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Ann, encore adolescente, a des visions. Sara, qui travaille dans une maternité, doit, elle, convoyer un bébé à travers un inquiétant tunnel.
Transcription
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00:04 J'ai obtenu un poste dans une résidence pour personne dépendante dans une toute petite ville.
00:18 J'avais surtout entendu parler de la Chambre 221.
00:22 Mes parents m'ont envoyée dans un hôpital psychiatrique.
00:26 C'était terrifiant.
00:29 J'ai été chargée de transférer un bébé à l'hôpital pédiatrique de l'autre côté de la rue.
00:34 Les deux établissements étaient reliés par un tunnel souterrain,
00:37 où se trouvent tout ce qu'on ne veut pas que le public voit.
00:40 C'est un autre monde.
00:42 Sarah avait un tableau de communication pour s'exprimer.
00:45 Elle voulait ce repas pour son père.
00:48 Mais vous savez qu'il n'est pas là.
00:50 Je savais qu'il était mort.
00:51 Mais elle insistait.
00:53 Je voyais des visages à la fenêtre.
00:58 C'est là que j'ai commencé à paniquer.
01:00 J'entendais des gens crier.
01:02 Il n'y avait personne d'autre. J'étais seule.
01:05 Elle disait la vérité.
01:07 Il n'y a pas de mots pour ce genre de peur.
01:10 J'étais terrifiée.
01:13 J'étais pétrifiée.
01:15 Dans un coin tranquille de l'Orient,
01:17 un homme s'est retrouvé en prison.
01:19 Il avait été arrêté par un policier.
01:21 Il avait été arrêté par un policier.
01:23 Il avait été arrêté par un policier.
01:25 Il avait été arrêté par un policier.
01:27 Il avait été arrêté par un policier.
01:29 Il avait été arrêté par un policier.
01:31 Il avait été arrêté par un policier.
01:33 Il avait été arrêté par un policier.
01:35 Il avait été arrêté par un policier.
01:37 Il avait été arrêté par un policier.
01:39 Il avait été arrêté par un policier.
01:41 Il avait été arrêté par un policier.
01:43 Dans un coin tranquille de l'Ohio,
01:45 dans un comté parsemé de petites villes,
01:48 l'étudiante infirmière Julie Bidnall envisage une carrière dans la santé.
01:53 J'étais aide-soignante.
01:58 J'ai obtenu un poste dans une résidence pour personnes dépendantes dans une toute petite ville.
02:03 Bonsoir Linda, ça va ?
02:09 Ça va, merci.
02:11 Tout le monde se connaissait.
02:13 Et voilà, bon appétit.
02:15 Et appelez-moi en cas de besoin.
02:17 D'accord, merci beaucoup.
02:19 En général, c'était assez calme le soir.
02:21 On les préparait à aller au lit,
02:23 on leur faisait leur toilette et on jetait un oeil pendant la nuit.
02:26 Avant de prendre mon poste,
02:36 j'avais entendu des rumeurs sur l'établissement
02:38 et sur des événements étranges et effrayants qui s'y étaient déroulés.
02:42 J'avais surtout entendu parler
02:46 de la chambre 221,
02:49 en particulier.
02:51 On disait que les gens y sentaient ou y voyaient des choses.
03:00 D'étranges coïncidences y produisaient aussi.
03:07 Bonsoir.
03:09 Sarah, votre dîner est servi.
03:23 Sarah, comment ça va ?
03:35 C'était une patiente très spéciale.
03:37 Quand elle est arrivée dans l'établissement,
03:40 elle avait tous les os fracturés.
03:42 Elle ne pouvait pas parler.
03:45 Dîner.
03:52 Sarah avait un tableau de communication pour s'exprimer.
03:55 Elle pouvait épeler les mots en montrant les lettres.
03:59 Oui, c'est l'heure du dîner.
04:01 Vous avez faim ?
04:04 Elle était piégée dans son propre corps.
04:06 Elle avait besoin d'aide dès qu'elle devait bouger autre chose que ses mains.
04:11 Père ?
04:22 Dîner ?
04:24 Un dîner pour votre père ?
04:28 Elle demandait toujours un plateau en plus.
04:32 Elle voulait ce repas pour son père.
04:34 Mais vous savez qu'il n'est pas là.
04:38 Je savais qu'il était mort, mais elle insistait.
04:41 Je ne sais pas pourquoi, je la croyais.
