Deux entreprise françaises présentes au Consumer Electronics Show de Las Vegas - C'est ça la France

  • l’année dernière
C'est ça la France présenté par Nathalie Guirma.

Avec Jean-Christophe Cau, fondateur de IKI et Pascal Jarde, fondateur de enCaps

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##C_EST_CA_LA_FRANCE-2023-12-31##

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00:00 Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie présente
00:05 Sud Radio CESA La France, Nathalie Schrengerma
00:09 Mesdames, Messieurs, bonjour, bienvenue dans CESA La France pour cette première de l'année.
00:14 Et si on se projetait déjà en 2024 avec un rendez-vous très important, le célèbre
00:20 CES de Las Vegas, le Consumer Electronics Show qui se déroule du 9 au 12 janvier.
00:25 C'est le plus grand salon consacré à l'innovation technologique pour le grand public, le secteur
00:30 de l'automobile ou encore l'industrie.
00:32 C'est le lieu où il faut être pour faire découvrir au monde entier votre dernière
00:36 innovation.
00:37 Et chaque année, c'est en moyenne 3000 exposants qui font le déplacement et 100 000 visiteurs.
00:43 Je vous propose de découvrir deux des entreprises qui vont défendre les couleurs de la France.
00:48 L'une est toulousaine, l'autre est de Montpellier.
00:52 Direction tout de suite Toulouse.
00:53 Avec l'entreprise IKI qui a développé une solution innovante qui permet un suivi quotidien
00:58 des patients qui souffrent de maladies chroniques.
01:01 De quelle façon ? On en parle tout de suite sur Sud Radio.
01:04 Sud Radio, c'est ça la France.
01:06 Et on en parle tout de suite avec Jean-Christophe Co.
01:09 Bonjour Jean-Christophe.
01:10 Bonjour.
01:11 Vous êtes un des cofondateurs de la startup IKI, créée en 2021, donc une jeune startup.
01:17 Le CES de Las Vegas approche à grands pas.
01:20 Vous serez sur le stand Occitanie.
01:22 Parlez-nous de URIKI, cette solution d'analyse d'urine connectée que vous avez développée
01:27 et que vous allez défendre à Las Vegas dans quelques jours.
01:31 C'est une solution URIKI qui permet de suivre la nutrition.
01:37 Il faut dire que ça part d'une expérience personnelle en tant que patient.
01:40 Je cherchais à trouver une solution pour éviter les calculs rénaux.
01:44 L'idée c'était de trouver une manière pour avoir des recommandations nutritionnelles
01:49 personnalisées.
01:50 C'est important de le dire, c'est vraiment une expérience personnelle.
01:54 Vous souffriez de coliques néphritiques, c'est ça ?
01:56 Exactement.
01:57 Et donc vous vous êtes rendu compte entre le passage aux urgences, le régime alimentaire
02:01 très strict que finalement, ce n'était pas simple de pouvoir suivre tout ça.
02:05 Exactement.
02:06 Et l'idée c'était de libérer de la charge mentale pour le patient.
02:10 Au lieu d'avoir une vingtaine de règles diététiques à suivre, l'idée c'est de
02:15 dire je me concentre uniquement sur quels sont les moments dans mon régime alimentaire
02:20 qui ont le plus d'impact.
02:22 Donc ça réduit fortement l'énergie, la charge mentale qu'il y a derrière.
02:26 C'est vraiment une solution qui a été pensée à la fois pour le patient, mais aussi dans
02:33 un parcours de soins.
02:34 Il y a un médecin, un nutritionniste.
02:36 On rentre véritablement dans une synergie avec tout l'écosystème, le patient, la
02:41 clinique et les médecins.
02:44 Alors comment ça marche concrètement ? Une fois qu'on a fait son test urinaire classique,
02:48 comment fait-on pour envoyer ces données à son docteur ?
02:52 Alors en fait, nous ce qu'on fournit c'est un analyseur d'urine qui est portable.
02:56 Le patient va pouvoir l'utiliser à domicile.
02:59 Il part et il a un lecteur avec un petit consommable.
03:02 Et en fait, sur son consommable, il a une petite partie sur laquelle il va uriner.
