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Le porte-parole du Rassemblement national était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 24 novembre 2024.

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00:00Bonjour Philippe Ballard, un accord pas à la hauteur des enjeux, des pays du Sud en colère,
00:06attristés par la fin de cette COP en Azerbaïdjan, 300 milliards de dollars
00:12donc pour ces pays pauvres, pour leur adaptation au changement climatique, ils en espéraient 1300.
00:18A vos yeux c'est une mauvaise ou plutôt une bonne nouvelle finalement ?
00:22Après il y a deux sous-questions, c'est qui paye et pour faire quoi ?
00:25Moi j'ai écouté votre envoyé spécial tout à l'heure qui suit cette COP,
00:28pour faire quoi ? On va construire des digues pour empêcher la montée des eaux, etc.
00:34Mais vous connaissez la formule, le pollueur payeur, le pollueur doit être le payeur.
00:38Et à ce rythme-là, la France est plutôt un bon élève, c'est 0,9% des émissions de CO2 la France.
00:43Et la moitié c'est dû à nos...
00:45Vous savez Philippe Ballard qu'on calcule aussi en fonction de, historiquement, le rôle des pays dans la pollution.
00:52Les pays en développement nous disent, il y a un siècle, le fog à Londres, on a tous ces images en tête mais enfin...
00:57C'est pas juste que c'est ça ?
00:59Non mais il faut juste avoir les chiffres présents à l'instant T,
01:02puisque le réchauffement climatique, ou le changement climatique plus exactement, c'est maintenant.
01:06Donc je rappelais, la France c'est 0,9% et 0,45% la moitié est dû à nos importations.
01:11La Chine c'est 30... Moi j'ai fait une mission parlementaire en Chine au mois de décembre dernier.
01:17Mais ils ouvrent quand même une centrale électrique qui fonctionne au charbon toutes les semaines.
01:24Et l'Inde c'est 15% et les Etats-Unis 15%.
01:27Et vous le savez sans doute, sinon il faut l'entendre, la bascule est imminente.
01:34Les émissions chinoises s'apprêtent à baisser. Ils font aussi leur part.
01:39Et baisser les émissions en Europe, en France, sans s'occuper du Sud, ça n'a pas d'intérêt.
01:46Et alors pour baisser les émissions, on est vertueux.
01:47Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
01:49Non mais est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
01:50Et en gros, la COP, c'est la solidarité avec les pays du Sud, de faire tout seul, ça n'a pas d'intérêt.
01:55Quand vous dites l'Europe, l'Allemagne, un Allemand pollue quatre fois plus qu'un Français.
01:58Pourquoi ? Parce qu'André Gallamerque, il a très très bonne idée.
02:01Mais attendez, c'est important ce que je veux dire, d'arrêter le nucléaire.
02:04Et nous, on est vertueux. Pourquoi ?
02:06Parce qu'on a le nucléaire et l'hydraulique, c'est 80% de notre production d'électricité.
02:11J'ai pas bien compris votre réponse à ma première question.
02:13Est-ce que pour vous, que ces 1300 milliards n'aient pas été finalement budgétés,
02:18j'allais dire, c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
02:20Puisque vous dites vous-même qu'il ne faut pas finalement payer tant que ça
02:24et que tout le monde ne doit pas payer.
02:26C'est pollueur-payeur, voilà, c'est ceux qui polluent le plus qui devraient payer le plus.
02:29Est-ce que vous avez du mal à comprendre le principe de la série ?
02:31Puisqu'il ne vous a pas échappé, on va peut-être en parler dans quelques instants,
02:33mais c'est quand même en France, on a un petit problème de dette et de déficit.
02:36Donc vous n'avez pas d'avis sur cet accord ?
02:38Cette nuit, j'avoue que je ne l'ai pas lu dans le détail.
02:41J'ai écouté France Info, voyez-vous, et j'ai écouté votre envoyé spécial qui disait
02:45on va construire des digues, on va faire en sorte que ces pays qui sont en première ligne,
02:48effectivement, j'ai fait plusieurs voyages au Sénégal, notamment, où on voit la mer progresser.
02:54Mais le mieux, c'est de prendre le mal à la racine et donc de polluer un peu moins.
02:58Et c'est pour ça que je vous disais que la France est vertueuse.
03:02On est à 0,9 grâce notamment au nucléaire.
03:04Donc, continuons dans cette voie.
03:05Est-ce que vous voulez bien répondre à cette question ?
