Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la nomination de Gabriel Attal en tant que Premier ministre et reviennent les enjeux politiques qu'il devra affronter contre son principal adversaire , Jordan Bardella.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 (Générique)
00:03 Punchline, 18h-19h,
00:05 Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
00:08 (Générique)
00:11 18h17, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:18 Gabriel Attal, Jordan Bardella, tous ces parle-deux-hommes,
00:22 à part leur jeune âge, ils ont souvent débattu ensemble,
00:24 notamment sur le plateau de TPMP de Cyril Hanouna.
00:27 On va jouer au jeu des différences et des ressemblances
00:29 avec Augustin Donadieu et on en débarque ensuite.
00:32 -Ils incarnent la nouvelle génération de politique
00:35 et aspirent aux plus hautes fonctions de l'État.
00:38 À première vue, leur parcours diffère.
00:40 Dès la naissance, Gabriel Attal est né à Clamart,
00:43 d'un père avocat et producteur
00:45 et d'une mère salariée d'une société de production.
00:48 Il suit ses études à Sciences Po et en ressortira diplômé
00:51 d'un master en affaires publiques.
00:54 Jordan Bardella, lui, est né à Drancy, en Seine-Saint-Denis,
00:57 de parents respectivement patrons de PME et agents de territorial.
01:01 Il entame alors une licence en géographie, à la Sorbonne,
01:04 mais abandonne rapidement ses études pour se lancer en politique.
01:07 Militant au Parti socialiste à ses débuts,
01:10 Gabriel Attal ne rejoint son rival que sur peu de sujets.
01:13 -On est d'accord sur quasiment rien, sur le fond,
01:16 mais ça empêche pas de se respecter en tant que personne.
01:19 -Pourtant, entre l'expérimentation de l'uniforme à l'école
01:23 et l'interdiction des abayas,
01:25 l'ancien ministre de l'Education nationale
01:27 a pris des mesures fortes, en à peine 6 mois, rue de Grenelle.
01:31 -Gabriel Attal a regardé les sondages,
01:33 les dossiers qui étaient populaires, attendus par les Français,
01:37 et il s'est dit "je vais dire comme les Français".
01:40 On lui aurait dit "l'abaya est populaire",
01:42 il aurait défendu avec la même force de caractère l'abaya.
01:45 -Aux élections européennes, Gabriel Attal défendra avec force
01:49 sa tête de liste face à celle du RN.
01:52 Jordan Bardella, toujours en tête des sondages.
01:55 -C'était Sébastien Chenu que l'on entendait dans ce reportage.
01:59 C'est intéressant, ce parallèle.
02:01 On dit qu'Emmanuel Macron l'a choisi pour torpiller
02:03 Jordan Bardella et Marine Le Pen.
02:05 -Il l'a choisi pour cela.
02:07 Il l'a pas choisi pour élargir la majorité à l'Assemblée nationale.
02:11 Il n'y parviendra pas.
02:12 Ça n'est pas pour ça qu'il a été choisi.
02:14 Les principales réformes du quinquennat, elles sont passées.
02:18 Maintenant, il y aura la loi sur la fin de vie, etc.
02:22 Ce ne sont pas des enjeux majeurs.
02:24 Il a été choisi pour faire barrage, en quelque sorte,
02:28 au RN et à Jordan Bardella.
02:30 L'échéance principale, c'est le 9 juin, les élections européennes.
02:34 Il y aura une tête de liste renaissance.
02:36 Stéphane Séjourné sera le patron du parti.
02:38 Celui qui fera campagne, qui sera dans les médias,
02:41 qui débattra face à Jordan Bardella, sera Gabriel Attal.
02:44 Ils se connaissent bien.
02:45 Depuis 2017, en réalité, très vite, ils ont compris
02:48 qu'un jour, ils deviendraient adversaires.
02:51 Et qu'un jour, ils auraient les mêmes enjeux tous les deux.
02:54 Ils ont très rapidement voulu débattre ensemble.
02:57 Ils l'ont fait très souvent et ils vont continuer à le faire.
