Une Influence mortelle

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Au début des années 80, pendant les guerres de cocaïne qui déchirent Miami, la découverte de trois cadavres pousse un groupe d’intervention à soupçonner un groupe de policiers. Lors de l’enquête, le groupe d’intervention découvre qu’un réseau de patrouilleurs gagne des millions de dollars en volant de la cocaïne aux narcotrafiquants. Les enquêteurs sont résolus à démontrer que malgré leur plaque de policier, leurs collègues ne sont pas à l’abri de la loi.

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Transcription
00:00 Dans cet épisode, certains noms ont été changés.
00:04 La Colombie en Amérique du Sud.
00:06 Jusque dans les années 70, la vie y était simple, même si elle n'était pas facile.
00:11 Puis, profitant de la faiblesse de l'économie, le commerce de la drogue prit son essor.
00:16 Le trafic de stupéfiants engendra une compétition féroce qui divisa bientôt le pays en deux.
00:21 D'impitoyables caïds se regroupèrent alors pour former des cartels.
00:29 Quiconque se dressait sur leur chemin mettait ainsi sa vie en péril.
00:34 Plus les cartels devenaient importants, plus l'appétit des Etats-Unis pour les drogues illégales semblait croître.
00:43 Miami devint alors le port d'entrée principal de la cocaïne.
00:46 Et avec la drogue vers les meurtres.
00:56 On envoyait des assassins colombiens à Miami pour se débarrasser des compétiteurs.
01:00 On y compta bientôt trois fois plus d'homicides que dans les autres villes importantes au pays.
01:07 Miami fut tristement nommée la capitale du meurtre aux Etats-Unis.
01:12 Alex Alvarez, alors enquêteur aux homicides de Dave Conte,
01:22 se souvient d'une violente opération dans un centre commercial de Miami en 1979.
01:27 Des trafiquants de drogue avaient acheté une fourgonnette,
01:32 en avaient recouvert l'intérieur de gilets pare-balles,
01:34 et y avaient pratiqué des trous pour y introduire le canon de leur arme.
01:38 Ils sont ensuite allés sur un terrain de stationnement pour tuer un individu en le criblant de projectiles.
01:44 Deux trafiquants de drogue furent abattus et plusieurs innocents blessés.
01:51 Je me souviens aussi d'une poursuite effrénée sur l'autoroute
01:54 où deux revendeurs s'échangeaient des coups de feu en pleine heure de pointe.
01:57 Beaucoup de gens ont été tués ou blessés.
02:02 On se serait cru au Far West.
02:05 Il fallait absolument arrêter ces trafiquants qui faisaient tout ce qu'ils voulaient.
02:11 On constituait alors une escouade spéciale pour les homicides.
02:18 On constituait alors une escouade spéciale pour faire face à cette menace.
02:21 L'unité tactique centrale, ou CENTAC 26,
02:24 dont le quartier général fut établi au service de police de Dade.
02:28 Le sergent-détective Rory Placencia fut affecté à cette unité, la première de ce genre à Miami.
02:34 C'était la 26e unité de ce type au pays.
02:39 L'objectif que nous visions, c'était de répertorier tous les homicides du comté,
02:44 de relever parmi eux ceux qui pouvaient avoir été commis par des trafiquants de drogue.
02:48 Ensuite, par le biais de ces enquêtes pour meurtre,
02:51 on devait mettre tout en œuvre pour démanteler le réseau.
02:54 Au milieu des années 80, la pression grandissante exercée par des lois toujours plus sévères
03:00 obligea les narcotrafiquants à modifier leur façon d'agir.
03:03 Ils sont devenus un peu plus subtils.
03:06 Ils perpétraient encore des meurtres, mais les fusillades avaient cessé.
03:09 Les trafiquants agissaient de façon plus clandestine.
03:13 Mettant sur pied des cellules qui excluaient tout le monde, sauf leurs proches parents et amis.
03:18 Plusieurs se spécialisèrent dans le transport ou la distribution de cocaïne,
03:22 ou dans le blanchiment d'argent.
03:24 En quelques années, le trafic prit beaucoup d'ampleur et devint de plus en plus complexe.
03:32 Et il faisait toujours autant de ravages.
03:38 L'après-midi du 29 juillet 1985, un homme remarqua quelque chose sur la rivière Miami.
03:44 Près de son bateau, un corps flottait dans l'eau.
03:52 Quand la police de Dead County répondit à l'appel, les débardeurs avaient repêché deux autres corps.
04:06 Le coroner examina les victimes en quête de signes de traumatisme ou de blessures par balles.
04:11 Mais en vain.
04:13 Les trois semblaient s'être noyés.
04:15 Sur les cadavres, on trouva des téléavertisseurs, des montres Rolex et d'importantes sommes d'argent.
04:25 Deux des victimes étaient armées.
04:34 C'était là les outils de travail de narcotrafiquants.
04:36 La SENTAC fut alors dépêchée sur les lieux.
04:40 Le sergent Placentia mènerait l'enquête.
