Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur les dernières information concernant les prochaines élections européennes.
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00:03 Punchline 18h-19h, Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1
00:09 [Musique]
00:12 18h40, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1 face à Jordan Bardella.
00:16 Ce sera tout à l'heure à 21h sur nos deux antennes.
00:19 J'aurais le plaisir d'animer cette émission spéciale avec Pierre De Villeneau d'Europe 1, Louis Dragnel.
00:23 On va évidemment parler des Européennes, on est à trois semaines du vote.
00:26 On a un dernier sondage opinionné pour CNews et Europe 1, le JDD qui donne 31% des voix à la liste portée par Jordan Bardella.
00:33 Un score qui est très stable à trois semaines de ces élections européennes.
00:37 On a ensuite la majorité présidentielle, Valérie Ayé qui est à 16%, le Parti Socialiste incarné par M. Glucksmann à 14%
00:46 et ensuite reconquête de Marion Maréchal à 8% tout comme la France Insoumise à 8%, les Républicains 7%.
00:52 On va juste écouter Marine Le Pen qui était à Madrid ce dimanche lors d'un congrès rassemblant plusieurs parties souverainetistes.
00:58 Elle a déploré les zones de non-droit en France. Écoutez-la.
01:01 Nous sommes tous ensemble dans la dernière ligne droite pour faire du 9 juin prochain un jour de délivrance et d'espérance.
01:11 Des zones entières de mon pays, la France, sont livrées à la submersion migratoire et échappent aujourd'hui à l'autorité de l'État.
01:21 On les qualifie généralement de zones de non-droit. Ce sont en réalité des zones d'un autre droit que celui de la France.
01:35 Marine Le Pen à Madrid, Louis Dragnel, qu'est-ce qui se joue ce 9 juin pour le Rassemblement National ? C'est une grosse partie qui se joue.
01:41 Le Rassemblement National essaye de montrer que plus leur score serait élevé, plus ils pourront contester l'action d'Emmanuel Macron.
01:49 Ils répètent régulièrement "Nous demanderons au Premier ministre de démissionner, nous demanderons un référendum".
01:55 Ils demandent énormément de choses pour expliquer qu'il y aura un avant et un après et qu'au lendemain de ces élections européennes, ils seront en capacité de gouverner.
02:02 Ensuite, tout ça dépend du bon vouloir d'Emmanuel Macron ou des électeurs qui mettent la pression.
02:10 Je ne vais pas essayer de voir le verre à moitié vide ou verre à moitié plein, mais il y a quand même un enjeu pour le Rassemblement National à trois semaines du scrutin.
02:21 C'est un problème de risque. Quand vous êtes très haut dans les sondages, vous ne pouvez pas vous permettre de faire trop de digressions, trop de sorties.
02:27 Le risque du Rassemblement National, c'est de ne pas dire grand-chose, d'essayer de montrer une image un peu lisse.
02:32 Mais là, on voit qu'il y a des prises de risque sur la Nouvelle-Calédonie. C'est pas la stratégie qui a été choisie.
02:40 J'imagine que vous allez poser des questions à Jordan Bernalla.
02:45 Oui, sur cette position sur la Nouvelle-Calédonie.
02:47 Parce que derrière tout ça, le RN est aussi talonné par Reconquête, qui n'est pas mort.
02:52 On voit dans le sondage qu'ils sont à 8%. Vous avez Les Républicains autour de 7-8%.
02:57 Donc, ça représente quand même quelque chose. Et le risque pour le Rassemblement National, c'est d'avoir systématiquement Reconquête et Les Républicains,
03:03 qui rappellent le RN à une forme de radicalité, à une forme de dire quelque chose de très précis, de clair aux Français.
03:11 Gros enjeu, Joseph Macé Scarron, pour le RN.
03:13 Gros enjeu. La stratégie qui vient d'être dépeinte par Louis Dragnet est très juste.