04:46 D'accord, Sarah, je vais en chercher un autre.
04:59 Je rapportais un plateau et je l'installais à côté du sien.
05:02 Pour lui faire plaisir, je pense.
05:05 Ça vous va ?
05:09 Et les gens trouvaient ça étonnant que je la croie,
05:20 dans une certaine mesure.
05:23 Il n'a pas fallu longtemps pour que Julie vive une nouvelle expérience insolite avec Sarah.
05:29 Bonne nuit.
05:31 On avait couché tout le monde, les lumières étaient éteintes.
05:34 Le calme s'installait pour venir conclure cette journée.
05:37 Sarah a appelé.
05:43 Qu'est-ce qu'il y a, Sarah ? Dites-moi !
05:49 Elle n'avait pas son tableau avec elle.
05:52 Je le lui ai donné.
05:57 L-I-N-D-A, Linda.
06:01 Calmez-vous, elle va bien.
06:04 Elle me disait d'aller voir Linda.
06:07 Je lui ai dit qu'elle allait bien, qu'elle était couchée,
06:10 mais elle insistait et s'affolait.
06:13 Tout va bien, Linda va bien.
06:16 Elles se retrouvaient tous les soirs.
06:19 Sarah ne pouvait pas communiquer avec elle,
06:22 mais Linda était une vraie pipelette et parlait sans arrêt.
06:26 Ok. Dehors, fenêtre.
06:28 Linda est partie par la fenêtre ?
06:32 Elle disait que Linda était sortie par la fenêtre.
06:37 Je lui ai répondu Sarah.
06:41 Linda ne peut pas sortir par la fenêtre, elle ne peut pas marcher.
06:44 Elle n'est pas capable de sortir par la fenêtre.
06:47 Ça va, Linda va bien.
06:50 D'accord, d'accord, j'y vais.
06:54 Je suis allée voir Linda.
06:56 Linda ?
06:58 Et je l'ai trouvée dans son fauteuil roulant,
07:03 face à la fenêtre.
07:06 Qui vous a assise dans votre fauteuil ?
07:09 Personne ne l'avait aidée.
07:12 Linda était partie, elle était morte.
07:23 Le fait que Sarah m'ait affirmé que Linda était sortie par la fenêtre
07:26 m'a fait réfléchir plus sérieusement à tout ce qu'elle avait pu me dire avant.
07:30 Julie va vite se rendre compte
07:33 que ce n'est que le début des prédictions troublantes de Sarah.
07:37 Deux semaines plus tard, on a accueilli une nouvelle résidente, Martha.
07:41 On va prendre soin de votre mère.
07:44 Je vais vous faire un petit cadeau.
07:47 Je vais vous donner un petit cadeau.
07:51 Martha, on va prendre soin de votre mère.
07:53 Voilà sa chambre.
07:55 Elle avait besoin d'aide, mais elle pouvait marcher.
07:58 Elle était assez autonome.
08:01 Sa fille l'accompagnait.
08:05 C'était elle qui s'en était occupée avant de l'amener ici.
08:08 Merci.
08:11 Puis sa fille est sortie de la chambre, bouleversée.
08:14 Tout va bien ?
08:16 Je peux vous aider ?
08:18 C'est ma mère, elle chante.
08:21 Ça faisait près de 20 ans que ça ne lui était pas arrivé.
08:24 Elle m'a dit "Ma mère n'avait pas chanté depuis 20 ans.
08:27 Je pense qu'il va se passer quelque chose.
08:29 Ne vous en faites pas.
08:31 Je vais vous aider."
08:33 Je suis allée voir sa fille.
08:35 Je l'ai vu dans sa chambre.
08:38 Elle a dit "Je pense qu'il va se passer quelque chose.
08:40 Ne vous en faites pas. Votre mère sera bien ici."
08:43 Et elle chante, ça doit être bon signe.
08:46 Je l'ai raccompagnée jusqu'au parking.
08:51 Je lui ai dit au revoir et je suis revenue.
08:54 Sarah ? Qu'est-ce que vous faites là ?
09:00 Sarah était dans le couloir, juste devant la porte de Martha.
09:07 Elle recommence à s'affoler sans raison.
09:09 Qu'est-ce que... Sarah, du calme, ça ne va pas.
09:13 Elle faisait tomber des objets. Elle essayait de me dire quelque chose.
