• l’année dernière
Le porte-parole du Rassemblement national (RN) était l'invité du "8h30 franceinfo", dimanche 2 juillet.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:06 Bonjour Laurent Jacobelli.
00:08 Bonjour.
00:08 Encore de la violence cette nuit, mais tous les chiffres indiquent qu'elle est plus contenue que les nuits précédentes,
00:17 notamment en termes d'interpellations de bâtiments visés, de policiers blessés.
00:20 Le fait marquant de la nuit, c'est ce qui s'est passé à l'Aïlée-Rose, le domicile du maire LR Vincent Jeanbrun,
00:26 pris pour cible très violemment, on parle d'une voiture bélier enflammée, et puis de sa famille qui a été présente
00:32 et qui a dû fuir les lieux, c'est un nouveau cap qui a été franchi.
00:35 Oui clairement, et d'ailleurs si vous me le permettez, j'adresse toute ma sympathie au maire de l'Aïlée-Rose,
00:40 à sa famille, sa femme et ses enfants qui ont été j'imagine très choqués par cette attaque frontale en pleine nuit.
00:46 Oui c'est un symbole de la République, un garant de la République qui a été attaqué, on a franchi une nouvelle phase,
00:52 et ça montre bien que ce que l'on vit aujourd'hui, c'est hordes sauvages qui attaquent tous les symboles de la République,
00:58 détestent la France, veulent nuire à la France, et n'acceptent pas les règles communes que sont les règles de la République.
01:03 C'est donc très grave, vous disiez que le bilan était un peu amoindri cette nuit,
01:08 excusez-moi, il y a eu une tentative d'assassinat sur la famille d'un maire, il y a eu des magasins pillés,
01:13 - C'est le qualificatif retenu par le parquet de Créteil en tout cas qui ouvre une enquête pour l'attentat de l'assassinat.
01:17 Et il faut le faire. Bref, non, c'est pas le calme, c'est un pays qui n'est plus apaisé, c'est un pays cocotte-minute,
01:24 et c'est le résultat de 40 ans, 40 ans de laxisme, 40 ans d'excuses, 40 ans d'immigration incontrôlée.
01:30 - Mais pour reprendre effectivement la question de Jules De Kys, vous ne voyez pas, dans ce moindre nombre de personnes interpellées,
01:38 moins de blessés parmi les forces de l'ordre, moins d'incendies, on a les chiffres précis, 871 incendies sur la République.
01:47 Vous, ce matin, vous ne voyez pas une décélération de la violence pour cette cinquième nuit des motos ?
01:53 - Non, moi je vois un pays à feu et à sang, et je ne peux pas m'en satisfaire. C'est-à-dire que je sais qu'on s'est habitué maintenant,
01:58 à la nuit du 31 décembre, à compter les voitures, et quand il y a seulement 500 voitures brûlées au lieu de 600, on est contendant.
02:04 On ne peut pas s'habituer, on ne peut pas s'habituer à cette violence gratuite. On ne peut pas s'habituer à voir des jeunes de 12, 14, 16 ans
02:11 attaquer les forces de l'ordre, détruire des mairies, comme ça a été le cas dans ma circonscription avec la mairie de la ville de Famec.
02:17 On ne peut pas s'habituer à ça quand on a la République au cœur, et quand on est fier de sa nation et fier de la France,
02:22 il y a quelque chose de cassé dans notre pays, il y a un communautarisme qui est activé, il y a aujourd'hui une attaque en règle contre la France,
02:32 et tout cela a été alimenté par le cynisme de certains politiques, le laxisme de beaucoup, et le refus de voir la réalité.
02:39 Notre système d'assimilation ne fonctionne plus, il y a aujourd'hui des quartiers où les règles et les valeurs de la France ne sont pas respectées.
02:46 – Vous êtes en phase finalement avec, avant hier, il y a eu un communiqué des deux principaux syndicats de police, Allianz et LUNSA,
02:56 même s'ils ont un petit peu après tempéré leurs propos, ils ont parlé de guerre, ils ont parlé d'éléments nocifs, de vermines,
03:03 finalement vous êtes totalement en phase avec ces mots du communiqué, c'est une sorte de guerre civile ?
03:09 – C'est une guérillard urbaine, en tout cas, moi je n'aurais pas employé ces termes-là.
