Hôpital hanté S04E02 - La chambre mortuaire

  • il y a 8 mois
Loin de l'agitation du centre-ville d'Atlanta, la chambre 19 d'un service de soins palliatifs est le théâtre de manifestations inexpliquées.
Transcript
00:00 [Générique]
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00:11 [Générique]
00:18 J'étais sous le choc, effrayé. Pourquoi moi ?
00:29 [Générique]
00:32 La chambre 19 avait une énergie bizarre.
00:35 J'ai senti que ça n'allait pas du tout.
00:38 [Générique]
00:43 J'ai failli changer de métier après ça.
00:47 [Générique]
00:49 J'ai vu une ombre noire qui l'entourait.
00:53 [Générique]
00:55 Cette patiente était terrifiée.
00:59 C'était devant moi et elle me regardait.
01:02 J'étais figée, les nerfs à vif.
01:05 Elle m'a dit « C'est quoi ce bazar ? »
01:10 J'étais en panique.
01:13 J'ai eu la peur de ma vie.
01:18 [Cri]
01:20 [Générique]
01:28 [Cri]
01:30 [Cri]
01:32 [Cri]
01:34 [Générique]
01:41 [Musique]
01:44 C'est la tombée de la nuit.
01:47 Et une ville s'illumine dans le désert.
01:50 Mais là où des millions de visiteurs viennent se divertir,
01:55 il est facile d'oublier que des gens peuvent aussi y passer leur vie et y mourir.
01:59 Dans un modeste hôpital local, un jeune aide-soignant commence son service.
02:07 C'était un établissement de 225 lits.
02:11 Et c'était très petit, donc pas trop stressant.
02:15 C'est gentil de revenir nous voir, John.
02:18 La nourriture est trop bonne.
02:20 Les patients étaient gentils.
02:24 C'était un plaisir de s'occuper d'eux.
02:26 Et dans un petit hôpital, les liens sont plus faciles à créer.
02:30 Derrière ses belles apparences,
02:34 tout n'est pas aussi rose.
02:37 Il devait être 21 heures.
02:41 Je rédigais des dossiers quand le téléphone a sommé.
02:45 [Bruit de téléphone]
02:53 Allô ?
02:54 Allô ?
02:56 Il y avait des parasites, comme sur les radios d'autrefois.
03:00 Y a quelqu'un ?
03:02 Sur le téléphone, on pouvait voir d'où prevenaient les appels.
03:06 J'ai donc su que ça venait de l'hôpital et que ces interférences n'étaient pas normales.
03:11 Ici James, je peux vous aider ?
03:14 Dinde.
03:16 Au bout du fil, une femme a dit le mot dinde.
03:21 Sandwich à la dinde.
03:23 Je lui ai demandé si elle voulait de la laitue, des tomates ou de la mayonnaise.
03:28 Mais elle répétait...
03:30 Sandwich à la dinde. Je... Je...
03:33 [Cri]
03:35 C'était bizarre car les patients ne m'appelaient jamais.
03:46 J'ai raccroché, j'ai préparé le sandwich et je lui ai apporté.
03:51 Bonjour.
03:58 En entrant dans la chambre, j'ai su que quelque chose n'allait pas à cause du silence de mort.
04:11 C'était comme si le son s'échappait de la pièce.
04:15 La dame était allongée et la seule lumière provenait de la télé.
04:20 Madame ?
04:27 J'ai mis votre sandwich sur la table.
04:33 Elle n'a pas réagi.
04:36 Alors j'ai posé le plateau et je suis parti.
04:40 Qu'est-ce que tu fais ?
04:45 Elle voulait un sandwich.
04:46 Elle t'a amené ?
04:48 Quand ?
04:50 Il y a un quart d'heure.
04:52 C'est impossible.
04:54 Elle est morte il y a deux heures.
04:56 J'étais choqué.
04:58 Ça ne m'était jamais arrivé à l'hôpital.
05:01 Mais... ça ne tient pas debout.
05:04 Je viens de lui parler.
05:06 J'arrive, docteur.
05:11 Je suis entré de nouveau dans la chambre.
05:14 Et... il y faisait plus froid.
05:22 Il est sacré.
05:32 Il est sacré.
05:34 Il est sacré.
05:35 J'ai rejoint mon bureau.
05:46 J'étais perturbé, sous le choc.
05:49 Et aussi effrayé car encore aujourd'hui, quand j'y repense,
05:54 je me demande...
05:56 Pourquoi moi ?