09:17 M-A-R... Oui, Martha. Elle vient d'arriver.
09:21 Comment vous la connaissez ?
09:23 Je ne sais pas d'où elle tenait son nom, parce qu'elle ne l'avait jamais croisée.
09:26 Elle bougeait son doigt avec insistance.
09:29 Partir ?
09:34 Elle répétait "Martha part, Martha part".
09:36 Non. Martha se repose dans sa chambre. Elle va bien.
09:40 D'accord. Je vais vérifier.
09:43 Alors je lui ai dit "Je vais vérifier. Je vais voir Martha."
09:48 Oh non ! Martha, Martha, vous m'entendez ?
10:02 Je suis entrée dans la chambre et Martha était morte.
10:05 En cinq minutes, elle nous avait quittées.
10:09 C'était la deuxième fois que ça arrivait.
10:28 Sarah n'avait aucun moyen de savoir ce qui était arrivé à Martha.
10:32 Elle n'avait pas pu regarder dans sa chambre. Elle ne pouvait pas se déplacer seule.
10:37 Je pense qu'elle voyait des choses invisibles pour nous.
10:48 Sarah avait eu un accident grave qui lui avait certainement occasionné un traumatisme cérébral.
10:56 Il existe de nombreux témoignages de victimes de traumatismes crâniens ou d'anomalies cérébrales,
11:01 souvent au niveau du lobe temporal, près de la glande pinéale, qui est le siège de la sagesse spirituelle.
11:06 Pour les hindous, c'est le chakra du troisième oeil qui régit la conscience spirituelle.
11:11 La stimulation de cette zone ouvrirait donc un troisième oeil qui aiguise la perception et induit des expériences mystiques.
11:19 Ça faisait deux fois que j'en avais été témoin.
11:24 Elle avait vu juste au sujet de Linda et de Martha, qui étaient bien partis.
11:28 Après autant d'événements inexplicables, Julie décide de se confier à une collègue.
11:37 Je ne sais pas ce qui se passe avec la chambre de 121. J'ai assisté à des choses effrayantes.
11:43 C'était calme, personne n'appelait. On parlait de ce qui se disait sur la chambre de 121.
11:49 Tu devrais tester l'application de détection de fantômes.
11:52 Une app ? Oui, ça existe ? Oui, regarde.
11:55 Elle avait entendu parler d'une application pour mobile qui permettait de détecter la présence de fantômes autour de soi.
12:01 Alors on s'est dit qu'on allait l'essayer.
12:04 Ça ne donne rien.
12:11 C'est sans doute une arnaque.
12:13 On s'est dit que c'était stupide, on n'était pas convaincus.
12:16 Quand on parle du loup... Tu viens avec moi ?
12:27 Trouilleur.
12:29 On est entrés dans la chambre. Sarah, vous avez appelé ?
12:39 Vous avez appelé ?
12:40 Nos téléphones se sont mis à sonner dans nos poches. Ça nous a fait peur.
13:03 Julie !
13:09 On a quitté la chambre à toute vitesse.
13:14 Désolée d'avoir eu cette idée.
13:18 On a immédiatement éteint nos téléphones.
13:26 Après ça, on a fermé et effacé l'app.
13:31 On n'a plus jamais joué avec.
13:33 Après cet incident perturbant, le calme est revenu.
13:37 Mais Julie n'a pas encore vécu son expérience la plus effrayante.
13:42 Quelques temps plus tard, je marchais dans le couloir et j'ai vu ce qui m'a semblé être une infirmière entrer dans la chambre de Sarah.
13:56 J'arrive dans deux minutes.
14:00 Une fois qu'on avait fini nos propres tâches, on allait aider les autres.
14:05 J'ai vu quelqu'un traverser la pièce pour aller dans la salle de bain et je me suis dit que c'était ma collègue.
14:27 "Eh, je suis venue t'aider."
14:30 J'ai un peu rangé la chambre pour le lendemain matin.
14:41 [Musique]
15:01 Il n'y avait personne d'autre. J'étais seule.
15:04 [Soupir]
15:13 "Qui est là ?"
15:25 Quand j'ai compris qu'il n'y avait personne dans la salle de bain, je suis allée voir si Sarah allait bien.
15:32 [Musique]
15:44 Elle avait une photo d'elle avec son père. Et quand je l'ai regardée, j'ai eu comme l'impression que je l'avais déjà vue.
