Emmanuel Macron a appelé ce vendredi à trouver un "compromis intelligent" sur la loi immigration et a indiqué qu'il tirerait "les conséquences" du résultat des négociations avec la droite au Parlement.
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00:00 Ce qui m'inquiète d'une manière générale, c'est qu'il puisse y avoir de tels blocages et un refus de dialogue,
00:07 même si peut-être les choses sont en train de se débloquer,
00:10 entre les grandes formations politiques de ce pays, entre le Sénat et l'Assemblée nationale,
00:15 entre la majorité et les oppositions, sur un sujet crucial, fondamental,
00:20 ce n'est pas le seul, enfin très important, pour nos compatriotes.
00:24 Donc il ne peut pas y avoir d'échec et d'impuissance face à une nécessaire évolution de la loi
00:31 pour rendre plus efficace nos politiques en matière d'immigration.
00:36 Mais s'il n'y a pas d'accord à l'issue de la commission mixte paritaire,
00:38 Emmanuel Macron arrêtera les frais, permettra au moins l'expression,
00:41 c'est ce qu'il a dit en substance lors du dîner à l'Élysée mardi.
00:44 Oui, mais puisque je ne suis pas un commentateur,
00:46 moi je vous dis d'un mot seulement ce que je crois de la situation,
00:49 et je l'écris déjà depuis deux ou trois ans,
00:51 je pense qu'il faut changer radicalement nos politiques d'immigration,
00:56 que nous menons les mêmes politiques à droite ou à gauche depuis une quarantaine d'années,
01:00 avec plus ou moins d'efficacité, avec des discours différents,
01:03 mais ce sont les mêmes, et donc il faut arrêter l'immigration d'une part,
01:07 et donner la priorité à l'assimilation républicaine.
01:10 Voilà, ce sont les deux éléments.
01:12 Donc tout ce qui permet d'aller dans le bon sens,
01:15 c'est-à-dire de rendre plus efficace nos politiques,
01:18 et ce texte le permet en partie,
01:19 il ne règle pas évidemment tous les problèmes.
01:22 Tout dépend de ce qu'on met dedans.
01:23 Oui, bien sûr.
01:25 Il y a des lignes rouges aux yeux des uns et des autres.
01:27 Je vous réponds franchement aussi,
01:29 même si je suis très respectueux du travail en cours,
01:32 et que vont effectuer les sept députés, les sept sénateurs lundi prochain,
01:37 et le gouvernement n'y est pas,
01:38 et c'est à eux de trouver un accord,
01:40 et ensuite le lendemain c'est au Sénat et à l'Assemblée nationale de l'approuver ou non.
01:45 Mais moi je considère que le texte qui a été adopté par le Sénat
01:50 était une bonne base, avoir été le fruit d'un compromis
01:53 entre différents groupes au Sénat et le gouvernement.
01:57 Et il permet notamment sur la question des reconduits à la frontière, des OQTF,
02:01 de mettre en œuvre ce qu'on a appelé la circulaire Valls,
02:04 qui porte mon nom et qui a déjà une bonne dizaine d'années
02:06 quand j'étais ministre de l'Intérieur,
02:08 c'est-à-dire qu'il laisse la main au préfet
02:10 pour permettre ses régularisations ou ses expulsions.
02:14 Parce qu'il faut être au plus près du terrain.
02:16 – Êtes-vous favorable à la suppression de l'aide médicale d'État ?
02:20 – On ne peut pas supprimer l'aide médicale d'État,
02:21 d'ailleurs personne ne le propose, sinon de faire évoluer ce dispositif
02:25 et de restreindre ce qu'on appelle le panier de soins,
02:28 tout en respectant évidemment l'engagement des médecins.
02:32 Mais sur ce sujet-là, vous le savez, de toute façon,
02:34 pour des raisons constitutionnelles et à travers un rapport
02:39 qui a été demandé à deux personnalités,
02:42 il sera examiné plus tard parce qu'il ne peut pas être intégré dans cette loi.
02:45 Mais là aussi, que ce soit sur le coût de l'aide médicale d'État,
02:48 la restriction du panier à un certain nombre de pathologies
02:52 qui peuvent être soignées et d'autres qui ne le sont pas,
02:54 là aussi on peut faire évoluer les choses.