05:58 Après cette rencontre, James s'interroge.
06:04 Mais les réponses pourraient bien le troubler encore plus.
06:07 Merci beaucoup.
06:13 J'ai travaillé des années à l'hôpital.
06:16 Et je me suis fait beaucoup d'amis parmi les patients.
06:19 Bon appétit, John.
06:21 Merci.
06:23 Dont un musicien de jazz.
06:25 Viens t'asseoir sur cette chaise.
06:27 Chaque fois qu'il était là, je m'arrêtais pour bavarder avec lui
06:32 et demander comment il allait.
06:33 J'ai joué au Grant.
06:35 C'était en 1975.
06:38 C'était différent à l'époque.
06:40 On parlait de musique et de la vie, notamment à Las Vegas.
06:45 Je dois faire ma tournée. Je reviens plus tard.
06:48 Je ne bougerai pas.
06:51 Il pleure.
06:52 Il devait être 23h.
07:04 Et je me dirigeais vers la chambre d'un autre patient.
07:07 Soudain, tous les bruits de l'hôpital se sont estompés.
07:15 Jimmy.
07:16 John était au niveau de la porte.
07:19 Il était bien habillé, mais son apparence était un peu floue.
07:23 Je peux vous aider ?
07:25 Je rentre chez moi, Jimmy.
07:27 J'ai entendu sa voix, mais il n'y avait aucun autre bruit,
07:32 alors que l'environnement hospitalier est toujours bruyant.
07:35 Super, Jimmy.
07:37 Je suis désolé.
07:39 Je suis désolé.
07:42 C'est rare qu'un patient s'en aille à cette heure-là.
07:44 Les sorties ne se font pas la nuit.
07:47 Je rentre.
07:49 Je dis "OK, John, je suis ravi pour vous.
07:54 On se revoit la prochaine fois que vous venez à l'hôpital."
07:57 Je devais aller voir cet autre patient,
08:01 alors je n'y ai pas prêté plus attention que ça.
08:04 Je suis désolé.
08:08 Je suis désolé.
08:11 [Voix de l'interprète]
08:16 Je suis allé dans la chambre de l'autre patient et je n'y ai plus pensé.
08:39 Quand je suis repassé, 45 minutes plus tard, John n'était plus là.
08:43 Sa porte était entreouverte, mais la chambre était sombre.
08:47 Je n'ai donc pas voulu le déranger.
08:50 Et j'ai regagné mon bureau.
08:53 Allô ?
09:02 James, la morgue a besoin d'aide. Chambre 309.
09:05 OK, j'arrive.
09:08 Je n'ai pas tout de suite fait le lien avec John.
09:11 C'est seulement dans le couloir
09:14 que j'ai compris que c'était sa chambre.
09:18 Je le connais.
09:21 Je peux le voir une minute ?
09:23 Oui.
09:25 Je suis entré.
09:29 John était allongé sur le lit dans sa chambre.
09:32 Je lui ai dit "Viens, on va voir."
09:36 Et je suis entré sur le lit dans sa blouse d'hôpital.
09:39 John...
09:46 Quand j'ai pris son sac dans le placard,
09:57 ça m'a surpris,
09:59 car je l'avais vu 45 minutes avant portant ces mêmes vêtements.
10:05 Jimmy...
10:06 Jimmy...
10:10 Je rentre.
10:13 Intérieurement, j'étais en panique,
10:20 mais j'avais une mission à accomplir.
10:23 Je devais préparer John pour l'emmener à la morgue.
10:28 J'étais sous le choc.
10:32 Je ne pensais jamais vivre ce genre d'expérience dans un cadre hospitalier.
10:36 Je n'en ai pas parlé à ma responsable,
10:40 car dans cet établissement,
10:42 tout ce qui relevait de l'inhabituel ou du surnaturel
10:46 était totalement tabou.
10:48 Je ne devais pas être le seul à vivre ce genre de choses,
10:52 car l'administration avait envoyé une note
10:55 expliquant que si un employé en parlait et que ça remontait à leurs oreilles,
11:00 ils seraient licenciés, alors on gardait ça pour nous.
11:03 Après plusieurs semaines sans autre incident,
11:11 l'expérience suivante va prendre, pour James, une tournure bien plus personnelle.
11:17 Un de mes proches a été admis,
11:20 pour subir une opération le lendemain.
11:24 Comment me sens-tu ?
11:26 Pas bien.
11:30 Je crois que je vais y passer.