03:06 Il l'insère dans une cartouche qui est mise dans le lecteur.
03:10 Et ensuite, le lecteur va faire la mesure tout seul.
03:12 Et ensuite, c'est un peu comme une montre connectée.
03:15 C'est à dire que la donnée, vous allez pouvoir la récupérer sur une application
03:19 mobile en vous synchronisant avec.
03:21 Et cette donnée va être aussi poussée sur une plateforme Web qui est à la destination
03:26 de l'équipe médicale qui suit le patient.
03:27 Vous le dites, c'est un peu un laboratoire de santé à domicile.
03:30 C'est ça, c'est exactement ça.
03:33 C'est véritablement pour qu'on puisse avoir conscience.
03:37 En fait, c'est vraiment l'idée, c'est d'objectiver notre mode de vie et de savoir
03:44 réellement quels sont les moments où on a des excès, où on mange trop salé, par
03:50 exemple, ou pas assez de protéines.
03:53 C'est un peu tous ces exemples là qu'on essaie.
03:55 C'est difficile, par exemple, de savoir ce que l'on mange, savoir si c'est trop salé.
03:59 On ne sait pas trop quelle est la quantité que l'on met dans nos plats.
04:03 Et donc voilà, ça permet de savoir combien on en ingère et de pouvoir savoir où est-ce
04:08 qu'il faut se concentrer.
04:09 En fait, ça permet une analyse biologique et un journal alimentaire grâce aux biomarqueurs
04:14 qui permettent de suivre la nutrition.
04:15 Ça revient aussi de l'expérimentation en tant que patient.
04:20 C'est bien de savoir en fait, de savoir à quel moment on est en dehors des clous.
04:23 La problématique, c'est que souvent, je me rends compte que je n'arrivais jamais
04:26 à me souvenir de ce que j'avais mangé.
04:28 Normalement, je faisais vraiment le poisson rouge.
04:29 C'est à dire que au bout de quelques secondes, je ne savais plus.
04:32 Et donc là, l'idée, c'est de se dire, si je prends en photo mes repas, quelque chose
04:36 assez simple, qu'on fait assez aisément, ça me fait un nœud de mémoire.
04:40 C'est à dire que quand je mes données, quand je vois un pic apparaître au niveau
04:44 du pic, je sais en fait ce que j'ai mangé.
04:46 Je peux voir que effectivement, j'ai sorti un plat du congélateur.
04:50 Celui-ci, effectivement, il était très salé, ainsi de suite.
04:52 Ça permet comme ça de, aisément, de savoir où est-ce que ça pose problème et d'en
04:58 ressortir une règle qui soit assez simple.
05:00 Oui, et puis pour le professionnel de santé qui vous suit, il a toutes les infos.
05:04 Mais ça demande aussi une autre organisation pour lui, parce qu'il va recevoir ses données
05:07 régulièrement.
05:08 Comment cette nouveauté est-elle accueillie par eux, par ces professionnels de santé ?
05:12 Ça demande effectivement à ce que ça...
05:15 Ça fait gagner du temps, puisqu'en fait, on met en contribution le patient.
05:19 C'est le patient qui collecte de la donnée, qui collecte énormément de données.
05:23 Et en fait, tout l'enjeu, c'est de faire gagner du temps aux professionnels de santé,
05:27 aux nutritionnistes qui suivent le patient.
05:29 Et donc pour ça, non seulement on fait travailler le patient, celui qui va collecter la donnée,
05:33 mais en plus, nous, on a la plateforme web qui, derrière, va traiter la donnée pour
05:37 en gros commencer à faire une sorte de rapport pour le professionnel de santé, pour le nutritionniste,
05:42 par exemple, qui ensuite va pouvoir le renvoyer au patient.
05:45 Et bien sûr, par contre, c'est toujours le nutritionniste qui arbitre, qui fait la
05:51 recommandation finale, qui peut réajuster le rapport au final.
05:55 C'est toujours lui qui a la main, le dernier mot.
06:00 Cette solution, elle est déjà expérimentée en France.
06:03 Et vous visez quoi ? Les établissements de santé ou le patient ?
06:07 Oui, nous, on vise un peu des deux.
