À 9h20, Daniel Auteuil est l'invité de Léa Salamé. Il est l'affiche ce mercredi du film "Un silence" de Joachim Lafosse. Il évoque également les affaires Gérard Depardieu et Benoît Jacquot, et sur la parole des femmes qui se libère dans le cinéma. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-mercredi-10-janvier-2024-7871253
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00:00 - Et Léa, ce matin vous recevez un acteur ! - Et quel acteur ! Bonjour Daniel Otteuil !
00:04 - Bonjour messieurs-dames ! - Merci d'être avec nous ce matin.
00:06 Si vous étiez une chanson et si vous étiez un défaut, vous seriez quoi ?
00:09 - Si j'étais une chanson, je serais Fleur Bleue de Charles Trenet.
00:13 Et si j'étais un défaut, je dirais... ce serait l'impatience.
00:19 - Ce qui me fait peur, ce n'est pas la méchanceté des méchants, mais le silence des justes.
00:25 C'est ce que disait Gandhi. Le silence, Daniel Otteuil.
00:28 Il répare ou il tue ?
00:30 - Le silence tue forcément. C'est un poison.
00:37 En l'occurrence, dans cette histoire de Joachim Lafosse, un silence,
00:43 c'est un poison qui se distille peu à peu dans une famille et qui va tout détruire.
00:50 Non, le silence est un méchant poison, oui.
00:54 - Le silence est le titre et le cœur de votre nouveau film.
00:59 Signé Joachim Lafosse, ce jeune réalisateur belge qui monte, qui monte.
01:03 Ce film sort aujourd'hui et on aimerait en dire le moins possible, en fait, ce matin,
01:07 pour laisser les spectateurs vivre l'expérience sidérante de l'intensité dramatique de cette famille bourgeoise
01:12 qui va exploser sous le poids du silence et des non-dits.
01:15 Cette famille dont vous êtes le père, un avocat ténor du barreau ultramédiatique,
01:21 défenseur de la veuve et de l'orphelin mais qui est aussi un manipulateur sombre, malsain.
01:26 C'est inspiré d'une histoire vraie, celle de l'affaire Issel,
01:29 celle de l'avocat des familles des victimes de Marc Dutroux
01:32 qui s'est avéré lui-même un pédocriminel qui a été condamné pour possession de photos pédopornographiques.
01:39 Vous êtes habitué au rôle difficile, Daniel Otteuil, au rôle de salaud, on va en parler.
01:44 Mais c'est vrai que vous avez été saisi, que vous avez pris une claque, comme nous,
01:47 en voyant ce film quand vous l'avez vu pour la première fois en projection.
01:50 - En le voyant et en le lisant la première fois, c'est ce qui indique mon implication dans ce film.
01:57 En lisant ce scénario, j'ai senti qu'on avait affaire à quelque chose de très important
02:06 dans notre époque à dire par rapport à ce silence.
02:11 J'ai senti que ce Joachim Laffo, c'était un metteur en scène majeur
02:16 et qu'il était de mon devoir et de mon plaisir d'apporter une pierre à cet édifice.
02:25 - Vous dites "j'ai aimé ce personnage complexe".
02:28 - Je l'ai aimé.
02:30 - Il vous a intrigué.
02:32 - Oui, il m'a intrigué.
02:34 Quand je joue ce genre de personnage, je ne peux pas me farcir le poids de leur névrose
02:42 et de leurs défauts et de leur saloperie.
02:48 Je suis obligé de faire abstraction de ça, de jouer autre chose.
02:52 En plus, un manipulateur, il est fort si ça ne se voit pas.
02:56 Donc, je n'ai pas apporté le poids de ces choses-là.
02:59 Sinon, je ne pourrais pas jouer.
03:01 - D'ailleurs, vous dites que les scénaristes n'auraient jamais osé imaginer une telle histoire
03:05 si ce n'était une histoire vraie.
03:07 C'est-à-dire que ce type qui était...
03:09 Mais il existe.
03:11 Ce type qui était l'homme du bien, le bon côté.