04:46 On a ratissé le secteur afin de savoir si quelqu'un avait vu quelque chose de louche,
04:56 ou si les individus avaient été aperçus peu avant leur mort.
04:59 Mais personne n'avait vu quoi que ce soit.
05:03 Les trois victimes étaient des américains d'origine cubaine.
05:06 Et deux d'entre eux avaient un casier judiciaire pour des délits mineurs.
05:11 La noyade demeurait la cause officielle du décès,
05:14 mais on ne savait pas comment ces types en étaient arrivés là, ni pourquoi.
05:17 L'inspecteur Alex Alvarez devait trouver une piste.
05:24 Nous avons examiné divers casiers judiciaires,
05:27 puis contacté la Drug Enforcement Administration pour leur donner des informations.
05:31 Les agents de la DEA ne connaissaient pas ces hommes,
05:33 mais ils fournirent toutefois un bon tuyau aux enquêteurs.
05:36 Leur informateur connaissait le fils d'une des victimes trouvées dans la rivière Miami.
05:45 C'était à n'en pas douter une affaire de narcotiques.
05:48 Les agents de la DEA allaient nous mettre en contact avec le fils.
05:52 Le casier a été arrêté.
05:58 Il a été en contact avec le fils.
05:59 Les enquêteurs rendirent visite au fils de la victime cet après-midi là.
06:05 Il semblait d'accord pour dire ce qu'il savait,
06:13 et ainsi contribuer à résoudre l'énigme de la mort de son père.
06:16 Il nous a dit que son père était l'un des plus gros narcotrafiquants du sud de la Floride,
06:27 et qu'il faisait entrer au pays des milliers de kilos de cocaïne.
06:30 Il ajouta que l'équipe de son père utilisait de vieilles embarcations d'acier pour le transport de stupéfiants,
06:39 car celles-ci attiraient moins l'attention que les gros yachts.
06:42 Toujours selon lui, les narcotrafiquants construisaient de fausses cloisons sur leurs bateaux,
06:50 derrière lesquels étaient cachés des centaines, parfois même des milliers de kilos de cocaïne.
06:56 Le seul moyen pour les douaniers de trouver la drogue aurait été d'utiliser un chalumeau.
07:00 Les contrebandiers sont brillants.
07:06 Ils savent qu'aucun douanier n'oserait jouer du chalumeau sur un bateau en pleine mer,
07:11 au risque de le faire couler s'il s'était trompé.
07:13 Une fois passé la douane, les contrebandiers remontaient la rivière Miami avec leur gros bateau.
07:22 Ils le laissaient dans une marina pendant quelques jours pour s'assurer qu'ils n'étaient pas surveillés.
07:27 Puis, convaincus qu'ils ne couraient plus aucun risque, ils déchargeaient leur cargaison en pleine nuit.
07:33 Ils acheminaient ensuite la drogue vers divers points en Floride à l'aide de fourgonnettes.
07:38 Le fils avait reçu la visite de deux amis de son père qui étaient sur le même bateau que lui la nuit de sa mort.
07:48 Selon eux, des hommes portant l'uniforme de policiers leur avaient tiré dessus.
07:52 Les tireurs avaient jeté les six hommes de l'équipage par-dessus bord et ils étaient partis avec 450 kilos de cocaïne.
08:01 Chaque kilo valait environ 60 000 dollars.
08:07 La valeur nette de la cargaison devait approcher les 27 millions de dollars.
08:14 Et ce n'était pas le prix de revente dans la rue qui, lui, devait représenter deux à trois fois ce montant.
08:20 Le fils donna le nom des trois membres de l'équipage qui avaient survécu.
08:26 Il ignorait toutefois comment les joindre.
08:29 Pour savoir si une intervention policière avait réellement eu lieu à la marina,
08:37 les enquêteurs du Suntax renseignaient au plus vite le cas.
08:42 Les enquêteurs du Suntax se renseignaient auprès de tous les services policiers locaux qui enquêtaient sur le trafic de stupéfiants.
08:47 Aucun des services n'avait mené d'opération dans le secteur où le crime avait été commis.
08:56 J'ai dû écarter l'hypothèse d'une intervention policière.
09:01 Selon moi, les assaillants étaient des types déguisés en policiers.
09:11 En outre, à cette époque, il y avait eu d'autres cas où des criminels déguisés en policiers
09:15 s'étaient emparés de l'argent ou de la drogue de narcotrafiquants.
09:19 Pour valider le récit du fils de la victime, les enquêteurs se rendirent à la marina où l'attaque avait eu lieu.
09:27 Ils interrogerent le gardien qui était de service cette nuit-là.
09:40 Le policier déclara que 7 ou 8 hommes en uniforme de la police s'étaient précipités vers un des bateaux.
09:44 Ils n'ont fait aucun cas du gardien. Comme il était habitué à voir des policiers, il ne s'est pas étonné de leur présence.
09:53 Comme le gardien n'avait pas prêté beaucoup d'attention aux hommes, il fut incapable de les décrire.
09:59 Les enquêteurs fouillèrent ensuite le bateau sans rien trouver.