11:31 Une fois dans la chambre, j'ai vu une ombre noire qui l'entourait.
11:36 Enfin, pas vraiment noire, mais plutôt comme un voile.
11:40 Je distinguais ses traits, mais il était comme enveloppé.
11:45 C'est une intervention basique.
11:47 Nos chirurgiens sont excellents.
11:50 Ça va aller.
11:53 On m'a appelé plus tard dans la soirée.
11:55 Je devais revenir à l'hôpital,
11:58 car l'opération s'était mal passée
12:02 et l'état de Dave s'était détérioré.
12:05 C'était surréaliste.
12:10 Est-ce qu'il est ?
12:12 J'arrivais pas à y croire, surtout à cause de la conversation qu'on avait.
12:19 Et du voile sombre.
12:22 Je ne savais pas s'il pouvait m'entendre ou pas,
12:26 mais j'ai dit "désolé".
12:29 J'ai alors vu au coin de son oeil gauche une larme.
12:34 Je ne sais pas d'où elle venait, ni s'il m'entendait,
12:39 mais j'ai trouvé ça troublant.
12:43 Alors qu'il tente de donner un sens à tout ça,
12:46 James reçoit des conseils venant d'une source improbable.
12:52 Une femme est arrivée que je ne connaissais pas.
12:57 Elle m'a dit "je ne sais pas,
13:01 mais je suis sûr que tu es en train de me faire un coup de main".
13:05 Je lui ai dit "je ne sais pas,
13:09 mais je ne connais pas, et elle m'a dit
13:12 "je sais des choses sur vous".
13:15 "Vous avez un don".
13:18 "Pourquoi parlez-vous ?"
13:20 Elle a dit "je vois des gens
13:23 qui n'ont plus beaucoup de temps à vivre".
13:26 "Vous avez vu le voile ?"
13:28 Mes yeux se sont écarquillés.
13:30 "Vous voyez de quoi je parle ?"
13:32 "Ouais."
13:34 "Vous pouvez réconforter ces gens,
13:37 "mais vous ne pouvez pas les réconforter.
13:39 "De l'autre côté."
13:41 Ça m'a brièvement ému,
13:44 car je n'avais jamais dit à personne ce que je voyais.
13:48 En plus de me révéler que j'avais ce don,
13:51 elle m'a expliqué comment
13:54 je pourrais en faire bon usage pour aider les gens.
13:58 J'étais en panique.
14:05 Je me suis dit que j'allais se connecter avec
14:07 les défunts, esprits ou énergies qui nous entourent.
14:11 Jimmy !
14:13 Et il semble que James possède ce don.
14:16 Les morts communiquent avec lui ou à travers lui.
14:20 Jimmy !
14:22 Ça peut être considéré comme un don ou une malédiction.
14:25 Parfois, c'est héréditaire.
14:27 La plupart du temps, un déclencheur ou un catalyseur
14:31 permet à cette personne de puiser dans cette aptitude.
14:35 Très rapidement,
14:36 le don de James est mis à l'épreuve.
14:39 Il était environ 23h.
14:43 Je m'occupais des dossiers à mon bureau.
14:46 Et d'un coup,
14:58 la pièce s'est vidée de tous les bruits hospitaliers.
15:03 Et j'ai cru voir un patient qui avait peut-être besoin de quelque chose.
15:07 Je peux vous aider ?
15:09 C'était une ombre qui se trouvait là, devant moi.
15:14 Et on aurait dit
15:16 qu'elle me regardait.
15:18 Qu'est-ce que vous voulez ?
15:22 Elle semblait vouloir s'approcher de moi.
15:25 J'étais agité comme si elle essayait de me dire quelque chose.
15:29 Mais je ne voyais aucune bouche et n'entendais...
15:32 aucune voix.
15:33 Qu'est-ce que vous voulez ?
15:36 Je ne sais pas si cette chose réclamait de l'aide
15:39 ou si elle était perdue.
15:41 Peut-être parce qu'elle était en train de mourir ou qu'elle était déjà décédée.
15:45 Je peux vous aider ?
15:47 Je me suis occupé d'elle du mieux possible.
15:50 Vous devez passer à autre chose.
15:53 Et là, j'ai pris...
15:55 Pendant que je la regardais,
15:57 la forme s'est dissipée.
16:00 Cette expérience m'a fait très peur.
16:02 Les hôpitaux sont remplis de confusion, de traumatisme et de drame.
