Avec Olivier Lluansi, a piloté une mission gouvernementale sur la réindustrialisation
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NewsTranscription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:04La Vérité en face, on va directement sur le terrain, pour que la France aille bien,
00:09il faut qu'il y ait quand même de l'emploi.
00:10Et pour qu'il y ait de l'emploi, il faut qu'il y ait des entreprises qui puissent fabriquer, produire.
00:16Alors certes, on a voulu dans les années, allez, il y a une vingtaine ou une trentaine d'années,
00:21on s'est dit, on aura un pays sans usine, on sera uniquement sur le tertiaire,
00:28on fabriquera en Chine et ailleurs, ou dans l'ex-Europe de l'Est,
00:32et puis nous, on aura les cerveaux en ébullition, et ça tournera, ça fonctionnera.
00:38On s'est aperçu que non, et notamment pendant la crise du Covid,
00:41mais pas que, mais pour le très grand public, on s'est dit, ah bah oui,
00:44on a ouvert les yeux, on s'est dit, mais c'est pas possible,
00:46on ne fabrique plus de médicaments en France, ou quasiment plus, ou pas beaucoup en tout cas.
00:50Et là, on s'est inquiété un petit peu, justement, pour notre pays.
00:54Olivier Luancy, bonjour.
00:56Bonjour.
00:57Vous êtes enseignant à l'école des mines de Paris, et vous êtes auteur de ce livre,
01:01que je présente pour ceux qui nous regardent sur Youtube et en vidéo,
01:06« Réindustrialiser le défi d'une génération, cohésion, souveraineté, territoire, décarbonation, les solutions existent ».
01:12Alors, vous avez demandé, dites-nous les choses, on vous a demandé un rapport sur l'état de l'industrie en France,
01:19et qu'est-ce qu'il en est advenu de ce rapport, alors ?
01:22Alors, l'histoire est assez simple, c'est une mission, comme il y en a beaucoup, lancée par le gouvernement,
01:27mi-novembre 2023, avec une double mission.
01:32D'abord, qu'est-ce que ce serait que réindustrialiser ? Comment ça se mesure ?
01:36Est-ce que c'est par les emplois ? Est-ce que c'est par les points de PIB ?
01:39Est-ce que c'est par la balance commerciale ?
01:41Et puis, une fois qu'on aurait défini une cible à la fois ambitieuse mais réaliste,
01:45on en reviendra un petit peu sur ce mot réaliste, sans doute, dans l'échange,
01:49de trouver les leviers qui permettraient de les obtenir.
01:53Alors, il y a certains leviers qu'on connaît tous depuis longtemps,
01:56par exemple la baisse des impôts de production,
01:58là-dessus on bute sur d'autres questions budgétaires,
02:01mais il y a plein d'autres leviers qu'on pourrait mobiliser dont je parle,
02:04dont par exemple la commande publique.
02:06Notre état, nos collectivités locales, quand elles achètent des biens manufacturés,
02:10en fait, elles sont même moins patriotiques que nous.
02:12Nous achetons en pourcentage plus de biens manufacturés made in France
02:16que la puissance publique ne fait avec nos impôts.
02:19C'est-à-dire qu'avec nos impôts, on achète en fait à l'étranger.
02:22Parce qu'on se dit aussi qu'on a moins d'argent,
02:24donc on fait attention et on va acheter là où c'est moins cher.
02:27Globalement, c'est un peu ça.
02:29Ce que vous décrivez là est exactement la logique qui s'est mise en route en France.
02:32Alors, il y a assez longtemps, c'était au milieu des années 90,
02:36c'est le moment où l'OMC se met en place,
02:39le mur de Berlin est tombé,
02:42on voit l'explosion des échanges internationaux,
02:45et la France se dit, pour pouvoir acheter plus,
02:48préserver le pouvoir d'achat, préserver notre budget,
02:51je vais aller acheter pas cher dans des pays qu'on a appelés les pays low cost,
02:55les pays pas chers.