03:12 – Vous parliez de nuisibles en particulier.
03:14 – Oui, voilà, c'est ça, c'est le terme, je n'aurais pas employé ces termes-là, mais comprenez…
03:18 – Vous avez dit "ordre sauvage" tout de même.
03:20 – Oui, "ordre sauvage", comprenez que ces policiers sont exténués, fatigués, ils en ont marre d'aller face à des jeunes qui veulent les tuer,
03:28 ils en ont marre probablement aussi, en tout cas pour ceux avec lesquels j'ai discuté, de ne pas être soutenus,
03:32 de ne pas être soutenus par un président de la République lorsque le drame de Nanterre a eu lieu,
03:37 a immédiatement accusé le policier, avant d'attendre les résultats de l'enquête,
03:41 ils en ont marre aussi qu'une partie de l'Assemblée nationale appelle à la vindicte publique contre la police,
03:46 et là je vise les stromos nupes.
03:49 – En l'occurrence, vous parlez du soutien apporté ou en l'occurrence pas apporté, d'après vous,
03:53 par la puissance publique à la police et en particulier à ce policier à Nanterre,
03:58 dans ce cas, comme avant d'autres il y a, ces vidéos ça change quand même la donne,
04:03 ça ne doit pas changer justement les premières réactions,
04:05 parce qu'on sait que ça peut générer justement des débordements.
04:07 – Au contraire, soyons fiers de notre démocratie, où lorsqu'il y a des images qui laissent penser
04:11 qu'un policier aurait pu faire un mauvais usage de son arme, il y a immédiatement une enquête,
04:16 nous sommes chanceux d'avoir cette démocratie.
04:18 – Mais ça n'a pas toujours été calme par le passé, on sait que ces vidéos changent la donne.
04:21 – En tout cas, il y a une enquête, que le président de la République marche sur la présomption d'innocence
04:26 de ce policier est un très mauvais signe envoyé aux sédicieux de certaines banlieues
04:32 qui ne demandent qu'à en découdre, c'est irresponsable,
04:35 mais on a un président de la République qui est complètement dépassé par les événements
04:39 et qui est débordé par une extrême-gouche qui, elle, veut clairement du mal à notre pays et à la République.
04:45 – Donc ce matin, en vous écoutant, vous jugez que la méthode du gouvernement,
04:49 c'est à dire à la fois beaucoup d'effectifs de police déployés sur le terrain,
04:54 45 000 la nuit dernière, plus de blindés, plus d'unités spécialisées,
04:59 et à la fois quand même la volonté d'éviter, on va dire, à tout le moins des bavures, voire des provocations,
05:05 cette ligne de crête du gouvernement n'est pas la bonne.
05:08 – C'est pas ça, c'est qu'effectivement il faut des forces de police,
05:11 effectivement il faut protéger les bâtiments publics et les individus,
05:14 mais demain il faudra être ferme dans la peine qui sera prononcée contre ceux qu'on a arrêtés.
05:19 Or vous savez très bien, vous le savez comme moi, vous avez discuté avec des gendarmes et des policiers,
05:23 la plupart de ces voyous seront libres après leur arrestation.
05:26 Et le problème il est bien là, c'est que…
05:28 – Il y a déjà eu des condamnations à la prison ferme en comparaison avec les d'hier.
05:31 – Les condamnations, vous en aurez des tonnes, des voyous qui vont réellement en prison,
05:36 – Ou les éclipsés ne seront pas exécutés, c'est ça ?
05:38 – Vous n'en aurez pas.
05:39 Il y a 41% des condamnés à de la prison ferme qui ne voient jamais la couleur d'une prison.
05:44 Et que même, lorsqu'ils y vont, ils n'effectuent en général qu'à peine plus que la moitié de leur peine.
05:49 On est dans un pays où la justice pour certains ne veut plus rien dire,
05:52 où on accepte que des jeunes gagnent leur vie par le deal,
05:55 où on accepte que des policiers soient attaqués par ces mêmes jeunes.
05:58 Et donc quand vous ne définissez pas la frontière entre ce qui est juste et ce qui est injuste,
06:02 entre la loi et le désordre, et bien forcément vous avez un tel résultat.
06:06 Je le répète, c'est un cocktail terrible.