03:15 Christine Angot, qui était à ce micro il y a quelques jours,
03:17 parlait du film de Joachim Delafosse.
03:19 Elle louait le film en disant que c'est la déflagration du viol dans une famille bourgeoise.
03:23 Et elle soulignait que la force du film, c'était que votre personnage est un homme respecté.
03:27 C'est un citoyen au-dessus de tout soupçon.
03:29 Ce n'est pas un de ses amuseurs, un de ses acteurs, un de ses animateurs télé, je la cite.
03:33 Non, c'est un vrai de vrai homme responsable.
03:36 C'est un homme bien, qui n'est pas un homme bien.
03:40 Non, c'est un homme aussi d'une autre génération.
03:42 Et c'est une femme d'une autre génération,
03:45 qui a beaucoup à perdre de la parole de ce qui s'est passé dans cette famille.
03:52 Et effectivement, elle est sous influence de ce type.
04:00 Et ce type est dans le déni, je pense.
04:02 Parce que la seule chose que je dirais pour sa petite défense,
04:08 c'est qu'il a le sentiment, en défendant la cause qu'il défend,
04:14 de sauver quelque chose de sa saloperie.
04:18 Mais il est dans le déni le plus total.
04:21 Et la force aussi des films de Joachim Delafosse,
04:25 c'est ce fameux poison qui détruit une famille.
04:30 Ce poison va détruire le fils, va détruire la femme, va détruire une famille.
04:37 Et les conséquences sont extrêmement graves de ce silence.
04:42 Et c'est en quoi ce film est très important.
04:45 Et extrêmement maîtrisé, puisque, je veux en dire le moins possible,
04:48 parce que c'est vrai que la manière dont il installe ce silence,
04:50 c'est très bien maîtrisé, impressionnant.
04:56 La première heure du film est étonnante.
04:59 C'est un film qui est à son siège.
05:02 Ce qui m'a donné envie d'être dans ce film,
05:06 et ce qui m'a scotché, vous le disiez au début de notre conversation,
05:11 c'est l'interprétation d'Emmanuelle De Vos.
05:16 C'est son rôle.
05:18 Impressionnant.
05:20 Et ça m'émeut à un plus haut point.
05:23 C'est-à-dire que cette femme qui porte à la fois ce lourd secret,
05:27 qui voit bien que ce secret est en train d'anéantir son fils et sa famille,
05:33 et qui jusqu'au bout, pour des raisons de...
05:37 - De bourgeoisie sociale, de conformisme.
05:39 - De culture presque, je dirais, soutient son mari,
05:44 mais avec une telle souffrance qu'elle en est bouleversante.
05:50 Voilà, c'est ce qui me plaît.
05:53 - C'est sa déchirure.
05:54 - Oui, c'est sa déchirure.
05:55 - La manière dont elle équilibrait entre la volonté de sauver les apparences
05:59 et de crier sa douleur.
06:01 Jouer un salaud, qu'est-ce que ça fait ? Jouer un méchant ?
06:05 La question a été posée à Jean-Paul Rouve,
06:06 qui a joué récemment Gabriel Matzneff dans "Le consentement",
06:09 adapté du livre de Vanessa Springora, et voilà ce qu'il en dit.
06:12 - Quand je voyais des acteurs dire "Oui, je rentre chez moi avec le rôle",
06:16 je ne comprenais pas trop ça.
06:18 Je me disais "Oui, bon, ça va".
06:20 Et en fait, je me rends compte que quand je rentrais le soir,
06:24 j'étais comme si vous avez joué dans la boue toute la journée,
06:27 vous avez envie de prendre une douche.
06:28 Vous avez envie de prendre une douche de la tête.
06:30 Parce que vous avez dit tellement de saloperies toute la journée.
06:33 Il y a quand même un bout de votre cerveau qui sait que c'est faux,
06:36 mais il y a un petit bout de votre cerveau qui garde ça.
06:39 - Alors... - Vous, pas du tout.
06:42 - Pas du tout.
06:44 Je me souviens qu'après avoir fait "L'adversaire",
06:47 ce film tiré de l'affaire Romanc avec...