16:10 Si un esprit est coincé et qu'il n'en a pas conscience,
16:16 je pense qu'un médium a un rôle à jouer.
16:21 Surtout dans un milieu comme celui-ci.
16:24 Je pense que c'est un médium qui a un rôle à jouer.
16:28 Surtout dans un hôpital où l'énergie est si prégnante.
16:31 Je trouverais ça humain de les aider à tourner la page.
16:36 Je ne considère toujours pas ça comme un don,
16:43 car je ne veux pas voir combien...
16:46 combien les gens ont encore à vivre.
16:50 Avant, je pensais être maudit.
16:56 Aujourd'hui, quand ça se produit, je demande à la personne comment elle va.
17:00 Et je lui explique qu'il y a quelque chose dans l'au-delà, après la vie.
17:05 En espérant que ça l'aidera.
17:10 [Musique]
17:12 Aux abords d'Atlanta, loin de l'agitation du centre-ville,
17:36 des jours paisibles s'écoulent dans un centre pour personnes âgées.
17:39 Mais au moment d'entamer sa nuit de garde,
17:43 Cecilia Smith ignore que cette tranquillité est éphémère.
17:47 En tant qu'infirmière en soins palliatifs,
17:50 je m'occupais des patients les plus atteints.
17:53 Cet établissement tentait de recréer un environnement familial,
17:59 avec des peintures sur les murs, des chambres confortables.
18:05 C'était moins froid qu'un hôpital.
18:07 Cette patiente est super.
18:09 Ah, je l'adore.
18:11 Si tout y semble tranquille et chaleureux,
18:14 la réalité est bien différente.
18:17 Dans un bâtiment pareil, qui connaît de nombreux décès,
18:22 une énergie étrange se développe forcément.
18:26 Je me souviens de ma première expérience bizarre.
18:34 Les visites étaient terminées, les patients étaient couchés,
18:37 le calme régnait et les couloirs étaient sombres.
18:40 J'étais dans le bureau des infirmières
18:43 quand j'ai entendu le bip s'enclencher
18:46 au bout du couloir, devant la chambre 19.
18:49 Y a quelqu'un dans la 19 ?
18:55 Non, c'est pas prévu le lendemain.
18:58 Pourquoi ?
19:00 Pour rien, merci.
19:03 C'était étrange, car cette chambre était inoccupée.
19:06 J'avais la seule clé de la porte et celle-ci était verrouillée.
19:09 La chambre 19 semblait être un endroit à forte activité.
19:18 Alors je me suis levée et je suis allée voir
19:21 ce qui avait pu déclencher le capteur de mouvement.
19:24 On évitait de mettre des patients dans la 19,
19:31 car il y avait une énergie bizarre.
19:33 Je n'étais pas sûre de ce que j'allais y trouver.
19:45 À l'intérieur, j'ai tout de suite senti que ça n'allait pas du tout.
19:51 Y a quelqu'un ?
19:53 Cette chambre était toujours plus froide que les autres.
19:58 Malgré son chauffage indépendant, on n'arrivait pas à la chauffer.
20:01 Puis j'ai senti un courant d'air.
20:04 C'est alors que j'ai vu toutes ces feuilles par terre.
20:13 Qu'est-ce que...
20:15 Elle n'avait pas pu arriver toute seule dans cette chambre.
20:26 Elle était toute seule.
20:27 Il y a eu d'autres phénomènes dans cette chambre.
20:47 On avait une patiente.
20:52 J'étais en train de lui coiffer les cheveux.
20:56 Il a fait un bruit.
20:58 D'un coup, j'ai vu apparaître une grande ombre dans mon angle mort.
21:05 Et j'ai senti une présence à cet endroit.
21:09 Mais quand j'ai tourné la tête, elle n'était plus là.
21:14 Pourtant, j'avais toujours l'impression que quelqu'un m'observait.
21:24 Les maisons de retraite sont souvent associées à des phénomènes de hantise,
21:28 à cause de l'énergie émotionnelle liée à la mort et au décès.
21:32 Dans ce type d'endroit, les entités se chargent en énergie
21:39 et peuvent se manifester de différentes façons,
21:44 ce qui peut mener à des hantises positives ou négatives.
21:48 Quelques nuits plus tard, l'activité paranormale inquiétante s'intensifie encore.
21:53 Au cours de ma tournée du soir, j'étais avec cette patiente.
21:58 Je la préparais pour la nuit.
22:06 Non, non, non !
22:12 Je ne peux pas !