06:11 Plus particulièrement les établissements de santé.
06:14 Nous, on est très orientés sur la néphrologie, donc tout ce qui est autour du rein, de l'urologie.
06:20 C'est plutôt les centres de dialyse et les centres de néphrologie qui ont déjà
06:25 l'habitude d'utiliser l'urine pour suivre la nutrition de leurs patients.
06:28 C'est plus aisé, ils ont déjà l'habitude d'utiliser cette méthode d'analyse.
06:34 Et après, au niveau des patients, nous, on ne les vise pas directement, mais ce qu'on
06:38 cherche, c'est à s'intégrer dans des plateformes de téléconsultation, de télésuivi.
06:42 On a des partenariats.
06:43 C'est le patient qui cherche à avoir un suivi, qui a souscrit un abonnement auprès
06:48 de cette plateforme et qui ensuite couple le suivi nutritionnel avec notre dispositif.
06:55 Et pour l'instant, vous êtes dans combien de cliniques en France ?
06:59 Combien d'hôpitaux ?
07:00 Là, il y en a une douzaine actuellement.
07:02 Une douzaine d'expérimentations.
07:04 Il y en a même une à La Réunion.
07:09 Donc, c'est vraiment le challenge pour nous parce qu'il y a vraiment de la distance
07:13 pour le coup.
07:14 Mais voilà, on est dans cette phase où vraiment, on ouvre un maximum de lieux d'expérimentation,
07:23 de tests, de nos solutions.
07:25 Il vous a fallu combien de temps pour développer cette solution innovante ?
07:30 Combien d'années de recherche et de développement pour mettre au point cette innovation qui
07:33 est brevetée, je le rappelle, en Europe, aux États-Unis et au Japon ?
07:35 Eh bien, c'est pratiquement cinq ans de R&D.
07:39 On a eu deux ans déjà où on a prématuré le projet.
07:43 On a essayé de bien valider au niveau médical si c'était bien pertinent, la première
07:47 idée de base.
07:48 Et après, dès que ça s'est passé au vert, on a lancé une première phase de R&D.
07:54 On avait été aidé par la région Occitanie pour lancer un projet de R&D.
07:58 Puis ensuite, on continue sur notre lancée.
08:00 Et c'est vrai que comme on a une longueur d'avance et on cherche à être toujours innovant,
08:07 on a quand même une culture de l'innovation au sein de l'entreprise.
08:11 On est toujours dans cette phase d'améliorer notre solution, d'apporter de l'innovation.
08:16 Et vous souhaitez tester le marché américain.
08:19 C'est un passage obligatoire quand on est une jeune startup qui innove.
08:23 Vous attendez, j'imagine, beaucoup de ce CES de Las Vegas ?
08:26 Exactement.
08:27 C'est vraiment un moment charnière pour nous en termes stratégiques.
08:33 On veut véritablement commencer à sonder le marché américain.
08:37 C'est un marché qui est très réactif.
08:41 On y va aussi parce que nos concurrents sont principalement américains.
08:46 Ils sont sur le marché américain.
08:49 On sait qu'il y a un marché important qui a réagi assez vite.
08:52 On voit de belles opportunités.
08:55 On va y aller avec notre propre innovation, nos éléments différenciants.
09:00 Pour montrer la plus-value de l'innovation française face aux américaines ?
09:04 Exactement.
09:05 C'est un peu ça.
09:06 On a fait un travail pour être dans le médical.
09:09 On a fait un gros travail de R&D, de validation.
09:12 On pense que ce sont des éléments qui peuvent nous différencier par rapport aux solutions
09:16 qui existent déjà sur le territoire américain.
09:19 On va chercher de la visibilité.
09:23 On va aussi voir quelle est la perception du visiteur lambda sur ce type de solution.
09:30 Ensuite, on cherche aussi des partenariats.
09:32 Forcément, c'est un énorme marché.
09:34 Il faut aller chercher de l'aide, du partenariat pour y aller.
09:39 Oui, du partenariat et des financements pour continuer à se développer.
09:44 Et si vous reste un peu de temps, allez au casino ?
09:48 Peut-être, oui.
09:49 Le planning est très chargé.