15:59 [Bruit de moteur]
16:01 Pour moi, il ne faisait aucun doute qu'elle disait la vérité. Son père était dans la chambre et c'était lui que j'avais aperçu.
16:28 L'histoire ne s'arrête pas là.
16:30 Après avoir travaillé deux ans dans l'établissement, j'avais fini mes études et pris un poste à l'hôpital du secteur.
16:39 Il était temps de passer à autre chose.
16:42 J'étais chez moi, en train d'arroser des plantes.
16:46 Et j'ai senti une puissante odeur d'œillets.
16:53 [Bruit de moteur]
16:55 C'était tellement présent que ça m'a fait penser aux maisons funéraires.
17:02 Quand j'étais plus jeune, ma grand-mère m'avait dit que si jamais je sentais une forte odeur d'œillets, il fallait que je sois vigilante, car quelque chose allait se passer.
17:16 Alors je me suis dit que j'allais vérifier mes messages.
17:22 Et j'en avais un.
17:24 "Bonjour Julie", qui m'annonçait la mort de Sarah.
17:27 "Je suis désolée, je sais que tu étais proche d'elle."
17:30 Cette odeur d'œillets, je ne sais pas si c'était lié à Sarah, je ne suis pas sûre de ce qu'elle signifiait.
17:36 C'était peut-être sa manière de me dire au revoir, je ne sais pas.
17:45 C'était presque rassurant. Bizarrement, c'est comme si elle était à nouveau mon amie.
17:52 Ça m'a clairement ouvert les yeux.
18:02 J'ai prêté plus d'attention à ce que disaient les gens.
18:07 Encore aujourd'hui dans mon travail, quand quelqu'un raconte quelque chose d'incroyable, je l'écoute, et jusqu'au bout.
18:15 J'écoute.
18:17 Mon histoire s'est déroulée en 1987, quand j'étais adolescente.
18:36 Mes parents venaient de perdre leur ferme.
18:42 Alors il y avait beaucoup de tensions et de bouleversements dans la famille.
18:46 Et cette situation a généré beaucoup d'anxiété chez tout le monde, moi y compris.
18:53 Mes parents étaient démunis face à mon comportement.
19:01 Je ne savais vraiment pas comment être heureuse.
19:09 Quand ils n'ont plus su quoi faire pour m'aider, mes parents m'ont envoyée dans un hôpital psychiatrique de la région.
19:16 Une nouvelle âme perdue, hein ?
19:31 J'avais l'impression d'arriver en prison et que je n'en sortirais plus jamais.
19:37 C'était effrayant. C'était une frayeur d'un nouveau genre.
19:40 Bienvenue, Anne. On veut que tu te sentes bien ici.
19:44 Anne essaie de s'adapter à son nouvel environnement.
19:53 Mais ce n'est pas facile.
20:02 On se retrouvait dans la grande salle pour jouer.
20:06 On y trouvait des jeux, si on peut appeler ça comme ça.
20:10 Et le bureau des infirmiers.
20:13 Il n'y avait pas beaucoup d'interaction.
20:16 Moi, je devais gérer ma tendance à l'automutilation.
20:21 J'avais beaucoup d'empathie pour les gens qui m'entouraient.
20:25 Et par la suite, j'ai appris que mon empathie ne concernait pas que les vivants.
20:31 C'est ma mère qui l'a fait. Je ne savais pas que vous passeriez.
20:35 Du sucre ?
20:37 J'ai essayé d'en parler à mes parents.
20:41 Mais malheureusement, ils n'ont pas compris ce qu'il se passait.
20:45 Surtout quand je leur décrivais des membres de la famille que je n'avais jamais rencontrés, de leurs vivants.
20:50 Ça, ça les a épouvantés.
20:59 Oups. Désolée.
21:02 Ah, ça n'allait pas.
21:07 Je me sentais isolée là où j'étais censée avoir ma place.
21:12 J'étais encore seule.
21:15 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:18 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:22 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:26 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:30 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:34 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:38 Je ne pouvais pas m'éloigner de la maison.
21:43 J'avais oublié.
21:45 Merci, madame.
21:46 Appelle-moi Keri, d'accord?
21:48 Tout ceux à qui j'en avais parlé ne me croyaient clairement pas.
21:57 Ils détournaient les yeux ou regardaient leurs chaussures.
22:01 C'était affreusement excluant.