03:19 Elle est très juste et elle porte ses fruits, parce qu'évidemment, le RN a contribué plus que toutes les autres formations,
03:27 même peut-être plus que les finances d'un certain sens, à faire en sorte que le sujet, c'est la France.
03:32 Ce n'est pas l'Europe. Aujourd'hui, c'est la France.
03:34 Et en disant "Votez pour nous, parce que nous allons être en mesure de tordre le bras à Emmanuel Macron sur un certain nombre de sujets,
03:42 notamment sur le référendum pour l'immigration ou autre", ça ne fait que renforcer cet élément.
03:47 Donc, il y a une logique et je pense que c'est d'ailleurs la première fois que l'on voit une stratégie du RN,
03:56 je parle sous le contrôle de Louis, aussi cohérente, aussi claire et dont il ne bouge pas.
04:03 Il n'y a pas un élément, il n'y a pas une voix qui va ailleurs.
04:07 Et voilà, grande stabilité dans les intentions de vote pour Jean-Luc Mardé.
04:11 Alors quand même, Joseph Macé Scarron, quand même, sur la nouvelle CAE de Nîmes, on peut parler de Tetec.
04:16 Alors là, le RN a pris une position à l'Assemblée nationale, puis ensuite, qui est quand même plus que contradictoire.
04:22 Mais il y a deux façons, je pense, de voir ce tête-à-queue du RN sur la nouvelle CAE de Nîmes.
04:29 Ou bien vous considérez que le RN se chiraquise, se macronise, ou alors, et moi je suis plutôt tenant la deuxième hypothèse,
04:38 vous considérez qu'après cette normalisée, le RN se responsabilise.
04:45 J'explique. C'est-à-dire que tous les dossiers, si Marine Le Pen arrive au pouvoir en 2027,
04:51 tous les dossiers sont quand même d'une extrême complexité.
04:53 On ne peut pas dire qu'il n'y a qu'à, il faut qu'on, que le RN aurait pensé à des choses qui seraient...
04:58 Et je pense que sur le dossier de la nouvelle CAE de Nîmes, ce qu'on peut appeler un tête-à-queue est en réalité
05:03 l'amorce d'une responsabilité, comme si plus le RN approche du pouvoir, plus il avait un certain...
05:11 Pas ambivalence, mais vous voyez, il traite avec plus de subtilité les dossiers.
05:16 Et puis juste un point, si les sondages s'avèrent exacts, là je parle également sous le contrôle de Wiener-Regnell,
05:22 je pense que c'est là. On a eu des surprises énormes dans les européennes.
05:26 On a eu la liste de Philippe De Villiers, Charles Pascois, de Vincent, celle de Nicolas Sarkozy, mais de quelques points.
05:32 Là, c'est quand même un tsunami. Si la liste présidentielle, voire même si Lucksmann passe devant,
05:39 est devancée de 15, 18 ou plus, relative à l'Assemblée nationale, avec un congrès sur l'affaire Cadeau-Niel,
05:45 sur lequel il sera peut-être obligé de renoncer, et avec une telle baffe aux européennes,
05:50 et avec le souvenir des dernières européennes où le Rassemblement national était d'une courte teint-point,
05:55 juste devant la liste présidentielle.
05:58 Là, ce ne sera pas d'un point, mais pour les intentions de vote.
06:00 Un écart abyssal.
06:01 Remets Mme Fadel.
06:02 Moi, je voudrais rebondir sur ce que vient de dire Eric par rapport à la tête-à-queue.
06:06 Moi, je trouve que, justement, c'est en responsabilité, parce qu'elle avait reçu, grâce à un référent RN en Nouvelle-Calédonie,
06:16 elle a reçu les chefs du FLNKS.
06:18 Vous parlez de Marine Le Pen, là.
06:19 Marine Le Pen, voilà. Elle a reçu quand même ceux du canal historique des indépendantistes.