10:02 Ils concentrèrent leur attention sur les 3 survivants de l'attaque.
10:08 Chacun d'entre eux avait un casier judiciaire pour des délits mineurs.
10:10 On ne les trouva pas à leur dernière adresse connue.
10:13 Le lendemain, les agents du SENTAC eurent l'intuition que les survivants assisteraient au funérail d'une des victimes.
10:24 Nous sommes allés au funérarium avec les noms des personnes que nous recherchions.
10:36 Les enquêteurs ne s'étaient pas trompés. Ils identifièrent les survivants grâce à leurs photos judiciaires.
10:40 Ils s'approchèrent d'eux à leur entrée.
10:42 Les hommes confirmèrent l'attaque du bateau par des assaillants en tenue policière.
10:46 Les hommes déclarèrent cependant que ce n'était pas une affaire de drogue.
10:52 Ils n'étaient montés sur le bateau que pour se faire une petite fête.
10:55 Ils buvaient tranquillement de la bière avec les 3 victimes et 2 autres amis.
11:03 C'est alors que des hommes en uniforme bleu ont surgi dans la marina en criant "Police, police".
11:08 Les assaillants font dire sur eux.
11:12 Selon eux, plusieurs de leurs amis ont alors été jetés par-dessus bord.
11:19 En quelques minutes, les 6 hommes se retrouvèrent dans les eaux de la rivière.
11:30 Seulement 3 d'entre eux parvinrent à nager jusqu'à la rive.
11:32 L'enquête portait maintenant sur un triple homicide.
11:40 Les enquêteurs du SENTAC étaient convaincus que cette affaire n'était qu'un autre cas de faux policiers arnaquant des narco-trafiquants.
11:50 Les survivants, eux, soutenaient qu'ils ignoraient pourquoi ils avaient fait l'objet de cette attaque.
11:57 Ils ignoraient également d'où provenaient les uniformes des hommes et n'avaient pas vu leur numéro d'insigne ni leur voiture de police.
12:03 Une fois de plus, les enquêteurs se retrouvaient dans une impasse.
12:11 L'enquête piétinait quand le FBI proposa son aide aux policiers.
12:24 Voici l'agent spécial Robert Martin.
12:27 Presque au même moment où commençait l'enquête pour homicide relatif aux 3 corps repêchés dans la rivière Miami,
12:35 un informateur du FBI nous a parlé de policiers mêlés à des coups montés.
12:41 Il nous a fourni les noms de ceux avec lesquels il avait parlé.
12:47 L'enquêteur Alvarez reçut alors une nouvelle information.
12:52 L'enquêteur Alvarez reçut alors un appel inattendu d'un agent des services secrets.
12:56 Il voulait nous rencontrer car il croyait connaître le mobile de ces homicides et il disposait aussi d'autres informations.
13:04 En faisant certaines déductions, il en était venu à croire que notre affaire était reliée à un crime dont lui avait parlé Armando Un, son contact.
13:12 Selon l'agent secret, Armando Un travaillait dans une boîte de nuit
13:19 et il avait des liens étroits avec un groupe de policiers corrompus qui s'attaquaient aux trafiquants de narcotiques de la région.
13:25 Les enquêteurs du SENTAC se rendirent au domicile d'Armando Un.
13:34 Mais celui-ci ne voulait pas coopérer.
13:48 L'interrogatoire ne donna rien.
13:50 Un des amis d'Armando serait liquidé avant qu'il ne se décide à parler.
13:54 Un automobiliste qui roulait dans les Everglades aperçut une boîte de bois qui piqua sa curiosité.
14:02 Il se gara pour aller l'examiner de plus près.
14:10 Horrifié, il constata qu'elle contenait un cadavre.
14:16 Il téléphona à la police.
14:18 Les enquêteurs de l'esquadre antidrogue de Dade County, le SENTAC 26, tentaient d'élucider trois cas d'homicide à Miami.
14:30 Ils avaient espoir qu'un certain Armando Un puisse les aider.
14:35 Son employeur et ami avaient été trouvés assassinés en plein cœur des Everglades.
14:46 Luis Rodriguez, le propriétaire d'un club du quartier cubain de la Petite Havane à Miami, avait reçu plusieurs projectiles à la tête.
14:53 Puis on l'avait mis dans une boîte qui s'ouvrait d'elle-même, livrant ainsi un spectacle sinistre.
14:58 Alex Alvarez et Rore Placencia du SENTAC 26 devaient absolument faire parler Armando Un.
15:10 Nous ne lui avons jamais fait mention des trois noyés.
15:18 Notre stratégie était de lui dire que nous enquêtions sur le meurtre de son meilleur ami.
15:25 Selon Placencia, Armando Un était manifestement innocent.
15:32 Nous avons discuté un moment avec lui à propos de Luis Rodriguez.
15:38 Il savait que ce dernier était impliqué dans le trafic de drogue.
15:42 Il admit que Rodriguez vendait de la drogue à sa boîte de nuit et que ses tueurs étaient vraisemblablement mêlés à ce commerce.