06:09 Laxisme, communautarisme, immigration, et puis cette politique de la ville,
06:13 où on a déversé des dizaines et des dizaines de milliards pour s'occuper de ces banlieues,
06:17 et on voit le résultat, ces milliards partent en fumée,
06:20 et c'est demain les mêmes contribuables français à qui on va demander de faire un effort
06:23 pour reconstruire ces banlieues.
06:25 Ça suffit les français en ont vraiment marre, il faut vraiment rétablir la République.
06:28 – On va aller dans le détail justement sur les causes profondes,
06:31 l'état des lieux que vous pouvez dresser Laurent Jacobelli.
06:33 Un mot quand même, juste pour revenir sur ce communiqué de police,
06:36 et puis les propos qui sont les vôtres, hier Samir Ghali, maire adjointe de Marseille,
06:40 disait "c'est absolument pas ce dont on a besoin aujourd'hui
06:43 quand il faut apaiser la situation".
06:45 Justement, que ce ne sont pas des mots qui encouragent les jeunes à rentrer chez eux,
06:48 bien au contraire.
06:49 – Excusez-moi, quand vous avez des hordes comme ça,
06:52 qui sont dans les rues, qui pillent des magasins,
06:54 qui attaquent, qui veulent agresser des élus,
06:57 est-ce que vous croyez que c'est avec des mots doux qu'on va les calmer ?
07:00 Pas du tout, c'est avec la force de la police,
07:03 elle est là pour ça la police, elle est là pour faire respecter l'ordre.
07:06 Je vous le dis, je n'aurais pas employé les mêmes termes que ce communiqué de presse.
07:09 Mais puisqu'on parle de communiqué de presse,
07:10 moi j'aimerais vous parler de celui du syndicat de la magistrature,
07:13 qui nous explique qu'il y a une violence systémique au sein de la police,
07:16 qui nous explique que ce n'est pas à la justice de régler le problème.
07:19 Eh bien demain, certains des juges qui ont écrit ce communiqué de presse
07:22 se retrouveront face aux voyous, qu'est-ce qu'ils feront ?
07:24 Ils les libéreront.
07:25 Et donc on a un véritable problème dans ce pays,
07:28 d'affirmation de l'autorité et d'aufimation de l'ordre républicain.
07:32 Sans ordre républicain, il n'y a pas de liberté,
07:34 et on le voit aujourd'hui, le triste résultat.
07:36 Laurent Jacob, il porte parole du Rassemblement National,
07:38 on continue cette discussion, cet entretien,
07:40 juste après le Fil info, 8h40. Diane Ferchit.
07:43 Une enquête pour tentative d'assassinat ouverte après l'attaque
07:47 cette nuit du domicile du maire de Lailerose, dans le Val-de-Marne.
07:50 Vincent Jeanbrun dormait dans sa mairie quand des émeutiers
07:53 ont enfoncé le portail de son jardin avec une voiture-bellier
07:56 à laquelle ils ont mis feu. Ils n'ont pas pu pénétrer dans la maison
07:59 où se trouvait la femme du maire et leurs deux enfants.
08:01 Ceux-ci ont pu s'enfuir des violences urbaines qui sont néanmoins
08:04 en recul pour cette nuit. Plus de 700 personnes interpellées
08:07 contre plus d'un millier la nuit précédente.
08:10 Pas de journal du dimanche pour la deuxième semaine de suite,
08:13 ni chez les marchands de journaux, ni sur Internet.
08:15 La grève se poursuit à la rédaction opposée à l'arrivée
08:18 d'un ancien de Valeurs Actuelles à sa tête.
08:21 La deuxième étape du Tour de France, la partie dure,
08:24 se dimanchera dans le final avec l'ascension du Gesquibel,
08:27 une étape de 209 km au total.
08:30 Entre Vitoria et Saint-Sébastien, c'est le britannique Adam Yates
08:33 qui portera le maillot jaune de leader après avoir remporté hier
08:36 la toute première étape à Bilbao.
08:39 - Nous sommes toujours avec Laurent Jacobelli, député
08:51 de la Moselle-Porte-parole du Rassemblement National.
08:54 Vous évoquez comme l'une des causes de ces violences urbaines
08:57 le communautarisme. Votre collègue député de L'Inse,
09:00 Jérôme Buisson, parle lui des meutes raciales.