03:06Est-ce que le principe de la solidarité vis-à-vis des pays du Sud est quelque chose
03:09contre lequel vous voulez lutter ou que vous vous actez ?
03:12Oui, une solidarité, mais partagée.
03:16Mais une solidarité partagée équitablement.
03:19Est-ce que le RN au pouvoir irait à Sécop ?
03:23Oui, pourquoi pas ?
03:25En Azerbaïdjan, j'avoue que là, ce n'était pas le pays à choisir.
03:28Ce n'était pas le meilleur...
03:30Pardon ?
03:31Vous n'y seriez pas allé ?
03:32C'est une décision qui se prend collectivement.
03:35Si on est au pouvoir, on aura Marine Le Pen à l'Élysée.
03:38Jordan Bardet à Matignon, je pense qu'ils prendront la décision.
03:41Est-ce que le RN au pouvoir, encore une fois, selon vous, ça n'engage pas le parti,
03:45mais quand même, vous êtes un éminent député,
03:48resterez dans les accords de Paris ou sortirez comme le promet Donald Trump ?
03:51Il n'y a pas de raison d'en sortir comme veut le faire, a priori, Donald Trump.
03:56Mais encore une fois, le tout, c'est de prendre le mal à la racine
03:59et d'émettre moins de CO2 au niveau planétaire.
04:02C'est assez simple à comprendre.
04:04Et nous sommes, la France est très vertueuse grâce au nucléaire.
04:07J'ai par ailleurs une autre question qui peut paraître une question de bon sens.
04:10Philippe Ballard, est-ce qu'à vos yeux, le réchauffement et le changement climatique
04:13qu'on connaît aujourd'hui est d'origine humaine ou pas, ou pas que ?
04:19Écoutez, je ne suis pas scientifique, à priori, moi je...
04:21Oui, parce que tout le monde ne dit pas pareil dans votre parti.
04:23Moi, je suis allé par exemple à la mer de glace, ça vous parle, c'est dans les Alpes.
04:26Moi, quand j'étais gamin, je ne suis plus tout jeune.
04:29Bon, 64 ans, c'est mon anniversaire aujourd'hui,
04:31donc j'espère que vous n'allez pas être méchant avec moi.
04:33Quand j'y allais gamin, enfin, je me rappelle où elle était.
04:36Là, j'y suis allé récemment, on fait un kilomètre cinq en plus.
04:40Donc oui, effectivement, la mer de glace, je ne sais plus où elle était.
04:43Alors, à priori, oui, quand on voit...
04:45À priori ?
04:46Oui, je pense que...
04:48Vous entendez les voix discordantes ?
04:49Il suffit d'aller en Inde, il suffit d'aller en Chine.
04:50Moi, quand je suis allé en Chine, je vous en parlais au mois de décembre dernier,
04:52on avait pris le train, entre les centrales qui font de l'électricité,
04:55mais qui fonctionnent au charbon, les usines,
04:57enfin, il y avait des panaches de fumée, de fumée.
04:59Je pense qu'effectivement, ça a un impact sur le climat.
05:02Est-ce qu'il n'y a pas un petit sujet de clarté ou de manque de clarté ORN
05:05sur ce sujet-là, sur la responsabilité ?
05:07Là, on entend beaucoup de voix du RN qui remettent en cause
05:09les chercheurs du GIEC qui travaillent depuis...
05:11Non, je ne suis pas... Non, non, non, non.
05:12Je vois à qui vous faites référence et il s'en est expliqué après.
05:16Thomas Ménager, également,
05:18Pierre de Canicul, 2023.
05:19Les experts du climat ont parfois tendance à exagérer.
05:22Guillaume Bigot, rien ne prouve l'effet...
05:24Le GIEC, ce sont...
05:25Le SER du CO2.
05:26Le GIEC, ce sont des experts qui compilent des études...
05:29Vous ne les remettez pas en question.
05:30Non, pas du tout.
05:31Qui compilent des études et qui nous les présentent.
05:33Donc voilà, on ne conteste pas ces études et donc les conclusions de ces experts.
05:38Il suffit de regarder autour de soi.
05:39Bon.
05:41Marc Bloch, l'historien et résistant, peut enthéoniser.
05:43Après, on parlera du budget.
05:44Mais Emmanuel Macron l'a annoncé hier dans une lettre au président de la République.
05:48La famille demande explicitement que l'extrême droite,
05:50dans toutes ses formes, soit exclue de toute participation à la cérémonie.