22:11 Anne fait tout ce qu'elle peut pour essayer de comprendre ce qu'elle ressent et ce qu'elle voit.
22:16 Au bout du bâtiment, il y avait des vitres qui donnaient l'impression d'être en prison.
22:25 Allez!
22:26 Par cette fenêtre, on pouvait voir l'ancien bâtiment d'en face.
22:31 Tu lui proposes?
22:39 Tu veux nous aider?
22:41 Moi?
22:43 LSP.
22:45 Euh...
22:46 À chaque fois que je regardais dehors, je voyais des visages à la fenêtre.
22:57 On aurait dit d'autres patients, des adultes.
23:02 Il y a quelqu'un en face!
23:06 Cette partie de l'hôpital a été déclassée. Il n'y a que des archives.
23:10 Je sais ce que j'ai vu.
23:12 Ouais, t'en parleras à ton psy.
23:15 Beaucoup pensaient que j'avais une imagination débordante.
23:21 D'autres estimaient que je voulais attirer l'attention.
23:24 Moi, je te crois.
23:32 Plus les semaines passent, plus Anne est convaincue que le bâtiment abandonné n'est pas vide.
23:38 J'entendais des gens crier au secours.
23:42 Et c'était encore pire le soir.
23:48 Je voyais des flashes de lumière.
23:52 Ça s'est rallumé!
23:54 Fais voir!
23:59 Fais voir!
24:00 Il n'y a rien.
24:04 Quand elles s'allumaient, on essayait toutes de les voir.
24:10 Parfois, elles les apercevaient.
24:13 Vous êtes ridicule.
24:16 T'es fière de toi?
24:18 Regardez vous-même.
24:20 Mais juste au moment où le personnel venait voir, les lumières s'éteignaient.
24:28 C'était comme si elles essayaient d'attirer uniquement l'attention des plus jeunes.
24:33 Euh, oui. Rien.
24:36 Mais tu sais quoi?
24:39 Je vais demander l'autorisation de vous y emmener.
24:42 Pour vous montrer qu'il n'y a rien.
24:45 Ils se sont concertés et nous ont annoncé...
24:47 Ok, on vous y emmène.
24:49 On fait juste un tour rapide.
24:51 On va vous montrer qu'il n'y a personne à l'intérieur.
24:55 Voilà les règles.
24:57 Tout le monde en file un diaphragme.
24:59 Tout le monde en file un diaphragme.
25:01 Tout le monde en file un diaphragme.
25:03 Tout le monde en file un diaphragme.
25:05 Tout le monde en file un diaphragme.
25:07 Tout le monde en file un diaphragme.
25:09 Tout le monde en file un diaphragme.
25:11 Tout le monde en file un diaphragme.
25:13 Tout le monde en file un diaphragme.
25:14 On reste ensemble et on ne touche à rien.
25:18 On est allés du rez-de-chaussée au sous-sol.
25:22 On s'est demandé, bon, pourquoi est-ce qu'on va au sous-sol?
25:25 Personne n'avait parlé du sous-sol.
25:27 Oui, on a commencé à avancer...
25:34 Dans un tunnel si noir qu'il semblait nous avaler.
25:39 Attention où vous marchez.
25:43 On dirait une crypte.
25:44 Allez, par ici.
26:03 L'odeur de poussière, de moisi.
26:10 Et de renfermé était prégnante.
26:12 J'avais trop peur et pour faire demi-tour dans le tunnel et pour avancer...
26:24 J'étais pétrifiée.
26:27 Allez, Anne.
26:36 Tu ne voudrais pas rater le meilleur?
26:39 Je veux rater le meilleur.
27:04 Pendant que je montais les escaliers, j'entendais mes pas résonner dans le bâtiment.
27:09 Le son se propageait tellement que le bâtiment semblait vraiment vide.
27:17 Une fois arrivée en haut, j'ai tendu l'oreille.
27:23 Je cherchais à entendre les bruits que je percevais le soir.
27:28 Les appels au secours.
27:33 Mais je n'entendais rien.
27:34 Anne !
27:37 C'est répugnant ici.
27:47 Non, c'est super.
27:49 Les autres ne nous croiront pas quand on leur dira.
27:52 Ce sont juste des vieilleries qui sont restées là.
27:54 Je vous l'avais dit.
27:56 Oui, je sais.
27:57 Ça doit être...
28:02 Ça, c'est...
