Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, Véronique Jacquet est avec nous, Louis Dragnel, Gilles, William Gognadel, Paul Melun, Thomas Bonnet et Jérôme Béglé qu'on salue et qu'on est heureux de retrouver sur ce plateau.
00:09Pourquoi ? Parce que demain sort Paris Match, Donald Trump, bravo la France pour Notre-Dame et vous avez obtenu pour votre journal une interview de Donald Trump.
00:18Exactement.
00:19Donc convenons que ce n'est pas si fréquent.
00:22Il est resté combien d'heures à Paris ? Combien d'heures ?
00:25Il est resté une petite journée, il est arrivé le matin, il est reparti après le dîner d'État, donc vers 22h-23h et nous il nous a reçus juste après le fameux match réparti à l'Élysée avec le président Macron et le président Zelensky.
00:37Et alors ce qui fait le mieux avec les Américains c'est qu'ils vous disent 30 minutes. Alors vous vous dites 30 minutes ce n'est pas beaucoup, mais alors que quand même il avait 2-3 choses à faire.
00:44Il a fait vraiment 30 minutes, c'est-à-dire qu'il est arrivé un peu en retard de l'Élysée, il est parti donc un peu en retard pour Notre-Dame derrière.
00:51Il m'avait dit 30 minutes, ce n'était pas 29, ce n'était pas 28, ce n'est pas non plus 31, ça a été 30.
00:56Et vous l'avez rencontré où ?
00:57Alors ce n'est pas moi qui l'ai rencontré parce que je vous raconterai les services secrets, il avait dit d'abord 4 personnes puis finalement samedi matin j'ai appris qu'on était plus que 2 donc je me suis effacé.
01:08Ils ont enquêté sur vous et j'avoue, on ne va pas prendre des risques inconsidérés.
01:13Je comprends.
01:14Quand ils ont su qui vous étiez.
01:18Maintenant qu'il y a Ruy Brunel d'un côté et le photographe Baptiste Giroudon qui l'ont rencontré, ça s'est passé à l'ambassade des Etats-Unis, tout près de la place de la Concorde.
01:27L'ambassade des Etats-Unis, elle est à côté de la rue du Faubourg Saint-Honoré, à côté de l'Élysée.
01:32On n'entre pas par la rue du Faubourg Saint-Honoré.
01:38Il y a une entre des artistes visiblement.
01:40On a fait en gros une petite dizaine de minutes de photos, celles que vous voyez là et puis une bonne vingtaine de minutes d'interviews.
01:47Ce qui est formidable avec Donald Trump, c'est que moi je parle très mal anglais mais après on m'a envoyé le document audio.
01:52Il a peut-être 200 ou 300 mots de vocabulaire mais ce qui permet d'être compris par tous.
01:56Je crois que c'est là un de ses succès, c'est que n'importe quel Américain, n'importe quelle personne qui baragouine l'anglais et Dieu sait si je parle mal, comprend exactement ce qu'il a à dire et ce qu'il veut dire.
02:06Et ça m'a sauté aux yeux et aux oreilles en entendant l'interview samedi soir.
02:11Je me suis dit voilà quelqu'un qui est compris par l'ensemble de son électorat, qui ne jargonne pas, qui n'envoie pas des tournures impossibles, qui dit des choses caches, claires, peut-être un peu brutales mais au moins avec lui il n'y a rien de dissimulé.
02:25Alors qu'a-t-il dit justement ? Notre-Dame occupe une place spéciale dans votre cœur.
02:28Vous avez dit qu'elle était à vos yeux presque plus importante que tous les musées du monde, ça c'est la question de Paris Match.
02:33Elle représente la religion, c'est un édifice magnifique mais c'est quelque chose de bien plus grand qu'un bâtiment.
02:37Je me souviens très bien de la cathédrale avant l'incendie, je l'ai visitée deux fois.
02:41Bon, ce qu'il dit n'est pas révolutionnaire.
02:43Le président Macron m'a dit qu'ils ont dû utiliser énormément de bois, de troncs, d'arbres gigantesques pour reconstruire les plafonds d'origine qui étaient totalement effondrés.
02:54Désormais l'espace est encore plus lumineux avec des couleurs plus claires, c'est très positif.
02:58Quelles seront les priorités du partenariat stratégique entre la France et les Etats-Unis ?
03:01Tout d'abord le commerce, nous allons faire beaucoup d'affaires avec la France.
03:05Vous nous vendez déjà vos merveilleux vins et champagnes, nous allons aussi nous concentrer sur la défense.
03:09Nous parlerons de l'Ukraine, j'ai déjà commencé, je viens de rencontrer le président Zelensky avec qui j'ai eu une bonne discussion.
03:15Votre présence à Paris un mois et demi avant votre prise de fonction est-elle un signal positif pour la relation diplomatique à venir avec la France ?
03:23Je l'espère, j'ai toujours eu une bonne relation avec votre président et j'ai toujours apprécié la France.
03:27C'est un pays magnifique, un pays élégant, un pays d'art.
03:29J'aime être ici.
03:31C'est toujours intéressant de déconner, il dit des choses...
03:35C'est-à-dire qu'on avait l'impression qu'il était fâché avec l'Europe et particulièrement fâché avec la France,
03:40visiblement il pense, en tout cas dit le contraire.
03:43C'est assez rare qu'un président élu mais pas encore intronisé,
03:48fasse un voyage à l'étranger, en plus la France n'est pas la porte à côté quand même,
03:52et qu'il ait une déclaration d'amour à la France et aux Français.
03:55On revient un tout petit peu à rebattre l'écart de ceux qui disaient qu'on serait l'aspect du 63ème ou du carrosse.
04:00Il y a des photos qu'on va voir et puis vous nous avez posté une vidéo qu'on a passée lundi,
04:04d'ailleurs une vidéo de Paris Match, vous êtes le seul à avoir sans doute dealé ça avec le président.
04:09Je crois qu'on va la voir puisque Benjamin Manon va nous la proposer,
04:12où vous étiez vraiment à 1m50 du président, sur son rang comme vous dites, dans Notre-Dame.
04:17Et ce qui a frappé, alors il y a une photo extraordinaire dans Match,
04:20c'est la photo d'ailleurs peut-être où on voit Elon Musk qui passe devant Nicolas Sarkozy, devant François Hollande.
04:27Je trouve que ça c'est une des photos les plus extraordinaires de ce voyage.
04:32Vous voyez Trump au fond et vous voyez Carla Bruni, Nicolas Sarkozy, M. Barnier, sans doute François Hollande sur la droite.
04:39Et tous regardent Elon Musk comme si c'était, je ne vais pas dire le Messie,
04:45mais un personnage hors normes.
04:47Mais c'est un personnage hors normes, c'est un inventeur.
04:50Bien sûr, même Trump l'umaile.
04:52Mais quand je vois les critiques sur « c'est un génie Elon Musk »,
04:56ce qu'il a fait, c'est vraiment un génie comme Tesla, comme Einstein sur l'invention.
05:01Tesla, Facebook, Paypal, on oublie.
05:04Je ne sais pas si c'est vrai, il dit que la nuit, Tesla et Einstein viennent le visiter pour lui souffler des inventions.
05:11Donc il y a ce côté invention.
05:14Et puis c'est un businessman comme Rockefeller ou Henry Ford.
05:19Donc il y a quelque chose chez lui qui est absolument sidérant, ce qu'il aura fait.
05:25De la voiture au téléphone portable qu'il invente, avec les satellites qu'il envoie.
05:29Et quand je vois parfois comment il est traité en France par des gens qui n'ont pas la racine carrée ni de son talent de ce qu'il a fait.
05:34Vous avez raison.
05:35Je trouve ça toujours étonnant.
05:37Et c'est parce qu'il est comme ça qu'il est traité comme ça.
05:40La jalousie des médiocres, c'est une très grande chose.
05:43Oui, c'est un peu l'histoire de votre vie.
05:47Ça me gêne un peu.
05:50Je ne voulais pas être dans la flagorderie d'Elon Musk.
05:53Et votre journaliste, c'est toujours intéressant physiquement.
05:57Quand tu rencontres Trump, quand tu sens la bête, si j'ose dire, quand tu le renifles.
06:03Forcément, ce n'est pas la même chose que quand tu le vois à la télévision.
06:06Poignée de main cordiale et pas du tout virile ou dans une épreuve de force.
06:11Grand sourire.
06:13Très accorte.
06:14Très aimable avec elle.
06:16Deux petites anecdotes qui vont vous faire rire.
06:18Il y avait une petite table qui avait été montée un quart d'heure avant qu'il n'arrive.
06:21Sur laquelle on avait déposé des friandises de marque américaine.
06:24Une petite brosse pour éventuellement lui essuyer les pellicules et les cheveux.
06:28Un petit tube de laque, parce que les cheveux pour Donald Trump, c'est important.
06:34Et une bouteille d'eau.
06:35Il ne nous servit rien de tout ça.
06:36Mais il fallait que ce soit là.
06:37C'est quasiment un pré-requis.
06:39Un truc incroyable sur la photo.
06:41On avait imaginé des photos vite fait mais bien fait.
06:44Pas de flash.
06:45Comme l'ambassade de l'interview est un peu à préciseur.