15:52 Il était furieux qu'on ait assassiné son ami et il offrit sa pleine collaboration à la police.
15:59 Mais si Un savait quoi que ce soit au sujet des policiers qui s'attaquaient aux narcotrafiquants, il n'en dit rien.
16:07 Sans affirmer que les policiers étaient mêlés à l'affaire, il a dit que certains amis de Rodriguez étaient policiers.
16:13 Armando Un paraissait méfiant et il pesait chacun de ses mots.
16:18 Quand l'entretien fut terminé, les enquêteurs se retrouvèrent une fois de plus à la case départ.
16:25 Mais ils n'étaient sûrs que d'une chose.
16:30 Luis Rodriguez était mort et probablement était-il la quatrième victime des narcotrafiquants en autant de jours.
16:37 Puis un enquêteur de Miami transmet une information inattendue à Placencia et Alvarez.
16:44 Il leur dit que Luis Rodriguez avait déjà été informateur pour lui.
16:55 L'enquêteur avait appris de la bouche de Rodriguez que des individus déguisés en policiers arnaquaient des trafiquants de drogue et qu'ils avaient commis des meurtres.
17:02 L'enquêteur avait connu Luis Rodriguez par l'entremise d'un patrouilleur nommé Marco Ribeira.
17:09 Je lui ai dit "J'ai besoin que vous organisiez une rencontre entre nous et cet agent le plus vite possible.
17:17 Dites-lui que nous enquêtons sur le meurtre de Luis Rodriguez."
17:21 Cela devait être la raison officielle de cet interrogatoire.
17:25 La rencontre devait avoir lieu au service de police de Miami le soir même.
17:29 Ribeira patrouillait, la nuit, dans le secteur numéro 60, le quartier de la Petite Havane.
17:37 Il confirma que Rodriguez lui avait transmis des informations à l'occasion.
17:44 Il se mit ensuite à parler des noyades de la rivière Miami.
17:51 Il a fourni quelques renseignements sur les trois cadavres repêchés dans la rivière.
17:55 Selon lui, les victimes avaient volé la drogue.
17:59 Quand le propriétaire s'en était aperçu, il les avait fait tuer en les faisant jeter à l'eau et ils s'étaient noyés.
18:05 Selon lui, aucun policier n'était mêlé à l'affaire.
18:08 Le fait qu'il nie aussi vigoureusement l'implication de policiers semblait suspect, d'autant plus que personne n'avait même fait allusion à ce crime.
18:18 Les enquêteurs mirent le patrouilleur à l'épreuve.
18:21 On lui a demandé de reprendre son histoire.
18:26 Or, après cet entretien, il nous est apparu que sa version finale divergeait de sa première version des faits.
18:33 Quelque chose ne collait pas.
18:35 Ribeira disait tenir cette histoire d'un autre informateur.
18:39 Les enquêteurs demandèrent à être mis en contact avec l'informateur en question.
18:44 Pour le SENTAC, l'affaire venait de prendre une tournure aussi inattendue qu'inquiétante.
18:49 Cet agent de police, qui avait fait le serment de faire respecter la loi, semblait cacher quelque chose.
18:55 Le lendemain, l'argent Marco Ribeira présenta aux enquêteurs l'informateur de qui il disait tenir ces renseignements.
19:02 Il a été déclaré un informateur.
19:05 Il a été déclaré un informateur.
19:09 Marco Ribeira présenta aux enquêteurs l'informateur de qui il disait tenir ces renseignements.
19:13 Ribeira soutenait que son informateur pourrait prouver que le crime avait été perpétré par des trafiquants colombiens et non pas par des policiers de Miami.
19:30 Mais l'informateur avait du mal à se souvenir des détails de l'histoire.
19:38 Selon l'enquêteur Alvarez, Ribeira dut aider son informateur à maintes reprises à se rappeler les faits.
19:44 L'agent devait constamment le corriger.
19:48 « Non, non, c'est arrivé comme ci, et parle-lui donc de ça. »
19:51 Visiblement, il comblait les trous de mémoire de cet homme qui l'avait entraîné à dire telle et telle chose.
19:56 Il devenait évident qu'il cachait quelque chose.
19:59 Les malignances de Ribeira mettaient les enquêteurs face à un problème plus sérieux.
20:05 Si les auteurs de ces crimes étaient vraiment des policiers de Miami, la plus grande prudence s'imposait.
20:11 « C'est le genre de problème pour lequel nous ne sommes pas vraiment entraînés.
20:18 Nous n'enquêtons pas sur les affaires internes, sur des policiers.
20:24 Ce n'est pas notre rôle.
20:30 Or, nous avions la responsabilité de résoudre ces meurtres, et s'ils avaient été commis par des policiers, nous n'avions pas le choix que de nous en occuper.
20:38 Il nous fallait donc travailler différemment. »
20:41 Les enquêteurs du SENTAC devaient faire preuve de la plus grande circonspection.
20:48 Pour se prémunir contre les fuites, ils demandèrent aux chefs de police de faire disparaître leurs dossiers personnels.
