• l’année dernière
Dans "Ma France à moi", Lisa a trouvé que le personnage de Fanny Ardant, c'était pas exactement Mère Teresa. Elle en profite dons pour rappeler quelques règles concernant l'adoption.

Retrouvez la chronique de Lisa Delmoitiez dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter

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Amusant
Transcription
00:00 - Allez, Lisa, la moitié ! - Allez, courage !
00:05 - Lisa, vous n'auriez pas fait le film comme ça ? - Non, mais apparemment, il y a plein de versions différentes.
00:09 Je vais juste proposer la mienne. Ça va ?
00:12 Non, c'est top parce que j'ai tenu presque jusqu'à la fin de l'année sans me casser la gueule.
00:17 Et bim, 19 décembre, vas-y Lisa, fais-nous des blagues sur l'accueil des migrants.
00:22 Ça suffit les sujets casse-gueule, demain c'est quoi ? Un film sur une drag queen qui porte le voile ?
00:27 Allons-y, quitte à se casser la gueule dans les derniers mètres, autant finir dans le bêtisier.
00:31 Il va s'en dire que je suis pour une drag queen qui porte le voile.
00:34 Moi j'ai toujours dit, une perruque c'est juste un hijab avec des petites bouclettes.
00:37 On met bien ce qu'on veut sur la tête. Et le toupet, c'est quoi ? C'est une kippa poilue, c'est tout.
00:42 Le meilleur moyen de cacher sa calvitie, ça reste le judaïsme.
00:45 Bref, les migrants, let's go !
00:48 - T'as réuni plein de communautés contre toi. - Moi je suis vraiment pour le migrants.
00:54 Bon, donc let's go les migrants.
00:57 Déjà, Fanny Ardent, je dois vous dire, votre rôle dans "Ma France à moi" m'a chamboulé ma vie.
01:03 Parce que moi j'ai vraiment jamais rêvé de me marier, mais dans ce film vous me donnez envie d'être veuve.
01:09 Voilà, enfin un rêve atteignable. Alors s'il faut passer par le mariage avant, il faut ce qu'il faut.
01:14 Le mariage c'est comme le sport, pendant la séance tu sais que tu vas en chier,
01:17 mais accroche-toi, c'est quand c'est fini que tu récoltes les bénéfices, tu vas pouvoir kiffer.
01:21 De toute façon, la meilleure partie de beaucoup de choses c'est la fin.
01:24 Les dernières minutes du sixième sens, le dessert à la fin d'un repas,
01:27 le cul du cornet de glace avec le chocolat dedans.
01:29 - Tellement bon ! - Moi j'appelle ça le cul, parce qu'il y a du chocolat dedans.
01:32 - Mais évidemment ! Je ne le mangerai pas de la même manière la prochaine fois.
01:36 - Mais votre rôle me donne vraiment envie d'être veuve, parce que c'est la liberté.
01:40 Votre personnage va à contre-courant de sa classe sociale bourgeoise,
01:43 et elle y va, elle recueille un migrant chez elle, elle s'en fout de ce qu'on pense d'elle.
01:47 Et là, deuxième chamboulement, je pensais qu'il fallait être une sainte pour faire des trucs pareils.
01:51 Mais votre film, Bona Coen, prouve qu'on peut faire des bonnes actions, tout en étant un peu casse-couille.
01:56 No offense, Afani, mais votre personnage, c'est pas exactement mère Thérésa, quoi.
02:00 Aïe, aïe, aïe. Et c'est pas le migrant que j'avais commandé.
02:03 Et oh, c'est un afghan, pas une barbie.
02:05 Ouin, ouin, je voulais migrant barman, moi, pas migrant étudiant.
02:07 Non mais oh, ça va pas la tête !
02:09 Déjà, elle est étonnée au début de ne pas avoir vu une photo de lui.
02:12 Comme si c'était une adoption au refuge. C'est un humain que t'adoptes, pas un levrier afghan.
02:17 Mais en même temps, c'est ça qui fait du bien avec le film, c'est que les personnages sont réalistes.
02:22 Ils portent un message humaniste sans nous faire la morale.
02:25 Et moi, je déteste les films qui me disent comment faire.
02:28 Donc voilà un guide dans lequel je vous explique comment faire pour recueillir un migrant.
02:32 Déjà, vous l'aurez compris, c'est un humain que vous recueillez, pas un chiot.
02:37 On ne choisit ni la couleur ni l'origine.
02:39 Cela dit, si vous voulez un migrant qui passe partout, optez pour l'Ukrainien.
02:42 Recueillir un musulman en France, c'est plus risqué.
02:45 Le musulman, c'est le pilbule du refuge.
02:47 Tout aussi doux et attachant dans les faits, mais victime à tort d'une mauvaise réputation.
02:51 Je rappelle que statistiquement, en France, c'est le labrador qui mort le plus.
02:54 Le pilbule n'est dangereux que dans les cas très rares où il a été endoctriné toute sa vie pour se battre.
02:59 Comme le musulman, finalement, ou n'importe qui.
03:02 Enfin, dernier conseil, on propose son aide aux migrants, on n'impose pas son aide.
03:08 A votre personnage, Fanny, on voit que tout lui a réussi.
03:11 Belle situation, le fiston au top à New York.
03:13 Résultat, accueillir un migrant, c'est un nouveau projet qu'elle veut réussir.
03:16 Mais les veufs qui nous écoutent, un migrant, c'est un être humain, c'est pas une fermette à retaper.
03:21 Tu ne choisis pas quelle forme il va prendre, tu le soutiens juste dans son chemin.
03:24 Voilà, c'était mes petits conseils comme ça.
03:26 Mais le message essentiel, c'est que les bonnes actions, c'est ouvert aux casse-couilles.
03:29 Et dans ce cas, c'est sûrement fait pour moi.
03:32 Bravo !
03:35 Isabelle Motier, elle est où et quand ?
03:37 À Paris, à la nouvelle scène, prochaine date le 19 décembre, deux fois par mois à Bruxelles.
03:41 à Borussia Leipzig.

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