Colleen décroche un emploi d'assistante médicale en Irlande, dans un ancien sanatorium où beaucoup de malades sont morts de la tuberculose.
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00:04 T'as entendu ?
00:16 Nos regards incrédules se sont croisés.
00:19 Mon cœur battait très fort.
00:25 Ce genre de choses n'est pas censé arriver.
00:29 J'ai aperçu une ombre du coin de l'œil.
00:32 Cette chose m'avait suivie dans la salle de repos.
00:35 J'étais paralysée par la peur.
00:39 Cette présence se tenait au bord du lit et elle me fixait patiemment.
00:45 Je sentais une présence derrière moi.
00:49 C'était terrifiant.
00:51 Et ça s'est aggravé.
00:55 Si je retenais mon souffle, peut-être qu'elle ne m'entendrait pas.
00:58 Je devais partir tout de suite, car je n'étais pas la bienvenue.
01:05 Je pensais que ça allait cesser, qu'il me laisserait tranquille.
01:09 Ça suffit ! J'en ai marre ! Assez !
01:12 Assez !
01:37 Tout juste diplômée de l'université,
01:39 Colleen Costello décroche un poste d'assistante médicale en Irlande.
01:43 Elle est affectée à un complexe hospitalier réhabilité
01:46 que le père de son petite amie a connu autrefois.
01:49 Quand son père était jeune, il y avait été admis pour la tuberculose.
01:54 Beaucoup d'autres patients et amis de l'époque ont succombé à la maladie.
02:04 La tuberculose a ravagé l'Irlande au début du XXe siècle.
02:07 Les malades toussaient et crachaient du sang,
02:10 des périssants de l'intérieur.
02:12 Il a eu beaucoup de chance de survivre.
02:16 Beaucoup d'autres patients en sont morts.
02:19 Dans les années 50, quand la tuberculose est éradiquée,
02:23 le sanatorium local connaît une nouvelle vie.
02:26 J'y ai trouvé un emploi à temps partiel,
02:30 et ils m'ont dit qu'une orthodontiste a besoin d'une assistante.
02:33 Bonjour, je suis Colleen.
02:35 Vous êtes le docteur ? Appelez-moi Shivon.
02:38 J'avais 23 ans, alors je me suis dit,
02:42 quelle belle opportunité.
02:45 Le voilà, notre nouveau cabinet d'orthodontie.
02:49 Le bâtiment qu'ils comptaient utiliser n'avait pas servi depuis l'époque de la tuberculose.
02:56 Il avait été divisé en plusieurs unités,
03:01 afin que les patients ne propagent pas la maladie.
03:03 Je vous montre ?
03:05 J'étais très emballée par ce travail,
03:10 et par la création de ce nouveau service.
03:13 Mais une fois à l'intérieur, Colleen déchante.
03:18 Pendant cette visite, j'ai découvert un bâtiment vieux et sombre.
03:26 Il était vraiment resté dans son jus.
03:30 Depuis sa fermeture.
03:32 Les ouvriers travailleront la nuit pour rénover cet endroit.
03:36 Je me suis dit, bon sang, dans quoi je me suis embarquée.
03:42 Il y a d'autres personnes ici ?
03:45 Non, le bâtiment est désaffecté.
03:48 L'éclairage était jaune et vieux.
03:54 Il y avait de vieux lits, des fauteuils roulants.
04:00 C'était... très glauque.
04:03 Voici votre bureau temporaire.
04:13 Vous serez bien ici.
04:17 C'était austère.
04:19 Ils avaient simplement mis un bureau dans ce qui ressemblait à une ancienne chambre de patients,
04:24 et m'ont dit, vous travaillerez là.
04:28 Et votre bureau à vous ?
04:30 Sans que le service n'ait pas opérationnel et que je n'ai pas de patientes, je serai ailleurs.
04:35 Ah, donc, je serai seule ?
04:38 Provisoirement.
04:40 Je n'aimais pas du tout l'idée de rester seule dans ce bâtiment,
04:49 aussi vieux qu'effrayant, en attendant que tout soit à fin prêt.
04:55 Ça me faisait peur.
04:58 Colleen tente, tant bien que mal, de mettre de côté ses appréhensions.
05:10 Je ne devais pas fermer à clé la porte d'entrée, car il y avait tout le temps des livraisons.
05:16 Dès que je me suis mise au travail, j'ai entendu des choses.
05:22 Hello ?
05:24 Qui est là ?
05:27 Il y a eu un bruit...
05:30 qui se rapprochait de plus en plus,
05:37 jusque derrière la porte de mon bureau.
