.
35:54C'est comme un acteur qui s'insère
35:56dans le moment où il vit ce moment.
35:58Il le joue plutôt bien.
36:00Ce qui est frappant, c'est la façon
36:02dont le discours qui nous sert,
36:04quel que soit le sujet,
36:06s'est abîmé et a vieilli.
36:08Pascal, vous ne rentrez pas dans cette histoire.
36:10J'ai une part de naïveté.
36:12Je n'y peux rien.
36:14La dame y croit.
36:16Ecoutez.
36:18La phrase la plus folle,
36:20c'est quand il dit que ce n'est pas son genre.
36:22Voilà ce que le président disait en 2009.
36:24Ce n'est pas mon genre.
36:26Tout ce que vous allez entendre là,
36:28rien ne s'est passé.
36:30On est en 2019 à Mayotte.
36:34On se souvenait avec quelques-uns
36:36du moment où j'étais passé
36:38quand j'étais alors candidat.
36:42Je disais que c'est l'endroit de France
36:44où j'ai reçu le plus de baisers.
36:46Nous sommes dans un territoire de la République,
36:48un département qui est assez contrainte,
36:50sismique, géographique,
36:52démographique,
36:54qui nous conduit à devoir investir.
36:58C'est comme ça que je vois les choses.
37:00C'est investir.
37:04La France, c'est d'abord la sécurité.
37:08La sécurité sera au rendez-vous
37:10en matière de lutte contre l'immigration.
37:14C'est ce qui est dû à Mayotte.
37:16Je sais que vous voulez plus de médecins,
37:18de meilleurs soins,
37:20et vous y avez droit.
37:22Ce seront les travaux
37:24pour le deuxième hôpital
37:26qui seront commencés.
37:28Et donc, on y met les moyens.
37:32Justement, la France,
37:34c'est la sécurité.
37:36La France, c'est la santé.
37:38La France, c'est l'éducation
37:40et les jeunes.
37:44Avant la fin de ce quinquennat,
37:46ce sont 800 classes
37:48nouvelles qui seront ouvertes
37:50à Mayotte.
37:52C'est l'engagement pris.
37:54Et il sera tenu.
37:56Plus d'habitats.
37:58On va relancer des opérations ici,
38:00à Mayotte, pour rénover l'habitat
38:02grâce au plan de convergence.
38:04Et c'est indispensable.
38:06Et donc, les engagements que j'ai pris
38:08devant vous, je viendrai en rendre compte.
38:16Applaudissements.
38:18Applaudissements.
38:20Mauré Natsa Pakacho !
38:22Merci à tous !
38:24Je viens venir vous embrasser !
38:26C'est terrible. Aucun engagement.
38:28Je ne les ai listés aucun, vous entendez.
38:30Quand ils parlent du deuxième hôpital,
38:32on est en 2019, on est en 2025.
38:34Il est peut-être prévu, il sortira peut-être
38:36de terre en 2028.
38:38Et ce n'est pas sûr, parce qu'il y a tellement
38:40de choses qui sont mises en place.
38:42Rien ne s'est fait.
38:44Et là, en 2019, en fait,
38:46on vient de l'entendre, il promet aux Mahorais
38:48de faire de Mayotte un paradis.
38:50Il leur a dit, votre île sera bientôt un paradis.
38:52La réalité, c'est que c'est aujourd'hui un enfer.
38:54Mais le premier responsable...
38:56Le responsable, vous avez parfaitement raison.
38:58Et c'est la parole publique.
39:00Donc c'est terrible.
39:02Mais c'est vrai sur tous les dossiers.
39:04Marseille en grand,
39:06ils ont annoncé ce système-là.
39:08Ils ont engagé 2% des crédits.
39:10C'est vrai sur tous les dossiers.
39:12On va parler de M. Bayrou,
39:14qui vient de parler.
39:16Je le dis à destination de nos camarades des médias,
39:18mais on a une femme noire musulmane
39:20qui supplie un président blanc de 45 ans
39:22de stopper l'immigration.
39:24Je le dis juste pour nos confrères qui ne comprennent pas
39:26que l'immigration, ce n'est pas un problème de race
39:28ou de religion, c'est juste un problème
39:30d'organisation de la vie en société.
39:32M. Bayrou vient de parler sur France 2.
39:34Il a parlé de Mayotte.
39:36Il a dit que c'est la plus grande catastrophe
39:38que notre pays ait connue.
39:40Il a dit que c'était la montagne pelée en Martinique en 1902.
39:42Et puis il a dit que dans le week-end,
39:44il faut que le gouvernement soit présenté,
39:46en tout cas avant Noël.
39:48Alors manifestement, aujourd'hui, il y a eu les consultations.
39:50Manifestement, les écologistes
39:52et le parti socialiste,
39:54et je ne parle pas de la France insoumise,
39:56ne seront pas dans ce gouvernement ?