03:00 C'est un vrai caillou dans la chaussure du RN,
03:03 la nomination de Gabriel Attal.
03:06 Quand ils l'ont appris dimanche soir ou lundi matin,
03:08 ils ont été très surpris au RN.
03:10 Pour avoir discuté avec plusieurs cadres du parti,
03:12 je peux vous assurer qu'on n'était pas franchement ravis.
03:15 - Johan Lejeune ? - Je rebondis sur une chose
03:17 que Johan a dite. C'est drôle.
03:19 Ils se sont repérés très rapidement.
03:21 En 2017, Gabriel Attal, il n'est pas ministre tout de suite,
03:23 mais quand il devient ministre, il est député,
03:26 il est en charge du service national universel,
03:29 c'est ça le titre, je crois.
03:31 En gros, il est ministre de la jeunesse.
03:33 À ce moment-là, il veut incarner la jeunesse dans le champ politique.
03:36 Il repère un adversaire en face au RN
03:38 qui, lui, est encore très peu médiatisé à l'époque.
03:40 Je pense qu'il n'est que sur votre plateau,
03:42 puisque c'est là qu'il a fait ses débuts.
03:44 Il identifie Jordan Bardella très jeune
03:46 comme celui qui va pouvoir être son alter ego
03:49 et avec qui il y aura du répondant.
03:50 Le sujet était très bien fait, on le voit dire chez Cyril Hanouna
03:53 qu'ils se respectent.
03:55 En réalité, ils incarnent une rupture générationnelle assez importante
03:59 où il n'y a pas de haine entre les gens,
04:01 il y a juste des différences de conception,
04:06 mais on peut se parler, s'affronter, etc.
04:07 Et de fait, l'entente n'est pas mauvaise.
04:08 L'Express consacre un papier aujourd'hui au fait qu'un jour,
04:10 ils se sont retrouvés complètement par hasard
04:12 assis côte à côte dans un avion.
04:13 Ils ont discuté pendant une heure et demie.
04:15 Je me souviens que moi, j'avais déjà organisé une fois,
04:17 Louis Dragnet avait organisé un débat entre les deux
04:20 parce qu'il voulait l'un et l'autre débattre.
04:22 Et ils se sont fait, en fait, une sorte de courte échelle.
04:25 C'est ça qui est très drôle.
04:26 Et il y a une deuxième chose que je voudrais dire
04:27 sur leur affrontement programmé, c'est que vous savez,
04:29 on a sur le plan sociologique, au second toit de la présidentielle,
04:32 la France de Marine Le Pen contre la France de Macron
04:34 depuis maintenant deux élections présidentielles.
04:36 Attal et Bardella sont peut-être les versions caricaturales
04:40 de la France de Macron et de Marine Le Pen.
04:41 C'est très intéressant.
04:42 Jordan Bardella est vraiment l'électeur de Marine Le Pen classique,
04:46 c'est-à-dire l'extraction populaire, le prénom qui est un marqueur social.
04:49 Et Gabriel Attal, certains s'amusent aujourd'hui
04:51 de son faible bilan carbone,
04:52 puisque, en gros, depuis qu'il est né,
04:54 il vit dans un périmètre de 300 m², dans cet arrondissement,
04:57 ce qui, dans la mouche, n'est pas une critique.
04:58 Mais ils sont vraiment la caricature de ces deux Frances-là.
05:01 Vincent Rireboit, je vais vous voir sourire en coin.
05:03 Non, mais c'est le concours de beauté.
05:04 Ce sont deux beaux gosses.
05:06 Effectivement, ils sont de la même génération à cinq ans près.
05:09 Mais moi, je vois plus que la différence de classe
05:12 que souligne Geoffroy,
05:14 effectivement, avec un qui est né à Drancy
05:15 et l'autre qui est né au bord du Luxembourg,
05:19 du Jardin de Luxembourg.
05:20 Il y a une différence.
05:22 Il y en a un qui est à la tête d'un parti de masse,
05:25 et l'autre, même s'il est élu de l'ISTE, élu européen,
05:30 et l'autre qui a peut-être fait deux campagnes législatives,
05:33 mais qui est quand même le représentant parfait de l'oligarchie.