28:03 Du matériel, du vieux matériel.
28:05 Qu'est-ce que c'est, ça?
28:07 Dans un coin,
28:23 j'ai vu une femme dans une baignoire remplie de glace.
28:29 [Hurlement]
28:31 J'y regardais à nouveau
28:46 et il n'y avait plus rien.
28:49 Même pas une baignoire.
28:51 [Hurlement]
28:53 Hé ho !
28:59 Les filles ?
29:02 Vous êtes où ?
29:04 Anne !
29:06 On est là !
29:07 Je sentais qu'il y avait quelque chose près de la fenêtre.
29:15 J'avais peur de regarder
29:17 parce que je savais qu'il devait s'agir d'un homme que j'avais vu.
29:21 [Hurlement]
29:23 Il était allongé sur une table,
29:31 attaché,
29:32 il avait quelque chose dans la bouche
29:36 et ils étaient en train de lui faire des électrochocs.
29:38 J'ai fermé les yeux.
29:48 Je les ai rouverts.
29:49 Et là, il était assis.
29:52 [Hurlement]
29:53 Anne !
29:58 On se court !
30:00 On est là ! Tout va bien !
30:02 La responsable a dit...
30:05 "Bon, on sort de là, on rentre."
30:08 Allez, on s'en va !
30:09 La fête est finie.
30:10 On rentre !
30:11 Allez, on va.
30:17 Allez.
30:18 Là, mon cœur s'est arrêté.
30:19 Je sentais quelqu'un s'approcher de moi.
30:23 J'étais toute seule.
30:26 Je ne savais pas ce qui m'attendait.
30:28 Voulait-il me faire rester ?
30:29 J'ignorais ce qu'il voulait.
30:31 Et j'avais peur de le découvrir.
30:36 Il n'y a pas de mots pour ce genre de peur.
30:42 Ça n'existe pas.
30:43 Même dans les gros mots,
30:44 on n'en trouve pas pour nommer ce genre de...
30:47 de terreur.
30:48 Et il a disparu.
30:56 Pouf !
30:58 Volatilisé.
30:59 Anne !
31:01 Dépêche-toi !
31:02 J'entendais le bruit des autres,
31:09 qui continuaient à avancer.
31:13 Mais moi, j'étais seule.
31:14 Non !
31:29 Je voyais son visage et ses yeux.
31:32 Et il me regardait.
31:35 Non !
31:38 Je ne vous laisserai plus me terroriser !
31:41 Je n'ai pas peur de vous.
31:42 Je n'ai pas peur de vous.
31:44 À ce moment précis,
31:46 une connexion s'est faite entre nous.
31:48 Les émotions qui me submergeaient,
31:51 ce sentiment de solitude
31:54 et cette tendance à me faire du mal,
31:56 ça ne m'appartenait pas.
32:00 C'était à lui.
32:01 Ça a été une révélation.
32:03 OK.
32:08 Je suis à nouveau en sécurité.
32:10 Il y a des gens qui voient le monde avec d'autres yeux.
32:17 Qu'ils s'appellent médium, hypersensible, voyant ou en pattes,
32:22 ils voient des choses que nous, on ne voit pas.
32:24 Et il n'est pas rare de voir ces capacités confondues
32:27 avec des pathologies mentales.
32:29 Mais comment faire la différence
32:34 entre une authentique sensibilité et une réalité ?
32:37 Comment faire la différence entre une authentique sensibilité psychique
32:40 et une maladie mentale ?
32:41 Parfois, il est possible de valider la médiumnité.
32:46 Quand on obtient par des moyens paranormaux
32:49 des informations qui n'auraient pas été accessibles autrement,
32:51 comment l'expliquer sinon par cette prédisposition ?
32:54 Anne ose enfin partager ses expériences
32:59 avec la seule personne qui lui inspire confiance.
33:02 J'ai vu une femme.
33:06 Elle était dans une baignoire et elle pleurait.
33:10 Je lui ai dit que les gens que je voyais n'avaient rien d'imaginaire.
33:17 J'étais capable de donner des détails qui prouvaient qu'ils étaient réels.
33:22 Je ressentais une grande terreur, mais ce n'était pas la mienne.
33:26 Je crois que j'ai ressenti ce que ces personnes ont enduré.
33:33 Anne, je te crois.
33:35 Je suis sûre que tu vois d'autres choses que nous tous.