39:58Non.
40:00C'était une hypothèse
40:02que le PS entre.
40:04C'était une hypothèse
40:06dans la tête de M. Bayrou,
40:08semble-t-il.
40:10J'avais compris que M. Ford avait fait un petit pas.
40:12Non ?
40:14J'avais ouvert la porte. Non.
40:16Vous êtes encore mon public.
40:18C'est vrai.
40:20Vous êtes encore fait avoir.
40:22C'est la censure.
40:24C'est la censure.
40:26Ils sont loin de rentrer au gouvernement.
40:28J'avais cru comprendre
40:30qu'il y avait eu un désir,
40:32mais je me suis trompé.
40:34On va terminer
40:36avec un gouvernement
40:38avec des macronistes,
40:40et donc des LR.
40:42Et ça, ça fait une majorité relative
40:44les deux ou pas ?
40:46Est-ce que ça fait une majorité relative
40:48Macron ?
40:50Non, ça fait bloc central.
40:52Ça fait la PR.
40:54Ça fait la majorité relative.
40:56Mais pas de censure, forcément.
40:58Si le RN ne censure pas...
41:00C'est Barnier 2.
41:02C'est mieux qu'elle figure que Michel Barnier.
41:04On en est au même point.
41:06La santé nationale n'a pas changé de configuration.
41:08Le problème posé est le même et restera le même.
41:10Exactement.
41:12D'abord, c'est bien que ce soit ce week-end.
41:14Mais il y a des noms qui circulent.
41:16Jean-Luc Mélenchon a dit
41:18heureux d'avoir refusé d'entrer dans le jeu des palabres
41:20avec la Macronie en déroute.
41:22Fin de l'école buissonnière pour nos partenaires.
41:24Il serait sage de revenir à la maison.
41:26Pardonnez-moi, Mélenchon avait compris
41:28un peu ce que j'ai compris.
41:30Il serait sage de revenir à la maison.
41:32C'est ce que Jean-Luc Mélenchon a à dire.
41:34Des débats sans issue.
41:36Ce que Jean-Luc Mélenchon reprochait aux Partis Socialistes et aux écolos
41:38c'est simplement d'être allé aux consultations
41:40à Matignon.
41:42Comment il leur parle ?
41:44C'est incroyable.
41:46Sans son autorisation.
41:48À aucun moment ils vont se révolter
41:50contre cette façon d'être traités comme des enfants.
41:52Sinon, ils n'ont plus leur siège à l'Assemblée nationale.
41:54Dites-moi, dites-moi, dites-moi ça.
41:56Dites-moi ça.
41:58On pourrait chanter.
42:00Elle est partie pour un autre que moi
42:02mais pas à cause de moi.
42:04Dites-moi ça.
42:06Elle est drôle cette chanson d'ailleurs.
42:08Dites-moi qu'elle est partie à cause de moi
42:10mais pas à cause de moi.
42:12Qu'est-ce que vous entendez par là ?
42:14Il essaie de se rassurer en disant
42:16qu'il n'a rien à se reprocher dans la rupture.
42:18Je ne sais pas ce que vous posez la question.
42:20C'est comme ça que je comprends.
42:22Vous trouvez que c'est bien ?
42:24Il vaut mieux qu'elle parte à cause de vous
42:26ou pas à cause de vous ?
42:28Il vaut mieux qu'elle ne parte pas à cause de moi.
42:32Tu préfères qu'elle parte pour un autre
42:34que toi ?
42:36C'est pour ça que je vous pose cette question.
42:40Le mieux c'est qu'elle reste,
42:42c'est ce que vous voulez dire.
42:44Dites-moi qu'elle est partie pour un autre que moi
42:46mais pas à cause de moi.
42:48Il y a une dimension égo un peu.
42:50On pourrait faire presque du Fabrice Luchini
42:52à cause de moi.
42:54Donc cette phrase,
42:56dès l'âge de 11-12 ans,
42:58elle m'avait interpellé.
43:00Ce que vous faites n'existe pas à la télévision.
43:02C'est-à-dire ?
43:04On parlait de Bayrou avant.
43:06Il y a quelqu'un qui m'a parlé,
43:08envoyé, je pourrais dire son nom,
43:10il m'a dit la Bérousina.
43:12C'est pas gentil.
43:14C'est un homme politique.
43:16Il risque la Bérousina.
43:18La formule est tellement bonne
43:20qu'il devrait se dénoncer.
43:22Il risque la Bérousina.
43:24La vraie question.
43:26Comment ?
43:28Qu'est-ce que vous avez dit ?
43:30Je donnais un élément sur l'identité de la personne.
43:32Non, ça c'est pas bien.
43:34Il a simplement dit
43:36ils ont fait campagne ensemble.