06:48La photo un peu à préciseur.
06:50Évidemment, c'était assez sombre.
06:51Donc il a fallu improviser une séance photo sans flash.
06:54Ce qui donne ce que vous voyez là.
06:56Mais sinon, il a été très aimable.
06:59Vous l'y restez en match.
07:01Pas de teneur de ce qui s'est dit avec M. Zelensky et M. Macron.
07:05Alors si Zelensky en a parlé hier ou avant-hier dans une petite interview.
07:09Il a dit qu'il avait été très content de le voir.
07:11Et qu'il y avait eu des propos positifs.
07:13Donc ça dément aussi l'idée qu'à peine élu, Donald Trump lâcherait du jour au lendemain l'Ukraine.
07:20C'est évidemment chez nos amis de match, bien sûr, que vous dirigez.
07:26Et puis il y a un papier sur Camille Claudel également qui est extrêmement intéressant.
07:31On a retrouvé un bronze qu'on croyait totalement disparu de Camille Claudel.
07:36Exactement.
07:37Et puis il y a un papier également sur Renault.
07:39Donc c'est un pari match.
07:41Et sur notre ami Christian Clavier.
07:43Oui.
07:44Le premier sujet du journal, c'est une grande interview de Christian Clavier.
07:49Écoutez, on le salue également.
07:51Parce que je sais que c'est un fidèle de notre émission.
07:53On était avec Thierry Lhermitte hier ou avant-hier.
07:55Donc on le salue.
07:57Merci cher Jérôme.
07:58Sauf si vous voulez dire un mot sur Trump.
08:00Mais on a beaucoup d'actualités ce soir.
08:02Bon, le Premier ministre n'est toujours pas nommé.
08:04Alors maintenant, ça serait François Bayrou ?
08:06C'est le nom qui, à l'heure où on se parle, tient la corde.
08:09Mais il y a tellement de noms différents.
08:11Il y a plusieurs hypothèses qui sont encore en lice.
08:13Bayrou, Cazeneuve.
08:14Et j'ai même entendu Xavier Bertrand.
08:16C'est un nom qui est également revenu.
08:18Moi, ce qui me frappe dans ces différents noms, c'est que ce sont différentes stratégies.
08:21Ça veut dire que Emmanuel Macron n'a pas encore fixé sa stratégie.
08:23Selon que vous nommiez Xavier Bertrand ou Bernard Cazeneuve, ce n'est pas tout à fait la même chose.
08:27Généralement, il fixe sa stratégie après nomination.
08:29Je vous rappelle qu'il y a trois ans, il devait nommer Catherine Vautrin.
08:31On s'est retrouvé avec Elisabeth Borne, ce qui n'est pas tout à fait le même genre de nom.
08:34Xavier Bertrand, c'est pour incarner l'anti-RN.
08:36C'est-à-dire que vous avez bien compris que la stratégie maintenant d'Emmanuel Macron,
08:38c'est de s'affranchir totalement du Rassemblement National.
08:40Et Xavier Bertrand, d'une certaine manière, peut incarner ça.
08:43C'est la raison qui avait poussé le Président de la République à ne pas le nommer au mois de juillet.
08:47Parce que, justement, le RN s'y était opposé.
08:49Voilà une lecture qu'on pourrait avoir de cette éventuelle nomination.
08:52On en parlera tout à l'heure, bien évidemment.
08:55Mais je voulais revenir sur Boalem Sansal, puisque l'avocat de l'écrivain détenu en Algérie,
09:02vous le savez depuis mi-novembre, pour atteinte à la sûreté de l'État,
09:05il fait quasiment un mois qu'il est retenu.
09:08Aujourd'hui, il y avait une audience pour demander une libération.
09:12Je vous propose d'écouter Célia Barot.
09:15Ce mercredi, s'est tenu l'audience en appel du placement en détention de Boalem Sansal.
09:20Et ce recours a été rejeté.
09:22Mais son avocat ne baisse pas les bras.
09:24Il a expliqué que pour beaucoup, l'écrivain est un symbole.
09:27Mais que son rôle est avant tout de défendre un homme.
09:29Il a tenu à rappeler que cette défense s'inscrit dans un contexte extrêmement sensible
09:34et d'altération des relations entre la France et l'Algérie.
09:38Maître Zimré regrette l'absence de procès équitable.
09:42Et il souhaite que la mobilisation autour de son client soit universelle.
09:46Car ce dossier ne va pas se régler avec le temps.
09:48Pour l'avocat, il faut montrer aux autorités algériennes que bien sûr, la France est indignée.
09:53Mais il craint que toute manifestation officielle et visible de la France
09:57desserve la situation de l'écrivain.
09:59Car je cite, la toile de fond, c'est l'exploitation d'un sentiment anti-français.
10:03Enfin, en réponse aux propos tenus par Sandrine Rousseau,
10:06Maître Zimré estime que lorsque l'on veut faire libérer quelqu'un,
10:09on ne le fait pas de cette façon.
10:11Il reçoit cette déclaration comme un obstacle,
10:14car d'autres personnes vont s'en emparer pour justifier l'injustifiable.
10:18Écoutez, M. Zimré, parce que c'est quand même un drame,
10:21cet homme qui va passer sans doute Noël en prison,
10:23qui a passé 75 ans et qui effectivement est d'une santé comme on peut l'être à cet âge-là,
10:28qui est dans une geôle, on ne sait pas s'il est bien ou maltraité,
10:31mais M. Zimré a donné quand même des précisions.
10:35Ce matin s'est tenu l'audience en appel de son placement en détention
10:42et ce recours a été rejeté par la chambre d'accusation
10:47en sorte qu'il ait maintenu en détention.
10:50Je précise qu'il n'a pas été extrait de sa cellule pour assister,
10:56pour participer à cette audience pourtant essentielle au regard des libertés.
11:03Avant de vous donner la parole, écoutons des nouvelles de sa santé.
11:08Les nouvelles que j'ai de lui sont sous réserve, bien sûr,
11:13puisqu'elles sont tout à fait indirectes, mais je les tiens de mes confrères algériens.
11:19Elles sont bonnes pour ce qui concerne sa santé,
11:23aussi bonnes que peut l'être la santé d'un homme de 80 ans.
11:26J'avais demandé à mes confrères de faire une démarche auprès de lui,
11:29d'aller le visiter dimanche.
11:32Et c'est là qu'ils ont appris qu'il avait été transféré le jeudi précédent
11:38à la prison de Colléa, sans qu'aucun des acteurs de la procédure,
11:45en tout cas de la défense, n'en aient été informés.
11:48Il est français, Mme Sanzal. Je ne comprends pas le rapport de force
11:52qu'on ne met pas en place avec l'Algérie.
11:55C'est très simple.
11:57Tous les personnalités qui viennent sur le sol de France se faire soigner,
12:02tu fermes, tu fais un rapport de force, ou alors tu laisses mourir les gens.
12:08Je veux bien que vous soyez critique par rapport à l'impuissance de notre gouvernement,
12:14qui n'a pas grand-chose à pouvoir brandir.
12:19C'est l'Algérie qui est plus puissante, d'une certaine manière,
12:22avec certains de ses concitoyens qui sont ici, plutôt que la France.
12:25En termes de rapport de force, premièrement, sauf à faire la guerre,
12:29je ne vois pas très bien ce qu'ils peuvent faire.
12:31Il faut aller au rapport de force ?
12:33Le minimum du minimum, ce serait d'être solidaire.
12:38Nous en parlons, nous.
12:40Je peux vous dire encore une fois, quand ma voiture cinglait vers vos studios,
12:44j'écoutais la radio publique, et je l'écoute le matin,
12:47on ne parle pas de Boalem-Sanzal.
12:50Et quand on en parle, c'est Mme Rousseau qui en parle,
12:54dans des termes ignominieux, parce qu'il a un grand défaut aux yeux,
12:58ou dans l'inconscient tourmenté de Mme Rousseau,
13:01c'est qu'il n'est pas seulement français, il n'écrit pas seulement en français,
13:05il aime la France.
13:06Et dans son inconscient tourmenté, c'est un crime,
13:09c'est d'être d'extrême droite, et de détester la dictature algérienne.
13:14Écoutez ce que dit Mme Rousseau, tellement ce qu'elle a dit nous paraît ignoble.
13:18Ça l'est.
13:20Il est scandaleux qu'il soit emprisonné,
13:23il est scandaleux que son avocat n'ait pas le droit d'entrer en Algérie,
13:28il n'y a pas de doute là-dessus.
13:31Après je voudrais aussi poser, dans les deux termes de l'équation,
13:35que les propos et les positions tenues sont des propos relevant de l'extrême droite,
13:41relevant d'une forme de suprémacisme,
13:44et que ça, à un moment, il faut aussi poser les deux.
13:47Il n'a pas à être en prison, d'aucune manière,
13:50il a à être défendu, c'est un droit humain fondamental,
13:54pour autant, rappelons quand même que ça n'est pas non plus un ange dans ses positions,
13:58et que le suprémacisme, c'est quand même l'idée qu'il y a des civilisations
14:01qui sont supérieures aux autres,
14:03et que c'est précisément ce qui va nous emmener dans le chaos.