06:51 - De Nicole Garcia, inspirée du livre de Gaëlle.
06:53 - Je me souviens qu'après avoir fait le film,
06:56 je n'avais qu'une envie, c'est que le film sorte
06:58 et vous passez à vous, spectateur, tout le poids de ces choses-là.
07:02 Mais pendant que je tourne, je vous ai dit tout à l'heure,
07:05 j'ai beaucoup de distance, sinon je ne pourrais pas.
07:08 Et je fais surtout la part des choses.
07:11 C'est un rôle, un très beau rôle, et très difficile.
07:15 Et mon enjeu, c'est de le réussir.
07:18 Donc si vous voulez, je ne fais pas l'amalgame.
07:20 Je suis conscient.
07:21 En lisant, je sais de quoi je vais parler,
07:24 et de l'enjeu du film.
07:27 Mais après, je suis tout simplement dans mon plaisir d'acteur,
07:31 qui est toujours grand.
07:33 Et ces rôles sont, vous dirais,
07:37 les plus difficiles à faire,
07:40 mais en même temps, d'une certaine façon, les plus simples,
07:43 parce qu'il n'y a rien à montrer.
07:45 Je ne sais pas comment vous dire...
07:46 - Il faut voir le film pour comprendre.
07:48 Il faut voir le film.
07:49 Le film qui montre que la parole est libératrice,
07:51 mais qu'elle a un coût aussi.
07:53 Il y a un coût, un prix à payer en fait.
07:55 Et que parfois, on n'a pas envie de le payer pour dire les choses.
07:58 Sur "Le silence", récemment,
07:59 Emmanuelle Béard a fait un film fort,
08:01 révélé l'inceste dont elle a été victime enfant.
08:03 Emmanuelle Béard, qui est votre ex-compagne,
08:05 vous avez été touchée par son courage de parler ?
08:08 - Oui, j'ai vu.
08:09 Elle m'a montré, bien entendu, le film, bien avant qu'il sorte.
08:13 J'ai été très touchée et bouleversée par ce besoin
08:23 d'aller raconter cette histoire après tout ce temps-là.
08:26 Oui, ça m'a bouleversé.
08:27 Mais toutes ces paroles de femmes, de plaignantes,
08:31 sont absolument bouleversantes.
08:33 - C'est quelque chose qui vous touche ?
08:35 - Oui, beaucoup, bien entendu.
08:36 - Parce que c'est vrai que là, on est dans une période
08:38 où le cinéma, la société, se déchire
08:41 sur l'affaire de Pardieu.
08:43 Il y a aussi Judith Gaudrech qui a confié
08:45 ce qu'elle avait vécu avec Benoît Jacot.
08:47 Vous sentiez, vous qui êtes dans le cinéma depuis 40 ans,
08:51 qu'il y avait quelque chose qui déconnait
08:55 entre les hommes et les femmes,
08:57 ou entre les hommes puissants, les grands réalisateurs,
08:59 les grands acteurs et les femmes ?
09:01 - Je pense que c'est inhérent à toutes les professions,
09:03 à tous les milieux.
09:04 Je pense que chez vous, dans le journalisme,
09:06 c'est à peu près pareil.
09:08 J'ai rien... Voilà.
09:11 En ce qui concerne... Voilà, c'est ça.
09:13 J'ai rien relevé de suffisamment dérangeant ou troublant.
09:20 Sinon, pensez bien que ça m'aurait alerté,
09:22 j'en aurais parlé.
09:24 - Vous parlez de l'affaire de Pardieu avec qui vous avez tourné ?
09:26 - Oui, mais encore une fois, là, je ne suis,
09:29 si vous voulez, ni procureur, ni pour l'accuser,
09:33 ni avocat pour le défendre,
09:35 ni journaliste pour commenter l'affaire.
09:38 Je pense que mon témoignage n'apporterait rien de particulier,
09:41 étant donné que je n'ai pas envie d'ajouter du bruit au bruit,
09:46 que je ne connais pas ces dossiers,
09:49 et que ce n'est pas mon métier de parler de ça.