05:36 Et puis, à terme, ce que ça oppose, effectivement,
05:39 c'est une conception de la souveraineté
05:43 qui sera en débat avec les élections européennes.
05:46 Mais je trouve que la différence, effectivement,
05:50 leurs origines les différencient davantage
05:53 que le fait qu'ils soient à cinq ans près de la même génération.
05:57 Johan, et après, Éric Reuvel.
05:59 Oui, puisque le match entre Bardella et Attal
06:02 a déjà commencé pour les élections européennes.
06:05 Et je crois que Gabriel Attal a déjà commis une première erreur
06:07 dans son discours aujourd'hui devant les forces de l'ordre
06:09 quand il dit que les Français méritent tous de vivre en sécurité.
06:12 C'est notre priorité absolue.
06:14 C'est de la responsabilité des familles,
06:16 c'est de la responsabilité de l'école.
06:18 Et à aucun moment, il ne dit
06:20 que c'est aussi la responsabilité de l'immigration.
06:22 Parce que ce lien est fait par tout le monde.
06:23 Il a été fait par Gérald Darmanin,
06:25 il a été fait par le président de la République.
06:26 L'ensemble des statistiques montrent
06:28 qu'il y a un lien entre insécurité et immigration.
06:31 Et aujourd'hui, il n'en parle pas,
06:32 alors même que ce sera l'un des enjeux majeurs
06:34 des élections européennes.
06:35 Donc, de ce point de vue-là, je crois que déjà,
06:37 face à Jordan Bardella,
06:38 le fait de ne pas en parler aujourd'hui,
06:40 c'est une première erreur stratégique.
06:42 Éric Revelle, votre jugement ?
06:44 C'est intéressant, les élections européennes du mois de juin,
06:46 parce que l'air de rien,
06:48 il va connaître sa véritable épreuve du feu
06:50 avec le risque que ça comporte, quand même, Gabriel Attal.
06:53 Parce que là, pour l'instant, la liste de Bardella,
06:56 devant celle de Renaissance Horizon de 10 points, 11 points,
06:59 bien, s'il s'investit beaucoup dans cette campagne
07:02 auprès de la tête de liste Renaissance Horizon
07:05 et que le résultat n'est pas à la hauteur,
07:07 donc là, il va prendre un premier camouflet,
07:11 une première claque politique.
07:12 Va-t-il vraiment s'investir à fond ?
07:13 - C'est la question. - Comme il a 34 ans d'âge,
07:15 mais 70 ans de politique accumulée, en fait,
07:19 c'est du jeunisme et de la vieille politique,
07:21 en fait, peut-être qu'il ne va pas s'investir tant qu'on le croit,
07:23 parce que précisément, je pense qu'il doit mesurer.
07:25 Il aura beaucoup de choses à faire au plan national, vous savez.
07:27 - C'est ce qu'il dira. - C'est ce qu'il dira.
07:29 Vincent Ergouet, ce qui est très intéressant,
07:31 et je vais solliciter votre avis d'expert,
07:32 c'est la façon dont la presse internationale
07:34 en parle de Gabriel Attal.
07:36 Ça a fait cette nomination du plus jeune Premier ministre de France,
07:39 ça a fait les gros titres de la presse internationale,
07:41 un prodige pour la France,
07:42 la France dote du plus jeune Premier ministre ouvertement gay.
07:46 Alors, c'est très intéressant de voir que la presse internationale
07:48 parle de cela, de cette homosexualité,
07:50 alors qu'en France, on n'en parle pas,
07:53 parce que c'est un non-sujet, quasiment, et c'est ennuyeux.
07:56 D'abord parce que ce n'est pas quelque chose
07:57 qu'il a mis en avant dans son parcours.
07:58 - Ça n'en est jamais servi politiquement.
07:59 - Il n'a jamais été un militant de la cause,
08:01 et sa vie privée n'en garde que lui.
08:04 Donc, d'une certaine manière,
08:07 alors, effectivement, le fait qu'il ait pour compagnon
08:09 quelqu'un qui est au gouvernement actuel
08:11 pourrait, si jamais il était reconduit,
08:13 poser un véritable problème, mais bon...