05:54Est-ce que vous respecterez ce souhait ?
05:56Evidemment, comme on l'a toujours fait.
05:59Vous le comprenez ?
05:59On peut regretter.
06:01Il n'y a pas d'explication.
06:02Enfin voilà, quand j'ai entendu ça hier soir...
06:03L'engagement de Marc Bloch, manifestement.
06:05Non, mais Marc Bloch, c'est un éminent.
06:06Il a participé à la Première Guerre mondiale.
06:09Il a participé à la Deuxième Guerre mondiale.
06:11Alors que rien ne l'y obligeait.
06:14Il était officier.
06:15Un parcours remarquable et arrêté, torturé en 1944 et fusillé.
06:19Donc, c'est un exemple.
06:20Donc, bon, on respecte évidemment la volonté de la famille.
06:24Ça reste encore difficile d'être accepté partout ?
06:26On aimerait savoir, en fait, pourquoi.
06:28Mais bon, voilà, c'est eux qui décident et on respecte leur volonté.
06:31Ça reste encore difficile d'être accepté partout ?
06:33Non, je pense que c'est...
06:35Il y a quelques exemples, comme celui que vous me citez aujourd'hui.
06:37Mais enfin, maintenant, il n'y a plus de...
06:40Il n'y a pas de problème.
06:41Philippe Ballard, vous restez avec nous.
06:42On va effectivement parler du budget juste après le Filinfo,
06:45car il est 9h moins 20 et voici Mathilde Romagna.
06:50Le montant proposé est lamentablement faible,
06:52déplore la représentante indienne à l'issue de la COP29 en Azerbaïdjan.
06:57Après deux jours de prolongation, un accord a été trouvé.
07:00Les pays développés s'engagent à augmenter leur aide climatique
07:03aux pays en développement pour atteindre 300 milliards de dollars en 2035.
07:08Le pape ne sera pas présent à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris,
07:12mais il se rendra bien en Corse dans trois semaines, le 15 décembre prochain.
07:16Ce sera une première.
07:18Il est attendu à Ajaccio, où il prononcera deux discours
07:21et présidera une messe avant de s'entretenir avec Emmanuel Macron.
07:24Deux hommes arrêtés cette semaine à Saint-Nazaire et à Nanterre
07:28pour escroquerie en bande organisée.
07:30Ils sont soupçonnés d'avoir piraté Uber Eats
07:32via la messagerie cryptée Telegram.
07:34La plateforme de livraison évalue le préjudice à plus de 2 millions d'euros.
07:38En Formule 1, au Grand Prix de Las Vegas,
07:41le néerlandais Max Verstappen a été sacré ce matin champion du monde
07:45pour la quatrième fois consécutive.
07:55Et ce matin, Philippe Ballard, député RN de l'Oise.
07:58Le Rassemblement national, Philippe Ballard,
08:00pourrait voter la censure du gouvernement Barnier.
08:02C'est ce que laisse entendre désormais Marine Le Pen.
08:04Pourquoi durcir le ton, comme ça, soudain ?
08:06Écoutez, vous avez écouté les déclarations de Marine Le Pen
08:09et Jordan Bardella cette semaine.
08:11Je pense qu'ils ont été assez clairs.
08:12Oui, on n'exclut pas de voter une censure.
08:13Pour l'instant, le texte est reparti au Sénat.
08:16Il y aura une commission mixte paritaire.
08:18On ne va pas rentrer dans la technique parlementaire.
08:20Mais après, un 49-3.
08:21Enfin voilà, même Michel Barnier l'a dit.
08:23Non, mais point important pour vos auditeurs et téléspectateurs
08:25qui comprennent, c'est que quand on fait un 49-3,
08:27le Premier ministre pourra mettre dans ce texte
08:30un petit peu ce qu'il a envie d'y mettre.
08:32Donc, on sera attentifs, évidemment, ce moment-là,
08:34parce que pour l'instant, on n'est pas entendus,
08:37on n'est pas écoutés.
08:37En fait, ce que vous nous expliquez, Philippe Ballard,
08:39c'est que là, vous êtes avec ces menaces de motion de censure.
08:42Ce n'est pas du bluff, mais en tout cas,
08:44c'est une position de négociation.
08:45Ce n'est pas du bluff.
08:47On attend juste le texte final pour voir si les mesures
08:49en faveur du pouvoir d'achat...
08:51Mais pardon, quand on lit Philippe Olivier,
08:52par exemple, le conseiller spécial de Marine Le Pen,
08:54il dit que c'est inévitable.