14:06Boalem Sansal est suprémaciste, vous vous rendez compte le niveau de...
14:09C'est ignoble de dire quelque chose comme ça.
14:12Boalem Sansal, c'est quelqu'un qui...
14:14Elle le met en danger.
14:16Elle donne des arguments à tous les islamistes qui veulent sa peau.
14:19Elle donne des arguments au gouvernement illibéral algérien.
14:22Illibéral, c'est gentil.
14:24Elle donne des arguments à tous ceux qui détestent la France.
14:27Elle donne des arguments à tous ceux qui détestent notre modèle,
14:30nos libertés, notre démocratie.
14:32Donc pour quelqu'un de gauche, c'est d'autant plus pitoyable.
14:34La gauche disait jadis que la religion était l'opium du peuple.
14:37Là, il y a un lanceur d'alerte qui critique l'islam politique,
14:40et voilà que la gauche, non seulement le laisse en race campagne,
14:42il n'en parle pas, je suis d'accord,
14:44le critique ou nous le fait passer pour un odieux raciste,
14:47ce qui n'est évidemment pas.
14:48Il suffit de le lire, effectivement,
14:50pour savoir que Boalem Sansal est avant tout un grand écrivain
14:52et un ami des libertés.
14:53Et il n'est pas là pour lui répondre.
14:55Son avocat a répondu à Mme Brousseau, l'avocat M. Zimré.
15:00Je vais essayer d'être mesuré aussi.
15:03Ce qu'elle a dit après efface sa première proposition.
15:13Lorsqu'on veut faire libérer quelqu'un,
15:16on ne le fait pas de cette façon-là.
15:19La défense de la cause de sa libération mérite mieux
15:21que ses propos atténuateurs qui, évidemment,
15:24peuvent être reçus autrement,
15:26la reçoit comme un obstacle,
15:30parce que d'autres vont s'emparer de cette vision
15:34pour tenter de justifier l'injustifiable.
15:38Le problème initial, c'est que comme la France
15:40est très discrète sur le sujet,
15:42forcément, ça laisse prospérer toutes les thèses
15:44possibles et imaginables.
15:46Evidemment, Mme Brousseau abjecte ce qu'elle vient de dire.
15:49Mais la difficulté, c'est que,
15:51et je rejoins ce que disait Gilles-William Golnadel,
15:53quand vous êtes faible, vous ne pouvez pas employer
15:55une méthode de force au dernier moment,
15:57alors que vous avez été faible pendant 25 ans.
15:59Soit vous avez créé les conditions de la force,
16:01soit vous ne l'avez pas créé.
16:02Et dans la mesure où aujourd'hui on est faible,
16:04il faut utiliser...
16:05On a reconnu le Saro occidental, on n'a pas été faible.
16:07On a quand même montré aussi...
16:08On a été faible pendant des années, des années.
16:10Pendant des années, des années.
16:12Donc en fait, jouer les gros durs au dernier moment,
16:15on se fait presque plaisir, mais ce qu'il fallait faire,
16:17c'est être courageux et fort à des moments
16:20où il n'y avait pas justement Boilem-Sensal.
16:22Et si on l'avait été, on aurait créé les conditions
16:24pour être fort, pour exiger sa libération.
16:26Véronique Jacquier qui n'a pas...
16:28Oui, je pense que Sandrine Rousseau,
16:30il faut la remettre à son niveau, c'est-à-dire
16:32quand elle pourfend les hommes et leur barbecue,
16:34quand elle éloge de la paresse, encore on peut l'écouter.
16:37Là, je pense que franchement, elle n'est pas écoutable.
16:40Mais je pense que pour défendre Boilem-Sensal,
16:42il faut passer à la vitesse supérieure,
16:44puisqu'on voit que la France, intrinsèquement,
16:46n'est peut-être pas forcément au rendez-vous.
16:48Il faut une internationalisation de sa défense et du combat.
16:52Il faut que des écrivains emblématiques,
16:55mais à l'international, pas que des écrivains français,
16:57ils l'ont déjà très bien fait,
16:59s'emparent de ce combat pour que...
17:01Pardonnez-moi de le dire comme ça,
17:03si Mme Ernaud a nié de son prénom
17:08Prix Nobel de littérature
17:10et écrivain de la France insoumise, notamment,
17:12avait débarqué à Rome et avait été prise par Mme Mélanie,
17:16et c'est Philippe Valle qui faisait cette comparaison
17:18l'autre jour sur Europe 1,
17:20la France entière s'arrêterait pour la sauver.
17:22C'est ça, la vérité.
17:24Mme Ernaud, elle s'est engagée aussi pour la libération de Boilem-Sensal.
17:27Oui, mais l'ensemble des...
17:29Il y a un peu de frilosité.
17:30Écoutez Kamel Daoud, qui a réagi sur son nom,
17:34Drin Rousseau.
17:36Le 8 mai, moi je le traduis,
17:38je suis un lâche, mais je suis un savant.
17:40Je sais bien parler.
17:42C'est ça le 8 mai pour moi.
17:43On conteste un homme libre
17:45et on soutient un homme en prison.
17:47Ça c'est la règle de base.
17:48Quand quelqu'un est en prison, on le soutient.
17:50Le problème des écrivains d'origine algérienne comme moi,
17:52c'est qu'on est piégé par les fractures françaises.
17:54Vous arrivez dans ce pays, vous voulez parler d'islamisme,
17:56ils vous disent, attention, islamophobie.
17:58Vous voulez parler de l'échec du pays d'origine,
18:00on vous dit, vous êtes contre la migration.
18:02Vous voulez parler du rapport au reste du monde,
18:04donc vous ne pouvez pas dire ça
18:06parce que vous allez faire le jeu d'Alexandre Watt.
18:08Au fait, on est bridés.
18:09En Algérie, nous sommes accusés d'être français.
18:11Et en France, nous ne sommes pas les bons arabes pour certains.
18:14Et on est entre les deux.
18:16Comme toujours, c'est très intelligent ce qu'il dit avec Kamel Daoud.
18:19Non, mais il subit les mêmes attaques
18:21de la part des élites algériennes.
18:23Je vous signale qu'il habitait moitié du temps en Algérie,
18:26moitié du temps à Paris.
18:28Maintenant, il habite à Paris.
18:30Et je ne veux pas dévoiler des choses secrètes,
18:33mais il est sous surveillance, il est sans protection.
18:36Bien sûr, bien sûr.
18:38Il ne retournera pas en Algérie.
18:40Il n'habitait pas en Algérie même,
18:42il ne retournera pas en Algérie.
18:44On est dirigé par quelqu'un qui explique
18:46qu'on a commis des crimes contre l'humanité en Algérie,
18:49qui a nommé M. Stora pour arbitrer sur l'histoire
18:54entre les deux pays.
18:56Il s'est eu, M. Stora, sur la Seine,
18:58quand on parlait de Boalem-Sensal.
19:00On vient de rendre hommage à un terroriste du FLN
19:04il y a peu de temps.
19:06Pardon ?
19:07On s'est mis dans cette voussure morale
19:10qui appelait encore d'autres châtiments.
19:12On va marquer une pause.
19:14C'est un livre formidable de Boalem-Sensal.
19:16C'est en 2084, en référence à 1984.
19:18Il décrivait un pays qu'il appelle l'Abistan, je crois,
19:22qu'on pensait, il y a 10 ans, être un pays fantasmé.
19:25Si vous relisez le livre aujourd'hui,
19:27c'est un mix entre Kaboul, un bout de la Syrie,
19:30l'Algérie, etc.
19:32Ce qu'il avait prédit il y a 10 ans,
19:34s'est révélé aujourd'hui.
19:35Je tiens à remercier Jérôme Béglé.
19:37Vous avez donc pris la tête de Match.
19:39Match fait partie de tous.
19:41Nous avons, chez nous, parfois gardé un Match.
19:44François Mitterrand est mort, que sais-je.
19:47Un artiste qu'on a aimé, etc.
19:49Match traverse nos vies.
19:52Il est transgénérationnel.
19:54Trans, c'est évidemment également culture.
19:57C'est-à-dire que vous avez les bourgeois,
19:59et ceux qui le sont moins,
20:01qui achètent Match depuis toujours.
20:03Il y a des gens qu'on a connus.
20:06Grimaud a travaillé à Match.
20:08Patrick Maillet a travaillé à Match.
20:10François Gragnon, un journaliste extraordinaire,
20:13que j'ai bien connu.
20:14Olivier de Carceauxon a travaillé au rewriting de Paris Match.
20:17Match, c'était le choc des photos,
20:20le poids des mots, le choc des photos.
20:22Mais qui est un slogan absolument extraordinaire.
20:26Et puis toute la légende de Match.
20:29Vous savez que les photographes de Match dans les années 50,
20:32c'est François Gragnon qui m'avait raconté ça,
20:34ils étaient engagés sur leur allure.
20:38Il fallait être beau.
20:39Et le directeur leur disait, sortez dans Paris,
20:42rencontrez les filles.
20:44Et ils avaient des voitures décapotables,
20:46et c'est la légende de Match.
20:48Malheureusement, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
20:51Il y a trop peu de temps.
20:54Il ne faut pas dire ça.