08:17 - Non, mais ce qui est intéressant, c'est que le New York Times,
08:20 où tous ces grands journaux américains,
08:22 se focalisent là-dessus.
08:24 - Mais ce qu'ils regardent surtout,
08:26 c'est le fait qu'il n'y ait pas de majorité absolue,
08:28 qu'il est très jeune,
08:29 que c'est une créature d'Emmanuel Macron,
08:33 mais à une sorte de double mis en avant ainsi.
08:35 Et vous savez, ne vous illusionnez pas,
08:39 le journaliste du Guardian...
08:42 - Del Mundo.
08:44 - L'éditorialiste sur le sujet du Financial Times
08:48 vivent tous à Paris, dans le 8e arrondissement.
08:51 Ils sont totalement impliqués, ils lisent la presse française,
08:54 ils résonnent comme les Français,
08:56 ils cherchent de temps en temps quand même à imaginer
08:57 qu'est-ce que peuvent penser leurs lectorats,
09:00 et du coup, ils n'en parlent pas,
09:02 parce que la réalité accablante, c'est qu'on en parle très peu.
09:06 - C'est-à-dire que la France n'intéresse pas le monde entier ?
09:07 - Voyager, vous verrez, la France, c'est quelques lignes de temps en temps.
09:11 Il faudra peut-être lire quand même,
09:13 parce que c'est marrant, vous parliez de Bardella,
09:15 et mettons en parallèle les deux hommes.
09:17 Il y en a un qui a des ascendances italiennes et kabiles,
09:20 c'est Bardella,
09:22 et du côté d'Attal, vous avez une ascendance russe
09:27 et tunisienne, de cette manière,
09:29 son père était un juif tunisien.
09:31 Donc, il faudra regarder ce que dit la presse de Tunis,
09:35 ce que dit la presse de Moscou,
09:37 mais il faut leur laisser le temps de réagir,
09:38 donc il faudra 24 heures ou 40 heures de plus.
09:41 - Geoffroy, Lejeune ?
09:42 - Sur le regard, notamment anglo-saxon,
09:44 en tout cas étranger,
09:45 sur la question de la vie privée de Gabriel Attal,
09:47 ce qui est intéressant, c'est que ça traduit des obsessions chez eux,
09:50 notamment dans le monde anglo-saxon,
09:52 l'obsession d'appartenir forcément à une minorité
09:55 ou d'avoir forcément un signe distinct,
09:57 que s'il avait été métis ou de couleur noire,
10:01 ils auraient souligné ça exactement.
10:02 Moi, ce que je trouve assez source d'espoir,
10:05 c'est que la France, en théorie, c'est l'inverse de ça.
10:07 On est censé ne pas se différencier comme ça
10:09 et être tous jugés égaux, quelles que soient nos différences.
10:13 Et en l'occurrence, Gabriel Attal applique cette conception-là.
10:16 Je pense que ça doit être une question de génération.
10:19 Il s'est dit à un moment donné dans son parcours,
10:20 "Je vais le dire comme ça s'est fait",
10:22 mais par contre, ça n'a jamais été un élément de sa politique.
10:24 Il a été d'ailleurs parfois accusé injustement
10:26 de vouloir en faire un marqueur politique.
10:29 Ça n'est pas le cas et ses engagements ne sont pas spécifiquement
10:32 tournés vers le militantisme.
10:34 Il en parle très peu, Yoann Uzay.
10:35 C'est même plus que ça.
10:37 Il a été contraint de révéler son homosexualité
10:39 puisque une personne a publié un ouvrage
10:42 dans lequel son coming-out a été fait.
10:46 Une personne qui lui voulait évidemment du mal.
10:47 - La même personne. - Qui le harcelait à l'école,
10:51 qui a révélé son homosexualité.
10:52 C'est à ce moment-là qu'il a été contraint d'en parler.
10:55 Il a d'ailleurs dit que ça n'avait pas été facile.