02:56Petite remarque, à la même période,
02:59l'Allemagne fait un choix complètement différent.
03:02Elle décide que ces nouveaux pays qui s'ouvrent,
03:05suite à la chute du mur de Berlin,
03:07c'est des opportunités pour exporter.
03:09Et à ce moment-là, vous avez deux trajectoires divergentes.
03:12La France qui délocalise,
03:14la décennie funeste dont vous avez parlé entre 2000 et 2010,
03:18la phrase terrible de Serge Turuc, patron d'Alcatel,
03:21je veux une industrie sans usines,
03:24et puis en face, l'Allemagne qui dit,
03:26eh ben non, je vais profiter de cette libéralisation des échanges
03:29pour exporter mes grosses berlines, mes machines outils.
03:32Deux trajectoires différentes.
03:33L'Allemagne est à à peu près un quart de son activité économique
03:37qui reste industrielle,
03:39nous sommes à 10%.
03:40Nous sommes à 10%.
03:41Mais est-ce que c'est raisonnable de se dire
03:44qu'on peut de nouveau produire en France ?
03:47Compte tenu du coût du travail, etc.
03:49C'est ce que disent certains économistes.
03:51C'est difficile.
03:53Alors, ça dépend comment on regarde le sujet.
03:55Moi, je voudrais rappeler simplement pourquoi on réindustrialise.
03:58Si on pense qu'on réindustrialise juste pour créer
04:01quelques milliards en plus de valeurs ajoutées
04:03dans notre richesse nationale,
04:05c'est bien, mais c'est un peu à courte vue.
04:08On réindustrialise pour réduire notre empreinte environnementale.
04:12Quand on produit en France,
04:14on produit moins carboné que lorsqu'on importe de Chine ou d'ailleurs.
04:1850% de notre empreinte carbone est liée à nos importations.
04:22Ça, c'est le premier point.
04:23Le deuxième point, vous l'avez évoqué en introduction,
04:26on réindustrialise pour être souverain.
04:2880% des molécules actives qui nous soignent dans nos médicaments
04:33sont fabriquées en Chine ou en Inde.
04:35Au moindre pépin, à la moindre épidémie,
04:38on l'a vu avec le Covid,
04:40demain, si c'est une épidémie bactériologique,
04:42nous importons 80% de nos antibiotiques.
04:45On le voit dans nos pharmacies
04:47quand il manque de l'amoxyline pour soigner nos enfants.
04:49Donc, produire nationalement,
04:52c'est aussi un sujet de souveraineté.
04:54Et à tous les niveaux, bien sûr.
04:57L'alimentation, c'est la même chose.
04:59La transformation alimentaire qui peut se faire sur le territoire,
05:01le déplacement, l'automobile,
05:03c'est la même chose si on dépend complètement de la filière chinoise.
05:05Enfin, dans tous les secteurs.
05:07C'est vrai pour tous les secteurs,
05:08pas simplement le secteur de la pharmacie,
05:10je l'ai pris comme un exemple.
05:11Et puis, le troisième sujet qui, moi, me tient à cœur,
05:13c'est qu'on avait décidé de faire une économie,
05:16vous l'avez souligné, tertiaire,
05:18c'est-à-dire uniquement de services.
05:20Et en fait, ce qui se passe,
05:21c'est que les services à haute valeur ajoutée
05:23se sont concentrés dans nos métropoles.
05:25Alors, c'est super, on a des très belles métropoles.
05:27Je ne parle pas que de Paris,
05:29je parle de Lille, de Lyon, de Marseille, de Bordeaux.
05:32Mais, entre-temps, on a laissé dépérir
05:35des territoires entiers,
05:37ce que j'appelle les villes moyennes,
05:39l'économie de la sous-préfecture ou de la petite préfecture
05:42qui, elles, vivaient sur l'industrie.