20:56Match était en face de la Belle Ferronnière,
20:58et évidemment rue Pierre Charon.
21:01Donc c'est une vraie légende.
21:03Bravo à vous de diriger ce beau et grand magazine.
21:07Et puis c'est Trump qui fait la une de Match.
21:11Et vous un jour peut-être ?
21:13Non.
21:16L'excès de modestie confine à l'orgueil, monsieur Proulx.
21:19Je crois qu'il y a un acte de candidature qui vient de naître.
21:22Par contre, vous avez grandi à Match.
21:25Je ne me suis jamais dérobé.
21:27Vous avez grandi à Match.
21:29Mon premier contrat de travail dans la presse,
21:31c'était à Paris Match, il y a un peu longtemps.
21:33Écoutez, bravo à vous.
21:35On va parler du Premier ministre dans une seconde,
21:37de Marine Le Pen.
21:39On avait expliqué que Marine Le Pen avait fait un mauvais coup.
21:41Hier soir, je le voyais,
21:43à l'arrivée, 36-38%, c'est un rat de marée.
21:47Elle avait raison.
21:49Je leur pensais qu'elle avait raison.
21:51Le problème des éditeurs français,
21:53c'est qu'ils disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
21:56Donc ça, ça me fascine.
21:58Et là, à l'arrivée, manifestement...
22:00On peut analyser et se tromper.
22:02Ça a été mon cas.
22:04Je me suis trompé. Je vous le dis.
22:06Ce n'est pas par rapport à un souhait.
22:08On essaie factuellement de se dire,
22:10par rapport à l'acte politique qui a été fait,
22:12quelles seront les conséquences ?
22:14Est-ce que politiquement, ce sera bénéfique ou pas ?
22:16Moi, je me suis trompé.
22:20L'erreur est humaine.
22:22Merci, Pascal.
22:24Merci de me le rappeler.
22:26C'est persévéré.
22:28Grâce à vous, je me souviens que je suis pêcheur.
22:30On s'est tous trompés.
22:32L'important, c'est de se tromper moins que les autres.
22:34Absolument.
22:36C'est même pas ça.
22:38L'important, c'est de pouvoir rectifier quand on fait une erreur.
22:40Rectifier vite.
22:42C'est ça, peut-être, le plus important.
22:44Parfois, tu te trompes.
22:46Par orgueil, tu ne peux pas te dire que tu t'es trompé.
22:48Ce n'est pas notre cas.
22:50Merci encore.
22:52Et à tout de suite pour la deuxième partie.
22:54Et revenez quand vous voulez.
23:00Le sondage IFOP, élection présidentielle.
23:02Si demain, il y avait un premier tour,
23:04à 38.
23:06C'est vraiment très haut.
23:08Le record, ça doit être François Mitterrand.
23:12Pour elle, il n'a jamais été aussi haut.
23:14Le record dans un premier tour de présidentielle,
23:16je pense que De Gaulle était très haut.
23:18Évidemment, en 65.
23:20Vous avez François Mitterrand en 74,
23:22qui est très haut.
23:24Après, à 38,
23:26ça doit être la troisième ou quatrième.
23:28Ça doit être le meilleur score.
23:30Parce que Nicolas Sarkozy
23:32n'était pas à 38.
23:34Au premier tour, il était à 32.
23:36De mémoire, là encore.
23:38Ce qui est énorme, 38 au premier tour.
23:40Mais le problème de Marine Le Pen,
23:42ce n'est pas le premier tour.
23:44C'est les fameux 12% qui séparent 38.
23:46Mais ça dépend.
23:48Pour le second tour, face à qui vous êtes ?
23:50Je pense que c'est le pari qu'elle fait maintenant.
23:52J'ai envie de dire que l'équation est toujours la même.
23:54Parce que s'il y a Frédéric Publicain,
23:56ça la met en danger.
23:58Face à Attal, c'est une catastrophe dans ce sondage.
24:00Edouard Philippe, c'est un peu mieux quand même.
24:0225%.
24:04Jean-Luc Mélenchon, c'est toujours une catastrophe.
24:06Jean-Luc Mélenchon, je pense qu'il est toujours un peu sous-estimé dans les sondages.
24:0812%.
24:10Il démarrait parfois de bas et il remontait.
24:12Oui, mais après, il a voté qu'il est à gauche.
24:14Convenez que ce qui vient de se passer,
24:16on peut imaginer que les outrances
24:18et les propos
24:20post-7 octobre
24:22de Jean-Luc Mélenchon...
24:24Je ne suis pas sûr du tout.
24:26Personne n'est sûr.
24:28Les élections européennes de 2019,
24:30il a fait son meilleur score historique,
24:32mieux que le Front de Gaulle.
24:34Comment vous analysez ce score de Marine Le Pen ?
24:36Véronique Jacquet.
24:38Je pense qu'un opposant est fait pour s'opposer.
24:40Elle a gagné son match
24:42quand elle a appuyé
24:44sur le bouton censure.
24:46Tout simplement parce qu'elle répondait
24:48aux attentes de son électorat.
24:50On avait eu un sondage
24:52précédemment qui disait que
24:54le noyau central de Marine Le Pen
24:56voulait de cette censure.
24:58Il y avait la question du pouvoir d'achat.
25:00Il y avait la question aussi qu'il se sentait maltraité.
25:02Et à juste titre,
25:04elle s'est sentie maltraitée par Barney.
25:06En tout cas, ce coup qu'elle a joué
25:08est payant dans les sondages.
25:10Je pense que derrière Marine Le Pen,
25:12c'est 11 millions d'électeurs
25:14qui se sont sentis maltraités.
25:16Maintenant, le coup
25:18que joue Emmanuel Macron quand il réunit
25:20tous les partis, sauf LFI
25:22et le RN,
25:24c'est un très beau cadeau qu'il lui fait.
25:26Parce qu'il est en train vraiment de l'installer
25:28comme principale opposante pour 2027.
25:30Et c'est là-dessus qu'elle carbure dans les sondages.
25:32Donc bravo !
25:34Elle a donné une interview à Ma Valeurs Actuelles.
25:36Je ne fais pas de pari, je ne joue pas au casino, je fais de la politique.
25:38Je prends des décisions politiques face à un budget irresponsable.
25:40Nous avons tenté d'être responsables.
25:42Ce qui est vrai, c'est qu'il y a quand même,
25:44ça a beaucoup été dit,
25:46elle aurait changé d'avis sur la censure
25:48après un déjeuner avec Jordane Bardella.
25:50C'est Jordane Bardella
25:52qui l'aurait plutôt influencée.
25:54C'est ce que j'ai lu dans les gaz à effet de serre.
25:56Je ne suis pas sûr d'adhérer à cette version.
25:58C'est des récits qui circulent.
26:02Au début, elle a été plutôt dans une attitude constructive.
26:04C'est ce qu'on disait l'autre fois quand on en parlait.
26:06C'est-à-dire qu'elle a eu une attitude constructive.
26:08Elle a eu le doigt sur la gâchette du pistolet
26:10sur la tête du gouvernement pendant trois mois.
26:12Elle pouvait faire ce qu'elle voulait de ce gouvernement.
26:14Et moi, je persiste à croire que la stratégie,
26:16même si au premier tour, c'est payant,
26:18là maintenant, la question, vous le disiez Pascal,
26:20ce n'est pas le premier tour, c'est le second.
26:22Entre le premier et le second tour, c'est 12% de voix.
26:24C'est une droite plutôt modérée, orléaniste.
26:26Et si elle veut gagner, elle a besoin de cette droite-là
26:28qui est effrayée par la motion de son président.
26:30Ce qui est vrai, c'est que le spectacle
26:32qui est donné l'affaire, je trouve que Véronique a raison.
26:34Ce qui est vrai aussi, c'est que l'autre jour
26:36à l'Assemblée nationale, le meilleur des discours
26:38était le sien. Le suivi de Laurent Wauquiez n'était pas bon.
26:40Le suivi de Gabriel Attal n'était pas bon.
26:42Le suivi de M. Coquerel était dans son couloir.
26:44Donc, elle parle.
26:46Elle a trouvé le ton manifestement.
26:48Puisque vous faites allusion
26:50à son interview
26:52dans Valeurs actuelles
26:54que j'ai lue avant d'arriver,
26:56je dois reconnaître
26:58qu'elle est d'une haute tenue intellectuelle.
27:00Et elle fait
27:02un portrait
27:04peu gratifiant
27:06de notre chef de l'État,
27:08assez cruel, qu'elle dépeint
27:10comme un enfant narcissique.
27:12Et j'attire votre attention que dans le monde,
27:14on vante
27:16les mérites d'un livre
27:18qui vient de sortir.
27:20Dans la tête d'Emmanuel Macron.
27:22Et qui présente, ni plus ni moins,
27:24M. Macron comme un pervers narcissique.
27:26Moi, je n'ai jamais cru
27:28à cette catégorie
27:30psychologique. Mais ça fait
27:32très longtemps que je dis
27:34que si on veut tenter de comprendre
27:36l'étrange M. Macron,
27:38on est obligé de passer par la psychologie.
27:40Oui, mais c'est...
27:42Moi, je ne pense pas qu'il faille aller sur ce terrain
27:44pour tout vous dire.