10:57 Il a accordé une interview à Audrey Crespo-Marat
10:59 il y a très peu de temps, il y a quelques semaines,
11:01 dans laquelle il parle beaucoup de cela.
11:03 Mais effectivement, il n'a jamais été un militant,
11:05 il n'est pas du tout communautariste de ce point de vue-là.
11:08 Il en parle, c'est difficile pour lui
11:10 et je ne pense pas qu'il en reparle très fréquemment
11:13 lorsqu'il sera à Matignon.
11:15 Bien sûr. Éric Revelle, sur cette question du regard
11:17 de l'étranger du monde sur nous, sur la France,
11:20 c'est Gabriel Etal.
11:21 Vous avez cité le New York Times.
11:23 New York Times, c'est un journal qui, tous les jours,
11:25 dans ses colonnes, fait l'apologie...
11:27 - Du wokisme. - Du wokisme, des minorités,
11:30 parfois, écrit des papiers sur la France,
11:33 mais c'est absolument hallucinant.
11:35 C'est parfois couvert d'imbécilité, de truffes et d'erreurs,
11:39 mais bon. Ce que je veux dire, c'est qu'on attend Gabriel Etal
11:42 sur ses résultats.
11:44 Voilà, on attend Gabriel Etal sur ses résultats.
11:46 Les sujets, on les connaît.
11:48 Pouvoir d'achat, santé, immigration, sécurité.
11:51 Donc moi, je vais mettre tout le reste de côté,
11:53 ça ne m'intéresse pas.
11:54 En revanche, il va falloir quand même qu'ils mettent en action,
11:58 un nouveau gouvernement, peut-être vendredi ou samedi,
12:00 bon, très bien.
12:01 La régénération, vous avez vu qu'on commence à se demander,
12:05 même si Bruno Le Maire resterait à Bercy ou dans le gouvernement,
12:08 ou même Gérald Darmanin resterait ou pas à Beauvau
12:12 et dans le gouvernement.
12:13 Bon, je vous ai fait rire tout à l'heure,
12:14 donc je vais faire rire tout le monde,
12:16 c'est que la régénération, au train où elle va,
12:18 peut-être qu'on aura un ministre des Finances qui aura 18 ans.
12:20 C'est bon.
12:21 Bon, Vincent Herouat, un dernier mot là-dessus ?
12:24 Un dernier mot sur l'homosexualité.
12:26 Autant c'est pas un sujet en France
12:30 concernant le Premier ministre,
12:34 autant la presse étrangère est relativement discrète.
12:38 En revanche, il est certain que l'engagement de la France,
12:42 par exemple, dans sa politique étrangère,
12:45 avec un ambassadeur au droit des LGBT,
12:51 ça, c'est quelque chose qui ne passe pas inaperçu.
12:54 Je veux vous dire qu'en Afrique et dans le monde arabe,
12:57 et même en Asie aussi, d'ailleurs,
12:58 ça pousse quand même, ça suscite...
13:02 - Pas mal de réactions. - Très bien.
13:05 Allez, il est 18h30,
13:06 l'heure du rappel des titres de l'actualité
13:08 qu'on va faire avec Simon Guillain. Simon.
13:10 Un professeur agressé en plein cours à Pegomas, près de Nice.
13:16 Ça s'est passé hier après-midi au collège Arnaud Beltrame.
13:20 Le préfet des Alpes-Maritimes
13:21 dénonce une agression violente et inadmissible.
13:24 Un élève de 13 ans a en effet lancé une chaise
13:26 et a donné trois coups de poing dans le ventre de son professeur.
13:30 Le mineur va être déféré de main devant un juge pour enfants
13:32 et le placement sous contrôle judiciaire
13:34 sera requis par le parquet.
13:36 Les gendarmes lancent un appel à témoins
13:38 après le braquage qui a fait un mort hier matin
13:40 dans une armurier d'Esslet, au nord de Rouen.
13:43 Les enquêteurs cherchent toujours le troisième braqueur présumé
13:45 qui s'est enfui à pied.
13:47 La gendarmerie appelle toute personne
13:48 ayant pu assister ou filmer cette scène
13:50 à se manifester pour tenter de retrouver le fugitif.