09:50 Peut-être en fin de rendez-vous si tout se passe bien, si vous êtes de bonne humeur,
09:57 si vous êtes content.
09:58 Merci beaucoup Jean-Christophe Caud d'avoir pris le temps de nous présenter.
10:04 La startup IKI qui sera au CES de Las Vegas du 9 au 12 janvier prochain.
10:11 Merci à vous et on vous souhaite beaucoup de chance pour ce rendez-vous très important
10:15 pour vous.
10:16 Merci beaucoup.
10:17 Bonne journée.
10:18 Au revoir.
10:19 On se quitte une poignée de secondes avant de découvrir ensemble une autre innovation
10:22 française qui sera également du voyage au CES de Las Vegas du 9 au 12 janvier prochain.
10:27 Une entreprise située à Montpellier.
10:29 C'est tout de suite.
10:30 Les os des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présentent
10:35 Sud Radio CES à la France, Nathalie Schrengerma.
10:39 Nous voilà de retour dans CES à la France, l'émission du savoir-faire français pour
10:44 une spéciale CES de Las Vegas avec ces entreprises françaises qui vont faire le voyage le 9
10:50 janvier dans ce plus grand salon consacré à l'innovation technologique pour le grand
10:55 public, le secteur de l'automobile, l'industrie.
10:58 Et on part tout de suite à Montpellier découvrir une autre entreprise qui sera du voyage.
11:04 Sud Radio CES à la France.
11:06 Merci d'être avec nous, Pascal Jardet.
11:08 Vous êtes l'un des fondateurs de la startup montpellierenne Encaps.
11:13 Bonjour.
11:14 Bonjour.
11:15 Merci d'être au micro de Sud Radio.
11:17 Encaps a été créé au printemps 2022.
11:20 C'est vraiment une entreprise toute récente et qui démarre super fort.
11:24 On peut le dire.
11:26 Vous venez de lever 1,6 million d'euros pour lancer votre solution de passeport numérique
11:33 pour sécuriser les objets physiques et numériques.
11:36 Alors expliquez-nous ce que ça veut dire concrètement.
11:39 Concrètement, il s'agit de créer un pont entre un objet bien réel, un objet du monde
11:46 réel avec des services associés en ligne pour enrichir un petit peu l'expérience
11:52 que l'on aurait avec cet objet.
11:53 Dans ce contexte, on le fait dans le cadre de ce que l'on appelle le passeport numérique
11:59 des produits, qui est une régulation que la Commission européenne est en train de
12:05 mettre en place à horizon 2026, justement pour permettre aux usagers, aux fabricants
12:11 de mieux identifier les produits de leur conception jusqu'à potentiellement leur recyclage
12:16 et leur fabrique.
12:17 Vous anticipez la nouvelle réglementation européenne à venir sur le digital product
12:20 passeport.
12:21 Alors pour bien comprendre, chaque objet du monde réel ou virtuel, quel que soit le
12:31 pays, pourra se voir imposer un passeport numérique.
12:35 Donc ça veut dire qu'il sera enregistré quelque part sur une base de données internationales.
12:38 Alors aujourd'hui, les termes qui définissent un petit peu où se trouvent les informations
12:45 ne sont pas encore tout à fait clairs.
12:47 Il n'est pas question à ce jour d'avoir une base de données centralisée de tous
12:53 les produits de la planète.
12:54 Ce serait inconcevable à ce stade.
12:57 Non, l'idée, c'est que l'ensemble des fabricants et l'ensemble des acteurs concernés
13:04 par ces produits vont contribuer à une espèce d'arborescence de l'information, un peu
13:10 comme le web.
13:11 On va dématérialiser les droits de propriété dans une capsule numérique sécurisée, d'où
13:18 j'imagine le nom de l'entreprise Encaps.
13:20 Si on prend un exemple concret, j'achète un produit, je scanne le QR code et là, je
13:30 peux vérifier que le propriétaire est bien le propriétaire, que l'historique du produit
13:34 acheté, c'est ça ? C'est comme ça que ça va se passer ?
13:36 Exactement. Chaque produit aura sa capsule associée.
13:41 La capsule va matérialiser le flot de possibilités qu'il sera possible de faire avec cette
13:49 capsule en fonction de qui nous sommes.