27:46Je vous signale que...
27:48Vous semblez vouloir me modérer.
27:50Non, pas du tout. Je vous réponds.
27:52C'est factuel. Je vous indique
27:54ce qu'a dit Marine Le Pen
27:56et le livre qui sort.
27:58Oui, enfin, je veux bien qu'on aille sur ce terrain
28:00de quelconque psy qui
28:02explique que...
28:04Les gens sont ce qu'ils font
28:06et moi, ce qui m'intéresse, c'est d'analyser
28:08les faits de
28:10M. Macron. De ce qu'il a fait.
28:12Quand ils sont incompréhensibles rationnellement.
28:14Mais c'est autre chose.
28:16On est au cœur du sujet.
28:18Non, pas exactement. Ce qui est intéressant,
28:20c'est les faits. Et d'expliquer pourquoi,
28:22comment, son enfance, etc.
28:24Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il a fait.
28:26Et de voir, effectivement,
28:28ce qu'il fait et les conséquences de ce qu'il fait.
28:30Et la psychologie des chefs de l'État,
28:32c'est une entienne.
28:34Tous les chefs de l'État
28:36de France et de Navarre, on s'est interrogés
28:38de savoir comment ils étaient,
28:40etc. Et on s'interroge sur
28:42Trump, et on s'interroge sur les autres,
28:44etc. Moi, je veux bien qu'on aille là-dedans,
28:46mais on n'en sort pas.
28:48Et effectivement, ce livre
28:50qui est sorti, c'est évidemment pas parole d'évangile.
28:52Non, mais vous faites allusion
28:54à une interview de Marine Le Pen
28:56qui reprend ce que vous appelez
28:58une entienne.
29:00Non, mais le mot pervers narcissique,
29:02laissons-le tranquille, laissons-le de côté.
29:04Il est utilisé par quoi ?
29:06Tout le monde, il est utilisé aujourd'hui
29:08à tort et à travers.
29:10Je souhaitais informer
29:12notre public.
29:14Mais vous n'adhérez pas à cette thèse.
29:16L'entretien dans Valeurs Actuelles, ça c'est plus le fond.
29:18Non, mais ce qui est quand même,
29:20moi je trouve très intéressant politiquement,
29:22c'est que jusqu'à aujourd'hui, Marine Le Pen,
29:24elle participait un peu au système à sa manière,
29:26elle votait, elle débattait. Et là,
29:28qu'est-ce qu'elle fait ? En fait, elle met un bâton dans la roue,
29:30on arrête tout.
29:32Elle a repris une maîtrise sur le temps.
29:34Elle a réussi à tordre le cou à l'idée
29:36qu'en faisant ça économiquement,
29:38ce serait l'effondrement. Le lendemain,
29:40le ministre du Budget explique qu'il y a une loi spéciale
29:42qui est prête et donc qui a été présentée ce matin
29:44en Conseil des ministres. Et je rebondis
29:46sur ce que disait Véronique Jacquet tout à l'heure.
29:48Effectivement, Emmanuel Macron, et c'est Marine Le Pen
29:50qui le dit, lui a donné une médaille
29:52d'opposition. Et en réalité,
29:54elle a compris que cette embouille
29:56dans le système, en fait, il fallait en sortir.
29:58Et maintenant, elle fait une candidature hors système.
30:00Et c'est la seule raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon
30:02a réagi. Lui, il a peur. Il a bien vu.
30:04Marc Joly, qui a écrit ce livre,
30:06c'est un spécialiste de Norbert Elias
30:08et de Pierre Bourdieu. Je ne vous savais pas,
30:10cher ami,
30:12je veux dire,
30:14puriféraire de Pierre Bourdieu. L'auteur
30:16utilise en sociologique la boîte aux outils conceptuels
30:18du psychiatre et psychanalytique Paul-Claude
30:20Racamier. Je termine.
30:22Créateur de la catégorie de la
30:24perversion narcissique, etc.
30:26Donc ça va dans votre sang, puisque vous n'avez peut-être pas
30:28le président Macron, pourquoi pas. Mais je ne vous savais
30:30pas, adepte de la pensée de Pierre Bourdieu.
30:32On est arrivé à ce point
30:34où, et Marine Le Pen parle d'un enfant
30:36narcissique, et le monde
30:38vante
30:40les mérites de ce livre.
30:42Qu'une convergence de luttes entre le monde et Marine Le Pen.
30:44Je cherche juste à avoir raison. Dites-lui oui.
30:46Oui, exactement.
30:48Vous avez raison.
30:50Dites-le avec plus de conviction.
30:52En fait, pour tout vous dire,
30:54parler des chefs d'État et dire qu'ils sont narcissiques
30:56et égotiques, ça me fatigue. Parce qu'autrement,
30:58évidemment, il y a une part d'égo.
31:00A la main qu'a dit la même chose, je crois.
31:02Il a traité l'artiste.
31:04A la main qu'a dit la même chose.
31:06En même temps, il faut l'être un peu pour se présenter aux élections
31:08présidentielles.
31:10Ce n'est pas le sujet, me semble-t-il.
31:12Vous avez raison.
31:14Oui, vous avez raison.
31:16Jusqu'à la fin de l'émission, il va revenir.
31:18Je ne sens pas la conviction.
31:20Je suis entouré d'un sincère.
31:22Vous avez raison.
31:24Je déteste le narcissisme.
31:26Sérieusement, le Premier ministre.
31:28Les gens sont ce qu'ils font.
31:30Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il a fait.
31:32Donc là, par exemple, qu'est-ce qu'il veut faire ?
31:34Justement, c'est là où c'est compliqué
31:36de savoir parce que les noms qui circulent sont très différents
31:38et donnent des stratégies très différentes.
31:40Les noms qui circulent, c'est François Bayrou,
31:42notamment, Sébastien Lecornu
31:44ou encore Bernard Cazeneuve.
31:46Si vous nommez Sébastien Lecornu, ce n'est pas la même chose
31:48que vous allez obtenir que si vous nommez Bernard Cazeneuve.
31:50Qu'est-ce qu'il veut faire ? Il veut quoi ?
31:52Si j'ai bien compris, il ne veut plus de 49.3,
31:54il ne veut plus de dissolution de censure,
31:56il ne veut plus de dissolution.
31:58C'est bien, c'est une cinquième république
32:00qui est privée de trois choses intéressantes.
32:02Ce qu'il veut, c'est être stable pour lui,
32:04être tranquille pendant deux ans,
32:06donc ne plus dépendre du RN,
32:08et il marchande.
32:10C'est-à-dire que les LR, par exemple,
32:12ne rentreraient pas au gouvernement,
32:14mais ils ne censureraient pas.
32:16Donc ça, ça permet un marchandage.
32:18Et ça évolue parce que si c'est Sébastien Lecornu
32:20qui est nommé à Matignon,
32:22il n'a plus l'aile gauche,
32:24donc tu te soumets au RN
32:26à une possibilité de censure.
32:28Sébastien Lecornu peut faire un peu la synthèse,
32:30il peut faire la synthèse
32:32entre l'aile gauche de la Macronie jusqu'au RN.
32:34C'est pour ça qu'il peut être intéressant,
32:36puisque c'est vrai, la stratégie et le pari du président de la République,
32:38c'est de ne pas avoir de censure.
32:40Mais admettez que quand on accuse d'être dans des questions
32:42de boutiquiers ou de partis politiques,
32:44on est un peu obligé, compte tenu de la composition
32:46de l'Assemblée Nationale, si on veut qu'un gouvernement tienne.
32:48Donc Michel Barnier a été nommé sur cette base-là.
32:50On n'a aucune configuration.
32:52Il y a François Bayrou qui a dit
32:54aujourd'hui, oh notre petite tambouille.
32:56Il n'a pas dit le mot tambouille.
32:58Ce grand rassemblement peut fonctionner
33:00si on met en jeu
33:02déjà les thèmes
33:04de l'immigration et de la retraite.
33:06Ce sont les thèmes sur lesquels
33:08les Français veulent qu'on avance.
33:10L'immigration, la retraite, et d'emblée
33:12ils disent on va faire notre petite tambouille,
33:14mais on ne va pas venir sur ces sujets-là.
33:16Et je suis d'accord avec vous Pascal.
33:18Emmanuel Macron, c'est un peu, après moi, le déluge.
33:20En tout cas,
33:22il ne veut plus de censure,
33:24parce que la prochaine censure le met, lui,
33:26en difficulté.
33:28La seule chose à retenir d'Emmanuel Macron,
33:30c'est qu'il veut tout faire pour terminer son mandat.
33:32Jusqu'au bout. Et donc quand il feint
33:34hier de lâcher aux partis
33:36communistes, aux socialistes et aux écologistes,
33:38promis, il n'y aura pas de dissolution.
33:40Mais en réalité, c'est son rêve le plus cher. Pourquoi ?
33:42Parce que si lui est contraint à la dissolution
33:44en juin ou juillet prochain ou un peu plus tard,
33:46il va se retrouver avec combien de députés ?
33:4822, 30 peut-être, max.
33:50Qu'est-ce qu'il va se passer ? Les gens vont dire
33:52« Mais quelle est la légitimité du président de la République ? »
33:54puisqu'il n'a plus que 25, 30 députés.