06:25 Et c'est eux, c'est en discu... C'est eux, d'ailleurs, qui ont voulu la rencontrer, donc ça, c'est intéressant,
06:30 parce qu'ils se définissent comme un mouvement socialiste.
06:34 Ils ont voulu la rencontrer, ils l'ont rencontrée, et c'est à ce moment-là qu'elle a dit
06:37 "Il faut le dialogue, il faut un référendum dans 40 ans, il faut revoir tout",
06:42 alors qu'ils avaient signé, effectivement, pour l'élargissement du corps électoral.
06:46 J'ajoute juste une petite pièce sur ma monopothèse de responsabilisation du RN,
06:49 plus il s'approcherait du pouvoir.
06:51 Dans les milieux économiques, aujourd'hui, vous avez un certain nombre de personnages importants
06:57 qui disent "Oui, nous, on discute avec les gens du RN".
07:00 Non pas parce qu'on adhérait à leurs problèmes économiques,
07:03 mais parce que s'ils arrivaient au pouvoir, il faudrait éviter, je cite,
07:07 de manière anonyme et je cite de manière... - Documentée.
07:11 - Documentée. Il faudrait éviter toutes les erreurs, par exemple,
07:14 qui ont été commises en 1981, avec un autre pouvoir et un autre programme économique.
07:18 Mais c'est important. C'est-à-dire que ce qui est en train de se passer là,
07:21 à mon sens, il y a 5 ans, 8 ans, 10 ans, 15 ans, ne serait jamais...
07:26 - C'est ce qui est en train de se passer, d'ailleurs, en Europe,
07:29 c'est ce qui s'est passé en Italie avec Mme Melloni,
07:32 c'est-à-dire à savoir, est-ce que le RN est en train de passer
07:36 à ce qu'on appelle aujourd'hui le post-populisme ?
07:38 C'est véritablement l'enjeu. C'est ça, l'enjeu.
07:41 - Rachel Kadd. - Moi, ce qui m'intéresse aussi,
07:43 c'est les scores de certains qui avaient l'habitude d'être confirmés aux Européennes,
07:48 et notamment Europe Ecologie Les Verts, et qui sont à 6,
07:52 ce qui veut dire que malgré le fait que le climat soit l'enjeu,
08:00 on a dit enjeu national, ou malgré ce qui pèse aussi sur les générations futures,
08:09 mais surtout nous, à se faire insulter par des petites Greta Thunberg, etc.,
08:15 finalement, ça ne marche pas du tout.
08:17 Donc là, les citoyens ne sont pas dupes,
08:20 et la stratégie aussi racialiste et identitaire des autres
08:24 ne marche pas non plus, comme quoi lorsqu'on fait beaucoup de bruit,
08:27 finalement, ça peut ne pas marcher.
08:30 - Voilà. - Eric, c'est vous ?
08:32 Ça me fait rire parce que je pensais à une chose,
08:34 par exemple, la Métussin, la Dinepornko, fallait le faire.
08:36 Voilà, voilà. En tout cas, rendez-vous aux 21h,
08:39 sur CNews et sur Europe 1 pour cette émission face à Jordane Bardella.
08:42 J'aimerais vous... On va prendre la direction de l'Elysée, tiens.
08:45 On va rejoindre notre ami Thomas Bonnet,
08:47 qui se trouve devant l'Elysée, où le Conseil de défense a démarré,
08:51 avec Audrey Legray, il est, sous la houlette du président Macron,
08:55 à propos des situations en Nouvelle-Calédonie.
08:57 Est-ce qu'on a des informations qui filtrent, Thomas Bonnet,
08:59 ou pas du tout encore ?
09:01 Alors, pas encore, Laurence. Ce que je peux vous dire,
09:04 c'est qu'on a vu les cortèges arriver, et que ce Conseil de défense
09:06 et de sécurité nationale a bien démarré, avec deux principaux enjeux
09:10 pour cette réunion. D'abord, rétablir l'ordre.