13:51 Si je suis un inconnu qui croise le vélo dans la rue, bien évidemment, je n'aurai
13:57 pas les mêmes droits que si j'en suis le propriétaire de ce vélo.
14:00 Donc, en fonction de qui je suis et en fonction de l'état de l'objet et en fonction de
14:05 la temporalité aussi, j'aurai accès à un certain nombre de choses.
14:09 Il y a deux niveaux de choses que l'on peut faire.
14:13 On peut accéder à de l'information.
14:14 Cette information, c'est comment mon vélo a été construit, à partir de quelle matière
14:20 première, quel est le parcours qu'il a suivi pour être livré, etc.
14:24 Donc, l'empreinte carbone, etc.
14:26 Et ensuite, le deuxième type d'information auquel je vais accéder, ce sont des actions.
14:31 Je vais pouvoir agir sur le vélo.
14:33 Je vais pouvoir déclarer qu'il a été volé, par exemple.
14:36 Je vais pouvoir éventuellement déclarer, parce que je suis réparateur, qu'il y a
14:41 eu une maintenance sur ce vélo.
14:42 Et donc, du coup, comme je suis réparateur agréé, on pourra prendre cette information
14:46 comme de confiance.
14:47 Oui, c'est vrai que ça compte.
14:48 On peut consulter le carnet d'entretien du vélo en toute sécurité parce qu'on sait
14:56 que la personne qui a posé l'information est forcément une personne qui a eu accès,
15:01 donc qui est légitime.
15:03 Mais ça veut dire que tous les objets sont traçables de leur création à leur fin de
15:06 vie ?
15:07 Oui, c'est l'idée.
15:08 C'est le concept qui est visé.
15:10 Bien évidemment, on va y aller par étapes.
15:12 Au début, ce ne sera pas forcément le cas.
15:15 Mais en tout cas, l'ambition, c'est ça.
15:18 Et aujourd'hui, en tout cas, la Commission européenne, elle réduit le scope dans cette
15:25 première phase aux produits les plus polluants.
15:28 Donc, on parle des batteries, on parle de tout ce qui est matériel électronique et
15:32 on parle du textile dans un premier temps.
15:34 Alors, si on prend l'exemple du textile, j'achète un pull, je scanne toujours le QR
15:39 code, je sais où il a été fabriqué.
15:41 Quel autre type d'information pourrait être intéressante pour moi ?
15:46 Alors, dans le cadre du pull, on pourrait imaginer des services innovants, alors innovants,
15:52 j'allais dire, qui reprennent un petit peu des concepts du passé.
15:55 Mais on pourrait imaginer un procédé de consigne, par exemple.
15:58 C'est-à-dire que vous achetez votre pull, mais le fabricant de ce pull peut considérer
16:03 qu'il est toujours propriétaire de la matière et que si vous le lui ramenez, il va vous
16:09 rembourser cette consigne et lui, du coup, va pouvoir recycler ce vêtement.
16:13 Il a la garantie qu'il est véritablement devant son pull à lui.
16:17 Ce n'est pas une contre-sacrée, puisque le passeport l'affirme.
16:23 Mais finalement, les usages sont multiples.
16:26 Quels sont vos marchés prioritaires à vous ?
16:28 Qu'est-ce que vous visez en priorité ?
16:30 Les marchés avec lesquels on a le plus d'appétence aujourd'hui, c'est tout ce qui est mobilité.
16:35 Donc les véhicules de type automobile avec le carnet d'entretien du véhicule.
16:39 Les vélos dont on vient de parler.
16:41 C'est un exemple que j'ai donné parce qu'on vient de signer, par exemple, avec Bicycle,
16:46 qui est une entreprise qui propose des vélos électriques de fonction.
16:48 Donc là, on assure tout le parcours utilisateur de la commande du vélo jusqu'à sa mise à la route, etc.
16:57 Donc tout ce qui est mobilité.
17:00 Et puis, on a également une appétence parce qu'on a beaucoup d'investisseurs.
17:03 Chez N4, vous avez parlé de la levée de fonds.
17:05 Elle est beaucoup matérialisée par des investisseurs qui sont dans le jeu vidéo.