05:41 Je ne pouvais pas entendre la voix.
05:50 J'ai regardé dans le couloir pour voir d'où ça pouvait venir.
05:54 Il y a quelqu'un ?
05:57 Je me suis dit, allez, je me fais des idées.
06:19 Mais ça l'a refait.
06:21 Je ne suis pas très craintive,
06:29 mais je peux vous dire que ce que j'ai vécu dans cet hôpital m'a fait peur.
06:34 C'était comme...
06:38 des objets qu'on déplace,
06:41 comme s'il y avait quelque chose au bout du couloir.
06:45 Si c'est une blague, c'est pas drôle !
06:49 Je ne peux pas me calmer.
06:51 Je ne peux pas me calmer.
06:54 Je ne peux pas me calmer.
06:57 Je ne peux pas me calmer.
07:00 Je ne peux pas me calmer.
07:03 Je ne peux pas me calmer.
07:06 Je ne peux pas me calmer.
07:09 Je ne peux pas me calmer.
07:12 Je ne peux pas me calmer.
07:16 Ça va bien ?
07:18 Ça peut aller, mais...
07:21 Ça ne me plaît pas que tu sois seule dans ce bâtiment.
07:24 Est-ce que tu peux verrouiller la porte ?
07:27 Non, ils ne veulent pas.
07:30 C'est pas normal.
07:33 Je suis bien d'accord.
07:36 Bon, je vais déjeuner, puis je me remets au travail.
07:40 D'accord, on se voit ce soir.
07:44 Je déjeunais dans mon bâtiment,
07:46 car le bâtiment principal était trop éloigné.
07:51 Je ne peux pas me calmer.
07:53 Je ne peux pas me calmer.
07:56 Je ne peux pas me calmer.
07:59 Je ne peux pas me calmer.
08:02 Je ne peux pas me calmer.
08:05 Je ne peux pas me calmer.
08:08 Je ne peux pas me calmer.
08:11 Je ne peux pas me calmer.
08:14 Je ne peux pas me calmer.
08:18 Je ne peux pas me calmer.
08:20 Je ne peux pas me calmer.
08:23 Je ne peux pas me calmer.
08:26 Je ne peux pas me calmer.
08:29 Je ne peux pas me calmer.
08:32 Je ne peux pas me calmer.
08:35 Je ne peux pas me calmer.
08:38 Je ne peux pas me calmer.
08:41 Je ne peux pas me calmer.
08:44 Je ne peux pas me calmer.
08:47 Je ne peux pas me calmer.
08:49 Je ne peux pas me calmer.
08:52 Je ne peux pas me calmer.
08:55 Je ne peux pas me calmer.
08:58 Je ne peux pas me calmer.
09:01 Je ne peux pas me calmer.
09:04 Je ne peux pas me calmer.
09:07 Je ne peux pas me calmer.
09:10 Je ne peux pas me calmer.
09:13 Je ne peux pas me calmer.
09:17 Ce que vit Colleen ressemble à une hantise résiduelle,
09:20 les échos d'une époque révolue.
09:22 Des bruits de pas dans des couloirs abandonnés
09:27 ou des conversations alors qu'il n'y a personne.
09:30 Alors que les rénovations se poursuivent,
09:35 Colleen est transférée dans un bureau plus adapté.
09:38 Quand les travaux ont commencé,
09:42 ils m'ont fait un bureau tout neuf.
09:45 Je me suis dit que ça allait s'arranger.
09:47 Mais ça s'est aggravé.
09:50 Alors que je me dirigeais vers la salle de repos,
09:55 j'ai aperçu une ombre du coin de l'œil.
09:58 Au bout du couloir, j'ai vu quelque chose courir.
10:02 Je me suis figée, genre...
10:08 "OK, qu'est-ce que c'est que ça ?"
10:10 Mon cœur battait très fort, j'avais si peur.
10:13 Ce n'était pas physiquement réel, mais paranormal.
10:16 Bonjour.
10:18 Pardon de vous avoir fait peur. Vous êtes la nouvelle assistante ?
10:22 Oui.
10:23 Je suis le réceptionniste du bâtiment principal.
10:25 Ces lettres sont pour votre service.
10:27 Merci de me les avoir apportées.
10:30 Désolée.
10:31 Il y a plein de bruits étranges qui me font peur ici.
10:36 Oui, j'ai entendu pas mal d'histoires.
10:39 Il a dit "les infirmières m'appellent régulièrement la nuit.