08:55J'ai lu, j'ai lu, j'ai lu, j'ai lu.
08:56En l'état actuel du texte, oui, c'est inévitable.
08:59Donc, il reste encore quelques jours.
09:00Vous modérez un petit peu.
09:01Non, on ne modère pas, mais il n'y a rien.
09:03Enfin, qu'est-ce qu'il y a dans ce texte ?
09:05Michel Barnier, c'est pour ça qu'on a eu cette attitude
09:07au mois de septembre dernier, en disant,
09:09il nous respecte, il respecte surtout les 11 millions
09:11d'électeurs qui ont voté Rassemblement national.
09:13On va attendre, on a attendu.
09:14Pour l'instant, il n'y a strictement rien dans le texte
09:17qui correspond à nos attentes, que ce soit en matière
09:19de réformes structurelles, en matière de pouvoir d'achat
09:22pour les classes moyennes et les populaires.
09:23Pour l'instant, à l'heure où l'on se parle,
09:25vous pouvez encore ne pas censurer.
09:28On va regarder ce qu'il y a dans le texte final,
09:29mais pour l'instant, c'est mal parti.
09:30À quoi sert le rendez-vous de demain, précisément ?
09:33Et qu'en attendez-vous ?
09:34Le directeur de cabinet de Marine Le Pen,
09:37ils sont allés à deux en délégation à Matignon
09:39il y a quelques jours.
09:40Il en ressort quoi, dites-nous ?
09:42Qu'est-ce qui est sur la table ?
09:44Je pense qu'ils auront dit que, pour l'instant,
09:47il n'y avait absolument rien dans ces fameuses lignes rouges
09:51qui avaient été dictées le 29 août par Marine Le Pen
09:54et Jordan Maradal lorsqu'ils ont rencontré Emmanuel Macron.
09:57Mais qu'est-ce qu'il y a en termes de pouvoir d'achat ?
09:59On nous parle d'une taxe sur l'électricité.
10:01Il n'y a aucune réforme structurelle.
10:02On a voté un amendement.
10:0340 amendements du Rassemblement national
10:05sont passés dans la discussion de partir au 17 avril.
10:07Vous imaginez le budget ?
10:08Les 5 milliards économisés à notre contribution au budget
10:11de l'Union Européenne, ils pourraient, par exemple,
10:13les reprendre.
10:13Ils pourraient annuler la taxe sur l'électricité
10:17En même temps, ce n'est pas clair, parce que Marine Le Pen dit
10:19qu'on sait bien qu'il ne peut pas tout reprendre.
10:21Oui, absolument, on n'est pas dupes.
10:25Marine Le Pen l'a dit chez vos confrères
10:27d'une radio RTL pour ne pas l'adommer mardi dernier.
10:30Oui, évidemment qu'il ne va pas tout reprendre.
10:32Mais là, il y a zéro, si vous voulez.
10:33Alors, entre zéro et reprendre quelques-unes de nos propositions,
10:37pour le plus grand bien des Français,
10:38il y a quand même une sacrée marge.
10:40La taxe sur l'électricité, si on rentre dans le détail,
10:43les prix vont baisser.
10:43On le sait, la Commission de régulation de l'énergie
10:45l'a annoncé, moins 10% en février.
10:48Donc, la facture va baisser.
10:50Si on rentre encore plus dans le détail,
10:52les prix ont baissé sur le marché européen.
10:53Donc, il y a un mécanisme.
10:55C'est faux de dire que ça va durcir la facture.
10:58Alors, le prix d'électricité baisse en ce moment.
11:01Mais qu'est-ce qui vous dit que dans six mois,
11:03l'électricité ne va pas remonter ?
11:05Tant qu'on ne sera pas, entre parenthèses,
11:06sorti de ce mécanisme européen de fixation des prix
11:10de l'électricité basé sur le gaz, on n'en sortira pas.
11:13Là, ce sont les taxes.
11:14Pour faire très simple, au début de la crise énergétique,
11:17on a baissé les taxes.
11:18Et là, on les remet, mais à un niveau plus élevé
11:20qu'avant la crise énergétique.
11:22Donc, les Français ne sont pas dupes.
11:23Moi, je vais vous dire, la semaine dernière,
11:24j'étais en train de distribuer des tracts
11:26dans ma circonscription.
11:27J'ai une usine qui est en difficulté à cause,
11:29justement, du prix de l'énergie et notamment l'électricité.