17:08 Et du coup, on impose un passeport numérique des jeux vidéo pour fiabiliser la distribution de ces jeux.
17:16 Il y a un gros problème de marché gris.
17:18 C'est-à-dire ?
17:20 Oui, en gros, vous avez beaucoup d'acteurs qui se distribuent des clés qui matérialisent des licences de jeux vidéo.
17:26 Et ces clés, aujourd'hui, elles naviguent en clair entre les différents acteurs.
17:31 Et du coup, on a des fuites de temps en temps de ces clés qui sont vendues sur des marchés parallèles.
17:35 Apposer un passeport, ça permet dans notre cas de haut-pacifier cette clé entre les différents acteurs.
17:43 Certes, on s'échange les différentes clés, mais sans les voir.
17:45 Oui, parce qu'il y a des droits et les droits sont respectés.
17:48 Exactement.
17:49 Donc finalement, ce passeport numérique, il veut aussi changer nos habitudes, peut-être mieux nous responsabiliser,
17:55 encourager à vous écouter à l'économie circulaire, lutter contre l'obsolescence programmée,
18:01 protéger les données pour protéger les droits d'auteur.
18:07 C'est de toute façon une tendance que l'on voit depuis des années.
18:11 On est d'accord en tant que consommateur, on en demande de plus en plus aux fabricants.
18:14 Il y a eu suffisamment de problèmes rencontrés pour qu'on leur demande un petit peu plus de transparence.
18:20 Le fait qu'il y ait une régulation, ça va aussi un petit peu forcer les fabricants à suivre la direction.
18:28 Et en même temps, ça va leur permettre d'être plus transparents et nous, en tant que consommateurs, d'être mieux aguerris.
18:35 Donc tout le monde y gagne, je pense.
18:37 Alors j'imagine qu'avec cette nouvelle réglementation européenne qui arrive en 2026, il faut aller vite.
18:43 D'où l'importance d'un CES de Las Vegas pour vous, pour faire connaître votre solution le plus rapidement possible sur le marché, notamment américain.
18:52 Et oui, et surtout que pour une fois, l'Europe est en avance par rapport au CES.
18:56 Ça fait du bien, ça, il faut le répéter.
18:58 Exactement. Donc du coup, on y va un petit peu pour leur montrer la direction que les choses vont prendre.
19:05 On a énormément de rendez-vous avec les entreprises américaines qui disent "ouh là là, c'est ce qui va se passer en Europe,
19:10 on devrait peut-être se poser la question si ça n'a pas arrivé chez nous aussi".
19:14 Donc du coup, vous attendez quoi exactement de ce CES ? Créer des nouveaux partenariats ?
19:18 Parce que le projet doit être, l'idée c'est quoi ? C'est de le développer quand même sur le marché européen ?
19:23 Ou pourquoi pas trouver des partenaires américains dans le cas de ce CES de Las Vegas ?
19:27 Alors ça peut paraître paradoxal, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, si on veut être crédible, il faut aller aux Etats-Unis.
19:33 Il faut aller au CES, clairement.
19:35 C'est le meilleur endroit pour rencontrer des industriels français et européens.
19:40 C'est paradoxal, mais c'est comme ça.
19:42 Après, on ne se ferme pas à l'idée, bien entendu, de pouvoir attaquer le marché américain.
19:46 Mais aujourd'hui, on ne va pas se leurrer, c'est un peu tôt pour nous.
19:49 Oui, c'est vrai que vous voulez dire que comme c'est un rendez-vous tellement important,
19:52 on sait que tous les acteurs qui comptent seront pendant ces quelques jours du 9 au 12 janvier au CES de Las Vegas.
19:59 Vous voyez, même pour rencontrer les Européens, il faut aller à Las Vegas.
20:02 Oui, c'est paradoxal, mais c'est vrai.
20:04 Et donc, on se prépare comment ? On prépare déjà à l'avance des rendez-vous ? Comment ça va se passer ?
20:09 Oui, on prépare tout à l'avance. On n'y va pas à l'aveugle.
20:13 Tout est préparé. Nous, en plus, on a la chance d'être accompagné par la région et la métropole.