10:43 Elles ont peur car la sonnerie d'alerte se déclenche dans des chambres
10:48 qui ne sont plus occupées."
10:51 L'activité ne s'arrête jamais.
10:53 L'activité ?
10:55 Comment ça ?
10:56 Il paraît que ce sont d'anciens malades de la tuberculose.
11:01 Beaucoup sont morts ici.
11:06 L'énergie des personnes décédées à l'époque de la tuberculose subsiste.
11:11 Beaucoup de pauvres gens sont morts.
11:14 Ma pause se termine. J'y retourne.
11:17 Bonne chance.
11:18 Merci.
11:20 Avant ça, je ne connaissais pas vraiment l'historique de l'hôpital.
11:24 Grâce à cette discussion, j'ai su que ce n'était pas moi qui devenais folle.
11:33 Même en sachant les lieux hantés, Colleen continue d'y travailler.
11:38 Au début, j'allais voir.
11:50 Mais au bout d'un moment, quand j'en ai eu assez de me déplacer pour rien,
11:55 j'ai arrêté de me lever.
11:58 [Musique]
12:25 Qui êtes-vous ?
12:27 [Musique]
12:30 Il y avait un homme.
12:32 Ce n'était pas un livreur, car il n'avait rien dans les bras.
12:36 Je lui ai demandé ce qu'il faisait là, mais il n'avait pas d'explication.
12:41 Vous devez partir.
12:44 Maintenant !
12:46 [Musique]
12:57 J'ai alors demandé que la porte soit verrouillée par sécurité
13:01 et pour éviter que n'importe qui entre à l'intérieur.
13:04 Et ils ont accepté.
13:06 Une mesure de sécurité inutile contre ce qui se trouve déjà dans ces murs.
13:13 [Musique]
13:16 [Sonnerie]
13:24 Orthodontie, Colleen j'écoute ?
13:26 Bonjour, c'est Shivon. Vous pouvez aller chercher un classeur dans la réserve ?
13:31 D'accord. J'y vais.
13:34 Encochac.
13:35 Merci.
13:36 Il y avait une énergie négative dans la réserve.
13:43 Alors je n'aimais pas y aller.
13:51 Quand on descendait le couloir, il faisait très chaud.
13:54 Mais quand on arrivait tout au bout,
13:57 dès qu'on entrait dans la réserve, il faisait un froid glacial.
14:01 Tout au fond, il y avait une zone qui servait de réserve.
14:18 Je détestais me rendre dans cette zone.
14:21 Et je faisais le plus vite possible.
14:25 Dès que j'arrivais là-bas, j'avais les poils de ma nuque qui se dressaient.
14:33 J'avais l'impression d'être surveillée.
14:36 Je sentais littéralement une présence derrière moi.
14:41 [Cri]
14:46 C'était juste derrière moi.
14:48 J'étais poursuivie par quelqu'un.
14:51 [Cri]
14:53 [Cri]
15:01 [Cri]
15:06 [Cri]
15:08 Colleen commence à ressentir les effets de son isolement.
15:33 Je pensais que ça allait cesser.
15:36 Qu'ils me laisseraient tranquille.
15:39 Mais en fait, ça a été le contraire.
15:44 Plus je les ignorais, plus ils réclamaient mon attention.
15:49 J'entendais plus de voix et plus de bruit.
15:57 Je voyais plus de choses.
16:01 Un jour, j'ai amené un radio-réveil et j'ai mis la musique à fond
16:06 pour tenter de couvrir les bruits.
16:08 Mais je les entendais quand même, malgré la musique.
16:15 Ça parlait tout le temps.
16:19 Ça commençait dès que j'arrivais le matin
16:24 et ça continuait jusqu'à ce que je m'en aille le soir.
16:30 Ça suffit ! J'en ai marre ! Assez !
16:33 Dans la seconde qui a suivi, un poster a volé.
16:40 Par terre, bruyamment.
16:44 Boum ! J'ai sursauté tellement ça m'a fait peur.
16:47 Je me suis dit, j'arrête.
16:51 Non, je ne peux plus continuer.
16:56 Je ne peux plus continuer.
16:58 J'ai demandé mon transfert, mais sans leur expliquer pourquoi.
17:09 Je ne voulais pas passer pour une folle.
17:12 Après avoir obtenu un autre poste ailleurs
17:17 et avoir quitté ce service,
17:19 quelqu'un m'a remplacée.
17:22 J'ai appris par la suite que deux autres personnes l'avaient rejointe
17:26 parce qu'elles refusaient de rester seules dans le bâtiment.