09:03 Est-ce que vous partagez ce terme ?
09:06 Et qu'est-ce que ça signifie exactement ?
09:09 - Je ne sais pas, posez-lui la question, je ne connais pas le contexte.
09:12 J'apprends cette déclaration, c'est compliqué pour moi
09:15 de la commenter. En tout cas, ce qui se passe aujourd'hui,
09:18 c'est vraiment une France divisée. Il y a des jeunes
09:21 issus de l'immigration, il ne faut pas le nier, qui se rebellent.
09:24 - Ce n'est que des jeunes issus de l'immigration qui font ces violences ?
09:27 - On parle parfois de plusieurs générations.
09:30 - Oui, bien sûr, globalement oui, je crois qu'il ne faut pas se cacher
09:33 derrière son petit doigt. Maintenant, il faut se poser la question de savoir pourquoi.
09:36 Pourquoi leurs grands-parents, eux, n'avaient pas de problème ?
09:39 Pourquoi même parfois leurs parents n'avaient pas de problème ?
09:42 - Est-ce que vous ne faites pas preuve de racisme ?
09:45 - En faisant preuve de racisme ? - Oui, en faisant preuve de réalisme.
09:48 - Les jeunes qui pillent les magasins, qui depuis 5 jours
09:51 sont dans la rue pour commettre ces violences, sont issus
09:54 de l'immigration. - Mais bien sûr,
09:57 mais bien sûr, beaucoup. Pourquoi ? Si je vous l'explique,
10:00 c'est un sujet important. Pourquoi ? Parce qu'il y a eu
10:03 des générations qui sont arrivées en France et qui se sont assimilées
10:06 à la France. Je le sais, mes grands-parents sont venus en France
10:09 d'Italie et ils se sont assimilés par le travail,
10:12 par le fait de payer l'impôt, par le fait d'aimer le drapeau
10:15 et de participer au projet national qu'est la France
10:18 en adhérant à ses valeurs, à sa culture, en les faisant siennes.
10:21 Et là, il n'y a aucun problème. Or, il y a des nouvelles générations
10:24 dont le drapeau n'est pas le drapeau de la France. On le voit
10:27 lorsqu'il y a des matchs de foot qui détestent notre pays et qui l'assument
10:30 et qui le disent. Et on en est arrivé là. Pourquoi ?
10:33 Parce que la France, la République française, en tout cas ceux qui ont
10:36 gouverné depuis des années, n'ont pas fait en sorte
10:39 que l'éducation à l'école fasse son travail, n'ont pas fait en sorte
10:42 que la justice fasse son travail et parce qu'ils ont accepté
10:45 beaucoup trop d'immigration, tellement d'immigration, que la machine
10:48 à assimiler s'est cassée. Donc c'est un fait générateur.
10:51 C'est pas ni raciste ni xénophobe,
10:54 c'est la réalité. Et tant qu'on nie la réalité, on ne trouve pas
10:57 de solution au problème. Oui, il y a un lien
11:00 entre immigration et communautarisme. Oui, il y a un lien
11:03 entre communautarisme et meute. - Et est-ce qu'il y a un problème
11:06 de défiance de ces jeunes dans les quartiers,
11:09 voire même des habitants des quartiers populaires d'une manière générale,
11:12 de défiance vis-à-vis de la police ?
11:15 Est-ce qu'il faut revoir les méthodes d'intervention de la police ?
11:18 L'ONU parle de racisme dans la police française.
11:21 Les médias américains comparent les émeutes
11:24 d'aujourd'hui que subit notre pays à celles
11:27 qu'a connues il y a trois ans les Etats-Unis après
11:30 la mort de George Floyd, parlant des violences
11:33 policières. Est-ce que vous, finalement,
11:36 ça peut être une interrogation, même pour vous,
11:39 élu du Rassemblement national ? - Mais je ne crois pas
11:42 que la police soit raciste. Pas une seconde. Je pense que s'il y a
11:45 aujourd'hui un acte de racisme, c'est ceux qui attaquent
11:48 tout ce qui représente la France, pas ceux qui la défendent.
11:51 - Il n'y a pas de contrôle au faciès, par exemple ? - Non.