33:56Mais c'est ça qu'il veut éviter à tout prix.
33:58Et donc il a voulu donner ce cadeau aux autres.
34:00En réalité, il se protège lui-même.
34:02Et on voit bien, en réalité, qu'Emmanuel Macron
34:04va se retrouver avec la même configuration,
34:06sans doute, que celle qu'il avait jusqu'à aujourd'hui avec Michel Barnier.
34:08Il l'a d'ailleurs dit ce matin
34:10au Conseil des ministres, puisqu'il a dit
34:12« Je suis conscient du fait que le socle ne peut pas être élargi. »
34:14La gauche a déjà dit non.
34:16On l'a vu. Olivier Faure,
34:18tout le monde a dit. Enfin, c'est que des oui-mais.
34:20Donc Cazeneuve, non.
34:22Donc c'est
34:24Bérou ou Lecornu.
34:26Pour moi, je ne vois pas d'autre
34:28ou Catherine Vautrin.
34:30Mais c'est quelqu'un où...
34:32Oui, mais à ce moment-là, il y a quand même la possibilité
34:34de se mettre sous l'autorité du RN.
34:36C'est-à-dire que le Premier ministre doit
34:38quand même plus ou moins transiger avec le RN.
34:40Absolument. Mais de ce sens, vous êtes obligé,
34:42c'est pas du tel de quelqu'un. Oui, mais là, il y a la possibilité
34:44de... C'est parce que Lecornu a de bonnes relations
34:46avec le RN de la gauche.
34:48Est-ce que vous voulez écouter, M. Bompard,
34:50sur les tractations ?
34:52Vous n'êtes pas d'accord ?
34:54Personnellement, tout ce qui est
34:56politique-fiction pour savoir qui on va
34:58nommer ou qui on va nommer,
35:00je vous avoue que ça ne me passionne pas.
35:02Et que je n'ai aucune idée, aucune compétence.
35:04C'est pour ça que vous prenez la parole.
35:06Non, mais on m'interroge.
35:08Vous ne m'entendez pas sur ce sujet-là.
35:10Non, mais continuez de parler pour dire qu'on ne va pas vous entendre
35:12sur ce sujet qui, pourtant, vous passionne.
35:14On m'en supplie. Je réponds.
35:16Continuez, continuez.
35:18Qu'est-ce que vous dites ?
35:20Vous êtes incroyable. Je ne sais pas dire non.
35:22Non, non.
35:24Écoutez, M. Bompard,
35:26sur les tractations. Je suis un peu plus bienveillant.
35:32M. Bompard.
35:34Si certains vont s'aventurer
35:36dans une grande coalition
35:38avec la droite et les macronistes,
35:40voire même jusqu'à une participation
35:42à un gouvernement d'union nationale
35:44ou d'intérêt général, comme a dit le Président de la République,
35:46ce qui me fait doucement sourire,
35:48ça veut dire qu'il reconnaît lui-même que tous les gouvernements précédents
35:50n'étaient pas d'intérêt général, c'est ça ?
35:52Je trouve que cette terminologie est particulièrement surprenante.
35:54Mais si certains vont tomber dans ce piège,
35:56évidemment qu'ils vont fracturer le nouveau franc populaire.
35:58C'est pour ça que je leur dis de revenir à la maison.
36:00François Bayrou a été ministre d'Emmanuel Macron en 2017.
36:02C'est la continuité avec le macroniste.
36:04Donc l'hypothèse en 15 secondes
36:06de François Bayrou à Matignon,
36:08c'est censure.
36:10Et puisque nous parlons de la France insoumise,
36:12il faut se méfier bien sûr des chandas.
36:14Jean-Luc Mélenchon ne mobiliserait plus son électorat de 2022.
36:1647% de ses électeurs de 2022
36:18ne voteraient pas pour lui
36:20dans le cas d'un premier tour
36:22d'élection présidentielle.
36:24C'est important quand même ça.
36:26C'est très intéressant parce qu'il est en train de changer d'électorat.
36:28Vous savez, Jean-Luc Mélenchon, il y a la fameuse théorie
36:30des 600 000 voix manquantes de 2017.
36:32C'est Éric Coquerel qui est l'artisan de cette stratégie
36:34de dire, il nous a manqué 600 000 voix
36:36pour accéder au second tour, on va aller les chercher dans les quartiers populaires.
36:38400 000 voix manquantes en 2022.
36:40Et c'est vrai que là, la stratégie
36:42d'outrant sa répétition de la France insoumise
36:44vise à séduire cet électorat.
36:46Et le calcul, c'est de se dire qu'in fine,
36:48on perd la gauche
36:50qu'on appellera modérée, mais qu'on va récupérer
36:52parce qu'on se râle par le candidat
36:54en meilleure position
36:56à la présidentielle et que finalement
36:58par réflexe, par vote utile, la gauche
37:00votera pour Jean-Luc Mélenchon.
37:02Au premier tour.
37:04Mais il y aura un candidat de la gauche.
37:06Benoît Hamon a vu ses voix à l'époque
37:08et a complètement aspiré.
37:10Là, il y a une gauche qui est en recomposition.
37:12Glucksmann a fait un bon score aux européennes.
37:14Au présidentiel, ce sera autre chose.
37:16Je pense que c'est un.
37:18Il y a un signal d'alerte
37:20quand même pour Jean-Luc Mélenchon.
37:22Oui, quand même.
37:24Ils s'entendent au second tour
37:26mais au premier tour, il y a souvent eu
37:28beaucoup de candidats.
37:30Sauf que
37:32il a été un espoir
37:34pour la gauche, la gauche réformiste
37:36et la gauche, j'ai envie de dire
37:38classique et qu'il ne l'est
37:40plus aujourd'hui.
37:42Si Mme Hidalgo fait moins de points
37:44en 2022,
37:46tu peux imaginer que s'il y a un candidat de gauche
37:48le prochain coup, Glucksmann, pourquoi pas.
37:50Il aura un socle plus important.
37:52Et c'était des gens qui avaient voté.
37:54Dans le même sondage,
37:56François Hollande est testé.
37:58Est-ce que Jean-Luc Mélenchon réussit à recréer l'hégémonie
38:00au-dessus du nouveau Front Populaire ?
38:02Il n'y a rien féodé l'EPS, les écologistes, les communistes ?
38:04Je n'en sais rien.
38:06Cher Louis, si c'est toujours Olivier Faure
38:08à la tête du Parti Socialiste, vous avez raison.
38:10Ils vont se retrouver inféodés à Jean-Luc Mélenchon
38:12parce que de toute façon, il ne sera pas un candidat.
38:14Ils le soutiendront par peur.
38:16La vraie peur de Jean-Luc Mélenchon, c'est si jamais
38:18il y a un pôle social-démocrate qui se crée
38:20parce qu'à la raison, ça peut être au tour de Raphaël Glucksmann
38:22et là, ça desservirait Jean-Luc Mélenchon
38:24mais pour le moment, il n'en est pas là.
38:26Là, vous avez quand même quelque chose à dire.
38:28Je ne suis plus dans la politique fiction.
38:30Le sondage que vous nous donnez,
38:32même s'il est légèrement
38:34sous-évalué, ça montre
38:36qu'il n'a vraiment
38:38plus pratiquement
38:40que les banlieues.
38:42Et c'est lui maintenant
38:44le remise au joueur.
38:46Il y a toujours un diable dans le système politique français.
38:48Il y a toujours un diable.
38:50Il n'y en a qu'un seul.
38:52Aujourd'hui, le diable, et je ne trouve pas
38:54que ça soit totalement démoniaque,
38:56c'est M. Mélenchon.
39:08Il a tout un électorat.
39:10Et en sociologie, il faut aller le voir.
39:12Journalistes, professeurs,
39:14intellectuels, universitaires,
39:16des gens Bac plus 5
39:18qui ont un pouvoir économique
39:20limité, qui gagnent très mal leur vie,
39:22qui ne sont pas contents du système
39:24et qui veulent le renverser.
39:26C'est aussi l'extrême-gauche.
39:28L'extrême-gauche, en gros,
39:30qui n'est pas démoniaque, mais qui déteste
39:32Boilem Sansane.
39:34C'est ces gens-là.
39:36Dans le journalisme,
39:38c'est très intéressant. Je n'ai pas de sondage
39:40à vous apporter, mais sur combien
39:42de journalistes en France ?
39:44Je peux vous dire que le nombre
39:46de journalistes qui votent LFI
39:48a toujours été comme ça.
39:50Je ne suis pas sûr que c'était toujours
39:52comme ça. Il y avait un sondage
39:54avant l'élection de François Hollande.
39:56Il y a 20 ans,
39:58la politique générale
40:00du monde,
40:02ce n'était pas Jospin qui était en tête,
40:04c'était Besancenot, pour vous dire
40:06la sociologie journalistique.
40:08C'est vrai que ce n'est pas d'aujourd'hui.
40:10J'ai l'impression que c'est plus présent aujourd'hui.
40:12Et ça, c'est une sorte
40:14de nouveau
40:16prolétariat
40:18intellectuel,
40:20très défavorisé sur le plan économique,
40:22mais plutôt formé.