09:13 Est-ce que les 2700 policiers et gendarmes mobilisés
09:16 en Nouvelle-Calédonie seront suffisants pour ramener le calme ?
09:19 Ça va être une des questions. Ce soir, est-ce qu'il faudra envoyer
09:22 des renforts, et puis, quid aussi de l'état d'urgence ?
09:24 Il a été décrété la semaine dernière pour un délai de 12 jours.
09:27 Si on voulait prolonger cet état d'urgence, alors il faudrait passer
09:30 par un vote au Parlement, à la fois à l'Assemblée et au Sénat.
09:33 Là aussi, c'est une question qui va se poser.
09:36 Et puis, il y a la question politique, peut-être la plus épineuse
09:39 pour le gouvernement. On le sait, le texte sur le dégel du corps électoral
09:43 en Nouvelle-Calédonie a été voté à l'Assemblée et au Sénat.
09:46 Il faut maintenant réunir le Congrès à Versailles et obtenir
09:49 3/5ème de l'ensemble de la représentation nationale.
09:52 Normalement, ça devrait avoir lieu avant la fin du mois de juin.
09:55 Mais on entend de plus en plus de voix s'élever pour demander
09:59 à ce que le Président de la République repousse ce Congrès.
10:02 Voilà donc beaucoup de questions et des réponses à apporter
10:05 pour l'exécutif dès ce soir.
10:07 Merci, Thomas Monnet et Audrey Legray. Des réponses urgentes
10:10 à apporter à la situation. Car tout peut se dénouer d'un côté
10:14 ou reflamber Louis de Ragnel, en un mot.
10:17 Alors, se dénouer, c'est plus complexe.
10:20 Il y a un report de la réforme ?
10:22 Il y a deux sujets. Il y a la question sécuritaire et après,
10:24 qu'est-ce qu'on fait avec la Nouvelle-Calédonie ?
10:26 D'un point de vue sécuritaire, il y a une question de moyens,
10:29 après, il y aura la question de la reconstruction,
10:31 parce qu'il y a quand même des quartiers entiers,
10:33 des villes entières qui sont quasiment rasées.
10:35 Il n'y a pas d'autre mot.
10:36 Surtout les commerces, l'économie de la terre.
10:38 Parfois, dans certains commerces.
10:39 Et ensuite, il y a la question politique. Quel avenir politique ?
10:42 Qu'est-ce qu'on fait avec les Calédoniens ?
10:45 Et là, on a l'impression, comme Emmanuel Macron n'a pas anticipé
10:48 ce qui allait se passer, le problème s'est multiplié fois 20.
10:51 Et donc, là, c'est très difficile d'entrevoir une solution politique.
10:56 On voit que le gouvernement, on écoutait tout à l'heure,
10:59 sur notre antenne, Marie Guevenoue, la ministre des Outre-mer,
11:02 qui s'exprimait et qui disait, on fait face à des émeutiers
11:06 qui ne sont pas forcément politisés, sauf qu'en réalité,
11:09 leur colère est politique.
11:11 Et si d'ailleurs, ils n'étaient pas politisés,
11:14 le gouvernement n'annoncerait pas des négociations,
11:17 n'annoncerait pas des discussions.
11:19 Et donc, je ne suis même pas certain que le diagnostic politique
11:22 du problème soit verbalisé de manière honnête
11:25 et sincère et objective par le gouvernement.
11:27 Ce n'est pas en fermant TikTok ou en désignant Bakou comme l'adversaire
11:31 qu'on apportera une réponse politique.
11:34 Si là, nous sommes autant déstabilisés, si la France est autant déstabilisée,
11:37 c'est tout simplement parce qu'aujourd'hui, la France est faible.
11:40 Et attention à la contagion dans le nord, qui est majoritairement canaque.
11:45 de l'archipel de l'archipel