22:16 Non, non, non !
22:18 Qui est-il ?
22:22 Elle était terrifiée. Elle regardait dans le coin derrière moi.
22:26 Que voyez-vous ?
22:30 Quand on travaille avec les patients, on apprend à leur demander ce qu'ils voient.
22:34 Le chien noir !
22:35 Il y a un gros chien noir. Il est là, dans l'angle.
22:44 Tout va bien. Il n'y a rien.
22:46 Calmez-vous. Il n'y a rien. Regardez.
22:54 Là, vous voyez ?
23:06 Tout va bien.
23:09 Tout va bien.
23:11 Infirmière !
23:16 Puis, une chose encore plus étrange se produit.
23:19 Infirmière !
23:20 Que se passe-t-il ?
23:22 Vous le voyez ?
23:23 Plusieurs patients ont dit avoir vu ce gros chien.
23:27 Selon eux, il était assis là avec un air menaçant.
23:37 Il n'y a rien. Vous voyez ?
23:39 J'avais beau allumer la lumière, les patients le voyaient toujours.
23:47 Et ils avaient peur de lui.
23:49 Il y a toujours eu des témoignages de patients sur le point de mourir.
23:57 Et qui évoquent la présence d'un chien noir spectral.
24:00 À travers l'histoire, on lui a donné plusieurs noms.
24:05 Ce métamorphe est souvent perçu comme un présage de mort.
24:09 Il est donc tout à fait possible qu'il soit là pour conduire les patients vers l'au-delà.
24:17 Tout va bien. Du calme.
24:20 Il est là pour monter la garde et veiller sur vous.
24:23 D'accord.
24:24 Ne vous en faites pas, ça va aller.
24:31 J'ai commencé à leur dire que ce chien était là pour les aider dans leur transition.
24:36 Ils me disaient alors "Ah, je vois, s'il a une mission, alors d'accord."
24:41 Et ils se détendaient.
24:58 Mais quelques nuits plus tard, Cecilia et sa collègue font une rencontre terrifiante.
25:03 C'était la nuit, on était dans le bureau des infirmières.
25:09 Les couloirs étaient sombres, les patients endormis, c'était donc très calme.
25:16 C'est la 19. Encore un dysfonctionnement.
25:22 J'ai entendu une porte grincer.
25:28 C'était la nuit.
25:30 Puis les bruits de pas d'un homme qui venait du bout du couloir et se rapprochait de notre salle.
25:43 Bien qu'il n'y ait personne dans ce couloir, on a continué à entendre les bruits de pas.
25:52 C'est quoi ?
25:55 Aucun de nos patients n'était alors en mesure de marcher.
25:58 On s'est regardé et elle m'a dit "C'est quoi ce bazar ?"
26:02 Qui est là ?
26:10 Y avait rien.
26:13 Si... Si y a quelqu'un...
26:16 On ne veut pas d'ennuis.
26:19 S'il vous plaît, arrêtez de faire peur à nos patients.
26:24 Vous devez partir !
26:25 Allez !
26:29 Partez maintenant !
26:31 On a alors entendu une sorte de glissement, comme si quelqu'un faisait demi-tour.
26:48 Puis les bruits de pas se sont éloignés dans le couloir.
26:54 [Bruit de pas]
26:56 J'étais calme.
27:03 Ça va ?
27:04 Mais pas elle.
27:05 Assieds-toi.
27:07 C'est fini.
27:10 Elle a démissionné.
27:11 Trois jours plus tard.
27:19 Cecilia a fini, elle aussi, par quitter son travail.
27:23 J'ai arrêté les soins palliatifs car c'est émotionnellement éprouvant.
27:29 Beaucoup de gens ont passé les derniers instants de leur vie dans ce bâtiment.
27:36 Quand on voit des choses anormales dans une maison de retraite, on commence à les anticiper.
27:48 Non ! Non !
27:49 Ça devient quelque chose qui fait partie du quotidien, et on l'accepte.
27:54 Tant que ce bâtiment existera, il y aura une entité dans la chambre 19.
28:01 [Bruit de pas]
28:25 Dans un salon funéraire du Nord-Ouest Pacifique,
28:28 l'embaumeuse Carol Malone subit les conséquences de deux pandémies mortelles.
28:33 En 2021, la pandémie de Covid s'est rajoutée à celle du fentanyl.
28:43 On avait beaucoup de travail, alors on faisait souvent des heures supplémentaires, jusque dans la nuit.