05:44Parce qu'une usine,
05:45ça se mettra plus à côté d'une ville moyenne
05:47qu'à côté d'une grande métropole
05:49qui va s'étaler,
05:51où il va y avoir des prix qui vont exploser, etc.
05:53Oui, alors ça fait peur aussi, parfois,
05:55certains, avec des discours très écolos,
05:57qui disent, oh là là, mais une usine,
05:58ça va polluer chez nous et tout.
06:00C'est-à-dire qu'ils préfèrent aller polluer ailleurs.
06:02C'est ce que vous avez dit et ce que vous dites,
06:04d'ailleurs, dans votre rapport que j'ai lu.
06:06Sébastien Gillet est avec nous.
06:07Il est co-organisateur du grand rendez-vous industriel
06:10de la région Sud-Ouest,
06:11qui se tient, à partir d'aujourd'hui,
06:14jusqu'à après-demain,
06:15au Parc des expositions et centres de convention de Toulouse.
06:17Bonjour Sébastien.
06:19Bonjour, bonjour à vous.
06:21J'imagine que ça vous parle,
06:23ce qu'on vient de dire avec Olivier Luancy.
06:25Fabriquer, produire sur les territoires.
06:29Je connais bien Olivier et je le remercie une nouvelle fois
06:31parce qu'il a été très clair, très pragmatique.
06:33Et pour quelqu'un qui ne connaît pas l'industrie,
06:35il a raconté toute une histoire qui est la réalité
06:37de la désindustrialisation de la France
06:39à la réindustrialisation de la France.
06:40Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
06:42l'événement que je chapeaute aujourd'hui,
06:43mes Global Industries, vous connaissez,
06:45illustre complètement aujourd'hui les enjeux de l'industrie
06:47qu'on peut avoir sur les 10-20 prochaines années.
06:49Les compétences, les jeunes, les savoir-faire,
06:51les métiers d'aujourd'hui parlent beaucoup plus aux jeunes,
06:53ils sont beaucoup plus serréceux.
06:54Et je dirais que depuis 10 ans,
06:56cette prise de constance a été prise au niveau politique.
06:58Et je ne veux surtout pas faire de politique quand je dis ça,
07:00mais c'est une réalité.
07:01Depuis 2017, on a le sentiment que les pouvoirs publics
07:03ont mis le dossier de l'industrie,
07:05comment on réindustrialise la France,
07:07comment on réattire les jeunes à l'industrie.
07:09Et le Covid a parfaitement illustré qu'aujourd'hui,
07:11on relocalise.
07:12Alors même si on est sur un petit creux de la vague
07:15au niveau de l'industrie, il faut aussi le reconnaître.
07:17Mais on est quand même encore sur une image qui est positive
07:19de l'industrie.
07:20On voit plein de jeunes qui reviennent à travers.
07:22Les World's Kids l'ont parfaitement illustré
07:23la semaine dernière à Lyon.
07:24A travers les quoi Sébastien ?
07:27A travers les World's Kids.
07:29C'est une grande compétition sur laquelle on met
07:31des métiers de l'industrie en avant.
07:32Et on voit des jeunes aujourd'hui s'illustrer
07:34complètement sur les métiers de demain.
07:35Donc on n'est pas encore au bout du tunnel,
07:37mais on n'est plus au début du tunnel.
07:38Oui, alors parce que là, c'est important
07:40ce que vous venez de dire Sébastien,
07:41parce que l'industrie, ça n'avait pas bonne presse.
07:44Y compris dans certaines écoles,
07:46on disait oui, tu vas aller dans les startups,
07:50des métiers qui n'étaient pas ceux de l'industrie.
07:55Vous dites aujourd'hui que ça revient
07:57et que ça peut être à la mode entre guillemets.
08:00Ça revient parce que les métiers leur parlent beaucoup plus.