33:41 C'était la première qui avait l'air de me croire.
33:46 L'intérêt qu'on a porté à ce vieux bâtiment
34:02 a donné lieu à d'incroyables histoires.
34:05 Tous les enfants adoraient en raconter et en inventer.
34:08 Mais il me semble qu'on a arrêté de chercher des visages comme avant,
34:14 après notre excursion.
34:16 J'ai quand même continué à regarder si je voyais cet homme,
34:20 mais je ne l'ai plus jamais aperçu dans le bâtiment.
34:23 [Musique]
34:47 Au sud de l'Ontario, dans une grande ville animée,
34:51 l'infirmière Sarah Fung commence sa journée dans un hôpital du centre.
34:55 Je suis infirmière et j'ai travaillé dans le service de soins intensifs de néonatologie.
35:02 Donc je m'occupais des prématurés ou des bébés qui étaient nés avec différents problèmes.
35:09 J'ai beaucoup aimé ce poste,
35:13 parce que j'avais le sentiment de faire une différence dans la vie des gens.
35:17 [Bruit de sonare]
35:22 Lince !
35:24 Cette nuit-là, j'ai été chargée de transférer un bébé de notre maternité
35:30 à l'hôpital pédiatrique de l'autre côté de la rue.
35:34 Il avait besoin d'une intervention vitale.
35:36 Vous êtes le brancardier ?
35:38 Oui.
35:39 L'équipe se prépare.
35:41 Amenons-leur ce bébé.
35:42 Ça marche.
35:45 Il fallait rapidement le transporter d'un hôpital à l'autre.
35:48 Il y avait deux moyens de lui faire traverser la rue.
35:51 Le premier, c'était en ambulance, mais c'était plus lent et plus complexe.
35:56 Le deuxième consistait à emprunter le tunnel souterrain,
35:59 ce qui était plus rapide et plus efficace.
36:01 Le transport d'un bébé demande une bonne coordination et nécessite beaucoup de matériel.
36:09 Le plus important est la couveuse.
36:13 Le bébé doit faire le trajet dedans.
36:15 Allez, on y va ?
36:18 Pour accéder au tunnel, ils empruntent un ascenseur jusqu'au deuxième sous-sol.
36:31 Le deuxième sous-sol de cet hôpital est le niveau où se trouve tout ce qu'on ne veut pas que le public voit.
36:38 La morgue, le tunnel...
36:42 C'est un autre monde.
36:44 Et les claustrophobes ne peuvent pas se sentir à l'aise dans ce tunnel.
36:52 On ne voit pas très bien ce qu'il y a autour de nous, ni devant, ni derrière.
37:04 Ce n'est pas un endroit agréable.
37:09 Alors que j'avançais, tout à coup, j'ai entendu un drôle de son.
37:13 J'avais l'impression qu'il venait de derrière mon épaule.
37:16 On aurait dit une expiration près de mon oreille.
37:26 Ça m'a donné des frissons dans le dos.
37:31 Mais j'avais l'impression que quelque chose flottait derrière moi.
37:38 J'ai encore entendu cette même respiration et senti l'air sur mon oreille.
37:43 C'est là que j'ai commencé à paniquer.
37:45 J'avais peur de regarder derrière moi, je voulais juste faire ce transfert.
37:49 L'autre inconvénient de ce tunnel, c'est qu'on ne captait pas vraiment le réseau avec nos téléphones professionnels.
37:59 Donc on ne pouvait pas demander de l'aide en cas de besoin.
38:03 C'est le vôtre ?
38:04 Non, je n'en ai pas.
38:07 La première chose que j'avais remarqué, c'était un téléphone rouge à l'ancienne accroché au mur.
38:15 Ce genre de poste est généralement réservé aux appels d'urgence.
38:19 Quand on est arrivé à proximité, il s'est mis à sonner.
38:27 Je me suis dit qu'il allait sans doute s'arrêter, mais il a continué.
38:30 On va s'arrêter.
38:33 C'est urgent, on doit continuer.
38:36 On s'arrête !
38:37 Je me disais qu'on avait peut-être besoin d'aide.
38:50 Mais je ne savais pas si on pouvait l'aider.
38:52 Je me disais qu'on avait peut-être besoin de moi.
38:57 Alors j'ai décidé d'aller décrocher le téléphone.
39:01 Quand j'ai regardé le brancardier, son regard me disait de ne pas le faire.