28:53 Ce matin-là, j'étais chargée de récupérer un jeune homme, victime d'une overdose, à la morgue de l'hôpital.
28:59 C'était la fin de la nuit.
29:09 Je devais préparer ce jeune homme, Tom, pour le recueil de sa famille, deux jours plus tard.
29:16 [Bruit de pas]
29:18 Tom n'était pas toxicomane.
29:42 C'était un jeune homme qui, au cours d'une soirée avec des amis, avait décidé d'essayer les opioïdes pour la première fois.
29:51 Malheureusement, ce qu'ils avaient acheté était coupé, avec d'autres produits.
30:01 Le fentanyl peut être mélangé à plein de choses, de la javel jusqu'au sédatif de cheval.
30:09 C'est tout simplement un cocktail mortel.
30:12 Et Tom l'a payé de sa vie.
30:18 Je n'oublierai jamais son visage, il était si jeune.
30:30 J'étais bouleversée à l'idée qu'une seule erreur avait suffi.
30:36 [Bruit de pas]
30:38 Carol ?
30:50 Oui, Nia ? Je m'en vais.
30:53 Ça va ?
30:55 Oui, je finis avec lui. Ne tarde pas trop.
30:58 Dans le cas d'une overdose, une autopsie est pratiquée.
31:05 [Bruit de moteur]
31:07 L'une de mes missions consiste à recoudre l'incision en forme de Y.
31:14 On prépare le corps pour le recueil familial.
31:21 C'est un peu comme remettre les pièces d'un puzzle.
31:26 Il n'y avait que moi et Tom dans cette salle.
31:33 Le reste du bâtiment était vide.
31:36 J'ai eu la sensation qu'il y avait quelqu'un derrière moi.
31:47 Je savais pourtant que j'étais seule dans cette pièce.
31:52 Nia ?
31:54 Je me suis retournée, en m'attendant presque à voir ma collègue.
32:01 [Bruit de moteur]
32:03 [Ensemble]
32:10 Mais j'étais totalement seule. Il n'y avait personne dans les parages.
32:18 Carol fait abstraction de cette impression et se remet immédiatement au travail.
32:28 [Bruit de moteur]
32:30 C'est là que...
32:33 je l'ai vue.
32:37 [Bruit de moteur]
32:39 [Bruit de moteur]
32:43 J'avais les nerfs à vif.
32:47 [Bruit de moteur]
32:49 J'ai baissé les yeux et...
32:55 je m'étais toujours allongée sur la table.
32:58 Mais il était aussi debout, à côté de moi.
33:02 À moins de... 50 centimètres.
33:07 [Bruit de moteur]
33:09 J'ai eu la peur de ma vie.
33:14 [Bruit de moteur]
33:16 J'ai failli changer de métier après ça.
33:24 Mon cerveau turbinait.
33:27 Mais je n'arrivais pas à comprendre. Comment était-il possible...
33:31 que le jeune homme que j'étais en train de recoudre après l'autopsie...
33:36 [Bruit de moteur]
33:38 se trouve devant moi ?
33:41 Ce n'est pas réel.
33:44 Ce n'est pas réel.
33:48 Intérieurement, je me disais, c'est le surmenage. Rentre chez toi.
33:53 [Bruit de moteur]
33:54 [Bruit de moteur]
33:56 Avec la fatigue, on peut être plus sensibles aux phénomènes paranormaux.
34:03 Quand l'esprit gambade, qu'il dérive et se détend,
34:07 y compris quand on est dans un état méditatif,
34:11 on est plus réceptifs à des choses qu'on ne remarquerait pas en temps normal.
34:16 [Bruit de moteur]
34:18 [Bruit de moteur]
34:20 [Bruit de moteur]
34:22 [Bruit de moteur]
34:23 [Bruit de moteur]
34:25 [Bruit de moteur]
34:27 [Bruit de moteur]
34:29 [Bruit de moteur]
34:31 [Bruit de moteur]
34:33 Pardon, Tom. Je finirai demain.
34:36 [Bruit de moteur]
34:38 J'ai décidé de le transférer dans la chambre mortuaire.
34:42 [Bruit de moteur]
34:44 [Bruit de porte]
34:46 [Bruit de porte]
34:48 [Bruit de porte]
34:51 [Bruit de porte]
34:52 [Bruit de porte]
34:54 [Bruit de porte]
34:56 [Bruit de porte]
34:58 [Bruit de porte]
35:00 [Bruit de porte]
35:02 [Bruit de porte]
35:04 [Bruit de porte]
35:06 [Bruit de porte]
35:08 [Bruit de porte]
35:10 [Bruit de porte]
35:12 Je l'ai mis sur le brancard en me disant, c'est ça le surmenage.