20:58 « On a fait l'impossible pour protéger notre identité.
21:01 Tout document qui portait notre nom a été rangé sous des noms différents pour qu'on ne puisse pas savoir qui nous étions ni où nous habitions.
21:08 Si nous enquêtions sur eux, ils allaient forcément tenter de savoir qui nous étions.
21:12 On a donc érigé tout de suite ce mur de protection entre eux et nous. »
21:16 Une fois ces précautions prises, les agents du SENTAC ouvrirent leur enquête sur les patrouilleurs de nuit de la petite Havana.
21:24 Comme l'agent Ribeira.
21:27 Avec l'autorisation du directeur, le service des affaires internes de la police de Miami fournit au SENTAC 26 les dossiers personnels des agents en question.
21:40 Les enquêteurs concentrèrent leurs recherches sur un groupe d'agents en particulier.
21:45 Tous embauchés assez récemment, à un moment où la ville traversait une crise.
21:50 Au printemps de 1980, le président cubain Fidel Castro annonçait qu'il permettrait à des milliers de réfugiés politiques de quitter Cuba pour chercher asile à l'étranger.
21:59 Les États-Unis acceptèrent d'en recevoir 3 500.
22:04 Puis soudainement, Castro leva l'interdiction d'amarrage de navires américains dans le port de Marielle en vigueur depuis plusieurs années.
22:14 Cet événement allait avoir des répercussions majeures sur les États-Unis.
22:19 Plus de 120 000 réfugiés cubains affluèrent vers la Floride.
22:25 C'était beaucoup plus que le permettaient les capacités d'accueil de Miami.
22:30 La plupart de ces réfugiés étaient d'honnêtes travailleurs qui voulaient tenter leur chance en sol américain.
22:35 Mais pas tous.
22:37 10% d'entre eux étaient des criminels dont le système carcéral de Castro s'était débarrassé.
22:42 Le taux de criminalité de Ted Canté a alors grimpé en flèche.
22:46 Pour endiguer cette hausse du taux de criminalité, la ville dut engager 400 nouveaux cadets en 3 ans.
22:53 Plutôt que d'engager les meilleurs candidats, ils prenaient à peu près n'importe qui.
22:59 Plutôt que d'embaucher les candidats de qualité et des effectifs alors rares, ils ont opté pour la quantité.
23:06 Le CENTAG 26 commença alors à surveiller les patrouilleurs là où ils se rencontraient.
23:14 A l'évidence, leur train de vie était largement au-dessus de leurs moyens.
23:19 Les réfugiés étaient encore plus nombreux que les autres.
23:23 On soupçonnait Ribeira d'être le chef de la bande.
23:26 Armando Garcia s'était récemment associé au propriétaire d'un centre de conditionnement physique.
23:35 Osvaldo Coelho, lui, venait de prendre sa retraite de la police.
23:41 Or, il n'avait que 30 ans et il conduisait une Lotus d'une voiture à l'étage.
23:47 Il était facile de suivre à la trace leurs dépenses excessives.
23:50 Malgré tout, les enquêteurs ne disposaient pas de preuves formelles.
23:54 Si ces agents étaient les auteurs de trois, sinon quatre meurtres pour lesquels on les soupçonnait, ils pouvaient tuer de nouveau.
24:02 Quatre mois plus tard, les agents de la police arrivent à la police.
24:11 Ils ont été tués par des policiers.
24:13 Ils ont été tués par des policiers.
24:16 Ils ont été tués par des policiers.
24:19 Ils ont été tués par des policiers.
24:22 Ils ont été tués par des policiers.
24:25 Ils ont été tués par des policiers.
24:28 Ils ont été tués par des policiers.
24:31 Ils ont été tués par des policiers.
24:34 Ils ont été tués par des policiers.
24:38 On a ouvert une enquête conjointe afin de vérifier certains soupçons relatifs à la corruption policière au sein de la police de Miami.
24:44 Des agents de l'esquade antidrogues se joignirent au Sentac 26 pour enquêter sur un groupe de policiers soupçonnés de corruption.
24:54 Mais il leur faudrait des informations de première main pour résoudre cette affaire.
25:07 Ils espéraient obtenir des indices d'un informateur de la police, Armando Un.
25:11 Il l'avait déjà interrogé sur le meurtre de son ami Luis Rodriguez, propriétaire d'une boîte de nuit.
25:21 Il était méfiant. Il croyait peut-être avoir de nouveau affaire à des policiers corrompus.
25:31 J'ai dit à Armando, regardez ces photos et dites-moi qui vous reconnaissez.
25:34 L'enquêteur Rory Placencia tenta de gagner sa confiance en lui montrant des photos de policiers suspects.
25:41 Il a jeté un coup d'œil aux photos.
25:48 Il les a ensuite lâchées et nous a serré la main en disant, vous faites du beau travail, asseyons-nous pour parler.
25:56 Un déclara à l'enquêteur Alex Alvarez, rencontré au bureau du CENTAC, qu'il n'avait plus rien à perdre.