20:18 Donc, on est sur le pavillon français, on est accompagné.
20:23 On prépare ça déjà depuis plusieurs mois.
20:27 Alors, on le disait en début d'interview, cette entreprise a été créée en 2022.
20:31 Elle est toute récente. Quel est le gros défi à relever pour 2024 ?
20:38 Le gros défi à relever, alors maintenant que justement on a fait cette levée de fonds,
20:41 c'est consolider l'équipe technique et consolider l'équipe aussi commerciale, bien entendu.
20:48 La grosse phase qui nous attend, là, c'est l'industrialisation.
20:51 Donc, c'est clairement être en capacité de pouvoir répondre à la demande.
20:56 Donc, voilà, gros enjeux.
20:58 Une industrialisation qui va se faire sous le territoire montpéliérin ?
21:02 Oui, absolument.
21:04 Merci beaucoup, Pascal Jardet.
21:06 Je rappelle que vous êtes l'un des fondateurs de la startup Encaps
21:09 et on vous souhaite beaucoup de succès lors de ce CES de Las Vegas.
21:15 Merci beaucoup. Bonne fin de journée et bon réveillon pour ce soir.
21:21 Au revoir.
21:23 Allez, attendez, se balader avec Thibaut, notre French Trotter.
21:26 Destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite vous présentent.
21:31 Sud Radio CES à la France avec Thibaut, le French Trotter.
21:34 Oui, Nathalie, aujourd'hui, je me balade dans l'Aude, au cœur du Languedoc.
21:38 Je suis du côté de Brousse, dans un petit canyon où coule une rivière qui s'appelle la Dure.
21:43 C'est un endroit vraiment idyllique et je suis en compagnie d'André Durand,
21:46 le responsable du moulin à papier de Brousse, parce qu'il y a une vraie tradition du papier FMA ici.
21:51 Je ne dis pas de bêtises, André.
21:52 En effet, le village de Brousse fait du papier depuis la fin du 17e siècle
21:57 et ma famille fait du papier depuis 1820, donc à peine un peu plus de deux siècles.
22:01 Vous avez repris cette entreprise ?
22:03 Disons que mon père, lorsqu'il a arrêté l'activité artisanale industrielle, je dirais en 1981,
22:10 on avait le projet d'en faire un musée départemental du papier.
22:14 Et puis après quelques années d'atténuement et de rénovation, on a rouvert le moulin.
22:20 Aujourd'hui, c'est le dernier moulin à papier ?
22:22 Nous sommes le dernier moulin à papier en activité de la région Occitanie.
22:27 Nous sommes très peu en France, très peu en Europe aussi,
22:29 mais on persévère et on poursuit cette tradition.
22:34 Une chose qui est unique ici, c'est que vous ouvrez vos portes à la visite.
22:38 Notre pari a été d'ouvrir un atelier de fabrication de papier, mais de le rendre visitable,
22:44 de montrer ce qu'est le papier, d'expliquer le papier et d'en montrer les variétés, les variantes.
22:50 Aujourd'hui, pas grand monde ne sait ce qu'est le papier, si ce n'est que c'est du bois.
22:55 Or, le bois n'est pas utilisé chez nous et le bois est tout récent dans l'industrie papetière,
23:00 ça moins de deux siècles, alors que le papier existe depuis 2300 ans.
23:04 Une prémission pédagogique aussi, réexpliquer ce qu'est le papier, d'où il vient, comment on le fait ?
23:08 Pourquoi je prends de la fibre, je la mets dans l'eau, pourquoi elle se sèche
23:10 et pourquoi en séchant, elle se soude ? Tout ça, c'est très simple.
23:13 - Allez, je vous suis André, on va voir ça.
23:15 Donc ici, dans le cadre de la visite, André, vous expliquez un petit peu tous les procédés de fabrication du papier.
23:19 Il y en a un que vous privilégiez, qui est utilisé ici, c'est la pile hollandaise, je crois.
23:23 Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce que c'est ?
23:24 - La pile hollandaise, c'est la machine qui va rendre la cellulose en pâte à papier.
23:29 Donc en gros, dans la grande, il y a 2000 litres d'eau, 50 kilos de tissu.