43:38Pourquoi ?
43:40Ils ont fait plein de campagnes ensemble.
43:42Vous savez faire la campagne
43:44de la Bérousina.
43:46Vous savez ce que c'est la Bérousina ?
43:48C'est un fleuve.
43:50Est-ce que
43:52les LR vont entrer ?
43:54Oui ou non ?
43:56Oui, j'en suis convaincu.
43:58Je crois qu'ils vont entrer au gouvernement.
44:00François Bayrou ne peut pas se passer des Républicains.
44:02Est-ce qu'ils ont envie d'entrer ?
44:04Bruno Retailleau
44:06aura envie de rester.
44:08Il va demander pas d'impôts
44:10et une loi immigration.
44:12Il faut qu'il puisse agir
44:14sur l'immigration.
44:16Il va se dévaloriser
44:18en restant au gouvernement.
44:20Il n'a pas exigé forcément une loi.
44:22Il n'a pas exigé forcément une loi.
44:24Il n'a pas exigé forcément une loi.
44:26Il n'a pas exigé forcément une loi.
44:28Ne prétons pas.
44:30C'est médiocre.
44:32Non, c'est pas médiocre.
44:34Ça fait partie de la formation du gouvernement.
44:36Vous croyez qu'il n'y a pas des jeux
44:38d'appareils en interne ?
44:40Autant dire la réalité, c'est que le débat
44:42aujourd'hui fait rage.
44:44Je voudrais qu'on termine.
44:46Je voudrais qu'on termine avant.
44:48C'est une des dernières émissions.
44:50Vous allez partir en vacances bientôt.
44:52Je ne vous réponds pas
44:54parce que je sais ce que vous allez dire.
44:56Vous n'êtes pas là lundi ?
44:58Si, je suis là lundi et mardi.
45:00Je ne suis pas parti en vacances.
45:02Vous irez saluer vos futurs administrés
45:04plus tard.
45:06L'île de Rennes.
45:08C'est un joke.
45:10C'est un running gag de Pascal Perrault.
45:16Je voulais vous faire écouter.
45:18Peut-être qu'on vous ferait un discours
45:20comme celui qu'on va écouter à l'instant.
45:22Je vous le souhaite.
45:24Il y a 60 ans, jour pour jour,
45:26le 19 décembre 1964,
45:28il y avait un discours dans les grands discours
45:30de la Ve République.
45:32Qu'est-ce qui vous revient immédiatement
45:34comme grand discours ?
45:36Celui d'André Malraux.
45:38Je l'ai dit deux ou trois fois aujourd'hui.
45:40Tu as des frissons.
45:42Vous connaissez Jean Moulin ?
45:44Entre ici avec ton cortège.
45:46Je voulais qu'on le réécoute.
45:48Ce n'est pas très froid ce jour-là.
45:50C'est peut-être pour ça aussi
45:52que vous avez eu le frisson.
45:54Cette notion météorologique était importante.
45:56C'est vrai, vous avez raison.
45:58Vous voyez le général en grand habit
46:00militaire. Vous avez Georges Pompidou
46:02au fond. Vous allez reconnaître Michel Debré.
46:04Et vous voyez le charisme,
46:06la puissance, la vibration,
46:08l'émotion
46:10d'André Malraux.
46:12C'est un moment d'ailleurs unique
46:14de l'histoire de la République
46:16et un des plus grands discours, sans doute,
46:18de la Ve République. Écoutez.
46:20Chef de la Résistance,
46:22martyrisé
46:24dans des caves hideuses,
46:26regarde de tes yeux
46:28disparus
46:30toutes ces femmes noires qui veillent
46:32nos compagnons.
46:34Portent le deuil de la France
46:36et le tien. Regarde
46:38glisser sous les chaînes mains
46:40du Quercy avec un
46:42drapeau fait de mousselines nouées
46:44les maquis que la gestapo
46:46ne trouvera jamais parce
46:48qu'elle ne croit qu'aux grands arbres.
46:50Regarde le prisonnier
46:52qui entre dans une villa
46:54luxueuse et se demande
46:56pourquoi on lui donne une salle de bain.
46:58Il n'a pas encore
47:00entendu parler de la baignoire.
47:02Comme Leclerc
47:04entra aux Invalides
47:06avec son cortège d'exaltation
47:08dans le soleil d'Afrique.
47:10Entre ici, Jean Moulin,
47:12avec ton terrible
47:14cortège.
47:16Et ça continue avec ceux qui sont
47:18morts dans les caves sans avoir parlé
47:20comme toi et même, ce qui est peut-être
47:22plus atroce, en ayant
47:24parlé avec tous les rayés
47:26et tous les tendus des camps de concentration
47:28avec le dernier corps trébuchant
47:30des affreuses files de nuit
47:32et brouillard enfin tombées
47:34sous les crosses. C'est sublime.