17:30 Comme j'ai tenté de les ignorer et de les rejeter par peur,
17:38 ils ont fait de plus en plus de bruit
17:40 afin d'attirer mon attention.
17:42 Notre imagination est souvent notre pire ennemi.
17:50 Alors quand on se retrouve seul dans un grand bâtiment effrayant,
17:54 les films d'horreur et les histoires glaçantes qui peuplent notre passé
17:58 nous prédisposent à croire aux fantômes.
18:01 Le pire, c'est que parfois, on a raison.
18:04 [Gémissements]
18:10 Dans l'hôpital d'une grande ville,
18:29 l'infirmière récemment diplômée Amy Archibald Varley
18:33 entame sa garde de nuit à la maternité.
18:36 J'étais sage-femme.
18:39 J'avais toujours voulu travailler dans ce service.
18:42 Comme c'était l'un des principaux hôpitaux de la région,
18:46 il y avait beaucoup de naissances.
18:48 J'ai choisi ce métier car je voulais travailler auprès des mamans et des bébés
18:54 parce qu'il y a de belles histoires.
18:56 Bien sûr, il y a aussi parfois de moins belles.
19:02 C'est un travail stressant.
19:04 Il faut s'occuper des mamans ainsi que des bébés,
19:08 mais aussi prendre en compte la complexité des familles.
19:11 Je dirais donc que sur une échelle de 1 à 10 en termes de stress,
19:14 ce métier mérite la note maximale.
19:16 Salut !
19:19 Salut.
19:20 Est-ce que tout va bien ?
19:23 Ouais, j'ai vécu mon premier accouchement difficile.
19:26 On a failli perdre le bébé.
19:29 Mais il s'est bien battu.
19:32 Au fait, comment va sa mère ?
19:34 Elle est en observation et elle va le rester cette nuit.
19:38 J'espère qu'elle ira mieux.
19:40 Pauvre petit.
19:43 J'étais relativement récente dans le service.
19:50 Il y avait une chose qui m'inquiétait particulièrement.
19:54 C'était la possibilité qu'une patiente puisse décéder pendant son accouchement.
20:00 [Bruit de clavier]
20:04 La maman va bien. Elle est avec le médecin.
20:08 Il y avait déjà eu des décès provoqués par ce qu'on appelle une embolie amniotique.
20:13 C'est quand il y a un mouvement de liquide dans le liquide amniotique,
20:17 ce qui engendre une embolie.
20:19 Avant ton arrivée, on en a eu trois de suite,
20:22 chaque fois dans la chambre 144.
20:25 Des collègues m'ont expliqué à quel point c'était tragique et horrible.
20:28 Mais aussi que depuis, cette chambre leur faisait peur.
20:32 D'ailleurs, elle ne servait plus à soigner les patientes.
20:35 Plus aucun accouchement n'avait lieu dans cette pièce à cause de ça.
20:38 Comme il n'y a plus de patientes, on s'en sert parfois pour faire la sieste.
20:43 C'est parfait pour faire une sieste.
20:46 Si t'aimes les cauchemars.
20:48 Chaque fois qu'une infirmière y a dormi, il y a eu des choses.
20:53 Beaucoup de gens l'ignorent, mais les infirmières font des siestes
20:56 pendant leur garde de nuit.
20:58 Il y a même un planning pour indiquer qui dort où.
21:01 Mince.
21:06 J'ai la 144.
21:07 Vous le saviez, non ?
21:09 Dis-toi que c'est une initiation.
21:12 On y est toutes passées.
21:13 La chambre de chacune est notée au cas où il faudrait nous contacter.
21:17 En cas d'urgence, les autres infirmières savent ainsi où nous trouver.
21:21 Et cette nuit-là, on m'a assigné la chambre 144.
21:24 Vous avez toutes les deux dormi dans cette chambre ?
21:28 Je ne les ai pas crues.
21:31 Je me suis dit...
21:32 C'est une chambre.
21:34 Ces choses n'existent pas.
21:35 Il n'y a aucune raison d'avoir peur d'une chambre.
21:38 Je n'étais donc pas inquiète.
21:40 Il m'était déjà arrivé d'aller chercher des fournitures dans la chambre 144.
21:49 Mais c'était la première fois que j'allais y dormir.
21:52 C'est en pensant au décès qui avait eu lieu dans cette pièce que j'ai commencé...
22:15 à avoir peur.
22:18 Car quand on s'allonge sur un lit d'hôpital,
22:20 on ne s'imagine pas que quelqu'un y est peut-être mort.