13:54 Et puis, La Poste transforme ses boîtes aux lettres
13:56 en cabines d'essayage,
13:57 une nouvelle qui fâche forcément les commerçants,
13:59 qui pointe du doigt des risques sérieux
14:01 pour les boutiques de proximité.
14:03 L'objectif est de pouvoir essayer un vêtement acheté en ligne
14:06 dans un bureau de poste pour éventuellement pouvoir le renvoyer
14:08 dans l'immédiat, Charlotte.
14:10 Merci pour ces nouvelles un peu surprenantes.
14:11 Simon Guillain, on va recevoir dans un instant
14:14 Marie-Hélène Thoraval, qui est la mère de Romain Cerisère,
14:16 mais j'aimerais qu'on écoute avant,
14:17 on lui posera la question sur la nomination de Gabriel Attal.
14:20 Mais j'aimerais qu'on écoute Brigitte Macron,
14:21 parce qu'elle intervenait aujourd'hui à 13h de TF1
14:23 et elle a évoqué Gabriel Attal,
14:26 écouté les mots qu'elle a choisis pour en parler.
14:28 Il est courageux, il est audacieux.
14:30 Il est un homme d'action.
14:34 C'est un homme d'action.
14:35 Ça fait cinq mois que nous sommes sur le harcèlement ensemble,
14:39 j'ai vu. Non seulement il a développé des programmes
14:42 qui avaient été initiés par Jean-Michel Blanquer et Pape Ndiaye,
14:45 mais il a eu aussi plein d'idées.
14:46 - Oui, au ministère de l'Éducation nationale.
14:48 - Au ministère de l'Éducation nationale.
14:49 D'ailleurs, il y a des professeurs qui s'inquiètent
14:51 et je l'ai eu au téléphone, il m'a dit,
14:53 "Surtout, tu les rassures, tout va continuer,
14:57 d'une manière ou d'une autre."
14:58 Il continue à avoir l'œil, bien évidemment,
15:00 parce que l'éducation lui est très chère.
15:02 Donc, j'ai très confiance et je lui souhaite bonne chance.
15:08 - Intéressant, Yoann Uzay, la façon dont la Première dame
15:12 qui a peut-être dit à son époux,
15:15 "Il est formidable, prends-le pour faire le job."
15:17 - En tout cas, il est vrai qu'ils s'entendent très bien.
15:19 Ils sont proches depuis longtemps.
15:21 Vraiment, avec Brigitte Macron, il y a une complicité
15:24 qui s'est créée depuis de nombreuses années maintenant.
15:27 Les mots...
15:29 Elle dit, "Il est courageux, il est audacieux."
15:31 Moi, c'est vrai que je trouve chez lui qu'il y a une forme de courage.
15:34 Les décisions qu'il a prises au ministère de l'Éducation nationale,
15:38 ce sont des décisions courageuses,
15:39 qui n'avaient jamais été prises avant, qui sont audacieuses.
15:41 Pape Ndiaye a toujours répété, "On ne peut pas interdire la baïa,
15:44 "c'est impossible, ça n'est pas un vêtement religieux,
15:47 "on n'y arrivera pas, on n'a pas le droit."
15:49 Lui, il arrive, au bout d'une semaine, il le fait.
15:51 C'est audacieux et courageux.
15:52 Donc les mots qu'elle utilise pour l'instant
15:54 sont des mots qui me semblent, pour l'instant, appropriés.
15:57 Attendons, il est à Matignon depuis 24 heures.
16:00 On dressera un bilan d'ici deux ou trois mois.
16:02 Ce n'est pas parce qu'il a été audacieux
16:04 pendant quatre ou cinq mois à l'Éducation nationale
16:06 qu'il va l'être à Matignon.
16:08 Pour l'instant, ce constat me paraît assez juste.
16:10 - Rapidement, Geoffroy, parce qu'après, je voulais lui demander
16:12 s'il a des nouvelles du futur gouvernement à Johan,
16:13 s'il a des infos.