35:17 Je dois mettre mon cerveau en pause.
35:21 [Bruit de moteur]
35:22 À ce moment-là, j'étais un peu en mode, il est temps de partir d'ici.
35:28 [Bruit de porte]
35:30 [Bruit de porte]
35:32 [Bruit de porte]
35:34 [Bruit de porte]
35:36 [Bruit de porte]
35:38 [Bruit de porte]
35:40 [Bruit de porte]
35:42 [Bruit de porte]
35:44 [Bruit de porte]
35:46 [Bruit de porte]
35:49 [Bruit de porte]
35:50 [Bruit de porte]
35:52 [Bruit de porte]
35:54 [Bruit de porte]
35:56 [Bruit de porte]
35:58 [Bruit de porte]
36:00 [Bruit de porte]
36:02 [Bruit de porte]
36:04 [Bruit de porte]
36:06 [Bruit de porte]
36:08 [Bruit de porte]
36:10 [Bruit de porte]
36:12 Ces coups ne venaient pas de l'extérieur de la chambre mortuaire.
36:17 Ils étaient donnés à l'intérieur de la chambre mortuaire.
36:20 [Bruit de coups]
36:22 [Bruit de coups]
36:24 Boum, boum !
36:26 C'était des coups très violents.
36:29 [Bruit de coups]
36:31 [Bruit de coups]
36:33 [Bruit de coups]
36:35 Quand j'ai entendu ces coups, sur la porte de la chambre, je n'ai pas demandé mon reste.
36:40 [Bruit de coups]
36:42 [Bruit de coups]
36:44 [Bruit de coups]
36:46 [Bruit de coups]
36:47 [Bruit de coups]
36:49 [Bruit de coups]
36:51 [Bruit de coups]
36:53 [Bruit de coups]
36:55 [Bruit de coups]
36:57 [Bruit de coups]
36:59 [Bruit de coups]
37:01 [Bruit de coups]
37:03 [Bruit de coups]
37:05 [Bruit de coups]
37:07 [Bruit de coups]
37:09 [Bruit de coups]
37:11 [Cri de femme]
37:14 J'ai pris mes jambes à mon cou, en direction de la sortie.
37:18 [Bruit de vent]
37:20 [Bruit de vent]
37:22 [Bruit de vent]
37:24 Au réveil, le lendemain matin, je savais que je devais arriver en avance.
37:30 Je n'avais plus beaucoup de temps pour préparer Tom.
37:38 J'ai donc décidé d'arriver tôt, afin de pouvoir finir tranquillement ce que j'avais à faire.
37:45 [Cri de femme]
37:47 [Bruit de vent]
37:49 [Bruit de vent]
37:51 Carol !
37:53 Tu as fini Tom cette nuit ?
37:55 Oui.
37:57 Tu as laissé Tom dans la salle d'autopsie au lieu de le mettre dans la chambre mortuaire ?
38:00 Non, je l'ai mis au frais.
38:02 C'est pas grave, je l'ai fait pour toi.
38:05 Je... Je comprends pas. Je t'assure que je l'ai bougé cette nuit.
38:08 Pour info, on était les seuls à travailler ce week-end-là.
38:16 Il n'y avait personne d'autre.
38:18 [Bruit de vent]
38:20 [Bruit de vent]
38:22 [Bruit de vent]
38:24 [Bruit de vent]
38:26 [Bruit de vent]
38:28 [Bruit de vent]
38:30 [Bruit de vent]
38:32 J'y crois pas.
38:34 J'y crois pas. Je l'ai mis ce matin, je te jure !
38:36 Allons voir la salle d'autopsie.
38:39 [Bruit de vent]
38:41 [Bruit de vent]
38:43 [Bruit de vent]
38:45 [Bruit de vent]
38:47 [Bruit de vent]
38:49 [Bruit de vent]
38:51 [Bruit de vent]
38:53 [Bruit de vent]
38:55 [Bruit de vent]
38:57 À notre retour,
38:59 Tom
39:02 était sur la table d'embaumement.
39:04 C'est une blague ?
39:06 Non, il était là,
39:08 là à mon arrivée.
39:10 Et je l'ai mis dans la chambre.