22:23 Quand j'ai ouvert la porte, avec les mains pleines de fournitures,
22:34 j'avais un peu d'appréhension.
22:36 Je me suis dit...
22:39 Tout va bien, c'est juste une chambre.
22:41 Mais j'avais comme une sensation...
22:43 d'oppression dans la poitrine.
22:47 J'ai regardé l'heure.
22:48 Il était une heure moins qu'une quarte du matin.
22:50 Je me suis dit...
22:51 Je vais simplement m'allonger, m'endormir,
22:54 et tout se passera bien.
22:56 Le plus effrayant...
23:00 c'était de savoir que j'étais seule.
23:03 Mon rythme cardiaque était très rapide.
23:06 Allez, il n'y a aucune raison d'avoir peur.
23:11 Je ne peux pas me sentir seul.
23:15 Il n'y a aucune raison d'avoir peur.
23:16 C'est juste une chambre.
23:18 Mais c'est là que j'ai commencé à sentir d'autres choses dans la chambre.
23:22 Il faisait très froid.
23:27 C'est le genre de situation où on commence à avoir la chair de poule
23:33 et où on sait que si on se retourne, il n'y aura probablement rien.
23:37 Mais on a pourtant une peur irrépressible de le faire.
23:41 C'est étonnant.
23:43 Allongée sur le lit, je me souviens de cette sensation
23:50 de ne pas être seule.
23:52 J'ai fermé les yeux une minute en me raisonnant.
23:55 Allez, il n'y a rien ici.
23:58 Elles m'ont raconté toutes ces histoires pour me faire peur.
24:02 Je me souviens de ma respiration.
24:09 Le fait d'entendre mon propre souffle a contribué à augmenter ma peur.
24:13 J'entendais aussi mes battements de coeur.
24:16 Je pense que c'est ce qui m'a permis de savoir qu'il y avait une autre présence.
24:23 Il y avait un bruit sourd et assez fort
24:29 pour que je sache que ce n'était pas ma respiration.
24:33 C'était comme si quelqu'un d'autre respirait à côté de moi.
24:38 Je ne sais pas ce que c'était,
24:40 mais cette présence se tenait au bord du lit
24:42 et elle me fixait patiemment.
24:44 J'ai respiré profondément plusieurs fois.
24:51 J'ai pensé que si je retenais mon souffle,
24:53 peut-être qu'elle ne m'entendrait pas.
24:56 J'ai senti que la présence se rapprochait.
25:01 Je la sentais plus près de moi, sur ma gauche.
25:07 Elle a commencé à se pencher sur moi.
25:10 J'étais paralysée par la peur.
25:16 Je n'ai pas cherché à savoir ce qui se passerait
25:19 si je restais une minute de plus dans cette pièce,
25:22 piégée avec cette chose.
25:35 Quand j'ai saisi la poignée,
25:37 la porte était si lourde
25:40 que j'ai dû pousser dessus de toutes mes forces.
25:43 J'ai réussi à m'extirper de cette pièce.
25:54 Il y avait d'autres infirmières dans le couloir
25:56 qui ont été surprises par la résistance de cette porte.
25:59 Je ne t'emmènerai plus jamais dans cette chambre !
26:02 Relève-toi !
26:04 Malgré le foulagement, j'avais encore très peur.
26:08 On va te donner de l'eau.
26:11 Les infirmières confèrent une sorte de malédiction à cette chambre.
26:15 Mais il faut savoir que parfois,
26:17 quand une grande négativité et une grande peur
26:19 sont concentrées dans un même espace
26:21 et que les gens y croient dur comme fer,
26:24 cette énergie négative peut littéralement engendrer une hantise.
26:32 J'ai encore travaillé deux ans dans cet hôpital
26:34 sans remettre les pieds dans cette chambre.
26:36 Depuis, je n'ai plus jamais dormi sur un lit de patient.
26:41 Je préfère mille fois le faire dans la salle où on mange
26:45 plutôt que de redormir dans un lit de patient.
26:49 Qui sait ?
26:51 C'était peut-être l'esprit d'un ancien patient
26:53 qui avait été halité dans cette chambre.
26:55 J'ignore si le rite initiatique de la chambre
27:05 est un rite de la mort ou un rite de la mort.
27:08 Je ne sais pas.
27:11 Je ne sais pas si c'est un rite de la mort
27:13 ou un rite de la mort.
27:15 J'ignore si le rite initiatique de la chambre 144 perdure.
27:20 J'espère que ce n'est pas le cas.
27:22 Dans un hôpital imposant chargé d'histoire,
27:42 Trisha Stagg termine sa journée dans l'un des blocs opératoires.