11:54 Que certains policiers, comme certains journalistes,
11:57 comme certains commerçants, comme certains médecins,
12:00 soient racistes, c'est malheureusement possible. Et je crois que
12:03 si ça arrive et qu'ils l'expriment au sein de leurs fonctions, ils seront
12:06 sanctionnés. Et c'est tant mieux. Mais dire que la police est raciste,
12:09 c'est une erreur. Vous preniez l'exemple du système américain,
12:12 mais vous prenez l'exemple d'une faillite, parce que le système américain,
12:15 c'est l'inverse de notre système d'assimilation.
12:18 C'est-à-dire que vous avez des quartiers par origine ethnique.
12:21 Et qu'au final, on a vécu des émeutes à Los Angeles, parce que
12:24 telle population ne supportait plus telle autre et qu'il y avait
12:27 une guerre de tous contre tous. C'est exactement le modèle
12:30 que l'on doit refuser pour revenir au modèle français,
12:33 qui est le modèle de l'assimilation. Quelle que soit votre origine,
12:36 quelle que soit votre couleur, quel que soit votre parcours,
12:39 quand vous êtes en France, vous devenez français. Et quand vous êtes français,
12:42 vous faites partie de la communauté nationale et il n'y a plus de problème.
12:45 Or, ce modèle a été cassé, cassé par l'HT, je le répète,
12:48 par cynisme, par certains élus aussi, il faut le dire,
12:51 qui ont profité du communautarisme en échangeant,
12:54 on va dire, une certaine passivité
12:57 face à certains méfaits, contre des voix de certaines communautés.
13:00 Tout cela doit cesser, il faut que l'intérêt général et l'intérêt
13:03 de la France reprennent le titre. - Laurent Jacqueville, je reviens quand même sur ce que vous venez de dire,
13:06 les contrôles au faciès n'existent pas, ce que vous venez de nous dire.
13:09 Comment vous expliquez ce décalage immense entre les propos
13:12 que vous tenez et la réalité perçue par des centaines
13:15 et des centaines de milliers de jeunes de notre pays ?
13:18 - Par exemple, je donne juste un petit exemple. Sur l'antenne de France Info,
13:21 Stéphane Troussel, le président du département
13:24 de Seine-Saint-Denis, a expliqué qu'il habite depuis
13:27 plus de 20 ans à la Courneuve, que lui-même et ses deux fils
13:30 qui ont une vingtaine d'années, n'ont jamais
13:33 été contrôlés au cours de ces dernières décennies,
13:36 alors que tous leurs amis n'ont cessé de l'aide dès qu'ils avaient
13:39 évidemment un profil qui pouvait... - Tous les jeunes de France
13:42 pourraient vous dire la même chose, je pense. - Je vais être très clair avec vous,
13:45 la Seine-Saint-Denis est probablement l'épargnement les plus criminogène
13:48 qu'on ait eu en France, malheureusement, et d'ailleurs c'est difficile à vivre
13:51 pour la plupart des habitants. C'est un département où il y a
13:54 le plus de population issue de l'immigration
13:57 et donc statistiquement, quand vous faites
14:00 des contrôles, évidemment vous avez des gens d'origine étrangère.
14:03 Mais de là à dire que c'est une volonté systématique
14:06 de la police d'attaquer ceux
14:09 qui n'ont pas la bonne couleur de peau, qui n'auraient pas la bonne couleur
14:12 de peau selon eux, c'est totalement faux.
14:15 Je pense qu'il y a un moment où il faut arrêter avec cette logique victimaire.
14:18 Il faut arrêter de dire aux jeunes qui ont dealé ou aux jeunes
14:21 qui ont cassé "on vous a arrêté à cause de la couleur de votre peau".
14:24 Non, on vous a arrêté parce que vous avez dealé, on vous a arrêté parce que vous avez cassé
14:27 quelle que soit votre couleur de peau. - Mais vous savez de quoi on parle,
14:30 le contrôle faciès ce n'est pas justement quand il y a des cas manifestes
14:33 de pillage, de cassage, d'exception, c'est en amont, c'est à vous.
14:36 - Je vous répète que je n'y crois pas. Voilà, c'est clair.