09:51 Mais encore une fois, je soutiens les paroles,
09:54 et je revendique ces paroles de femmes.
09:56 - Est-ce que vous avez l'impression que tout ça,
09:58 c'est une affaire de génération ?
09:59 - Sûrement, mais pas que.
10:01 Il était temps, peut-être, que ces choses-là arrivent.
10:04 Je ne pense pas que c'est quelque chose qui a toujours existé, malheureusement.
10:12 Et encore une fois, dans tous les métiers,
10:14 je n'aime pas forcément qu'on stigmatise le cinéma,
10:17 parce que c'est partout pareil.
10:19 - Il y a le Daniel Oteuil, acteur, le Daniel Oteuil, réalisateur,
10:22 et on attend bientôt votre cinquième film comme réalisateur,
10:24 et puis le Daniel Oteuil qu'on a découvert sur le tard, le chanteur.
10:29 On se rappelle, toi, de la porte dorée,
10:33 la chambre sous les toits,
10:35 et le ciel qui penchait comme la tour de Pise.
10:40 Ta joie qui éclairait,
10:44 mes silences et ta voix que caressait la nuit,
10:47 et le ciel qui penchait comme la tour de Pise.
10:52 J'avais vingt ans à peine, toi à peine un peu plus,
10:57 et nos rêves promis.
10:59 - Et oui, Daniel Oteuil, chanteur.
11:01 Vous avez sorti deux albums, produits par Gaëtan Roussel.
11:04 On vient d'entendre votre titre "À cause d'un baiser".
11:07 Vous serez en tournée, Daniel Oteuil, partout en France cette année,
11:10 et vous serez au théâtre de l'œuvre à Paris à la fin du mois de janvier.
11:13 Si je dis que maintenant, votre vrai plaisir, c'est la chanson,
11:17 est-ce que je me trompe ?
11:18 Que vous en avez peut-être un peu marre du cinéma ?
11:20 - Non, non. Alors, mon vrai plaisir, c'est la liberté.
11:22 Mon vrai plaisir, mon vrai bonheur, c'est d'être sorti de la compétition
11:27 et d'être en compétition uniquement avec moi-même
11:30 et avec les gens qui m'entourent et que j'aime.
11:35 Mon vrai plaisir, c'est que mes musiciens, qui sont des pointures,
11:39 soient heureux de jouer avec moi,
11:41 et que les techniciens et les acteurs que je fais tourner
11:45 soient heureux et fiers de tourner avec moi.
11:48 - Mais on a l'impression, pardon,
11:50 on a l'impression qu'il y a une joie presque enfantine, presque adolescente
11:53 de l'homme qui a, pardon je vais donner votre âge, plus de 70 ans,
11:57 ose aller sur scène.
11:59 - Oui, c'est gonflé !
12:01 - Quand j'entends vos interviews, quand je vois votre joie à chanter,
12:06 je me dis, mais en fait, il aurait dû commencer plus tôt, quoi !
12:09 - Oui, mais si j'avais commencé par ça, je serais chômeur depuis très très longtemps.
12:14 Non, non, j'ai bien fait de faire acteur,
12:16 mais la chanson c'est quelque chose, et la musique m'a toujours habité.
12:20 Moi, mes parents étaient chanteurs d'opéra,
12:24 enfant, j'étais dans les coulisses,
12:27 à 10 ans, j'étais le fils de Madame Butterfly,
12:30 j'ai passé ma vie dans les opérettes,
12:32 à 20 ans, je jouais dans des comédies musicales,
12:35 à 30 ans, je faisais des petits 45 tours qui marchaient !
12:40 - Oui, c'est vrai !
12:42 - Et puis, avec les films italiens,
12:47 et les chanteurs comme Reggiani, Léo Ferré,
12:52 tous ces gens qui m'ont ouvert à la poésie,
12:54 c'est mes plus grandes émotions.
12:57 Donc, cette émotion que toute ma vie m'a procuré,
13:03 la musique et la chanson, j'ai eu envie de voir
13:05 si je pouvais faire ça aux autres, et ça marche !