08:03On parle de digitalisation,
08:04on parle de robotisation, on parle d'IA.
08:06Donc c'est les métiers qui parlent beaucoup plus
08:07de jeunes aujourd'hui.
08:08Il y avait un discours aussi qui était à bannir.
08:10Moi j'ai 51 ans,
08:11quand je ne travaillais pas bien à l'école,
08:12mon père disait il y a 30 ans, tu finiras dans une usine.
08:15Ça aujourd'hui en Allemagne,
08:16il faut savoir que les parents sont fiers
08:17quand les enfants travaillent dans une usine.
08:18Ça, ce discours, il est en train de tranquillement changer
08:20parce que les métiers changent,
08:21parce qu'aujourd'hui les entreprises
08:23et les pouvoirs publics ont pris conscience
08:25que si on n'a pas de jeunes dans l'industrie
08:27dans les dix prochaines années,
08:28l'industrie meurt.
08:29Et un pays qui n'a pas d'industrie,
08:30c'est un pays qui meurt.
08:31Merci beaucoup Sébastien Gillet.
08:33Vous allez en reparler longuement ce soir
08:35dans les vraies voix avec Sud Radio,
08:37Philippe David, Cécile Ménébus et toute l'équipe
08:39qui sont à votre salon.
08:41On parle des expositions de centres de conventions de Toulouse.
08:43Si vous êtes dans la région,
08:44allez-y, ça vous donnera des idées.
08:46Vous allez rencontrer des industriels,
08:48des projets, etc.
08:49C'est particulièrement intéressant
08:51et ça se tient pendant trois jours.
08:52Merci Sébastien Gillet.
08:53Je rebondis avec vous, Olivier Luancy,
08:55sur ce qu'il disait,
08:57c'est-à-dire qu'il faut être de nouveau attractif
08:59pour les jeunes générations,
09:01pour aller dans les usines.
09:03On avait aussi une mauvaise image.
09:05Les usines, ça peut être des petites TPE,
09:07bien sûr,
09:09et ça doit être ça surtout,
09:11qui sont intéressantes et attractives pour les jeunes.
09:13Pour réussir notre réindustrialisation,
09:15la première chose à faire,
09:17c'est remettre à l'endroit ce que 40 ans de désindustrialisation
09:19ont mis à l'envers,
09:21et notamment dans nos têtes,
09:23et notamment sur l'image de l'industrie.
09:25On a encore un vrai sujet d'attractivité
09:27des métiers industriels.
09:29Il y a encore 60 000 postes vacants
09:31dans l'industrie.
09:33On perd 6 milliards d'euros de valeur ajoutée
09:35à cause de ces 60 000 postes vacants.
09:37Je ne vous dis pas l'ampleur du sujet.
09:39Et quand on regarde un peu les raisons,
09:41on pourrait se dire que l'industrie, ça ne paye pas bien.
09:43Et bien, c'est exactement le contraire.
09:45Les salaires dans l'industrie sont plus élevés
09:47que dans les services à niveau de formation équivalent.
09:49Ça, c'est le premier sujet.
09:51Le deuxième sujet,
09:53c'est, oui, mais j'ai vraiment
09:55une image dégradée des usines sales.
09:57Alors, quand on regarde les enquêtes d'opinion,
09:59l'image qu'ont les Français
10:01de notre outil productif,
10:03ce n'est pas Charlie Chaplin,
10:05les temps modernes, ce n'est pas non plus Germinal,
10:07mais c'est coincé quelque part
10:09dans comment était notre industrie
10:11en 1980.
10:13Depuis est passé l'industrie 4.0.
10:15Les tâches pénibles,
10:17les tâches répétitives ont été automatisées.
10:19C'est ce que disait Sébastien Gillet avant.
10:21La digitalisation,
10:23la robotique
10:25et la cobotique est arrivée.