14:39 On peut le dire dans tous les sens et j'en ai marre, et je vous le dis aussi,
14:42 de cette logique victimaire. Parce que en expliquant,
14:45 je vais terminer ça parce que c'est important, aux jeunes de certains quartiers
14:48 que la France s'est mal comportée avec eux ou avec leurs ancêtres,
14:51 que la France est un pays terrible, raciste, xénophobe
14:54 où il y a des contrôles au faciès, que demain on va légitimer des violences.
14:57 Il faut arrêter avec cette légende, il y en a marre,
15:00 il faut être fier d'être français et qu'il faut dire clairement
15:03 que dans notre pays on doit être assimilés et intégrés
15:06 et qu'on ne tolérera jamais aucune violence, aucune n'est légitime.
15:09 - Marine Le Pen a demandé à être reçue par le président de la République,
15:12 Emmanuel Macron. Est-ce que c'est simplement pour lui demander
15:15 un renforcement des moyens de police, à vous écouter ce matin,
15:19 ou est-ce que vous trouvez quand même, même si vous avez mis en cause
15:23 la politique de la ville, qu'il faut des mesures sociales
15:26 pour les quartiers populaires que certains peuvent se sentir
15:29 un petit peu relégués par rapport au reste des territoires français ?
15:33 - Alors, faisons place à la réalité après les sentiments.
15:36 Ils se sentent relégués, ils se trompent. La politique de la ville,
15:39 c'est des dizaines de milliards investis alors que le milieu rural
15:42 a été complètement abandonné par l'État. Ce sont des classes dédoublées
15:45 alors que dans certains départements ruraux ou peu peuplés,
15:49 on ferme des classes. Non, c'est l'inverse.
15:52 C'est un amoncellement, un flot d'argent public qui a été déversé
15:55 sur ces quartiers. - Comment vous expliquez le paradoxe alors ?
15:58 Le sentiment d'abandon malgré ces milliards investis ?
16:01 - C'est très simple, si à chaque fois que vous brûlez une voiture,
16:03 on vous fait une subvention, vous allez à nouveau brûler des voitures.
16:06 Voilà, c'est clair. Et donc la politique sociale, elle doit être autrement.
16:09 Une famille qui touche les allocations familiales ou des aides sociales
16:12 et dont le gamin se comporte mal, les aides doivent être coupées.
16:15 Voilà, maintenant il faut être clair, c'est quoi la priorité ?
16:18 C'est l'ordre républicain, la justice et la vie en paix.
16:21 Dans ces mêmes quartiers, une écrasante majorité de gens
16:24 respectent les règles, veulent vivre en plaie et en ont marre, eux aussi,
16:28 de ces événements et ne se sentent pas une seconde représentés
16:31 par les voyous qui saccagent.
16:33 - Et un mot rapide, Laurent Jacobelli, de ce qui est des règles d'engagement,
16:36 notamment du tir par arme à feu des forces de l'ordre.
16:39 La loi de 2017 qui a aligné les règles d'engagement de la police
16:42 sur celles de la gendarmerie avec en conséquence une augmentation
16:45 du nombre de tirs et on l'a vu par la suite de tirs mortels,
16:48 ça reste quelques cas par an, mais quand même, est-ce qu'il faut réfléchir
16:51 à revenir en arrière ou pas du tout ?
16:53 - Toujours réfléchir pour encadrer les choses. Je pense qu'il ne faut pas
16:55 revenir en arrière et qu'il ne faut pas laisser les policiers
16:58 sans recours face à des gens qui voudraient les attaquer.
17:01 Je pense qu'il faut même au contraire reprendre un critère
17:04 de légitime défense a priori pour la police
17:07 et bien sûr la présomption d'innocence.
17:10 Or le système s'est inversé. Quand un policier fait usage de son arme à feu
17:13 et là je dépasse le cadre mentel, parce qu'une fois encore je ne connais pas
17:16 les résultats, on doit partir du principe qu'il a fait à bon escient,
17:19 on fait une enquête et si ce n'est pas le cas, bien évidemment,
17:22 on le condamne, mais je pense qu'il ne faut pas faire les choses à l'inverse.
17:25 Respecter l'ordre et la République, c'est la police.
17:28 Ceux qui nuisent à la République, ce sont les voyous qui mettent le feu.
17:31 - Marie-Pierre Joliot, députée de Moselle, porte-parole du RN,
17:34 invité de France Info en ce dimanche.

Recommandations