39:12 [Bruit de vent]
39:16 [Bruit de vent]
39:18 [Cri]
39:20 On est ressortis en courant.
39:22 [Bruit de vent]
39:24 Nia, il faut y retourner.
39:26 Non, pas question.
39:28 On ne peut pas laisser le corps.
39:31 Tu le fais et tu devrais en faire autant.
39:33 Nia !
39:35 [Bruit de vent]
39:37 [Bruit de vent]
39:39 J'ai dû gérer ça toute seule.
39:43 J'étais terrorisée.
39:47 Tout en moi me criait de rentrer à la maison.
39:54 Tout de suite.
39:56 Mais je ne pouvais pas partir.
40:00 Parce que je savais que j'avais une mission à accomplir.
40:02 Personne d'autre ne pouvait s'occuper de ce jeune homme.
40:05 C'était à moi de le faire,
40:07 quoi qu'il advienne.
40:09 Je devais y aller
40:11 et finir le travail.
40:13 Tom, je veux
40:17 juste t'aider
40:19 [Bruit de vent]
40:21 et te faire beau pour ta famille.
40:24 Je vois des morts tous les jours.
40:29 Ok.
40:30 Je n'ai
40:38 jamais craint mon travail.
40:41 Ça ne m'a
40:47 jamais stressée.
40:49 Mais ce jour-là,
40:52 j'étais terrifiée.
40:54 [Bruit de vent]
40:56 [Bruit de vent]
40:57 [Bruit de vent]
40:59 [Bruit de vent]
41:01 [Bruit de vent]
41:03 [Bruit de vent]
41:05 [Bruit de vent]
41:07 [Bruit de vent]
41:09 [Bruit de vent]
41:11 Il était tard.
41:13 J'étais en train de finir
41:16 quand derrière moi, j'ai entendu une voix très douce, presque apaisante.
41:20 [Bruit de vent]
41:22 Quoi ?
41:25 [Bruit de vent]
41:26 [Bruit de vent]
41:28 [Bruit de vent]
41:30 Elle disait, je vais bien maintenant.
41:33 Je me suis retournée et c'était Tom.
41:36 Il était enveloppé dans une sorte de
41:39 de halo.
41:42 C'était magnifique.
41:44 Je n'arrêtais pas de me dire, qu'est-ce que c'est beau.
41:47 [Bruit de vent]
41:52 Au cours des décennies, on a beaucoup entendu parler des apparitions de crise.
41:56 Un phénomène au cours duquel quelqu'un qui vient de mourir
42:00 apparaît soudain pour expliquer que,
42:02 hé, je vais bien, je suis là à vos côtés
42:05 et je peux encore communiquer.
42:07 [Bruit de vent]
42:09 Dans ce cas précis, il est possible que ce jeune homme
42:14 ait essayé d'attirer l'attention de Carole,
42:16 car c'était elle qui s'occupait de son corps.
42:18 Une procédure assez intime et particulière.
42:22 [Bruit de vent]
42:23 Aujourd'hui, je pense que Tom
42:29 me guidait dans ce processus préparatoire.
42:35 [Bruit de vent]
42:37 [Bruit de porte qui s'ouvre]
42:44 [Bruit de vent]
42:46 [Bruit de vent]
42:47 Repose en paix, Tom.
42:52 [Bruit de vent]
42:54 [Bruit de vent]
42:56 [Bruit de vent]
42:58 La façon dont je voyais mon travail
43:03 et dont je voyais les personnes dont je m'occupais,
43:07 ainsi que ma perception
43:10 de la mort,
43:13 ont changé ce jour-là.
43:16 [Bruit de vent]
43:17 Maintenant, je leur parle du début à la fin de la procédure.
43:22 Je leur explique au préalable ce que je vais faire.
43:26 Peut-être aussi un peu pour me rassurer.
43:29 [Bruit de vent]
43:31 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:33 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:35 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:37 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:39 - Salut. - Salut, Nia.
43:41 Un coup de main ?
43:44 Ça va aller.
43:45 [Bruit de vent]
43:47 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:49 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:51 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:53 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:55 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:57 [Bruit de porte qui s'ouvre]
43:59 [Bruit de porte qui s'ouvre]
44:01 [Bruit de porte qui s'ouvre]
44:03 [Bruit de vent]
44:05 [Bruit de vent]
44:07 [Bruit de vent]
44:09 [Bruit de vent]
44:11 [Bruit de vent]
44:13 [Musique]
44:42 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
44:45 [SILENCE]

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