27:46 Cet hôpital est très grand.
27:51 Sa partie la plus ancienne date des années 30.
27:55 Allez, plus que trois.
27:59 Vivement que ce soit fini.
28:01 La partie ancienne du bâtiment abrite plusieurs services
28:07 et des salles de chirurgie ambulatoire.
28:11 Week-end sympa à venir ?
28:13 Non, je vais réviser ici.
28:15 Ouais, comme d'hab.
28:17 Trisha étudie pour obtenir une maîtrise en soins infirmiers.
28:30 Une fois son service terminé,
28:32 elle va dans l'aile abandonnée de l'hôpital,
28:34 un lieu calme et propice à la concentration.
28:37 J'avais entendu dire que ce bâtiment était hanté,
28:40 car il était ancien et il s'y était passé beaucoup de choses
28:43 depuis le début de son activité.
28:46 De nombreux décès y avaient notamment eu lieu au cours des années.
28:52 Mais je n'avais jamais assisté à ce type d'événement.
29:05 C'est un édifice immense,
29:07 avec plein de coins et de recoins dans lesquels on peut se perdre.
29:11 Surprise !
29:24 C'est pas drôle.
29:26 T'es perdue ?
29:27 Non.
29:28 Non ?
29:29 Allez, on a du boulot.
29:31 Je suis là-bas.
29:34 Tous les dimanches, j'y retrouvais mon ami pour plancher sur notre projet d'étude.
29:38 T'as entendu ?
29:58 Quoi donc ?
30:00 Chut !
30:02 On s'est regardés, car on savait qu'il n'y avait personne dans ce bâtiment,
30:06 qu'il n'était accessible qu'avec un badge,
30:09 et que personne n'y venait le week-end.
30:13 On s'est regardés, car on savait qu'il n'y avait personne dans ce bâtiment,
30:17 qu'il n'était accessible qu'avec un badge,
30:20 et que personne n'y venait le week-end.
30:24 On a pourtant tendu un chariot chaque dimanche.
30:27 Pendant un peu plus de cinq jours,
30:29 on a vu un chariot qui se déplace.
30:32 On a vu un chariot qui se déplace.
30:35 On a vu un chariot qui se déplace.
30:38 On a vu un chariot qui se déplace.
30:41 On a vu un chariot qui se déplace.
30:44 On a vu un chariot qui se déplace.
30:47 On a vu un chariot qui se déplace.
30:50 On a tendu un chariot chaque dimanche,
30:53 pendant un peu plus d'un mois.
30:56 À chaque fois, on allait dans le couloir
30:59 pour essayer de repérer la personne qui faisait ça
31:02 ou voir s'il y avait un chariot,
31:05 mais on n'a jamais rien vu.
31:08 Allez, retournons étudier.
31:17 Le jour suivant, Trisha s'efforce d'oublier
31:20 cette étrange expérience et se concentre
31:23 sur son travail au bloc opératoire.
31:26 À la fin d'une longue journée,
31:29 j'étais en train de nettoyer le bloc opératoire
31:32 avec ma collègue.
31:35 On s'occupait du réassort des kits
31:38 et d'eau stérile,
31:41 dont on aurait probablement besoin le lendemain.
31:45 Le jour suivant,
31:48 on a vu un chariot qui se déplace.
31:51 On a vu un chariot qui se déplace.
31:54 On a vu un chariot qui se déplace.
31:57 On a vu un chariot qui se déplace.
32:00 On a vu un chariot qui se déplace.
32:03 On a vu un chariot qui se déplace.
32:06 On a vu un chariot qui se déplace.
32:09 On a vu un chariot qui se déplace.
32:12 On a vu un chariot qui se déplace.
32:15 On a vu un chariot qui se déplace.
32:18 On a vu un chariot qui se déplace.
32:21 On a vu un chariot qui se déplace.
32:24 On a vu un chariot qui se déplace.
32:27 On a vu un chariot qui se déplace.
32:30 On a vu un chariot qui se déplace.
32:33 On a vu un chariot qui se déplace.
32:36 On a vu un chariot qui se déplace.
32:39 On a vu un chariot qui se déplace.
32:42 On a vu un chariot qui se déplace.
32:45 On a vu un chariot qui se déplace.
32:48 On a vu un chariot qui se déplace.
32:51 On a vu un chariot qui se déplace.
32:54 On a vu un chariot qui se déplace.
32:57 On a vu un chariot qui se déplace.
33:00 On a vu un chariot qui se déplace.