26:01 Il avait peur et il se disait, si je me tiens trop près de ces policiers corrompus, je serai le prochain à disparaître.
26:10 Il était convaincu que c'était eux qui avaient tué son ami.
26:15 Lors d'une rencontre qui dura plusieurs longues heures, Un décrit à l'enquêteur que Luis Rodriguez avait été un suspect.
26:25 Un décrivait aux enquêteurs comment opéraient les policiers.
26:28 Il raconta comment son employeur et ami Luis Rodriguez en avait eu assez de voir ses clients se faire harceler par eux pour avoir eu en leur possession des quantités minimes de drogue.
26:38 Il voulait s'assurer que ses clients ne seraient plus importunés et il a alors commencé à payer les policiers pour qu'ils ne viennent plus.
26:47 Bientôt Rodriguez mit au point un plan qui rapporterait de l'argent à tout le monde.
26:55 Selon Un, Luis Rodriguez aurait dit aux policiers, vous savez quoi, au lieu d'arrêter ces gens qui viennent avec un peu de drogue sur eux, pourquoi ne pas faire de vrais saisis de plusieurs kilos de drogue variée.
27:08 Quand ces gens viendront par ici, je vous fournirai une description de leur voiture et je vous dirai d'où ils viennent.
27:15 Prenez leur cocaïne, confiez-la moi et je la revendrai en vous gardant une part.
27:23 Les policiers acceptèrent ce marché.
27:25 Ce qui a rendu cette entente possible, c'est que ces agents avaient grandi parmi les gens du monde de la drogue et qu'ils les connaissaient bien.
27:35 C'est un des facteurs qui les a poussés à commettre ces crimes.
27:38 C'est l'agent Marco Ribeira qui était à la tête des opérations de saisie de stupéfiants.
27:48 Le plan semblait parfait. Comme les trafiquants ne risquaient pas de rapporter les vols pour ne pas s'incriminer eux-mêmes, Rodriguez obtenait toujours facilement leur argent.
27:58 Selon Un, l'entreprise avait rapidement pris de l'ampleur et regroupait de plus en plus de policiers.
28:14 Mais ils étaient devenus ambitieux et voulaient organiser de plus grosses et de plus nombreuses opérations de saisie.
28:19 Rodriguez les présenta alors à un autre propriétaire de bar qui connaissait les trafiquants plus importants.
28:26 Louis Rodriguez connaissait un autre propriétaire de bar qui faisait entrer des cargaisons de drogue aux Etats-Unis.
28:38 Rodriguez a alors dit « Attendez un peu, pourquoi s'en tenir à des saisies d'un ou de deux kilos de cocaïne ? Pourquoi ne pas s'en prendre aux grosses cargaisons et rapporter d'un seul coup 300, 400, 500 kg ? »
28:49 Un ne savait rien de la saisie où trois hommes étaient morts noyés, mais il en décrivit une autre, moins récente, planifiée par l'autre propriétaire de bar.
29:06 Les policiers s'étaient glissés à bord d'un bateau en pensant le trouver vide pour la nuit.
29:10 Ils savaient exactement où était cachée la drogue.
29:33 Mais pendant qu'ils vidaient le bateau, ils constatèrent que la climatisation était en marche.
29:37 Ils soupçonnèrent que l'équipage était encore à bord.
29:45 [Police]
29:47 L'équipage se rendit.
30:08 [Police]
30:10 Les policiers se débarrassèrent de l'équipage de la même façon qu'ils le feraient la fois suivante.
30:22 Cette première fois, les hommes avaient pu gagner le rivage sains et saufs.
30:36 Les policiers s'enfuirent avec près de 200 kg de cocaïne, évaluée à plus de 10 millions de dollars.
30:43 Armando Un fournit les noms des agents impliqués, ceux-là même que le Sintag gardait sous surveillance.
30:55 Les enquêteurs s'attendaient toutefois à ce que la cour mette en doute la crédibilité de leurs témoins.
31:04 Le jury n'allait pas croire Armando Un, un trafiquant de narcotiques avoué, contre une dizaine d'agents de police respectés.
31:13 C'était impossible, il nous fallait plus de preuves que ça.
31:18 Ils avaient besoin des aveux enregistrés des agents qu'ils soupçonnaient.
31:30 Après qu'on lui eut présenté les nombreux chefs d'inculpation qui pesaient contre lui relativement à des vols de stupéfiants,
31:36 le tenancier du bar accepta de porter un micro pour rencontrer Marco Ribeira.
31:41 Ce dernier l'évitait depuis des semaines, sans doute parce qu'il se savait surveillé par le Sintag.
31:50 Il devait lui fournir un prétexte à cette rencontre.
31:58 Les enquêteurs espéraient que les résultats justifieraient tous ces risques.
32:01 Ils se tinrent près dans un immeuble en face du bar et y envoyèrent leur informateur.
32:11 A l'approche de Ribeira, l'unité de surveillance alerta le service d'urgence au sujet d'une dispute de bar fictive.
32:20 Ribeira se rendit sur place comme prévu.