11:32Et les gens accueillent, alors formidable,
11:33je vais vous dire, parce que les Français,
11:35il ne faut pas les prendre pour des pingouins.
11:36Ils comprennent très, très bien ce qui se passe.
11:38Et ils nous disaient, vous avez raison,
11:40parce qu'on a le nucléaire, on a l'hydraulique.
11:44Sur la COP 21, on devrait payer en France
11:46le prix d'électricité auquel nous le produisons.
11:49Est-ce qu'un engagement pour une dose proportionnelle,
11:51ça pourrait faire changer d'avis le RER ?
11:53Oui, aussi, oui.
11:53Oui, oui, tout à fait.
11:54Non, mais là, il n'y a rien.
11:55Il n'y a rien.
11:56Après, Marine Le Pen et Jordane Marlella
11:58prendront leurs décisions.
12:00Et puis, on en parlera en réunion en groupe,
12:01le mardi matin à 11 heures.
12:03Pour l'instant, il n'y a rien, si vous voulez.
12:04Quand on parle de zéro, on ne peut que progresser.
12:08Dans l'état actuel du texte, oui.
12:09Mais est-ce que vous assumez, quand même,
12:11de vous, le Rassemblement national,
12:14qui se présente comme respectable
12:15parti de gouvernement, de faire tomber
12:18un gouvernement, la veille de Noël,
12:21sans budget, au risque de provoquer
12:22une crise financière ?
12:23Alors, on n'est pas responsable
12:24de la situation financière du pays
12:26et on n'est pas responsable
12:27de la situation politique.
12:29Alors, je vais vous répondre sur ces deux points.
12:31Responsabilité financière.
12:33Pardon, mais Emmanuel Macron,
12:34c'est 1 200 milliards de dettes supplémentaires.
12:36Oui, non, mais pardon.
12:37Je vous parle de la responsabilité politique
12:38que vous auriez si vous faisiez tomber le gouvernement.
12:40Qu'est-ce qu'on paye ?
12:41La France paye quoi ?
12:42Le Front républicain.
12:43Vous savez, c'est l'alliance Mélenchon-Macron
12:46sur laquelle se sont greffés les LR.
12:48Il n'y avait pas de programme.
12:49Enfin, s'il y en avait un, il fallait faire barrage
12:50au Rassemblement national.
12:51Résultat, le pays est ingouvernable.
12:53Il y a trois blocs, vous le savez très bien,
12:55l'Assemblée nationale.
12:56Ça n'a pas échappé.
12:56Mais précisément, comment vous faites, après ?
12:58Le gouvernement tombe et censuré.
13:01Vous allez à Matignon, si je comprends bien,
13:02dans vos plans.
13:03Et avec quelle majorité ?
13:04Avec quelle majorité ?
13:06Déjà, il ne peut pas y avoir de dissolution
13:07avant l'été prochain.
13:08Donc, on est dans cette situation-là.
13:11Mais on n'est pas, encore une fois...
13:13Pardon, on ne va pas...
13:14Mais j'ai fait le même métier que vous,
13:15j'aurais posé les mêmes questions.
13:17Mais on ne va pas nous faire porter le chapeau
13:18d'une situation dont on n'est pas responsable.
13:20Enfin, situation financière.
13:22Donc, quoi après la censure ?
13:23Là, on est en quasi-fail.
13:24Il faut bien que les Français s'en rendent compte.
13:25Quoi après la censure ?
13:26Fille de bâtard.
13:26On ne peut pas laisser cette situation perdurer.
13:29Quoi après la censure ?
13:30Ah ben, c'est...
13:31Le 20 décembre.
13:32Il y a une autre solution.
13:32Emmanuel Macron pourra peut-être aussi
13:34prendre ses responsabilités.
13:35Démissionner.
13:35Donc, vous l'appelez à démissionner en cas de censure.
13:37On n'a pas à l'appeler à démissionner.
13:38Il pourrait prendre ses responsabilités.
13:40Qu'est-ce que ça veut dire ?
13:42Oui, ça peut être une des portes de sortie.
13:44Alors après, il y a le débat constitutionnel.
13:46Est-ce que si le président de la République
13:49démissionnait avant l'été prochain,
13:50il pourrait aussi y avoir une dissolution ?
13:52Les constitutionnels sont assez...
13:53Mais on paye, encore une fois...
13:55Ils sont divisés.
13:56Là, on paye ce front républicain.
13:58Je pense que les Français ne s'y feront pas prendre
14:00à deux reprises.