23:35 Ça va passer sous un cylindre qui a des couteaux en fer, qui frictionnent sur des couteaux en fer fixés dans le sol.
23:42 Pour faire 2000 litres d'eau et 50 kilos de tissu, ça va durer 3 heures.
23:47 Et on a une pâte très, très épaisse qui ensuite sera diluée pour faire les feuilles de papier.
23:51 - Voilà. Ensuite, étape suivante, c'est le passage au tamis.
23:54 - Ensuite, il va falloir séparer l'eau et les fibres, tamiser.
23:59 Donc on ne fait que plonger notre forme, notre cadre métallique dans la pâte, très, très liquide.
24:06 L'eau s'égoutte et comme la feuille est formée sur le tamis, pour la récupérer, on la couche sur un support humide.
24:14 Et on va monter comme ça des piles en mettant une séparation entre chaque feuille.
24:19 Et ensuite, il y aura le pressage pour enlever de l'eau et pour permettre de mettre les feuilles à sécher sans qu'elles se déchirent.
24:26 Il faut enlever de l'eau pour qu'elles soient résistantes au déchirement.
24:29 - Et vous avez des tamis correspondant à plusieurs formats ?
24:31 - Nous avons les formats, je dirais, à 4, à 3, les formats d'aujourd'hui.
24:36 Mais nous avons surtout les formats raisin et jésus, qui sont les formats pour les arts plastiques.
24:41 C'est en gros 50-70. Et le plus grand des formats, il fait 3,40 m sur 2,20 m.
24:46 Mais là, c'est un peu spécial, une grande cuve géante.
24:48 - Vous êtes plusieurs pour l'actionner ?
24:49 - Il faut être 8 pour le sortir de l'eau.
24:52 Elle fait déjà 60 kg toute seule. Il faut sortir très plat. C'est compliqué.
24:56 - On l'a dit tout à l'heure, de manière un peu rapide.
24:58 Au départ, l'important dans le papier, c'est la cellulose qui est produite naturellement.
25:03 - Disons qu'il faut récupérer de la cellulose.
25:06 La cellulose, j'en ai dans tous les végétaux, tous les tissus de lin, chambre, coton.
25:10 Et après, il faut que la cellulose soit engraissée gorgée d'eau.
25:14 Et c'est cette liaison cellulose-eau qui fera la qualité du papier.
25:18 Il faut qu'il y ait un engraissage complet.
25:21 Et plus on laisse la fibre dans l'eau, meilleur sera le papier.
25:25 - Voilà. Merci beaucoup André pour ces explications.
25:27 Et si vous voulez les avoir en direct, vous venez faire la visite du Moulin à papier de Brousse.
25:32 Pour avoir la visite complète, qu'est-ce qu'on fait ?
25:34 - Pour avoir la visite complète, d'abord, nous sommes ouverts au public 360 jours par an.
25:39 Il n'y a aucun jour de fermeture.
25:41 Alors, suivant les saisons, évidemment, il y a plus ou moins deux visites.
25:44 Dès qu'il y a vacances scolaires, il y a quatre visites par jour.
25:46 Et l'été, ça va de 7 à 8, 9, 10 visites par jour.
25:50 Toutes nos visites sont guidées.
25:51 Et chaque visite, chaque personne peut faire un atelier papier,
25:54 reparti avec les feuilles qu'elle a fabriquées.
25:56 - Merci beaucoup André.
25:56 - Merci d'être venu nous voir. - Pour cette visite.
25:58 - Merci à Sud Radio.
25:59 - Moi, je vais continuer ma petite balade.
26:01 Et je vous dis à la semaine prochaine pour une autre découverte.
26:05 - Et nous voilà déjà à la fin de cette émission.
26:16 Je vous souhaite à tous un très, très bon dimanche.
26:18 On se retrouve la semaine prochaine.
26:20 Même jour, même heure et même radio.
26:21 Et surtout d'ici là, portez-vous bien.
26:24 - Sud Radio, Cessa, La France.
26:26 Nathalie Schrengerma.
26:27 - Avec le réseau des chambres de métier et de l'artisanat.
26:30 Artisans de la nouvelle économie.

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