13:08 - Vous avez une immense carrière, vous avez tourné 95,
13:11 vous avez réalisé 5, vous avez reçu 2 Césars,
13:14 vous êtes très populaire dans le cœur des Français.
13:16 Quand vous aviez 32 ans, en 1982, vous avez déclaré
13:19 "Je pense être un bon comédien, mais je voudrais être un grand acteur".
13:23 Est-ce que vous l'êtes devenu, Daniel Occhioli ?
13:25 - Je ne sais pas, je suis devenu en tout cas...
13:28 Qu'est-ce que je suis devenu ? Je ne sais pas.
13:30 - Est-ce que vous nous diriez que vous avez réussi votre vie ?
13:33 - Je dirais que je suis heureux, et que je peux le dire,
13:37 et que c'est une richesse énorme.
13:40 Après, je ne sais pas, mais je peux exprimer ce mot-là,
13:46 je suis heureux, je peux l'exprimer, alors que longtemps,
13:49 je m'en suis empêché, je ne sais pas pourquoi,
13:51 mais parce que je ne l'étais pas, peut-être.
13:53 - Aujourd'hui, vous êtes heureux, et c'est rare d'avoir
13:55 quelqu'un qui dit "Je suis heureux et je n'ai pas peur de le dire".
13:57 Il y a une autre phrase que vous dites au sujet de vos enfants,
13:59 "Je ne voudrais pas qu'ils soient comme moi, qu'ils s'excusent trop".
14:02 - Oui, mais ça c'est mon éducation, j'ai été très bien élevé,
14:05 vous savez, j'ai eu une mère...
14:08 Voilà...
14:10 Et effectivement, je ne pouvais pas imaginer ce succès,
14:15 je ne pouvais pas imaginer jusqu'où j'arriverais,
14:18 et presque... Bonjour monsieur !
14:21 - Ça c'est les gens qui rentrent dans le studio.
14:23 - Oui, toute l'équipe qui arrive.
14:25 - Et presque effectivement, dans un premier temps,
14:28 de tant de réussites, on a envie de dire "Excusez-moi,
14:32 j'en voulais pas tant".
14:34 - Les impromptus, pour finir, vous répondez sans réfléchir,
14:37 très rapidement. Chanteur ou acteur ?
14:39 - Les deux.
14:40 - Acteur ou réalisateur ?
14:41 - Les deux.
14:42 - Réalisateur ou écrivain ?
14:44 - Plutôt réalisateur et un peu écrivain.
14:46 - De Niro ou Al Pacino ?
14:48 - Al Pacino.
14:49 - Serge Reggiani ou Jacques Brel ?
14:51 - Reggiani, Reggiani, Reggiani...
14:53 - Marcello Mastroianni ou Vittorio Gassman ?
14:56 - Marcello Mastroianni.
14:57 - Les Beatles ou les Stones ?
14:58 - Les Beatles.
14:59 - Louride ou David Bowie ?
15:00 - David Bowie.
15:01 - Isabelle Adjani ou Isabelle Huppert ?
15:03 - Isabelle Adjani.
15:04 - Anatomie d'une chute ou Oppenheimer ?
15:06 - Oppenheimer.
15:08 - Alcool, drogue, sexe, quels sont vos vices ?
15:11 - Comment ?
15:12 - Alcool, drogue, sexe, quels sont vos vices, Daniel Otteuil ?
15:20 - La gourmandise.
15:22 - La Provence ou la Corse ?
15:24 - C'est compliqué, les deux mon capitaine.
15:27 - Vous portez beaucoup de bagues au doigt, pas ce matin mais vous en avez plein. C'est laquelle votre préférée ?
15:32 - C'est mon alliance.
15:33 - Et Dieu dans tout ça ?
15:34 - Et mon Dieu, à plus tard.
15:38 - Au plus tard. Daniel Otteuil avec Emmanuel De Vos, remarquable, au meilleur de vous-même tous les deux, dans "Un silence" de Joachim Lafosse qui sort aujourd'hui en salle.
15:50 - Merci beaucoup.