33:03 On a vu un chariot qui se déplace.
33:06 - Un chariot peut être un peu menacé
33:09 parce que Trisha dégage.
33:12 Elle peut alors déplacer des objets
33:15 pour tenter d'effrayer cette personne.
33:18 Sortons d'ici.
33:21 C'était inexplicable.
33:24 - Après cet événement,
33:27 Trisha redouble de vigilance
33:30 sur son lieu de travail.
33:34 - Ce bloc faisait partie
33:37 de mes prérogatives.
33:40 Mais je m'arrangeais toujours
33:43 pour ne pas m'y retrouver seule.
33:46 Je travaillais très souvent avec ma collègue.
33:54 Il y avait du matériel sophistiqué
33:57 qui nécessitait une formation particulière.
34:00 - Tout va bien, c'est moi.
34:03 Tout va bien.
34:06 - Concentrons-nous sur le travail.
34:17 - Tout à fait.
34:21 - Enfin fini.
34:24 - Beau boulot, Jo.
34:27 - Merci, toi aussi.
34:30 - Ta journée est finie ?
34:33 - Oui. Et toi ?
34:36 - Oui.
34:39 - J'ai hâte de sortir d'ici.
34:42 - On se dépêchait de réapprovisionner
34:45 le bloc et de le nettoyer.
34:48 Question d'en sortir le plus vite possible.
34:51 - C'est pas vrai !
34:54 C'est pas vrai !
34:57 Qu'est-ce que c'est ?
35:00 - Nos regards incrédules se sont croisés.
35:03 Ce genre de choses n'est pas censée arriver.
35:06 - Non ! Non !
35:13 Qu'est-ce qui se passe ?
35:16 Non, pas ça, pitié !
35:19 - Il y avait un scanner manuel
35:22 qui servait normalement à scanner le brassard du patient
35:25 ainsi que les médicaments qu'on devait lui administrer.
35:28 Mais comme on ne s'en servait pas,
35:31 il était toujours dans son étui.
35:34 - J'en peux plus, c'est la coute d'eau !
35:37 - Ma collègue m'a alors dit qu'elle avait déjà travaillé seule
35:40 dans ce bloc et que quelqu'un y avait murmuré son nom.
35:43 - C'est trop, c'est trop !
35:46 - Ça ne ressemblait pas à une farce.
35:49 - Je m'en vais !
35:52 - C'était impossible qu'il y ait quelqu'un d'autre que nous
35:55 dans ce bloc sans qu'on le sache.
35:58 - Aaaaaah !
36:01 - J'étais sous le choc.
36:04 J'étais vraiment choquée de voir ça.
36:07 J'étais vraiment choquée de voir ça.
36:10 J'étais sous le choc.
36:13 Je ne comprenais pas pourquoi ce fantôme,
36:22 cette entité ou... cette chose
36:25 continuait de jeter des objets dans cette pièce.
36:28 Je me demandais quel était son but.
36:38 Après sa journée de travail, Trisha doit encore étudier.
36:41 Elle se dirige alors dans l'un des bureaux du service.
36:44 Elle se dirige alors dans l'un des bureaux du service.
36:47 - Tu travailles tard ?
36:56 - Oh, oui. Passe une bonne nuit.
36:59 - Toi aussi.
37:02 - La nuit, il y avait du passage dans ce service.
37:05 Je ne pouvais pas voir les gens de la pharmacie
37:08 qui venaient se réapprovisionner.
37:11 J'ai donc fini par m'enfermer dans un bureau
37:14 afin de pouvoir étudier tranquillement
37:17 et ne pas être dérangée par toutes ces allées et venues.
37:20 Ça faisait bizarre d'être seule
37:33 et d'être dans un bâtiment en grande partie vide.
37:36 J'étais totalement seule.
37:59 Il n'y avait personne avec moi.
38:03 Le trousseau de clé est resté suspendu
38:06 je ne sais pas combien de secondes,
38:09 mais il me semble l'avoir regardée longtemps.
38:12 Comme ce bureau se trouvait
38:20 dans la partie ancienne de l'hôpital d'origine,
38:23 je me suis dit qu'une sorte de fantôme
38:26 ou d'entité cherchait à attirer mon attention.
38:30 J'ai senti qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce.
38:33 D'instinct, j'ai su que je devais sortir.
38:48 Je devais partir tout de suite
38:53 car je n'étais pas la seule.
38:56 Je devais partir tout de suite
38:59 car je n'étais pas la bienvenue dans cet espace.
39:02 Mais, paralysée par la peur, je n'ai pas réussi.