39:08 À ce moment précis, j'étais terrifiée.
39:12 [Sonnerie de téléphone]
39:14 Je me souviens que j'avais les mains moites quand j'ai pris le combiné.
39:33 Puis je l'ai porté à mon oreille.
39:37 [Sonnerie de téléphone]
39:39 J'ai entendu le même bruit de respiration que j'avais perçu avant de décrocher,
39:51 mais cette fois, il venait du téléphone.
39:54 Après ça, j'ai paniqué.
39:58 J'avais le cœur qui s'emballait.
40:03 Et j'ai immédiatement raccroché.
40:06 Il faut y aller ! Vite !
40:10 J'ai dit au brancardier qu'il fallait qu'on reparte.
40:16 Je ne lui ai pas raconté parce que je ne voulais pas qu'il se mette dans le même état que moi.
40:22 Et je pensais aussi qu'il ne me croirait pas.
40:25 Ce qui est pu être transmis à Sarah pendant cet appel,
40:29 quand elle a entendu quelqu'un rendre son dernier soupir,
40:32 c'est éventuellement une imitation.
40:34 Parfois, lors des manifestations malveillantes,
40:37 les entités négatives utilisent les sons de leur environnement,
40:40 les sons familiers d'un endroit,
40:42 et les imitent soit pour provoquer une réaction, soit pour faire peur.
40:46 On avait à peine avancé de 4 ou 5 mètres dans le tunnel
40:51 que le même téléphone s'est remis à sonner.
40:54 [Sonnerie de téléphone]
40:57 Je sentais qu'il y avait quelque chose avec nous.
41:00 J'avais l'impression d'être observée.
41:02 [Sonnerie de téléphone]
41:05 Je me suis mise à avoir des sueurs froides.
41:27 J'avais vraiment peur qu'il m'arrive quelque chose,
41:30 mais aussi au bébé ou au brancardier.
41:33 Tout va bien, Poussin. On y est presque.
41:38 On a fini par arriver hors de portée du téléphone,
41:41 à l'autre bout du tunnel.
41:43 Allez, allez, allez !
41:45 Quelque chose ou quelqu'un se déplaçait plus loin.
41:49 On avait l'impression qu'il essayait de se défendre
41:55 et de marquer son territoire à l'endroit où se trouvait le téléphone.
41:59 [Sonnerie de téléphone]
42:02 Allez, allez, allez !
42:09 Une fois dans l'ascenseur, j'ai regardé une dernière fois derrière moi.
42:18 [Sonnerie de téléphone]
42:24 La porte de l'ascenseur se referme.
42:27 Et Sarah quitte le tunnel pour rejoindre l'hôpital pédiatrique.
42:31 Le bébé est arrivé sans encombre à l'hôpital pédiatrique
42:43 et d'après ce qu'on m'a dit, l'intervention s'est bien passée.
42:46 On n'a pas l'espace nécessaire pour partager ce genre d'expérience.
42:50 En tant qu'infirmière, on ne croit qu'en ce qui est scientifiquement justifiable,
42:53 alors quand ce genre d'événement inexplicable se produit,
42:56 soit on fait comme s'il ne s'était rien passé,
42:59 soit on se dit que c'est le fruit de notre esprit.
43:02 On n'en parle pas parce que ça n'a rien de rationnel.
43:05 D'habitude, les appels téléphoniques paranormaux
43:10 sont des messages qu'envoient des proches pour dire qu'ils vont bien.
43:13 Dans ce cas, ça n'a rien à voir.
43:16 Personnellement, d'après ce qu'a raconté Sarah,
43:19 je dirais que l'entité a directement reflété son état d'esprit, sa peur.
43:24 Il lui a renvoyé l'urgence dans laquelle elle était,
43:27 et il a imité tout ça presque instantanément.
43:30 J'ai continué à travailler là pendant deux ans,
43:39 mais je ne suis jamais retournée dans le tunnel.
43:41 Il existe toujours.
43:45 Je pense que la chose qui y rôde est prise au piège et s'y trouve encore aujourd'hui.
43:52 [Bruit de l'espace]
43:55 [Cri de l'homme]
44:06 [Musique]
44:09 [Musique]
44:13 [Musique]
44:16 [Musique]
44:22 [Musique]
44:28 [Musique]
44:34 [Musique]
44:37 [SILENCE]

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