10:27Et donc, la réalité de notre industrie,
10:29elle est bien meilleure que l'image
10:31qu'on en a, d'où une première invite
10:33que j'ai, qui est aller visiter
10:35des sites industriels. Piquez votre
10:37curiosité, si vous avez le moindre
10:39doute. Vous verrez que dans les usines,
10:41pour la plupart d'entre elles, elles sont
10:43tellement propres qu'on peut pique-niquer par terre.
10:45Ce n'est pas l'image en général qu'on en a
10:47et pourtant c'est une réalité.
10:49Oui, c'est vrai, ce n'est pas cette image de Charlie Chaplin.
10:51Bien sûr, ce travail aussi
10:53à la chaîne.
10:55Il reste encore des choses à faire et ça, il ne faut pas
10:57non plus dire que tout est rose.
10:59L'organisation du travail dans l'industrie,
11:01ça a été fondé par Ford
11:03et par Tellor. On appelle ça des
11:05organisations mécanistes verticales.
11:07On ne peut pas télétravailler
11:09aujourd'hui dans une usine. Et donc, on a
11:11devant nous, en plus, un chantier
11:13qui est comment on rend ces organisations
11:15suffisamment flexibles
11:17pour qu'elles puissent combiner vie professionnelle
11:19et vie privée, qui sont les attentes
11:21des nouvelles générations. Allez, on continue d'en parler
11:23dans un instant sur Sud Radio, évidemment.
11:25Parlons vrai.
11:27Au quotidien, prenez les transports
11:29en commun. Desperados Virgin 00.
11:31C'est véridique, cette bière, elle est
11:33unique. Desperados Virgin 00.
11:35Dans cette bière de l'alcool, il y en a 00.
11:37Mais clairement, c'est signé Desperados.
11:39A tout moment, ces arômes zestes de citron,
11:41c'est du pur rafraîchissement. Je vais
11:43pas vous faire une conférence, mais le goût agrume est
11:45intense. Desperados Virgin 00.
11:47C'est sans alcool, mais surtout,
11:49c'est signé Desperados.
11:51Découvrez aussi Desperados Virgin Morito,
11:53Desperados Virgin Fresh Berry,
11:55et la nouvelle Desperados Virgin Ponche
11:57au gumang et ananas. Pour votre santé,
11:59attention à l'abus d'alcool.
12:01Une urgence sur votre pare-brise ?
12:03Appelez Carglass au 3044.
12:053044. Avec le 3044,
12:07vous êtes sûr de parler à un vrai conseiller Carglass
12:09et l'appel est gratuit. N'oubliez pas,
12:11une urgence sur votre pare-brise ?
12:13Appelez Carglass au 3044.
12:153044. Et l'appel est gratuit.
12:17Carglass répare, Carglass remplace.
12:219h-10h, Sud Radio,
12:23la vérité en face, Patrick Roger.
12:25La vérité en face, et on se
12:27dit tout autour de l'emploi,
12:29nos territoires, du travail
12:31avec des usines.
12:33Ce n'était pas un discours à la mode, donc, il y a
12:35quelques années, comme nous le disait très bien
12:37Olivier Luancy, à qui on a demandé un rapport
12:39et puis finalement on ne l'a pas dévoilé. Alors lui,
12:41il a eu raison, Olivier Luancy, vous avez eu bien raison
12:43parce que vous en avez fait un livre pour dire
12:45voilà le défi d'une génération,
12:47réindustrialiser notre pays.
12:49Alors ça passe par quoi ? Parce qu'on entend
12:51beaucoup parler aujourd'hui, Olivier Luancy,
12:53d'un côté des startups,
12:55en disant on met beaucoup d'argent et on
12:57crée des emplois, ou encore des
12:59gigafactories, comme l'usine de
13:01batterie qui est prévue dans le Nord.
13:03Est-ce que c'est ça l'avenir ?
13:05Alors ça fait partie de l'avenir, indéniablement.