47:36C'est Malraux.
47:38Ce sont des géants en fait.
47:40C'est la résistance, c'est la France.
47:42Il était ministre de la Culture à ce moment-là.
47:44C'est des géants.
47:46Je suis d'accord avec vous.
47:48Vous pouvez relire, je sais que
47:50je crois que le JD News
47:52a hésité à
47:54entièrement
47:56reproduire le discours de Jean Moulin.
47:58C'est ce que me disait Serge Neidjar
48:00aujourd'hui. Puis c'est vrai que
48:02le discours est particulièrement long.
48:04Mais aller lire ce discours
48:06de Jean Moulin,
48:08de André Malraux,
48:10écrit et dit
48:12il y a pile 60 ans, le 19...
48:14On devrait l'étudier en classe.
48:16On devrait le faire étudier.
48:18Oui, c'est une bonne idée.
48:20Ça, ça serait...
48:22Plutôt qu'un certain nombre d'ânerés qu'on leur fait lire.
48:24Ça serait une bonne idée.
48:26Entre ici,
48:28Julien Pasquet,
48:30avec son cortège
48:32d'informations.
48:34Bonsoir, monsieur Proulx.
48:36Bonsoir.
48:38Merci pour cet hommage.
48:40L'actualité passe par
48:42Mazan, Mayotte et Matignon
48:44ce soir. Ah, les 3 M.
48:46Les 3 M. Les 3 Ma, même.
48:48Les 3 Ma. Les 3 Ma.
48:50Comme Morand, Mauriac et Morand.
48:52La plaisanterie s'arrête là parce que l'actualité
48:54est évidemment très lourde et dramatique.
48:56Mazan, c'est évidemment le
48:58verdict de cette terrible affaire.
49:00Dominique Pellicot condamnée
49:02ainsi que ses 50 co-accusés.
49:04Beaucoup estiment que ce jugement
49:06est peut-être un peu léger.
49:08On en débattra
49:10et on va voir que ce verdict a été
49:12particulièrement tendu en dehors du palais de justice.
49:14Mayotte, évidemment, où le président de la République
49:16est en visite jusqu'à demain inclus.
49:18Il a fait quelques annonces, mais la colère des Mahorais
49:20reste intacte. On le verra et on les entendra
49:22également. Et puis Matignon,
49:24où François Bayrou cherche le gouvernement
49:26désespérément. Il a réuni tous les partis
49:28sauf le RN et l'FI. Il était au 20h
49:30de France 2 il y a un instant. Il promet
49:32un gouvernement d'ici
49:34ce week-end. Bonne chance.
49:36Je salue tous ceux qui nous regardent
49:38et ils sont nombreux le soir.
49:40Geoffroy Roux de Bézieux, par exemple,
49:42qui, à juste titre, dit pour info
49:44la bataille de la Baire de Résina n'est pas une défaite,
49:46mais une victoire des armées de Napoléon qui ont pu
49:48échapper à l'armée russe.
49:50Ce qui est resté
49:52de l'armée Napoléon.
49:54C'est le début de la retraite quand même.
49:56La retraite s'emmène.
50:00La garde se meurt, mais ne se rend pas.
50:02Jean-Luc Lombard était
50:04à la réalisation, Ludovic Liebherr
50:06était à la vision, Raphaël Lissac était au son.
50:08Merci à Audrey Berteau, à Robin Piette et à Benjamin
50:10Naud. Merci à Félix Perreault. Vous êtes là la semaine prochaine
50:12encore ? Parce que demain soir, moi je ne suis pas là.
50:14C'est notre ami
50:16Éliott Deval. Vous êtes là la semaine prochaine ?
50:18Oui. Vous aussi, cher Geoffroy ?
50:20Je serai là, oui.
50:22Tout le monde est là.
50:24On est désolé.
50:26On ne pourrait pas faire l'émission seul.
50:28Je serai là
50:30lundi et mardi, mais pas mardi soir.
50:32Juste lundi et mardi matin.
50:34Les habitants de la Coirde attendront un peu
50:36votre retour sur l'île de Ré.
50:38C'est une ville qu'ils appellent la Coirde ?
50:40La Coirde, c'est un village de l'île de Ré.
50:42Il a la moitié
50:44du village.
50:46C'est un propriétaire terrien très important.
50:48Bonne soirée au Ré.
50:50On dit
50:52Monsieur Rével.
50:54C'est Monsieur de la télé.
50:56Non, on me dit vous êtes un ami
50:58de Pascal Pompili, ça dépend des jours.
51:00C'est Monsieur de la télé.
51:02C'est ce qu'on dit
51:04à la Coirde, dans l'île de Ré.
51:06Ils signent des autographes.
51:08Bien amicalement,
51:10Éric Renel.
51:12Bonne soirée à tous.