39:05 Chose rare, j'ai fondu en larmes.
39:10 D'ordinaire, je ne suis pas particulièrement émotive.
39:13 Je ne pleure pas souvent.
39:16 J'ai envoyé un message à un ami
39:23 qui était dans une autre section de l'hôpital.
39:26 Comme il n'était pas loin, il est venu ouvrir la porte.
39:29 Trisha, ça va pas ?
39:34 Il y a quelque chose ici, je t'assure.
39:37 Je ne suis pas seule.
39:41 Il a dit qu'il sentait lui aussi cette présence.
39:47 Je le sens. Il ne veut pas de nous.
39:51 Allons-y.
39:54 On a rassemblé mes affaires et on est sortis du bureau.
39:57 Je n'avais plus envie de me retrouver seule dans ce bâtiment.
40:07 J'y allais pour travailler pendant la journée
40:12 mais une fois mon service terminé, je repartais.
40:15 Trisha est loin d'imaginer que sa sécurité
40:19 puisse aussi être menacée à l'extérieur du vieil hôpital.
40:22 Je faisais du covoiturage avec mon ami
40:29 et alors qu'on se dirigeait vers le bâtiment,
40:32 j'ai senti un coup sec
40:36 sur la sangle gauche de mon sac à dos.
40:39 Pour me faire trébucher en arrière de cette façon,
40:46 ça devait être une personne forte.
40:49 Trisha !
40:52 Tout va bien ?
40:54 Croyant que c'était mon ami qui avait tiré sur mon sac,
40:57 je me suis retournée et j'ai dit
40:59 « Qu'est-ce qui te prend ? J'ai failli tomber. »
41:02 Tout va bien ?
41:05 Qu'est-ce qui s'est passé ?
41:07 Y a quoi dans ton sac ?
41:09 Mon ami cherchait une explication.
41:13 Pour voir si je n'avais pas perdu l'équilibre
41:16 à cause d'un objet lourd qui aurait bougé à l'intérieur.
41:19 Mais je savais que ça ne pouvait pas être ça.
41:22 Qu'est-ce qu'il y a ?
41:24 C'est lui.
41:26 Qui ?
41:28 C'est lui qui a fait ça.
41:30 Il y a personne.
41:32 Est-ce que tu me fais peur ?
41:34 L'acte de tirer sur un sac à dos pour déséquilibrer quelqu'un
41:37 est le signe d'un esprit territorial
41:40 très en colère.
41:42 Ça va aller.
41:44 T'en fais pas.
41:46 Mon cœur battait fort.
41:48 Avec mon ami, on s'est arrêtés pour parler
41:51 de ce qui venait de se produire.
41:54 Quand le phénomène de hantise devient de plus en plus violent et agressif,
42:00 ça peut être parce que l'esprit ne veut pas qu'on voit
42:03 ou qu'on découvre quelque chose.
42:06 Il fait alors tout ce qui est en son pouvoir
42:09 pour nous éloigner de cet endroit.
42:12 J'étais terrifiée et abasourdie à l'idée qu'une entité puisse s'approcher,
42:20 toucher physiquement mon sac et me tirer en arrière,
42:23 presque au point de me blesser.
42:26 On ignore pourquoi certaines personnes voient des fantômes.
42:33 Ça dépend des gens.
42:35 Certains naissent avec des aptitudes psychiques
42:39 qui restent en sommeil des années avant de se manifester.
42:43 Ont-ils grandi dans un environnement du type
42:48 « Non, ces choses-là n'existent pas »
42:51 ou bien dans un environnement du type
42:54 « Oui, c'est dans les gènes de la famille ».
42:57 J'ai une tente qui me fait mal.
43:01 J'ai une tente qui est médium
43:04 et qui a toujours pensé que j'avais cette faculté de voir des choses,
43:08 mais je n'y ai jamais cru.
43:11 Je ne suis toujours pas sûre d'y croire.
43:14 Je pense que n'importe quel employé de l'hôpital aurait pu voir ces choses-là.
43:21 Après l'incident du sac à dos,
43:29 je me suis transférée dans un autre service de l'hôpital.
43:33 Si j'avais conservé mon poste,
43:36 je me demande si j'aurais subi d'autres expériences.
43:40 Je sens que ça vient du bâtiment.
43:43 Cet hôpital est vraiment hanté.
43:47 Et je suis sûre que je ne suis pas la seule employée
43:50 à avoir assisté à des phénomènes étranges.
43:54 [Rire]
43:58 [Musique]
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44:34 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
44:37 Merci à tous !