13:07L'innovation technologique,
13:09la rupture technologique qui est
13:11incarnée par les startups industrielles,
13:13les nouvelles filières, vous avez parlé des batteries,
13:15on peut parler des gigafactories,
13:17aussi pour l'hydrogène.
13:19Donc ça, ça fait partie de l'avenir.
13:21L'interrogation qu'on peut avoir,
13:23et par rapport à nos orientations de politique
13:25publique, les priorités qu'on y a mis,
13:27c'est qu'en fait, cet univers-là,
13:29ça représente à peu près un tiers
13:31de notre potentiel de réindustrialisation.
13:33Les deux tiers,
13:35c'est le développement, le maintien,
13:37le développement du tissu industriel existant.
13:39Les projets des PMI,
13:41les projets des ETI qui sont ancrés
13:43dans nos territoires. Et quand on regarde
13:45un petit peu, quand on fait le bilan,
13:47à la fois des ressources publiques
13:49qu'on investit pour réindustrialiser,
13:51ou encore même du discours,
13:53parce que la communication, ce n'est pas
13:55que des mots, ça sert aussi à donner une
13:57orientation, là où veut aller le pays,
13:59ça permet de coaliser les énergies.
14:01Eh bien, nous avons mis
14:0390% de nos ressources
14:05sur le tiers des startups et des gigafactories.
14:07On a mis presque 100%
14:09de nos communications sur elles.
14:11Vous en faisiez l'écho à l'instant.
14:13Et on a laissé de côté ce
14:15superbe potentiel, deux tiers
14:17de nos potentiels, autour des projets des
14:19PMI et des ETI, qui se sentent
14:21parfois un peu seuls face
14:23à leurs projets de développement. Alors, vous avez
14:25quelques entrepreneurs qui ont ça
14:27chevillé au corps, je les ai même appelés les
14:29néo-industriels. Eux vont y aller
14:31quoi qu'il arrive, mais vous avez une
14:33majorité de nos chefs d'entreprise
14:35qui ont subi 40 ans de désindustrialisation.
14:37On leur a expliqué qu'ils n'avaient plus
14:39leur place en France, pourquoi ils ne délocalisaient pas
14:41en Chine, etc. Ceux-là, si on
14:43veut qu'ils réenclenchent cette dynamique de
14:45réindustrialisation, eh bien, va falloir
14:47les accompagner, les aider, et il faudra
14:49véritablement y aller, et pas simplement
14:51sur les startups et les giga factories.
14:53On avait tiré la sonnette d'alarme, je le disais, pendant le Covid,
14:55notamment parce qu'il y avait le médicament qui nous avait
14:57éclaté au milieu de la figure,
14:59bien sûr, et là, on s'est dit, ah oui,
15:01on a pris conscience. Il y a eu
15:03un petit rebond, justement, de création d'usines,
15:05je ne sais pas si c'est dû à ça ou pas, mais
15:07en 2020, 2021,
15:09après, pourquoi alors ?
15:11Pourquoi on a créé plus d'usines
15:13et aujourd'hui, vous me dites que
15:15c'est en train de se ralentir.
15:17Alors, effectivement, je pense que les crises
15:19qu'on a traversées, mais on pourrait revenir au gilet jaune
15:21si on s'est rendu compte qu'on n'avait
15:23pas assez de création de bons
15:25emplois, de valeurs ajoutées dans les territoires
15:27et qu'on avait tout concentré dans les métropoles.
15:29Le Covid, sur les questions de rupture
15:31d'approvisionnement et de notre souveraineté,
15:33tout ça, ça a été des éléments déclencheurs
15:35qui ont fait que les Français ont pris conscience
15:37de l'importance d'avoir une industrie
15:39forte. Aujourd'hui, plus de 80%
15:41des Français soutiennent la
15:43réindustrialisation.