32:22 Ribeira entra mais ne vit aucun signe de dispute.
32:36 L'informateur s'approcha de Ribeira et lui demanda de lui donner un numéro.
32:46 L'informateur s'approcha de Ribeira.
32:49 Il prétendit avoir reçu une citation à comparaitre du bureau du procureur et être venu lui demander conseil.
32:58 Ribeira avait mordu à l'hameçon mais refusait de parler en public.
33:13 Le policier parla alors librement de son implication dans le vol de stupéfiants.
33:17 Ribeira ignorait qu'il était sous écoute.
33:41 Un groupe de policiers de Miami soupçonné de vol de stupéfiants et du meurtre de trois trafiquants était poursuivi par des enquêteurs.
33:48 Ceux-ci parvinrent à enregistrer une conversation compromettante de l'agent Ribeira, le chef de la bande,
33:58 alors qu'il parlait des vols, des narcotiques et de ses complices.
34:01 L'enquêteur Alex Alvarez.
34:09 Nous avions une preuve clé puisqu'il s'agissait de l'agent lui-même décrivant ses opérations et nommant ses complices.
34:15 Le bureau du procureur de Miami fit l'écoute de l'enregistrement.
34:21 L'assistant du procureur, Russell Killinger, était d'avis que pour convaincre le jury de l'implication de policiers dans des meurtres et des vols,
34:29 il faudrait lui présenter le plus de preuves possibles.
34:32 L'enregistrement constitue un bon début.
34:35 Mais il fallait trouver des preuves de l'implication des autres agents.
34:39 Armando Hun pourrait sans doute contribuer à en amasser.
34:43 Nous voulions que Hun porte un micro lorsqu'il rencontrerait les autres policiers.
34:49 Nous voulions qu'il les amène à avouer leurs crimes d'eux-mêmes.
34:57 Équipé d'un micro, Hun rencontra les agents Marco Ribeira et Armando Garcia, prétendant que des enquêteurs lui posaient des questions au sujet des pillages de bateaux.
35:06 Ils le sommèrent de ne rien révéler.
35:12 Ribeira jura que le Syntac n'avait aucune preuve contre eux.
35:26 Mais la tension montait. Les policiers soupçonnaient Hun de porter un micro.
35:30 Cette altercation coupa court à toute tentative d'enregistrement.
35:37 Mais les enquêteurs n'allaient pas abandonner.
35:43 Nous avons alors décidé d'élargir davantage l'enquête en citant à comparaitre les témoins devant un grand jury.
35:54 On a aussi assigné les banques pour qu'elles fournissent les relevés bancaires et financiers.
36:00 Les enquêteurs se mirent à comptabiliser les actifs des suspects, y compris la somme que contenait le coffre bancaire de Marco Ribeira.
36:09 Celui-ci contenait plus de 260 000 dollars en argent liquide, soit 10 fois son salaire annuel.
36:19 Tout comme Ribeira, les autres policiers avaient laissé derrière eux des traces compromettantes de leurs dépenses.
36:24 L'argent leur brûlait les mains. Ils dépensaient de façon inconsidérée.
36:29 Ils s'achetaient des voitures de 30, 40, parfois 50 000 dollars et les payaient en liquide.
36:34 Des maisons à plus de 200 000 dollars comptant. C'était la même chose avec l'ameublement.
36:39 Et pourtant, ils ne gagnaient que 30 000 dollars par an. Nous avions d'énormes preuves.
36:47 Les rapports financiers, ajoutés aux conversations enregistrées, formaient une preuve suffisante pour l'émission des mandats d'arrêt.
36:53 En 1985, deux jours après Noël, le SANTAC 26, aidé du service de police de Miami et du FBI, effectua les arrestations de six policiers dont le chef de la bande, l'agent Marco Ribeira.
37:13 L'agent Armando Garcia fut lui aussi arrêté sans problème. Osvaldo Coelho et Emilio Rey se rendirent quelques jours plus tard.
37:24 Le procès s'ouvrit le 29 septembre 1986. Les procureurs étaient confiants de remporter leur cause.
37:32 Nous sentions que ça se passerait bien. Nous avions réuni la majorité des preuves que nous avions espéré présenter.
37:42 Le 21 janvier 1987, le jury était prêt à rendre son verdict.
37:46 Je me souviens de la façon dont le juge examinait les formulaires de verdict. Il en regardait un, le déposait, puis un autre, qu'il déposait aussi, et ainsi de suite.
37:59 Cela nous a semblé durer une éternité, puis il s'est mis à hocher la tête.
38:05 Le jury n'ayant pas fait l'unanimité, le juge dut ajourner le procès. Un des jurés avait refusé de délibérer.
38:12 Les enquêteurs étaient abasourdis. Tout leur suspect allait être relâché.
38:17 Ils étaient ravis que l'affaire traîne, mais c'était probablement là un cadeau empoisonné, puisque ça nous donnait ainsi plus de temps et que nous étions encore plus déterminés à trouver d'autres preuves contre eux.