14:01Ou des candidats, Madame Borne,
14:03Monsieur Darmanin, se sont fait élire...
14:05Les voix LFI et des députés LFI-FICHES,
14:08parfois d'ailleurs, se sont fait élire
14:10avec des voix macronistes.
14:11Le sujet, c'est aussi qu'il y a un budget difficile
14:14et que personne ne veut l'endosser.
14:15Ah ben ça, c'est un...
14:16Oui, encore une fois, pardon,
14:17mais 1 200 milliards de dettes supplémentaires en 7 ans.
14:20Bravo Emmanuel Macron.
14:21On va emprunter 325 milliards d'euros
14:23sur les marchés financiers l'an prochain.
14:25Et on en a emprunté 275 milliards.
14:27Et quand on va arriver au pouvoir,
14:28à priori en 2027, peut-être avant,
14:30premier poste budgétaire,
14:32remboursement de la dette, 80 milliards.
14:34Il n'y aura plus de marge de manœuvre.
14:35Mais il faut juste comprendre qu'on en est là.
14:37Tout ça, on le savait au début de la discussion budgétaire
14:40et on va voir comment ça s'est abouti.
14:41Est-ce que ce n'est pas tout ça aussi,
14:43ou plutôt même, la perspective d'une éligibilité
14:46avec effet immédiat de Marine Le Pen ?
14:48Ce serait au printemps.
14:51Est-ce que ce n'est pas ça qui vous fait accélérer le calendrier ?
14:53Non, pas du tout.
14:54Je reprends les termes de Marine Le Pen,
14:57qui a accordé une interview cette semaine.
14:59J'attends ma relaxe.
15:00Et effectivement, quand on voit le dossier,
15:01elle ne peut être que relaxée.
15:04Ce n'est pas ce qui nous préoccupe en premier lieu.
15:06Nous, si vous voulez, on le fait.
15:07Pourquoi avoir lancé une pétition si Marine Le Pen ne peut qu'être relaxée ?
15:10Parce que nous, on est démocrate.
15:12On ne va pas dans la rue.
15:13On ne casse rien.
15:14Ça permet aux gens de s'exprimer.
15:16Vous savez, on a été extrêmement surpris dans nos permanences.
15:18Maintenant, dans mes permanences,
15:19on avait rêvé des gens qu'on n'avait jamais vus
15:22et qui nous disaient c'est scandaleux.
15:24Comment peut-on vous aider ?
15:25Bah voilà, signez une pétition.
15:26On voit qu'il est en...
15:27Et si elle est condamnée ?
15:28C'est un moment fort quand même de la démocratie en France.
15:30Cette hypothèse existe quand même.
15:32Est-ce qu'on est toujours sur ce qu'elle disait en 2013 ?
15:34Inéligibilité à vie ?
15:37Inéligibilité à vie ?
15:38Marine Le Pen, 2013, Julie Guillaume Durand.
15:41Le problème, vous avez bien compris, c'est qu'en fait,
15:42elle pourrait être déclarée inéligible dès le jugement.
15:45Une condamnation pour détournement de fonds publics.
15:46Elle pourrait faire appel et ça ne serait même pas pris en compte.
15:49Enfin voilà, c'est terrible.
15:50Même si l'appel dit vous êtes relaxée,
15:52elle a réellement été déclarée inéligible dans les semaines qui viennent.
15:57Mais ce n'est pas le cas de figure.
15:59Elle disait il y a dix ans, une condamnation pour détournement de fonds publics
16:03devrait rendre inéligible l'élu concerné.
16:06C'est ce qu'elle disait, elle.
16:09Tolérance zéro.
16:10Il y a eu la phrase de Jordane Bardella qui s'en est expliquée après.
16:14Non, non, je ne vous parle pas de ça.
16:14Je vous parle de Marine Le Pen qui dit inéligible à vie
16:17pour un responsable politique qui est condamné pour détournement de fonds publics.
16:21Ben là, ce n'est pas un détournement de fonds publics en l'occurrence.
16:24C'est de ça qu'il s'agit.
16:25Ce sera la relaxe, donc c'est une question à laquelle il n'y a pas de réponse
16:30puisque ce n'est pas le cas de figure qui se présentera.
16:31Merci à vous. Merci Philippe Ballard, député de Loins,
16:35porte parole du Rassemblement national d'avoir été avec nous ce matin.
16:38Merci Bérangère Bonte.
16:39Voici le fil info.