16:15 - Je trouve que la chose la plus courageuse
16:16 que Gabriel Attal ait faite, c'était de remettre en cause
16:17 le fait qu'une classe entière devait avoir son bac,
16:19 une classe d'âge entière devait avoir son bac,
16:21 qui est une révolution, et d'amorcer la réforme du collège
16:24 en mettant les pieds dans le plat, les classes de niveau, etc.
16:27 Je trouve que c'était moins spectaculaire, d'ailleurs,
16:29 mais au fond, ça touchait beaucoup plus les vrais sujets.
16:31 Pourquoi je dis ça ?
16:32 C'est parce que tout à l'heure, Johan parlait d'immigration.
16:35 L'immigration, on le sait suffisamment
16:37 à force de décortiquer le sujet sur ce plateau.
16:40 L'immigration, c'est une architecture tellement complexe
16:44 qu'il faut quelqu'un qui va vraiment mettre les pieds
16:45 dans quelque chose de compliqué, de douloureux,
16:48 de... comment dire ?
16:50 Il faudra être très courageux, très tenace,
16:52 il faudra s'attaquer à... - Et audacieux.
16:55 - Oui. - Pour reprendre les mots
16:56 de la première dame. - Une sacrée expérience
16:58 de la Chine d'Etat.
16:59 - Est-ce qu'il va oser réussir de la même manière
17:02 à s'attaquer à quelque chose de très dur ?
17:03 Ça, pour le coup, j'attends. - On continue,
17:04 je vous en ai parlé dans un instant.
17:05 Johan, le grand champ Boultout est en cours.
17:06 Est-ce qu'on a des pistes sur qui va rester au gouvernement,
17:09 qui va rentrer ? On va avoir des surprises ?
17:11 - Écoutez, il y aura nécessairement des surprises.
17:13 Pour l'instant, tout cela est assez flou.
17:15 Il me semble qu'il y aura nécessairement
17:16 un grand chamboulement, parce qu'on ne peut pas nommer
17:18 un Premier ministre de 34 ans et garder, grosso modo,
17:21 la même équipe. Ça n'aurait absolument aucun sens.
17:23 Le message envoyé serait complètement contradictoire
17:26 avec la nomination de ce jeune Premier ministre.
17:28 Il y a un problème, me semble-t-il, auquel sont confrontés
17:32 le président de la République et le Premier ministre,
17:33 c'est que ceux qui sont donnés restants
17:35 sont principalement des hommes,
17:36 et celles qui sont données partantes
17:38 sont pour l'instant des femmes.
17:39 La ministre de la Culture,
17:40 la ministre des Affaires étrangères,
17:43 j'en oublie certainement...
17:45 - Le dernier, Germain Baudot.
17:47 - La dernière, Germain Baudot, etc.
17:48 Et tous les restants, tous les poids lourds
17:50 qui sont donnés restants, donc à la justice, à l'économie...
17:54 - Ainsi va le monde, dirait Vincent Herbert.
17:56 - Donc ça ne reste que de prendre un peu plus de temps
17:57 pour cette raison-là, parce qu'il faut un gouvernement paritaire.
18:00 Vous imaginez bien que le plus jeune Premier ministre
18:02 de la Ve République ne peut absolument pas faire l'impasse
18:05 sur la parité. - On est bien d'accord.
18:06 - Vive les femmes. Petite pause.
18:08 - On parle aussi de femmes qui pourraient entrer au gouvernement.
18:10 - Allez-y.
18:11 - On parle par exemple avec insistance de Pierre Chazal.
18:14 - Pierre Chazal, ce serait formidable à la CUP.
18:16 - La prochaine invitée de votre prochaine invitée.
18:18 - Emmanuelle Torraval. Merci de me faire la liaison.
18:21 On va la recevoir dans un instant.
18:22 - Dans l'entourage du président de la République.
18:23 - La maire de Romand-sur-Lyserre.
18:25 Petite pause, elle est avec nous dans un instant
18:27 sur le plateau dans Punchline sur CNews et Europe 1.
18:29 A tout de suite.
18:30 - 18h-19h sur CNews et Europe 1.
18:33 - Punchline. Laurence Ferrari.