38:30 Et c'est ce qui est arrivé. On a découvert que les policiers avaient engagé un tueur à gage pour faire abattre Armando Un.
38:36 Le tueur s'appelait Killer Joe Martinez. Il passa aux aveux, espérant ainsi obtenir une peine moins sévère pour un autre crime commis précédemment.
38:53 Nous l'avons fait comparaître. Il a témoigné contre des policiers. On a alors pu porter d'autres chefs d'accusation contre eux. Le dossier de l'accusation était de plus en plus solide.
39:02 Il ne pouvait plus nous échapper. Ils ont alors commencé à plier, puis ils en sont venus à collaborer.
39:08 Confronté au dossier en béton des procureurs, l'agent Marco Ribeira finit par passer aux aveux.
39:14 Il avait entraîné quelques 60 autres agents de police de Miami dans diverses activités criminelles.
39:22 Malheureusement, Osvaldo Coelho et Armando Garcia avaient fui Miami.
39:27 Cinq mois plus tard, un informateur du FBI déclare à savoir que Coelho se cachait au Bahama.
39:36 Le FBI demanda alors l'aide de la police des Bahamas.
39:40 Ils allaient aider à débusquer Coelho.
39:49 Ce dernier était recherché pour avoir pris part à d'importants vols de cocaïne à Miami.
39:54 Il disposait d'un large réseau d'amis auprès de qui il pouvait s'adresser.
40:00 Il avait d'ailleurs appelé l'un d'eux à plusieurs reprises pour lui demander de l'aide.
40:13 Mais Coelho ne savait pas que cet ami avait déjà été approché par le FBI et qu'il travaillait comme informateur.
40:20 La police des Bahamas procéda sans mal à l'arrestation de Coelho, le fit rapatrier à Miami,
40:31 où il ferait face à des accusations de trafique et de frappe.
40:34 Il avait été arrêté en 2016, mais il n'a pas été arrêté depuis.
40:40 Il fut rapatrier à Miami, où il ferait face à des accusations de trafic de drogue, de complot et d'escroquerie.
40:46 Armando Garcia était le dernier des policiers corrompus encore en liberté.
40:53 Le 8 janvier 1989, le FBI ajouta le nom de Garcia à sa liste des 10 fugitifs les plus recherchés.
41:02 Certaines informations laissaient croire que Garcia avait fui en Amérique du Sud, mais on ne savait rien de plus.
41:09 L'agent spécial Robert Martin menait l'escouade chargée de retrouver le fugitif.
41:13 Armando Garcia était parfaitement qualifié pour savoir ce que signifiait survivre hors du pays.
41:25 C'était un agent qui connaissait toutes les techniques que nous allions utiliser pour sa capture.
41:35 Lui-même connaissait les difficultés d'aller à l'étranger, d'en revenir et de faire enquête là-bas.
41:40 Et en plus, il avait beaucoup d'argent.
41:43 Garcia pouvait être n'importe où.
41:47 Des agents le recherchèrent pendant 4 ans, suivant des centaines de pistes qui ne menaient à rien.
41:52 Puis en 1993, le FBI suivit une piste prometteuse.
41:58 Une amie des Garcia allait les visiter en Colombie.
42:02 Les agents firent prendre cette amie en filature par la police colombienne jusqu'à un appartement de Cali, où ils soupçonnaient Armando Garcia d'habiter.
42:10 La police nationale colombienne a installé quelques unités de surveillance 24 heures sur 24.
42:20 Les agents attendraient de pouvoir identifier quiconque sortirait de la piste.
42:25 Ils se baladeraient avec elle.
42:31 Trois jours plus tard, ils supprirent Armando Garcia.
42:36 Il ne portait pas d'armes.
42:43 Garcia leur a dit "J'ai 4000 dollars sur moi, des bijoux, j'ai ma voiture et beaucoup d'autres choses à mon appartement. Renez tout et laissez-moi partir."
42:50 Et pour reprendre les mots des policiers colombiens qui sont venus témoigner à Miami, ils lui ont répondu "C'est toi, le policier corrompu, qui a fait ça."
43:03 "Pas nous."
43:06 Le dernier des principaux suspects, Armando Garcia, plaida coupable de trafic de stupéfiants, d'escroqueries et d'évasion fiscale et écopa de 25 ans de prison.
43:16 A l'issue de cette affaire, 17 policiers avaient été reconnus coupables de la morte de Armando Garcia.
43:24 C'était la plus importante affaire de corruption policière de l'histoire de la Floride.
43:28 A la suite de ce scandale, la police de Miami forma sa propre unité d'enquêteurs qui cibla une centaine d'autres agents.
43:36 Ils ont visiblement été en train de faire des choses qui n'étaient pas de leur faute.
43:43 Ils ont fait des choses qui n'étaient pas de leur faute.
43:48 Ils ont fait des choses qui n'étaient pas de leur faute.
43:54 Ils ont fait des choses qui n'étaient pas de leur faute.
44:00 Ils ont fait des choses qui n'étaient pas de leur faute.
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44:20 [Musique]

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