Le marché du matériel médical d'occasion représente potentiellement 30 milliards d’euros par an. La marketplace Remma veut rendre le matériel de santé accessibles aux professionnels tout en apportant de l'importance à la fiabilité et sécurité. Bientôt étendus aux hôpitaux, ces produits pourront réduire l'impact environnemental et économique du secteur.
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00:06 - Smart Ideas avec Alexandre El Arouchi. Bonjour, bienvenue.
00:10 Vous êtes le cofondateur, le président de REMA, créé en juin dernier avec Boris Bentalla et Cristina Cardova.
00:17 Et avec quelle idée ? Racontez-moi.
00:19 - REMA, c'est parti d'un constat, d'une histoire familiale.
00:23 Mes parents sont médecins, approchant de la retraite.
00:25 Mon père me dit "on va devoir se séparer de mon matériel chirurgical, est-ce que tu pourrais m'aider à le vendre ?"
00:32 Et donc je me renseigne un petit peu sur qu'est-ce qu'il existe pour finalement passer la main sur son matériel chirurgical.
00:40 Et je me rends compte qu'il n'y a pas de solution.
00:42 Il y a des plateformes un peu généralistes, comme Leboncoin, enfin ce qu'on connaît.
00:46 Mais finalement pas de solution pour des machines biomédicales et chirurgicales
00:51 qui finalement vont pouvoir trouver une seconde vie dans un cabinet d'un jeune médecin ou dans un nouvel établissement, un nouvel hôpital.
00:59 - Donc l'économie circulaire appliquée au milieu médical, ça n'existait pas.
01:03 Donc vous créez quoi ? Parce que c'est quoi les contraintes quand on se décide...
01:08 Enfin voilà, c'est pas n'importe quel matériel évidemment.
01:10 - Alors déjà c'est un matériel qui est réglementé, donc on a beaucoup de contraintes au niveau de la réglementation.
01:15 Au niveau par exemple des germes, bien évidemment une machine doit être complètement désinfectée.
01:20 Il y a pour certaines machines, c'est assujetti à une autorisation.
01:25 Est-ce qu'elles peuvent partir d'un médecin A vers un médecin B ou d'une clinique A vers une clinique B.
01:29 Donc il y a parfois des contraintes réglementaires selon la catégorie de la machine.
01:33 Et donc ensuite il faut aussi avoir un peu un carnet d'entretien, un peu comme un avion ou en tout cas comme un robot.
01:41 Savoir pendant combien d'heures elle a fonctionné, combien de cycles finalement ont été appliqués à cette machine.
01:47 Et puis il y a un élément qui est très très très très important, c'est ce qu'on appelle la matério-vigilance.
01:52 C'est que cette machine garde le marquage CE, les normes donc CE, de façon à pouvoir continuer à être utilisée.
01:59 Et respecte la matério-vigilance qui est un élément clé dans la responsabilité juridique au niveau de la santé.
02:06 - Qui sont vos clients ? Des cliniques, privés, des hôpitaux, des médecins ?
02:11 - Alors c'est très vague. Nos clients ça peut être des cliniques, des hôpitaux, des médecins libéraux, des groupes de clinique, des fondations qui gèrent des EHPAD par exemple.
02:21 En fait donc des institutionnels, ça va être très divers.
02:25 Et nos fournisseurs entre guillemets, puisque c'est une plateforme, ça va être des médecins qui par exemple peuvent partir en retraite.
02:31 Mais ça peut être aussi des revendeurs qui sont spécialisés par branches de métier comme le dentaire, l'ophtalmophobe, la dermatophore, l'anesthésie.
02:40 Voilà, toutes ces spécialités.
02:42 - Votre modèle économique c'est vous prenez une marge sur la transaction entre les uns et les autres, c'est ça ?
02:46 - Alors pas vraiment. On prend une marge, une petite marge.
02:49 Là c'est déjà quelque chose qui est de l'ordre de l'impact et un petit peu de l'éthique, c'est assez personnel.
02:54 Mais je considère que prendre une marge sur un flux de machine, alors que finalement cette machine a été financée par l'argent public,
03:01 puisque que ce soit chez un médecin, dans un hôpital, dans une clinique, c'est grâce à l'argent public qu'on fait fonctionner cette machine et donc on a pu la financer.
03:09 Je trouve que c'est un peu cynique de prendre une marge et de fonctionner comme ça, donc non.
03:13 On prend une toute petite marge, mais cette marge est capée. Donc la marge est de l'ordre de 10%, mais elle est capée à 1000€.
03:19 Ce qui fait que si on vend une machine à 20, 25, 40 000€, notre commission sera que de 1000€.
03:25 Je vous laisse imaginer qu'on est parfois sur des machines qui valent 100 000€, donc ça représente 1%, donc c'est marginal.
03:31 Par contre, on va plutôt gagner notre vie en vendant des services à côté.
03:34 Notre métier est de donner accès à une information, de créer de la liquidité sur le marché de la seconde main dans ce secteur d'activité,
03:42 et de venir y associer des services pour que ça soit finalement aussi facile pour les acheteurs et les vendeurs que du matériel neuf,
03:49 que ce soit un environnement très sécurisant, très fiable.
03:52 Donc on va vendre des services comme des livraisons express, des services de garantie.
03:57 On applique des garanties qui peuvent aller jusqu'à 2 ans sur les machines, on va gagner notre vie sur les garanties.
04:01 On va aussi proposer des services de financement et des services de maintenance,
04:06 parce que le sujet quand on a un respirateur, un anesthésiste, c'est qu'il y ait une garantie de maintenance et de pièces pendant 5 ans.
04:13 Donc c'est sur ces services-là qu'on va gagner notre vie.
04:16 Merci beaucoup d'être venu nous présenter, Réma, et bon vent à votre entreprise.
04:21 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
04:24 Je voudrais remercier Marie Billa à la programmation et à la production.
04:29 On a un travail qui part vers de nouvelles aventures.
04:31 Merci d'avoir participé à cette émission.
04:34 Angèle Jean-Girard à la réalisation, Thibaut Gourillafon pour le son.
04:38 Belle fin de journée sur Bismarck, la chaîne des audacieuses et les audacieux.
04:42 Salut !
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