15:45Il est vrai, pendant les années
15:472020 à 2022,
15:49juste après le Covid, on a mis en place des dispositifs
15:51régionalisés,
15:53territorialisés, justement
15:55pour aider ces projets dans
15:57les PMI et les ETI. Résultat,
15:59pendant à peu près deux ans,
16:01on a créé 100 à
16:03120 usines par an en France.
16:05En plus, en net, la différence
16:07entre celles qui se créent et celles qui se ferment.
16:09Et puis après, on est revenu
16:11à une certaine façon de penser, des sortes
16:13de biais cognitifs en disant
16:15qu'il n'y a que l'innovation qui va fonctionner.
16:17C'est ce qu'on se disait.
16:19L'innovation passe dans les entreprises.
16:21Oui, elle passe aussi, mais l'innovation de rupture,
16:23les startups, les gigafactories.
16:25Et puis, on a moins aidé tous ces projets dans les
16:27territoires et doucement, ce solde
16:29d'entreprises créées, qui était autour
16:31de 100 à 120 par an, est en train
16:33de descendre et il est
16:35presque revenu à zéro, ce qui
16:37est assez inquiétant.
16:39C'est inquiétant et dangereux pour notre économie.
16:41C'est certainement
16:43pas la direction qu'il faut suivre. Ce n'est pas moi qui vais dire ça.
16:45En revanche, je pense qu'il faut
16:47le voir positivement. On va comprendre
16:49mieux, à travers ce qui s'est passé,
16:51que certes, l'innovation de rupture,
16:53les startups, les gigafactories,
16:55c'est bien, c'est important pour préparer l'avenir.
16:57Mais si on veut réindustrialiser,
16:59il est au moins aussi important
17:01d'accompagner les PME et les ZTI
17:03qui sont dans nos territoires. Elles innovent,
17:05mais elles ne font peut-être pas de l'innovation de rupture.
17:07Ce n'est pas elles qui vont inventer l'ordinateur quantique.
17:09Olivier Luancy, vous êtes enseignant à l'école des
17:11mines de Paris. Est-ce que dans l'éducation,
17:13d'une façon générale, peut-être pas
17:15à l'école des mines, parce que là on en a conscience,
17:17mais d'une façon générale, est-ce qu'on a
17:19un discours positif aussi sur l'industrie ?
17:23Vous le disiez tout à l'heure,
17:25où c'est Sébastien Gillet, il disait
17:27il y a 40 ans, si tu ne travailles pas
17:29bien à l'école, tu vas terminer à l'usine.
17:31Aujourd'hui, on devrait dire,
17:33si tu travailles bien,
17:35tu vas terminer à l'usine et tu vas gagner de l'argent.
17:37On n'est pas assez attractif,
17:39non ?
17:41Ce discours-là est en train de changer, c'est plutôt une bonne nouvelle,
17:43mais si vous me permettez une image,
17:45la mayonnaise n'a pas pris.
17:47Moi, je suis impressionné par
17:49le nombre de chefs d'entreprise
17:51qui accueillent des classes dans leurs usines,
17:53dans leurs ateliers, par
17:55le nombre de collèges ou d'écoles
17:57qui accueillent des chefs d'entreprise pour
17:59parler de leur passion.
18:01Il y a plein de projets en France qui se font comme ça
18:03de partout, c'est du temps, c'est de l'énergie,
18:05très utile pour notre futur.
18:07Il n'empêche que l'image de l'industrie
18:09globalement, et encore une fois, il suffit de prendre
18:11des enquêtes d'opinion,
18:13elle ne reste pas à la hauteur de ce qu'elle mérite.
18:15On a parlé des salaires,
18:17des conditions de travail.
18:19Il y a un sujet que je regrette,
18:21c'est qu'on n'a pas encore fait une vraie grande campagne
18:23de communication sur les métiers industriels.
18:25Si je vous parle...
18:27On a un ministre de l'industrie,
18:29Marc Ferracci, qui est un grand communicant.