40:24C'est des bacs plus 5.
40:26Et vous trouvez ça dans les universités.
40:28En masse,
40:30vous les retrouvez chez Jean-Luc Mélenchon.
40:32Monsieur Bouillard, par exemple.
40:34Une égerie.
40:36Oui, une égerie.
40:38Je voulais
40:40vous montrer ce qui s'est passé
40:42à Tourcoing.
40:44Parquet de Lille a requis
40:46à l'encontre de la lycéenne poursuivie
40:48pour avoir giflé en octobre une enseignante
40:50qui lui demandait de retirer son voile
40:52dans un lycée de Tourcoing. 140 heures
40:54de travail d'intérêt général à exercer dans 18 mois.
40:56Il a également requis une interdiction
40:58de rentrer en contact avec la victime.
41:00Je vous propose d'écouter Marie-Victoire
41:02Dieudonné sur ce réquisitoire.
41:04L'élève de
41:0618 ans a été condamné à
41:084 mois d'emprisonnement assorti
41:10d'un sursis probatoire
41:12pendant 18 ans. Elle sera donc soumise
41:14à un suivi et devra justifier
41:16du respect de l'ensemble
41:18de ses obligations.
41:20Elles sont au nombre de 4.
41:22D'abord, l'interdiction d'entrer en contact
41:24avec la victime. Ensuite,
41:26l'interdiction de paraître aux abords du lycée
41:28Sévigné où se sont déroulés
41:30les faits en octobre dernier. Ensuite,
41:32l'obligation de participer à un stage
41:34de citoyenneté. Et enfin,
41:36l'obligation de réparer les dommages
41:38causés par l'infraction. L'élève a donc
41:40été reconnu coupable de l'ensemble
41:42des faits qui lui étaient reprochés.
41:44Les faits de violence d'abord en se basant
41:46sur les caméras de vidéo
41:48surveillance du lycée qui
41:50sont en la faveur du témoignage
41:52de la victime. Pour cette raison, les faits
41:54de menaces de mort ont également été
41:56retenus. L'avocat de l'enseignante
41:58s'est dit satisfait à l'issue de l'audience.
42:00Je vous laisse l'écouter.
42:02C'est un message à l'égard du monde
42:04d'enseignants. Vous avez raison parce que
42:06c'est un message pour leur dire
42:08on est avec vous, on vous soutient.
42:10Et c'est un message aussi à l'égard
42:12de tous ceux qui veulent porter
42:14atteinte d'une part à la laïcité
42:16et surtout qu'ils portent
42:18l'impression que s'attaquer
42:20à un enseignant, à un proviseur, c'est rien.
42:22Et bien non, c'est pas rien. Maintenant, il y a une sanction.
42:24Il y a la justice qui est derrière
42:26et je pense que c'est un beau message, oui.
42:28Pour rappel, ces décisions de justice
42:30sont plus lourdes que ce que le ministère
42:32public avait requis. 140 heures
42:34de travail d'intérêt général.
42:36Vous aurez compris qu'entre les réquisitions et ensuite
42:38il y a les condamnations.
42:40Les condamnations viennent tomber
42:42à l'instant et c'est pourquoi
42:44le procès s'est ouvert à 16h30
42:46et il a été finalement condamné
42:48et globalement
42:50le tribunal a suivi les réquisitions
42:52du parquet.
42:54Elles sont même plus graves.
42:56Il a été au-delà des réquisitions.
42:58C'était de l'intérêt général.
43:00Et là, il a 4 mois
43:02de prison avec sursis.
43:04Les réquisitions étaient très faibles
43:06et la décision paraît normale.
43:10Pas de quoi non plus...
43:12Il y a 18 ans,
43:14il est majeur.
43:16C'est pas d'une sévérité
43:18extraordinaire. Elle est normale, cette peine.
43:20De mon point de vue.
43:22Pas de commentaires
43:24particuliers d'accord avec Maître Gonal.
43:26Il manquerait plus
43:28qu'on me contredise sur ce terrain.
43:32Permettez parfois qu'on vous contredise.
43:34Dans l'actualité,
43:36également, il y a
43:38ce rapport alarmant avec les compétences
43:40des adultes en compréhension de l'écrit,
43:42calcul et résolution de problèmes
43:44nous baisent dans la grande majorité des pays de l'OCDE.
43:46Je voulais qu'on voit le sujet
43:48de Félix Perraudat.
43:52Les compétences des Français, systématiquement
43:54inférieures à la moyenne des pays de l'OCDE.
43:56Selon un rapport de l'organisation,
43:58la maîtrise des compétences des Français
44:00peut évoluer par rapport à 2012,
44:02mais en compréhension de l'écrit, le niveau est en baisse.
44:04En 2023,
44:0628% des adultes ont un niveau faible.
44:08C'est 6 points de plus qu'en 2012.
44:1064% ont un niveau
44:12intermédiaire. C'est 6 points de moins
44:14par rapport à la décennie précédente.
44:16Une situation jugée alarmante
44:18par cette professeure de français.
44:20On est dans une société où les émotions sont éruptives
44:22parce qu'on n'a plus les mots
44:24pour le dire tout simplement. Et les mots, c'est constitutif.
44:26Et je dirais, c'est encore plus grave
44:28en mathématiques. Parce que
44:30les échecs en maths sont aussi liés au fait que
44:32les enfants n'ont pas les mots pour
44:34analyser. Or en mathématiques, on leur demande
44:36aussi des développements.
44:38Une baisse des compétences qui a un impact direct
44:40sur la productivité des Français.
44:42Dans certaines entreprises, des salariés
44:44n'arrivent pas à résoudre certains problèmes.
44:46Non pas parce qu'ils ne savent pas le faire,
44:48mais tout simplement parce qu'ils ne comprennent pas
44:50ce qui leur est demandé. Enfin,
44:52de nombreux adultes se sentent déconnectés des affaires
44:54politiques et n'ont pas les compétences
44:56d'accéder à certaines informations.
44:58Une source d'inquiétude croissante pour les démocraties
45:00modernes.
45:02J'ai lu ça ce matin dans le Ciaro. Vous avez vu sans doute ça.
45:04C'est extrêmement vertigineux.
45:06Moi, j'y vois une conséquence
45:08assez directe des sociétés techno-individualistes.
45:10C'est-à-dire que progressivement,
45:12les grandes idéologies collectives dont on parle souvent
45:14se sont érodées. Nous avons perdu
45:16un certain nombre de repères.
45:18C'est l'aspect de la déconstruction. Et aujourd'hui,
45:20les savoirs fondamentaux,
45:22la concentration, l'écoute
45:24sont des choses qui sont de plus en plus rares
45:26et qui pourtant sont impréalables à n'importe quel apprentissage.
45:28Vous ne pouvez pas apprendre les mathématiques,
45:30par exemple, si vous n'arrivez pas à vous concentrer deux minutes.
45:32Vous ne pouvez pas apprendre à lire Proust
45:34si vous ne vous concentrez pas deux minutes.
45:36Aujourd'hui, nous sommes une société de l'instantanéité et de l'individualisme.
45:38Je pense que ça justifie.
45:40Je ne dis pas que je justifie par là tout,
45:42mais pour moi, ça justifie pour partie
45:44la baisse du niveau de nos sociétés et des pays de l'OCDE.
45:46Oui, mais on paye aussi surtout
45:48la baisse du niveau lié
45:50à ce que donne
45:52à enseigner l'éducation nationale.
45:54Quand vous donnez le bac
45:56à 90%
45:58d'une classe d'âge
46:00et qu'ils ont de moins en moins
46:02de vocabulaire, qu'ils ne savent plus faire
46:04une dissertation, qu'ils font
46:0625 fautes par page
46:08et qu'ils ont pourtant le bac,
46:10pardonnez-moi, mais il y a un déficit d'exigence,
46:12de curiosité. Moi, je me souviens,
46:14j'avais un professeur qui me disait
46:16la curiosité, c'est l'intelligence.
46:18L'intelligence, c'est la curiosité. C'est le B.A.B.
46:20C'est le métier de journaliste.
46:22Donc là, on voit qu'on n'apprend même plus
46:24ce qui est le B.A.B.
46:26C'est-à-dire ce minimum d'exigence
46:28qui est scolaire.
46:30C'est-à-dire que de toute façon, il n'y a plus rien de scolaire.
46:32Moi, je vois, j'ai un fils de 13 ans,
46:34on apprend de moins en moins d'une façon scolaire
46:36avec l'exigence que requiert
46:38justement le scolaire. C'est-à-dire
46:40apprendre le par cœur, c'est-à-dire justement
46:42être capable d'écrire 10 lignes.
46:44Maintenant, vous allez demander à la nouvelle
46:46génération d'écrire
46:48une page de 10 lignes, c'est le bout du monde.
46:50C'est pas toute la faute de l'école, c'est la faute des...
46:52Le nivellement.
46:54Quand vous avez des élèves qui disaient
46:56Nid de Lune et Club des Cinq, c'est pas pareil.
46:58Mais ce qui était la normalité pour une génération.
47:00On n'a pas rendu service
47:02à toutes les générations.
47:04Le nivellement par le bas.
47:06Le fait que la sélection soit devenue un gros mot.
47:08Et ça, pardon,
47:10on le paye.
47:12Le niveau européen a baissé,
47:14mais nous, on est champions dans la baisse.
47:16L'autre jour,
47:18je mettais en cause les enseignants
47:20et vous m'avez justement repris.
47:22C'est pas les enseignants.
47:24Ce sont les syndicats d'enseignants
47:26qui ont imprégné leur marque
47:28depuis une trentaine d'années.
47:3050 ans.
47:32Depuis 50 ans.
47:34Et quand il y a un ministre...
47:36C'est la réforme à billes.
47:38Bien sûr.
47:40Et quand il y a un ministre qui avait le malheur
47:42de vouloir imposer quelque chose
47:44à un début de commencement de sélection,
47:46il était viré.
47:48Voilà, on baisse.
47:50Et le niveau général baisse.
47:52Pas seulement des salariés.
47:54Le niveau des avocats baisse.
47:56L'éloquence n'est plus la même.
47:58C'était mieux avant.
48:00De ce point de vue,
48:02oui, c'était mieux avant.
48:04Vous trouvez que le niveau des avocats...
48:06Enfin, la justice, je peux vous dire qu'à une trentaine d'années,
48:08dans les salles d'audience,
48:10il y avait de l'esprit,
48:12il y avait de l'éloquence.
48:14Entre les magistrats et les avocats,
48:16il y avait quelque chose.
48:18Maintenant, on est dans quelque chose
48:20de normatif terrible,
48:22ennuyeux.
48:24Gilbert Collard, qui sera avec nous demain,
48:26dit exactement la même chose.
48:28Il a raison, Gilbert.
48:30Bien sûr qu'il a raison.
48:32Il dit que le niveau de culture générale
48:34a baissé, notamment chez les magistrats,
48:36qu'il n'y a plus d'échanges possibles.
48:38Comme chez les avocats.
48:40Regardez l'Assemblée nationale.
48:42Quand on voit parfois des CVs arriver...
48:44Vous voyez bien, Pascal.
48:46Je comprends ce que vous dites,
48:48mais porter cette parole est compliqué,
48:50de dire que nous étions, nous, des journalistes.
48:52Non, mais il y a eu un moment où ça allait mieux.
48:54Non, mais ce n'est pas un niveau moyen,
48:56c'est un niveau qui s'effondre.
48:58Vous vous dites que les gens n'arrivent pas
49:00à faire des phrases.
49:02Il y a eu un moment où ça allait mieux.
49:04Dans les campagnes, par exemple.
49:06Dans les campagnes électorales,
49:08il y a 50 ans,
49:10dans les campagnes, il y a 50 ans,
49:12on ne parlait pas aussi bien qu'aujourd'hui
49:14parce que la télé a fait du bien.
49:16Le discours s'est amélioré.
49:18Les sportifs que vous connaissez bien,
49:20il y a 50 ans, le cycliste disait
49:22la prochaine fois, je ferai mieux.
49:24Aujourd'hui, vos copains footballeurs
49:26sont capables d'analyser très bien un match.
49:28Il y a eu aussi
49:30cette évolution du discours
49:32grâce à la télévision.
49:34Ce n'est pas que mauvais.
49:36T'as raison.
49:38Les gens n'ont jamais autant écrit qu'aujourd'hui.
49:40On écrit des mails,
49:42des messages toute la journée.
49:44Avec peu de mots.
49:46Les gens n'ont jamais autant écrit.
49:48Paradoxalement, on apprend de nouveaux usages.
49:50En tout cas,
49:52ce niveau, il y a des chiffres
49:54que je retiens. En 2023, 28%
49:56des adultes ont un niveau faible.
49:58C'est 6 points de plus qu'en 2012.
50:00En 2023,
50:0264% ont un niveau
50:04intermédiaire. C'est 6 points de moins
50:06par rapport à la décennie précédente.
50:08Le niveau intermédiaire,
50:10lui, il est bien supérieur à cela.
50:12C'est notre ami Julien Pasquet.
50:14Je n'ai pas entendu.
50:16Il y a un truc
50:18sur le niveau des présentateurs qui a baissé également.
50:20C'est possible.
50:22Je n'ai pas entendu
50:24ce que vous m'avez dit juste avant.
50:26Par exemple, dans notre métier,
50:28ça m'amuse toujours beaucoup.
50:30Quand vous parlez aux anciens,
50:32c'était des bidonneurs,
50:34les journalistes,
50:36les années 50 et 60.
50:38Ils bidonnaient à François.
50:40Jacques Chaput,
50:42vous savez ce qu'il avait fait,
50:44qui était un merveilleux journaliste,
50:46une grande voix, Dieu et son dame.
50:48Il avait écrit les faux carnets de Gaston de Minissy.
50:50Les faux carnets.
50:52Gaston de Minissy était l'homme qui avait tué
50:54toute sa famille. Il avait écrit les faux
50:56carnets.
50:58Je ne suis pas d'accord
51:00avec Gilles William.
51:02Je trouve que le niveau des footballeurs,
51:04vous pouvez en témoigner, à 40 ou 50 ans,
51:06était supérieur à celui d'aujourd'hui.
51:08Notamment en termes d'éloquence.
51:10J'ai des anecdotes où les gens sont infiniment plus rigoureux
51:12qu'ils n'étaient il y a 50 ans.
51:14Aujourd'hui, tu ne peux pas te permettre.
51:16J'ai connu des journalistes à l'équipe
51:18qui n'avaient jamais vu un joueur de football
51:20et qui faisaient une interview complète en pleine Coupe du monde
51:22d'un joueur qu'ils n'avaient jamais vu.
51:24Effectivement, personne ne pouvait vérifier.
51:26Je ne citerai pas son nom.
51:28Il disait
51:30« Je l'ai rencontré dans sa chambre.
51:32Il est un peu fatigué. »
51:34Il n'avait jamais rencontré de sa vie.
51:36Ce sont des anecdotes.
51:38Les journalistes, bien sûr,
51:40aujourd'hui, avec les réseaux sociaux,
51:42ne s'amusent pas à bidonner.
51:44C'est absolument impossible.
51:46Faisons attention.
51:48On va se retrouver dans 3 minutes.
51:50100% politique.
51:52Je redeviens sérieux parce qu'on a des sujets
51:54importants et notamment
51:56bien sûr qu'on va évoquer la politique
51:58et je vais vous faire le sommaire dans un instant.
52:00Mais restez avec nous dès le début de l'émission
52:02parce qu'on va vous montrer quelque chose
52:04que vous n'avez pas vu ailleurs.
52:06C'est cette vidéo édifiante
52:08qu'on va être en mesure de vous diffuser
52:10dans un instant.
52:12Vidéo de l'intérieur de ce commando
52:14parce qu'il n'y a pas d'autre mot
52:16qui a effectué cette expédition punitive.
52:18Là encore, je ne sais pas comment le nommer autrement.
52:20On les voit à Nanterre, dans sa cité de Pablo Picasso,
52:22hier soir, dans la nuit,
52:24ils ont emmené leur fusil d'assaut M16
52:26et allaient agresser des jeunes
52:28dans cette cité sensible d'Ile-de-France.
52:30Restez bien avec nous.
52:32Ce sont des images qui sont récupérées
52:34de sources policières.
52:38Fabrice Elsner
52:40et on va montrer ce reportage
52:42étalé à l'intérieur
52:44de la cité Pablo Picasso aujourd'hui.
52:46L'autre image qu'on va vous montrer
52:48c'est cette image qu'ont récupéré
52:50les policiers de ces malfaiteurs
52:52et qu'ils ont filmé eux-mêmes
52:54pendant cette expédition punitive.
52:56On va vous montrer ces deux vidéos
52:58saisissantes. Il y a beaucoup de choses à dire.
53:00La politique, bien sûr. Le gouvernement, supposément,
53:02dans 24 heures. On verra ça demain.
53:04On verra que la censure a profité à Marine Le Pen.
53:06Vous l'avez largement évoqué, Pascal.
53:08Et on va y revenir. Et puis Tourcoing,
53:10ce jugement de cette jeune fille
53:12qui portait le voile à l'intérieur de son lycée
53:14et qui a agressé sa prof.
53:164 mois avec sursis, ça va dissuader tout le monde.
53:18Je salue notre ami Dominique Grimaud
53:20qui nous écoute ce soir et que j'ai cité tout à l'heure
53:22parce qu'il a collaboré à Match.
53:24Je salue l'excellent
53:26voleilleur-basketteur Philippe Ravache
53:28qui nous écoute et qui me dit c'était qui le journaliste ?
53:30Est-ce que c'était Thierry Roland ? Non !
53:32Parce que Thierry, il faisait la télévision
53:34mais c'était là vraiment de la presse écrite
53:36où t'inventais,
53:38je le répète,
53:40une interview qui n'avait jamais existé.
53:42Et puis je remercie
53:44évidemment l'ami Jean-Luc Lombard
53:46qui était à la réalisation, Rémi qui était à la vision,
53:48Greg Posidalo qui était au son,
53:50merci à Benjamin Noe, à Robin Piette,
53:52Félix Perrault a été ce soir présent
53:54avec nous, quoique
53:56toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
53:58Rendez-vous
54:00demain matin !