18:31Alors on attend,
18:33on attend les faits, on attend les actes.
18:35C'est à lui, on s'adresse à lui.
18:37On lui lance un message.
18:39Marc Ferracci, écoutez ce que dit
18:41Olivier Luancy, il faut lancer une grande
18:43campagne de communication autour de l'industrie
18:45française. Souvenez-vous, on a
18:47tous en image la campagne de communication
18:49de l'armée avec S'engager.
18:51Pour ceux qui ont quelques années comme moi,
18:53on se souvient tous de la campagne de communication
18:55L'artisanat, le premier métier de France.
18:57Ce type de campagne-là,
18:59il faudrait qu'on l'ait. Alors on a un petit bout de campagne
19:01qui est quand même très
19:03respectable, ça s'appelle Avec l'industrie.
19:05On y met 15 millions
19:07d'euros sur 3 ans.
19:09Il faudrait sans doute multiplier
19:11par 10 la mise. Et c'est une responsabilité
19:13certes de notre ministre,
19:15mais c'est aussi une responsabilité de la famille
19:17de l'industrie. Quand vous êtes un secteur,
19:19vous ne déléguez pas votre marketing
19:21à une administration, vous le prenez
19:23en main. Moi j'ai un appel à la famille de l'industrie.
19:25Mobilisons-nous
19:27collectivement pour une grande campagne de
19:29communication nationale
19:31sur les métiers de l'industrie. Le fait
19:33qu'il y a des gens qui s'y éclatent,
19:35qui s'y épanouissent.
19:37C'est du travail qui n'est plus pas répétitif
19:39comme ça a pu l'être auparavant.
19:41On travaille par équipe, on est multicompétence
19:43entre du digital, du marketing,
19:45de la conception de produits,
19:47de la production. C'est un nouvel
19:49univers qui est ouvert avec plein de
19:51potentialités. Et c'est vrai que ça passe
19:53par les bancs de l'école. Et comme
19:55vous le disiez, ouvrir les
19:57usines, certains chefs d'entreprise
19:59font assez scolaire
20:01pour qu'ils aient une image positive.
20:03Par contre,
20:05vis-à-vis du ministre, c'est plus le ministre
20:07de l'éducation, j'ai un appel, c'est que toute
20:09personne en charge de l'orientation
20:11de nos enfants, au moins une
20:13fois par an, aille visiter une usine.
20:15Juste pour voir ce que c'est.
20:17Je ne vends pas
20:19ma passion, mais je dis, allez, soyez curieux.
20:21Allez regarder, vous verrez, c'est
20:23très différent de ce que vous croyez.
20:25Et vous serez positivement surpris.
20:27Absolument. Et c'est d'ailleurs la raison
20:29pour laquelle nous sommes Sud Radio
20:31nous-mêmes. Alors, ce ne sont pas que des
20:33scolaires qui écoutent Sud Radio
20:35ou qui sont à Sud Radio.
20:37Mais les vraies voix sont ce soir, en direct
20:39en tout cas, du grand rendez-vous
20:41et du grand salon de la région sud-ouest
20:43sur l'industrie. C'est au
20:45parc des expositions et centres de convention de Toulouse.
20:47J'espère qu'il y aura des écoliers et des scolaires.
20:49Et vous entendrez les vraies voix
20:51sur place ce soir entre 17h et 20h.
20:53Et vous pourrez poser
20:55toutes vos questions au 0826
20:57300 300 à Philippe David, Cécile de Minibus
20:59et beaucoup d'invités.
21:01Merci Olivier Louency.
21:03Réindustrialiser le défi d'une génération.
21:05J'espère que vous allez
21:07envoyer votre livre à Marc Ferracci.
21:09Il est déjà parti.
21:11Voilà le nouveau
21:13ministre en charge de l'industrie.
21:15Dans un instant, c'est Valérie Expert
21:17et Gilles Gansman.